Force de filtration (ou d’écoulement) (j) : Force volumique exercée sur les grains solides du sol
par un écoulement : 𝑗=𝑖.𝜌𝑊.𝑔
Dimensions
[𝑀𝐿−2𝑇2]=[𝐿𝐿−1=1].𝜌𝑊[𝑀𝐿−3].𝑔[𝐿𝑇−2]
a) poids volumique apparent (déjaugé) d’un matériau saturé siège d’un écoulement :
𝛾′=𝜌′.𝑔=[𝜌𝑠𝑎𝑡−𝜌𝑊(1+𝑖)].𝑔
Homogénéité
A.Formation hétérogène se composant d'un sédiment qui s'épaissit à partir du coin gauche.
B.Formation hétérogène se composant de trois couches de sédiments de conductivité hydraulique
différente.
C. Formation hétérogène consistant en sédiments avec différentes conductivités hydrauliques
d’une couche à côté de l'autre.
Isotrope
La conductivité mesurée est indépendante de la direction. La capacité de transfert est la même
dans toutes les directions (𝑘𝑥= 𝑘𝑦 = 𝑘𝑧) : Ainsi on obtient :
C’est équivalent à multiplier la valeur constante de la capacité de transfert k par la matrice unité
[I]
Anisotrope
L’anisotropie est présentée par les propriétés (vitesse 1D, n (adimensionnel) 1D, surface 2D,
volume 3D) unidimensionnelles ou bidimensionnelles. Les mesures tridimensionnelles sont
identiques quelque soit l’orientation du repère de référence.
Le paramètre unidimensionnel k varie avec la direction de mesure. Dans ce milieu la loi de Darcy
s’écrit lorsque les directions principales d’anisotropie sont parallèles aux axes x, y et z :
La conductivité hydraulique est un tenseur du second ordre constitué d’une matrice carrée à
neuf coefficients.
Avec : (𝑘𝑥≠𝑘𝑦≠𝑘𝑧)
𝑢(𝑥,𝑦,𝑧)= 𝛾𝑤[ℎ(𝑥,𝑦,𝑧)−𝑧]
et les vitesses, donc les débits, par la relation :
Le milieu est supposé homogène, isotrope et saturé et l’eau incompressible (pour les valeurs des
pressions interstitielles généralement rencontrées dans les sols). L’équation de conservation de
la masse d’eau contenue dans un volume élémentaire dV de côtés dx, dy et dz, s’écrit :
Si le milieu est indéformable, alors la porosité n est constante et 𝜕𝑛/𝜕𝑡=0, d’où la relation :
La fonction potentielle h(x,y,z) est donc une fonction harmonique (car elle vérifie l’équation de
Laplace [Δℎ(𝑥,𝑦,𝑧)=0]).
La distribution des charges hydrauliques dans le massif de sol analysé est donc donnée par :
On voit que la distribution des charges hydrauliques ne dépend pas de la perméabilité du milieu
(homogène) étudié.
qui n’est plus une équation de Laplace. La charge n’est plus une fonction harmonique.
Dans les cas très fréquents où l’écoulement est bidimensionnel, l’équation se réduit à :
Deux lignes de courant déterminent un tube de courant dans lequel l’eau circule sans
sortir , le débit y est donc constant.
La vitesse de décharge est d’autant plus faible que les lignes de courant s’écartent.
Barrage en terre
Soit un barrage en terre ACDF dont la hauteur d’eau dans la retenue est h. La zone saturée est
située à l’intérieur du milieu homogène et isotrope limité par ABEF.
Les principales conditions aux limites des écoulements sont au nombre de quatre
surface imperméable, à travers laquelle le débit est nul. On en déduit que le gradient
surface libre d’écoulement, qui vérifie simultanément deux conditions : elle est tangente au
vecteur de vitesse d’écoulement et la pression interstitielle y est égale à la pression
atmosphérique.
(c’est-à-dire à zéro) :
Une palplanche est une pièce élémentaire (métallique) d’un rideau de palplanches (palplanche
simple, double ou multiple).
Figure 8 : Palplanches
Les conditions aux limites sont les Suivantes, après avoir pris comme plan de référence, pour les
cotes dans les charges hydrauliques, le plan DJ (Figure 10) :
a) Ligne équipotentielle DJ (h = 0) ;
b) Ligne équipotentielle IC (ℎ𝑟𝑒𝑡𝑒𝑛𝑢𝑒=𝐵𝐶+𝐶𝐷) et ℎ𝑎𝑣𝑎𝑙=𝐵𝐷=0 => Δ𝐻= 𝐵𝐷=ℎ𝑟𝑒𝑡𝑒𝑛𝑢𝑒− ℎ𝑎𝑣𝑎𝑙 ;
c) Ligne de courant au contact du palplanche CED ;
d) Ligne de courant au contact du socle imperméable KFL.
par recherche d’une solution analytique à partir du potentiel complexe dans les cas
géométriquement simples,
par méthode numérique (calcul par élément finis),
par méthode analogique (analogie électrique),
manuellement, par approximations successives.
Méthode d’analogie électrique
Le réseau d’écoulement est déterminé classiquement par la méthode d’analogie électrique. Si une
plaque conductrice de l’électricité, plane, d’épaisseur constante, homogène et isotrope est
parcourue par un courant électrique, le potentiel électrique (𝑥,) vérifie l’équation de Laplace :
La méthode d’analogie électrique repose sur la similitude qui existe entre les lois régissant :
d’une part, l’écoulement de l’eau dans les milieux poreux ;
d’autre part, la circulation de l’électricité dans un milieu conducteur.
Il y a donc une analogie entre l’écoulement d’un courant électrique dans une plaque .
Si l’écoulement est à surface libre il faut découper le modèle par approximations successives de
façon à avoir h = z (condition à la limite de surface libre).
Mis à part cette incertitude, l’analogie électrique est facile à mettre en oeuvre, rapide, directe et
quasi exacte.
On détermine le réseau d’écoulement par ses équipotentielles : à l’aide d’une sonde, on mesure en
tout point de la plaque le potentiel (𝑥,).
Les grandeurs qui se correspondent sont les suivantes :
Les lignes forment des quadrilatères curvilignes. Considérons l’un d’eux (Figure 10) de largeur 𝑎𝑗
et de longueur 𝑏𝑗.
On trace aussi en général le réseau d’écoulement de telle manière que le débit soit le même
dans chaque tube de courant limité par deux lignes de courant successives (𝑎𝑗/𝑏𝑗=
constante). Le rapport 𝑎𝑗/𝑏𝑗 est d’ailleurs, en général, pris égal à un.
On obtient alors, en notant 𝑛𝑐 le nombre de tubes de courant, l’expression du débit :
Pour tous les quadrilatères le rapport de la largeur à la longueur est le même. Le problème
revient donc à déterminer deux familles de courbes orthogonales, satisfaisant aux conditions
aux limites et telles que les quadrilatères curvilignes formés soient semblables.