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Rapport exposé sous le thème :

Le Processus Opérationnel d’Octroi


de Crédit et Gestion de Crédit par la
Banque.

Réalisé par :
- Rim CHANAOUI
- Maryam DIK
- Youssef ECHCHKEF

Encadré par :
- Pr. Said LOTFI

1
Table des matières
I. LE PROCESSUS OPERATIONNEL D’OCTROI DE CREDIT ............................................................................ 1
1. LA NOTION DE PROCESSUS .................................................................................................................... 1
2. LA NOTION DE CREDIT : ......................................................................................................................... 2
3. LES ETAPES DE PROCESSUS D’OCTROI DE CREDIT .................................................................................. 2
3.1. LA SELECTION ............................................................................................................................................ 3
3.2. MONTAGE ET SIGNATURE DU CONTRAT .................................................................................................... 8
3.3. LA PRISE DE GARANTIES ET REALISATION .................................................................................................. 8
4. L’IDENTIFICATION DES RISQUES ASSOCIES :........................................................................................... 9
5. LES OUTILS D’ETUDES DES DOSSIERS DE CREDIT .................................................................................... 9
5.1. LA POLITIQUE DE CREDIT : ......................................................................................................................... 9
5.2. LE SYSTEME DES SCORES : ....................................................................................................................... 10
5.3. LE SYSTEME EXPERTS : ............................................................................................................................. 11
5.4. NOTATION INTERNE : .............................................................................................................................. 12
II. LA GESTION DE CREDIT : ...................................................................................................................... 13
1. LE VERSEMENT DU CREDIT :................................................................................................................. 13
2. LE SUIVI DU CREDIT : ........................................................................................................................... 13
3. LE RECOUVREMENT DU CREDIT : ......................................................................................................... 14
3.1. L’ECHEANCE NORMALE : .......................................................................................................................... 14
3.2. LES PAIEMENTS EN RETARD : ................................................................................................................... 14
3.2.1. LE SYSTEME D’INFORMATION ET LES RELANCES AUTOMATIQUES : ...................................................... 15
3.2.2. L’INTERVENTION DES UNITES DE RECOUVREMENT : ............................................................................. 16
3.2.2.1. LE SERVICE RECOUVREMENT AMIABLE : ............................................................................................ 16
3.2.2.2. LE SERVICE CONTENTIEUX : ................................................................................................................ 18
III. LES DISPOSITIONS PRUDENTIELLES DE BANK AL-MAGHRIB : ............................................................... 19
IV. LA RENTABILITE BANCAIRE : ...................................................................................................................... 21
V. CAS PRATIQUE : BANQUE POPULAIRE ........................................................................................................ 24
CONCLUSION : ................................................................................................................................................ 29
BIBLIOGRAPHIE : ........................................................................................................................................... 30
L‘Introduction :
Le système bancaire peut être considéré comme une autorité
monétaire « créateur monétaire » et moteur de la relance économique, Cette
création monétaire qui est limitée par un certain nombre d’exigences, ou de
limitations, qui dépend essentiellement du niveau des risques encourus par les
banques, c'est-à-dire le niveau des crédits octroyés par la banque.
L’octroi de crédit ou le processus opérationnel d’octroi de crédit révèle
indispensable. Donc la banque doit être méfiante et prudente dans la sélection
des emprunteurs. « Les banques disposent d’une expertise solide pour
sélectionner les emprunteurs ». Elle les rend plus aptes que les autres
créanciers, lorsqu’il s’agit du financement.
Ainsi, les banques sont obligées de mettre en place un processus complet et
bien définit de gestion des risques en vue d’évaluer, suivre, identifier, contrôler
les risques engendrés par leurs clients.
Dans ce qu’il se présente on doit essayer de définir le processus d’octroi de
crédit et ses différentes étapes. Ensuite, on doit procéder à identifier les outils
d’étude de dossier de crédit ainsi, que les dispositions prudentielles et
réglementaires, à postériori, assurer par L’UEMOA et les ratios de structure
permettant de se prononcer sur la solidité du système. Ainsi, a priori c’est
l’ensemble des règles prudentielles, mis en œuvre par la BRI (2).

I. Le Processus Opérationnel D’octroi De Crédit

1. La Notion De Processus
Un processus peut être définit comme un ensemble d’opérations ou d’activités
réalisées par des acteurs avec et à l’aide de moyens, selon des références en vue
d’atteindre un objectif.
Il s’agit donc d’un Enchaînement ordonné de faits ou de phénomènes, répondant
à un certain schéma et aboutissant à un résultat.
Selon la norme ISO, un processus est un système d'activités qui utilise des
ressources pour transformer les éléments d'entrée en éléments de sortie.

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2. La Notion De Crédit :
Le crédit est la mise en disposition d’une somme d’argent sous forme de prêt,
donné par un créancier (prêteur) à un débiteur (emprunteur).
L’emprunteur, après la réception du prêt, sera engagé contractuellement avec la
banque de rembourser la redevance sur une période prédéterminée et à lui
payer les intérêts.
Le crédit est un acte de confiance comportant l’échange de deux prestations
dissociées dans le temps. Donc faire un crédit, c’est faire confiance mais c’est
aussi donner librement la disposition effective et immédiate d’un bien réel ou
d’un pouvoir d’achat, contre la promesse que le même bien ou bien un
équivalent, vous sera restitué dans un certain délais, le plus souvent avec
rémunération du service rendu et du danger de perte partielle ou totale que
comporte la nature même de ce service .
Une opération de crédit fait appel à trois notions qui sont les suivantes :
 la notion de confiance qui doit être existée entre les parties
contractantes.
 La notion du facteur temps qui est extrêmement important, c’est le
délai fixé pour le remboursement par le client, des avances ou des
obligations qu’il doit prester dans le cadre d’un crédit par signature.
 La notion du risque encouru par le banquier, lorsqu’il accepte
d’octroyer le crédit. cette notion permet de mieux comprendre la
rémunération élevée fixé par le banquier, à travers le taux de crédit
que la banque propose. Le risque est l’élément déterminant toute
l’opération de crédit. Donc Il y’a un risque d’insolvabilité qui
représente la perte totale ou partielle du crédit octroyé par la
banque, c'est-à-dire l’incapacité du client à rembourser la somme
donnée par cette dernière.

3. Les Etapes De Processus D’octroi De Crédit

Avant que la banque décide d’octroyer un crédit à l’un de ses clients, elle a des
procédures à respecter dans le cadre de la gestion de risque.
En effet, la banque se base sur plusieurs critères (salaire, catégorie
socioprofessionnelle, ancienneté…) lors de l’étude du dossier et ce afin d’éviter
tout éventuel risque d’insolvabilité ou de non recouvrement.

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3.1. La Sélection

 Pour les particuliers :

Après la confirmation du client de son besoin en financement (crédit de


consommation, crédit immobilier, découvert, facilité de caisse …),La banque
demande à ce dernier de lui ramener des documents nécessaires pour effectuer
les études nécessaires et par conséquence procéder à une sélection décisive .en
effet, ces documents différent en fonction du client et selon la catégorie
socioprofessionnelle (fonctionnaire, salarié, profession libérale,…). Ces
documents seront après analyser et étudier d’une sorte que la banque sera en
mesure de déterminer la situation financière du client et aussi son statut social
et ses conditions environnementales.
Il existe cinq principaux critères que les banques analysent lors de la sélection de
demandes de crédit :
 Les habitudes de paiement

 La stabilité

 La capacité d’endettement

 La valeur nette (l’équité de l’individu)

 Le statut professionnel et personnel

a) Les habitudes de paiement :

C’est le critère le plus important dans l’analyse de crédit. La banque procède à


une étude des habitudes du client et de son passé avec le paiement de ses
redevances actuelles et passées, cette étude permettra à la banque d’avoir une
projection future sur le comportement de ce client.
Il est évidant que le passe du client avec les crédits ne garantit pas son futur mais,
pour la banque, celui qui a été capable d’honorer ses engagements passé aura
plus de chance d’avoir le nouveaux prêt.
b) La stabilité :
Il s’agit de la période qui a pris ce client pour s’installer dans la société, ce critère
englobe trois aspects :

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 Temps à l’emploi ou à l’exploitation :

Pour une personne physique, l’ancienneté dans un même emploi constitue un


bon signal pour la banque, parce que plus la personne ne passe des années à un
emploi, il est moins probable qu’il se retrouve dans une situation de chômage.
 Temps à la présente adresse :

Le temps que la personne a restée dans la même adresse donne une impression
de stabilité de logement et donc moins de chance que cette personne quitte son
habitat
 Le statut de locataire ou de propriétaire :

Pour la banque, être propriétaire est un plus, définitif en terme de stabilité


puisque la personne propriétaire d’un logement a plus de responsabilités lié à
cet habitat, donc sa probabilité de déménagement et faible.
c) Le ratio d’endettement :
C’est le rapport entre le paiement mensuel des dettes, avec le nouveau prêt
inclus, et le revenu mensuel brut.
Il est le même pour les personnes physiques et les personnes morales, Les
banques exercent une limites d’endettement qui peut aller de 35% jusqu’à 50%
du revenu, au-delà de ce pourcentage la banque généralement refuse
d’attribuer le crédit.
d) La valeur nette :
C’est un indicateur de profondeur financière qu’un individu possède.
La banque fait une comparaison entre la valeur des actifs et la valeur de dettes
détenues par la personne.
Si la personne à une bonne équité sur ses ressources et sait comment gérer ses
dettes, cela augmentera ses chances d’acceptation de crédit.

e) Le statut professionnel et personnel :


Le statut professionnel : entre aussi dans le jeu, parce que la profession donne
une image sur la capacité financière de la personne. Par exemple : les professions
libérales sont plus préférer par les banques en comparaison avec les intérimaires
et les simples fonctionnaires.

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Le profil personnel : c’est le facteur d‘âge de l’appliquant, le critère le plus
discriminatoire parmi les autres. Parce que la banque pourra refuser totalement
d’accorder un prêt à une personne de 70 ans et prendra en considération la
demande d’un jeune de 30 ans.
 Pour les entreprises :

La sélection est l’étape la plus importante d’un processus. C’est à ce stade que
la demande du client est formalisée et examinée par les exploitants après une
première étude de l’éligibilité de l’entreprise au crédit. Cela suppose la
connaissance du client, l’évaluation de celui-ci est l’analyse financière de ses
chiffres.
Le processus d’octroi de crédit peut être décomposé à quatre étapes
principales :
a) la connaissance du client :

La banque doit chercher à connaitre son client car c’est très important. La plupart
des éléments retenus sont subjectifs et difficilement mesurable, mais reste un
passage obligatoire pour décider de l’intérêt clientèle que revête les demandes
de crédit, de la manière de traiter les dossiers.
Le jugement du client va passer par trois principaux éléments :
 la personnalité et la moralité du client.
 Les expériences et aptitudes techniques.
 La surface financière.

La personnalité et la moralité du client : la personnalité, la moralité et les autres


traits de caractères d’un client (sérieux, honnêteté, ouverture d’esprit…) sont
dégagés par le chargé d’affaires à travers des conversations qu’il a avec lui, les
visites qu’in rend a son entreprise et également les renseignements données par
les banques consœurs, les acheteurs, fournisseurs et concurrents du client.
Les expériences et aptitudes techniques du client : le client doit avoir une
connaissance approfondie de son métier, savoir, vendre, acheter, montrer une
prudence suffisante et une prise de risque modérée dans la conduite de son
entreprise. En plus de cela, son équipe de cadre et de techniciens doit être d’une
compétence étendue.
La surface financière de la relation : la surface financière du client reflète en
principe la fortune de celui-ci. Elle procure à la banque un certain apaisement

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car elle présente en soi-même une garantie dans la mesure où elle est
appréciable sans être grevée privilège important.
A cet effet la banque recourt à des évaluations immobilières et des enquêtes
tant auprès de la conservation foncière que sur les registres de commerce afin
de se prémunir. D’une part, contre fausse déclarations, les situations
incomplètes ou surestimées et de connaitre, d’autres part et avec précision. La
part du client dans les biens déclarés.
b) L’évaluation de l’entreprise :

L’évaluation de l’entreprise est utile de mesure du risque de crédit qui confronte


l’avis de la direction commerciale à la direction des risques pour une évaluation
plus objective par conséquent plus correcte du risque
L’évaluation s’opère à travers quatre études à savoir :
 l’étude économique :
Les études économiques sont on fait des synthèses des études de conjoncture
et d’études sectorielles intéressant directement l’évolution de la société et son
secteur d’activité.

La banque pourrait observer l’évolution des capitaux propres afin de connaitre


la solvabilité de l’emprunteur. Lorsque les capitaux représentent les deux tiers
(2/3) du total des ressources, la capacité d’endettement et la solvabilité de
l’entreprise sont très grandes, lorsqu’ils en représentent plus de la moitié, elles
sont satisfaisantes ; par contre, en deçà, la situation de l’entreprise mérite une
étude approfondie et il est conseillé aux prêteurs de demander des garanties.

De façon générale, l’entreprise dont les capitaux propres sont inférieurs à


l’endettement à moyen et long terme apparaît déjà très endettée.

 Les études relatives aux dossiers administratifs.

Ce type d’étude concerne essentiellement :

La régularité du dossier administratif de l’affaire : conformité de l’acte constitutif


avec les conditions de fonds et de forme exigés légalement.

L’analyse des modifications intervenues au sein de l’équipe dirigeante. La


banque à cet égard prend le soin d’enquêter sur les nouveaux dirigeants et les
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raisons qui ont poussés les anciens à céder leurs participations dans l’affaire.

 L’analyse technique :

Cette analyse concerne les études afférentes :

 aux locaux d’exploitation de l’entreprise : localisation, éloignement des


centres commerciaux, valeur réelle ;
 aux matériels de production : il s’agit de déterminer la vétusté et la
capacité de production ;

 aux caractéristiques des produits fabriqués ou vendus : spécifications


techniques, qualité et quantité.
Cette analyse se calque principalement sur les visites d’exploitation et les
renseignements. Cette étude permet à l’évaluateur de juger l’envergure de
l’entreprise afin de rendre l’évaluation du dossier plus réaliste en confrontant les
documents comptable à la réalité.

 L’analyse financière :

A ce niveau il s’agit d’une analyse classique de l’environnement de l’entreprise,


de son groupe d’affaire, de ses dirigeants, de ses fournisseurs. Elle porte sur la
situation économique de l’entreprise, sa structure financière sa solvabilité et sa
rentabilité. Cette analyse se fonde sur les ratios qui permettent d’apprécier la
situation financière avant de s’engager.

L’analyse financière est l’étude de l’activité, de la rentabilité et du financement


de l’entreprise soit à priori (prévisions) soit à posteriori (données historiques).
Elle permet :

 de dégager des résultats, des marges, des ratios, et de les apprécier ;


 de donner des informations sur l’évolution de l’activité, l’évolution de la
structure financière, les performances réalisées ;
 d’interpréter ces informations ;
D’effectuer des comparaisons entre le passé, le présent et l’avenir de
l’entreprise.

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3.2. Montage Et Signature Du Contrat

C’est la rédaction proprement dite de la demande de crédit. Elle comprend


généralement dans un premier volet les lignes de crédit sollicitées, l’objet de la
demande, les conditions financières appliquées ainsi que les garanties à
recueillir. Ensuite dans un second temps le rédacteur de crédit présente
l’entreprise, son capital, son actionnariat, ses fournisseurs et ses clients.

3.3. La Prise De Garanties Et Réalisation

Les garanties sont un élément très important dans la mesure du risque du crédit
à consentir. En effet, les garanties permettent à la banque d’avoir un surcroit de
sécurité quant à la sortie de ses engagements. Elles lui confèrent en effet un
moyen de pression sur les clients douteux, ou à la limite, les prémunissent contre
l’éventuelle insolvabilité d’un débiteur. L’importance des garanties réside dans
la possibilité qu’elles confèrent à la banque de récupérer des crédits non
remboursés. C’est pour cette raison que la constitution de garantie suit cette
démarche :
 Une enquête préalable sur les garanties reçues par la banque :

Elle est importante voir indispensable pour certains types de garanties tels que :
 Les hypothèques
 Les nantissements de fonds de commerce
 Les nantissements de produits et de matières

 La vérification des pouvoirs :

Il est important de vérifier par examen administratif qui détient le pouvoir dans
l’entreprise. Ce pouvoir peut être détenu par l’administrateur délégué ou
directeur, par le conseil d’administration ou par l’assemblée générale des
actionnaires. Il convient en admettant que ce pouvoir appartienne au
représentant de la société avec la banque en relation, que le mandat de
l’intéressé ne soit pas expiré d’où l’importance de la mise à jour des dossiers
administratifs. Cette vérification pourra se faire sur les documents suivants :
 La rédaction des actes : c’est à ce stade que de nombreuses imperfections
sont souvent relevées par le service juridique.

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 Les formalités à accomplir : enregistrements, délai d’inscriptions des
actes, durée et validité.
 La transmission pour contrôle des actes de garanties par les services
juridiques.

Pour que le contrôle soit efficace et s’effectue rapidement, dans les meilleurs
conditions, il est nécessaire que la direction des services juridiques reçoivent
un bordereau de constitution des garanties et de déblocage des crédits auquel
seront joints tous les actes et documents prévus par la décision de crédit. La
décision d’octroi de crédit découle donc d’une étude approfondie par la
banque, des domaines les plus importants de l’entreprise. Le but de cette
étude est de prévenir les risques, principalement le risque d’insolvabilité.

4. L’identification Des Risques Associés :

Pour chaque étape de la phase, la banque s’efforce d’identifier les risques


probables rattachés. Pour la première étape, la banque devra s’assurer que les
états financiers communiqués et sur la base desquels l’analyse de la rentabilité
et de la solvabilité de l’emprunteur est faite, sont fiables et vrai. Elle devra
également s’assurer que l’objet du crédit est bien défini et que le client n’est pas
surendetté par consultation de la centrale des risques. Pour la deuxième phase,
s’assurer qu’il n’y a pas d’erreurs dans la saisie des éléments de score ou une
falsification des signatures lors de la décision d’octroi.
Dans la troisième étape, s’assurer de l’exactitude du plan d’investissement
proposé par le client et surtout de son réalisme.

5. Les outils d’études des dossiers de crédit

L’étude des dossiers est une étape cruciale dans le processus d’octroi de
crédit. Ainsi, des systèmes de contrôle interne doivent être mis en place
afin de prévenir, détecter, en temps voulu, tout dérapage ou aléas par
rapport aux objectifs de rentabilité ou de performance visés par la banque.

5.1. La politique de crédit :

Cet outil permet aux acteurs d’accorder les crédits au regard des règles
préétablis.
Cet outil per met aux a cteurs d’accorder les crédits a u regard des règle s préétablis.

Le Processus Opérationnel d’Octroi de Crédit et de Gestion de Crédit 9


C’est la direction générale de la banque, s’appuyant le cas échéant sur un
comité des engagements ou des risques, qui arrête les grandes orientations de
la politique de crédit en indiquant :

 Les objectifs poursuivis qui, en adéquation avec le plan stratégique, se


formulent en termes de clientèles, de types de crédit, de zones
géographiques ;

 Les taux d’intérêt à facturer aux clients pour que des marges suffisantes
permettent de couvrir les coûts engendrés par les crédits (ressources, gestion,
risque et fonds propres) ainsi que les garanties qui doivent être prises ;

 Les délégations de pouvoir qui, dans le cadre d’une décentralisation des


prises de décision, précisent les montants maximum de crédit qu’un comité
de crédit local ou un exploitant pourra accorder sous sa seule signature. Ces
délégations peuvent d’ailleurs différer pour une même entité en fonction du
risque présenté par le crédit.

5.2. Le Système Des Scores :

Les modèles de scores sont des outils de mesure du risque qui utilisent
des données historiques et des techniques statistiques. Leur objet est de
déterminer les effets de diverses caractéristiques des emprunteurs sur leur
chance de faire défaut. Ils produisent des scores qui sont des notes mesurant le
risque de défaut des emprunteurs potentiels ou ayant déjà bénéficié de prêts.

Pour construire un modèle de score, on utilise généralement l’histoire des


performances passées des emprunteurs, ou celle des prêts qui leur ont
été consentis, pour déterminer quelles sont les caractéristiques des
emprunteurs qui permettent de prévoir pourquoi un prêt aura de bonnes
performances dans le futur. Cette information est obtenue à partir des dossiers
de crédits des clients ou auprès de sources extérieures.
Un bon modèle de score est un modèle qui affecte des scores élevés (un risque
de défaut faible) aux emprunteurs sans problème dont les prêts se comportent
bien et des scores faibles à ceux dont les prêts ont de mauvaises performances.
Pour atteindre cet objectif, les modèles de scores doivent être capables,
tout d’abord, de trouver les facteurs de risque les plus importants, c’est-à-
dire ceux qui déterminent le plus la probabilité de défaut d’un
emprunteur, et ensuite de mesurer la contribution relative de chaque facteur
au risque de défaut.

Le Processus Opérationnel d’Octroi de Crédit et de Gestion de Crédit 10


L’intérêt des modèles de score dans la banque de détail repose aujourd’hui sur
plusieurs avantages.
Tout d’abord, ils permettent un traitement de masse de populations
nombreuses d’emprunteurs et leur usage réduit de manière significative la
durée du traitement des dossiers de crédit (de 15 jours à quelques heures,
pour la plupart des crédits standards). Ce gain de temps est l’un des premiers
facteurs de l’économie de coût qu’apporte le scoring ;
Ensuite, les outils de scoring sont peu coûteux.
L’adoption du score permet aussi aux analystes-crédit de concentrer leur
attention sur d’autres aspects de la relation de clientèle et du risque.
Enfin, les outils de scoring fournissent des mesures objectives du risque qui
assurent que tous les emprunteurs sont traités de la même façon par les
chargés de clientèle.

5.3. Le Système Experts :

Selon MAHE de BOISLANDELLE (1998 ) « Un système expert est un


logiciel informatique simulant le raisonnement d’un expert ou plusieurs experts
dans un domaine de connaissance spécifique ». Il a été conçu dans l’optique
d’aider les utilisateurs dans un domaine particulier à trouver la solution
adaptée à un questionnement.
Les systèmes des experts constituent un autre outil d’aide à la décision en
matière d’octroi de crédits. Ils visent à mobiliser et à reproduire le
comportement de l’analyste financier en charge du traitement d’un dossier
de crédit et tentent de tirer profit de la riche expérience de nombreux
experts, cristallisée dans une base de connaissance, une base de règles et
un moteur de référence. Lors de l’analyse financière et technique du
dossier ce type de système est utilisé.
Parmi les principaux systèmes experts, on peut citer la méthode des ratios,
essentiellement fondée sur l’analyse financière, la méthode anglo-saxonne dite
des 5C (Capital, Character, Collatéral, Capacity, Conditions) ou les systèmes
utilisés dans le domaine du crédit à la consommation et qui traitent plus
particulièrement des informations qualitatives sur la situation personnelle
des utilisateurs potentiels de ce type de crédit.
Dans les systèmes experts utilisés pour évaluer le risque des entreprises, les
informations utilisées sont à la fois :
Des informations sur les caractéristiques financières des emprunteurs :
 Structure financière, solidité financière et état des dettes,
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 Réputation, ancienneté des relations de clientèle,
 Politique financière et autofinancement,
 Niveau des garanties, etc. ;
des informations sur le marché où opèrent les emprunteurs et la position
concurrentielle de ces derniers :
 Position des produits de l’entreprise sur ses marchés,
 État de la technologie et des performances productives de l’emprunteur
dans son secteur,
 Évaluation du management de l’emprunteur,
 Position du secteur dans le cycle économique.

5.4. Notation Interne :

Avec la notation interne, la banque évalue elle-même le risque de défaillance


de la contrepartie, exploitant ainsi les informations privées qu’elle détient sur
l’emprunteur du fait de la relation de long terme ; elle détermine ensuite les
fonds propres à constituer. Le Comité de Bâle prévoit deux méthodes de
notations internes, l’une dite de base et l’autre dite avancée qui débouche sur
les modèles internes de risque de crédit.
 L’approche IRB Fondation (Internal Ratings Based approach
Foundation):
Dans laquelle L’établissement évalue uniquement la probabilité de défaut ou
contrepartie (PD), les autres facteurs de risque seront dérivés à travers
l’application de mesures standards fournies par les autorités de supervision.
Pour estimer la probabilité de défaut à un an, la banque peut Adopter une
démarche identique à celle des agences de rating ou des fonctions score.
A travers les données disponibles sur la contrepartie, la banque
sélectionne une série d’attributs auxquels une pondération est attachée puis
calcule une note totale qui permet de classer la contrepartie dans une
catégorie de risque.
 L’approche IRB Avancée (Internal Rating Based approach
Advanced) :
Cette approche est ouverte aux banques ayant démontrées leurs capacités
D’estimer de manière fiable et constante d’autres paramètres de risques en
plus de la probabilité de défaut(PD).

Le Processus Opérationnel d’Octroi de Crédit et de Gestion de Crédit 12


II. La gestion de crédit :

1. Le versement du crédit :

Une fois le contrat signé, la prochaine étape consistera à verser le montant du


prêt au client. Cette opération est parfois divisée en plusieurs étapes
correspondant au degré de réalisation du projet. Avant chaque versement, la
banque vérifiera si les engagements pris par l'emprunteur ont été respectés.

2. Le suivi du crédit :

Le monitoring ou la surveillance bancaire est définit de la façon suivante


par NAKAMURA. « Une activité complexe, qui inclut suivre l’évolution des
emprunteurs et de leurs flux de trésorerie, décider de renouveler ou de mettre
fin aux crédits, surveiller les garanties liés aux prêts, déclarer le défaut de
paiement, gérer la résolution du crédit, prévoir les procédures de faillite, saisir
et vendre les sûretés ».
La banque pourra exiger de recevoir au minimum le rapport annuel de
l'entreprise, mais elle peut aussi exiger des états financiers trimestriels et le
détail des comptes à recevoir et des stocks
Le suivi d’un client par son compte bancaire révèle une source importante
d’informations pour le banquier. A travers les flux relevés sur le compte de
l’emprunteur, il est possible de vérifier sa situation et d’avoir une vue
d’ensemble sur l’état financier de l’individu.

MANCHON explique que l’ensemble des mouvements réalisés sur le compte


donne un indicateur de l’évolution des ressources et des charges de
l’emprunteur. Le banquier peut plus facilement apprécier les différents entrées
et sorties sur le compte.
MESTER, NAKAMURA et RENAULT étudient les bases de la surveillance
des comptes bancaires. Pour les banques cette surveillance permet de
connaitre les flux monétaires et d’évaluer le potentiel des clients. Cette analyse
ne s’arrête pas là car elle met aussi évidence les dysfonctionnements et les
possibles défaillances sur le compte.
Un client en difficulté va connaitre une dégradation de sa situation bancaire. Le
banquier sera immédiatement informé par les dépassements d’autorisation de
découverts. Il pourra ainsi s’entretenir avec le client pour connaitre les causes

Le Processus Opérationnel d’Octroi de Crédit et de Gestion de Crédit 13


et y remédier pour stabiliser la relation bancaire et assurer les engagements en
cours.

L’étape du suivi des comptes reste très importante car des emprunteurs
peuvent avoir une bonne situation à une période. Toutefois elle peut
rapidement se dégrader en raison de problèmes liés à la vie personnelle ou
professionnelle du client. Les banques sont donc des acteurs majeurs pour
surveiller les emprunteurs et anticiper les situations à risques.

3. Le recouvrement du crédit :

3.1. L’échéance normale :

La fin de vie d’un crédit peut s’orienter vers plusieurs options. Le prêt peut se
terminer sans problème avec un remboursement à la banque des intérêts
et du capital par l’emprunteur. L’emprunteur peut décider de faire une
nouvelle demande de crédit. Il peut demander une renégociation de son
emprunt avant l'échéance.

3.2. Les paiements en retard :

Cependant cette sortie du crédit tant espérée par les établissements de crédit
ne se déroule pas toujours comme prévu. En effet la situation financière de
l’emprunteur peut se dégrader avec des problèmes liés au remboursement du
crédit. Dans des cas plus critiques le crédit peut même être effacé avec une
perte partielle ou totale si la justice juge que le client est en réel incapacité de
rembourser.

 Créances douteuses :

Pour Donnadieu, Ludovic : les créances impayées classées en crédit douteux


sont celles qui présentent un retard de plus d’un mois, plus de trois mois, plus
de six mois et plus de douze mois. Il ne peut être dérogé à cette règle que
lorsque des circonstances particulières démontrent que les impayés sont dus à
des causes non liées à la situation du débiteur.

Le Processus Opérationnel d’Octroi de Crédit et de Gestion de Crédit 14


 Créances présentant un caractère contentieux :

Les créances en contentieux sont les crédits accusant des retards de


remboursement et dont les procédures normales de remboursement sont
épuisées, ceci peut donc conduire en justice ; Donnadieu, Ludovic.

3.2.1. Le système d’information et les relances automatiques :

Les banques disposent généralement d’informations plus complètes sur la


situation de leurs clients, que les établissements financiers qui ne gèrent pas de
comptes et ne diffusent pas de moyens de paiement. Elles peuvent donc
détecter plus tôt les risques De défaillance de ces clients au travers de l’analyse
d'indicateurs liés au fonctionnement de leurs comptes bancaires : rejets de
prélèvements, dépassement sur les comptes, augmentation des mouvements
débiteurs, diminution des mouvements créditeurs... sont autant de symptômes
d'une détérioration de la situation financière des clients.

Il est important, si la mise en œuvre de cette détection préventive des risques


n’a pas permis d'éviter l'incident, de paramétrer le système d’informations
pour qu’il relaie l’outil de détection préventive, en attendant l’intervention des
unités spécialisées.
Ce paramétrage doit notamment porter sur le traitement des prêts.

 Le traitement des prêts :

Le système d’information de la banque doit organiser la gestion automatique


des prêts selon des principes clairs.
Prélèvement des échéances des prêts sur le compte du client doit être
automatique, prioritaire a toutes autres opérations de débit sur le compte,
quotidien par des balayages permanant sur le compte généralisé en organisant
le prélèvement de la totalité des échéances et à défaut d’un compte à hauteur
du disponible sur le compte, adapte en fonction des garanties qui couvrent les
différents prêts.
Le système d’information génère l’envoi automatique de la relance au client
selon des paramétrages prédéfini.
Le système d’informations adresse les différents courriers de relance au client,
effectue les mesures de sauvegarde appropries transfère les dossiers du client

Le Processus Opérationnel d’Octroi de Crédit et de Gestion de Crédit 15


en recouvrement.

Exemple :

•Avis de mise
•Avis d’impayé en
transfert en
E+4 au client
•Demande E+10 recouvrement
au client E+20 recouvrement
du client.
régularisation •Mise en
demeure

Les différents courriers de relance sont factures au client.

Si les premières mesures de relance client n’ont pas permis de régulariser


l’incident, les unités de recouvrement de la banque vont prendre le relais du
système d’informations et assurer la récupération des créances de la banque.

3.2.2. L’intervention des unités de recouvrement :

L’intervention des unités de recouvrement de la banque se réalise à travers


l’action de structures appropriées, dotées de moyens spécifiques.
En règles générales, le recouvrement dans les banques est organisé autour de
deux unités principales :
 L’unité de recouvrement amiable autrement dénommée service
précontentieux.
 L’unité de recouvrement judiciaire également qualifie de service
contentieux.

3.2.2.1. Le service recouvrement amiable :

Le service recouvrement amiable intervient à tout moment du processus de


recouvrement en agence et, en tout état de cause, a l’issue d'une période fixe
qui doit être prévue dans les procédures internes de la banque (les agences

Le Processus Opérationnel d’Octroi de Crédit et de Gestion de Crédit 16


ayant parfois des difficultés à décider seules le transfert des comptes d’un
client à ce service). Ce service met en œuvre différents moyens utilisés de
manière successive ou simultanée :

 Les lettres de relance restent un moyen privilégié d’intervention à


conditions qu’elles soient incitatives, personnalisées et envoyées à un
rythme adapté ;

 Le recouvrement téléphonique ou télé recouvrement s’est


considérablement développé du fait de la diminution d’efficacité du
courrier et du caractère interactif de ce mode de communication.
L’utilisation du téléphone, comme moyen de recouvrement, suppose
toutefois certains préalables à titre de :

 Une formation spécifique de téléacteurs charges du recouvrement.

 Une base de données à jour sur les téléphones des clients.

 Des scénarios d’appels préétablis et adaptés pour les téléacteurs ;

 Un système d’information permettant au téléacteur de disposer sur son micro-


ordinateur de la vision synthétique du client en même temps qu’il réalise
l’appel et d’adresser automatique des courriers de confirmation d’une
conversation. Le système permettra aussi de gérer les appels, les rendez-vous,
les relances…

 Face à face avec le client qui malgré un cout élevé, demeure souvent un
excellent moyen d’apprécier le comportement du débiteur.

Toutes fois dans certain banques, les services précontentieux peuvent encore
recourir à des moyens extérieurs : les huissiers ou les sociétés spécialises dans
le recouvrement de créances de compte tiers, peuvent utilement, malgré en
général un cout plus élevé et une efficacité pas toujours mesure, relayer
l’action du service précontentieux auprès du client.

Si le client montre des comportements favorable pour payer le crédit la banque


peut définir d’autre stratégie de recouvrement avec le client.

Le Processus Opérationnel d’Octroi de Crédit et de Gestion de Crédit 17


 Renégociation

La renégociation consiste à modifier plusieurs conditions du prêt, comme


la date d’échéance, le montant des versements mensuels ou la garantie. Par
exemple, la caisse peut décider de réduire le montant des versements
mensuels afin de tenir compte d’un déclin permanent des flux de trésorerie de
l’emprunteur (p. ex. l’emprunteur occupe maintenant un emploi à temps
partiel moins bien rémunéré), prolongeant ainsi la période de remboursement
du prêt.
La renégociation d’un prêt offre la possibilité de restaurer la relation
prêteur-emprunteur et d’examiner, voire même, si possible, d’augmenter la
valeur de la garantie.
Tous les prêts renégociés pour lesquels le recouvrement n’est pas douteux
(qu’ils aient été ou non précédemment en souffrance ou douteux) doivent
être considérés comme de nouveaux prêts à des fins comptables.
Aussi longtemps que le prêt renégocié ne retarde pas sensiblement le
versement intégral du capital et des intérêts (p. ex. à la suite de nombreuses
renégociations) et qu’il ne prévoit pas la renonciation au capital (ou aux
intérêts), il n’est pas considéré comme douteux.

 Prorogation

Une prorogation ou une extension est un type spécifique de


renégociation par lequel la date d’échéance initiale d’un prêt est reportée,
généralement d’une ou de deux dates de versement, sans modifier aucune
autre condition. Une caisse peut désirer retarder la date d’échéance d’un prêt
si la cause du retard de l’emprunteur est temporaire (p. ex. en raison d’une
grève ou d’une maladie). Une prorogation ou une extension ne peut être
accordée que sur demande écrite d’un emprunteur.

3.2.2.2. Le service contentieux :

Le service contentieux constitue la dernière étape du processus de


recouvrement et de l'organisation de la filière risque de la banque.

Il est souhaitable que le maximum de dossiers ait été régularisé avant ce stade
(entre 60 et 80 % des dossiers à risques détectés), sans toutefois alourdir la
durée du recouvrement précontentieux qui ne doit pas dépasser trois mois.

Le Processus Opérationnel d’Octroi de Crédit et de Gestion de Crédit 18


Ce service est représenté par des spécialistes dont majoritairement des juristes
qui sont aidés par des huissiers ou des avocats. Dès la mise en œuvre d’un
redressement judiciaire ou d’une liquidation judiciaire, le service contentieux
s’occupe de clôturer le dossier et de récupérer par tous moyens les dettes du
client.

III. Les Dispositions Prudentielles de Bank Al-maghrib :

La directive du 1 avril 2005 détermine les informations minimums devant être


requis par les établissements de crédit pour la construction des dossiers de
crédit :
Il est requis des établissements de crédit d’exiger, désormais de leur clientèle
pour la construction des dossiers de crédit les éléments d’informations
minimums selon le type de chaque demandeur ; Personne morale ou personne
physique.
A. les personnes morales :

 Pour les personnes morales constituées sous forme de sociétés anonymes


ou de sociétés en commandite par actions, quel que soit le niveau de leur
chiffre d’affaires, ou sous forme de sociétés à responsabilité limitée, de
sociétés en nom collectif ou de société en commandite simple et dont le
chiffre d’affaires de l’exercice social est supérieur à cinquante millions
de dirhams hors taxes, Les dossiers de demande de crédit doivent
comporter au minimum les éléments d’information ci-après :

 Les états de synthèse annuels, établis conformément à la législation


et la réglementation comptables en vigueur au Maroc ;
 Le rapport du (des) commissaire(s) aux comptes ;
 Copie du procès-verbal de l’assemblée générale ayant statué sur les
comptes de l’exercice comptable ;
 Copie du récépissé de dépôt des états de synthèse et du rapport
du (des)commissaire(s) aux comptes au greffe du tribunal de commerce.

 Pour les personnes morales constituées sous forme de sociétés à


responsabilité limitée, de sociétés en nom collectif ou de Sociétés en
commandite simple, dont le chiffre d’affaires de l’exercice social est inférieur
ou égal à cinquante millions de dirhams hors taxes et le total des crédits

Le Processus Opérationnel d’Octroi de Crédit et de Gestion de Crédit 19


auprès de l’établissement de crédit excède deux millions de dirhams Les
dossiers de demande de crédit , doivent comporter au minimum les
éléments d’information ci-après :

 Les états de synthèse annuels établis conformément à la législation


et la réglementation comptables en vigueur au Maroc ;
 Une attestation de régularité et de sincérité des comptes délivrée
par un professionnel légalement habilité à cet effet, lorsque la
société recourt aux services d’un tel professionnel ;
 Copie du récépissé de dépôt de ces états de synthèse au greffe du
tribunal de commerce ;
 Copie du procès-verbal de l’assemblée générale ayant statué sur les
comptes de l’exercice comptable.

 Les dossiers de demande de crédit des autres catégories de personnes


morales (y compris les établissements publics), dont le total des crédits
auprès de l’établissement de crédit est supérieur ou égal à deux millions
de dirhams, doivent comporter au minimum les éléments d’information ci-
après :

 Les états de synthèse annuels ou tous autres documents en tenant lieu,


prévus par les textes législatifs et réglementaires qui les régissent ;
 Le rapport du (des) commissaire(s) aux comptes ou de(s) l’auditeur(s)
externe(s), ou une attestation de régularité et de sincérité des comptes
délivrée par un professionnel, légalement habilité à cet effet, lorsqu’il est
fait recours aux services d’un tel professionnel ; Copie du procès-verbal
de l’organe ayant statué sur les comptes de l’exercice comptable.

B. Les personnes physiques :


Les dossiers de demande de crédit des personnes physiques ayant des activités
professionnelles et dont le total des crédits auprès de l’établissement de
crédit est supérieur ou égal à deux millions de dirhams doivent comporter au
minimum les éléments d’information ci-après :
 Les états de synthèse annuels ou tous autres documents en tenant lieu,
établis conformément à la législation et la réglementation
comptables en vigueur au Maroc ;

Le Processus Opérationnel d’Octroi de Crédit et de Gestion de Crédit 20


 Une attestation de régularité et de sincérité des comptes délivrée
par un professionnel habilité légalement à cet effet, lorsqu’il est fait
recours aux services d’un tel professionnel.

C. Autres catégorie :

Les établissements de crédit demandent aux autres catégories de la


clientèle toutes informations jugées pertinentes pour apprécier leur
situation financière.

La directive précise aussi que Le bilan et le compte des produits et charges, ou


les documents qui en tiennent lieu, doivent comporter, sur chaque page :
 Le cachet de la société et la signature du dirigeant habilité ;
 Le cachet du (des) commissaire(s) aux comptes ou, le cas échéant, le
cachet et
 la signature du professionnel qui a tenu la comptabilité et/ou
supervisé l’élaboration des états de synthèse (ou des documents en
tenant lieu), lorsque la société fait appel aux services d’un tel
professionnel.

D. Le rapport de solvabilité :
Selon la circulaire du gouverneur de Bank Al-Maghrib n° 28/G /2007 du 13 avril
2007 relative aux conditions et modalités d'accès aux informations détenues
par le service de centralisation des risques ;
Les banques sont tenus avant l’octroi de crédit à leur clientèle (par
décaissement et/ou par signature) de consulter le service central des risque
géré par Bank Al-Maghrib en vue de l’obtention d’un rapport sur la solvabilité
qui contient toutes les informations et donnes sur le crédit d’un client et
renseignant sur son état de solvabilité
Ce rapport doit impérativement figurer dans le dossier de chaque demandeur
d’un crédit.

IV. La Rentabilité Bancaire :


La rentabilité bancaire d’un établissement de crédit représente son aptitude à
dégager de son exploitation des gains suffisants (résultat positif), après

Le Processus Opérationnel d’Octroi de Crédit et de Gestion de Crédit 21


déduction des coûts nécessaires à cette exploitation, pour poursuivre
durablement son activité.

En effet, La rentabilité est l'objectif visé par toute entreprise, les banques ne
dérogent pas à cette règle.

C'est la capacité de celles-ci à créer de la richesse. Cet objectif, qui n'est pas une
fin en soi, permet de développer et de pérenniser les activités de l'entreprise ;
c'est même une question de survie.

La rentabilité est l'objectif visé par toute entreprise, les banques ne dérogent pas
à cette règle.

C'est la capacité de celles-ci à créer de la richesse. Cet objectif, qui n'est pas une
fin en soi, permet de développer et de pérenniser les activités de l'entreprise ;
c'est même une question de survie.

Les déterminants de la rentabilité :

L'objectif de chaque banque est de réaliser des profits à travers toutes ses
activités, parmi lesquelles on cite l'activité d'octroi du crédit, cette dernière
implique de grandes influences sur la rentabilité de la banque puisqu'elle
engendre un risque bancaire majeur qui est le risque d'insolvabilité. De
nombreuses études se sont penchées sur la question des déterminants de la
rentabilité bancaire et l'impact du crédit sur cette dernière, notamment l'étude
de Koffi Jean-Marie, visant comment les caractéristiques des banques et de
l'environnement financier affectent la rentabilité des banques en prenant un
échantillon de 6 banques. La littérature économique regroupe des facteurs
externes et d'autres internes influençant la rentabilité de la banque, parmi les
facteurs internes on trouve les prêts bancaires et les pertes sur emprunts
d'exploitations qui représentent l'opération d'octroi du crédit, se sont en général
des facteurs liés à la gestion.

D'après l'étude de Koffi Jean-Marie on dégage 3 grands éléments qui


démontrent l'impact du crédit sur la rentabilité bancaire :

 Le poids des provisions dans les résultats :

La monté des risques trouve son explication dans les dotations aux provisions
qu'effectue la banque suite à toute activité d'octroi du crédit. Cette
augmentation de provisions affecte le résultat des banques, en terme

Le Processus Opérationnel d’Octroi de Crédit et de Gestion de Crédit 22


économique, la constitution des provisions peut s'analyser comme une charge
dans la mesure où les dotations aux provisions sont imputées aux résultats
dégagés par les établissements de crédit. Autrement dit la constatation du risque
rend la relation entre le crédit et la rentabilité est inverse, c'est-à-dire plus on
octroi du crédit plus la rentabilité diminue, dans ce cas le crédit a un impact
négatif sur la rentabilité bancaire.

D'après l'analyse de l'indice ROA (indicateur du rendement des actifs) qui permet
de mesurer la part des actifs dans la rentabilité comparée avec leurs politiques
du taux d'intérêt, on a remarqué que les banques à forte rentabilité sont ceux
qui ont accordé des crédits à un taux d'intérêt élevé.

 Le taux d'intérêt :

Il y a une relation directe entre le taux D’intérêt et le rendement du crédit, ici le


crédit a un impact positif sur la rentabilité bancaire.

 L'insolvabilité des clients :

La banque est par définition une institution financière qui collecte l'épargne
auprès des dépositaires d'une part, et d'autre part elle utilise les dépôts collectés
en les distribuant sous forme de crédit aux emprunteurs.

Or l'activité d'accord du crédit comme nous l'avons bien constaté est une activité
très risquée sous l'effet que le client ne rembourse pas, ce qui entraine une
augmentation de l'indice du risque au sein de la banque. Ceci pousse les
dépositaires à retirer leur argent auprès de l'établissement de crédit. par
conséquent la banque se trouve obligée de faire recourt à ses capitaux propres
pour rendre aux dépositaires leurs épargnes et d'une manière indirecte couvrir
les risques des crédits, cas de la crise actuelle, démontrant ainsi l'impact négatif
du crédit sur la rentabilité de la banque.

Les banques parviennent cependant, à avoir une certaine idée de la rentabilité


de leurs services grâce à l'analyse des différents éléments.

On peut conclure que l'impact du crédit sur la rentabilité bancaire a deux


aspects : soit qu'il est négatif soit qu'il est positif, ceci dépend de la situation de
remboursement de chaque client et du taux d'intérêt.

Le Processus Opérationnel d’Octroi de Crédit et de Gestion de Crédit 23


V. Cas Pratique : Banque Populaire

1. La procédure de financement par octroi de crédit :

1.1. Processus décisionnel des accords de crédit :


Le processus décisionnel concernant l’octroi de crédit est édicté par le CPM ;
Chaque entité bancaire -selon son degré de responsabilité- détient une
délégation de pouvoir qui lui permet d’accorder des crédits mais avec un seuil
plafonné afin de mieux gérer et maitriser le risque de contrepartie. Le
processus décisionnel se présente comme suit : Tout dossier de demande de
crédit auprès de la banque populaire passe par :
a) Les agences :
Le directeur d’agence détient un pouvoir de délégation lui permettant
d’accorder des crédits aux particuliers, aux professionnels et aux petites
entreprises pour des sommes minimes. Les demandes dépassant le plafond
accordé au directeur d’agence passent à la succursale.
b) La succursale :
Au niveau des succursales, les chargés d’affaires sont les premiers à traiter la
demande du client et procèdent l’ouverture de son dossier. Le chargé d’affaire
émis son appréciation quant aux qualités du client, essentiellement en matière
de :
- Les facteurs qualitatifs ;
- La sincérité et exactitude des informations citées par le client ;
- La faisabilité du crédit…
Le chargé d’affaire doit faire recours à une expertise en cas de besoin pour
valoriser un élément d’actif présenté en garantie…
Le dossier passe en suite au chargé d’étude pour finaliser et compléter le
dossier. Il apporte à son tour une appréciation relative à son domaine
d’intervention (surtout financier).
En cas compétence, le comité succursale donne son avis relatif à la demande
du client.
NB : On entend par compétence le pouvoir de décision en matière de crédit et
ceux en fonction d’un plafonnement de montant de crédit, et en fonction de la
nature du demandeur.

Le Processus Opérationnel d’Octroi de Crédit et de Gestion de Crédit 24


c) La Banque populaire régionale :
Dans le cas de non compétence déclaré par la succursale, le dossier du client
sera transmis à la direction de la gestion des risques, et ce au niveau de la BPR
(département du risque crédit) pour faire une contre étude. En cas de
compétence, le comité crédit du siège régional donne son avis relatif à la
demande du client.
d) La banque centrale populaire :
Il s’agit du dernier recours en cas de non compétence des premiers
intervenants pour une prise de décision sur la demande d’octroi de crédit.

1-2. Etude du dossier de crédit :


Quel que soit le type de crédit, son dossier passe impérativement par un
certain nombre d’étapes, avant que le Comité de crédit 20 rende son verdict :
a) La Notation :
La notation constitue une étape primordiale dans le processus de décision
d’octroi de crédits. (Une attention particulière sera accordée à ce point dans la
section suivante).
b) Analyse Financière :
Il s’agit d’évaluer la santé financière de l’entreprise. D'une part, elle donne des
informations indispensables telles que la qualité de l'entreprise, sa rentabilité
(à travers le dépouillement des bilans des trois derniers exercices ou des
derniers exercices (un ou deux) pour les entreprises récemment crées).
D'autre part, l'analyse financière est un outil de base permettant de savoir si
l'attribution d'un crédit est possible, mais elle ne permet en cas aucun de
déterminer le niveau de marge requis.
Mais en ce qui concerne les particuliers, les professionnels ou les petites
entreprises qui ne fournissent pas une information financière, la banque
s’efforce de déterminer au mieux la surface financière des débiteurs ainsi que
leurs ressources, leurs endettements ou tout autre élément pertinent quant à
l’appréciation de leur situation.
Ainsi cette étape repose sur l’analyse et l’appréciation de :
1. La solvabilité des contreparties et leurs notations.
2. L’évolution du comportement bancaire avec le GBP et l’ensemble des
établissements bancaires de la place.

Le Processus Opérationnel d’Octroi de Crédit et de Gestion de Crédit 25


3. L’analyse des types de concours demandés, leurs justifications
économiques et leurs couvertures.
4. Les conditions de remboursement des engagements présents et futurs.
5. La rentabilité globale des opérations effectuées avec le client.

c) La Contre étude :
Pour assurer le double regard et avoir une meilleure célérité dans la décision, la
banque exige que toute demande de crédit doive préalablement faire l’objet,
d’une part d’une étude de faisabilité au niveau de l’entité commerciale en
charge du dossier et d’autre part d’une deuxième lecture du risque au niveau
de la fonction Contre-étude. Lors de l’exercice de ses fonctions, la fonction
contre étude doit veiller au respect des principes édictés par la banque qui se
présentent comme suit :
 tout avis porté sur le dossier de crédit doit être dûment motivé. Cet avis
doit être signé par le chargé d’étude responsable de l’analyse du dossier
et cosigné par sa hiérarchie.
 l’avis porté sur le dossier est soit favorable, soit favorable sous
conditions (conditions suspensive à expliciter) ou défavorable.
 les dossiers doivent être analysés dans un délai raisonnable et suffisant
tenant compte de leur complexité .Ce délai ne doit pas dépasser 15 jours
ouvrables à compter de la réception du dossier complet comprenant
notamment les précisions éventuelles demandées par la fonction contre
étude.
 La décision de la fonction de contre étude sur l’ajournement des dossiers
de crédit doit être justifiée et motivée. Elle implique de porter
connaissance aux demandeurs de crédit afin de prendre les décisions qui
s’imposent. L’ajournement peut concerner un ensemble de cas
présentés ci-dessous :
-dossier déclassé
-dossier enregistrant des impayés ou des dépassements, à moins que la
demande ne porte pas sur le rééchelonnement, la restructuration ou le
reprofilage de la créance ;
-dossier présentant une structure financière fragile (déséquilibre
persistant depuis plus de deux exercices, pertes sur deux exercices
successifs, capitaux propres entamés à plus de 75%.
-Dossiers relevant de secteurs sinistrés et/ou pour lesquels la limite
sectorielle est atteinte.

Le Processus Opérationnel d’Octroi de Crédit et de Gestion de Crédit 26


d) Décision du comité de crédit :
Après que la demande de crédit soit examinée et validée par la fonction contre
étude, la décision d’octroi de crédit dénote des responsabilités du comité au
sein de la BPR. Cependant, les comités sont souverains et peuvent en effet
agréer un dossier en dépit de l’avis défavorable ou surseoir aux conditions
suspensives de cette fonction.

1.3- La mise en place du crédit :


a) Garanties :
Chaque crédit doit être couvert par une garantie. Pour les crédits sur salaire, la
garantie est le salaire lui-même, mais pour les autres crédits, il doit être
d'autres choses pour couvrir ce crédit. On peut citer par exemple :
- Signature du membre : elle est utilisée quand l'emprunteur démontre de
l'intégrité morale, une solvabilité économique, des bons antécédents de crédits
et une capacité de remboursement adéquate.
- Garantie personnelle : il s'agit de la garantie constituée de la signature d'une
ou de plusieurs personnes. Dans ce cas, la banque vérifie que les personnes
jouissent d'une solvabilité économique suffisante pour couvrir le risque.
- Garantie solidaire : elle est constituée d'une garantie mise en commun. C'est-
à-dire que si la banque octroie un crédit à un groupe de sociétaires, chaque
membre garantit individuellement le total du crédit et pas seulement sa part.
- Garantie en espèces : Il s'agit de la garantie réelle la plus sûre et sans aucun
risque. L'emprunteur donne ou verse à la banque un certain montant d'argent
que celle-ci pourra utiliser pour supprimer la dette en cas de non
remboursement.
b) Le déblocage du crédit :
Le déblocage du crédit ne se fait qu’après la signature du contrat, une prise de
garantie et une réalisation des conditions spéciales conformément à la
notification. Mais si l’accord n’a pas fait l’objet d’une signature pendant une
durée de trois mois, la banque exige une requalification des risques en se
basant sur la nouvelle situation du client. En plus, l’initiative de déblocage
revient au CTNC qui ne peut procéder au déblocage qu’après avoir constaté
que les garanties sont prises et les conditions spéciales sont satisfaites.

Le Processus Opérationnel d’Octroi de Crédit et de Gestion de Crédit 27


1-4. Le suivi du crédit :
Une fois les fonds mis à la disposition du client, la banque s’assure que ces
derniers sont utilisés conformément à l’objet de la demande du client.
1-5. Le recouvrement du concours accordé :
Un service de crédit n'est pas un processus limité à recevoir, étudier et
délibérer sur les demandes de crédits, ainsi qu'à décaisser les fonds de la
banque. Un bon service de crédit et le succès d'un établissement financier
dépendent d'un pourcentage élevé de recouvrement du capital prêté et
l'encaissement des intérêts et commissions y relatives. De ce fait, le crédit doit
être remboursé par le débiteur à temps pour pouvoir éviter tout le retard de
remboursement. Cependant, le retard est une réalité vécue dans un
établissement financier qui accepte un certain niveau de risque.
Détermination de la capacité de remboursement :
A partir des états financiers et de la vérification des données apportées par
l'emprunteur, l'agent de crédit détermine la capacité de remboursement du
sociétaire dans la phase de l’étude du dossier.
Délais de grâce : La banque établit un délai de grâce pour le remboursement
du capital au cas où il est justifié par son cash flow. Dans un aucun cas, le délai
ne doit pas dépasser 12 mois. Durant cette période, l'emprunteur doit
rembourser les intérêts
Remboursement de crédits : La périodicité de remboursement est conforme à
l'objet du crédit, à la date de déblocage et au terme de remboursement.
L'agent de crédit vérifie si le cash flow va de pair avec le plan de
remboursement proposé. Au cas contraire, il effectue les changements
nécessaires en utilisant pour base l'évolution du cash flow.
Remboursements anticipés : Les paiements anticipés sont permis, sans
pénalisation, pour un crédit unique ou un crédit à mensualité constante.
Si un débiteur veut effectuer le paiement anticipé d'un crédit à échéance
unique, l'agent de recouvrement calcule les intérêts sur l'encours effectif
restant que le débiteur désire liquider à la date de ce remboursement. Il ajoute
ces intérêts au principal à rembourser et le débiteur verse le montant sur son
compte pour que l'opération se réalise. Il met à jour la fiche du crédit et
passera les pièces justificatives à la comptabilité de la banque.

Le Processus Opérationnel d’Octroi de Crédit et de Gestion de Crédit 28


Conclusion :
Le secteur bancaire joue un rôle fondamentale dans l'économie, dans son
financement (prêts distribués aux entreprises et aux particuliers) et dans les
transactions rendues possibles grâce aux banques (moyens de paiements,
opérations à l'internationale).

L'actualité récente permet de bien prendre la mesure, l'importance du système


financier aujourd'hui. Sa place est parfois remise en cause par les politiques. Le
secteur est même rendu responsable de la crise que nous traversons en ce
moment. Crise des subprimes et ses conséquences sur l'économie mondiale,
crise de la dette souveraine avec la Grèce, faillites bancaires avec la banque
franco-belges Dexia ; tous ces éléments poussent le régulateur à mettre en
place des règles plus strictes. Ces règles rendent le système bancaire de plus en
plus contraint mais c'est bien la pérennité qui est l'objectif visé.

C'est pourquoi les organes de contrôle demandent aux banques plus de


garanties. Ce sont les fonds propres des établissements qui font des prêts. Car
c'est le niveau de fonds propres qui leurs permettra de faire leur métier. La
solvabilité est une garantie de solidité permettant de faire face aux risques liés
à la profession. Ces risques sont d'ailleurs indissociables du métier de banquier,
d’où l’importance de mettre en place un système de gestion de risques.

La gestion des risques est une prise de risques calculés. Elle réduit la probabilité
de réaliser des pertes et minimise le degré de perte. Elle consiste ainsi à mettre
en place des systèmes de prévention des problèmes potentiels, de détection et
de correction des problèmes subis. La banque va devoir évaluer sa vulnérabilité
liée à certains types de risques, élaborer des systèmes de contrôle ainsi que des
techniques d'atténuation des risques et des stratégies de gestion de ces risques

Le Processus Opérationnel d’Octroi de Crédit et de Gestion de Crédit 29


BIBLIOGRAPHIE :

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 MAHE de BOISLANDELLE (1998), le dictionnaire de gestion : Vocabulaire,


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 Article scientifique : les vertus du financement bancaire Fondement et


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 le system bancaire marocain et son environnement. Kttani M’hammed


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 MESTER L.J (1997), What’s the point of credit scoring, business review,
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 Donnadieu, Ludovic(2009), L’audit externe du risque de crédit appliqué


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 la Société ontarienne d’assurance-dépôts (SOAD) : Saines pratiques


commerciales et financières « Manuel de référence » (gestion du risque
de crédit).

 www.gbp.com.

Le Processus Opérationnel d’Octroi de Crédit et de Gestion de Crédit 30


Le Processus Opérationnel d’Octroi de Crédit et de Gestion de Crédit 31

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