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Réalisé par :
- Rim CHANAOUI
- Maryam DIK
- Youssef ECHCHKEF
Encadré par :
- Pr. Said LOTFI
1
Table des matières
I. LE PROCESSUS OPERATIONNEL D’OCTROI DE CREDIT ............................................................................ 1
1. LA NOTION DE PROCESSUS .................................................................................................................... 1
2. LA NOTION DE CREDIT : ......................................................................................................................... 2
3. LES ETAPES DE PROCESSUS D’OCTROI DE CREDIT .................................................................................. 2
3.1. LA SELECTION ............................................................................................................................................ 3
3.2. MONTAGE ET SIGNATURE DU CONTRAT .................................................................................................... 8
3.3. LA PRISE DE GARANTIES ET REALISATION .................................................................................................. 8
4. L’IDENTIFICATION DES RISQUES ASSOCIES :........................................................................................... 9
5. LES OUTILS D’ETUDES DES DOSSIERS DE CREDIT .................................................................................... 9
5.1. LA POLITIQUE DE CREDIT : ......................................................................................................................... 9
5.2. LE SYSTEME DES SCORES : ....................................................................................................................... 10
5.3. LE SYSTEME EXPERTS : ............................................................................................................................. 11
5.4. NOTATION INTERNE : .............................................................................................................................. 12
II. LA GESTION DE CREDIT : ...................................................................................................................... 13
1. LE VERSEMENT DU CREDIT :................................................................................................................. 13
2. LE SUIVI DU CREDIT : ........................................................................................................................... 13
3. LE RECOUVREMENT DU CREDIT : ......................................................................................................... 14
3.1. L’ECHEANCE NORMALE : .......................................................................................................................... 14
3.2. LES PAIEMENTS EN RETARD : ................................................................................................................... 14
3.2.1. LE SYSTEME D’INFORMATION ET LES RELANCES AUTOMATIQUES : ...................................................... 15
3.2.2. L’INTERVENTION DES UNITES DE RECOUVREMENT : ............................................................................. 16
3.2.2.1. LE SERVICE RECOUVREMENT AMIABLE : ............................................................................................ 16
3.2.2.2. LE SERVICE CONTENTIEUX : ................................................................................................................ 18
III. LES DISPOSITIONS PRUDENTIELLES DE BANK AL-MAGHRIB : ............................................................... 19
IV. LA RENTABILITE BANCAIRE : ...................................................................................................................... 21
V. CAS PRATIQUE : BANQUE POPULAIRE ........................................................................................................ 24
CONCLUSION : ................................................................................................................................................ 29
BIBLIOGRAPHIE : ........................................................................................................................................... 30
L‘Introduction :
Le système bancaire peut être considéré comme une autorité
monétaire « créateur monétaire » et moteur de la relance économique, Cette
création monétaire qui est limitée par un certain nombre d’exigences, ou de
limitations, qui dépend essentiellement du niveau des risques encourus par les
banques, c'est-à-dire le niveau des crédits octroyés par la banque.
L’octroi de crédit ou le processus opérationnel d’octroi de crédit révèle
indispensable. Donc la banque doit être méfiante et prudente dans la sélection
des emprunteurs. « Les banques disposent d’une expertise solide pour
sélectionner les emprunteurs ». Elle les rend plus aptes que les autres
créanciers, lorsqu’il s’agit du financement.
Ainsi, les banques sont obligées de mettre en place un processus complet et
bien définit de gestion des risques en vue d’évaluer, suivre, identifier, contrôler
les risques engendrés par leurs clients.
Dans ce qu’il se présente on doit essayer de définir le processus d’octroi de
crédit et ses différentes étapes. Ensuite, on doit procéder à identifier les outils
d’étude de dossier de crédit ainsi, que les dispositions prudentielles et
réglementaires, à postériori, assurer par L’UEMOA et les ratios de structure
permettant de se prononcer sur la solidité du système. Ainsi, a priori c’est
l’ensemble des règles prudentielles, mis en œuvre par la BRI (2).
1. La Notion De Processus
Un processus peut être définit comme un ensemble d’opérations ou d’activités
réalisées par des acteurs avec et à l’aide de moyens, selon des références en vue
d’atteindre un objectif.
Il s’agit donc d’un Enchaînement ordonné de faits ou de phénomènes, répondant
à un certain schéma et aboutissant à un résultat.
Selon la norme ISO, un processus est un système d'activités qui utilise des
ressources pour transformer les éléments d'entrée en éléments de sortie.
Avant que la banque décide d’octroyer un crédit à l’un de ses clients, elle a des
procédures à respecter dans le cadre de la gestion de risque.
En effet, la banque se base sur plusieurs critères (salaire, catégorie
socioprofessionnelle, ancienneté…) lors de l’étude du dossier et ce afin d’éviter
tout éventuel risque d’insolvabilité ou de non recouvrement.
La stabilité
La capacité d’endettement
Le temps que la personne a restée dans la même adresse donne une impression
de stabilité de logement et donc moins de chance que cette personne quitte son
habitat
Le statut de locataire ou de propriétaire :
La sélection est l’étape la plus importante d’un processus. C’est à ce stade que
la demande du client est formalisée et examinée par les exploitants après une
première étude de l’éligibilité de l’entreprise au crédit. Cela suppose la
connaissance du client, l’évaluation de celui-ci est l’analyse financière de ses
chiffres.
Le processus d’octroi de crédit peut être décomposé à quatre étapes
principales :
a) la connaissance du client :
La banque doit chercher à connaitre son client car c’est très important. La plupart
des éléments retenus sont subjectifs et difficilement mesurable, mais reste un
passage obligatoire pour décider de l’intérêt clientèle que revête les demandes
de crédit, de la manière de traiter les dossiers.
Le jugement du client va passer par trois principaux éléments :
la personnalité et la moralité du client.
Les expériences et aptitudes techniques.
La surface financière.
L’analyse technique :
L’analyse financière :
Les garanties sont un élément très important dans la mesure du risque du crédit
à consentir. En effet, les garanties permettent à la banque d’avoir un surcroit de
sécurité quant à la sortie de ses engagements. Elles lui confèrent en effet un
moyen de pression sur les clients douteux, ou à la limite, les prémunissent contre
l’éventuelle insolvabilité d’un débiteur. L’importance des garanties réside dans
la possibilité qu’elles confèrent à la banque de récupérer des crédits non
remboursés. C’est pour cette raison que la constitution de garantie suit cette
démarche :
Une enquête préalable sur les garanties reçues par la banque :
Elle est importante voir indispensable pour certains types de garanties tels que :
Les hypothèques
Les nantissements de fonds de commerce
Les nantissements de produits et de matières
Il est important de vérifier par examen administratif qui détient le pouvoir dans
l’entreprise. Ce pouvoir peut être détenu par l’administrateur délégué ou
directeur, par le conseil d’administration ou par l’assemblée générale des
actionnaires. Il convient en admettant que ce pouvoir appartienne au
représentant de la société avec la banque en relation, que le mandat de
l’intéressé ne soit pas expiré d’où l’importance de la mise à jour des dossiers
administratifs. Cette vérification pourra se faire sur les documents suivants :
La rédaction des actes : c’est à ce stade que de nombreuses imperfections
sont souvent relevées par le service juridique.
Pour que le contrôle soit efficace et s’effectue rapidement, dans les meilleurs
conditions, il est nécessaire que la direction des services juridiques reçoivent
un bordereau de constitution des garanties et de déblocage des crédits auquel
seront joints tous les actes et documents prévus par la décision de crédit. La
décision d’octroi de crédit découle donc d’une étude approfondie par la
banque, des domaines les plus importants de l’entreprise. Le but de cette
étude est de prévenir les risques, principalement le risque d’insolvabilité.
L’étude des dossiers est une étape cruciale dans le processus d’octroi de
crédit. Ainsi, des systèmes de contrôle interne doivent être mis en place
afin de prévenir, détecter, en temps voulu, tout dérapage ou aléas par
rapport aux objectifs de rentabilité ou de performance visés par la banque.
Cet outil permet aux acteurs d’accorder les crédits au regard des règles
préétablis.
Cet outil per met aux a cteurs d’accorder les crédits a u regard des règle s préétablis.
Les taux d’intérêt à facturer aux clients pour que des marges suffisantes
permettent de couvrir les coûts engendrés par les crédits (ressources, gestion,
risque et fonds propres) ainsi que les garanties qui doivent être prises ;
Les modèles de scores sont des outils de mesure du risque qui utilisent
des données historiques et des techniques statistiques. Leur objet est de
déterminer les effets de diverses caractéristiques des emprunteurs sur leur
chance de faire défaut. Ils produisent des scores qui sont des notes mesurant le
risque de défaut des emprunteurs potentiels ou ayant déjà bénéficié de prêts.
1. Le versement du crédit :
2. Le suivi du crédit :
L’étape du suivi des comptes reste très importante car des emprunteurs
peuvent avoir une bonne situation à une période. Toutefois elle peut
rapidement se dégrader en raison de problèmes liés à la vie personnelle ou
professionnelle du client. Les banques sont donc des acteurs majeurs pour
surveiller les emprunteurs et anticiper les situations à risques.
3. Le recouvrement du crédit :
La fin de vie d’un crédit peut s’orienter vers plusieurs options. Le prêt peut se
terminer sans problème avec un remboursement à la banque des intérêts
et du capital par l’emprunteur. L’emprunteur peut décider de faire une
nouvelle demande de crédit. Il peut demander une renégociation de son
emprunt avant l'échéance.
Cependant cette sortie du crédit tant espérée par les établissements de crédit
ne se déroule pas toujours comme prévu. En effet la situation financière de
l’emprunteur peut se dégrader avec des problèmes liés au remboursement du
crédit. Dans des cas plus critiques le crédit peut même être effacé avec une
perte partielle ou totale si la justice juge que le client est en réel incapacité de
rembourser.
Créances douteuses :
Exemple :
•Avis de mise
•Avis d’impayé en
transfert en
E+4 au client
•Demande E+10 recouvrement
au client E+20 recouvrement
du client.
régularisation •Mise en
demeure
Face à face avec le client qui malgré un cout élevé, demeure souvent un
excellent moyen d’apprécier le comportement du débiteur.
Toutes fois dans certain banques, les services précontentieux peuvent encore
recourir à des moyens extérieurs : les huissiers ou les sociétés spécialises dans
le recouvrement de créances de compte tiers, peuvent utilement, malgré en
général un cout plus élevé et une efficacité pas toujours mesure, relayer
l’action du service précontentieux auprès du client.
Prorogation
Il est souhaitable que le maximum de dossiers ait été régularisé avant ce stade
(entre 60 et 80 % des dossiers à risques détectés), sans toutefois alourdir la
durée du recouvrement précontentieux qui ne doit pas dépasser trois mois.
C. Autres catégorie :
D. Le rapport de solvabilité :
Selon la circulaire du gouverneur de Bank Al-Maghrib n° 28/G /2007 du 13 avril
2007 relative aux conditions et modalités d'accès aux informations détenues
par le service de centralisation des risques ;
Les banques sont tenus avant l’octroi de crédit à leur clientèle (par
décaissement et/ou par signature) de consulter le service central des risque
géré par Bank Al-Maghrib en vue de l’obtention d’un rapport sur la solvabilité
qui contient toutes les informations et donnes sur le crédit d’un client et
renseignant sur son état de solvabilité
Ce rapport doit impérativement figurer dans le dossier de chaque demandeur
d’un crédit.
En effet, La rentabilité est l'objectif visé par toute entreprise, les banques ne
dérogent pas à cette règle.
C'est la capacité de celles-ci à créer de la richesse. Cet objectif, qui n'est pas une
fin en soi, permet de développer et de pérenniser les activités de l'entreprise ;
c'est même une question de survie.
La rentabilité est l'objectif visé par toute entreprise, les banques ne dérogent pas
à cette règle.
C'est la capacité de celles-ci à créer de la richesse. Cet objectif, qui n'est pas une
fin en soi, permet de développer et de pérenniser les activités de l'entreprise ;
c'est même une question de survie.
L'objectif de chaque banque est de réaliser des profits à travers toutes ses
activités, parmi lesquelles on cite l'activité d'octroi du crédit, cette dernière
implique de grandes influences sur la rentabilité de la banque puisqu'elle
engendre un risque bancaire majeur qui est le risque d'insolvabilité. De
nombreuses études se sont penchées sur la question des déterminants de la
rentabilité bancaire et l'impact du crédit sur cette dernière, notamment l'étude
de Koffi Jean-Marie, visant comment les caractéristiques des banques et de
l'environnement financier affectent la rentabilité des banques en prenant un
échantillon de 6 banques. La littérature économique regroupe des facteurs
externes et d'autres internes influençant la rentabilité de la banque, parmi les
facteurs internes on trouve les prêts bancaires et les pertes sur emprunts
d'exploitations qui représentent l'opération d'octroi du crédit, se sont en général
des facteurs liés à la gestion.
La monté des risques trouve son explication dans les dotations aux provisions
qu'effectue la banque suite à toute activité d'octroi du crédit. Cette
augmentation de provisions affecte le résultat des banques, en terme
D'après l'analyse de l'indice ROA (indicateur du rendement des actifs) qui permet
de mesurer la part des actifs dans la rentabilité comparée avec leurs politiques
du taux d'intérêt, on a remarqué que les banques à forte rentabilité sont ceux
qui ont accordé des crédits à un taux d'intérêt élevé.
Le taux d'intérêt :
La banque est par définition une institution financière qui collecte l'épargne
auprès des dépositaires d'une part, et d'autre part elle utilise les dépôts collectés
en les distribuant sous forme de crédit aux emprunteurs.
Or l'activité d'accord du crédit comme nous l'avons bien constaté est une activité
très risquée sous l'effet que le client ne rembourse pas, ce qui entraine une
augmentation de l'indice du risque au sein de la banque. Ceci pousse les
dépositaires à retirer leur argent auprès de l'établissement de crédit. par
conséquent la banque se trouve obligée de faire recourt à ses capitaux propres
pour rendre aux dépositaires leurs épargnes et d'une manière indirecte couvrir
les risques des crédits, cas de la crise actuelle, démontrant ainsi l'impact négatif
du crédit sur la rentabilité de la banque.
c) La Contre étude :
Pour assurer le double regard et avoir une meilleure célérité dans la décision, la
banque exige que toute demande de crédit doive préalablement faire l’objet,
d’une part d’une étude de faisabilité au niveau de l’entité commerciale en
charge du dossier et d’autre part d’une deuxième lecture du risque au niveau
de la fonction Contre-étude. Lors de l’exercice de ses fonctions, la fonction
contre étude doit veiller au respect des principes édictés par la banque qui se
présentent comme suit :
tout avis porté sur le dossier de crédit doit être dûment motivé. Cet avis
doit être signé par le chargé d’étude responsable de l’analyse du dossier
et cosigné par sa hiérarchie.
l’avis porté sur le dossier est soit favorable, soit favorable sous
conditions (conditions suspensive à expliciter) ou défavorable.
les dossiers doivent être analysés dans un délai raisonnable et suffisant
tenant compte de leur complexité .Ce délai ne doit pas dépasser 15 jours
ouvrables à compter de la réception du dossier complet comprenant
notamment les précisions éventuelles demandées par la fonction contre
étude.
La décision de la fonction de contre étude sur l’ajournement des dossiers
de crédit doit être justifiée et motivée. Elle implique de porter
connaissance aux demandeurs de crédit afin de prendre les décisions qui
s’imposent. L’ajournement peut concerner un ensemble de cas
présentés ci-dessous :
-dossier déclassé
-dossier enregistrant des impayés ou des dépassements, à moins que la
demande ne porte pas sur le rééchelonnement, la restructuration ou le
reprofilage de la créance ;
-dossier présentant une structure financière fragile (déséquilibre
persistant depuis plus de deux exercices, pertes sur deux exercices
successifs, capitaux propres entamés à plus de 75%.
-Dossiers relevant de secteurs sinistrés et/ou pour lesquels la limite
sectorielle est atteinte.
La gestion des risques est une prise de risques calculés. Elle réduit la probabilité
de réaliser des pertes et minimise le degré de perte. Elle consiste ainsi à mettre
en place des systèmes de prévention des problèmes potentiels, de détection et
de correction des problèmes subis. La banque va devoir évaluer sa vulnérabilité
liée à certains types de risques, élaborer des systèmes de contrôle ainsi que des
techniques d'atténuation des risques et des stratégies de gestion de ces risques
MESTER L.J (1997), What’s the point of credit scoring, business review,
Federal reserve bank of Philadelphia, p3-16.
www.gbp.com.