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Table des matières

INTRODUCTION................................................................................................................................... 3
I. CHAMP D’APPLICATION DE LA CONTRIBUTION DES PATENTES .................... 4
1. Principe ............................................................................................................................................... 4
1.1. Personnes imposables ....................................................................................................................... 4
1.2. Activités imposables ........................................................................................................................ 5
2. Exemptions .......................................................................................................................................... 5
2.1. Exemptions permanentes.................................................................................................................. 5
2.2. Exemptions temporaires ................................................................................................................... 7
II. ASSIETTE DE LA CONTRIBUTION DES PATENTES ................................................. 8
1. DROIT SUR LE CHIFFRE D’AFFAIRES ........................................................................................ 8
1.1. Dispositions générales ...................................................................................................................... 8
1.2. Dispositions particulières ................................................................................................................. 8
1.3. Taux et tarifs du droit sur le chiffre d’affaires ................................................................................. 8
1.3.1. Taux de droit commun ................................................................................................................... 8
1.3.2. Taux particulier............................................................................................................................. 9
1.3.3. Tarif du droit sur le chiffre d’affaires des entreprises de transport.............................................. 9
1.4. Calcul du droit sur le chiffre d’affaires en cas de pluralité d’établissements ................................. 10
2. DROIT SUR LA VALEUR LOCATIVE ......................................................................................... 10
2.1. Notion de valeur locative ............................................................................................................... 10
2.2. Biens imposables au droit sur la valeur locative ............................................................................ 10
2.2.1. Critères d’imposition................................................................................................................... 10
a) Affectation du bien à l’exercice de la profession .............................................................................. 11
b) Imposition des biens passibles de l’impôt sur le revenu foncier ....................................................... 11
2.2.2. Cas particulier des entrepôts ...................................................................................................... 12
2.3. Exemptions..................................................................................................................................... 12
2.4. Détermination de la valeur locative................................................................................................ 13
-Cas des usines ...................................................................................................................................... 14
-Cas des entreprises commerciales et des prestataires de services ........................................................ 14
Autres cas particuliers ........................................................................................................................... 15
III. DECLARATION ET PAIEMENT DE LA PATENTE ................................................... 15
1.1 Dispositions générales ..................................................................................................................... 15
1.2 Dispositions particulières ................................................................................................................ 16
2. PAIEMENT DE LA PATENTE ....................................................................................................... 16
2.1. Généralités...................................................................................................................................... 16
2.2. Particularités................................................................................................................................... 16
2.2.1. Relativement au délai de paiement de la patente ........................................................................ 16

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2.2.2. Relativement au cycle de vie de l’entreprise ............................................................................... 17
a) Cession de fonds de commerce ......................................................................................................... 17
b) Fermeture d'établissement ................................................................................................................. 17
3. Sanctions ........................................................................................................................................... 19
3.1. En cas de retard dans le paiement de la patente ............................................................................. 19
3.2. En cas d’insuffisance de déclaration .............................................................................................. 19

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LA CONTRIBUTION DES PATENTES

INTRODUCTION

La contribution des patentes est un impôt direct. Dans son principe, il s’agit d’une taxe professionnelle,
due à raison de l’exercice, sur le territoire, de toute activité économique, sous réserve des exemptions.

La patente ivoirienne est un héritage du droit français, tel qu’applicable dans les colonies au moment
des indépendances.

La patente française faisait partie des quatre plus anciens impôts institués sous la révolution française et
connue sous l’appellation des « quatre vieilles ».

Elle a fait l’objet en France d’une profonde réforme pour être transformée, dans un premier temps en
‘’taxe professionnelle’’, puis dans un deuxième temps, en contribution économique territoriales (CET).

En Côte d’Ivoire, le régime de la contribution des patentes a subi de profondes réformes depuis 2001,
destinées à simplifier le calcul et le recouvrement de cet impôt.

La principale modification du régime des patentes, apportée par ces réformes est la suppression du droit
fixe et son remplacement par un droit calculé sur le chiffre d’affaires et un droit sur la valeur locative.

Les commentaires ci-après visent à présenter les règles relatives au champ d’application (I), puis celles
concernant l’assiette (II) et enfin les dispositions encadrant la déclaration et le paiement de la patente
(III).

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I. CHAMP D’APPLICATION DE LA CONTRIBUTION DES PATENTES

La contribution des patentes s’applique à toute personne exerçant une activité en Côte d’Ivoire (1) sous
réserve des exemptions (2).

1. Principe

Aux termes de l’article 264 du Code général des Impôts, toute personne physique ou morale, ivoirienne
ou étrangère qui exerce en Côte d’Ivoire, un commerce, une industrie, une profession non compris dans
les exemptions déterminées est assujettie à la contribution des patentes.

1.1. Personnes imposables

La note de doctrine n° 0141/MEF/DGI-DLCD du 5 janvier 2011, relative au régime général de la


contribution des patentes précise que la contribution des patentes est un impôt professionnel dû par toute
personne physique ou morale qui exerce en Côte d’Ivoire, un commerce, une industrie, une profession
non expressément exonérés.

Sous réserve des exemptions prévues à l’article 280 du Code général des Impôts, toute personne qui
exerce une activité professionnelle est passible de la contribution des patentes quels que soient la nature
de la profession, le domaine d’activité, et la situation de la personne au regard des autres impôts.

Au regard du dispositif fiscal, la patente n’a vocation à s’appliquer qu’aux seules entreprises relevant
du régime du bénéfice réel d’imposition, étant entendu que l’impôt synthétique se substitue à la patente,
la tva et l’impôt sur les bénéfices.

Les sociétés de capitaux sont imposables en leur nom propre.

Nous notons toutefois qu’en raison du régime de la transparence fiscale qui caractérise les sociétés de
personnes et les sociétés civiles professionnelles, celles-ci ne sont pas personnellement assujetties à la
patente. Chacun des membres ou associés de ces sociétés est imposable comme s’il exerçait
personnellement l’activité, à hauteur de sa participation au capital de la société.

Sont également imposables les entreprises non résidentes en Côte d’Ivoire au titre de l’activité qu’elles
y exercent, par le biais d’une installation fixe d’affaires constitutive ou non d’un établissement stable.

Ainsi, est imposable à la contribution des patentes, une installation appartenant à une entreprise
étrangère et qui exerce tout ou partie de l’activité même de l’entreprise qu’elle représente, c’est-à-dire
celle dont l’activité ne revêt pas un caractère préparatoire ou auxiliaire.

Il faut souligner que la patente est due également par établissement.

La note de doctrine n°0016/MEF/DGI-DLCD du 5 Janvier 2011 précise la notion d’établissement.

Selon cette note, l’établissement est un organisme complet, vivant de sa vie propre et constituant un
centre d’affaires dans lequel s’effectuent, d’une manière régulière sinon continue, les actes essentiels
de la profession.

En règle générale, l’établissement est caractérisé par l’existence de locaux distincts, l’emploi d’un
personnel ou tout au moins d’un préposé spécial ayant des pouvoirs plus ou moins étendus, l’existence
d’une clientèle propre ou la tenue d’une comptabilité. Ces critères ne sont pas cumulatifs.

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1.2. Activités imposables

Aux termes de l’article 264 du Code général des Impôts, toute personne qui exerce une activité
professionnelle est passible de la contribution des patentes dans les conditions qui suivent :

- Exercice d’une activité à titre habituel

L’activité exercée doit présenter un caractère habituel, ce qui implique que les opérations soient
effectuées de manière répétitive. Lorsque le nombre et l’importance des actes effectués caractérisent
l’exercice habituel d’une profession, l’imposition est due même si l’activité n’est que saisonnière,
intermittente, voire précaire.

Il faut toutefois noter que la contribution des patentes reste due nonobstant l’arrêt provisoire d’activité
de l’entreprise.

Peuvent être considérées comme étant en arrêt provisoire d’activité, les personnes morales ou physiques
qui, sans avoir souscrit une déclaration fiscale de cessation d’activité, se trouvent dans un état de
suspension d’activité. Il est rappelé qu’aux termes de la note de service n°0062/ MEF/ DGI- DLCD du
05 janvier 2011, l’entreprise qui entend se mettre en « arrêt provisoire d’activité » doit souscrire auprès
du service d’assiette des Impôts dont elle relève, une déclaration fiscale d’existence avec la mention
spéciale « arrêt provisoire d’activité » faute de quoi elle est réputée être en activité, et donc passible de
la patente.

- Exercice d’une activité pour son propre compte

Cette condition a notamment pour effet d’exclure les salariés du champ d’application de la patente.

- Exercice d’une activité à but lucratif

L’activité doit être exercée à titre professionnel, ce qui exclut les personnes qui se bornent à gérer leur
patrimoine privé et les activités sans but lucratif.

Le caractère professionnel de l’activité suppose la recherche de profit. De même, l’appréciation du but


lucratif dépend non de la forme juridique ou de l’objet social d’un organisme, mais des conditions
concrètes dans lesquelles le contribuable exerce son activité.

2. Exemptions

Le Code Général des Impôts prévoit en ses articles 280 à 282, les activités et personnes exemptées de
la contribution des patentes. Les exemptions sont soit permanentes, soit temporaires.

2.1. Exemptions permanentes

Ne sont pas assujetties à la patente, les activités et personnes suivantes :

- l’Etat, les communes et les établissements publics pour les services publics d'utilité générale ;

- les fonctionnaires et employés salariés en ce qui concerne seulement l'exercice de leur fonction ;

- les peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs considérés comme artistes et ne vendant que le produit
de leur art ;

- les établissements d'enseignements scolaires et universitaires ;

- les entreprises de publication de journaux et périodiques ;


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- les redevables de l’impôt synthétique et de la taxe forfaitaire des petits commerçant et artisans ;

- les agriculteurs et les éleveurs qui ne vendent ou ne manipulent que les récoltes, fruits, produits
d'élevage provenant de leur exploitation et qui ont un chiffre d'affaires annuel inférieur à celui fixé pour
relever d'un régime réel d'imposition ;

- les concessionnaires de mines et carrières pour le seul fait de l’extraction et de la vente des matières
par eux extraites, l’exemption ne pouvant en aucun cas être étendue à la transformation des matières
extraites ;

- les propriétaires ou locataires louant accidentellement en meublé une partie de leur habitation
personnelle lorsque d'ailleurs cette location ne présente aucun caractère périodique ;

- les loueurs d'une chambre meublée ne sont pas assujettis à la patente ;

- les associés des sociétés de capitaux ;

- les caisses d'épargne et de prévoyance administrées gratuitement ;

- les établissements publics ou privés ayant pour but de recueillir les enfants pauvres et de leur donner
une profession ;

- les voyageurs, représentants et placiers de commerce et d'industrie qui travaillent pour le compte d'une
ou plusieurs maisons, qu'ils soient rémunérés par des remises proportionnelles ou des appointements
fixes, à la condition qu'ils ne fassent aucune opération pour leur compte personnel et qu'ils n'aient pas
de personnalité professionnelle indépendante de celle des commerçants dont ils placent les produits ;

- les sociétés coopératives agricoles de production et leurs unions pour les opérations qui, entrant dans
les usages normaux de l'agriculture, ne donneraient pas lieu à l'application de la patente si elles étaient
effectuées dans les mêmes conditions par chacun des adhérents desdites sociétés ;

- les sociétés coopératives de consommation quand elles se bornent à grouper les commandes de leurs
adhérents et à distribuer dans de simples magasins de dépôt les marchandises ayant fait l'objet de ces
commandes ou bien lorsque ne vendant qu'à leurs sociétaires, leurs bonis sont à l'exclusion de tout autre
emploi, répartis entre ces sociétaires ou versés à des œuvres d'intérêt général, ou consacrés à des réserves
qui ne sont pas destinées à être réparties entre les porteurs d'actions. Ne perdront pas cependant les droits
à l'exemption, les sociétés dont les statuts prévoient l'attribution au capital social d'un intérêt fixe
n'excédant pas la limite de 6 % ;

- les syndicats agricoles et les sociétés de crédit agricole ;

- les planteurs vendant du bois de chauffe provenant exclusivement du débroussement pour mise en
valeur de leurs plantations ;

- les sociétés de secours et de prêts mutuels agricoles ;

- les transporteurs domiciliés et régulièrement patentés dans les pays de l'Union économique et
monétaire Ouest Africaine, lorsqu'ils transportent d’une part des marchandises ou matériels débarqués
à Abidjan à destination des autres pays membres de l’Union ou d’autre part des produits du cru, en
provenance des autres pays membres de l'Union devant être embarqués à Abidjan. Les dispositions du
présent paragraphe s'appliquent sous réserve du principe de réciprocité ;

- les Institutions financières à caractère mutualiste, coopératif agréées dans le cadre strict de leur
activité ;

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- les coopératives d'achat qui fonctionnent conformément à leur objet et dont les membres sont
immatriculés fiscalement et acquittent individuellement la contribution des patentes ;

- le centre national de recherche agronomique dans le cadre de ses activités ;

- les organismes de bienfaisance et associations sans but lucratif ;

- les structures exerçant dans le domaine de la microfinance quel que soit leur forme en ce qui concerne
les opérations de collecte de l’épargne et de distribution de crédit ainsi que les membres ou clients de
ses structures concernant les rémunérations des parts sociales et les revenus tirés de leur épargne.

2.2. Exemptions temporaires

Elles concernent :

- les entreprises qui bénéficient des dispositions de la loi n°2012-487 du 7 Juin 2012 portant Code des
Investissements.

- les centres de gestion agréés au titre de leur année de création et les deux années suivantes ;

- les entreprises relevant du régime réel d’imposition et réalisant un chiffre d’affaires toutes taxes
comprises inférieur à un milliard de francs CFA pendant les deux années suivant leur date de création ;

- les entreprises constituées pour exécuter un programme de logement à caractère économique et


social pendant l’année où elles commencent à exercer et pendant les deux années suivantes ;

- les entreprises agréées au régime fiscal des grands investissements dans l’habitat ;

Selon l’article 282 du Code général des impôts, sont exonérées de la contribution des patentes aussi bien
pour le volet construction de logements que pour les unités industrielles de fabrication de matériaux et
autres intrants servant à la réalisation des logements, les entreprises agréées au régime fiscal en faveur
des grands investissements de l’habitat.

- les entreprises agro- industrielles intervenant dans les secteurs du coton, de l’anacarde et du karité,
créés, réimplantés ou rouvertes avant le 31 décembre 2012 dans les zones centres, Nord et Ouest au titre
des exercices 2010 à 2015. Cette exonération est ramenée à 75 % pour les exercices 2016 et 2017 ;

- les entreprises nouvelles, réimplantées ou rouvertes avant le 31 décembre 2012 dans les zones Centre,
Nord, Ouest au titre des exercices 2010, 2011,2012,2013,2014 et 2015. Cette exonération est ramenée
à 75 % au titre des exercices 2016 et 2017.

- les entreprises créées entre le 1er janvier 2010 et le 31 décembre 2012 pour la production, la
conservation, le conditionnement ou la transformation des productions agroalimentaires pendant une
période de 10 ans. La liste des produits agricoles alimentaires est établie par arrêté conjoint du Ministre
en charge de l’Agriculture et du Ministre de l’économie et des finances.

- les contribuables visés à l'article 272 du présent Code, (il s’agit des entreprises de transport et de
marchandises) à raison de leurs véhicules inutilisés au 1er janvier de l'année d'imposition.

Est considéré comme véhicule inutilisé, tout véhicule dont la carte grise aura été déposée auprès du
receveur des produits divers de la Direction générale des Impôts ou des receveurs des Impôts Divers au
plus tard le 31 janvier de l'année d'imposition. Tout retrait de la carte grise ou la remise en circulation
du véhicule en cours d'année entraîne l'exigibilité immédiate de la patente au prorata de la période restant
à courir.

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II. ASSIETTE DE LA CONTRIBUTION DES PATENTES

Aux termes de l’article 265 du Code général des Impôts, la contribution des patentes se compose d’un
droit sur le chiffre d’affaires et d’un droit sur la valeur locative.

1. DROIT SUR LE CHIFFRE D’AFFAIRES

1.1. Dispositions générales

Le droit sur le chiffre d’affaires est calculé sur la base du chiffre d’affaires hors taxes ou des recettes de
l’année précédente.

Aux termes des dispositions de l’article 270 du Code général des Impôts, le chiffre d’affaires s’entend
de l’ensemble des recettes et produits acquis dans le cadre de l’exercice de l’activité, y compris toutes
les sommes provenant des activités annexes et accessoires ou de la gestion de l’actif commercial, quelle
que soit leur situation fiscale au regard des taxes sur le chiffre d’affaires.

La distinction entre chiffre d'affaires et recettes est effectuée par rapport à la catégorie d'imposition.

Les contribuables passibles de l'impôt BNC sont imposables à partir de leur chiffre d’affaires constitué
de recettes, alors que ceux relevant de l'impôt BIC sont imposables sur la base des produits acquis ou
des créances acquises.

Le chiffre d’affaires est imposable et déterminé sur une base hors taxes.

1.2. Dispositions particulières

Elles concernent les entreprises nouvelles.

Le droit sur le chiffre d'affaires des entreprises nouvelles est assis sur le chiffre d'affaires prévisionnel
évalué par l'Administration au moyen de tous les éléments d'informations fournis par le contribuable
pour la période allant du premier jour du commencement de l'activité au 3l décembre de la même année.

En fin d'exercice, le contribuable effectue une régularisation au vu du chiffre d'affaires réalisé au 31


décembre. Le complément de droit est déclaré dans les conditions prévues à l'article 283 alinéa 2 du
Code susmentionné.

L'excédent de droit du premier exercice d'une entreprise nouvelle constitue un crédit imputable sur le
droit de l'exercice suivant.

1.3. Taux et tarifs du droit sur le chiffre d’affaires

1.3.1. Taux de droit commun

Le tarif de droit commun est obtenu par application d’un taux de 0,5 % sur le chiffre d'affaires hors
taxes ou sur les recettes brutes hors taxes de l'année précédente.

Le minimum de perception est de 300 000 FCFA.

Le maximum de perception est fixé en fonction des tranches de chiffre d'affaires comme suit :

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Chiffres d’affaires ou recettes hors Montant maximum du droit sur le
taxes (en FCFA) chiffre d’affaires

Inférieur à 200 000 00 350 000

De 200 000 000 à 500 000 000 700 000

De 500 000 001 à 1 000 000 000 1 300 00

Supérieur à 1 000 000 000 3 000 000

1.3.2. Taux particulier

Aux termes de l’article 268 du Code général des Impôts, le taux du droit sur le chiffre d'affaires est porté
à 0,7% sans préjudice du minimum de perception, pour les activités suivantes :

-les entrepreneurs de télégraphie et téléphonie par câble ou sans fils ;

-les ports ivoiriens ;

-les concessionnaires de la distribution d'eau ;

-les entrepreneurs d'enlèvement des ordures ménagères ;

-la Poste de Côte d'Ivoire ;

Pour ces entreprises, il n'y a pas de maximum de perception.

1.3.3. Tarif du droit sur le chiffre d’affaires des entreprises de transport

Une distinction est opérée entre le transport de personnes et le transport de marchandises.

- Transport de personnes :

Transport terrestre

Par voiture : 50 400 francs majoré de 2 520 francs par place assise, celle du conducteur non comprise.

Transports fluviaux, maritimes ou lagunaires

Par bateau : 75 600 francs majoré de 1 008 francs par place assise, celle du conducteur non comprise.

- Transport de marchandises :

Par voiture ou tracteur : 37 800 francs majoré de 1 008 francs par tonne de charge utile au-dessus de 2
tonnes ; une fraction de tonne étant comptée comme une tonne entière.

Les droits par voiture et par place sont réduits des 3/4 pour les assujettis utilisant des véhicules à
traction animale.

- Transports mixtes :

Par voiture : 50 300 francs augmentés du cumul des majorations par place et par tonne.
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Par motos-taxis à deux roues: 20 000 francs par an

Par motos-taxis à trois roues : 25 000 francs par an

En ce qui concerne les motos-taxis, ces droits sont majorés de 1500 francs par attelage.

- Transports mortuaires :

Entreprises relevant d’un régime réel d’imposition

Par voiture : 24 000 francs

Entreprises ne relevant pas d’un régime réel d’imposition

Par voiture : 206 000 francs.

1.4. Calcul du droit sur le chiffre d’affaires en cas de pluralité d’établissements

La patente est due par établissement.

Pour les entreprises disposant de plusieurs établissements, le droit sur le chiffre d’affaires de
l’établissement principal est déterminé sur la base du chiffre d’affaires total de l’entreprise.

Toutefois, le chiffre d’affaires ayant effectivement supporté le droit sur le chiffre d’affaires dans chaque
établissement secondaire est imputable sur le chiffre d’affaires total de l’établissement principal pour la
détermination de la patente de celui-ci.

En pratique cela revient à ne prendre en compte que le chiffre d’affaires réalisé par l’établissement
principal. Lorsque cet établissement ne réalise aucun chiffre d’affaires, le droit sur le chiffre d’affaires
est égal au minimum de perception : 300.000 FCFA.

2. DROIT SUR LA VALEUR LOCATIVE

2.1. Notion de valeur locative

Aux termes de l'article 143 du Code général des Impôts, la valeur locative est le prix que le propriétaire
retire de ses immeubles lorsqu'il les donne à bail, ou, s'il les occupe lui-même, celui qu'il pourrait en
tirer en cas de location.

2.2. Biens imposables au droit sur la valeur locative

2.2.1. Critères d’imposition

L’article 274 du Code général des Impôts précise les biens imposables à la contribution des patentes.

Il s’agit des bureaux, magasins, boutiques, usines, ateliers, hangars, remises, chantiers, garages, terrains
de dépôt et autres locaux et emplacements servant à l’exercice de la profession, les installations de toute
nature passibles de l’impôt sur le revenu foncier et/ou sur le patrimoine foncier à l’exclusion du matériel
et outillages, des mobiliers, des agencements et installations.

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a) Affectation du bien à l’exercice de la profession

L’ensemble des biens visés à l’article 274 du Code général des Impôts et affectés à l’exercice de la
profession est imposable au droit sur la valeur locative. Cette règle a pour effet de permettre l’imposition
:

- des biens dont l’entreprise est propriétaire et effectivement affectés à l’exercice de l’activité.

A ce titre, il faut préciser que l’entreprise peut être propriétaire d’un immeuble sans toutefois affecter
celui à l’exercice de son activité habituelle.

Dans un tel cas de figure, les immeubles non affectés à l’exercice de l’activité n’entreront pas dans
l’assiette de détermination de la valeur locative. Il en sera de même pour la quote-part d’immeuble non
affectée à l’activité et faisant l’objet de location à un tiers.

- des biens dont l’entreprise est seulement locataire ;

- des biens inscrits en comptabilité, et même ceux totalement amortis.

Les biens sont imposables même lorsqu’ils sont concédés à titre gratuit.

L’imposition à la contribution des patentes est donc indifférente à la propriété.

S’agissant des locaux occupés en commun, l’article 279 du Code général des Impôts prévoit que lorsque
plusieurs patentables exercent dans un même local, le droit sur la valeur locative est dû pour chacun
d’eux sur la part de la valeur locative qui lui est imputée.

b) Imposition des biens passibles de l’impôt sur le revenu foncier

Le champ d’application du droit sur la valeur locative de la contribution des patentes comprend les
installations de toute nature imposable à l’impôt sur le revenu foncier. Il en découle que les biens
exonérés de l’impôt sur le revenu foncier ne sont pas pris en compte pour la détermination du droit sur
la valeur locative de la contribution des patentes.

Les biens passibles de l’impôt sur le revenu foncier sont les constructions, les terrains non cultivés
employés à un usage commercial ou industriel ainsi que les aménagements et installations assimilés à
des constructions.

- Les constructions

L’article 149 du Code général des Impôts vise les maisons, les fabriques, les manufactures, les usines,
et en général, tous les immeubles construits en maçonnerie, fer, bois ou autres matériaux fixés au sol à
demeure, sauf exonérations particulières prévues à l’article 151 précité.

La note de doctrine n°0141/MEF/DGI-DLCD du 31 janvier 2011 relative au régime général de la


contribution des patentes assimile à des constructions :

- les installations destinées à abriter des personnes ou des biens telles que les ateliers, les hangars et les
parkings ;

- les installations de stockage telles que les réservoirs, cuves, bacs ;

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- les cloisons de séparation fixe quels que soient les matériaux utilisés ; les ouvrages d’infrastructures
(quais, ponts, barrages, digues, tunnels, canalisations, chutes d’eau aménagées avec leur ouvrage de
génie civil, canaux d’irrigation ou de drainage et autres canaux, etc.) et les voies de communication
(routes et rues aménagées, voies ferrées, pistes d’aérodrome) ;

- les ouvrages tels que les pylônes, les poteaux ;

- les bateaux utilisés en un point fixe et aménagés pour l’habitation, le commerce et l’industrie ou la
prestation de service ; que ces installations soient utilisées pour les activités industrielles, commerciales
ou des prestations de service.

- les constructions non achevées sont imposables lorsqu’elles servent en leur état à l’activité.

- Terrains à usage commercial et industriel

Les terrains non cultivés employés à usage commercial ou industriel, tels que chantiers, lieux de dépôts
de marchandises et autres emplacements de même nature sont imposables à l’impôt sur le revenu
foncier.

Ils sont également imposables à la contribution des patentes. On peut déduire de cette règle les
conséquences suivantes :

- les terrains non bâtis appartenant aux sociétés commerciales ou industrielles, lorsqu’ils ne sont pas
affectés à un usage commercial ou industriel et qu’ils ne forment pas une dépendance indispensable et
immédiate des constructions, sont imposables à la contribution foncière des propriétés non bâties mais
ne le sont pas à la contribution des patentes ;

- les terrains cultivés ne sont imposables ni à la contribution foncière des propriétés bâties, ni à la
contribution foncière des propriétés non bâties. Ils sont par conséquent exonérés de la contribution des
patentes.

2.2.2. Cas particulier des entrepôts

La note de doctrine n°0074/MEF/DGI-DLCD du 05 janvier 2011 apporte des précisions sur le traitement
des entrepôts. En effet, pour les entrepôts, seul le droit sur la valeur locative est exigible. La raison étant
qu’ils ne réalisent pas de chiffre d’affaires.

La notion d’entrepôt doit être entendue au sens strict à savoir, un bâtiment, une installation où aucune
vente n’est réalisée et, par conséquent, aucun chiffre d’affaires ne peut y être rattaché.

Ainsi les enlèvements de marchandises par les clients dans un local enlèvent le caractère d’entrepôt à
celui-ci.

L’entrepôt ne doit servir qu’à l’entreposage, au stockage ou au conditionnement de marchandises,


d’intrants, de matières premières, de sources d’énergie ou d’élément divers utilisés par l’entreprise.

2.3. Exemptions

Le Code général des Impôts exonère les locaux et professions suivants :

12
- l’article 151-7° du Code général des Impôts dispose que les immeubles servant aux exploitations
agricoles pour loger les animaux et serrer les récoltes sont exonérés. Sont visés par cette disposition, les
aires de stockage, les hangars, et autres emplacements de même nature, aménagés ou non appartenant
aux exploitations agricoles et agro-industrielles, et destinés à recevoir la production agricole et loger les
animaux ;

- aux termes de l’article 274 du Code général des Impôts, le droit sur la valeur locative est établi sur la
valeur locative des biens imposables à l’exclusion des matériels et outillages de production ainsi que les
mobiliers agencements et installations.

Sont considérés comme agencements, aménagements et installations, les accessoires d’un bien
immobilier telles que les installations de tuyauterie ou conduite d’eau, d’électricité, de chauffage, de
gaz, de conditionnement d’air et de climatisation, de téléphone de réception d’image, les pompes
distributrices de carburant, etc., qu’ils soient fixés à demeure ou non ;

-l’article 276 du Code général des Impôts prévoit que les professions suivantes sont exemptées du droit
sur la valeur locative :
 les entrepreneurs de télégraphie et téléphonie par câble ou sans fils ;
 les ports ivoiriens ;
 les concessionnaires de la distribution d’eau ;
 les entrepreneurs d’enlèvement des ordures ménagères ;
 la poste de Côte d’ivoire ;
 les marchands forains avec véhicule automobile.

- l’article 277 du Code général des Impôts exempte les sociétés d’états pour les immeubles, bâtiments
ou constructions, appartenant à l’Etat et mis à leur disposition à condition que ceux-ci ne figurent pas à
leur bilan.

2.4. Détermination de la valeur locative

La valeur locative est le prix que le propriétaire retire de ses immeubles lorsqu’il les donne à bail, ou,
s’il les occupe lui-même, celui qu’il pourrait en tirer en cas de location.

Mode d’évaluation de la valeur locative

L’article 275 du Code général des Impôts indique trois modes d’évaluation pour déterminer la valeur
locative. Le choix de l’un des modes se fait suivant une démarche rigoureuse.

Cette démarche consiste à procéder par élimination selon l’ordre suivant :

- référence au bail ;
- méthode de comparaison ;
- voie d’appréciation directe.

a) Référence au bail

La valeur locative est déterminée au moyen de baux authentiques ou de déclarations de locations


verbales passées dans des conditions normales entre un propriétaire et un locataire indépendants. En
particulier, le loyer ne doit pas être sous-évalué en raison des liens de dépendance entre le bailleur et le
locataire.

b) Méthode de comparaison

En l’absence de baux ou de déclarations de locations verbales, la valeur locative est déterminée par
comparaison avec des locaux dont le loyer aura été régulièrement constaté ou sera notoirement connu.
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La méthode de comparaison autorise notamment l’Administration à recourir au prix du m2 en fonction
de la localisation du bâtiment. Cette référence est retenue en tenant compte de différents paramètres,
notamment l’état du bien.

c) Voie d’appréciation directe

L’article 275 du Code général des Impôts précise que lorsque les deux méthodes ci-dessus ne sont pas
applicables, il y a lieu d’avoir recours à la voie d’appréciation directe. Il convient dans ce cas, de
procéder comme suit :

- évaluation de la valeur vénale du bien (en pratique, il est retenu la valeur brute au bilan avant
amortissement) ;

- application d’un taux d’abattement à la valeur vénale en fonction de la nature du bien ;

- détermination du taux moyen d’intérêts des placements immobiliers pour chaque nature de propriété ;

- application du taux à la valeur vénale.

-Cas des usines

La valeur locative des éléments imposables des usines et des établissements industriels est calculée
uniformément comme suit :
70 X 8
-Terrains, bâtiments usine : VL = valeur bilan X = 5,6% x valeur bilan
100

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-Bureaux, hangars, etc. VL = valeur bilan X 100 = 15% x valeur bilan

-Cas des entreprises commerciales et des prestataires de services

En ce qui concerne les entreprises commerciales et les prestataires de services, le taux applicable à la
valeur brute des immobilisations imposables est uniformément fixé à 10%.

-Cas des établissements hôteliers

La valeur locative retenue pour le calcul du droit sur la valeur locative de la contribution des patentes
des exploitants d’hôtel est déterminée à partir d’un revenu locatif annuel, auquel on fait subir des
abattements pour tenir compte de la quote-part des charges normalement supportées par l’exploitant et
du taux d’inoccupation de l’hôtel.

Le revenu locatif annuel est égal à :

Total du prix cumulé de toutes les chambres de l’hôtel pour 1 journée x 360 jours

La base d’imposition à la contribution des patentes est égale à :

- pour les établissements de moins de 3 étoiles (1 et 2 étoiles)

Revenu locatif annuel x 10 % ;

- pour les autres établissements (à partir de 3 étoiles)

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Revenu locatif annuel x 20 %.

Autres cas particuliers

Valeur des immobilisations en cas d'apport en société

La base de calcul de la valeur locative d'un bien apporté en société à titre d'apport pur et simple ou dans
le cadre d'une fusion ou d'un apport partiel d'actif, est la valeur pour laquelle le bien a été apporté.

Valeur locative des biens pris en crédit-bail ou leasing

En ce qui concerne les biens faisant l’objet d’un contrat de crédit-bail, l’article 275 alinéas 2 du Code
précise que le montant à retenir pour la détermination de la valeur locative des biens inscrits à l’actif
est la valeur d’acquisition au bilan.
Valeur locative des locaux occupés à titre gratuit

En ce qui concerne les locaux concédés à titre gratuit, l'article 275 prévoit que la valeur locative à retenir
sera déterminée par comparaison avec des locaux dont le loyer aura été régulièrement constaté, ou sera
notoirement connu et à défaut, par voie d'appréciation.

Il conviendra par conséquent de retenir un loyer correspondant à celui que le propriétaire aurait retiré
de ses immeubles s'il les avait donnés à bail.

En cas de contrôle, l'administration apprécie la valeur locative retenue eu égard aux prix pratiqués dans
le voisinage par unité de surface, pour les locaux équivalents compte tenu des caractéristiques du local
concerné.

2.5 Taux du droit sur la valeur locative

Le taux du droit sur la valeur locative est de 18,5 %. Pour les installations en dehors d’un périmètre
communal, le taux est de 16 %.

Lorsqu’il est dû, le droit sur la valeur locative ne peut être inférieur au 1/3 du droit sur le chiffre
d'affaires.

III. DECLARATION ET PAIEMENT DE LA PATENTE

L’article 283 du Code général des Impôts dispose que la patente est payée pour l’année entière par toute
personne exerçant au 1er janvier de l’année d’imposition un commerce, une industrie ou une profession
non exemptée. L’établissement d’une déclaration est obligatoire avant tout paiement.

1. DECLARATION DE LA PATENTE

1.1 Dispositions générales

La patente est due pour l’année entière par toutes les personnes physiques ou morales exerçant au
premier janvier une activité ou une profession patentable. C’est le principe de l’annualité de la patente.

En effet, un contribuable qui débute son activité professionnelle en cours d’année est redevable de la
patente pour l'année entière. Les entreprises nouvelles sont autorisées à acquitter la patente au prorata
du nombre de jour restant à courir entre le début de leur exploitation et le 31 décembre de l’année

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L’article 286 du Code général des Impôts prévoit que tout contribuable qui exerce une profession
passible de la patente doit souscrire une déclaration annuelle de patente auprès de la recette des impôts
dont il dépend, au plus tard le 15 mars de chaque année.

En ce qui concerne les entreprises relevant de la Direction des grandes Entreprises ou des Centres des
moyennes Entreprises, la déclaration est souscrite au plus tard le :

-10 mars pour les entreprises industrielles et pour les entreprises pétrolières et minières ;

-15 mars pour les entreprises commerciales ;

-20 mars pour les entreprises de prestations de services .

1.2 Dispositions particulières

Les contribuables qui apportent des changements à leurs conditions d’exploitation de nature à modifier
la valeur locative sont tenus d’en faire la déclaration et d’acquitter le supplément de droit subséquent.

Lorsque les modifications conduisent à une réduction de la valeur locative, aucune réduction du droit
n'est admise. Ces modifications ne sont prises en compte que pour la patente de l'année suivante, dans
la mesure où lesdites modifications subsistent au premier janvier de l'année d'imposition.

Les modifications tenant à l'évolution du chiffre d'affaires en cours d'année ne sont pas prises en compte.

2. PAIEMENT DE LA PATENTE

2.1. Généralités

La patente est exigible en un seul terme. Toutefois, des paiements fractionnés peuvent être effectués
dans les conditions suivantes.

En ce qui concerne les entreprises relevant des services d’assiette d’impôt divers la première moitié au
plus tard le 15 mars et la deuxième moitié au plus tard le 15 juillet.

En ce qui concerne les entreprises relevant de la Direction des grandes Entreprises ou des Centres des
moyennes Entreprises, les dates prévues selon l’article 285 sont fixées au :

-10 mars et 10 juillet, pour les entreprises pétrolières et minières ;

-15 mars et 15 juillet, pour les entreprises commerciales ;

-20 mars et 20 juillet, pour les entreprises de prestations de services.

2.2. Particularités

2.2.1. Relativement au délai de paiement de la patente

Le paiement de la patente est soumis à certaines particularités concernant les entreprises et les
professions suivantes :

-les entrepreneurs de transport public, les entreprises exploitant des corbillards ou fourgons mortuaire
et les entreprises exerçant l’activité de marchands forains tous relevant du réel d’imposition.

Le paiement de leur cotisation se fait en deux fractions égales dans les conditions suivantes :

16
• la première moitié au plus tard le 1er mars ;
• la deuxième moitié au plus tard le 20 mai.

Toutefois, lorsque ces entreprises sont nouvellement créées, la patente au titre de la première année
civile d'activité est due d'avance et en un seul terme, sans fractionnement.

Entrepreneurs de transport public et entreprises exploitant des corbillards ou fourgons


mortuaires

Les acheteurs de produits locaux, les marchands forains avec véhicules automobiles ainsi que toutes les
professions non exercées à demeure fixe.

Leur contribution des patentes sont dues pour l’année entière sans fractionnement quelle que soit
l’époque à laquelle le patentable entreprend ou cesse son commerce.

Leurs patentes sont dues pour l’année entière sans fractionnement quelle que soit l’époque à laquelle le
patentable entreprend ou cesse son commerce.

Acheteurs de produits, marchands forains et profession non exercées à demeure fixe

La contribution des patentes d’acheteurs de produits locaux et de marchands forains avec véhicules sont
dues pour l’année entière sans fractionnement, quel que soit l’époque à laquelle le patentable entreprend
ou cesse son commerce.

En ce qui concerne les acheteurs des produits locaux, la cotisation exigible est payée au plus tard 15
jours après la date de l’ouverture officielle de la campagne ou la date de fixation du prix d’achat de ces
produits.

Quant à la cotisation des marchands forains avec véhicule automobile et de toutes les professions non
exercées à demeure fixe, la patente est payée au plus tard le 15 février.

Toutefois, lorsque les marchands forains avec véhicule automobile relèvent d’un régime réel
d’imposition, ils acquittent leur patente dans les conditions que les entrepreneurs de transport public.

Stations-service

S’agissant des ventes au détail de produits pétroliers, les propriétaires des installations de distribution
sont solidaires du paiement de la contribution des patentes des exploitants, ils sont légalement autorisés
à se faire rembourser par l’exploitant le montant des cotisations acquittées en lieu et place de celui -ci.

2.2.2. Relativement au cycle de vie de l’entreprise

Certaines situations intervenant au cours de la vie de l’entreprise donnent lieu à des réductions ou à la
décharge de la patente.

a) Cession de fonds de commerce

En cas de cession de fonds de commerce, la patente est, sur demande établie par le cédant et le
cessionnaire, transférée à ce dernier. La demande de transfert doit être effectuée dans les trente jours de
la cession du fonds.

b) Fermeture d'établissement

Une réduction des droits peut être obtenue uniquement lorsque la fermeture des établissements,
magasins, boutiques et ateliers intervient pour l’un des motifs suivants :

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- Décès de l'exploitant

Quatre conditions sont requises en pratique :

• la personne décédée doit être le contribuable ;


• le décès doit survenir en cours d’exercice de la profession ;
• le décès doit entrainer la fermeture de l’établissement
• une pièce justifiant de la radiation de la personne décédée du RCCM doit être produite

- Liquidation judiciaire ou faillite déclarée

Trois conditions sont requises en pratique :

• la procédure de faillite ou de liquidation judiciaire doit être effective ;


• la fermeture de l’établissement doit être réelle et résulter de la procédure de faillite ou de liquidation
judiciaire ;
• une pièce justifiant que le contribuable a été radié du RCCM ou déclaré en faillite ou en liquidation

- Expropriation ou expulsion

Trois conditions sont requises en pratique :

• l’abandon des lieux doit provenir d’une expropriation ou une expulsion,


• l’expropriation ou l’expulsion doit entrainer la fermeture d’établissement,
• une pièce justifiant de la fermeture de l’établissement suite à l’expropriation ou l’expulsion doit être
produite.

Pour bénéficier de la réduction des droits, une demande doit être présentée dans les 30 jours de la
fermeture définitive de l'établissement.

Les droits non encore acquittés au moment de l'événement restent dus. La décharge ne vaut que pour le
surplus de la patente.

c) Entreprises en arrêt provisoire d’activité

Les entreprises qui cessent leurs activités peuvent être dispensées du paiement de la patente à compter
de l'année suivant l'arrêt d'activité, à condition que la durée de leur mise en sommeil au cours de l'année
considérée, soit au moins égale à trois trimestres civils consécutifs.

Cette mesure qui ne concerne que les personnes morales, ne fait cependant pas obstacle au paiement de
la patente au prorata du nombre de jours restant à courir jusqu'au 31 décembre de l'année, en cas de
reprise d'activité durant la période d'exemption.

Cette position résulte de la doctrine de l'Administration fiscale telle qu’exprimée dans la note n°0062/
MEF/ DGI- DLCD du 05 janvier 2011 relative à l’arrêt provisoire d’activité.

Toutefois, pour bénéficier de cette dispense de paiement pendant la mise en sommeil et du paiement
selon la règle du prorata en cas de reprise d'activité, l'Administration fiscale exige que les conditions ci-
après présentés soient remplies :

-L’arrêt momentané de l’activité doit être total

Il doit s'agir :

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• pour les entreprises industrielles, d'un arrêt total des achats, de la production et de la commercialisation
des produits ;
• pour les entreprises de distribution, d'un arrêt total des achats et des ventes ;
• pour les entreprises de prestation de services, d'un arrêt total des services de l’entreprise.

-L'arrêt momentané d'activité doit entraîner la mise en inactivité du personnel

La mise en inactivité doit concerner l'ensemble du personnel de l'entreprise (personnel administratif,


d'encadrement, d'exécution...). Toutefois, le maintien du personnel chargé de l'entretien du matériel de
production et du gardiennage de l'ensemble des installations de l'entreprise, ne remet pas en cause ce
critère.

3. Sanctions

3.1. En cas de retard dans le paiement de la patente

En vertu de l’article 161 du Livre de Procédures fiscales, toute somme non acquittée dans les délais
légaux est passible d’un intérêt de retard de 5%. Chaque mois ou fraction de mois de retard
supplémentaire donne lieu au versement d’un intérêt complémentaire de 0,5%.

L’article précité, en son alinéa 3, précise que les paiements effectués par chèques, billets à ordre, traites
et autres effet financiers qui se révèlent impayés faute de provision sont sanctionnés par une majoration
égale à leur montant.

En cas de non souscription de déclarations dans les délais légaux, l’article 27 du Livre de Procédures
fiscales dispose que tout contribuable qui n’a pas souscrit dans les délais légaux ses déclarations en
matière de contribution des patentes est taxé d’office.

3.2. En cas d’insuffisance de déclaration

Aux termes de l’article 162 du Livre de Procédures fiscales, lorsqu’un contribuable déclare ou fait
apparaître une base d’imposition ou des éléments servant à la liquidation de l’impôt insuffisants,
inexacts ou incomplets, le montant des droits éludés est passible en sus des intérêts de retard d’une
majoration.

Cette majoration s’élève à :

15% si le montant des droits correspondant aux insuffisances, inexactitudes ou omissions n’excède pas
le quart des droits réellement dus.

30% si ce montant est supérieur au quart des droits réellement dus ;

100% en cas de manœuvres frauduleuses.

Des sanctions sont applicables dès lors qu’il existe une insuffisance de déclaration, de manquement aux
déclarations ainsi qu’en cas de paiement tardif des impôts et taxes.

Egalement en cas de défaut de déclaration, l’article 27 du Livre de Procédures fiscales dispose que tout
contribuable qui n’a pas souscrit dans les délais légaux ses déclarations en matière de contribution des
patentes est taxé d’office.

En application des dispositions de l’article 163 alinéa 3 du Livre de Procédures fiscales, les droits ou
suppléments de droits résultant d’une procédure de rectification d’office sont majorés à 100%.

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En ce qui concerne les marchands forains et entrepreneurs de transport public, ils sont tenus de justifier
de leur imposition à la patente sous peine de saisie ou séquestre à leur frais des marchandises par eux
mis en vente et des instruments servant à l’exercice de leur profession.

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