Responsable: Pr M. Hamza
Equipe pédagogique : Pr. M. Hamza
Pr. M. Berrada
Pr. N. Hanafi
Pr. F. Bazi
1
I-Introduction : effet des solvants
I-1-Influence d'un solvant
Le solvant est la matière dans laquelle s'effectue la réaction, qui est donc
présente en large excès. Le solvant n'intervient pas dans la réaction, on dit qu'il est
chimiquement inerte.
Cependant, le solvant n'est pas inactif pour autant, il peut stabiliser, ou
déstabiliser, un état de la réaction. On l'appelle l'effet de solvant. La vitesse de réaction s'en
trouve alors modifiée, parfois de manière très importante. La réaction peut alors n'être possible
que dans certains solvants.
Exemple :
O
O
L
D
QO
VROYRQW
,L
'DQV ,ULRFOLRQ
OD
V
ELHQ
PRLRTXH
FODQV
OH
Moment dipolaire
Le moment dipolaire caractérise le dipôle du solvant. On l'obtient par µ = q x r
Où q est la différence de charge ( en C )et r est la distance entre les deux atomes ( en m )
&O
2'
O
FDO
$ &
U
HU
F
&O
Plus le moment dipolaire des molécules du solvant est élevée, plus celui-ci favorise la
formation et le maintien des charges. On dit qu'il augmente son pouvoir ionisant.
2
Constante diélectrique
La constante diélectrique caractérise la permittivé du solvant. On l'obtient par :
ε = ∆Vvide/∆Vsolvant
Plus la constante diélectrique du solvant est élevée, plus le solvant favorise la séparation des
atomes voire empêche les molécules de réagir. On dit qu'elle augmente sont pouvoir
dissociant.
Polarité et proticité
Pour classer les solvants on utilise plutôt les termes de polarité et de
proticité :
- Un solvant est polaire s'il a un moment dipolaire et une constante diélectrique (sinon il est
dit apolaire)
- Un solvant est protique s'il peut former des liaisons hydrogène (sinonil est dit aprotique)
Ex : H2O est polaire protique tandis que CCl4 est apolaire et aprotique
Remarque : la solvatation des molécules est spécifique. L'effet du solvant varie donc selon les
molécules concernées.
Exemple :
5
RH
5B2H
a/HV
DOFRROD
W
HV
VRO
YDWH
QW
O
HV
FD
WRL
QV
PDL
VSDV
O
HVDQ
L
RQV
H
OR
5
Auutres facteurs influençant la solvatation
A
Lorsqu'une molécule entre dans un solvant, elle désorganise sa structure. Ce processus
est endotherme, il faut donc parfois chauffer le mélange pour pouvoir solvater.
L'encombrement stérique du solvant peut avoir une influence sur la solvatation,
réduisant ses effets, notamment sa polarité.
I-3-Classification des solvants
Solvants aprotiques apolaires :
Ces solvants n'influencent pas, ou très peu, la réaction. Ils sont souvent insolubles à l'eau.
On retrouve : hexane, benzène, toluène, CCl4
Solvants protiques polaires :
Ces solvants peuvent former des liaisons hydrogène, possèdent un fort pouvoir ionisant et un
pouvoir séparateur élevé. Ils sont souvent solubles à l'eau.
On retrouve : H2O, alcools, acides carboxyliques
3
Solvant aprotiques dipolaires :
Ces solvants ne peuvent pas former de liaison hydrogène, mais leurs molécules
agissent comme des dipôles. On observe que des charges opposées apparaissent par
mésomérie. Ils possèdent un fort moment dipolaire et une constante diélectrique élevée.
On retrouve : DMF, DMSO, CH3CN, NMP
Solvants aprotiques
Solvants aprotiques apolaires
Solvants ε µ
n-hexane 1.88 0.00
Cyclohexane 2.02 0.00
1,4-dioxane 2.21 -
CCl4 2.24 0.00
Benzène 2.28 0.00
Cl2C=CCl2 2.30 0.00
Toluène 2.38 0.43
CS2 2.64 0.00
Cl2C=CHCl 3.42 0.81
Et2O 4.34 1.30
CHCl3 4.81 1.15
PhBr 5.40 1.55
PhCl 5.62 1.54
CH3CO2Et 6.02 1.88
DME 7.20 1.71
THF 7.58 1.75
CH2Cl2 8.93 1.55
Cl2CHMe 10.00 1.98
ClCH2CH2Cl 10.36 1.86
Solvants aprotiques polaires
4
Solvants ε µ
Pyridine 12.4 2.37
Butan-2-one 18.5 5.22
Acétone 20.7 2.86
Ac2O 20.7 2.82
(Me2N)2CO 23.5 3.48
PhCN 25.2 4.05
CH3CH2CN 27.2 3.57
HMPA 29.6 5.55
PhNO2 34.8 4.02
MeNO2 35.9 3.57
DMF 37.0 3.87
MeCN 37.5 3.45
Sulfolane 43.3 4.80
DMSO 46.7 3.90
HCONH2 111 3.36
HCONHMe 182.4 3.87
CH3CONHMe 191.3 4.38
Solvants protiques
Solvants ε µ
Acide acétique 6.15 1.68
Pentan-3-ol 13.0 1.65
Cyclohexanol 15.0 1.86
Propan-2-ol 19.9 1.65
Ethanol 24.5 1.74
Diéthylèneglycol 31.7 2.31
Méthanol 32.7 1.71
HO-(CH2)2-OH 37.7 2.28
Eau 78.4 1.80
5
défavorisée selon que le solvant est polaire ou pas. Un solvant polaire favorisera la formation
et la séparation des charges, tandis qu'un solvant apolaire favorisera la disparition des charges.
$
V
$%
aSDU
Lorsqu'un processus fait intervenir des molécules de charges neutres, la polarité du
solvant n'a aucune influence.
$% $
II-Réaction de condensation
II-1- Mécanisme générale des réactions de condensation de composés
carbonylés
Pour que la réaction fonctionne, il faut que le composé carbonylé possède au moins un
hydrogène en alfa. C'est une réaction d'autocondensation, c'est-à-dire que deux mêmes
molécules réagissent entre elles.
Mécanisme générale:
R R
+
H o u O H- R' R'
R'
2 R R R
A ld o lis a tio n R' OH O C ro to n is a tio n
O R' O
C rotonisation
R
R'
R
R' O
6
En milieu basique
H
R
R' -OH
R' R' R'
R R
R + R
O O O R' O
Enolisation Aldilisation O
-
H+/H2O
R HO- H R
R' R'
OH- + R R
Crotonisation R' OH O
R' O
En utilisant une base faible sur un aldéhyde, peu sera sous forme énolate. Une base faible
favorisera donc une autocondensation.
II-3- Réaction aldolique mixte
Réaction :
Les condensations mixtes font réagir entre eux un aldéhyde et une cétone. Dans ce
type de mélange, les condensations majoritaires sont d'ailleurs les condensations mixtes
plutôt que les autocondensations. De plus, ils résultent presque toujours d'une attaque de la
cétone vers l'aldéhyde (plus électrophile).
Pour augmenter cette sélectivité, on utilise un aldéhyde non énolisable ; le plus
souvent c'est un aldéhyde aromatique. On l'appelle la réaction de Claisen- Schmidt.
Exemple:
O O OH O
H H+ ou HO-
- H20
+
O
Influence de pH
7
L e m o in s a c id e e s t L e p lu s a c i d e e s t
le p l u s e n c o m b r é le m o in s e n c o m b r é
H H
O OH
O NaO H
+
H Base
O
E2
- H2O
L e m o in s a c id e e s t L e p lu s a c id e e s t
le p lu s e n c o m b ré le m o in s e n c o m b ré
H H
O OH
O HCl
+
H
O A c id e
- H 2O E1
La régiosélectivité dépend du pH
Stéréosélectivité de la crotonisation
HO- H Ph
H
OH
Et O C H
EtO C H
H Ph
H O- Ph H Le m oins encom bré
H
OH
H CO Et
Rétro-aldolisation
8
On obseve parfois une rétro-aldolisation lorsque la déshydratation n'est pas assez rapide
HCl
Ph
Ph E1 s'effectue normalement
OH O
O
O O
Le E2 est trop lent e
NaOH
Ph + car le H est trop encombré
On a une rétro-aldolisation
O O
H3C C C H2 + H2C CH C C H3
C O 2Et
1 - N a O E t/E tO H
2- H 3O +
O O
H3C C CH C H2 C H2 C C H3
C O2Et
Annelation de Robison
A d d it io n d e M i c h a e l
H
C
+ + H 20
O C H2 O O
C o n d e n s a tio n a ld o l
9
II-5-Condensation sur les imines, des imniums et les énamines
Synthèse des énamines
O R' R'
N
R + NHR'2
R
10
Mécanisme
Aminométhylation de Mannich
C’est une condensation catalysée en milieu acide faisant intervenir un composé carbonylé
possédant un proton acide en position α, le méthanal et l'ammoniac ou une amine primaire ou
secondaire. Le produit est un composé β-aminocarbonylé, aussi appelé base de Mannich.
H R -O R OH
+ R
O N R H N R H N
H H R
H H H
+
H OH2 R
H + R + R
N N H N
H R H R H R
-
n
O O O
R R R -
R' R' R'
HH H H
n
H + R
N
H R
O
R
R'
R2 N
11
Réaction de storck
L'énamine a des similitude avec l'énolate
+
N N
. -.
Synthèse :
.. + + ..
O OH N HO N
.. HO
+ N H
H H - H+
.. + ..
+ N N
H2O N
- H20 H - H+
Exemple d'application:
.. +
O N N
N
H
+
O
O
..
N
O
H2O
O O
12
Les énamines sont aussi très utiles pour ajouter un groupement en alpha d'une cétone ou d'un
aldéhyde
Condensation entre le malonate de diéthyle avec des aldehydes et cétones non encombrés
H H
Condensation malonique
O O O
Na+,EtO-
2 + CH3CH2OH
CO2C2H5 H2O/H+ CO2C2H5
Mécanisme:
O
O O _ O
EtO- H3C O Et O
_
H3C OEt H2C : OEt H3C O Et
OEt
_ EtO-
O O O O O O
H3O + _ + Et O -
13
La déprotonation de l'acétoacétate qui est la force motrice de la réaction
Mécanisme:
O O
O
1- N a+,C H 3O -
O Me M éthanol
O Me
+ C H3 O H
O 2- +C O 2
O Me
O O
-O OMe
H
OMe Na+ -OCH3 OMe
_ COOCH3
H
COOCH3 COOCH3
H H
O O O
COOCH3 H3O+ _ COOCH3
COOCH3 H
EtOH + + -OEt
Cette réaction est très intéressante, car elle permet de former des composés cycliques
fonctionnalisé
14
Benzoination des aldéhydes
O OH
CHO NaCN , EtOH , H20 C CH
Mécanisme:
Etape 1: Formation d'un cyanidrine
O O
OH
CN- H +
H
C C H C
H CN CN
OH OH
_ _
C H OH C
CN CN
Etape 3 : Attaque nucléophile de l'aldéhyde de départ
CN O _
CN O
_
C C C C
H
OH OH H
H20
CN OH
C C
OH H
15
Etape 4 : Déprotonation et perte de l'ion cyanure
CN OH CN OH
C C _
+ OH C C
OH H _ H2O _
O H
_ CN _
O OH
C CH
Réarrangement benzylique
_ _
O O _ O O O O
OH
C C R HO C C HO C C R
R R
OH O OH
O
H2O _
HO C R O C C R
C
R R
16
II-7-Réaction impliquant des ylures
Ylure de phosphore
R1 + R1 + R1
Basse -
Ph3P X Ph3P X Ph3P
R2 R2 R2
Sel de phosphonium Ylure
Selon les groupements portés par l'halogénoalcane, l'ylure sera plus ou moins facile à former
(il faudra une base plus ou moins forte).
Réaction de Wittig
+ R1 O
- R1 R3
Ph3P
R2 R2 PhP+ O R4
(Ph)3 P O
R1 R3
Ph3P O +
R2 R4
Réaction de wittig-Horner
17
O
O O R R1
Basa R1 R2
(EtO)2P R (EtO)2P R
-
RLi - (EtO)2 P O R2
O
R R1
R R1
O
(EtO)2P + (EtO)2 P O R2
O - H R2
O -
Préparation:
Sulfonium
- Base
S| + H 3C I S+ , I S +
-
H
Sulfoxonium
O +
- Base +
S + H3C I S O , I S O
-
H
O R R
S + + R R' + S
- - R' R'
O O
S+
18
O R
+
S O + R R' - R' + S O
- O O
S+
Les composés chimiques utilisés sont le plus souvent des sels de phosphonium ou
d'ammonium quaternaire comme le bromure de tétrabutylphosphonium ou les sels de
tétrabutylammonium : .
III-2-Processus catalytique
La réaction à catalyser implique comme réactifs une espèce chimique ionique soluble en
phase aqueuse et un composé organique soluble dans un solvant organique.
Le composé chimique utilisé comme catalyseur est soluble en phase aqueuse et se dissocie en
ions. Un des ions issus du catalyseur est hydrophobe. Il facilite le passage d'une des espèces
du réactif en phase organique en formant une paire d'ions qui est extraite dans le solvant
organique. La réaction peut avoir lieu.
Exemple 1
19
a&
a,
a&O
ā ,L
HUa
,+
a
a
/
1
a,LLa a-
ā ā
,L
ā ,
+
a
-
ā
,+
+ ?
a-
,
a@Â 1
,LL
Exemple 2
En ce qui concerne synthèses d’éther. La formation d'alcoolate se fait en milieu basique, mais
la soude (base forte facile d’emploi) n’est pas soluble en milieu organique. On utilise alors un
agent de transfert de phase, une amine quaternaire : l’ion tétrabutylammonium, à la fois
soluble en milieu aqueux et en milieu organique.
3KDVH T
RUJDQL
XH
52
+ 5
2 5
%OO:
5
5
%U
%OO:
2+ +
2+ %OO: %H
W
3KDVH H
DTXHXV
W
I
Y
W
Sa
BBa
20
· Les réactions impliquant la rupture d'une liaison C - C :
W
R[M
· Les réactions impliquant le remplacement d'un atome d'hydrogène par un atome d'oxygène :
&2
,+
>
2[@
a
>>
2[@
a
6+
>2[@
@
V ā B
a
a
ā&
ā aā
/H
V
PRLQV
R[
\GH
V
O
5? 5?
M
,5
+ ,5
,5a0H
WDO + [
,5
1
? 5
,I
?
[
,5
6 5
5
+W
a
,5
5
; 25
O
5?
5
65
M
5I
65
?
a?
?
+2 2+
Sa
&
21
Il est à noter que la réaction se fait d'autant mieux que l'on part du cyclohexène ou du
cyclohexadiène.
Les réactions d'oxydation les plus connues faisant intervenir le départ d'atomes d'hydrogène
sont les réactions d'oxydation des alcools :
2[@
$OOFR
RWV
3ULPD
LLU
HV 5
a2 +
5 5
>2[@
$ORR
FOOV
6HFR
QGDO
UHV ,a2 + R
5
5
$OOFR
ROOV
7
HUWL
DL
U
HV
5
5a 2+
,
>2[
5
Pour faire ces oxydations il existe un très grand nombre d'agents d'oxydation,:
· Oxydation au chrome
- Mécanisme de l'oxydation au chrome : c'est un mécanisme faisant intervenir une
élimination.
$O2L%
UX- 2,+
+
&a a&+
+&a
&+
-
Mécanisme
2+
BMO Fa
,
5 + + F+ ā
22
Le même type de réaction existe aussi sous le nom de réduction de Meerwein – Pondorf –
Vedleg et permet de réduire un carbonyle en alcool en présence d'un alcool (souvent
l'isopropanol).
- Soit par action d'un agent d'oxydation sur une double liaison,
5 P&3
%$
L
<
a
Rā
PDXYD
I
V
U
HQGHPHQW
Repture d'une liaison C-C
2+
Ra
23
Coupure oxydante du diol
2+
Le diol est ensuite coupé (clivé pour faire plus moderne) par NaIO4 qui en plus régénère OsO4
- Action de l'ozone
R1 R3 O O R1
R2 R3 Zn/AcOH H
R2 H O
O + R3
O
R1 R2
Ozonide
R1 OH
O + R3
O
R2
24
Substitution d'un hydrogène par un oxygène
- Oxydation des composés aromatiques :
Dans cette réaction on constate que peu importe la nature de la chaîne latérale (aliphatique),
elle est coupée pour donner l'acide benzoïque.
.,0Q
.0UQ
+O6
+62
a
5
1+
5
RR
a
V
ā a5
5
- Réaction de Baeyer-Villiger
Mécanisme:
Les réactions de couplage oxydant les plus répandues sont des réactions de dimérisation :
5
6+ 5
6,+ 5665
25
Il y a dans ce cas formation d'une liaison S-S ce qui est important pour les protéines. On parle
alors de pont disulfure. Le mécanisme de cette réaction est de type radicalaire, on va générer
des radicaux RS° qui vont réagir entre eux pour former le produit de dimérisation
IV-2- Réduction
Généralités
La réduction fait intervenir de l'hydrogène. Une réaction de réduction est donc un transfert
d'hydrogène soit sous forme H2 (c'est le cas de la réduction catalytique), soit "H-" (c'est le cas
des hydrures comme LiAlH4 et NaBH4) soit H (c'est le cas de la chimie radicalaire, non
évoquée dans ce tcours), soit encore des transferts d'électrons ou un transfert chimique.
Pour faire ces réactions de transfert d'hydrure il existe divers réactifs dont les plus courants
sont ici rangés par ordre de réactivité :
Le NaBH4 est plus spécifique, (réduit les aldéhydes et les cétones respectivement en alcools
primaires et secondaires). Le LiAlH4 est un réducteur fort, (réduit les amides, les esters, les
nitriles et les acides carboxyliques).
26
- Ouverture d'un époxyde par un nucléophile "H-"
Hydrure Remarques
C'est un hydrure très général, il réduit la plupart des groupes tels que :
aldéhydes, cétones, les acides et leurs dérivés, les nitriles, les dérivés
halogénés, les alcools propargyliques, certains dérivés nitro aliphatiques
LiAlH4
A noter que dans le cas des dérivés nitro aromatiques, la réduction donne des
diazos. De même, comme nous l'avons vu plus haut, la réduction de cétones
α,β -insaturées donne un mélange de composés de réduction 1,2 et 1,4. De
plus, la réduction d'ester sulfoniques donne souvent un mélange de composés
où les liaisons C–O et S–O sont rompus.
D'après la théorie HSAB, LiAlH(OMe)3 est un réactif plus dur que LiAlH4,
pourtant c'est un réducteur plus doux, c'est ainsi qu'on l'utilise pour la
réduction des chlorures d'acides et des esters en aldéhydes, entre autres.
LiAlH(OMe)3
Les esters sont réduits moins facilement que les aldéhydes et les cétones. Pour
les cétones α,β-insaturées on a essentiellement du produit de réduction 1,2.
27
Hydrure Remarques
Réducteur assez doux, qui permet de réduire les cétones, les aldéhydes, les
chlorures d'acide ainsi que les imines, et les ions iminiums.
NaBH4
Les esters et autres dérivés d'acide réagissent lentement ou pas du tout. Les
dérivés halogénés ne sont pas facilement réduits, quand aux époxydes leur
réduction est très lente.
LiBH4 LiBH4 est plus fort que NaBH4
Les groupes nitro est réduit mais par action d'hydrogène formé in situ.
Pour la triple liaison, il est très difficile par hydrogénation classique de s'arrêter à l'alcène.
Le catalyseur de Lindlar (Pd + CaCO3) il est alors possible de réduire une triple liaison en
une double liaison de stéréochimie Z. En ce qui concerne la double liaison de stéréochimie E
il est possible de l'obtenir grâce à une réduction chimique.
28
· Réduction des doubles liaisons en simples liaisons
Il est donc plus facile de réduire, avec le nickel de Raney, un aldéhyde qu'un alcène qui est lui
même plus facile à réduire qu'une cétone.
29
- Couplages réducteurs (action des métaux dissous)
L'action des métaux dissous sur un carbonyle va permettre de générer un radical sur le
carbone qui porte l'oxygène d'où la réaction de couplage entre les deux radicaux (voir le
chapitre sur la chimie radicalaire).
30