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ème
Au début du XVI siècle, le mathématicien Scipione dal Ferro, propose une formule donnant une
degré x px q :
ème 3
solution de l'équation du 3
qqp
23
427
qqp
23
427
x 3 3
2 2
Cette écriture n'a, a priori, pas de sens puisqu'on ne sait pas ce que représente le symbole noté 1 .
Mais Bombelli va plus loin. Il remarque, en utilisant les règles usuelles de calcul que :
21 3 2 11 1 et 21 3 2 11 1
Une question naturelle s'est alors posée : peut-on légitimement calculer avec des symboles imaginaires
comme ci-dessus ? C'est ainsi qu'est née la théorie des nombres complexes...
1. Introduction
L’équation x + 7 6 n’a pas de solutions dans , mais elle en a dans un ensemble plus grand : (x –1).
De même, l’équation 3x 1 n’a pas de solutions dans , alors que dans un ensemble plus grand, par
exemple, il y en a une : x 1/3. Et puis, l’équation x 2 n’a pas de solutions dans ; il faut chercher dans
2
Bref, quand une équation n’a pas de solutions, une démarche naturelle (et historique) consiste à en chercher
dans un ensemble plus grand. Au stade de nos connaissances actuelles, l’ensemble numérique le plus grand que
l’on a rencontré est . Pourtant, l’équation x + 1 0 n’a pas de solutions dans ...
2
On va donc, dans ce chapitre « construire ? » ou plutôt imaginer un ensemble plus grand que dans lequel
l’équation x + 1 0 possède des solutions. On l'appellera : ensemble des nombres complexes. Le principal
2
2
élément de sera noté i (i comme imaginaire). Le nombre i est tel que i –1 ! L’équation ci-dessus possède
2.1 Définition
Notons l'ensemble des couples de réels :
{(a, b) }
Comme il n'est pas pratique de travailler avec des couples (notations un peu lourdes), nous allons voir
(théorème 2.2.) que l'on peut noter les éléments de de manière commode et faciliter ainsi les calculs.
2.2. Théorème
Les règles de calculs (avec
L'ensemble peut être muni de deux lois et qui prolongent les lois et de .
les lois et ) dans
L'ensemble contient "une copie" de . seront donc les mêmes que
dans en remplaçant i par
2
On vérifie facilement que ( , , ) est un corps commutatif (c'est-à-dire : la loi est associative,
commutative, admet un élément neutre (0, 0) et tout élément (a, b) admet un opposé ( a, b) ; la loi est
associative, commutative, distributive par rapport à la loi , admet un élément neutre (1, 0) et tout élément
Considérons l'application : : ( , , ) ( , , )
a a (a, 0)
Alors est un morphisme de corps. En effet :
On constate que si les secondes
(a) (a') (a, 0) (a', 0) (a a', 0) (a a')
composantes sont nulles, alors les
(a) (a') (a, 0) (a', 0) (aa', 0) (aa') lois + et se comportent comme
De plus est injectif : (a) (a') (a, 0) (a', 0) (a a', 0) (0, 0) a a'
Par la suite, on note donc simplement et les deux lois de et lorsqu'un couple a sa deuxième composante
nulle (couples de la forme (a, 0)), on le notera tout simplement a :
not Cette notation permet de confondre les éléments de
a (a, 0) avec leur copie (éléments de ( ))...
a 2
En effet si b 0, alors on pourrait écrire : i . Le nombre i serait réel et on ne pourrait avoir i 1.
b
Donc b 0. L'égalité a + bi 0 se réduit à a + 0i 0 d'où a 0.
On a donc montré que si a + bi 0 alors a 0 et b 0.
Considérons maintenant deux nombres complexes Z a + bi et Z' a' + b'i.
Il est clair que si a a' et b b' alors Z Z'.
Réciproquement, supposons que Z Z'. Alors, on a : (a a') (b b')i 0
2
Exemple : Z 1 3 + 2i et Z 2 2 – i ; calculer Z 1 + Z2 ; Z 1 Z2 ; Z 1 – Z2 ; Z 1 + 2Z2 ; 2Z 1 – 3Z2 ; Z .
2.5. Définition
Tout nombre complexe de la forme z bi (où b ) s'appelle un imaginaire pur.
2.6. Remarques :
Dans l'ensemble , il n'y a plus la notion d'ordre usuelle (1)
... On ne pourra pas, à ce niveau, comparer un
nombre complexe à un autre ou dire s'il est positif ou négatif etc ... (Excepté pour les imaginaires purs où
l'on peut définir un ordre naturel comme pour les réels)
On évitera l'usage abusif du symbole radical qui reste réservé aux réels positifs.
Z, Z' , : Re(Z + Z') Re(Z) Re(Z') et Im(Z Z') Im(Z) Im(Z')
3.1. Principe :
À tout nombre complexe Z a + bi (avec a et b réels), on peut associer le point M(a ; b).
3.2. Vocabulaire :
le point M(a ; b) s’appelle l’image du nombre complexe Z a + bi.
le nombre complexe Z a + bi s’appelle l’affixe du point M(a ; b). ("Affixe" est un nom féminin)
on note souvent Z affixe(M) ou Z aff(M).
(1)
Ce qui ne signifie pas que l'on ne puisse pas ordonner . On dit juste que la relation d'ordre usuelle connue sur ne se prolonge pas à .
Nombres complexes Page 4 G. COSTANTINI http://bacamaths.net/
5
Exemple : si Z –5 – 2i et M est l’image de Z, alors le vecteur OM est le vecteur image de M.
2
e2
Axe des réels
O a
e1
Question : quelle est l'affixe de e1 , e2 , e1 et e2 ?
3.4. Application : si Z A est l’affixe de A et Z B l’affixe de B, alors l’affixe du vecteur AB est Z B – Z A :
aff(AB ) Z B – Z A
e2 A(ZA)
Axe des réels
O
e1
Exemple : l'affixe du vecteur AB avec A(3 ; 5) et B(5 ; 8) est Z 2 + 3i.
Ces applications permettent de traduire des problèmes de géométrie en relations entre nombres complexes. Par
exemple, on utilisera souvent que deux vecteurs sont égaux si et seulement si ils ont mêmes affixes. Ou encore,
on utilisera que l'affixe d'une somme de deux vecteurs est la somme des affixes de ces vecteurs :
aff(u + v ) aff(u ) + aff(v )
Plus généralement, l'application aff : , où désigne le plan euclidien, est linéaire :
Pour tous vecteurs u et v et tout scalaire , on a : aff(u + v ) aff(u ) + aff(v ).
1
Soit à mettre sous la forme a + bi le nombre complexe suivant : Z . Comment faire ?
2+3i
4.1. Définition
Soient a et b deux nombres réels.
Le nombre complexe conjugué de Z a + bi est le nombre complexe Z a – bi.
4.4. Conséquences Critère pour qu'un nombre complexe soit réel (resp. imaginaire pur)
On a : Z +Z 2Re(Z) et Z Z 2iIm(Z)
Démonstration :
Notons Z a bi (avec a et b réels). Ainsi :
Les images de deux nombres complexes conjugués sont symétriques par rapport à l'axe des réels :
Axe des imaginaires purs
b M(Z)
e2
Axe des réels
O a
e1
b M'(Z)
4.6. Théorème
Pour tout nombre complexe Z a + ib (avec a et b réels), la quantité ZZ est un nombre réel :
2 2
ZZ a + b
ZZ abab
ii
()()
aabb i (a + a') (b + b')i
Donc ZZZZ . Les autres égalités se démontrent de façon analogue.
Exemples :
Le conjugué de Z1 4 5i est Z 1 4 5i .
3 i 3 i
2z i 2z 2 i
2 2
Celui de Z 2 z i est Z .
5z 1 5z 1 5z 1
iz 1
Exercice : déterminer le lieu des points M d'affixe z telle que soit réel.
z i
iz 1
Solution : pour z i, on a en posant z' :
z i
-iz 1 iz 1
z' z z'
(1)()(1)()
iiii
zzzz z i zz i z i zz z z i
z +i z i
z' 2i zz 2i zz 1
Notons, z a bi (avec a et b réels), ainsi : z' a b 1
2 2
Or, l'ensemble des points M(a, b) pour lesquels a b 1 est le cercle de centre O et de rayon 1 (cercle unité)
2 2
iz 1
Comme z i, le lieu des points M tels que soit réel est le cercle unité privé du point d'affixe i.
z i
4.8. Application du théorème 4.7. : si un polynôme P, à coefficients réels, admet un nombre complexe Z comme
racine alors Zest aussi une racine de P puisque, d'après les propriétés de la conjugaison (qui commute avec les
exposants, les produits et les sommes) : P(Z) PZ() et donc si P(Z) 0 alors PZ() 0 d'où P(Z) 0.
1 3 1 3
On vérifiera que les nombres complexes j i et j i sont tous deux des racines de P.
2 2 2 2
b M(Z)
|Z|
e2 arg(Z)
Axe des réels
O a
e1
5.1. Définition
On appelle module d’un nombre complexe Z a + bi la quantité positive |Z| a b .
2 2
En fait, si Z est l'affixe d'un point M(a ; b), le module de Z n’est autre que la distance OM : OM |Z|.
a
Si Z est l'affixe d'un vecteur AB , le module de Z représente la distance AB : AB |Z B Z A |.
b
Exemples :
Module de Z 3 + 4i : |Z| 2 9 + 16 25 donc |Z| 5. Module de Z 9i : |Z| 9.
On donne ZA –1 + 3i ; Z B 2 – i. A est l'image de Z A ; B est l'image de Z B ; calculer la distance AB :
l'affixe du vecteurAB est ZB – ZA 3 – 4i donc AB |ZB – ZA| 22
3(4) 5
5.2. Remarques :
|Z| 0 pour tout nombre complexe Z.
|Z| 0 équivaut à Z 0.
2
On a également (d'après le théorème 4.6.) |Z| ZZ ou encore Z ZZ.
Si Z a bi est réel (b Im(Z) 0), on a |Z| a |a|. Le module d'un nombre réel est donc sa valeur
2
a b a et a b b
2 2 2 2 2 2
Application :
uv
Soient u et v deux nombres complexes distincts et de même module r. Alors est imaginaire pur.
uv
uv 22
On a : uv uuvuvv uvuv uv
uv uv
uuvuvv uvuv
22
uv
uv
Et d'après 4.4. on a : est imaginaire pur
uv
5.3. Définition
On appelle argument d’un nombre complexe Z non nul toute mesure, en radians, de l’angle orienté ,eOM .
1
On le note arg (Z).
Un nombre complexe possède une infinité d'arguments ! Si est un argument de Z, tout autre argument de Z
D'après les relations métriques dans le triangle rectangle OHM (voir figure ci-dessous), on a :
OH a HM b
Cas où 0; : cos() et sin( )
2 OM Z OM Z
OH a 0 ()a a
HM b
Cas où ; :cos( ) cos( ) et sin( )
2 OM Z Z OM Z
b M(Z) M(Z) b
|Z| |Z|
arg(Z)
arg(Z)
e2 H H
Axe des réels Axe des réels
O a a O
e1 e1
Dans les cas où est négatif, on raisonne de même, en tenant compte du fait que sin( ) sin() et HM b.
a b
Bref, dans tous les cas, nous avons : cos() et sin( )
Z Z
Si les cosinus et sinus ci-dessus ont des valeurs remarquables, on peut trouver directement à l'aide du cercle
3
cos()
5
sin() 4
5
Ce ne sont pas des valeurs remarquables. La calculatrice donne | | 0,9273 rad. Mais sin( ) est négatif,
donc est négatif : 0,9273 rad, c'est-à-dire : 53,13°.
Démonstration :
|Z Z'| Z Z'ZZ Z Z'ZZ ZZZ'Z |Z| |Z'| (|Z||Z'|)
2 2 2 2
Complément :
On dit que l'application , Z a |Z| est une norme. Cela est dû au fait que l'on a les propriétés suivantes :
|Z| 0 pour tout nombre complexe Z.
|Z| 0 équivaut à Z 0.
| Z| || |Z| pour tout nombre complexe Z et tout réel .
|Z + Z'| |Z| + |Z'| pour tous nombres complexes Z et Z'.
b
N'( Z) M(Z)
e2 arg(Z)
Axe des réels
a
O a
e1
b
N(Z) M'(Z)
y
arg(Z) si Z et arg(Z) 2arctan si Z \ .
Z x
Soit C le cercle de centre O et de rayon |Z|. Soient I, J et M les points d'affixes respectives |Z|, |Z| et Z.
Soit un argument de Z. On a ainsi : (OI ,OM ) [2] M
y
D'après le théorème de l'angle au centre, on a :
2(JI ,JM ) (OI ,OM ) [2]
J 2 I
D'où : (JI ,JM ) [] x
2
y
Pour tout M C \ {J}, on a : tan C
2 Zx
Et si M J, on a :
D'où le résultat.
Or, nous avons vu (paragraphe 5) que a r cos() et b r sin( ) où r |Z| et arg(Z). Le nombre complexe Z
peut donc s'écrire : Z r (cos() + i sin( )) ; cette écriture s'appelle une forme trigonométrique de Z.
6.2. Remarque : le nombre complexe nul Z 0 n'a pas de forme trigonométrique (puisque pas d'argument).
Pour trouver une forme trigonométrique d'un nombre complexe Z non nul il suffit de calculer son module et un
argument.
6.3. Théorème
Si Z r (cos() + i sin( )) avec r > 0 alors r |Z| et arg (Z) [2 ]
Démonstration
|Z| r cos () + r sin () r
2 2 2 2 2 2
On a :
Or r > 0, donc : |Z| r
Soit ' un argument de Z, alors : Z r (cos(') + i sin( ')) r cos(') + i r sin( ')
Or, par hypothèse : Z r (cos() + i sin( )) r cos() + i r sin( )
Et d'après le théorème 2.2., a' + b'i a + bi équivaut à a' a et b' b donc :
Donc : arg(Z) [2 ]
Exercice : déterminer une forme trigonométrique de Z 2 cossin
i .
55
(Attention, l'écriture ci-contre n'est pas une forme trigonométrique car un module ne peut être négatif !)
Transformons : Z 2 cossin i 2 cossin
i
55 55
6 6 4
Le module de Z est donc r 2 et un de ses arguments est . (Argument principal : 2 )
5 5 5
Les propriétés suivantes sur les arguments permettent de multiplier et diviser simplement deux nombres
complexes :
Z 1
En remarquant que Z on a d'après ce qui précède :
Z Z
Z 1
arg arg(Z) arg arg(Z) arg(Z') [2 ]
Z Z
n 1 m arg 1
arg(Z ) arg m arg(Z) n arg(Z) [2 ]
Z m Z
n
Pour n 0, la relation arg(Z ) n arg(Z) [2 ] est triviale.
Moralité : pour multiplier deux nombres complexes non nuls, on multiplie les modules et on additionne les
arguments. Pour diviser deux nombres complexes non nuls, on divise les modules et on soustrait les
arguments.
Exemple :
22
Soit Z 3cossin
i et Z' 2 cossin
i . Calculer ZZ'.
44 33
On pourrait s'en tirer avec la trigonométrie classique, mais les propriétés des modules et des arguments livrent
directement le résultat :
55
ZZ' 6 cossin
i
1212
Nous allons voir maintenant une troisième façon, fort commode, de noter les nombres complexes.
Soit l'application : :
a cos() i sin( )
La fonction est donc une solution (complexe) de l'équation fonctionnelle (u v) (u)(v).
Or, on sait que les solutions de cette équation fonctionnelle sont solutions des équations différentielles du type :
y' ay
6.5. Définition
i
Pour tout réel , on note e le nombre complexe cos() + i sin( ).
i i i
e désigne donc le nombre complexe de module 1 et d'argument : | e | 1 et arg( e ) [2].
i -i
Exemples : e
i0 1;e 2 i ; ei 1 ; e 2 i 1 ; e 2 i.
i
Un nombre complexe de module r et d'argument s'écrit alors Z r e .
i i
6.7. Remarque : le conjugué de e est e .
Une simple transcription des propriétés vues sur les arguments donne alors :
Posons Z1 1 + i et Z 2 3 i.
Déterminons les formes exponentielles de Z 1 et Z2 :
i
Comme |Z 1| 2et arg(Z 1) [2], on a : Z1 2e 4
En remarquant que (1 i) 2i, le
2
4
résultat (1 i) 4 est immédiat.
4
i
Z1 4 e 4
4
D'où :
i
Comme |Z 2| 2 et arg(Z 2) [2], on a : Z2 2e 6
6
i
Z2 8 e 8i
3 2
D'où :
Z14 1
Et finalement : Z 3 i
Z2 2
2)Calculer (1 i) .
14
i
Posons Z 1 i. On a : Z 2e 4
7 3
i i
D'où : Z 2 e
147 2 128 ei2 e 2 128 i
2 ix 1
D'où : e
1 i
En particulier pour x : e 2 1
4
D'où : i1
Réponse : la relation e e
i n in 1
n'est pas valable si n .
4
Remarque : cas d'égalité dans l'inégalité triangulaire : à quelle condition a-t-on : |Z 1 Z2| |Z1| |Z2| ?
D'où : |Z1 Z2| |Z1| |Z2| O, M 1 et M2 sont alignés dans cet ordre
(1)
7. Formules de Moivre. Formules d'Euler
7.1. Théorème
Formules de Moivre : pour tout et tout n
(cos() + i sin( )) cos (n) + i sin(n ) (cos() i sin( )) cos (n) i sin(n )
n n
i i i i
e e e e
Formules d'Euler : cos() sin()
2 2i
(1)
Ces formules ne sont plus explicitement au programme mais rien n'interdit un exercice (ou une activité) de les introduire car leur utilisation
(qui repose essentiellement sur les propriétés de l'exponentielle complexe qui, elles, sont au programme...) s'avère très pratique dans bien des
situations.
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La seconde formule est obtenue en remplaçant par .
i i
cos() + i sin( ) + cos() + i sin( ) cos() + i sin( ) + cos() i sin( ) 2 cos()
e +e
i i
e e cos() + i sin( ) cos() i sin( ) cos() + i sin( ) cos() + i sin( ) 2 i sin( )
D'où les deux formules d'Euler.
7.2. Applications :
sin() et cos()
3 4
1)Linéariser :
i
x 2xcos() 1 (x e )(x e )
2 i
3)Démontrer que :
1 e it
4)Calculer, pour tout t : Re et Re
e 1 e it 1
it
i
5)Démontrer que pour tout [2] : e
2i 1tan()
2 i
1tan()
n
6)Calculer e ikt
. En déduire que pour tout x :
k 0
n
sin[(2n 1)x] sin x
2cos(2)1 kx
k 0
7)On pose S cos(p) cos(q) et S' sin(p) sin(q).
p q
i pq
Démontrer que S iS' 2e 2 cos . En déduire des expressions de S et S' sous forme de produits.
2
Procéder de même avec T cos(p) cos(q) et T' sin(p) sin(q).
Solutions :
1)On a :
3
eeii 33
iiii
sin()
3
eeee 33 2sin(3)6sin()
ii 1 sin(3) 3 sin()
2i 8i 8i 4 4
4
eeii
4224
iiii
cos()
4
eeee 464 2cos(4)8cos(2)6 1 cos(4) 1 cos(2) 3
2 16 16 8 2 8
cos () 3i cos () sin( ) 3 cos() sin () i sin () cos(3) isin(3 )
3 2 2 3
sin(3) 3cos () sin( ) sin () 3(1 sin ())sin() sin () 3sin( ) 4sin ()
2 3 2 3 3
3)On développe :
i -i i -i
(x e )(x e ) x ( e e )x 1 x 2xcos() 1
2 2
4)Pour tout t , on a :
1 1
D'où : Re (Résultat indépendant de t)
e 1
it
2
it
e 1
Et comme : it
e 1
it
1 e
it
Il vient : Re Re 1
e 1 (D'après le calcul précédent)
e 1
it e it 1 2
5)Pour tout [2], on a, en multipliant numérateur et dénominateur par cos( ) :
2
i i
1tan() cos()sin()i e e 2i
i
1tan() i
cos()sin() e
i
nx
n
D'où :
sin[(21)]
sin()x
2 cos(2)kx 1
k 0
D'où le résultat.
p q
iipqpq p q
i i pq
7)On a : S iS' e ip e iq e 2
ee 22
2e 2
cos
2
pq pq
D'où : cos(p) cos(q) 2 cos cos
2 2
pq pq
sin(p) sin(q) 2 sin cos
2 2
p q
iipqpq p q
i i pq
De même : T iT' e ip e iq e 2
ee 22
2ie 2
sin
2
pq pq
D'où : cos(p) cos(q) 2sin sin
2 2
pq pq
sin(p) sin(q) 2 sin cos
2 2
2 2
MA k MB
2
(MA kMB ).(MA kMB ) 0
Introduisons le barycentre G 1 de (A, 1) et (B, k) et le barycentre G 2 de (A, 1) et (B, k).
(Ces barycentres existent bien car k 1 et k 1)
On obtient alors : (1 k) MG.1 (1 k) MG2 0
Et comme (1 k)(1 k) 0 : MG.1 MG2 0
8.2.1. Théorème
Si A et B sont deux points distincts du plan complexe d'affixes respectives a et b alors :
( e1 ; AB ) arg(b a) [2 ]
Démonstration :
Soit M(z) le point tel que : OM AB
Ainsi : ( e1 ; AB ) ( e1 ; OM ) arg(z) arg(b a) [2 ]
B(b)
M(z)
arg(b a)
e2 arg(z) A(a)
Axe des réels
O
e1
Exemple :
On donne A(1) et B(2, i 3). Déterminer une mesure de l'angle ( e1 ; AB ).
i
On a : b a 1 i 3 2e 3
D'où : ( e1 ; AB ) [2]
3
8.2.2. Théorème
Si A, B et C sont trois points deux à deux distincts du plan complexe d'affixes respectives a, b et c alors :
b c
(CA ;CB ) arg [2]
a c
Démonstration : les affixes des vecteurs CA et CB sont respectivement (a c) et (b c).
D'après 8.2.1. : arg(a c) ( e1 ; CA ) [2] et arg(b c) ( e1 ; CB ) [2]
Exemple :
On donne A(5 3i) et B(5 8i). Le triangle OAB est-il rectangle en O ?
b
D'après ce qui précède : ( OA ; OB ) arg [2]
a
b 58 i 155
i
i
Or :
a 53 i 34
Donc les droites (OA) et (OB) ne sont pas perpendiculaires.
Extension : A(a), B(b), C(c) et D(d) étant 4 points du plan, deux à deux distincts, on a :
dc i
(AB) (CD)
ba
En effet, on a les équivalences suivantes : (AB) (CD)
(AB ; CD ) []
2
Avec des vecteurs, la propriété ci-contre
(AB ; e1 ) ( e1 ; CD ) [] s'écrit :
2 r
rr aff u
arg(d c) arg(b a) [] uv r i¡
2 aff v
dc
arg [ ]
ba 2
dc
i
ba
transformation ponctuelle T qui à chaque point M d'affixe z associe le point M' d'affixe z' (z).
A(a)
e2
Axe des réels
O
e1
Démonstration :
Dire que M' est l'image de M par la translation de vecteur u signifie :
MM u
Ce qui se traduit, en termes d'affixes, par : z' z a
D'où le théorème.
i
"Multiplier par e c'est faire tourner d'un angle "
Démonstration :
i
Si M , la relation z' e (z ) est triviale. Supposons désormais M .
Dire que M' est l'image de M par la rotation de centre et d'angle signifie :
MM
MM ,[2]
||||zz
Ce qui se traduit, en termes d'affixes, par : z
arg[2]
z
Exemple 1 : on donne deux points distincts A(a) et B(b). On construit le carré ABCD de sens direct.
Quelle est l'affixe du centre du carré ABCD ?
D C
A B
Il suffit de remarquer que B est l'image de A par la rotation de centre et d'angle :
2
b i(a )
(i 1) ia b
ba i
1 i
rr
uv
Exemple 2 : soit u (x, y) un vecteur du plan (non nul) et v (x', y') tels que rr
uv,
2
Exprimer les coordonnées de v en fonction de celles de u .
Cet exemple montre ce que
i
Notons z r e l'affixe deu et z' celle de v . deviennent les coordonnées d'un
i
On a donc : z' iz i r e i r (cos() i sin( )) r (sin() i cos()) vecteur lorsqu'on le fait "tourner"
d'un quart de tour direct.
D'où : x' r sin( ) y et y' r cos() x
v (y, x)
z' k(z )
Démonstration :
Dire que M' est l'image de M par l'homothétie de centre et de rapport k signifie :
M k M
Exemple : soit la transformation du plan qui, à tout point M(z) du plan associe le point M'(z') tel que :
5
z' z 2i
2 La démarche ci-contre fait figure de méthode.
Déterminer la nature de et préciser ses éléments caractéristiques. Lorsqu'on a affaire à une transformation du plan
dont l'écriture complexe est :
Montrons que admet un unique point invariant.
z' az b (a 0)
Pour cela on résout l'équation : () on commence par rechercher son éventuel point fixe :
si a 1 et b 0, alors est l'identité (tous les
5 2i
2 points du plan sont fixes)
8.4.1. Théorème
Remarque : on peut choisir dans
Soit C le cercle de centre () et de rayon R. Soit M un point d'affixe z. Alors : [0, 2 [ ou tout autre intervalle
i semi-ouvert de longueur 2.
M C il existe un réel tel que z R e
8.4.2. Lemme :
Soient z1 et z2 deux nombres complexes. Alors :
i
|z1| |z2| il existe un réel tel que z1 e z2
1 i4 i6 1 i4
De plus : ba e e e
4 4
3 1 2 2 432
i 42
D'où : b i i
2 2 8 8 8 8
Remarque :
Si on note (x , y ) les coordonnées de et (x, y) celles de M, on a :
xxR
cos()
M C il existe un réel tel que
yyR sin()
8.5.1 Théorème
n
Soit G le barycentre de n points pondérés (A 1, 1), (A 2, 2), ... , (A n, n) avec p
0
p 1
Notons zp les affixes des points Ap (1 p n). Alors l'affixe z G de G est donnée par :
n
ppz
p 1
zG n
p
p 1
L'affixe du barycentre est la moyenne (pondérée) des affixes des points
Exemple :
ABC est un triangle de sens direct. On construit le point P tel que :
( BC , AP ) et AP BC
2
On construit de même les points Q et R tels que :
( CA , BQ ) et BQ CA
2
(AB , CR ) et CR AB
2
Démontrer que le triangle PQR a le même centre de gravité que ABC.
P
On a donc : p a i(c b)
q b i(a c)
r c i(b a) A
Q
8.6. Quelques lieux de points
Soient A et B deux points distincts du plan.
Ensemble des points M tels que MA k :
// //
A B
Ensemble des points M tels que (MA ; MB ) 0 [] :
Ensemble des points M tels que (MA ; MB ) 0 [2] :
M A B
A B M
Ensemble des points M tels que (MA ; MB ) [2] :
A M B
Ensemble des points M tels que (MA ; MB ) [] :
2
cercle de diamètre [AB] privé des points A et B
A B
M'
A B
Ensemble des points M tels que (MA ; MB ) [2] :
2
demi-cercle de diamètre [AB] privé des points A et B et tel que MAB soit indirect
A B
Ensemble des points M tels que MA . MB 0 :
Applications :
Résoudre dans les équations suivantes :
3 1
x 3 z + 0 z cos 1
2 2 2 2
x+ 0
4 x
équivalente :
2
b
x
2a 4a 2
Applications :
Résoudre, dans , les équations suivantes :
2z 3z + 4 0 x 2x + 2 0 2z + z 10 0
2 2 4 2
On pose z0 a ib r e i et z x iy où a, b, x et y sont des réels.
Si un argument de z0 est connu, l'équation est facile à résoudre, ses solutions sont :
i /2 /2
z1 r e et z 2 r e i
Dans le cas contraire, on procède analytiquement.
D'après les propriétés des modules, on a :
|z| r
2
x y r
2 2
(E1)
De plus, l'équation z z0 s'écrit : x 2xyi y a bi
2 2 2
Donc r a et r a sont positifs, les réels x et y existent bien et on choisit leur signe de façon que leur produit
soit du signe de b (afin de satisfaire la condition 2xy b).
Si b 0, on choisit :
ra
i ra ra
i ra
z1 x1 iy 1 et z 2 x2 iy 2
2 2 2 2
Si b 0, on choisit :
ra
i ra ra i ra
z1 x1 iy 1 et z 2 x2 iy 2
2 2 2 2
On pourra vérifier, a posteriori, ces résultats.
xy22 5
22
xy 3
24xy
x 4 et y 1
2 2
Les deux premières équations donnent :
Or, d'après la troisième condition xy 2, les réels x et y sont de même signe. On obtient donc :
z1 2 i ; z 2 2 i
(Attention, ici )
b
2 2
z
2a 4a 2 4a
2
Et en factorisant, on retrouve des formules semblables à celles connues dans : Attention, contrairement aux
équations dont les coefficients
b
b
z1 ; z2 sont des réels, ici les complexes 1z
2a 2a et z2 ne sont pas nécessairement
conjugués.
On calcule le discriminant :
b2 4ac 1 4(1 i)(1) 1 4(1 i) 3 4i