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GEORGES DUBY ATLAS HISTORIQUE ! histoire du monde en 317 cartes LA It GUERRE ISRAELO-ARABE SG | vevrope NAIBLEONIENNEony 1956 ‘ EN 1811 Teloavig MEDITERRANEE Préface ‘Atlas historique Larousse est sorti des presses il y a neuf ans. Depuis lors | il a regu du public un accueil si favorable qu’il est apparu nécessaire de le rendre aujourd'hui plus accessible. En voici donc une édition moins cofiteuse, destinée & répandre plus largement T'usage de cet indispensable instrument de connaissance, d’enseignement et de recherche. Allégée, la présenta- tion conserve toute son élégance et sa clarté. Une sélection rigoureuse a permis de condenser sans I'appauvrir le texte des notices, et, si quelques cartes ont été retirées parce qu’elles ne semblaient pas d'utilité majeure, d'autres, qui man- quaient, viennent ici en complément. Sous sa forme nouvelle, le livre répond ainsi aux mémes exigences qui incitérent naguére & le proposer aux historiens de profession, aux enseignants, a leurs éléves et a leurs étudiants, mais aussi 4 tous ceux qui cherchent 4 mieux comprendre ce qui dans le présent les surprend, les inquiéte ou retient leur curiosité. Car, d'une part, I'actualité s'éclaire par tout ce qui I’a précédée et la détermine : 4 tout instant, la référence a I'histoire s'impose. D’autre part, l'histoire s'inscrit sur le sol, et non seulement l'histoire politique, mais celle des institutions, des croyances, de la création artistique, celle des mceurs ou des relations économiques. Pour pousser plus avant ses investigations, le chercheur ne peut se passer de la carte, puisque la représentation graphique met en lumiére des rapports imprévus entre les faits qu'il découvre. Le professeur sait bien qu’il lui faut utiliser la carte pour soutenir son discours devant ceux qui écoutent ses lecons. Et chacun d’entre nous, portant son regard sur le monde, sent le besoin, lorsqu’il voyage, lorsqu’il visite une exposition, ou bien lisant un livre, enfin pour tirer parti des multiples informations qui lui parviennent, de situer exactement dans l'espace des événements, proches ou lointains, ainsi que les mouvements profonds qui firent au cours des Ages se modifier le nombre des hommes, leurs opinions, leur culture, leurs attitudes politiques, leurs maniéres de vivre. Encore convient-il que les cartes soient parfaitement lisibles et qu'on puisse aisément s'y référer. Ont donc été mis en ceuvre ici les procédés les plus efficaces pour exprimer les faits historiques par le trait, la couleur et la nomenclature. Un classement simple, de sobres commentaires, un index aident se repérer parmi les figures, 4 exploiter sans peine les riches renseignements qu’elles procurent. L/Atlas historique n’a rien perdu des qualités qui firent son éclatant succés. II est complet. II est séduisant. Rajeuni, peut-étre est-il plus pratique encore qu'il n’était. NS Le monde ancien jusqu’a l’an mille progrés récent des _ cetnsatesen preic toire permet de faire re- monter trés haut histoire de homme. Au début du Miocéne, les primates, regroupés sous l'ap- pellation des Dryopithéques, se sont différenciés en Gigantopi- théques, Ramapithéques, Kenya- pithéques, Australopithéques, premiers primates & la bipédie permanente qui ont évolué en Afrique orientale entre 3,7 mil- lions et 1,5 million d’années. Vers 2 millions d'années survient le genre « Homo » : Homo ha- Bilis, africain également, se tient plus vertical et son crane est de plus grande capacité (il a 4é trouvé en premier lieu dans le site ’Olduvai, en Tanzanie). Les débuts de Vaventure humaine Mais la préhistoire commence véritablement avec les premiers outils, quelques galets taillés, dont les plus anciens, trouvés en Ethiopie, datent de 2 millions et demi d'années. Ils sont attribua- bles aussi bien a l’Australo- pithéque qu’ Homo habilis, ‘qui coexistérent quelque temps. Ensuite, Homo habilis différen- cia son outillage lithique en grat- toirs, rabots, pergoirs, racloirs, etc., formant ce qu'on appelle YOldowayen. Homo erectus qui dérive de Homo habilis, se pré- sente sous diverses formes. Le Sinanthrope, le plus évolué, avec un cerveau de plus de 1000 cm’, est connu par le site de Zhoukoudian, en Chine. Le Pithécanthrope a fait son appari- tion & Java. L'Atlanthrope a co- Jonisé l'Afrique du Nord, ou il est apparu d'abord a Ternifine. Homo erectus s'est installé aussi en Europe, oi il a da s'adapter aux rigueurs d'un climat périgla- ciaire. Ses progrés se suivent dés lors grace aux lieux d’apparition de Toutillage caractéristique de Tindustrie acheuléenne ; a Ubei- diya (Israél), il y a 900.000 ans, en Chine, a Lantian, puis & Zhoukoudian, oi il s‘épanouit de 700.000 & 300.000 ans. Tl est arrivé tét en France : il y a 900000 ans a la grotte du Val- lonnet, 800000 a Solheilac, et sest répandu dans de nombreux sites (Tautavel, Terra Amata, Lu- nel-Vieil, Le Lazaret, etc.). La pierre se travaille différemment, ‘on commence a utiliser I’os et sans doute le bois. L'utilisation du feu serait apparue lors d'une glaciation (Mindel) : les premiers témoignages se rencontrent & Zhoukoudian, 4 Vértesszbllds et, peuttre avec un aménagement caractérisé, 4 Terra Amata. ans ‘Orient ancien, la médiocrité des conditions techniques explique lim- portance du milieu naturel; on distingue, du nord-est au sud- uest, une bordure montagneuse (Zagros), une dépression irriguée par le Tigre et lEuphrate (Crois- sant fertile) et un désert (Ara- bie). Les premiers cultivateurs sédentaires sont repérés d’s le VIF millénaire (Eridou ; Our). Le critére linguistique ne donne au- cune certitude concernant Ia ci- vilisation de Sumer, la plus an- cienne connue ; celle-ci apparait au xxxit siécle, sous la de cités-Etats évoluant vers une monarchie d'abord militaire, puis théocratique ; le roi et les temples possédent la terre, don- nent son essor au commerce ; on utilise l'écriture cunéiforme ; la La Mésopotamie ancienne ORIENT ANCIEN religion et la monarchie engen- drent l'art. Une renaissance au xxr" siécle (Our) est précédée par Vinstallation dans le pays d'Akkad de conquérants sémites, archers venus des steppes d'Arabie ; ces nomades, sédenta- risés, se constituent en royaume notamment sous I'influence de Sargon d’Akkad (v. 2325). Leur postérité est assurée. Ayant dabord connu un grand essor commercial grace & ses échanges avec I'Anatolie, surtout dans sa partie cappadocienne (art s.), 'Assyrie se militarise et domine un empire étendu (x1v*- xin s.); la Babylonie, au contraire, se caractérise par son gotit pour le commerce et les lois : code du roi Hammourabi [1792-1750]. Les xvr'-xv* siécles sont des « siécles obscurs », © ster archtologaqves Girsou ELAM Tells IRAN = ‘dessus de 500 m Noms modames SAOQUDITE ARABIE v UANATOLIE ANCIENNE v © Sites archéalogiques © Ville reperes HERR Rogers e-toc im Regis ob prt ZA ses oon ¢ hauts plateaux arides, D quelques plaines litto- rales, étroites et rares, constituent I'Anatolie. Le premier établissement connu remonte au VII millénaire : Catal hdyik. Aux indigénes, appelés Hatti, se sont superposés des envahisseurs inde éens, éleveurs et cava- liers, qui ont souvent constitué les aristocraties locales ; ces conquérants se sont méme intro- duits en Iran. Les deux grandes civilisations de I’Asie Mineure sont celle des Hittites, installés dans la boucle de I'Halys, et celle des Hourrites du Mitanni, immédiatement a lest. Des inva- sions, d'origine mal connue mais attestées en Anatolie (avant 1700), provoquent !’ébranlement des Hyksos vers I'Egypte et des Kassites vers la Mésopotamie ; elles sont suivies de deux siécles « obscurs » (xvr° et xv° s,). L'Btat hittite, qui existe des les envi- rons de 1650, atteint son apogée avec Souppilouliouma (x1v* s. : textes de Tell al-Amarna) ; la ca- pitale, Hattousha, témoigne de sa richesse, en partie foncigre (noblesse) ; le régime est une LAnatolie ancienne monarchie militaire (chars); la religion, vive, témoigne d'un synerétisme avancé (divinités indigenes et indo-européennes) ; elle alimente un art imposant. Le Mitanni nest puissant quiau xv‘ siécle. Au xn sidcle arrivent de nouveaux envahis- seurs : les Ioniens développent une civilisation de trés haut ni- veau les Phrygiens créent une société ob se cOtoient Hittites et Thraces, Au vi‘ siécle, la riche Lydie des Mermnades domine YAnatolie occidentale. (V. carte p. 10.) ‘art égyptien atteint pres- que sa Perfection das TAn- cien Empire. Il exprime trois idées : majesté du pharaon, puissance des dieux, croyance en wudela. Le caractére royal de cet art explique importance des capitales comme centres artisti- ques, Memphis et Thebes ; il sexprime dans les statues offi- cielles (colosses de Ramsés II). Llaspect sacré est mieux repré- senté. La religion, polythéiste, est largement zoomorphe, et la magie joue un grand réle (scara- bées) ; sous le Nouvel Empire, la tentative d’Akhenaton en faveur d’Aton (le disque solaire) provo- que la naissance de Fart de Tell al-Amarna (portraits de Nefer- titi); mais, alors qu’Alkhenaton échoue, on voit s'esquisser un syncrétisme entre le Ré d'Hélio- polis et l'Osiris d'Abydos. Les créations sacrées les plus impor- tantes sont les temples hypo- styles de Karnak, reliés au sanc- tuaire de Lougsor par allée des ‘Sphinx, et ceux d'Abou-Simbel. La liaison entre politique et reli- gion est évidente dans le culte des morts, par le gigantisme des sépultures royales; sous I'Ancien Empire, aux mastabas (« banes ») succédent les pyra- mides de Saqgarah, puis de Gi- zeh; sous le Nouvel Empire, les temples funéraires sont distincts des tombes : Vallée des Rois, Deir al-Bahari. Le peuple est pré- sent dans l'art égyptien, mais son réle y est secondaire. Egypte : archéologie DEseAT ARABIQUE A Pyramises 2 0km sueees Valige des Rois Gime cndbarned, Deir eb Medineh® @ © eColosses Médinet Habou ° ‘malpata © Sues archeoiogiqes; ° 2km u xvi au xt sidcle, qua- tre puissances dominent le Proche-Orient : TEgypte, les Hittites, 'Assyrie et Babylone ; les autres cités ou royaumes sont soumis aux uns ou aux autres, sauf en de brefs Se vais Le Nouvel Empire moments d'indépendance. Une premiére étape (xvr"-xv* s.) est marquée par la constitution d'un empire égyptien ; I'Egypte domine dga la Nubie, mais, en représailles contre les assauts des Hyksos, elle est amenée & MITANNI Prue d Avaris ‘Ahnis core F380 bsido CCapiale dy Nowe! @ Empire thitan im Nour! Empire afin po iSine cenoph I Eaeslenesl [By Trent Thoutmes i 7) rr rng 4a xve 5 ‘ee (Gi cede par © Aeron Zone dspurée entre ‘icles et Egypiens du XV eu meu du Xs seine! Hees au XIV". 1-C CCapitale de Rass Ars es Lipa dersPeopie deta ee Pat Rares Gho0123s w.1.-c) Campagne égptiene Sel cl He Batales AS Btode des Hébreux Installation dee Pristine Kite av dC > Peuples de tamer” OU Onis — Princpses pier pénétrer en Asie et A y demeu- rer; pour y parvenir, Ahmosis, Aménophis I* et Thoutmosis I développent leur armée (chars et ares légers) ; la conquéte, ac- compagnée d'une activité diplo- matique intense (tablettes de Tell al-Amarna et de Bogazkéy), se heurte & Etat hourrite du Mi- tanni, qui résiste (xv* s.), puis seffondre sous les coups conju- gués des pharaons, des Hittites, des Assyriens. Une deuxiéme étape (xiv°-xm s.) est marquée par deux conflits paralléles. Le premier oppose Egyptiens et Hittites; sous Aménophis III, un certain équilibre s'instaure (v. 1365), mais Souppilouliouma reléve la puissance des siens, do- mine Syrie, Phénicie, Mitanni ; Seti *, puis Ramsés II réagis- sent : Hittites et ytiens s'op- posent la bataille de Kadesh ; en 1284, la menace assyrienne contraint Hattousili I & traiter avec I'Bgypte. L’Assyrie est préci- sément I'un des protagonistes du second conflit, qui oppose & Ba- bylone; un siécle de guerres indécises aboutit & quelque stabi- lité. A ce momenta, le Proche- Orient est bouleversé par les Peuples de la Mer (v. 1191) ; les Phrygiens s'attaquent a l'Empire hittite, les Philistins menacent l'Egypte, qui les rejette mais ne peut les empécher de se mainte- nir entre Gaza et le mont Car- mel : le pharaon a perdu I'Asie, euple sémitique, les Hé- breux sont longtemps no- mades; aprés leur sortie 'Egypte, ils Semparent de la terre de Canaan (xm s.), « ot ruissellent le lait et le miel » v (Desir. XXVL 9): une plane Tittorale’précBde deux lignes de collines ~ pauvres au sud (Judée, ‘Samarie, Moab), A riches au nord (Galilée) -, eset de a Rae Mace Le ae DES. HEBREUX compos Meropoie Expansion proctnne [EB + rend rae a es Phéniciens (pour Car- Lie mreere ay 20, 21 et 262) sont des Sémites du groupe cananéen. Ainsi qu’en témoignent les tablettes de Ras Shamra (x1v-xum" s. av. J.C.) dé- couvertes sur le site de antique Ougarit, leurs cités sont gouver- nées par des rois : on connait également, au x* sidcle, Hiram de Tyr. Paysans d’abord, ils sont ensuite « ces marins rapaces qui, dans leur noir vaisseau, ont mille camelotes » (UOdyssée, XV, 415). assure les relations avec I (cédre du Liban contre blé, papyrus) ; en Orient, ‘on vend des produits de luxe (parfums, verrerie, bijoux, étoffes de pourpre). Tyr et Sidon s'adon- Le pays des Hébreux cog Salis Rove nent & un commerce plus loin- tain, avec la Sicile, l'Afrique, VEspagne, pour y échanger des produits de luxe contre des mé- taux (Espagne), de livoire (Afri- que), des esclaves. Partout, ils répandent leurs établissements : & Chypre das le 1x* sidcle ; & Rhodes au vit siécle ; dans VOuest méditerranéen surtout aprés la fondation d’'Utique et de Carthage, d’oi ils diffusent hommes, produits et cultes principalement agraires, au-dela méme des Colonnes d'Hercule (auyj. détroit de Gibraltar). On attachera davantage d'importance & la plus extraordinaire des inventions de ce peuple : I'alphabet. PHENICIENS (SS oe PHENICIE, Phéniciens et Carthaginois ‘LE BASSIN MEDITERRANEEN DU IX* AU I SIECLE AV. J.-C. u ix au ut sidcle, les JO ster: Stet bassin méditerranéen ont eu des destins différents. En Orient, des monarchies existent de longue date : Assyrie (Assour- banipal, vt‘ s.) et Babylone (Na- buchodonosor, vi s.), sans oublier Egypte ; toutes suc- combent, et le fait majeur de la période est l'unification de la ré- gion, sous la domination perse dabord (Cyrus If, v, 556-530 ; Darios I", 522-486). En Gréce, malgré lopposition aristocratique (Sparte), la démocratie athé~- 9 nienne réussit un moment & do- miner la scéne (ligue de Délos, 477-404) ; mais la Macédoine lui impose son influence (Phi- lippe II, 359-336), puis détruit YEmpire perse (Alexandre, 336- 323; monarchies hellénistiques). L’Occident n'est pas encore au niveau de ces grandes construc- tions ; la puissance romaine, éta- blie sur Italie (272, prise de Ta- rente), est mise en balance par celle de Carthage, puis 'emporte (guerres puniques : 218-201 ; 149. 146). Au nord, les Celtes sont trop divisés pour régner. cep 10—> ‘4 uote lem conti @ OT BASSIN MEDITERRANEEN - ASSYRIE - BABYLONE INDILNVTLY Nvz90 UASSYRIE 5 maximale sav. JC, WER CASPIENNE wer MEDITERRANEE LZ] Pos eributaires FRE Rots deBarone w Batailles [I ezine av-tess ds 500 m Région 0 i ardor E Ree colori co 4200 mm par an LAssyrie expansion maximale (vur'-vut s. av. JC) “Assyrie se constitue au xiv sigcle, & l'issue de Teffondrement du Mitanni, qui avait longtemps établi son autorité sur le pays (v. carte Mé- sopotamie p. 4). Les luttes contre les montagnards du Za- gros habituent les Assyriens & la guerre et & ses méthodes les plus —» abylone est construite en B fonction de la ziggourat (« tour de Babel ») et du temple de Mardouk; le palais et ses terrasses ont donc un réle secondaire, mais illustrent la civilisation néobabylonienne, qui est & son apogée sous Nabu- chodonosor II (605-562). =m ASSYRIE Sa barbares. Le premier Empire (xivéxnt s.) annexe le Mitanni, occupe un moment le pays de Babylone, puis s'amenuise sous effet des raids des Araméens. Du 1x¢ au vat siécle, 'Assyrie ne vit que pour la guerre et se constitue ainsi un empire im- mense, Sous Assour-natsirapli II (@ tort Assour-Nasirpal 11) [883- 859], elle attaque vers la mer Noire au nord et impose son autorité & une partie des monta- gnards du Zagros. L'expansion s'arréte pendant une longue pé- riode de troubles. intérieurs causés par les rébellions des villes et des nobles. Puis, avec Toukoulti-apilésharra IIT (Téglat- Phalasar III) [746-727], elle est Presque & son apogée, ayant vaincu !'Qurarthou, les Araméens (Syrie), Elam, la Samarie. Cette conquéte a été rendue possible grdce A une armée bien équipée (are, lance, épée longue), bien organisée (infanterie, chars, ca- valerie pour les nobles ; la polio- cétique est devenue une science). Le palais de Sargon II (722-705) & Khursabad est I'heureux témoin de cette grandeur : il se caractérise par le gigantisme architectural, Pabondance orne- mentale, cependant que Ninive offre le luxe de ses reliefs ci- selés. Fin lettré et roi cruel, Assour-ban-apli (Assourbanipal) [669-626] détruit Thebes d'Egypte en 663 : jamais l'armée d’Assour n'a &é aussi loin de ses bases. Mais Babylone et les Médes for- ment une coalition et prennent Assour en 614 et Ninive en 612. La monarchie assyrienne et son armée seffondrent définitivement peu aprés. La culture assyrienne a été fortement influencée par Babylone. L'art a perpétué les techniques antérieures : villes, palais et ziggourats ont été édi- fiés en terre crue, sur de hauts terre-pleins. apis de Dans et de Xena Tmotisau en mJ apr les scriptions de Bahstcun ot de Posi s édes et Perses sont des M conquérants indo-euro- péens arrivés peut-étre ds le TI® millénaire en Iran (traces d’habitat en Susiane dés le IV* millénaire). La dynastie des Achéménides est issue du sud-ouest de I'Iran et régne sur un vaste empire grace aux conquétes de Cyrus II (v. 556- 530) : vers louest, il conquiert la Lydie (prise de Sardes en 547 ou 546), toute 'Asie Mineure (v. 540), la Mésopotamie (chute de Babylone en 539); a I'est, il étend son influence jusqu’a 'In- dus. Outre qu'elle émane de sa personnalité, sa force repose sur la souplesse de la domination perse et I'unité morale des conquérants ; c'est le temps oi se développe le mazdéisme de Zarathustra (Zoroastre), dont les mages sont les prétres : telle est la religion officielle; le roi, por- teur d'un charisme que la vie- toire concrétise, rend la justice depuis son palais (il en a plu- sieurs ; le principal est & Suse). Cambyse II (530-522) ajoute TEgypte (525) et la région de Cyréne a cet héritage. Darios I* (522-486), aprés avoir réprimé une révolte en Babylonie, en Elam et en Perse méme, méne campagne jusqu’en Inde et chez les Scythes, puis ajoute la Thrace (Skoudra) & cet empire; mais il 12, L'Empire achéménide est surtout un organisateur : il erée une administration centrale (langue unique, 'araméen), ser- vie par la route royale de Sardes & Suse ; une vingtaine de satra- pies sont des circonscriptions pour Ia collecte de limpet et le recrutement militaire, Le souve- rain dispose ainsi d'une réserve dor et d'argent, qui lui permet de payer des mercenaires et de subventionner ou corrompre les dirigeants des cités grecques. En 499, Ilonie se révolte : ainsi dé- butent deux siécles de conflits gréco-perses (v. carte p. 14). LEmpire est envahi et détruit par Alexandre III le Grand en 330 av. JC. ESS LE MONDE GREC Sa ocean ATLANTIQUE horsonteae PONT-EUXIN ‘raperor ‘A. Colonies toniernes 4 Colones donennes (© Colonies acheonnes: ‘@- Vilos ov comptoirs A. Compton proce phencions irre sense Lees MER Br sited atta deeN JONIENNE rtaa Les guerres médiques (V* s. av. J-C) 40V0M 4) So La Gréce au V* s. av. J.-C. u centre de la plaine A athBnes, Ne rocher de VAcropole domine, au sud, la ville riche et, au nord, agora, le tribunal de 'Aréopage et le quartier populaire du Céra- mique. Cimon, puis Péricles construisent les Longs Murs, qui relient la cité au Pirée, son port depuis Thémistocle. Tins LE MONDE GRE Seam as cate pe HIS L'EXPANSION GRECQUE (vintvi 8. av. JC.) a colonisation est un mo- ment privilégié de « l'aven- ture grecque » (P. Lévé- que). Liexemple avait été donné par les Mycéniens, les Phéni- ciens, Ulysse ; on se demande encore si la cause principale en est la faim de terres ou T'intérét commercial, mais il est sar que ce mouvement a été facilité par des progrés dans l'art militaire : par le pata On istingue deux. vagues de colonisation. Pour la pre- mitre (v. 775-v. 675), les consi- dérations agricoles semblent avoir prédominé ; les métropoles sont des cités de I'Isthme et de VEubée ; les pays de destination sont en Grande-Gréce. Les préoc- cupations commerciales ont dé avoir plus d'importance pour la seconde étape (v. 675-v. 550); cette fois, les métropoles sont en Grice propre et en Asie Mi- neure ; les terres de colonisation sont la Gaule, Espagne, I’Afri- que, la Thrace, le Pont (Phocée fonde Marseille, et Théra, Cyrene; Milet essaime autour du Pont-Euxin). Les colons sont de jeunes aventuriers menés par un ekiste (fondateur) promis au destin de demi-dieu ; un enrichis- sement rapide permet une civili- sation brillante sans rupture avec la métropole. LES GUERRES MEDIQUES (Ws. av. JC.) a révolte de I'lonie contre I Ia domination perse (499) entraine l'intervention d'Athénes en faveur des insurgés. Darios I”, qui fait tenter un dé- barquement, subit un échec (Ma- rathon, 490) ; puis Xerxés est battu (Salamine, 480) : au terme de ces deux guerres médiques, la menace perse est écartée. Groce ot Perses {tales des ove mosiqea do *00 0 Grande-Gréce ot Sicile we aoe * HE tere rca 10N oe" Revoto dee Groce As 70 MER TENNE HE rence puns HEB reece rege eres > betas Donne de Syracuse a temps (Ee erent thncon a8 3 Me Estnsion de remove HR ore tee gene de Cove ‘LA GRECE AU V* S. AV. J.-C. a la suite des guerres médiques, limpérialisme démocratique 4’Athénes fait l'unanimité chez les négo- ciants et les prolétaires. On dis- tingue trois phases. En 477, Aris- tide crée la ligue de Délos (le qui abrite 'assemblée fédérale et le trésor) ; Athénes commande Yarmée et installe des clérou- quies (colonies militaires), no- tamment en Thrace. En 454, V'al- liance devient empire : la gestion du trésor, transféré sur I'Acro- pole, passe A lecclésia d'Athénes ; Guerre du Péloponnése, 431-404 @ fevoke ce Coraye colon ‘Siege de Potdes par Arenes, 432-429 yadtione de w Note > Sifcmienme de 4a2 8 530 29.008 cee Aros expesions % onatce [I] neues de nouvelles clérouquies sont installées sur la route des dé- troits : Eubée, Asie Mineure, Thrace. Mais la guerre du Péloponnése (431-404) oppose & Athénes, cité ionienne et démo- cratique, l'aristocratique Sparte, ville dorienne ; aprés des péripé- ties complexes, un gouvernement oligarchique est installé en 404 & Athénes ; celle-ci ne s'en remet pas et, malgré I'installation de nouvelles clérouquies (nord de Vgée), malgré une seconde confédération (378-338), "Empire athénien est ruiné (guerre des alliés : 357-355). ‘de la fin du V"». & Ia fin du Spare in hove du Polopornése eR ‘Mita ta tipo CET Bonen 388 396 OES te Soames 1 Plteoe 479.45) 2 Leyewas Gr PPropontide Le monde grec du Vi au Mi s. av. J-C. LE MONDE GREC (vim s. av. J.-C.) ‘omére nous fait connai- tre une Gréce gouvernée, aux 1x et vin siécles, par des rois; & ceux-ci succdent des aristocratiques, eux- mémes en crise au vi siécle : Yenrichissement général, l'appari- tion de Vhoplite Ex perdre leur réle aux nobles, supplantés par des tyrans (les Cypsélides a Co- rinthe ; Pisistrate & Athénes) ou des législateurs (Solon, Clisthéne a Athénes). Aprés les guerres médiques (v. carte p. 14) souvre Ie temps des hégémonies ; cha- que cité, poussée par son’ impé- rialisme propre, domine & son tour la scéne. Athénes, d'abord, unit la puissance politique (v. carte p. 15), la richesse et la civilisation la plus brillante ; au temps de Péricles (444/443-429), elle est « Iécole de la Gréce » (meyide, H, 41): Hérodote vient d’Halicarnasse, Myron dEleuthéres et Hippocrate de Cos. Aprés 'hégémonie de Sparte east) et celle de Thebes (371- ), marquée par les victoires epaminonda sur les Lacédé- moniens, le temps des cités est révolu : entretenant dans Athénes méme un parti a sa dé- votion, Philippe de Macédoine (359.336) étend sa domination sur la Gréce lorsquil écrase les démocraties & Chéronée (338). Son successeur, Alexandre (336- 323), n'a plus a se préoccuper de la Gréce (v. carte pp. 18-19). | LEMPIRE D'ALEXANDRE ET LE MONDE HELLENISTIQUE “mee pedir 4 Naorgoe 398.90 0S Bates Sioges Roy de Poroe Or Vos fondes ar Alexandra I Lintes de fomre dAveraniie (EB semeccs HI cesses TB cerns [HBB risume ~ LEmpire d’Alexandre et les débuts du monde hellénistique o Steere lo re Lmtes probabies des tats etanistques nu lonsemasn de ee Ce ao Ahodoe 1 Paphagone es erect re [iss reese ees 3 Thermopyies| our réaliser des exploits héroiques sur les traces de Dionysos et achever les guerres médiques, Alexandre, grice & la phalange et & la cava- Terie macédoniennes, élargit le monde connu. Aprés la conquéte de !Orient méditerranéen, mar- quée par les victoires du Grani- que en 334 et d’Tssos en 333, il fonde Alexandrie, s‘empare des capitales perses (Gaugaméles, 331), pousse jusqu’a Tindus, quill descend jusqu’a Pattala. Aprés un retour difficile, il meurt & Babylone (323). Alexandre sest efforcé de diffuser la culture grecque:; il a permis que s‘ouvre une période, longtemps décriée, aujourd'hui reconnue comme la « renais- sance hellénistique » (Ch. Pi- card) ; mais sa construction poli- tique se désagrége tandis que cette civilisation se développe. A la mort du conquérant, Perdic- cas gouverne lOrient, Antipatros YOccident. En 321, & la mort de Perdiccas, un premier partage se Ipsos (301), qui élimine Antizonos, I'Empire d'Alexandre est partagé entre Séleucos, Cassandre, Lysimaque et Ptolémée. prés la deuxigme guerre punique (218-201), Rome peut intervenir dans les affaires d’Orient, mais elle ne le fait que parce que le roi de Ma- cédoine, Philippe V (221-179), la provoque en salliant avec Han- nibal. A deux reprises, ce souve- rain sauve son royaume, mais, moins heureux, son fils et suc- cesseur, Persée, est vaincu & Pyd- na. Conquise en 168, la Macé- doine devient province romaine en 148. La Syrie résiste plus longtemps : ambition d’Antio- chos III Mégas (223-187) effraie Rhodes et Pergame, qui appel- lent Rome ; le souverain séleu- cide est battu par les Scipions & Magnésie du Sipyle (189) et perd toute 'Asie Mineure au traité d’Apamée (188) ; puis Antio- chos IV Epiphane (175-164/163) doit faire face & une révolte juive animée par les Maccabées ; en 141, les Parthes Arsacides semparent de la Babylonie ; & Pompée revient la tache de ré- duire en province ce qui reste de Ia Syrie (65/64). A son tour, la riche Egypte attire d’autant plus Rome que, politiquement, elle est en compléte décadence ; quand Octave Yemporte & Ac- tium (31), Cléopatre se suicide, etl entre dans le monde romain (30 av. J.C.). [Royaume de Pergame, p. 20. 10 L20sicee 1 Apamée-s PSone 12 Dour Botopos Le monde hellénistique en 188 av. J-C. au lendemain de la paix d’Apamée D Seles do (ee ROYAUME DE PERGAME - CARTHAGE ET ROME Sm ‘enjeu de la premiére guerre punique (264-241) est la Sicile. Maitresse de cette ile, 'aristocratique Carthage abandonne sa défense & des mer- cenaires; face & ceux, les sol- dats-paysans de Rome poussent & Mintervention en faveur des mer naires campaniens installés & Messine (contrle du détroi) Aprés des succes initiaux qui montrent son adaptation & la mer (prise d'Agrigente en 262, victoire de Duilius & Myles en 260, débarquement de Regulus prés de Clupea, en Afrique, en 256), Rome se heurte des difii- ccultés (échec en Afrique, défense de la Sicile par Hamilcar Barca, ‘combat de Drepanum); mais un dernier sursaut (victoire des iles }) lui permet d'imposer un traité & Carthage, qui perd la Sicile, la Corse et la Sardaigne. Royaume de Pergame a 92 HL] Villes lores gg) Cité de Rhodes ot grecques terntoires (Pérée) Le royaume de Pergame en 188 av. J.-C. au lendemain > Sain Sea 0 de la paix d’Apamée neni 6 : se ~ Zon thuancc onde or 3 ndépendante en fait vers Sareea 282, sous le gouvernement de Philétairos, érigée en royaume par Attalos (Attale) I** en 240, Pergame est le dernier- né des Etats hellénistiques. Me- nacé par la Macédoine & Touest, la Syrie et les Galates a Lest, le royaume de Pergame sallie le plus souvent a Egypte et & Rome ; son apogée se place sous Eumenés (Euméne) II (paix a + d'Apamée, 188). Il laisse des tré- sors d'art (Pergame), suscités par ; une étonnante politique d’évergé- tisme (portique d’Attalos & Athénes) et par une administra- me og Reus tion rigoureuse. Attalos III, par ormSer vc testament, Tague en 133 ses Etats Bare ete pa ‘a Rome (province d’Asie). ge iL renege HE Corea primtnve Extemlon depuis 400 NS spree aeur Ce Carthage punique 4 é prés du « tophet » de Nit ct fe a veloppée entre ses ports et sa citadelle (Byrsa). Pratique- ment anéantie en 146 av. J-C., la cité bénéficie des soins de Caius Gracehus, de César et d’Auguste (centuriations). Port de Yannone, elle est peut-&tre, au milieu du m* siécle apr. J-C,, la deuxiéme ville de Empire. Carthage romaine La 2¢ guerre punique a domination en Méditer- ranée occidentale est l'en- jeu de la deuxigme guerre punique (218-201). Fort des richesses ibériques, espérant les alliances gauloise et campa- nienne, Hannibal, ayant pris Sagonte (219), gagne les Alpes et, grace & ses mercenaires, rem- porte une série de victoires en lialie (le Tessin, la Trébie, 218 ; le lac Trasiméne, 217; Cannes, 216). Mais il hésite (« délices de Capoue »); Rome se renforce, contre-attaque en Espagne ; au Métaure, Varmée d'Hasdrubal est détruite (207). Critiqué par le parti pacifiste des Hannon, Han- nibal est vaincu A Zama (202) par Scipion, allié & Masinissa. Carthage accepte un traité qui, Ja désarmant, la livre & la merci de Rome. Ocean ATLANTIQUE WE Sicretena oer ov 0 Fondations punaues on Espogne Siege de Sagonte per Hann Tentative de Prtppe V de Macédowe Beurvare races Haba m—aap Exptsiion dHambat vere tAfvque en 208 oy JC > Morcrs sHondrvba ore fate, Mears ~* sme Rome ome Scorer “cogs Iarvetion de Masinesa lors ge stole de Zema,~202 TM borane de arse Q som ee a row se i Le monde celtique ehusovss Tela “ae i feet Ma Davos “4 * ¢€s Celtes sont des Indo- li Européens dont Forigine précise est mystéricuse ; on les cerne pour la premiére fois avec précision dans l'ac- tuelle Autriche : la civilisation de Hallstatt dure de 800 & 500 av. J.C. env, (tumuli); puis, jusqu’a Tere chrétienne, cest le site de La Tne (Suisse) qui sert de ré- férence (tombes a fosse, épées longues, bijoux). Durant le I= millénaire av. J-C,, ils émigrent par petits groupes, qui dominent, sans les éliminer, les populations vaincues, et se constituent en une sorte de « tribu royale des chefs » (T.G.E. Powell), contri- buant a créer des peuples mixtes. Présents dans les régions alpines et danubiennes (Boiens de Bohéme, Gaulois de Cisal- pine), ils gagnent le nord de la Gaule (civilisations de Hallstatt et, aux Jogasses, de La Tene) ; de la, ils passent en Bretagne ; vers le sud, ils deviennent Celti- béres en Espagne et & fouest du Rhone (Ensérune), Celto-Ligures A Test du fleuve (Entremont) ; les plus audacieux se sont établis en Anatolie, en 275/274 (Galates). Pour les Anciens, ils étaient sur- tout des guerriers et aussi des hommes trés pieux, honorant, dans les bois et sanctuaires, des dieux fort divers (personnages masculins, déesses meres, divi- nités animales). [L’économie est étudiée dans la notice de la carte des Celtes de Gaule p. 28.) ~ LE MONDE CELTIOUE Ba SRGSS ETRUSQUES SR, "Etrurie est limitée par I TArno, le Tibre et le ri- vage de la mer Tyrrhé- nienne. LA vivait un peuple aux origines mystérieuses (langue in- connue). Au vi' siécle, les Etrus- ques sont gouvernés par des tyrans ou des aristocraties et at- teignent alors leur apogée : en politique, ils constituent une do- décapole et étendent leur influence sur le Latium, la Cam- , la plaine du PO; ils déve- la métallurgie (fer de Tile d'Blbe, forges de Populonia et de Vetulonia, cuivre) ; les né- cropoles de Tarquinia et de Caere (orfévrerie, céramique, fresques) nous révélent une civi- lisation opulente. LEtrurie TYRRHENIENNE LETRURIE tes erueques (ciéevEtats) Vite drusques Aaglomérations strueques | Contes srusqusts (toe latinos truequeéoe @ Cts grecques de Carmpanie open 1 Spoitie 3 Frogetae La conquéte romaine de VTtalie LA CONQUETE ROMAINE, DE L'ITALIE - ‘ome s'impose d’abord & ses voisins latins et étrus- ques (sige de Véies en 406-396), bien qu'elle soit vain- cue en 390 sur I'Allia par les Gaulois. Les Samnites sont en- suite vaincus au terme dune lon- gue lutte (Sentinum, 295). Enfin, la conquéte du sud de MItalie Sachéve avec la prise de Tarente (272). Les premiéres acquisitions (région centrale) constituent Vager romanus (les cités y sont municipes, préfectures) ; le reste du pays est lager sociorum (co- lonies, cités fédérées ou libres). ROME SOUS LA REPUBLIQUE Hextrémité occidentale A dun plateau volcanique, sur la rive gauche du Ti- bre, sept collines (Capitole, Pala- tin, Aventin, Caelius, Esquilin, Viminal, Quirinal), encadrant une dépression (Forum), ont vu Re la Ville. De peuplement talique et étrusque a Forigine, Recs Seip plosicurs Fons tions : politiques (Forum), écono- miques (Forum ; emporium). Le rOle religieux est trés évident (Capitole), et les lieux de loisirs sont encore peu nombreux. Trés vite, laristocratie occupe le Palatin. ATLANTIQUE MAURETANIE i Oreo 5. Forum boar et = Soaca asim. 6 Forum holterium 7. Pont Fabrics 8 Pont Costus 1. Tebularwm 2 Ar et temple de ‘Sino Moet 3. Temple de Vests Forum TE coaveie so cee [ED conaete aoersvion © Princiogies bates 0 Conmre on 146 900. ‘Conqustoe de Rome 2 Seurame sicce vert J.C Cini i orl fern ou ncaa tecemes! im ene cree LE MONDE ROMAIN ALLA FIN DE LA REPUBLIQUE u gré des circonstances, A les motifs de la conquéte romaine sont écono- miques, militaires (guerres dé. fensives victorieuses) ou psycho- logiques (besoin de sécurité). Au début du 11 siécle av. J. Rome domine I'Italie, la Sicile, la Corse, la Sardaigne, la cOte espagnole. A partir de 150 env., sous la pression de ses hommes d'affaires, elle annexe ou contréle des territoires riches (Macédoine en 148, Gréce et Afrique en 146, Espagne centrale aprés la prise de Numance en 133 et Narbonnaise vers 120- 117). Prenant le relais, les popu- Jares poussent & des conquétes plus lointaines (Asie en 129, Cili- cie en 101). Mais, au 1* sigcle ay. J.C, ce sont les it qui dirigent tout : de 67 & 62, Pompée réorganise lOrient (Pont, Syrie), aprés les an- nexions de 74 (Bithynie, Cyrénai- que) et avant celle de 58 (Chypre) ; César s'empare de la Gaulle (5851), de Africa nova, Cest-a-dire d'une partie de la Numidie (46). Ces conquétes provoquent une crise grave d’ot. natt Empire. 4 Le monde romain @ la fin de la République Sat AY CESAR semen Snecma a conquéte des Gaules, de L 58 a 51 (v. carte p. 29), a &é la premiére grande guerre menée par César, qui y gagne richesses et prestige. A Rome, Ia situation politique est instable, et, bien vite, une guerre civile va Topposer & Pompée, champion de laristocratie conservatrice et que le sénat, inquiet des troubles, a nommé consul unique. Soutenu par une Equipe d'ofliciers fidéles et par des soldats qui lui offrent leurs services gratuitement, César, aprés avoir hésité & sengager dans un confit, joue le tout pour le tout en franchissant le Rubicon (49). « Le sort en est jeté >, ditil (Alea jacta est). 11 quitte ainsi la Cisalpine, dont le gouvernement ne lui a pas été prorogé, et pénétre en Italie ot sa présence A la téte d'une ar- mée est illégale. Cing jours plus tard, Pompée stenfuit précipitam ment de Rome. Il parvient & LES CAMPAGNES DE CESAR Brigantium |. Chully-Cotlo 2. Rusicade-Stikda Thabraes-Tabarka Brundisium et s‘embarque pour la Gréce. César occupe I'Italie puis gagne, par voie de terre, Espagne, oi se sont réfugiés bon nombre de pompéiens. Il as- siége Massalia révoltée, qui capi- tule. Vainqueur des pompéiens & Tlerda, il revient & Rome pour se faire attribuer la dictature, puis le consultat pour 48, trouvant ainsi une légitimité nouvelle. Il gagne alors I'Epire puis la Thes- salie, et il bat Pompée & Phar- 8. Curubie-Korba 9. Nespalis-Nateu! 3 10, Hadrumetum-Seuse 4 Hippo Diarchytus-Bizerte 11 Thysdrus- Djom (El) BRETAGNE spices 5. Carthage 12. Cirta-Gontantine 6.Carpis-Henchir Mraiisa 13. Mileu~ Ala 7 Clupes-Keliia 14. Arelate- Ales 8 S00km 15. Buthrotum sale, Celui-ci senfuit en Egypte, ‘i il est assassiné par les agents du roi Ptolémée Auléte. César se fait alors remettre sa téte. La partie nest pas définitivement gagnée, car les partisans de son adversaire, sils sont dispersés, restent résolus. César demeure prés de Cléopaitre, qu'il a instal- Iée sur le tréne d'Egypte, et doit faire face & une insurrection dans Alexandrie, menée par les partisans de Ptolémée. La ville Combats ‘Colonies fondées par César Narbonne DF colonisation de finit par capituler en 47. La méme année, César quitte r te et se tourne contre Pharnace, fils du Grand Mithri- date, roi du Bosphore Cimmé- rien (63-47), qui a trahi son avec Rome, Il gagne ra- pidement l'extrémité de 'Anato- lie et écrase celui-ci & Zéla. Rela- tant cet épisode, il écrira : Veni, vidi, vici (« Je suis venu, j'ai vu, jai vaincu >). En 46, il est en Afrique, ot il bat les pompéiens [Ei ore se cone de Ctr 9. 1-C (® Refuge des Pomptiene Les campagnes de César pée, Cneius Pompeius. Ils sont vaincus & Munda. Les légion- naires auraient tué 33000 hom- mes. La guerre civile s'acheve sur cette bataille, qui précéde de quelques mois la mort du dicta- teur, aux ides de mars 44. a Gaule transalpine (« au- dela des Alpes » pour les Romains) est constituée de deux ensembles : au sud-est, la « Province », conquise en 125/117, est flanquée sur la céte d'un chapelet de colonies grec- ques (Massalia [Marseille]) ; au nord-ouest, « la Gaule, dit César L 1), est [..1] divisée en trois par tains, la troisi¢me par (les) [...] Celtes » (sur leur origine, v. carte p. 22). Dispersés en une soixantaine de tribus ayant pour centre un oppidurt (place forte), ces derniers créent parfois des confédérations (« royaumes ») la religion des druides constitue ISP NE PTE, le seul élément réel d'unité. Ce- pendant, la Gaule posséde une économie prospére : blé et orge y sont cultivés sur les domaines des nobles avec des instruments per- fectionnés ; on y éléve bovins et chevaux; on y exploite les mé- taux et le bois. Mais ces richesses attirent autant les Romains que les Germains (Suéves). Peuples cettes Nom moderne Colonie de eitoyens rom © brdromains GERMANIE sicamanes usieNs MER 4 MEDITERRANEE age od Alexandre le A Grand avait conquis le BRETAGNE < Usipares monde, César avait le sen- Tenctbres timent de n'avoir rien fait. Cest alors que, proconsul de Gaule Cisalpine, & laquelle le sénat avait ajouté la Gaule Transal- pine, il trouve l'occasion de montrer sa valeur, En 58, les Helvétes sollicitent l'autorisation de traverser rapidement la Transalpine, dans le cadre d'une de ces migrations fréquentes chez les peuples barbares. César refuse. Les Helvétes senfoncent alors dans la Gaule indépen- dante (la « Gaule chevelue »), yrovoquant linquiétude des luens. César, pour leur porter secours, entraine ses Iégions & la rencontre des Helvétes et les bat sur la Saéne. Au cours de la méme année, il est amené & dé. barrasser la Gaule du péril ger- manique, incarné par Arioviste, un chef venu aider les Séquanes en conflit avec les Eduens, leurs voisins. Il trouve bient6t un in- SRT ete A . fime prétexte pour attaquer les A CONQUETE DES GAULES 58-54av. J.C. Belges, qui seffondrent (57). En Régime urine Cla Iindraresprobales 56, en son absence, ses lieute- ah Sravmicer romaine: Hm des Helvbtes nants opérent presque aussi vite - SP ctsrmées de coor et occupent tout l'Ouest et le ia, Harel eae se Crane Sud-Ouest, de la Picardie a la > iiss SEES cP SM you] Stintonge et & TAgenas, Blab ie = sur les edtes de !Océan, César veut aller plus loin, Alexandre La conquéte des Gaules (58-54 av. J-C) Yet aventuré en Orient, lui va vers Louest. II risque tne tenta- tive de débarquement en Bre- tagne insulaire, mais ne parvient qua rafler du bétail avant de rembarquer précipitamment pour la Gaule. SSeS GAULE see La révolte gauloise es opérations de César sur les confins septentrio- naux de la Gaule ont été globalement médiocres. Si le gé- néral a conservé, a Rome, tout son prestige de conquérant, il nen va pas de méme en Gaule, oi: se fomentent des compos En 54, une légion est attaq chez les Eburons. La resin colonnes i TArdenne et les régions environ- nantes, avec l'aide occasionnelle daventuriers et méme de troupes germaniques. En 52, le signal de la grande révolte est donné avec le massacre des commer¢ants romains établis @ Cenabum, en pays carnute. Ver- cingétorix, qui avait accompagné un les troupes romaines, avec d'autres Gaulois « plus ou moins volontaires ou otages » (Albert Grenier), se distingue en tant que chef de la coalition des peuples en rébellion. Il impose le repli, avec la tactique de la terre briilée, a laquelle beaucoup de Gaulois répugnent, César, ren- LA REVOLTE GAULOISE Prinspales zones sola est @ Wiicion en aan se Reape mo ort a Deenitres zones de O stisance moe en Shaw be CCampagnes de César emda 1-C. Combats —_ e 2901 tré en hate dTtalie, assidge Ava- ricum et y fait un carnage. Mais il subit un échec devant vie, qui se révéle imprenable, tandis que les Eduens, alliés de Rome, se rallient & la révolte, Larmée romaine doit battre en retraite vers la Province ro- maine. Harcelés par les cavaliers gaulois, les Romains les mettent en déroute et les poursuivent jusqu’a Alésia, od ils se sont enfermés et qui est bientét in- vestie. Aprés diverses péripéties et malgré Yarrivée d'une armée gauloise de secours, les assiégés doivent Savouer vaincus. César distribue les guerriers gaulois a ses soldats, en qualité desclaves. important réseau de pistes, parfois recouvertes de bois, qui relient entre elles leurs capitales. La plus ancienne des routes romaines en Gaule est la voie Domitienne, menant de la Provence a I’ . La voie Aurélienne longe de loin la cote provencale et ligure et se pour- suit vers I'Italie. Agrippa, gendre et collaborateur d/Auguste, crée k es Gaulois possédent un les principales artéres du réseau routier gaulois, A partir de 19 av. J-C. Les voies ont un tracé trés rectiligne, qui se reconnait encore dans le paysage. Indiffé- rentes aux accidents de la topo- graphic, elles traversent méme les Alpes. La chaussée, recou- verte de grandes et lourdes dalles, supporte T'intense trafic des unités militaires en déplace- ment et des marchands trans- Route et courants commerciaux en Gaule portant vin, huile, céramique (la céramique sigillée), métaux, tissus, produits manufacturés di- vers. Parmi les itinéraires les plus fréquentés se trouvent celui de la vallée du Rhéne et de la Saéne, par Lugdunum (Lyon), avec une longue prolongation jusqu’s Tréves et Cologne, en zone militaire, et une autre voie dirigée vers le nord-ouest pour atteindre Portus Itius. ROUTES eT SOURANTS COMMERCIAUX, EN GAULE Paso Sao “(if L Empire au temps d’Auguste EMPIRE ROMAIN la guerre civile est termi- née, Dés 27, Auguste im- pose un partage de I'Empire. Le sénat conservait les provinces pacifiées, et donc désarmées, les plus riches (Asie, Achaie, Béti- que...); elles étaient gouvernées par un proconsul, assisté, pour E ‘n 31 (bataille d’Actium), vain de Mele en régions (nae ale les finances, par un questeur. Llempereur gardait les provinces récemment annexées, moins ri- ches et moins stables : les plus grandes, défendues par des lé- i : la Germanie, créée JC,), sont adminis- trées par un légat impérial pro- préteur, secondé d'un procura- Lacam-Campanie ‘Apule-Cabre vi Leanie-Bratiom * Soma x Preenum x Ombre vere Erie gure Yenkce-tarie Tranpatane teur financier ; les plus petites n'ont pour garnison que des auxiliaires (Alpes-Grées...) et sont laissées & deux procurateurs, l'un pour administration, autre, son subordonné, pour les fi nances. L’ fait exception : trop importante (blé), elle est en quelque sorte la propriété du HE rrevances tnatorster 7 Proms mpérnies prince, qui la confie a un préfet, véritable vice-roi, assisté d'une administration fiscale complexe. Les provinces ne sont plus, comme sous la République, des pays vaineus, donc des zones & exploiter. Sa qualité de pays conquérant place Mitalie, avec Rome, sous | Abes-Graes-et-Pennnes TA 3 AberMartimes, = ropaumes ov princpautés-protégés” et terrnoires autonome ‘ate province en 25 W.-C. Sie prones on 6 apr =C te Batales 1m Pace Brindes 40 a. -C un régime administratif ancien. Lurbs conserve les comices, le sénat, les magistratures (sauf la censure). Elle est par ailleurs le siége des institutions administra- tives récentes et de l'autorité im- périale. Auguste découpe la ville en 14 régions qui dépassent de beaucoup les limites de P’époque républicaine, lesquelles débor- dent le tracé du mur de Servius, dépoque royale. L'ltalie est divi- sée en 11 régions, dépourvues de représentant du pouvoir central. En matiére militaire, il existe une différence de traitement en- tre Italie et les provinces. L'Tta- lie est considérée comme une zone démilitarisée, sauf Rome, it sont présents des gardes de Tempereur et les services publics municipaux : police et pompiers. Dans les provinces sont caser- des 28 légions, puis seulement 25 aprés le désastre subi par le général Varus lors d'une incur- sion téméraire en Germanic. ‘Gees EMPIRE ROMAIN ee ux inf et 1v* sidcles, une triple menace pése sur Empire : au nord se pres- sent les Germains, nombreux, instables et belliqueux; & Fest, les Perses Sassanides, vainqueurs des Parthes Arsacides, consti- tuent le seul Btat organisé face & Rome ; au sud, les nomades sa- hariens sont les moins dange- reux. La crise est particuliére- ment grave de 256 & 269, quand les ennemis conjuguent leurs as- sauts : Chahpuhr I* sur 'Eu- phrate (capture en 260, prés d'Edesse, et supplice de Yempe- reur Valérien), les Goths sur le Danube et les Francs sur le Rhin (invasions de la Gaule en 253 et 258/259). Mais, de Claude IL (268-270) a Dioclétien (284-305), GB tres senttoenen en Oormine ulton dea Wiig dir UY sees les empereurs illyriens redres- sent la situation, en dépit de difficultés réelles (Alamans et Francs se jettent sur la Gaule en 275, etc.) : parfois ils traitent, notamment avec les Sassanides ; mais surtout Dioclétien réorga- nise Farmée (unités fixes aux frontiéres, réserve mobile & l'ar- rire), et ainsi Perses, Goths et Francs sont vaincus, ce qui as- sure un demi-siécle de tranquil- lité - paix renforoée gréce au caractére résolu de Valenti- nien I* (364-375). Remise en cause par la crise de 376, l'ceu vre du Bas-Empire s'effondre en Occident, alors qu'elle survit en Orient, ott la défense romaine permet la gestation de Empire byzantin (v. carte pp. 42-43). A Prétectsos av comps do Drocécen Asie OceAN < x ATLANTIQUE Serge © ne pone ob chrenane (am aie con on arden © et centnnoes Daxter ee ] Foyers des pncigles herésies Fad Arana ARABIE La diffusion du christianisme dans Empire romain jusquen 395 ssu du judaisme, le christia- nisme Sen différencie vite (saint Paul), avant de s‘op- poser lui. Toutefois, c'est sou- vent par le biais des synagogues quil pénetre dans les provinces, et, en Occident, il reste long- temps une religion di sl tat itcle es faire le cle un groupe précis : religion des pauvres A lrigine, il atteint bientdt toutes les couches so- ciales ; seuls résistent les milieux ruraux (au moins en Gaule : paien vient de paysan) et cer- tains cercles de sénateurs & Rome. Parti de Jérusalem, il gagne, ds le 1 siécle, la Syrie depuis Antioche, 'Asie Mineure, la Gréce, Alexandrie, Ostie et Rome, Au n° siécle, il atteint Afrique, essentiellement les villes. L'Espagne et la Gaule ne sont réellement touchées que dans la seconde moitié du m* sigcle, Chez les Barbares et hors de lEmpire, sil rencontre relati- vement peu de succés en Orient, il séduit des Germains par le biais d'une hérésie (arianisme) et les Berbéres par celui d'un schisme (donatisme). L'opposi- tion de l'Etat (persécutions de Néron, Marc Auréle, Déce, Dio- clétien), encouragée par les calomnies de concurrents moins heureux (cultes orientaux), s‘apaise & partir de Constantin (« paix de I'Eglise » aprés la bataille du pont Milvius), et de- vient appui avec Théodose (379, 380, 391). [eo BARBARES iiteteocncrE eS des Huns qui brise en 375 Tempire des Ostrogoths, les invasions germaniques défer- lent en quatre vagues sur I'Em- pire romain, La premiere, celle des Wisi- goths, franchit le Danube en 376, bat l'empereur Valens qui est tué & Andrinople en 378 et atteint finalement l’Aquitaine en 418, La deuxiéme, celle des Van- dales, des Suéves et des Alains, se rue sur la Gaule le 31 décem- bre 406 a travers le Rhin. Par la bréche affluent alors les Bur- Peweserss gondes, qui s‘installent entre Worms et Spire, et les Alamans, en Alsace. Plus lente, la troi- siéme permet l’établissement dé- finitif des Suéves dans I'Espagne du Nord-Ouest en 409, celui des Vandales en Afrique du Nord en- tre 429 et 439, puis dans les files de VOccident méditerranéen en- tre 455 et 468, enfin celui des Burgondes en Sabaudia (alias Sapaudia : Savoie et Helvétie ac- tuelles) en 444, A la fin du v sigcle, la derniére vague entraine la migration des Ostrogoths en Italie (489-493), celle des Angles, Les invasions barbares au V* s. des Jutes et des Saxons en Bre- tagne, d’oit les Bretons sont chassés en Armorique ; surtout elle provoque, entre 486 et 511, la conquéte de la Gaule par les Francs de Clovis, qui, en 507, rejettent les Wisigoths en Espagne. A TEmpire'romain disparu en Occident en 476 succéde une mosalque de royaumes barbares qui lui sont théoriquement fé- dérés et dont un seul a survécu : celui des Francs & qui Clovis donnera une certaine unité, (V. carte pp. 216-217.) nee == MEROVINGIENS Sisieemmesrresecss de renee Hanes on St einai Bees Partage de la Gaule @ la mort de Clotaire (561) deter TR &: chiseven 4ociocemr I) cht sedterming © Captaies | CONQUETE DE LA GAULE PAR CLOVIS ET SES FILS ans doute parent des S princes régnant & Cam- brai, & Thérouanne et & Cologne, le Mérovingien Clo- vis I* n'est, & son avénement en 481-482, que le petit mais ambi- tieux roi des Francs Saliens de Tournai. Annexant d’abord le royaume des Romains de Sya- grius, battu a Soissons en 486, brisant la puissance alémanique entre 496 et 506, chassant d'Aquitaine les Wisigoths, vaincus & Vouillé en 507, il contraint parallélement les au- tres rois francs (et notamment ceux de Cologne vers 509) a re- connaitre son autorité. Ces résul- tats sont obtenus grace & la neu- tralité bienveillante des parents par alliance de Clovis, les rois burgonde et ostrogoth, et grace & lappui de I’Eglise, dont le roi franc a 'habileté de maintenir en place les cadres administra- tifs A la suite de sa conversion au catholicisme entre 498 et 506. Aprés sa mort en 511, cette oeu- vre territoriale est parachevée par ses fils. Vaincus a Vézéronce en 524, ceux-ci annexent pour- tant le royaume des Burgondes, en 534, et se font céder la Pro- vence ostrogothique, en 537. Am- putée de la Septimanie wisigothi- que et de l'Armorique bretonne, mais augmentée vers 531 de la ‘Thuringe, la Gaule a dés lors reconstitué son unité dans le cadre du Regnum Francorum. PARTAGE DE LA GAULE ALA MoRT DE cLovis (511) onsidérant le Regnum C Bees ore in bien purement patrimo- nial, les quatre fils de Clovis : Thierry I* (511-534), Clodomir (511-524), Childebert I* (511-558) et Clotaire I® (511-561), parta- Lemp romain d'Orient Aavinement de Justinien (527) FBI] Conquétes de Justnen Limes de diocise ewit wm Artaques des Perse Seusanides 8 500 gent son héritage en quatre lots équivalents. Comprenant chacun un quart des vieux pays francs au nord de la Loire et un quart de la riche Aquitaine au sud, les royaumes de Reims, dOrléans, de Paris et de Soissons perdent leur unité territoriale. Seul le deuxiéme d'entre eux échappe & cet inconvénient que compense en partie le regroupement des quatre capitales au coeur du Bassin parisien. EMPIRE ROMAIN DORIENT A LA MORT DE JUSTINIEN (565) Rhassin (Rhassbider vasiaus des Byzanting Hira Lathmides vasiaus dev Sassanid) % Batates PARTAGE DE LA GAULE ALLA MORT DE CLOTAIRE (561) nouveau partage du Regnum Francorum en 561 est remanié dés 567, aprés la mort de l'un des quatre fils de Clotaire I* : le roi de Paris, Charibert. Quatre entités politiques nou- velles apparaissent alors progres- sivement : 'Austrasie de Sige- bert I®, la Bourgogne de Gontran,

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