nt de forme rectangulaire, établi
Wun écoulement & nappe libre per-
Bernouilli, bien connue des hyclrauliciens
tre 11) et illustrée par la figure 14.1.
Figure 14.1 ~ Principe du déversoir
(déversoir en lame mince).
wulique urbaine, un déversoir est un dis-
ont la fonction essentielle est d’évacuer les
exceptionnelles des débits d'orage vers le
| récepteur.
mc un ouvrage destiné A décharger le réseau
dine quantité d’eaux pluviales, de maniere
ir sur l'économie dun projet en réduisant les
du réseau aval, Ce principe étant posé,
(fig. 14.2 et 14.3) sont appelés a jouer
essentiel, notamment dans le concept des
aux en systéme unitaire.
14
Les déversoirs d’ orage
Les directives européennes conduisent & retenir les
eaux pluviales urbaines résiduaires au minimum de
fréquence mensuelle, voire plus, en vue d°épura-
tion ou en traitement spécifique et. par conséquent,
An’assurer la décharge des collecteurs unitaires que
pour des déversements exceptionnels de I’ ordre
de 12 fois par an, et ce, durant quelques heures.
L'étude d'un déversoir en unitaire ou d’une
décharge d’eaux pluviales doit, en conséquence,
étre menée sur deux plans :
~ d’abord sur le plan qualitatif, en recherchant la
valeur de dilution de ’effluent que le milieu récep-
ieur est susceptible d’accepter sans conséquences
‘graves pour son équilibre ; le degré de dilution sera
done établi en fonction du pouvoir autogpurateur
du milieu récepteur ;
— ensuite sur le plan quantitatif, en recherchant les
valeurs de débits compatibles avec l'économie
générale du projet, ce qui suppose de rechercher le
facteur de probabilité de déversement, de fagon &
limiter la fréquence des « lachures » d’effluents
dans le milieu récepteur.
D'une maniére générale, la fréquence et limtensité
des déversements admissibles relevent de cas d’es-
peces. Cependant, il est certain que I’analyse hydro-
logique, la simulation hydraulique et. a posteriori,
la gestion automatisée permettent de déterminer
les conditions et les données dun fonctionnement
satisfaisant, sans oublier que les espaces urbains
sont eux-mémes susceptibles d’évolution. A cet
égard, on a intérét A ménager une certaine marge
de sécurité dans ’évaluation des dimensions des
ouvrages de génie civil.250 _COMPOSANTES DUN SYSTEME D/ASSAINISSEMENT
En amont d'une station d’épuration qui traite des
effluents unitaires, il convient, notamment, de ména-
ger au moins un déversoir d’orage pour éviter les
surcharges ; on a souvent intérét, surtout si le milieu
récopteur est sensible, & réserver des espaces ott
Ton pourra construire un ou plusieurs bassins de
pollution capables de stocker temporairement les
excédents instantanément incompatibles avec la
capacité épuratoire de la station, les eaux polluées
stockées étant traitées en diffiéré
Svagissant de traiter des problémes ligs A la pluie
et & la charge polluante transportée (dilution), il
convient d’évaluer d’abord le débit unitaire cri-
tique, en faisant la somme du débit de temps sec,
du débit de pluie critique et, éventuellement, du
débit unitaire restant dans le réseau et les bassins
amont, en considérant que :
— le débit de temps sec se détermine sur la base des
valeurs moyennes prédéterminges auxquelles on
affecte des coefficients de pointe ;
— le débit de pluie critique se détermine comme
Gtant le débit pour une fréquence donnée (men-
suelle, etc.), calculé par la formule rationnelle ou
superficielle, ou autre méthode
On évalue ensuite les caractéristiques proprement
dites de ouvrage déversoir en procédant comme
suit :
= tout d'abord, on estime la valeur du débit maxi-
mal conservé a |’aval en direction de la station
d’épuration, en fonction de la dilution admissible
sur la station ;
puis, on détermine la valeur du seuil de fone-
tionnement, ainsi que la valeur de remplissage de
la canalisation d’amenée ;
~ enfin, on calcule la longueur du déversoir L par
application de la formule fondamentale précédente,
s'il s‘agit d’un déversoir disposé perpendiculaire-
‘ment au sens du courant (déversoir frontal), soit :
Q
pb HV2g
Déversoir a seuil frontal
Le déversement s’effectue en face du collecteur
d’amenée ou dans un changement de direction.
Dans cette disposition, le seuil ne doit pas étre élevé
pour ne pas trop réduire la section d’écoulement.
Limplantation de ce type de déversoir est tout indi-
quée sur une branche de réseau adjacente a un col«
lecteur de berge, condition de n’ éire pas perturbée,
par les mises en charges imposées a l’aval.
Pour calculer le débit déversé, la formule la plus
utilisée en France est celle de Bazin, dont Pex-
pression est ici rappelée (1) :
Q=pLHV
2g H
dans laquelle :
Q: débit au niveau du seuil déversoir (en ms) ;
: coefficient expérimental dont la valeur est fone-
tion du type de seuil
pl = 2/3 V173 = 0.38 pour un seuil 2 créte
Epaisse,
p.2.= 0,40 pour un seuil poutrelle & contraction
latérale,
Vue en plan
‘Vers station d'épuration
Figure 14.2 — Déversoir d seuil frontal
et décanteur associé.
‘Coupe longhudinale
Figure 14.3 — Déversoir a seuil frontal.
(1) Voir chapitre LL,15 pour un seuil mince avec faible
m latérale,
),50 pour un seuil mince sans contraction
ile ni influence de la hauteur de pelle Z :
ur de la lame-déversoir (en m) ;
ration de la pesanteur (9,81 m/s?) ;
sur de charge (en m) au-dessus du seuil-
f cette hauteur étant considérée & une
@ au moins égale 4 5 H en amont du seuil
classique a scuil latéral (fig. 14.4) ou
ensions standard & seuil haut ou bas (fig.
aut éire partiellisé et €quipé de dispositif’s
ge. Il présente I’intérat majeur de per-
ception de seuil long sans occuper
up de place.
mule d’Engels est bien adaptée aux seuils
ec une certaine forme de ligne d°eau de
qui implique la mesure limnigra-
H (voir chap. 11 : L’écoulement sur les
3).
ce propos, que la longueur de crét
ante d'un déversoir latéral, calculée selon la
2 d’Engels, est 3 a 4 fois plus importante
d'un déversoir frontal. Cette longueur de
peut étre calculée par la méme expression :
_ oss
[5 pv2¢ Hie
déversé (en m’/s) :
jent de débit exprimé, daprés la formule
» Bazin ou la formule de Hégly (y. moyen
0):
irde créte déversante (en m) ;
de charge (en m) mesurée dans les
wltions définies précédemment.
quent, les déversoirs & seuil latéral
nt en général, des longueurs de seuils impor-
s Aelicacité égale ; Pimpact économique
-ouvrages n’étant pas négligeable, les
s ont intérét & optimiser les solutions
LES DEVERSOIRS D'ORAG!
254
Canalisation Vanna
unitaire de réglage
EP.FEU
soy |
ask
Canalisation
deévacuation
Lame Sou
Ge déversement
Canalisation “
de décharge Miliau récapteur
Figure 14.4 — Déversoir classique d seuil latéral.
a Deversoir a seul! bas (profil)
Terain nature!
b Déversolr a seuil haut (profil)
Tonain nature!
Figure 14.5 — Profil d’un déversoir.
A aval de la chambre de déversement, le controle
du débit conservé en systéme unitaire peut étre réa-
lisé par le choix un orifice calibré, éventuelle-
ment téléréglable, situé a l'entrée du collecteur
unitaire aval ou collecteur d’acheminement des
eaux polluées vers la station d’épuration,
+ s'il s’agit dun seuil latéral bas (le rapport entre
le diamétre du collecteur d’entrée et la hauteur du
seuil étant important) il n’est pas possible de mettre
en place un orifice calibré réglable, tout au plus
un masque sur la partie du collecteur de sortie +
+ au contraire, s'il s’agit dun seuil latéral haut (le
rapport entre Ia hauteur du seuil et le diamétre du
collecteur de sortie étant supérieur ou égal & 2), il
est obligatoire de mettre en place une vanne réglable
pour ajuster le calibrage du débit conservé.252
COMPOSANTES DUN SYSTEME D/ASSAINISSEMENT
Déversoir
a double seuil latéral
Dans ce type de déversoir (fig, 14.6), la cunette tran
sitant le débit de temps sec et de « petites pluies »
est suspendue dans la longueur de la chambre. II
s’agil de cas bien particuliers au niveau d'une chute
dans le collecteur ou en cas de ts fortes pentes
|
= Debit de
— temps sec
ae
oe
‘Coupe longitucinale|
Figure 14.6 ~ Déversoir latéral double,
Déversoir
| avec ouverture de radier
Dans ce type de déversoir (fig. 14.7), le débit de
temps sec et « petites pluies » passe par orifice
dans le fond ou sur le c6té du radier.
Le débit de fuite de temps see ou de petite pluie
calcule selon la loi des orifices (voir chapitre 11)
II s’agit d’un type d’ouvrage & fortement décon-
seiller qui a tendance & se boucher en permanence,
done a déverser souvent par temps sec
Débit de
k
cunettie Sx
i
‘Coupe on plan
_Débit de temps sec Souil éventuel
Coupe longitudinale
Figure 14.7 — Déversoir avec ouverture lu radien
Déversoir circulaire
La formule de Hégly-Ramponi est adaptée aux
déversoirs circulaires. Ceux-ci présentent des avan-
tages de simplicité, de facilité de mise en place
pour des mesures des petits débits. L’expression
de cette formule est Ia suivante :
Q=nW V2gH
avec :
2. = (0,35 + 0,002 d/H) (1 + (W/O?)
di: diamétre de Pouverture déversante (en m) ;
W : section mouillée (en m?) ;
Q: section totale = a 4 ;
H: charge en amont de Ia section mouillée,
Déversoir siphoide
Le déversoir siphoide (tig. 14.8) a un role multiple,
‘On peut en effet, par le procédé de déversement
retardé, utiliser le collecteur comme bassin-tampon,
Notons que les bassins de stockage sont des solu
tions trés cotiteuses en milieu urbain, Le fone
tionnement peut étre statique & un niveau maximal
de mise en charge d’accumulation dans le réseau
et, aprés avoir laissé passer le premier flot forte-
ment pollué pour épuration, le siphoide s'amorve
et produit le déversement accéléré
Sur la figure 14.8, on voit que le déversement entre
les points | et 2 s’effectue sous l’effet de la charge
hy —hy
Collecteur
amende
Evacuateur
Figure 14.8- Principe du déversement siphoide.déversement siphoide est donné par
nmls ;
nt de perte de charge :
95 pour les siphons courts
mbtres),
},90 pour les siphons lisses bien réali-
wranche descendante d'une dizaine de
),85 pour les ouvrages longs,
coefficient de perte de charge
de sortie en m?
section citculaire : ar D*/4) ;
de la pesanteur (9,81 m/s?) :
eur de chute = hy ~ hy (en m).
e est égale &
V=Q/0, =m Veh
est donc liée & la vitesse par la rela-
KV¥2g avec: K= —
minimale acceptable de la branche
doit étre supérieure & la vitesse cri-
i s'exprime par la formule empirique
V,=3 VD
LES DEVERSOIRS DORAGE 253
Déversoir 4 vannage
Ce type de dispositif (fig. 14.10) & lame réglable
est soit commandé hydrauliquement par flotteur
sur le niveau d’eau amont, soit motorisé et télé-
commandg. Une version en composant industria-
lisé (fig. 14.11) offre lavantage d’étre compacte :
ce déversoir est équipé d'un régulateur & debit
constant, par diaphragme pivotant, d'une surverse
a cloison siphoide permettant de retenir les flot-
tants dans la premitre chambre.
Ce dispositif conviendrait notamment aux collee-
teurs pseudo-séparatifs ou séparatifs eaux usées
connaissant des surcharges hydrauliques par temps
de pluie en période transitoire avant remise en
conformité des branchements.
L’implantation la plus courante s’effectue sur des
installations de régulation des débits d’entrée dans.
des bassins de pollution, sur des séparateurs de par-
ticules ou sur d'autres dispositifs de traitement
avant rejet dans le milieu naturel.
Vanne
Flotteur
Débit de
temps sec
Débit
déversé
Coupe en plan
Figure 14.9 — Equipement siphoide
(doc, Neyrtec et Setegue).
Déversement
‘Coupe longitudinale
Figure 14.10 — Commande du vannage par flotteur.
Les dispositifs industrialisés (fig. 14.11) ont pour
objet de réguler par temps de « petites pluies »
les debits admissibles dans le décanteur ou sépa-
rateur a hydrocarbures, ou autres, et, par seuil haut,
de déverser les débits au-dela d’ une fréquence déter-
minée, généralement mensuelle. Ils sont équipés
d’un vannage qui, par flotteur, occulte l’ouver-
ture A aide d’une canne et permet |’admission
d'un débit constant~— Dévorsoir dorage
. 300 I/s
Dispositit ——_
vanne régulior ,
By-pass
Décanteur
particuiaire
lameliaire
|
Rejet
vers le milieu naturel
Figure 14.1 — Déversoir d’orage industrialisé
et dispositif de régulation du débit
(doc. Saint-Dizier et Hydroconcept)
254 _COMPOSANTES D'UN SYSTEME D’ASSAINISSEMENT
Déversoir a évacuation
retardée et prolongée
La rigidité de la configuration dun déversoir fixe,
en particulier & seuil frontal ou latéral, rend impos-
sible une optimisation des flux déversés ow tran-
sités. L’association de seuils fixe et mobile, et autres
dispositifs (fig. 14.2), permet
— de réguler les débits de temps sec et de « petites
pluies », en équipant la te du collecteur de reprise
vers la station d’épuration d'un vannage qui, par
Fouverture, a priori asservie & un débitmatre en
aval, peut accepter le premier flot et limiter ensuite
Je transfert d’eaux diluées ;
—de maintenir la plus grande partie de seuil fixe en
position haute par barrage & poutrelles, avec cepen-
dant la contrainte possible de mise en charge dans
Te collecteur en amont au début d’un événement ;
— d’aménager une partie en seuil mobile par divers
dispositifs en adéquation avec les configurations
et les niveanx d’ean du milieu récepteur dans cer-
tains cas de marnage : ces dispositifs peuvent étre
manceuvrés manuellement, asservis aux conditions
locales dont le basculement d’évacuation intervient
a des niveaux dits « intermédiaires » d’accéléra-
tion, ou encore télécommandés et étre intégrés au
systéme de gestion automatisée : transfert-stockage-
épuration ;
— d°écréter, sur le seuil latéral, l'onde de crue :
dans le méme temps s'amorce le déversoir siphoide
associé :
=< EE Sages
=
queve dorege
Déversoments dats de points
Coupe en plan
Cloche .
Déversoir latéral métalique —_Déversoir
(7 siphoide
Coupe longitudinale
Figure 14.12 — Déversoirs latéral et siphoide associésger le déversement de la queue d’orage,
norcage intervenant & niveau bas qui cor-
d An fois le débit de temps sec.
soirs d’orage, dont l'objet initial était
ent de limiter les débits de transit dans
ecteur en aval vers la station d’épuration,
iter des débordements & |’amont pour des
dépassant une certaine fréquence, avaient,
tune fonction hydraulique avec, cepen-
‘souci de ne déverser qu’au-dela dun cer-
euil de dilution.
de ces ouvrages sur le milieu naturel,
‘lier la pollution baciérienne sur les sites
na été pris en compte que depuis peu.
s, lors des diagnostics, ont mis en évi-
le fonctionnement des déversoirs 4 seuil
‘correctement se traduisait, de fait, par une
importante du milieu récepteur, générée
‘matitres en suspension et organiques, notam-
ors d'orage de type « avancé » survenant aprés
ongue période de temps sec. Aussi, le concept
ira seuil autoréglable permet de contr6-
, mais ne suffit pas 4 obtenir une
de la pollution déversée si le dispositif n’est
talement équipé, ce qui implique, a cet effet,
fondamentaux concernant :
mobile proprement dit, partiellement
13) ou sur toute la longueur du seuil, ou le
vannage sur I’évacuateur ou sur le collec
temps sec ;
LES DEVERSOIRS D'OR:
—Pactionneur du seuil, piloté en local manuellement
ou par processcur, ou encore par télécommande ;
— les sondes de mesure de hauteurs d’eau, de tur-
bidité, etc., couplées & ’horloge ;
— le multiprocesseur assurant les fonctions de cal-
culs sur les séquences d’événements (période séche
précédente, par exemple) couples hauteurs-charges
polluantes en temps réel, comparés & des valeurs
de référence stratégiques. ... de commandes de I’ac~
tionneur, de transmission et d’échanges éventuels
avec le central situé a la station d’épuration.
Lautorégulation locale peut satisfaire au fone-
tionnement ou constituer une premiére opération
prototype d’automation, réglée essentiellement sur
Ja hauieur d’eau en fonction du temps. Quand I'évé-
nement se produit, la levée du seuil mobile (fig.
14.14) est totale et conduit a un transfert maxi-
mal vers le traitement du flux basé sur une valeur
maximale de n fois le débit de temps sec. Ensuite,
apres une durée prédéterminée issue de modéles
de simulation et de qualité, s’opére un abaissement
progressif de la lame déversante.
Pour une efficacité optimale d’un systéme d’assai-
nissement, on congoit que les déversoirs d’orage sur
les branches de réseaux en amont soient des dispo-
sitifs autoréglables simplifiés, et que seuls quelques
points névralgiques en aval ou en téte de bassins de
pollution soient équipés d’instrumentation, d’ organes
de contréle commandés par multiprocesseurs avec
protocole de communication pour la télésurveillance.
Vannage en profiles
aulomatisé
Figure 14.13 ~ Déversoir d’orage, vue en perspective.256 COMPOSANTES D’UN SYSTEME D'ASSAINISSEMENT,
- -_-
It ;
Evacuateur
ae Yue en plan
Guillotine Lame pivotante
les lames s'abaissent dans le sol) (axe perpendiculaire au courant de temps sec)
~., Evecustour
—»
Vanne pivotante Lame pivotante
(axe paralléle au courant de temps sec)
ey
~
Vanne ganflable Lames a volets pivotants
Figure 14.14 — Différenis types de seuils mobiles de déversoir d'orage.