Pr Meissa FALL
1967-2015
Lorsque les sols sont saturés, que l’eau est libre de circuler et qu’un
gradient hydraulique apparaît, on parle alors de nappe souterraine.
Les terrains aquifères dans lesquels l’eau circule avec des débits
importants. Ils sont constitués de sols ou de roches perméables
Les terrains aquifuges qui sont si peu perméables que les débits sont
insignifiants. Ils se comportent donc comme des sols ou roches
imperméables
Surface de la nappe, surface de l’eau limitant la partie supérieure de la
nappe
Nappe libre, nappe où la pression interstitielle de l’eau au niveau de la
surface est nulle
Nappe phréatique, première nappe libre rencontrée depuis la surface. La
surface de cette nappe s’appelle le niveau phréatique
Nappe artésienne, nappe pour laquelle la pression de l’eau à la surface
de la nappe est positive. Une telle nappe est généralement prisonnière
entre deux couches de terrains aquifuges
Nappes artificielles, ce sont des nappes créées par l’homme, telles celles
qui existent à l’intérieur du corps d’un barrage en terre
DIFFÉRENTS ÉTATS DE l’eau DANS LES SOLS
L'eau interstitielle se présente sous forme d'eau libre lorsque le sol est saturé et
baigne dans une nappe phréatique. Cette eau est soumise aux lois des écoulements
hydrauliques.
L'eau interstitielle est sous forme d'eau capillaire au-dessus de la nappe. L'eau
capillaire est en équilibre, d'une part sous l'action de la gravité et, d'autre part, sous
l'action des forces de tension qui se développent à l'interface eau/air.
Les eaux libre et capillaire sont situées dans les pores et interstices.
Des vides plus petits signifient que l’eau s’écoule moins vite à travers
le sol donc celui-ci est moins perméable.
Dans les sols, les vitesses sont faibles (< 10 cm/s) et l'énergie cinétique v2/2g est tout à fait
négligeable, si bien que la formule se résume à :
La charge au point M étant toujours h1, désignons par h2 celle au point N. D'après le
théorème de Bernoulli :
Conditions d'essai
Le coefficient de perméabilité d'un sol saturé est une caractéristique du sol qui dépend
essentiellement de sa granularité, de sa nature, de sa structure, de son indice des vides etc.
Plus un sol est fin, plus les pores sont petits, plus les frottements et les pertes de charge sont
importants et plus le coefficient de perméabilité est petit. Les argiles sont souvent considérées
comme imperméables car les débits qui y circulent sont négligeables, leur perméabilité étant
très faible.
Plus un sol est dans un état de compacité élevée, plus sa porosité est faible. L'espace dans
lequel l'eau peut circuler étant réduit, le sol est moins perméable. La mesure de la perméabilité n'a
donc de sens que sur un sol de poids volumique sec défini (échantillon intact ou sol compacté à
une compacité déterminée).
Un perméamètre est composé d'une enceinte étanche dans laquelle est placé un échantillon de
sol de section S et de longueur L. Les deux extrémités de l'échantillon sont reliées à deux tubes
par l'intermédiaire de pierres poreuses.
Dans le perméamètre à charge constante, la différence de charge h entre les deux faces de
l'échantillon est maintenue constante à l'aide de trop-pleins. L'essai consiste à mesurer la quantité
d'eau Q qui passe au travers de l'échantillon pendant un temps donné t
D'après la loi de Darcy, on a :
Remarque
Les notations utilisées sont conforrnes à la norme XP 94-010 Glossaire géotechnique -
Définitions - Symboles - Notations. Le débit est désigné par q selon les recommandations
du Comité International de Mécanique des Sols (et non Q selon l'usage courant). Q est
utilisé pour désigner des quantités d'eau.
Perméamètre à charge constante
Perméamètre à charge variable
Dans le perméamètre charge variable, le tube 1 est rempli d'eau ; l'essai consiste à mesurer la
baisse de son niveau en fonction du temps.
La perméabilité des sables peu compacts à granulométrie serrée peut être évaluée en
utilisant-la formule de Hazen que l'on peut écrire :
Si l'écoulement est perpendiculaire aux plans de stratification, le débit, donc la vitesse, sont
identiques dans chaque couche puisque l'écoulement est permanent :
Sols lités kh et kv
APPLICATION
Nappes souterraines
La présence d'une nappe correspond à une saturation des sols et à une pression interstitielle
positive. L'eau est libre et circule plus ou moins vite dès qu'un gradient hydraulique apparaît.
Voici quelques définitions utilisées en hydrogéologie.
- Un terrain est dit aquifère lorsque l'eau y circule et que des débits importants peuvent être
obtenus en raison de sa perméabilité élevée. Cette perméabilité peut être de deux types :
perméabilité d'interstices, comme pour le sable, ou perméabilité de fissures au sein d'une
roche fracturée.
- Un terrain est dit aquifuge lorsque sa perméabilité est extrêmement faible (k < 10 - 9 m/s).
À l'état naturel. il n'existe pas de terrain rigoureusement imperméable.
- Le niveau piézométrique est le niveau d'eau mesuré dans un forage ou dans un puits à un
instant donné. Ceci est dit statique par opposition au niveau dynamique résultant d'une
intervention sur l'aquifère, pompage ou injection.
- La surface piézométrique correspond à la surface supérieure d'équilibre d'une nappe aquifère.
- Une nappe libre est une nappe pour laquelle la pression interstitielle de l'eau au niveau de
sa surface supérieure est égale à la pression atmosphérique.
Plan de référence
Lorsqu'une nappe libre est peu profonde, au point de pouvoir être exploitée par des puits,
elle s'appelle nappe phréatique. Le niveau phréatique désigne la surface supérieure de
cette nappe.
- Une nappe captive ou en charge est une nappe siégeant au sein d'un terrain perméable
compris entre deux couches aquifuges et pour laquelle la pression de l'eau au toit de la
touche aquifère est supérieure à la pression atmosphérique. La surface piézométrique se situe
donc au-dessus de celle matérialisant le toit de la couche aquifère.
Lorsque le niveau piézométrique se situe au-dessus de la surface du sol, la nappe est dite
artésienne.
- Une nappe est dite artificielle lorsqu'elle est créée par l'action de l'homme, par exemple
celle qui existe à l'intérieur d'un corps de barrage.
- La transmissivité d'une couche aquifère donnée est le produit de son coefficient de
perméabilité par son épaisseur. Elle s'exprime généralement en m2/j et est surtout utilisée
dans le cadre de l'exploitation des nappes aquifères.
L’EAU CAPILLAIRE
La capillaire est caractérisée par sa pression négative. Cette tension peut atteindre des valeurs
très élevées.
Lorsqu'on plonge l'extrémité d'un tube fin dans un réservoir rempli d'eau, on constate que l'eau
monte à l'intérieur du tube jusqu'à une certaine hauteur h. C'est l'ascension capillaire qui
s'explique par l'attraction des molécules liquides par celles constituant la paroi. On peut
considérer que le phénomène est dû à une tension superficielle qui s'exerce sur le ménisque le
long de la ligne de contact avec le tube.
Schématisation de l'état capillaire d'un sol
FORMATION DE SABLES BOULANT ET DES RENARDS
Sable boulant
Lorsque l'écoulement est vertical ascendant, le vecteur gradient hydraulique T est vertical
et dirigé vers le haut. La force d'écoulement s'oppose donc directement à la force de
pesanteur. Si le gradient hydraulique est suffisamment élevé la résultante de ces deux
force est dirigée vers le haut et les grains du sol sont entraînés par I'eau: il y a
phénomène de boulance. Le gradient hydraulique critique est le gradient hydraulique
pour lequel la résultante de ces forces est nulle. Sa valeur est donc :
Le phénomène de boulance peut provoquer des accidents graves si des constructions sont
fondées sur le sol où il se produit, ou si le terrain lui-même fait partie de I'ouvrage :
digue ou barrage en terre, fond de fouille, ..
Phénomène de renard