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B RISER LE POUVOIR

DES MALEDICTIONS
DANS NOS VIES

Claude Payan

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Copyright 2008 par : CJP
Claude PAYAN
2981 Chemin de La Farine
83136 MEOUNES
FRANCE

1ère édition française 2010

ISBN : 2-9519528-5-6

Tous droits réservés pour tous pays

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INTRODUCTION
La malédiction est un processus naturel dans ce monde où, d’après Jésus, l’adversai-
re est “le prince” (Jean 16 : 11).
C'est la loi de la malédiction qui a cours ici-bas, ce n'est pas la loi de Dieu. Vous n’a-
vez rien à faire pour que les problèmes arrivent, sinon de vous lever le matin. Ils arrivent
naturellement !
Par contre, pour se saisir et jouir de la bénédiction, il faut se battre.
Quand on dit qu’une personne croule sous les problèmes, en langage biblique on peut
tout aussi bien dire qu’elle croule sous le poids d’une malédiction.
Il y a un côté normal dans la vie chrétienne à être confronté à des problèmes et
même aux persécutions, l’apôtre Pierre nous dit de ne pas s’en étonner (1 Pierre 4 : 12).
Mais il y a aussi un côté anormal, lorsqu’il y a accumulation et pas de solutions appor-
tées à ces problèmes.
La malédiction est un processus qui nous empêche d’évoluer et nous amène à tour-
ner en rond au lieu d'aller de l'avant.
C'est quand les ennuis s'accumulent jour après jour, que les choses que l'on attend...
n'en finissent plus d’arriver.
C’est lorsqu’une forme d’attaque de l’adversaire devient un état au lieu d’être passa-
gère.
Lorsque l'on est sous la bénédiction on évolue, lorsque l'on est sous la malédiction
on régresse dans un ou plusieurs domaines de notre vie.
S'attendre à ce que la délivrance s’accomplisse automatiquement, parce que nous
sommes nés de nouveau, est de la naïveté. “Ca se fera tout seul” n’est pas une notion
biblique.
Lorsque les disciples se sont retrouvés au milieu de la tempête, le fait que Jésus soit
avec eux n'empêchait pas l'eau d'entrer dans la barque (Marc 4 : 37). De même, le fait
que nous soyons nés de nouveau ne libère pas pour autant, et automatiquement, le
secours dont nous avons besoin.
Quelque chose doit être fait !

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Nous voulons voir dans ce livre comment briser le pouvoir des malédictions qui
pèsent, éventuellement, encore sur nous, et comment ôter les prises auxquelles s’accro-
chent les mauvais esprits qui sont à la base de ces malédictions.
Contrairement à un concept qui prédomine souvent dans ce domaine, si nous som-
mes chrétiens, ces prises existent plus dans notre présent que dans notre passé. C’est-à-
dire que notre attitude au présent permet plus à notre passé de nous influencer négative-
ment ou positivement, que notre passé ne conditionne nos actes présents.
Nous voulons reconsidérer également l’interprétation couramment donnée à certains
passages de l’Ecriture concernant le sujet de la malédiction.

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Chapitre 1

LA LOI DE CAUSE A EFFET


“Comme l'oiseau s'échappe, comme l'hirondelle s'envole, ainsi la malédiction sans
CAUSE n'a point d'EFFET.” (Proverbes 26 : 2)

Une des lois principales qui régissent l’univers est la loi de cause à effet. Pour qu’il
y ait un effet il faut qu’il ait une cause ! Elle marche dans le sens négatif comme posi-
tif : si la malédiction sans cause n’a point d’effet, LA BENEDICTION sans cause, elle
non plus, n'a point d'effet.
Galates 6 : 7 nous dit :

“Ce qu’un homme aura semé (cause), il le moissonnera (effet) aussi.”

Il faut que quelque chose soit fait, qu’une semence soit plantée pour que l’on puisse
bénéficier d’une récolte. Pas de semence, pas de récolte !

“Donnez (cause), ET il vous sera donné (effet)...” (Luc 6 : 38)

Il nous est donné PARCE QUE l’on a d’abord donné !


Qu’une chose arrive sans raison, “par hasard”, n’est pas un principe biblique.

Oter “les pierres”

Lorsque l'on regarde une église classique, on est obligé de faire la déduction suivan-
te : “Que de problèmes !”
On ne voit souvent ni la gloire de Dieu ni l'Eglise glorieuse à cause de tous ces pro-
blèmes : problèmes personnels, relationnels, caractériels, problèmes de médisance, des

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problèmes aussi... dont on se demande pourquoi les gens en font des problèmes, etc.
Voyant certains chrétiens, vous les assimilez automatiquement à leurs problèmes : “C'est
qui ?... Ah, celui qui a tel problème !”
L’identité de beaucoup de personnes est devenue indissociable de leur(s) problè-
me(s) ; en d’autres termes : de la malédiction qui pèse sur elles. Dieu veut nous aider,
mais Il semble souvent empêché de nous bénir d’une pleine bénédiction. Pourtant nous
avons reçu une autorité.
La question se pose : pourquoi Son action est-elle limitée ?
Parce que l’autorité fonctionne selon des règles. Quand ces règles sont, volontai-
rement ou involontairement, violées, nous empêchons ou diminuons l’efficacité de notre
autorité.
Voyez-vous, nous insistons beaucoup sur le fait de chasser les démons au détri-
ment du droit de les chasser.
Si je chasse des démons toute la journée et que je ne suis pas en position pour que
mon autorité soit efficace, je ne chasse en réalité... rien du tout ! Et c’est le cas de beau-
coup de ces “chasseurs de démons professionnels”, ils font plus de bruit et sèment plus
de confusion que ce qu’ils ont de résultats.
Il semble que dans l’Eglise, du moins en France, malgré tous les enseignements sur
la foi et la délivrance, la bénédiction soit freinée et donnée au compte-gouttes. Pour
comprendre ce qui se passe, on peut comparer cela à une rivière sur laquelle un barrage
de pierres entassées les unes sur les autres a été construit. Ce barrage ne stoppe pas toute
l’eau de la rivière, mais il en empêche le débit normal.
Lorsque le débit de la bénédiction est freiné ou stoppé dans notre vie, c’est toujours
à cause de quelque chose qui se trouve en travers. Le problème, ce n’est pas Dieu qui ne
veut pas nous bénir, ce sont les barrages que le diable a placés en amont de notre béné-
diction pour qu’elle ne nous parvienne pas. Dieu a fait couler la rivière de Sa bénédic-
tion pour les hommes, il y a deux mille ans, à travers le sacrifice de Jésus. Peu boivent à
leur soif à cette rivière, encore moins arrivent à créer leur propre électricité (onction)
avec la force du débit de l’eau.
Comme pour la production d’électricité, il y a plusieurs niveaux de bénédiction et
pour chaque niveau, il faut qu’une quantité d’eau supérieure soit libérée. Pour cela, il
nous faut démanteler les barrages que le diable a construits en amont de la rivière.
La rivière coule : nous sommes tous potentiellement sauvés, guéris, délivrés, prospè-
res et des plans d’avenir ont été tracés à l’avance par Dieu pour chacun de nous. Il nous
faut néanmoins DEBLOQUER et SAISIR ces grâces.
Elles ne se mettent pas en place toutes seules dans nos vies sous prétexte qu’el-
les nous ont été acquises en Christ.
Pour que le peuple de Dieu puisse avancer correctement vers sa destinée et sa béné-
diction, il doit ôter “les pierres” et les obstacles du milieu de son chemin.

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“Préparez un chemin pour le peuple ! Frayez, frayez la route, ôtez les pierres !”
(Esaïe 62 : 10)

Il nous faut apprendre à ôter les obstacles du chemin, et à ôter les prises auxquelles
les démons s’accrochent pour nous nuire et nous voler.
Si Satan et ses démons sont la cause des troubles, la Bible nous enjoint :

“…ne donnez pas accès au diable.” (Ephésiens 4 : 27)

“Ne donnez pas OCCASION au diable.” (Version Darby) “Ne donnez aucune PRISE
au diable.” (Version Tob)

L'action des puissances de ténèbres, auxquelles nous avons directement affaire, a


pour but de nous soustraire à la bénédiction pour nous imposer la malédiction !
A cette fin, ces puissances essayent de nous amener à avoir ou garder dans notre vie
des PORTES OUVERTES, des PRISES, UN ACCES par lesquels elles vont pouvoir agir.
Proverbes 28 : 27 nous dit que :

“Celui qui se bouche les yeux à la misère d’autrui se charge de BEAUCOUP de


malédictions.”

On peut donc se charger de plus ou moins de malédictions en fonction des choses


que l’on fait. Certains actes ont plus de conséquences que d’autres. Satan travaille à tra-
vers les prises, soit qu’il a gardées de notre passé, soit qu’il crée depuis notre
conversion.
S’il faut qu’il y ait une cause, une prise pour que Satan puisse créer du trouble et blo-
quer une situation, quand on ôte la cause, la prise, on peut alors “s’envoler comme l’oi-
seau”, pour reprendre l’expression de Proverbes 26 : 2.
C’est-à-dire que l’on se retrouve libéré de son problème et la situation bloquée se
débloque.
Il est donc important d’isoler les causes pour pouvoir les supprimer !

La cause est à la base spirituelle !

Ce qui se passe dans le visible est la conséquence de mouvements qui se produisent


dans l’invisible. C’est un principe exprimé dans le verset suivant :

“...ce qu'on voit n'a pas été fait de choses visibles.” (Hébreux 11 : 3)

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On peut dire aussi que ce qui se passe dans le monde spirituel engendre ce qui se
passe dans le monde matériel. Exemple : le péché (cause spirituelle), entrant dans le
monde a amené la maladie, la mort et le manque (effets physiques et matériels).
Dans Jean 5 : 14, Jésus met en garde un homme qu’Il vient de guérir, en faisant res-
sortir le rapport entre le péché et la malédiction :

“Voici, tu as été guéri ; ne pèche plus, DE PEUR QU’il ne t'arrive quelque chose de
pire.”

La cause exprimée dans cet autre verset ci-dessous n’est pas le péché, mais la crain-
te :

“Ce que je crains (cause), c’est ce qui m’arrive (effet) ; ce que je redoute, c’est ce qui
m’atteint.” (Job 3 : 25)

La crainte, lorsqu’elle est développée, va plus loin que juste nous mettre mal à l’ai-
se, elle attire la chose même que l’on craint !
Autre exemple : David, recherchant la face de Dieu au sujet d’évènements dont il ne
comprenait pas la raison, reçut une réponse concernant une cause liée à un évènement
qui s’était produit dans le passé et pour lequel il n’était pas responsable :

“Du temps de David, il y eut une famine qui dura trois ans. David chercha la face de
l'Eternel, et l'Eternel dit : c'est A CAUSE de Saül et de sa maison sanguinaire.”
(2 Samuel 21 : 1)

Si tout ce qui arrive en mal n’est pas la conséquence d’un péché que l’on a commis
(nuance importante à préciser), cela n’en est pas moins causé par un déséquilibre spiri-
tuel. De même, tout ce qui arrive en bien est la conséquence d’un rééquilibrage spiri-
tuel.

Des émotions qui tuent

La médecine parle des maladies psychosomatiques. L’état de votre âme et de vos


sentiments influence celui de votre corps. Ce n’est plus un secret pour personne et cela
est clairement exposé dans la Bible. Le verset suivant, de Proverbes 17 : 22, exprime que
la loi de cause à effet marche dans les deux sens et selon le même principe :

“Un coeur joyeux (cause) est un bon remède (effet), mais un esprit abattu (cause) des-
sèche les os (effet).”

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Quand on est blessé dans ses émotions, c’est-à-dire dans SON CŒUR, cela entraîne
des déséquilibres de tous ordres. C’est pourquoi nous sommes exhortés à garder notre
coeur “plus que tout autre chose” (Proverbes 4 : 23).
Il est prouvé qu’après les batailles, les blessés vainqueurs récupèrent plus vite que
les vaincus, que dans les hôpitaux les gens positifs guérissent plus facilement et rapide-
ment que les gens négatifs.
Souvent, une personne vit une oppression de la part d’autres personnes un samedi et
se retrouve malade ou souffrante le lundi. Elle ne fait pas le rapprochement, mais cette
maladie ou douleur n’est rien d’autre que la conséquence de la contrariété du samedi.
En résistant à se laisser aller à certains états, on détourne les conséquences néga-
tives liées à ces états. A l’époque de Néhémie, après avoir écouté la lecture de la loi, le
peuple est tenté de s’abandonner à la tristesse. Néhémie leur dit :

“…ne vous affligez pas, CAR LA JOIE (cause) de l’Eternel SERA VOTRE FORCE
(effet).” (Néhémie 8 : 10)

La joie COMMUNIQUE de la force, là où s’affliger affaiblit notre être entier. Il est


prouvé que le stress et l’inquiétude sont source de maladies, de dépression et de maux
physiques. C’est pourquoi la Bible dit que :

“C’est dans la tranquillité et le repos (cause) que sera votre salut (effet), c’est dans le
calme et la confiance (cause) que sera votre force (effet).” (Esaïe 30 : 15)

Jésus disait souvent aux gens avant de les guérir de ne pas craindre (Luc 8 : 50). En
langage d’aujourd’hui, cela équivaut à leur dire de déstresser.
Perdre sa paix amène à perdre sa santé !
A CHAQUE DESEQUILIBRE PHYSIQUE CORRESPOND UN DESEQUILBRE
SPIRITUEL, PSYCHIQUE ou EMOTIONNEL.
Le déséquilibre peut émaner de diverses causes. Ce peut être des péchés comme des
souffrances ou des traumatismes, causés par nous ou par d’autres.
Nous pouvons tout aussi bien en être les responsables que les victimes : c’est pour-
quoi il ne faut pas juger les situations ni les gens sans savoir. Il est courant qu’une maladie
se déclenche chez une personne à la suite d’un choc émotionnel, une peine de coeur, un
divorce, un abandon, etc.
Une jeune femme de ma connaissance vit son corps se couvrir de plaques après son
divorce et suite aux menaces répétées de son ex-mari. Une autre vit sa maladie se déclen-
cher à la suite d’un chagrin d’amour. Une autre encore eut un cancer lorsqu’elle apprit
que son mari l’avait trompée pendant des années ; dans ce dernier cas, ce n’est pas la per-
sonne coupable qui est morte mais l’innocente.

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Nous voyons donc que la loi de cause à effet ne concerne pas le seul fait de mal
se comporter. Le mauvais comportement d’autres personnes à notre égard peut détruire
notre vie et notre santé, si on ne sait pas en gérer les effets. Combien de gens ont le coeur
“brisé”, comme on dit !
Les diverses souffrances d'une personne peuvent abîmer son coeur jusqu'à ce qu'il
lâche. L'expression “mourir de chagrin'” peut être prise littéralement. Des milliers de per-
sonnes, suite à une accumulation de problèmes, face à la perte d'un être cher, se laissent
mourir : elles ne mangent plus, ne prennent plus soin d'elles et ne résistent plus à la
maladie.
David, passant par une période difficile, s’exprimait en ces termes :

“Mon coeur est frappé et se dessèche comme l'herbe ; j'oublie même de manger mon
pain.” (Psaume 102 : 4)

C’est pourquoi, si nous n’apprenons pas à discipliner nos émotions, elles peuvent
nous tuer !
Notre message n’est pas de dire que l’on ne peut faire autrement que subir les cau-
ses que d’autres provoquent, mais d’apprendre à détourner les malédictions qui en décou-
lent, entre autres en ne marchant plus dirigés par nos émotions.

Des attitudes qui détruisent

Une part du processus de sanctification consiste à changer certaines de nos attitudes.


Le verset suivant nous montre le rapport entre une attitude rebelle et certaines souffran-
ces :

“Quand vous multipliez vos révoltes (cause), la tête entière est malade et tout le coeur
est souffrant (effet).” (Esaïe 1 : 5)

Dans 1 Corinthiens 11 : 30, Paul dit, au sujet des personnes qui se comportaient avec
irrespect en prenant le pain et le vin, que C’EST POUR CELA qu’il y a parmi eux beau-
coup d’infirmes et de malades et que beaucoup sont morts. L’attitude irrespectueuse (la
cause) de ces Corinthiens attirait un jugement (l’effet) sous forme de maladie et de mort
prématurée. Attention : le raisonnement n’est pas à prendre dans le sens inverse où toute
personne malade serait de ce fait coupable de la même attitude.
Je connaissais un homme qui était avare, il était attaché à ses sous de manière anor-
male. Sa main était paralysée dans un sens précis, comme quelqu’un qui agrippe de l’ar-
gent. Les mains sont faites pour DONNER ; quand on les utilise avant tout pour pren-
dre, on attire une malédiction sur elles.

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Nabal était un homme dur de coeur, le choc causé par les paroles de sa femme lui fut
fatal :

“...Le coeur de Nabal reçut un coup mortel, et devint comme une pierre...”
(1 Samuel 25 : 37, 38)

L’état du coeur de cet homme, sa méchanceté a causé l’infarctus de son cœur phy-
sique. Laisser son coeur s’aigrir semble aussi entraîner des maux dans les entrailles :

“Lorsque mon coeur s’aigrissait (cause), et que je me sentais percé dans les entrailles
(effet) ...” (Psaume 73 :21)

La malédiction peut toucher nos muscles, nos nerfs, nos os, etc.
Dans le Psaume 109 : 18, il est dit au sujet du méchant :

“Qu’il revête la malédiction comme son vêtement, qu’elle pénètre comme de l’eau dans
ses entrailles, comme de l’huile dans ses os !”

Mots et maux

“La langue (cause) est placée parmi nos membres, souillant tout le corps, et enflam-
mant le cours de la vie (effet), étant elle-même enflammée par la géhenne.”
(Jacques 3 : 6)

La mauvaise utilisation de la langue entraîne, d’après ce verset, des répercussions


dans le corps ainsi qu’un lien avec l’enfer, donc avec les démons. La langue a la faculté
de blesser comme de guérir, selon comment elle est utilisée.

“La mort et la vie (effet) sont AU POUVOIR de la langue (cause).” (Proverbes 18 : 21)

Nous reviendrons plusieurs fois sur ce sujet par la suite tant le rapport paroles/béné-
diction/malédiction est important à comprendre. Les mots peuvent produire DES
MAUX ! A cause DU POUVOIR de la langue. Saviez-vous qu'à l'époque biblique, on
partait du principe que la médisance pouvait provoquer des séquelles corporelles ?
Le Proverbe 12 : 18 nous dit :

“Tel, qui parle légèrement, blesse comme un glaive ; mais la langue des sages (cause)
apporte la guérison (effet).”

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C'est pourquoi la médisance était sévèrement punie par Dieu, comme dans le désert,
où elle est qualifiée de “murmures” et a amené beaucoup d’Hébreux à périr, nous est-il
dit : “par l’exterminateur” (1 Corinthiens 10 : 10).
Car celui qui médit MAUDIT !
Le médisant libère beaucoup de mal et il se retrouve puni en rapport du mal qu'il fait
aux autres. Avis aux médisants qui courent les églises !
Nous sommes des gens dangereux ! Dangereux, soit pour les autres, soit pour le
diable. A un moment donné, j'ai remarqué que des personnes tombaient malades lorsque
je leur parlais durement. Un jour, mon fils était dans la maison en rollers. Je me suis éner-
vé, lui ai dit des choses désagréables tout en donnant un coup de pied dans ses rollers. Le
soir même, en descendant la rue en rollers, il est tombé et s'est foulé le poignet.
Je vous avoue que, ce soir-là, j'ai réalisé que je devais veiller sur mes paroles si je ne
voulais pas que mon entourage souffre à cause de moi.
Regardez autour de vous les problèmes et accidents qui surviennent dans votre
famille, assurez-vous que votre manière de parler n'y est pour rien ! Assurez-vous,
en priorité, que votre caractère coléreux, qui engendre des paroles dures n'en est pas la
cause. Certains ont leur conjoint(e) ou leurs enfants toujours malades à cause de la
manière dont ils leur parlent.

Celui que la colère emporte (cause) doit en subir la peine (effet).”


(Proverbes 19 : 19)

Nous devons rendre des comptes de la manière dont nous utilisons le pouvoir de la
langue. Plus ce pouvoir est grand plus il y aura de bénédictions si nous l'utilisons bien,
mais plus il y aura de dégâts si nous l'utilisons mal. Notre sale caractère indompté peut
nous amener à libérer la puissance dans le mauvais sens (ou la mauvaise puissance).
D’après Proverbes 3 : 8, la bonne mise en pratique de la Parole de Dieu (cause) est
supposée entraîner, par contre :

“...la santé pour tes muscles et un rafraîchissement pour tes os (effet)”

Isoler et supprimer les causes

Si la malédiction sans cause n’a point d’effet, en supprimant les causes on suppri-
me donc les effets. En éteignant un feu vous supprimez les inconvénients de la fumée
causée par ce feu, alors que vous pouvez passer votre temps à essayer de vous débarras-
ser de la fumée sans succès si vous n’éteignez pas d’abord le feu.
Lorsqu’un docteur veut guérir une maladie, il faut qu’il en comprenne la cause.
Nous sommes appelés à chercher à comprendre le pourquoi des choses pour pouvoir

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changer le cours des malédictions.
Paul dit ailleurs qu’en s’examinant soi-même régulièrement, on évite des conséquen-
ces fâcheuses (1 Corinthiens 11 : 31).
La malédiction n’est donc pas un état irréversible ou qu’il faut accepter comme
une fatalité.
Nous sommes appelés, en tant que chrétiens, à comprendre, analyser et discerner les
choses afin de la détourner de nos vies. Et plus, afin d’attirer à sa place la bénédiction.
La Bible le dit encore sous cette forme :

“Celui qui réfléchit sur les choses TROUVE le bonheur (la bénédiction !)...”
(Proverbes 16 : 20)

La douleur que produit un mal est supposée, au départ, nous indiquer que quelque
chose ne va pas bien, afin de nous inciter à comprendre comment résoudre le problème.
Par exemple, un mal de dos que j’ai eu pendant des années était la conséquence d’a-
voir trop porté de fardeaux que Dieu ne me demandait pas de porter, et de n’avoir pas su
m’en décharger sur Christ (1 Pierre 5 : 7).
Se décharger sur Christ, c’est aussi se décharger sur les gens que Christ a placés à
nos côtés pour nous décharger, c’est savoir mieux déléguer (Galates 6 : 2). Le poids spi-
rituel disproportionné que je portais, en tant que responsable d’une oeuvre, s’est réper-
cuté dans mon dos physique.
Il est donc important, avec l’aide du Saint-Esprit, d’isoler les causes. On peut les iso-
ler de plusieurs manières :

- Par constatation :
Il suffit de regarder certaines choses, d’entendre certaines paroles pour savoir quel
est notre problème ou le problème d’une personne.
Il suffit de constater pour y voir clair !
C’est comme un livre que vous voulez lire. Si vous le voyez sur la table du salon,
vous n’allez pas continuer à le chercher pour la forme. Vous constatez qu’il est là et le
prenez.
Si vous voyez une personne boire trois litres de café chaque jour et qu’elle vient vous
demander de prier pour elle et de lui communiquer ce que le Seigneur vous montre à son
sujet, il suffit de lui dire : “Vous buvez trop de café et il faut changer cette mauvaise habi-
tude.”
Il n’est point besoin d’aller chercher une révélation particulière. Beaucoup de gens
cherchent des révélations alors que la réalité est sous leurs yeux. Ils imaginent qu’une
révélation particulière va leur permettre, en fait, de régler leur problème sans avoir à lais-
ser tomber leur dérèglement.

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- Par déduction :
On peut faire le rapprochement entre notre souffrance, problème, et des faits ou des
paroles précises : “J’ai dit et fait telle chose l’autre jour et il est arrivé cela… ce n’est
pas un hasard...”
C’est comme chercher votre livre qui, cette fois, n’est pas sur la table du salon. Vous
réfléchissez et en déduisez dans quel autre endroit il peut se trouver, suite à ce que vous
avez fait depuis la dernière fois que vous l’aviez dans les mains.
Si j’ai mal au ventre chaque fois que je mange tel aliment, j’en déduis que cet ali-
ment est mal assimilé par mon organisme. Lorsque je sens la transpiration, j’en déduis
que c’est le moment de prendre une douche. Je n’ai pas besoin que Dieu me parle pour
cela (si je n’ai pas compris, ma femme s’en charge).

- Par révélation :
Quand la déduction ne suffit pas, Dieu veut nous donner une révélation. Les révéla-
tions se reçoivent à travers la parole de connaissance, de sagesse ou le discernement des
esprits.
Beaucoup voudraient marcher à coups de révélations alors que souvent la constata-
tion et la déduction suffisent. Dieu n’a alors pas l’intention de nous donner des révé-
lations lorsque la constatation ou la déduction nous suffisent pour comprendre Ses
voies.
Une fois que l’on a constaté... qu’il n’y a rien à constater, et que nos constatations et
déductions ne nous conduisent nulle part, on a besoin d’une révélation surnaturelle.
Si un chrétien n’est pas supposé marcher “à coups de révélations”, d’un autre côté,
il est supposé recevoir régulièrement des révélations de l’Esprit de Dieu :

“Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, Il vous conduira dans toute la véri-
té ; car Il ne parlera pas de Lui-même, mais Il dira tout ce qu’il aura entendu, et Il
vous annoncera les choses à venir.” (Jean 16 : 13)

Alors que je mets la dernière touche à ce livre, vient de sortir dans le commerce une
poupée “vaudou” représentant le Président de la République. Elle est livrée avec un lot
d’aiguilles que l’acheteur est encouragé à planter dans différents endroits “clés” de la
poupée.
Une telle chose aurait été inconcevable il y a encore quelques années. Aujourd’hui,
maudire amuse. Le Président ayant demandé que cette poupée soit retirée a été débouté
par le tribunal, sous ce prétexte du droit à la liberté de l’humour.
Nous voyons que l’adversaire s’efforce de passer par toutes les portes qu’il peut trou-
ver ouvertes pour libérer de nouvelles malédictions sur les hommes.

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Chapitre 2

LES CAUSES GENERALES


Selon le lieu, l’église ou le pays, le même serviteur de Dieu, en prêchant les mêmes
choses, va voir beaucoup ou pas de miracles se produire. Plusieurs facteurs peuvent nous
empêcher de porter du fruit dans nos entreprises. Les causes sont diverses, elles peuvent
concerner seulement un individu, toute une communauté ou un pays.
Voyons ici quelles en sont les principales :

Le manque de connaissance

“Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira.” (Jean 8 : 32)

Pour que la vérité puisse nous affranchir, encore faut-il la connaître. Nous sommes
appelés, en Jésus-Christ, à jouir des nouveaux droits que nous attribue notre position de
rachetés. Maintenant, il nous faut prendre connaissance de ces droits afin de mettre notre
foi en action pour les saisir, sachant que c’est seulement par la foi qu’ils nous deviennent
accessibles.
La foi venant de ce que l’on entend, si l’on n’a pas, ou insuffisamment entendu prê-
cher certaines vérités incontournables, comme notre autorité en Christ, l’amour de Père
que Dieu a pour nous, etc., on ne trouvera jamais assez de foi pour que ces vérités nous
affranchissent dans la vie de tous les jours.
Notre ignorance sera alors la cause de notre destruction !

“Mon peuple est détruit, parce qu'il lui manque la connaissance.” (Osée 4 : 6 )

Le manque de connaissance est une porte ouverte à tous les problèmes d’identité et
de confusion, car Colossiens 3 : 10 nous dit que “l’homme nouveau” que nous sommes
devenus en Christ...
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“…se renouvelle, dans la connaissance...”

Pas de connaissance empêche le renouvellement, et donc la croissance en Christ. En


conséquence, ni la délivrance ni la guérison du coeur ou du corps, etc., ne sont possibles.
Dès sa conversion, un chrétien est supposé tout faire pour s’instruire dans les
voies de Dieu.

L’incrédulité

Lorsque je n’ai pas pris connaissance des vérités qui doivent m’affranchir, je ne peux
pas être taxé d’incrédulité. L’incrédulité, c’est lorsqu’à la prise de connaissance d’une
nouvelle vérité biblique je refuse de croire. L’incrédulité des personnes d’un certain lieu
peut empêcher la puissance de Dieu de se déverser. Le fils de Dieu Lui-même l’a expé-
rimentée à Ses dépens à Nazareth. Il nous est dit qu’...

“...Il ne fit pas beaucoup de miracles dans ce lieu, A CAUSE de leur incrédulité.”
(Matthieu 13 : 58)

Le manque de foi, ou incrédulité, est une prise qui empêche l’action de Dieu. Jésus
reprocha leur incrédulité à Ses propres disciples qui n’arrivaient pas à chasser un démon
d’un enfant (Matthieu 17 : 20).
Une foi faible empêche l’autorité de Christ de se manifester efficacement.

Le manque d’esprit combattif

Je peux connaître mes droits mais ne pas savoir les faire valoir. Si j’ai la connaissan-
ce mais que je ne prends pas de position de foi sur cette connaissance, face aux épreuves
et démons qui travaillent à me nuire, cela ne les empêchera pas de continuer à détruire
ma vie. La Bible dit :

“Soumettez-vous donc à Dieu ; RESISTEZ au diable, et il fuira loin de vous.”


(Jacques 4 : 7)

Nous sommes supposés être animés d’un esprit combatif et d’une certaine agressivi-
té face à l’adversité, contrairement à l’image souvent donnée des chrétiens comme étant
des gens qui n’ont pas trop de caractère.
Ce sont “les violents” qui s’emparent du royaume de Dieu et donc de ses promesses
(Matthieu 11 : 12). La foi selon Dieu n’est pas une foi passive.
Paul dit à Timothée de combattre “le bon combat de la foi”, il y a donc un combat à

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livrer (1 Timothée 6 : 12). Il faut prendre des prises de position face aux attaques de l’ad-
versaire. Jésus menaçait les démons, leur ordonnait de fuir, etc.
Le manque d’esprit combattif permet à ces derniers de garder leur influence dans une
vie.

Le relâchement dans la prière

Jésus expliqua à Ses disciples...

“...qu’il faut toujours prier, et ne point se relâcher.” (Luc 18 : 1)

S’il est dit “qu’il faut”, cela signifie que si l’on ne le fait pas, on va au-delà des
ennuis. La prière bâtit un mur de protection autour de nous et de ceux que nous aimons.
Elle permet à la puissance de Dieu d’être efficace. Souvent, nous cherchons toutes sor-
tes de causes à nos problèmes, quand nous nous sommes sérieusement relâchés dans la
prière.

La crainte

La crainte, ou la peur, a ceci de problématique, c’est qu’elle est LE CONTRAIRE


DE LA FOI. Etant donné que “la victoire qui triomphe du monde est notre foi”, la peur
nous empêche de vivre cette victoire en “court-circuitant” l’efficacité de notre foi (1 Jean
5 : 4).
La peur et la foi ne peuvent fonctionner ensemble, c’est ou l’une ou l’autre qui l’em-
porte.

“...Il leur dit : pourquoi avez-vous si peur ? Comment n’avez-vous point de foi ?”
(Marc 4 : 40)

Lorsque Pierre qui s’était mis à marcher sur l’eau prêta garde au vent, il nous est dit
qu’ “il eut peur”, et de ce fait il commença à s’enfoncer dans l’eau, quoique Jésus fut là
en personne (Matthieu 14 : 29, 30). La peur est une porte par excellence à la malédic-
tion car elle attire le malheur comme un aimant.
Les gens craintifs ou peureux ont continuellement toutes sortes d’ennuis.
L’Ecriture comprend de très nombreux versets dans lesquels Dieu ordonne à Son
peuple de ne pas craindre.
La tradition juive comporte une interdiction formelle de causer de la frayeur à
autrui. Quelqu’un a écrit que la peur est souvent à l'origine des plus grandes calamités
humaines.

17
Le non-pardon

“...si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est dans les cieux ne vous pardonnera pas
non plus vos offenses.” (Marc 11 : 26)

En refusant de pardonner, nous prononçons un jugement et donc une malédiction sur


nous. Paul encourage les Corinthiens à pardonner une certaine personne afin, précise-t-
il, que Satan n’en tire pas avantage :

“Or, à qui vous pardonnez, je pardonne aussi ; et ce que j'ai pardonné, si j'ai pardon-
né quelque chose, c'est à cause de vous, en présence de Christ, afin de ne pas laisser
à Satan l'avantage sur nous...” (2 Corinthiens 2 : 10, 11)

Le dessein de Satan est de nous placer dans une situation où nous développons de
l’amertume par le non-pardon, afin d’avoir un droit pour agir dans notre vie. Il y a
quelques temps, conscient que je ressentais de l’amertume lorsque je pensais à toute une
catégorie de personnes, je les ai mentionnées les unes après les autres dans une prière
spéciale. J’ai dit au Seigneur que je ne voulais pas me mentir, ni Lui mentir et que je
reconnaissais que j’avais du ressentiment envers ces personnes : les unes parce qu’elles
ne m’ont pas aidé lorsque j’en avais le plus besoin, d’autres parce qu’elles m’ont aban-
donné, d’autres encore parce qu’elles m’ont critiqué.
Toutes ces choses, vous ne pouvez les éviter dans le ministère. Et si vous laissez s’ac-
cumuler le ressentiment qu’elles produisent, vous vous retrouvez, à un moment donné,
tellement chargé que vous n’arrivez plus à avancer dans votre propre vie. En fait, je
n’aurais pas appelé ce malaise que je ressentais vis-à-vis de ces personnes du non-par-
don, mais il ne fallait pas me “titiller” longtemps à leur sujet pour que je devienne vite
désagréable dans mes propos à leur égard. Je dus me rendre à l’évidence : j’avais même
du mépris pour la plupart d’entre elles.
Ma prière avait plusieurs buts :

- Reconnaître mon péché ! d’avoir laissé s’accumuler ces ressentiments.


Cela ne veut pas dire que l’on reconnaît de ce fait que tout est de notre faute. L’idée
n’est pas d’approuver maintenant ce qu’ont fait les autres, mais d’assumer devant Dieu
notre propre responsabilité d’avoir laissé nos coeurs s’aigrir.

- Remettre à Dieu mon péché ! les souffrances produites par le comportement de ces
personnes, et remettre les personnes elles-mêmes. Juger les autres produit en retour notre
propre jugement. Si jugement il doit y avoir, il doit être remis à Dieu ; ce faisant on se
soustrait à une malédiction.

18
“...déchargez-vous sur Lui de tous vos soucis, car Lui-même prend soin de vous.”
(1 Pierre 5 : 7)

- Pardonner réellement ! car nous disons souvent que nous avons pardonné, mais
plutôt dans le sens de : “C’est bon j’ai pardonné, seulement ne me parlez plus de ces
gens”. Ce qui était mon cas.

- Faire quelque chose pour bénir ces personnes !


Le lendemain de cette prière, le Seigneur (en réponse à ma prière) m’a mis à coeur
de faire la liste de ces personnes et de voir ce que je pouvais faire pour bénir chacune
d’elle.
Dans l’Ecriture, il n’est pas seulement question de ne pas haïr son ennemi, mais aussi
DE LE BENIR ! A plus forte raison devons-nous bénir les chrétiens avec qui “on a du
mal”.

“Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous
haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent.”
(Matthieu 5 : 44)

Beaucoup de pardons ne produisent pas beaucoup d’effet car on pardonne, mais...


“qu’on ne nous en demande pas plus !” Or, comme nous le verrons dans de futurs chapi-
tres, la vraie repentance est indissociable de la réparation, et pour vivre la bénédiction, il
ne suffit pas de se soustraire à la malédiction, il faut aussi produire DES CAUSES DE
BENEDICTION.

Ne pas marcher dans l’amour du prochain

Ne pas marcher dans l’amour du prochain équivaut à ne pas discerner le Corps de


Christ. Nous avons mentionné précédemment le verset où Paul mentionne les conséquen-
ces néfastes que cette attitude a engendrées dans la santé et la vie de plusieurs
Corinthiens, expliquant que...

“...celui qui mange et boit sans discerner le Corps du Seigneur, mange et boit un juge-
ment contre lui-même.” (1 Corinthiens 11 : 29)

On peut donc se maudire soi-même par son comportement. Un chrétien qui marche
dans la médisance et le jugement à l’égard des autres se condamne lui-même. Cela
concerne notre relation avec les autres, à commencer par notre conjoint.

19
Pierre précise, en effet, aux maris :

“Maris, montrez à votre tour de la sagesse dans vos rapports avec votre femme… hono-
rez-la... Qu'il en soit ainsi, afin que rien ne vienne faire obstacle à vos prières.”
(1 Pierre 3 : 7)

En d’autres termes : si vous ne vous comportez pas convenablement à l’égard de vos


femmes, l’efficacité de vos prières s’en trouvera réduite, voire annulée.
Lorsque deux conjoints n’ont pas un comportement aimant l’un à l’égard de l’autre,
on peut dire qu’ils se maudissent mutuellement ! Je vous renvoie à ma brochure sur
“l’harmonie du couple”.

Un péché particulier

Ne pas marcher dans l’amour vis-à-vis de son prochain, ne pas pardonner et même
l’incrédulité sont des péchés. Mais ce à quoi je fais allusion ici est un acte ou une pensée
particuliers que l’on entretient. Un péché entretenu donne une prise à Satan. David
confirme cette réalité lorsqu’il dit :

“Ma force est épuisée à cause de mon iniquité, et mes os dépérissent.”


(Psaume 31 : 10)

Nous ne pouvons passer une vie sans pécher, mais nous pouvons ne pas faire du
péché un mode de vie. C’est cette idée qui est exprimée dans le verset de 1 Jean 5 : 18
qui nous dit que :

“...quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché ; mais celui qui est né de Dieu
se garde lui-même, et le malin ne le touche pas.”

Ce verset nous montre que le diable a un droit sur quiconque se met à entretenir un
péché. Celui qui marche sérieusement avec Dieu, bien qu’il ne puisse vivre sans pécher,
ne pratique pas le péché.

La fausse conscience du péché

S’il y a des gens qui entretiennent des péchés, il y en a d’autres qui voient le péché
partout et entretiennent, de ce fait, une fausse conscience du péché. Même si vous ne
marchez pas dans le péché, le diable voudra néanmoins vous faire sentir toujours coupa-
ble.

20
Si vous n’apprenez pas à gérer ce faux sentiment de culpabilité, il va vite devenir une
oppression démoniaque.
Nous sommes appelés à avoir la conscience de notre justice en Christ.

“Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d'obtenir miséricor-


de et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins.” (Hébreux 4 : 16)

Nous sommes supposés nous approcher AVEC ASSURANCE de Dieu. Celui qui
s’approche du trône de la grâce comme “un misérable pécheur”, attitude dont tant de
chrétiens ont fait une spécialité, ne peut voir ses prières porter du fruit.
L’esprit religieux veut surtout mettre en évidence le péché. Dieu, Lui, veut sur-
tout mettre en évidence la justification qu’Il nous offre en Jésus, car...

“...là où le péché a abondé, la grâce a surabondé.” (Romains 5 : 20)

Une trop grande conscience du péché attire la malédiction car elle amène à amoin-
drir l’œuvre de la croix.
Les gens trop sensibles à la culpabilité attirent les conséquences de la culpabilité : la
continuation des malédictions liées à la loi !
Ce piège de la fausse conscience du péché est plus subtil, mais combien présent chez
les chrétiens.

La rébellion (1)

La rébellion empêche le fonctionnement des choses établies par Dieu, que ce soit
dans le monde, l’Eglise, la famille, et participe à leur destruction.
Le rebelle DETRUIT ! La rébellion est née avec Satan. Les personnes qui se détour-
nent de Christ sous son inspiration sont appelées “les fils de la rébellion” (Ephésiens 2 :
2 ; 5 : 6).
Si certains pasteurs sont de mauvais bergers, certaines brebis sont des rebelles.
Il n’y a pas d’avenir pour les rebelles !

“Les rebelles seuls habitent des lieux arides.” (Psaume 68 : 7)

Il nous est dit dans Luc 11 : 24 que les démons fuient aussi dans les lieux arides lors-
qu’ils quittent une personne. Nous comprenons donc que les rebelles se retrouvent vite
en compagnie de démons, en conséquence de leur attitude.

“...la ruine atteindra tous les rebelles...” (Esaïe 1 : 28) et (Psaume 37 : 38)

21
Le suicide de tant d’adolescents, qui est devenu une cause principale de décès dans
notre pays, est la conséquence directe de la transgression du précepte suivant qui a ouvert
une porte au diable pour les pousser à cette extrémité :

“Honore ton père et ta mère... pour que tu sois heureux et que tu jouisses d’une lon-
gue vie sur la terre.” (Ephésiens 6 : 2, 3)

S’il ne manque pas de rebelles qui sapent le Corps de Christ de l’intérieur, il existe
aussi un autre point plus subtil sur lequel j’aimerais m’arrêter pour créer un équilibre
avec ce qui vient d’être dit. C’est...

La fausse accusation de rébellion

Je tiens à ouvrir cette parenthèse car un abus est fait du mot “rebelle” par beaucoup
de chrétiens et serviteurs de Dieu qui partent du principe que tous ceux qui ne sont pas
d’accord avec eux, quittent leur église ou n’entrent pas dans leur moule sont “des rebel-
les”. Ils prononcent alors des paroles de malédiction sur eux, déjà en les qualifiant de
“rebelles”, et en les dénigrant. Paroles qui s’accomplissent dans les vies de personnes
affaiblies ou qui culpabilisent facilement.
Les paroles prononcées par des autorités peuvent revêtir un pouvoir de malédic-
tion, même si elles sont injustes, en fonction de qui elles touchent.
Les autorités d’une église que j’avais démarrée ont, après plusieurs années, dérivé
par rapport aux enseignements que je leur avais donnés, entre autres quant à ne pas être
sectaire et prendre garde à ne pas manipuler les gens. Elles ont traité injustement plu-
sieurs personnes, dans mon dos, en les accusant, les culpabilisant et les humiliant.
Lorsque j’ai réalisé cela, j’ai rencontré plusieurs des personnes qui avaient été mises
hors de cette assemblée ou qui l’avaient quittée. J’ai constaté qu’elles n’avaient rien de
“rebelles”. Bien au contraire, la plupart étaient des gens fidèles et serviables.
Etant donné que j’avais établi officiellement, à une époque, le couple pastoral de
cette église, je ressentais une responsabilité personnelle à ne pas faire comme si de rien
n'était. Avec Julia, nous avions associé notre nom à cette assemblée et avions dû endos-
ser indirectement les dérives qui l'ont caractérisée.
J’ai pris publiquement position, déclarant et écrivant que je n’approuvais nullement
la manière de faire de ces autorités et que je mettais en garde désormais les gens, esti-
mant qu’il était dangereux d’évoluer dans un tel milieu, et je présentais nos excuses à
tous ceux qui avaient été blessés.
Ma démarche a provoqué une véritable délivrance auprès de plusieurs : une jeune
fille m’écrivit : “Mon coeur est libéré car enfin je ne regrettais plus mon départ de l'é-
glise et ne me voyais plus comme une personne mauvaise ou rebelle...

22
Je ne comprenais pas pourquoi Dieu étant amour pouvait tout simplement, à travers
des humains, porter des jugements et blesser tant de gens, pour moi plus rien n’était
cohérent entre la Bible et les actes et discours que je pouvais voir et entendre... Je suis
soulagée... Mon coeur est enfin en paix et je retrouve vraiment là la main du Dieu que
j'aime, ce Dieu juste et aimant...”
Que s’est-il passé ? La prise de position officielle d’une autorité “supérieure” à celle
qui avait blessé les gens brisait le pouvoir de malédiction libéré par ces autorités, et fai-
saient tomber les liens de condamnation, de culpabilité et de découragement qui tenaient
plusieurs de ces personnes.
Ces personnes auraient pu briser ce pouvoir elles-mêmes, mais ça prend du temps de
réaliser l’autorité que nous avons de ne pas nous laisser culpabiliser.
Le point que je voulais soulever est que... les vrais rebelles ne sont pas toujours
ceux que l’on imagine !
La définition de la rébellion, c’est désobéir à Dieu et éventuellement aux hommes
qu’Il inspire. Obéir à Dieu nous amène à désobéir aux hommes qui sont “mal inspirés”.

La mauvaise utilisation de la langue

Comme déjà mentionné, la manière dont nous utilisons notre langue peut causer des
dommages à nous-mêmes comme à ceux qui nous entourent.

“Leur langue A CAUSE leur chute.” (Psaume 64 : 9)

Dans l'Eglise plus qu'ailleurs, le principe de ne pas parler en mal des autres doit
demeurer. L'Ecriture nous montre que, sinon, nous pouvons être détruits les uns par les
autres (Galates 5 : 15).
D’après Proverbes 18 : 20 :

“C'est du fruit de sa bouche que l'homme rassasie son corps.”

La qualité de notre vie est donc directement liée à la qualité des paroles qui sor-
tent de notre bouche.
La légèreté de langage ou la grossièreté entraîne une malédiction :

“Celui qui est insensé des lèvres COURT A SA PERTE .” (Proverbes 10 : 8)

C’est la deuxième halte que nous faisons, depuis le début de ce livre, sur le sujet des
paroles de nos bouches. Et nous y reviendrons encore par la suite.

23
Certains objets

Il y a des objets auxquels est attaché un pouvoir de malédiction. Certains parce qu’ils
ont une origine occulte ou servent de support pour l’occultisme, d’autres parce qu’ils
représentent des faux “dieux”, des choses malsaines ou désagréables aux yeux de Dieu.

“Tu n’introduiras point une chose abominable dans ta maison, afin que tu ne sois pas
comme cette chose dévoué par interdit ; tu l’auras en horreur, tu l'auras en abomina-
tion.” (Deutéronome 7 : 26)

Il est clairement dit ici qu’un objet qui, à cause de ce qu’il représente, est en horreur
à Dieu va entraîner une malédiction dans la vie de celui qui le possède. Le texte du ver-
set cité ci-dessus va jusqu’à dire que l’on va DEVENIR COMME cet objet. C’est-à-dire
qu’il va nous influencer progressivement ou agir spirituellement sur nous, dans le mau-
vais sens.
On a du mal à imaginer, en effet, que quelqu’un qui garde chez lui des magazines
pornographiques ne devienne pas accroché à la pornographie. L'homme est ainsi fait, il
devient ce dont il se nourrit.
Beaucoup de chrétiens accumulent chez eux certaines peintures, statuettes, bibelots,
magazines ou livres bizarres sans se rendre compte que ces choses donnent des droits aux
puissances des ténèbres. Ils devraient faire un grand ménage qui allègerait leur vie spiri-
tuelle.
Je vous encourage à apprendre à vous mettre à l’écoute du Saint-Esprit et à ne pas
hésiter à jeter tout ce qui produit un malaise en vous.

Les blessures et traumatismes non guéris

Une blessure non guérie S’INFECTE et l’infection attire “les mouches” (les
démons). Beaucoup de blessures du coeur nous ont été causées à travers l’enfance. Le
rejet sert de base de travail aux démons pour détruire les relations et les vies. Je vous ren-
voie à mon livre : “Se réconcilier avec son identité”.

Une mauvaise attitude vis-à-vis


des Juifs et d’Israël

Bâtir l’Eglise de Christ sans prendre en considération le peuple juif et son avenir,
n’est pas possible !
Dieu a dit à Abraham au sujet de sa descendance :

24
“Je maudirai ceux qui te maudiront, Je bénirai ceux qui te béniront” (Genèse 12 : 3)

Une partie de l’Eglise, tant chez les catholiques que chez les protestants, a un passé
de persécuteurs des Juifs, d’antisémites, voire d’antisionistes.
Chez les évangéliques la doctrine du remplacement continue également à faire beau-
coup de mal. Il est important d’être au clair sur ce sujet. Et de ne pas faire partie ni de
ceux qui rejettent les Juifs et l’actuel Israël ni de ceux qui les ignorent !
Malédiction ou bénédiction sont liées à l’une ou l’autre attitude que l’on choisit d’a-
voir sur ce point, qui est loin d’être un sujet pour lequel il ne faut pas prendre position.

Une mauvaise attitude vis-à-vis des finances

La Bible enseigne clairement que ne pas être régulier dans les dîmes et les offrandes
ouvre automatiquement une porte au destructeur pour nous frapper (Malachie 3 : 8 à 10).
Tant est à dire sur le sujet : je vous renvoie (cette fois) à mon livre : “Le principe de
la semence”.

Les péchés des pères

Il y a une hérédité qui essaye de garder ses droits dans nos vies, alors même que l’on
est devenu un enfant de Dieu.
Nous verrons plus en détails ce sujet dans un des chapitres suivants.

25
Chapitre 3

LES RACINES DE PECHES


La Bible parle de racines de péchés qui sont des points majeurs se trouvant à la base
des autres péchés.
La plupart des péchés et problèmes auxquels nous sommes confrontés ne sont sou-
vent qu'une conséquence d'un autre péché ou problème plus profond et plus caché.
Essayer de résoudre la plupart de nos problèmes en attaquant le dit problème ou
péché de front ne produit, généralement, pas de réel résultat. Le problème disparaît pro-
visoirement pour mieux revenir.
Il en est comme des herbes dans votre jardin : les couper sans en arracher les racines
ne les fera disparaître que momentanément. Quand vous arrachez une herbe sans arracher
sa racine, elle ne tarde pas à repousser.
Lorsque Jésus a maudit le figuier, il nous est dit que :

“Le matin, en passant, les disciples virent le figuier séché jusqu'aux racines.”
(Marc 11 : 20)

Jésus s'attaque à la racine de l'adversité afin que le travail soit complet. Nous som-
mes appelés à faire de même. Nous devons apprendre à ne pas essayer de vaincre les pro-
blèmes et péchés de manière superficielle.
Il y a toujours un péché qui est la racine de plusieurs autres, c’est-à-dire que c’est lui
qui entraîne les autres. Un voleur sera toujours un menteur car il a besoin de mentir pour
dissimuler le fait qu’il vole et ce qu’il vole. Son problème majeur n’est pas le mensonge,
mais le vol. Le mensonge n’existe alors que par le vol.
Le mensonge sera parfois le péché qui engendre les autres, mais la plupart du temps
il est un péché engendré par un autre. Mentir sert généralement un autre péché.

26
Beaucoup de gens mentent par crainte : crainte d’être rejetés, crainte de ne pas être
pris au sérieux, crainte d’avouer leur erreur, etc. Le problème qui doit être réglé chez ces
gens n’est pas celui du mensonge, mais celui de la crainte. D’autres mentent par orgueil,
pour se faire passer pour ceci ou cela. La racine, dans ce cas, est l’orgueil. Comme pour
les trains... un péché peut en cacher un autre !
C’est exactement le même principe dans la “démonisation”, même s’il y a plusieurs
démons qui oppressent une personne ou habitent un lieu, il y a un esprit principal, “un
homme fort” qui domine les autres et les fait entrer (Matthieu 12 : 45). Les autres ne peu-
vent rester si celui-ci s’en va car ils n’ont pas de droit légal pour rester.
Ce sont des “squatters”, ils évoluent dans la sphère d’autorité d’un autre. Le démon
principal est entré par droit légal et a ouvert la porte aux autres.
Il y a des péchés qui sont plus des “péchés/racines” que d’autres, parmi lesquels :

L'amour de l'argent

La Bible dit que :

“L'amour de l'argent est UNE RACINE de tous les maux...” (1 Timothée 6 : 10)

Cela signifie que le péché qui consiste à aimer l'argent pousse les gens à faire beau-
coup de mauvaises actions (d’autres péchés) pour obtenir cet argent qu’ils aiment.
Il est rare qu'une personne tue simplement motivée par le désir de tuer, sauf cas. Les
gens tuent souvent pour voler, le vol lui-même étant motivé par l’amour de l'argent.
Il est même question, dans la suite du verset, qu’ils soient “possédés” par ce péché :

“...et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, se sont jetés eux-
mêmes, dans bien des tourments.

Il n’est pas dit que l'amour de l'argent est LA racine de tous les maux, mais UNE raci-
ne. Il y a donc d'autres “racines de tous les maux”. Voyons les principales racines qui sont
la cause de maux divers, tant au niveau des problèmes que des péchés qu’elles e nge n-
d rent .

La racine de l’amertume

“Veillez à ce que nul ne se prive de la grâce de Dieu ; à ce qu’aucune racine d’amer-


tume, poussant des rejetons, ne produise du trouble, et que plusieurs n’en soient infec-
tés.” (Hébreux 12 : 15)

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L’amertume nous est présentée ici comme une autre racine qui engendre de nom-
breux problèmes, parmi lesquels :
- Elle nous prive de la grâce !
- Elle “pousse des rejetons”, c’est-à-dire qu’elle nous amène à influencer négative-
ment d’autres personnes.
- Elle crée du trouble !
- Elle peut nous “infecter” comme une maladie. Le péché qui consiste à entretenir
l’amertume produit les mêmes effets qu’une maladie : il nous détruit nous-mêmes, nous
prive de la grâce d’où tout découle, et il est contagieux, il se communique.
Qu’est-ce que l’amertume ? Le dictionnaire dit que c’est un ressentiment mêlé de
tristesse et de déception. Qu’est-ce qu’un ressentiment ? Le dictionnaire, toujours, nous
dit que c’est le souvenir d’une injustice que l’on nous a faite qui engendre le désir de se
venger. L’amertume est donc directement liée au non-pardon !
Jésus a bien insisté sur l’importance de pardonner (déjà mentionné) de peur DE
CONSEQUENCES GRAVES :

“Et son maître, irrité, le livra aux bourreaux, jusqu’à ce qu’il eût payé tout ce qu’il
devait. C’est ainsi que Mon père céleste vous traitera, si chacun de vous ne pardonne
à son frère de tout son cœur.” (Matthieu 18 : 34, 35)

Le non-pardon ouvre une porte “aux bourreaux”, c’est-à-dire aux démons.


Ailleurs il est question, en conséquence d’une autre attitude, l’idolâtrie, d’être “livré”
à l’impudicité.

L’idolâtrie

L’idolâtrie est une autre racine “de tous les maux” importante. D’elle découlent
beaucoup d’autres péchés.
Prenez l’homosexualité, par exemple : la Bible nous révèle que dans bien des cas
(pas tous) la racine de ce problème est L’IDOLATRIE !
Regardez ce qu’il est dit à ce sujet dans Romains 1 : 23 à 27 :

“…eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, ET QUI ONT ADORE ET
SERVI LA CREATURE AU LIEU DU CREATEUR... C’EST POURQUOI Dieu les a
livrés à des passions infâmes : car leurs femmes ont changé l’usage naturel en celui
qui est contre nature ; et de même les hommes, abandonnant l’usage naturel de la
femme, se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres, commettant
homme avec homme des choses infâmes...”

28
D’après ce verset, c’est parce que des hommes ont adoré la création au lieu d'adorer
le créateur qu'ils sont tombés dans l’homosexualité. On ne peut s'empêcher de faire le
lien avec tous ces artistes, coiffeurs, couturiers et danseurs qui sont homosexuels.
Leur art a été un prétexte pour adorer la création, voire eux-mêmes (narcissisme).
Beaucoup d’homosexuels sont très axès sur la mise en valeur du corps au-delà de la nor-
male, l’exhibitionnisme et autres expressions qui expriment le culte de la créature.
Le lien qui est donc à briser pour être délivré, dans cette sorte de cas (pas dans tous
les cas d’homosexualité !), n'est pas celui de l'homosexualité en priorité, mais celui de l'i-
dolâtrie.
Car la racine n'est pas la “déviation” sexuelle mais l'idolâtrie exprimée par l'amour
excessif de la création ! C’est elle qui a ouvert la porte à cette forme de péché.
L'IDOLATRIE, c'est accorder une importance démesurée à une chose. C'est détour-
ner sa capacité d'adoration sur la création au lieu de la propulser sur le créateur. Elle
ouvre la porte aux dérèglements de tout ordre.
Mais il y a d’autres causes/racines qui peuvent amener aux mêmes dérèglements.

Les apparences trompent

Sodome et Gomorrhe sont connues pour leurs péchés d'homosexualité. Mais nous
trouvons dans Ezéchiel 16 : 49 la vraie cause qui les a amenées à une telle décadence.
Cela n'a pas commencé avec la perversion sexuelle. Ezéchiel 16 : 49 nous donne certai-
nes précisions :

“VOICI QUEL A ETE LE CRIME de Sodome, ta soeur. Elle avait de l'orgueil, elle
vivait dans l'abondance et dans une insouciante sécurité, elle et ses filles, et elle ne
soutenait pas la main du malheureux et de l'indigent.”

L'orgueil et le manque de considération des pauvres ont été le départ, l'ouverture


pour d'autres formes de péchés.
A Sodome, lorsque les anges de Dieu entrent dans la ville, les habitants veulent abu-
ser d’eux. On voit que le péché de méchanceté était lié à celui de la sexualité dépravée.
Quelqu’un dominé par la méchanceté et l’orgueil va prendre de plus en plus les autres
“de haut”, jusqu’à vouloir les dominer et voire ensuite abuser d’eux, car il finit par s’i-
maginer qu’il a tous les droits.
En fait, il semble que l’on ne puisse dépasser un certain stade dans la perver-
sion sans avoir acquis, au préalable, un certain degré de méchanceté.
La dureté de cœur d’un homme le livre indirectement, à la longue, à des dérègle-
ments. Il ne changera pas en essayant de mettre un frein à ces dérèglements, mais en
changeant d’attitude de cœur.

29
L'orgueil

L'orgueil est le péché par excellence de Satan.

“Ton coeur s’est élevé à cause de ta beauté, tu as corrompu ta sagesse par ton éclat ;
Je te jette par terre, Je te livre en spectacle aux rois.” (Ezéchiel 28 : 17)

L'humilité, par contre, est liée à des promesses de bénédiction.

“Il conduit les humbles dans la justice, Il enseigne aux humbles Sa voie.”
(Psaume 25 : 9)

Si Dieu conduit les humbles, il est évident que les orgueilleux sont égarés. L'orgueil
égare ! Parce qu’il aveugle. C'est pourquoi vous voyez les gens orgueilleux faire des bêti-
ses d'un gamin de six ans sans réaliser qu'ils sont ridicules.

“Avant la ruine le coeur de l'homme s'élève ; mais l’humilité précède la gloire.”


(Proverbe 18 : 12)

La jalousie

“Un coeur calme est la vie du corps, mais l'envie est la carie des os.”
(Proverbes 14 : 30)

Le jaloux est envieux de ce que les autres ont. Cette racine de péché qu’est la jalou-
sie engendre chez lui toutes sortes de comportements iniques : le jaloux ment pour faire
croire qu'il est et a autant ou plus que l'autre, il va chercher la destruction de celui dont
il est jaloux par un biais ou un autre.
Nous sommes, au contraire, appelés à nous réjouir du succès des autres.

La rébellion (2)

Revenons sur ce point, déjà abordé, qui est aussi une racine de péché. La rébellion
est considérée dans l’Ecriture comme étant aussi grave que les péchés d’occultisme :

“Car la désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l’est pas
moins que l’idolâtrie et les théraphim.” (1 Samuel 15 : 23)

Traduction du Rabbinat Français :

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“Mais la rébellion est coupable comme la magie, et l’insubordination comme le crime
d’idolâtrie.”

Ce qui signifie que l’homme qui a une mentalité de rebelle, qui ne veut se soumet-
tre à aucune autorité ou qui veut obéir quand il veut, comme il le veut, attire la même
sorte de malédiction que celui qui pratique la divination.
La rébellion entraîne, entre autres symptômes, celui de la dépression. Lorsque l'on
résiste, au lieu de se repentir, le diable nous propose une fausse porte d'accès : la dépres-
sion.
Nous voyons ce processus chez Judas. Il s’est rebellé contre l’autorité de Jésus au
point de Le livrer. Puis confronté à son geste, il a fui la repentance, ce qui a entraîné la
dépression qui a entraîné le suicide.
Plusieurs chrétiens ont gardé en eux la racine de rébellion qu'ils avaient dans le
monde et cela les entraîne dans toutes sortes de problèmes et, en conséquence, dans la
dépression.
D’autres développent cette racine dans l’Eglise même. Un fils de pasteur atteint de
schizophrénie grave expliqua, après avoir été délivré, que la racine de sa folie avait été
une profonde rébellion.
Beaucoup de gens imaginent, en effet, que leurs frustrations ou souffrances leur
donnent le droit de se livrer à une rébellion qui devient vite excessive et injuste. Et
cette rébellion ouvre une porte aux puissances des ténèbres pour entrer dans leur vie.
Il faut à tout prix ne pas mépriser le principe de l’autorité et se repentir de nos atti-
tudes rebelles.

“...celui qui résiste à l‘autorité s’oppose à l’ordre de Dieu ; ceux qui s’opposent atti-
reront un jugement sur eux-mêmes.” (Romains 13 : 2)

Quelle est la racine de votre problème ?

Peut-être luttez-vous contre un problème ou un péché sans en voir jamais la fin. La


question se pose : votre vrai problème est-il le problème visible ?
Ou est-ce un point caché qui engendre, par répercussion, le problème auquel vous
vous confrontez actuellement ?
Si votre problème n’est que la partie visible d’une plante dont les racines sont
cachées, vous pouvez faire tous vos efforts pour vous en débarrasser, il continuera à vous
dominer.
Par contre, si vous demandez au Saint-Esprit de vous montrer quelle est cette racine,
vous pourrez l’arracher et la disparition de votre problème ne sera que LA CONSE-
QUENCE LOGIQUE de s’être attaqué à la cause au lieu des effets.

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Il en est comme pour des dominos que l'on fait tomber les uns sur les autres : chaque
domino fait tomber le suivant mais la cause, la raison qui entraîne la chute de tous est la
chute du premier. C’est lui qui a produit la réaction en chaîne (il y a des réactions en chaî-
ne de péchés et de problèmes).
C'est celui-là qu'il faut empêcher de tomber.

Les bonnes racines à faire pousser

Mon épouse me faisait remarquer, il y a quelques temps, qu'un pied de vigne peut
avoir des racines qui descendent à 15 mètres et jusqu'à 30 mètres pour aller trouver l'eau
dont la vigne a besoin. Le peuple de Dieu est comparé plusieurs fois dans l'Ecriture à la
vigne du Seigneur.
Chacun de nous est un pied de vigne qui a besoin d'avoir des racines profondes.
La Bible nous montre qu'avoir des racines qui descendent profondément est une
nécessité.
Les chrétiens qui n'ont pas laissé leur racines descendre assez profondément appar-
tiennent à une catégorie décrite dans la parabole du semeur :

“...ils n'ont pas de racines en eux-mêmes, ils manquent de persistance, et, dés que sur-
vient une tribulation ou une persécution à cause de la parole, ils y trouvent une occa-
sion de chute.” (Marc 4 : 17)

Comment sait-on qu'un chrétien manque de racines ? D'après ce verset, lorsqu'il est
confronté aux épreuves et aux tentations et qu'il chute au lieu de les surmonter.
Beaucoup veulent vivre une vie sans épreuve ni tentation. Ce n'est pas sous cet angle
qu'il faut voir les choses, mais sous celui de chercher à avoir des racines profondes, et
nous tiendrons alors face aux épreuves et tentations.
Jésus ne nous demande pas de prier :“Ne nous induis pas en tentation !” en réalité ;
traduction imparfaite et non conforme à la pensée biblique, car Dieu n'induit personne en
tentation (Jacques 1 : 13), mais : “Rends-nous fort face aux tentations”.
Ailleurs, il nous est dit de prier pour ne pas succomber face aux tentations (Luc 22 : 46).
Si vous avez du mal à persévérer, continuellement stoppé dans votre marche par une
chose ou une autre, c'est que vous n'avez pas de racines assez profondes.
Regardez un arbre qui a de profondes racines, lorsque la tempête souffle il tient
debout car ses racines le tiennent “ancré” au sol.

“...sache que ce n'est pas toi qui portes la racine, mais que c'est la racine qui te porte.”
(Romains 11 : 18)

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Vous pouvez avoir l'air d'un “supra chrétien”, si vos racines ne sont pas profondes,
votre façade va tomber au temps de l'épreuve, car ce n'est pas ce qui est visible qui a le
plus d'influence sur nos vies, c'est ce qui est enfoui.
C’est un principe. Si vos racines (vos motivations, votre amour, votre connaissance
de la Parole, etc.) sont bonnes, c'est tout votre comportement qui en sera influencé.

“...si la racine est sainte, les branches le sont aussi.” (Romains 11 : 16)

Une priorité dans nos vies est de travailler à avoir des racines saines et profondes,
car :

“Déjà la cognée est mise à la racine des arbres : tout arbre donc qui ne produit pas de
bons fruits sera coupé et jeté au feu.” (Matthieu 3 : 10)

Une fois que l’on a isolé et arraché dans notre vie une racine de mal, il ne s’agit pas
de ne rien faire de plus. Rappelez-vous que lorsque l’esprit impur sort d’une personne, il
essaye de revenir, et il peut se réinstaller s’il trouve que rien n’a été fait pour remplir la
maison une fois celle-ci vidée (Matthieu 12 : 45).
Après avoir arraché les mauvaises racines, nous sommes supposés développer
de bonnes racines destinées à influencer l’ensemble de notre vie.
Dans Proverbes 9 : 10, il nous est dit :

“Le commencement de la sagesse, c'est la crainte de l'Eternel...”

Si le commencement de la sagesse est la crainte de l'Eternel, c'est-à-dire un profond


respect de Dieu, la racine de la sagesse est donc : la crainte ou respect de Dieu.
Les gens qui manquent de sagesse en manquent parce qu’ils manquent de respect de
Dieu et non le contraire.
Si la rébellion, la jalousie, l'orgueil, l'amertume, l'amour de l'argent, l'idolâtrie, etc.,
sont des racines de mal à extirper, LEURS OPPOSES sont automatiquement des racines
de bien à faire pousser.

- L'opposé de la jalousie, par exemple, c’est de CHERCHER LES INTERETS DES


AUTRES.

“Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux
des autres.” (Philippiens 2 : 4)

- L'opposé de la rébellion est LA SOUMISSION !

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“Vous soumettant les uns aux autres dans la crainte de Christ.” (Ephésiens 5 : 21)

- L'opposé de l'amertume c'est : LE PARDON !

“De même que Christ vous a pardonnés, pardonnez-vous aussi.” (Colossiens 3 : 13)

- L'opposé de l'amour de l'argent c'est : LE DON qui est l’expression de l’amour !

“Dieu a tant aimé le monde qu’IL A DONNE Son fils unique...” (Jean 3 : 16)

- L'opposé de l'idolâtrie, c'est de chercher à DEVENIR UN ADORATEUR AGREA-


BLE A DIEU.

“...l'heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en
esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le Père demande.” (Jean 4 : 23)

Une fois que nous avons extirpé les racines mauvaises de nos vies, nous devons faire
pousser les bonnes à leur place et leur permettre de s'installer profondément en nous ! La
racine des racines à faire pousser, à arroser et développer est bien sûr l’amour qui est la
nature même de Dieu (1 Corinthiens 13).
L’amour est supposé motiver tout ce que nous faisons. Il est la base de toutes les bon-
nes racines.
Nous pouvons discerner certaines racines à extirper comme à faire pousser, mais
c’est la direction et révélation que le Saint-Esprit veut donner à chacun qui doit nous
aider à y voir clair dans ce domaine.
La direction ou la révélation de Dieu a pour but de nous montrer des choses cachées
que l’on ne peut voir avec nos yeux humains, voire même comprendre avec notre intel-
ligence.

“Il révèle ce qui est profond et caché, Il connaît ce qui est dans les ténèbres, et la
lumière demeure avec Lui.” (Daniel 2 : 22 )

N’hésitons pas, à la lecture de ces premiers chapitres, à demander au Seigneur de


nous montrer toute cause, racine, à extirper. Ainsi que de nous conduire par Son Esprit à
faire croître à leur place les bonnes racines qui nous rendront inébranlables.

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Chapitre 4

MALEDICTIONS, PASSE ET HEREDITE


Certaines malédictions sont héritées du milieu familial qui a été le nôtre ou d’une
période particulière de notre passé.
Il faut savoir que les démons qui ont oppressé une personne ou une famille dans le
passé, font tout pour essayer de continuer à les tourmenter dans le présent, même
après leur conversion.
Citons quelques exemples :
- Une personne que je connais avait fait partie d’une secte. Longtemps après en être
sortie et s’être convertie, elle s’est retrouvée avec un problème directement lié au genre
d’enseignements qu’avait cette secte.
On ne peut s’empêcher de faire le rapprochement : une malédiction venant de la secte
continue à peser sur la vie de cette personne.
- Une femme dans le ministère dont la mère avait quitté son mari et ses enfants, et
qui en a souffert quand elle était jeune, a fini par quitter à son tour son mari et ses enfants
sans raison vraiment valable.
Elle a reproduit le schéma de malédiction hérité de sa mère.
- Beaucoup de chrétiens ont, comme on dit, “la poisse”. Ils entreprennent des choses
qui “foirent”deux fois sur trois, presque rien ne veut marcher. D’autres semblent attirer
littéralement les problèmes.
- Pour d’autres, pas moyen de se marier, leur accès au bonheur est empêché. Pour
d’autres encore, pas moyen d’avoir des enfants, etc.
- Cet homme dépressif dans l’église et dont la mère était elle-même dépressive, ne
fait que continuer à subir la malédiction familiale.
Il en est de même pour la pauvreté ou les maladies chroniques qui sont la part de tant
de chrétiens. La malédiction continue !
Beaucoup de ces malédictions se retrouvent mentionnées dans le Deutéronome 28.

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Pourtant elles sont supposées concerner les pécheurs, ceux qui font mal, qui se détour-
nent de Dieu, et non plus ceux qui ont accepté un jour Christ comme sauveur.
Alors, où est la délivrance de Christ ? Elle existe, Alléluia, mais on va devoir
apprendre à la concrétiser.

Malédiction et familles

Divers liens de l’adversité sont à briser dans nos vies, l’un d’eux est celui des
malédictions qui sont héritées de nos familles.
Une “malédiction” sous-entend la présence de démons.
La malédiction consiste à subir l’oppression de démons ! Un ou plusieurs démons,
pour une raison ou une autre, se trouvent encore dans l’entourage d’une personne, voire
dans la personne et travaillent à l’oppresser dans un ou plusieurs domaines particuliers.
Lorsqu’un démon trouve un lieu où résider, “une maison”, il s’y accroche. Il fait tout
pour ne pas en partir et s’il a dû la quitter, il fait tout pour y revenir.

“Lorsque l'esprit impur est sorti d'un homme, il va dans des lieux arides, pour cher-
cher du repos. N'en trouvant point, il dit : je retournerai dans ma maison d'où je suis
sorti.” (Luc 11 : 24)

Ce principe est bon pour une personne qu’il considère comme sa “maison” ou pour
une famille que des esprits ont envahie. Une fois un esprit installé dans une “maison”, il
fait tout pour en faire venir d’autres.
Il y a des familles de démons (dans le sens de regroupements) qui ont élu domicile
dans des familles d’humains. Ils s’y considèrent chez eux de génération en génération
(selon le principe de la malédiction qui se transmet par générations). Ils y installent la
malédiction, qui n’est rien d’autre que leur mode de vie, c’est-à-dire : jouir de certains
vices à travers le corps des humains qu’ils manipulent tout en les tourmentant.
Il y a plusieurs exemples de malédiction sur des familles dans la Bible. Noé s’eniv-
re un soir, alors un de ses fils, Cham père de Canaan, le voyant nu le ridiculise en allant
le raconter à tout le monde (démarche vicieuse).
Canaan est maudit. Sa descendance bâtit Sodome et Gomorrhe, villes connues pour
leur perversion homosexuelle.
Voilà donc le péché d’un homme qui a produit une malédiction (ouvert une porte à
toute une catégorie de démons), qui a influencé toute une descendance.
Même schéma avec Lot et sa descendance : ses filles profitent de coucher avec lui
pendant qu’il est ivre pour avoir une postérité. Cette postérité : les Moabites et les
Amonites, qui seront connus pour leurs dérèglements sexuels au cours des générations
qui suivront.

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A partir d’une seule ou plusieurs personnes qui commettent un acte particulièrement
répréhensible, des esprits infestent tout d’abord une famille puis une descendance.
Ces esprits entrent par une porte, il y a une cause, une prise qu’ils vont essayer d’en-
tretenir de génération en génération pour garder le droit de rester. Des esprits sont liés à
des péchés et à ces esprits sont liées des malédictions.
Des questions se posent, en tant que chrétiens :
- Pourquoi les malédictions du passé peuvent-elles continuer à nous influencer et
nous oppresser ?
- Que faire pour détruire les prises que le diable a encore, ET LEURS CONSE-
QUENCES ?
Il peut y avoir plusieurs raisons. Selon les personnes, on peut être concerné par une
seule de ces raisons, par plusieurs ou voire par toutes. Mais un point majeur à régler est
le principe de l’hérédité.

Le principe de l'hérédité

L'hérédité est un facteur qu'il faut prendre en considération pour se soustraire aux
malédictions héritées de nos pères, voire de nos ancêtres, comme pour confirmer les
bénédictions qui peuvent en découler.
“Hérédité” sous-entend : “héritage”. Il existe une bonne et une mauvaise hérédité.
On tient de ses parents une partie des traits physiques. Ce peut être un trait agréable
comme un trait grossier. De la même façon, on hérite de faiblesses physiques, de maladies,
d'allergies, d'habitudes, de tares et de péchés de nos parents.
Cela concerne le corps physique mais aussi le domaine du caractère et de l'âme. Nous
héritons dans notre personnalité des influences qui ont touché en bien ou en mal nos
familles, de terrains favorables ou défavorables pour réagir plus ou moins bien face à la
vie. Paul dit à Timothée :

“...gardant le souvenir de la foi sincère qui est en toi, QUI HABITA D’ABORD DANS
TON AIEULE LOIS ET DANS TA MERE, et qui, j'en suis persuadé, habite aussi en
toi...” (2 Timothée 1 : 5)

On peut hériter de la foi et de la fidélité de personnes de sa famille, déjà par l’influen-


ce qu’elles ont eue sur nous.
On peut également en hériter de mauvaises habitudes :

“ ...vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre QUE VOUS AVIEZ HERITEE
DE VOS PERES.” (1 Pierre 1 : 18)

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On peut être sous une malédiction parce qu'on l'a “cherchée” en donnant par nos
péchés volontaires des droits à l'adversaire, mais aussi parce qu’on l’a héritée de nos
pères.
Vous pouvez tomber dans un trou parce que vous avez sauté dedans ou parce que
quelqu’un vous y a poussé. Dans les deux cas, de toute façon, l’important est de... sortir
du trou !
Il y a des familles qui bénéficient sur plusieurs générations de la bénédiction de Dieu.
Dieu dit à Isaac, fils d’Abraham :

“Je te bénirai, et Je multiplierai ta postérité, à cause d'Abraham, Mon serviteur.”


(Genèse 26 : 24)

Nous pouvons vivre des bénédictions sans y être pour grand-chose, “à cause” de nos
parents. Par exemple, si votre père a travaillé dur, de pauvre qu'il était par son travail, il
est devenu riche. Lorsque vous naissez, vous naissez déjà riche à cause de lui. Ce n’est
pas vous qui avez travaillé pour en arriver là, mais vous êtes béni en conséquence de ce
que votre père a fait.
Il en est de même de la malédiction : si votre père a fait faillite avant votre naissan-
ce, lorsque vous naissez, vous naissez pauvre. Vous subissez les conséquences des échecs
de votre père.
Comprenons que cela ne veut pas dire pour autant que c'est Dieu qui vous mau-
dit (nous y reviendrons) ! C'est juste la conséquence d'un processus.
Les péchés de nos pères ont une conséquence dans nos vies. Ils déclenchent des
malédictions qui se répandent de génération en génération si on ne les stoppe pas.

“Nos pères ont péché, ils ne sont plus, et c'est nous qui portons la peine de leurs iniqui-
tés.” (Lamentations 5 : 7)

Nuances

L'hérédité ne se manifeste pas toujours de la même façon chez tous les enfants d'une
famille. Il y a ceux qui héritent plus du père, d'autres de la mère : si la mère n'était pas
comme le père qui a dérivé, celui qui hérite plus de la mère aura moins de problèmes que
celui qui hérite plus du père.
Il y a aussi les enfants qui héritent dans le sens qu'ils reproduisent le même péché et
ceux qui héritent dans le sens qu'ils subissent l'oppression causée par cette sorte de péché.
Par exemple, certains enfants battus deviennent à leur tour violents là où d'autres
deviennent hyper craintifs. La malédiction pour l'un s'est répandue sous une forme, chez
l'autre sous une autre, mais par la même source : l’hérédité.

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Nous subissons tous, au départ de notre vie, un processus de malédiction démarré par
les péchés ou les souffrances de nos parents. C’est le principe de malédiction par excel-
lence qu'Adam a engendré chez l'humanité toute entière. Nous naissons héritiers d'une
situation que nous n'avons pas provoquée nous-mêmes :

“…par l'offense d'un seul il en est beaucoup qui sont morts...” (Romains 5 : 15)

A cela, s’ajoute le fait que le milieu dans lequel nous avons grandi a DETEINT SUR
NOUS. Les exemples que nous avons à proximité sont ceux que l’on suit le plus naturel-
lement. Ce que l'on voit, subit, ou dont on a pris l'habitude devient un mode de vie que
l'on garde souvent, même une fois sorti du contexte qui nous a oppressés. A la disposi-
tion naturelle S’AJOUTENT des années de mauvaises habitudes, de craintes, etc.
Certains péchés d'abomination qu'ont pu commettre des parents donnent un plus
grand droit à Satan dans les familles, spécialement les péchés d'occultisme et d'idolâtrie.
A la naissance, on est déjà héritier de cette malédiction.
Il y a des degrés dans la force et la forme des malédictions. Ces degrés dépendent
de plusieurs facteurs tels que la sorte, le nombre des péchés et la réceptivité de chaque
personne.

Refuser de subir le processus d’hérédité

Si nous reproduisons facilement les dérèglements, addictions, si nous subissons les


peurs, avons facilement les mêmes complexes et frustrations que nos parents, ce n'en est
pas pour autant une obligation à vie.
Une bonne partie des gens qui ont été maltraités dans leur enfance sont loin de mal-
traiter leurs propres enfants, et sont même de très bons parents. Et nous ne parlons pas
obligatoirement de chrétiens. Ce qui est la démonstration que continuer à subir toutes les
mauvaises conséquences de l'hérédité n'est pas une obligation absolue, contrairement à
ce que le diable voudrait nous faire croire afin que l'on se résigne.
Même s'il y a un terrain favorable, ON N'EST PAS OBLIGE DE RESTER sur ce ter-
rain !!! Bibliquement, chaque individu est responsable de ses choix et n'est pas obligé,
lorsqu’il arrive à un certain degré de conscience, de continuer à faire les mêmes mau-
vais choix que ses parents et de céder aux pressions démoniaques auxquelles ils ont cédé.
Nous sommes appelés à refuser de continuer à être conditionnés par notre héri-
tage mauvais, et à libérer notre autorité en Christ pour briser le pouvoir des péchés de
nos pères. Il faut prendre position contre et BRISER les liens ancestraux.
Pour cela, il est important de discerner que le diable travaille, à travers plusieurs
domaines, à faire en sorte que les malédictions continuent à être agissantes dans nos vies.
Ces domaines sont :

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- L’héritage naturel :
Si je suis né avec une malformation ou un problème particulier dans mes gènes, je
n’y peux rien, sinon prier car j’ai besoin du miracle de Dieu pour me guérir. Par contre,
si c’est l’héritage naturel qui concerne des traits de caractère, je vais devoir apprendre
à laisser dominer mon héritage spirituel, acquis en Christ, sur l’héritage naturel.

- L'ignorance (rappel) :
Quand on croit que l'on ne peut faire différemment que SUBIR, parce que l’on est
ignorant de ses droits en Christ, c'est alors en effet ce qui nous arrive. Il nous est fait selon
notre foi. Je dois donc faire en sorte de m’instruire quant à mes droits d’enfant de Dieu
et à l’autorité qui me revient. Le diable aime travailler dans les ténèbres de l’ignorance.
La Parole de Dieu est la lumière qui révèle au grand jour ses plans.

- La peur (rappel) :
Beaucoup détestent les comportements et défauts de leurs parents et veulent s'en
éloigner, mais ils sont souvent saisis d’une peur inexplicable de les reproduire quand
même. On voit ainsi des personnes refuser la possibilité d’un bonheur à cause de la peur
de le détruire une fois acquis.
Plus cette peur se développe, plus ils sont illogiquement attirés vers ce qu'ils fuient.
Cette peur est d’ordre démoniaque car elle libère le principe déjà mentionné que “ce que
je crains, c'est ce qui m'arrive” (Job 3: 25). Je dois donc apprendre à placer ma foi dans
les vérités dont j’ai pris connaissance, au lieu de continuer à la placer dans mes peurs.

- La tentation
L'adversaire tente tout simplement les gens afin qu’ils reproduisent les mêmes dérè-
glements que leurs parents. Le terrain étant déjà favorable, cette tentation sera plus forte
dans un domaine particulier pour nous, qu'elle ne le sera pour une autre personne.

N’entretenez plus l’image “du maudit”

N’entretenez plus l’image “du maudit”, de celui qui doit subir. S'il existe un héritage
négatif, inscrit dans notre chair, nous avons un autre héritage bien plus grand et puissant,
celui de Dieu notre Père céleste, de Jésus notre frère et du Saint-Esprit notre consolateur.

“Or si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : Héritiers de Dieu, et cohé-
ritiers du Christ...” (Romains 8 : 17)

Avec tout cela, on ne devrait pas si mal s'en sortir !

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Chapitre 5

U N AUTRE REGARD SUR


“LES PECHES DES PERES SUR LES ENFANTS”

Notre désir doit être de mieux connaître Dieu, Son cœur et de Le faire connaître aux
autres. Beaucoup d’interprétations de l'Ecriture sont loin de nous faire comprendre le
cœur de Dieu.
Le développement du sujet de “la malédiction des pères sur les enfants”, dans ce cha-
pitre, a pour but de nous y aider mais va certainement renverser des idées reçues.
Plusieurs points sont à comprendre concernant les malédictions. A commencer par le
fait que Dieu, étant un Dieu juste et bon, n'est pas l'auteur des malédictions injustes qui
touchent les innocents. Ensuite, selon un principe divin, chacun est responsable de ses
actes.
Or, une déclaration de l'Ecriture semble contredire cette vérité. Le verset suivant
nous dit en effet, dans les traductions les plus communes :

“L'Eternel, l'Eternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en


bonté et en fidélité, qui conserve Son amour jusqu'à mille générations, qui pardonne
l'iniquité, la rébellion et le péché, mais qui ne tient point le coupable pour innocent, et
qui punit l'iniquité des pères sur les enfants et sur les enfants des enfants jusqu'à la
troisième et à la quatrième génération !” (Exode 34 : 6, 7)

Nombres 14 : 18 affirme les mêmes choses.


Ces versets, s'ils confirment la réalité du principe héréditaire risquent, pris dans
les traductions classiques, de nous fausser la compréhension de la nature et de la justice
de Dieu. Ils sont beaucoup utilisés (et avec raison) dans les enseignements sur la déli-
vrance et la guérison intérieure, mais les prendre tel quels, dans leur traduction la plus
commune, me gêne pour les raisons suivantes :
- Premièrement : il paraît injuste que Dieu punisse les enfants à cause des parents.

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Surtout que les versets cités affirment qu’Il ne tient pas le coupable pour innocent. Ce qui
signifie tout autant qu’Il ne tient pas non plus l’innocent pour coupable (évidence !).
Bizarre... qu'un Dieu juste qui affirme qu'Il ne tient point le coupable pour innocent...
déclare en même temps punir l'iniquité des pères sur les enfants.
Ce qui équivaut à dire qu'Il tient l'innocent pour coupable ?!
Qui n'a pas été surpris lorsqu'il a lu ces versets pour la première fois ? Ils démarrent
par la déclaration de la bonté, de la miséricorde, de la compassion et de la justice de Dieu
et semblent... soudain, bifurquer vers le contraire, avec l'affirmation que Dieu punit les
enfants à cause des parents.

- Deuxièmement : dans Ezéchiel, le Seigneur nous dit exactement le contraire : que


pour Lui, “c'est l'âme qui pèche” qui doit payer le prix de son péché ! Non le père pour
le fils, ni le fils pour le père !

“L'âme qui pèche, c'est celle qui mourra. Le fils ne portera pas l'iniquité de son père,
et le père ne portera pas l'iniquité de son fils. La justice du juste sera sur lui, et la
méchanceté du méchant sera sur lui.” (Ezéchiel 18 : 20)

La pensée est développée dans tout le chapitre d’Ezéchiel 38. En matière de contra-
diction entre Exode 34 : 6, 7 et Ezéchiel 38, on peut difficilement faire mieux.
Deutéronome 24 : 16 nous le confirmait déjà sous cette forme :

“...on ne fera pas mourir les enfants pour les pères...”

A l’époque d’Ezéchiel, les Hébreux, ayant constaté la véracité du principe de l’héré-


dité dans les familles, avaient créé un proverbe : “Les pères ont mangé des raisins verts,
et les dents des enfants en ont été agacées ?” Mais Dieu leur dit qu'Il n'est pas d'ac-
cord qu’ils considèrent ce que dit ce proverbe comme une chose normale :

“Pourquoi dites-vous ce proverbe dans le pays d'Israël : les pères ont mangé des rai-
sins verts, et les dents des enfants en ont été agacées ?” (Ezéchiel 18 : 2)

Traduction du Rabbinat Français : “Qu’avez-vous à colporter le dicton suivant...?”

Le Seigneur ne tient pas à ce que ce proverbe soit répandu parmi Son peuple et que,
quelque part... on Lui attribue d'être à l'origine du principe qu’il exprime. CAR IL N’EST
PAS D’ACCORD avec ce principe !
En contraste, Dieu explique alors aux Hébreux Sa manière de voir et de faire, à
Lui :

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“Je suis vivant ! dit le Seigneur, l'Eternel, vous n'aurez plus lieu de dire ce proverbe
en Israël. Voici, toutes les âmes sont à Moi ; l'âme du fils comme l'âme du père, l'une
et l'autre sont à Moi ; l'âme qui pèche, c'est celle qui mourra.” (Ezéchiel 18 : 3, 4)

A cause d’une mauvaise compréhension du coeur de Dieu et de versets mal traduits


ou sortis de leur contexte, nous attribuons régulièrement au Seigneur des raisonnements
qui vont dans le sens du proverbe des pères qui ont mangé des raisins verts provocant des
dents agacées chez leurs enfants.
Le Seigneur n'a pas changé entre l’époque de l'Exode, des Nombres et celle
d'Ezéchiel ! Alors, que comprendre quand on lit que “L'Eternel… punit l'iniquité des
pères sur les enfants et sur les enfants des enfants jusqu'à la troisième et à la quatrième
génération” ?

Que comprendre ?!

Déjà, certains commentaires talmudiques expliquent que la malédiction s’applique


aux enfants qui suivent la même voie que leurs pères. Remarque des plus importantes !
Mais on peut aller plus loin, car le terme hébreu “poqued” traduit par “punit” ne
signifie jamais, comme le fait remarquer un commentateur de la Thora, “punir” ou “ven-
ger” mais “se souvenir”.
Ce commentateur précise que c'est le même terme qui est employé dans Genèse 21 : 1
où il est dit que Dieu “se souvint” de Sara. Il ne se souvint pas de Sara pour la punir
que je sache, mais au contraire pour la bénir !
Plusieurs autres traductions, comme la Darby, plus littérales, rendent au lieu de
“punir” : “visiter”, ce qui amène une nuance non négligeable.
Des traducteurs ont pensé qu'ils pouvaient déduire que Dieu se rappelait des péchés
des pères ou visitait les enfants par rapport aux péchés de leurs pères POUR LES
PUNIR. Mais le texte hébreu ne dit cela nulle part ! Dieu se souvient des péchés des pères
en rapport avec leurs enfants POUR UNE AUTRE RAISON (ça chauffe !).
Dans le livre qui comprend “La thora commentée et le commentaire des Haftaroth”,
par le rabbin Alain Goldmann, ce passage est expliqué comme suit :
“La signification de notre phrase est la suivante : Dieu tiendra compte, en jugeant
l'acte de l'individu, de la lourde charge du passé, de son hérédité, de son éducation et
sera, même à l'égard de ses adversaires, d'une clémence extraordinaire en leur comptant
comme excuse d'absolution le mal que les parents ont pu commettre. Ainsi par exemple
un fils dévoyé, enfant de parents criminels, se verrait attribuer devant Dieu une circons-
tance atténuante, celle du rappel de son enfance difficile.”
Nos versets veulent donc dire exactement le contraire de leur traduction clas-
sique. Ce n'est pas un cas isolé de traduction à ce point mal rendue.

43
Dieu se souvient des péchés des pères pour les enfants, non pour les punir, mais
COMME CIRCONSTANCES ATTENUANTES qu’Il prend en considération dans Son
jugement. Décapant n’est-ce pas ?!
Cette interprétation n’est-elle pas la suite logique de l'introduction de nos versets qui
appuient sur la bonté de Dieu, et le fait qu’Il soit juste :

“L'Eternel, l'Eternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en


bonté et en fidélité, qui conserve Son amour jusqu'à mille générations, qui pardonne
l'iniquité, la rébellion et le péché, mais qui ne tient point le coupable pour innocent...”

Relisez cette introduction avec une suite qui corresponde à ce que nous venons d’ex-
pliquer. Vous noterez alors la cohésion de l’ensemble du texte :“...et qui se souvient
(Darby : “qui visite l’iniquité des pères sur les fils”) du mal qu’ont fait les pères comme
circonstances atténuantes pour leurs enfants et pour les enfants des enfants jusqu'à la
troisième et à la quatrième génération !” (Exode 34 : 6, 7).
Dieu “ne tient point le coupable pour innocent”. En d’autres termes, Il a l’intention
de juger le vrai coupable. D’après Ezéchiel, si ce vrai coupable est le père, c’est lui qui
ne sera pas tenu pour innocent, si c’est le fils, c’est lui qui paiera et pas le père !
Mais le Seigneur sait, par contre, prendre en considération le dur héritage que les
pères injustes lèguent à leurs enfants lorsqu’Il juge ces derniers, afin de leur donner le
maximum de chances de s’en sortir.
Exactement de la même façon que, bien que nous portions les conséquences hérédi-
taires du péché d’Adam, Dieu a tout mis en oeuvre pour que nous soyons délivrés de cet
état et non accablés par Lui.
Dans n’importe quel procès, on étudie l’enfance de l’accusé pour voir si elle peut
jouer dans la balance pour alléger sa peine. Je ne nie pas, dans ce chapitre, le principe
héréditaire qui agit dans la vie des enfants à cause de leurs parents. Au contraire, je le
confirme ! Seulement, je remets en question l’interprétation la plus commune qui en est
faite car j’estime qu’elle remet en question la justice de Dieu.
Dans la famille de ma belle-mère, un ancêtre avait dû toucher à des choses qu’il ne
fallait pas car une malédiction s’est répandue sur sa famille et sa descendance, comme
pour la rayer de la carte. Les enfants mouraient d’accidents divers les uns après les autres,
certains en même temps.
Lorsque ma belle-mère, déjà orpheline de père, avait 15 ans, elle était dans un pen-
sionnat. Sa maman est venue la visiter. Un soir, sur la proposition d’une autre personne,
elle s’est fait tirer les cartes. Il est sorti “la mort”, pour elle et également pour son fils qui
se trouvait là. Dans la nuit, la mère de ma belle-mère a été saisie de fortes fièvres et en
est morte. Dans les mois suivants, c’est son frère qui est mort !
Quelle tristesse, vous êtes une ado, votre mère que vous ne voyez pas souvent vient
vous visiter à votre école et meurt sous vos yeux.
44
Qu’est-ce que Dieu a à voir avec ça ? C’est du cent pour cent “made in hell” !
Une malédiction qui vient de Satan est entrée dans une famille et a été re-alimentée par
des pratiques qui consistent à consulter les esprits. Pratiques que Dieu nous interdit d’a-
voir, justement pour nous protéger, car elles donnent des droits à des puissances des ténè-
bres pour détruire des familles entières et leur descendance.
Ma belle-mère s’est retrouvée la seule descendante de sa lignée. Mais cette malédic-
tion - qui aurait dû continuer - a alors disparu car ma belle-mère, alors orpheline, a déci-
dé un jour de déclarer que Dieu serait son père ! Elle a aujourd’hui 87 ans !

A prendre en considération

Cette “nouvelle” compréhension des choses me semble être un facteur important à


prendre en considération, particulièrement dans les domaines de la guérison intérieu-
re et de la délivrance où les versets sur la malédiction sur quatre générations jouent,
avec raison, une part importante.
Il est primordial, en effet, pour une personne qui sort d’un monde dans lequel elle a
été blessée, abusée et qui plie souvent sous un fardeau de culpabilité extrême, d’avoir l’i-
mage la plus juste possible de l’amour et de la justice de Dieu. De savoir que Dieu prend
en considération son passé, et n’est pas la cause des malédictions qui l’écrasent.
Je suis convaincu que la prise de connaissance de ce facteur facilitera et accélèrera
le processus de délivrance et de guérison de nombreuses personnes (Jean 8 : 32).
Le diable s'efforce de faire en sorte que les enfants payent pour les conséquences des
erreurs de leurs parents. Il essaye, entre autres, de leur faire reproduire les péchés de leurs
pères, sinon DE LES GARDER DANS L’IGNORANCE de leur droit de sortir de ce cer-
cle de malédictions héréditaires.
Dans ma famille, mon grand-père est mort du cancer, ma mère est morte du cancer,
mon frère est mort du cancer et le diable me soufflait aux oreilles : “C’est ce qui t’attend
aussi.” Je lui ai répondu : “(Pas) Désolé, je n’ai pas le temps. J’ai une destinée à accom-
plir !”
A l’âge que j’ai aujourd’hui, eux étaient déjà morts. Voyez-vous se dégager des piè-
ges héréditaires demande UNE CONNAISSANCE DE SES DROITS et une prise de
position de foi ferme !
Suivre la voie de ses pères, tant dans le domaine de la maladie que des péchés, N'EST
PAS, répétons-le, UNE OBLIGATION ! Si Dieu prend en considération le terrain défa-
vorable qui a entouré une personne dans son enfance, Il ne va pas pour autant l'accep-
ter comme prétexte valable pour ne pas se détourner des mauvaises voies de ses
pères.
Nous sommes appelés à briser le pouvoir des malédictions héréditaires, qu’elles tou-
chent notre âme, notre corps, nos relations avec les autres, etc., en apprenant à placer
notre foi dans les promesses de Dieu.
45
Chapitre 6

COMPRENDRE LA MALEDICTION
Ce que nous allons voir, dans les pages suivantes, peut changer toute votre approche
du sujet de la malédiction et vous affermir dans l’assurance que le désir de votre Père
céleste est de vous délivrer, vous rendre plus que vainqueur de l’adversité qui veut vous
asservir.
Lorsque l'on parle de “jugement” ou de “malédiction”, il vient instinctivement à
l'esprit des gens qu'ils sont jugés ou maudits par Dieu.
Ce raisonnement leur vient, non pas parce qu'il correspond à une logique dans leur
coeur, mais parce qu'ils ont toujours entendu des enseignements et des déclarations dans
ce sens (rappelez-vous le proverbe à l’époque d’Ezéchiel).
Lorsqu’il arrive un problème sérieux à quelqu'un, il va naturellement s'écrier :
“Qu'est-ce que j'ai encore fait à Dieu (ou : “au bon Dieu”) pour qu'il m'arrive cela ?”
Lorsque Naomi, qui a tout perdu en allant dans le pays de Moab, s’écrie : “Le
Puissant m’a rendu la vie amère” et “La main du Seigneur s’est abattue sur moi”, elle
a tort !
Comme beaucoup de gens, elle rend Dieu responsable de tout ce qui lui arrive. Or,
ce qui lui arrive est la conséquence directe de ses mauvais choix qui l’ont placée sur le
terrain de l’adversaire (Ruth 1 : 13, 20).
Cette forme de pensée est plus naturellement ancrée en nous si l’on a grandi dans un
milieu religieux traditionnel où l'on nous a enseigné que Dieu est tout autant la cause du
malheur que du bonheur.
Des milliers de personnes haïssent Dieu à cause des blessures injustes, abjectes,
que la vie leur a assénées parce qu’elles pensent qu’Il en est la cause.
Il est donc important de clarifier ce sujet.

46
Les 3 sources de malédictions

Les malédictions peuvent provenir de trois sources : elles peuvent être provoquées
par le diable, par nous-mêmes ou par Dieu. Selon les cas par les trois.
Il est important, face à chaque situation, de ne pas attribuer à l'un ce qu’a fait
l'autre.
Attribuer à Dieu le gros des malédictions sous lesquelles les hommes plient chaque
jour est une erreur qui attriste le cœur du Père. Car les raisons de maudire pour Dieu ou
pour le diable sont opposées.
Le diable cherche à maudire le monde entier et particulièrement les justes, là où Dieu
est amené à maudire, en dernière extrémité, celui qui persévère à faire mal et à nuire aux
autres.
Au lieu d’imaginer que nous sommes bénis ou maudits par Dieu, il est plus juste
de penser qu’en général nous sommes bénis de Dieu et maudits par le diable !
Une malédiction peut correspondre :

- A une attaque de l’adversaire :


Que vous soyez sauvé ou pas, le diable vous attaque et fait tout pour vous placer sous
une malédiction, c’est-à-dire sous un processus d’asservissement. La différence avec une
simple attaque est qu’il arrive à installer un cycle de problèmes qui va, dès lors, revenir
régulièrement. Ce n’est pas Dieu qui nous envoie cette malédiction, ce n’est pas nous qui
l’avons cherchée non plus, mais quelque part... on s’est “fait avoir”.
La plupart des malédictions ne viennent pas de Dieu. “Malédiction” vient de “mal”.
L'auteur du mal c'est... le MALin : Satan !
Jésus a dit au sujet de la femme qu'Il a guérie d'une perte de sang :

“Et cette femme, qui est une fille d'Abraham, et que Satan tenait liée depuis dix-huit
ans, ne fallait-il pas la délivrer de cette chaîne le jour du sabbat ?” (Luc 13 : 16)

Cette femme était sous une malédiction. Nulle part il n’est sous-entendu que cette
malédiction venait de Dieu. Il nous est, au contraire, montré que c'est Satan qui était l'au-
teur de la malédiction qui la touchait. Jésus a précisé à son sujet :

“Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire ...” (Jean 10 : 10)

Jésus libérait et guérissait les gens, en les soustrayant à la malédiction EN DETRUI-


SANT LES ŒUVRES DU MALIN (Actes 10 : 38).
Si c’est Dieu qui avait envoyé toutes ces malédictions, Jésus aurait détruit les oeu-
vres de Dieu et non celles du diable !

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“Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les oeuvres du diable.” (1 Jean 3 : 8)

Nous l’avons déjà vu, une personne peut être responsable ou victime de la malédic-
tion qui la touche.
Dans le verset suivant qui fait allusion au choix des anciens, nous lisons :

“Que ce ne soit pas un nouveau converti, de peur qu'il ne soit aveuglé par l'orgueil et
ne tombe DANS LE JUGEMENT DU DIABLE.” (1 Timothée 3 : 6)

Il est question ici que le nouveau converti, par son comportement orgueilleux,
OUVRE UNE PORTE pour être jugé. Lorsque l’on parle en terme de jugement, on sous-
entend généralement que c’est le jugement de Dieu, mais ce verset, selon sa traduction,
montre qu’il est question d’un jugement du diable.
Il y a deux interprétations et deux formes de traductions de ce verset.
La première, ci-dessus, nous dit que le nouveau converti tombe sous le jugement du
diable, c’est-à-dire qu’il ouvre une porte et se retrouve jugé par le diable lui-même.
La deuxième forme de traduction de ce verset sous-entend que le jugement dont il
est question est celui sous lequel est tombé le diable à cause de son propre orgueil.

“...et ne tombe sous la même condamnation que le diable.” (La Bible du Semeur)

Quelle que soit la bonne traduction, il y a de toute façon réellement un jugement du


diable, que ce dernier essaye de libérer à notre encontre.
Ce point est exprimé par Paul quand il précise aux Corinthiens, face à une certaine
situation, l’importance d’accorder le pardon...

“...AFIN de ne pas laisser à Satan l’avantage sur nous, car nous n’ignorons pas ses
desseins.” (2 Corinthiens 2 : 11)

Les desseins du diable, auquel Paul fait allusion, consistent à trouver des accès dans
nos vies (comme le non-pardon) qui lui donnent le droit de nous juger et donc de nous
frapper. Comme déjà vu, il faut lui ôter ces prises !
Ensuite, une partie de ce que l’on appelle “le jugement de Dieu” consiste à se
retrouver à avoir affaire à Satan sans pouvoir bénéficier de la protection de Dieu.
Une bonne partie de ce que l'on appelle le jugement de Dieu correspond au fait que
Dieu se retire, livrant les hommes aux conséquences de leurs péchés et de leurs choix,
et donc à la condamnation du diable.

“J’ai délaissé Mon héritage, J’ai livré l’objet de Mon amour aux mains de ses enne-
mis.” (Jérémie 12 : 7)
48
On peut dire que l’on est indirectement jugé par Dieu et directement par le diable.
En d’autres termes, Dieu laisse les hommes récolter ce qu’ils ont semé en retirant Sa
protection.
On peut même dire, plus précisément, qu’Il est confronté à un droit légal qu’a le
diable d’agir dans la vie de ceux qui se sont éloignés de Dieu.
Dans le cas de l’homme de l’église de Corinthe qui devait être jugé par l’église
(parce qu’il ne s’était pas repenti de son comportement outrageux), il est question qu’il
soit “livré à Satan” (1 Corinthiens 5 : 5).
Chaque jour des personnes sont responsables de leur propre jugement en ne se
détournant pas de leurs mauvaises voies ; lorsque le comble est mis à leurs péchés et que,
lassé, Dieu se retire.

- A la conséquence naturelle des mauvais choix que nous faisons :


Lorsque nous choisissons de nous trouver régulièrement sur le terrain de l’adversai-
re, nous lui donnons le droit de nous placer sous une malédiction. Ce n’est pas Dieu qui
nous envoie cette malédiction, c’est l’adversaire, mais NOUS en sommes directement
responsables. Paul dit à Timothée au sujet de ceux qui aiment l’argent :

“...quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés EUX-
MEMES dans bien des tourments.” (1 Timothée 6 : 10)

“L’amour de l’argent” est une source de malédiction pour ceux qui en sont animés.
Il est dit qu’“ils se sont JETES EUX-MEMES dans bien des tourments.” L’idée est repri-
se dans le verset suivant :

“...ils ont suivi la voie de Caïn, ILS SE SONT JETES pour un salaire dans l’égare-
ment de Balaam, ILS SE SONT PERDUS par la révolte de Coré.” (Jude 1 : 11)

Ils sont la cause de leur propre malédiction ! Ce n’est pas le diable, même s’il y est
quand même pour quelque chose, ni Dieu qui les a jetés dans ces tourments mais eux-
mêmes !
Il y a des choix qui nous plongent naturellement dans la malédiction et d’autres dans
la bénédiction. La Bible dit, par exemple : “Donnez ET il vous sera donné.” L’égoïste
est donc naturellement maudit parce qu’il refuse de mettre en route le processus de sa
bénédiction, en ne donnant pas.

- A la colère de Dieu :
Ne tombons pas dans l'autre extrême, la malédiction de Dieu existe quand même...
et elle est des plus bibliques. Le Seigneur a dit à Abraham :

49
“Je bénirai ceux qui te béniront, Je maudirai celui qui te maudira.” (Genèse 12 : 3)

Jésus a maudit un figuier (Marc 11 : 20 ) ! Le déluge n’a pas été causé par Satan mais
par Dieu face à l’état de dégénérescence des hommes de l’époque. C'est Lui aussi qui a
créé et préparé un lieu qui s'appelle l'enfer où vont tous ceux qui se sont détournés des
voies de Sa justice.

“Ensuite Il dira à ceux qui seront à Sa gauche : “Allez-vous-en loin de Moi, maudits,
dans le feu éternel préparé pour le diable et pour ses anges.” (Matthieu 25 : 41)

Ce n’est pas le diable qui a préparé un feu pour lui-même, c’est Dieu ! Sa colère est
un feu :

“Le nom du SEIGNEUR vient de loin ; Sa colère est ardente, lourde de menaces ; Ses
lèvres sont pleines de fureur, et Sa langue est comme un feu dévorant.”
(Esaïe 30 : 27)

Il y a une colère de Dieu qui entraîne une malédiction :

“La colère de Dieu, en effet, se révèle depuis le ciel contre toute l’impiété et l’injusti-
ce des gens qui tiennent la vérité captive dans l’injustice.” (Romains 1 : 18)

Tout ce que nous avons dit n'est donc pas là pour nous faire penser que Dieu n'est
jamais en colère au point de détruire directement Ses ennemis. Il libère Sa colère lorsque
ceux-ci dépassent les limites et rejettent toutes les occasions de se repentir qu’Il leur
donne.
Nous déclenchons Sa colère lorsque nous refusons de nous repentir, après que le
Seigneur nous ait donné toutes les chances de le faire. Il nous juge alors, soit directement,
soit en nous livrant à la volonté de nos adversaires.
Paul dit dans Hébreux 10 : 31 que...

“C'est une chose terrible de tomber entre les mains du Dieu vivant.”

Etant donné qu'Il est le Dieu lent à la colère et riche en bonté, croyez-moi, il faut en
faire pour se retrouver maudit par Lui.
Néanmoins, quand vous vous sentez jugé et condamné, perdez l’habitude de
voir Dieu en priorité derrière ce jugement.
Cela changera votre vie, voire votre relation avec Lui !

50
Chapitre 7

LA CHUTE REVISITEE
Pour mieux comprendre tout cela, revenons à l'origine de la malédiction du genre
humain : Dieu crée l'homme et le place dans le jardin d'Eden, lieu où règne la bénédic-
tion.
Satan amène l'homme à pécher. Le gouvernement de la terre passe alors LEGALE-
MENT des mains d'Adam à celles de Satan !!!
Ce dernier pourra donc affirmer à Jésus lorsqu'il le tente dans le désert :

“Je Te donnerai cette puissance, et la gloire de ces royaumes, CAR ELLE M'A ETE
DONNEE...” (Luc 4 : 6 et 7)

Donné par qui ?


Beaucoup pensent que du fait qu'Adam ait chuté, Dieu a donné le monde à Satan.
Non !
“Le prince de ce monde”, avant d'être Satan, c'était Adam. C'était à lui que Dieu avait
confié et donné autorité sur ce monde.
Il a été “donné” par Adam, non par Dieu, à Satan. De ce fait, comme le confirme
Jacques, maintenant...

“...le monde entier est sous la puissance du malin.” (1 Jean 5 : 19)

Cette déclaration signifie que le monde entier est passé sous la malédiction.
Malédiction causée par... le diable !
Et dont les conséquences sont : la maladie, la peine, la douleur, les guerres, les hai-
nes, etc.

51
Conséquences de la chute

Lorsque l’homme a chuté, en goûtant le fruit de l’arbre, témoignage de désobéissan-


ce et de mépris à l’égard de Dieu, il s’est retrouvé empoisonné par le péché. Ce fruit a
agi selon le même principe que certaines drogues et a pollué l’homme : son sang, son
âme, son ADN et son corps.
A la suite de cette chute s’est produit un chamboulement catastrophique, sur tous les
plans : sur le plan humain, relationnel avec Dieu, terrestre, cosmique, etc.
L’esprit de l’homme s’est coupé de la communion avec l’Esprit de Dieu et, de ce fait,
est mort spirituellement ! Son corps s’est métamorphosé et a entamé un processus de des-
truction progressif et de vieillissement. L’homme est devenu mortel !
Il a commencé à vivre de moins en moins longtemps. Pensant devenir plus “smart”,
c’est le contraire qui s’est passé. Les capacités de son cerveau sont allées en diminuant,
il n’utilise aujourd’hui plus qu’un dixième, voire un centième selon les avis, des capaci-
tés de son cerveau.
Il est devenu le produit de “l’involution” et non de l’évolution !
La terre étant passée des mains d’Adam à celles de Satan, la présence de Dieu s’est
éloignée. Satan et ses hordes d’anges déchus ont envahi le monde et s’y sont installés ;
comme de nouveaux locataires. Dans le monde spirituel de grands nuages noirs ont
entouré la terre, ce qui a fait dire à Esaïe :

“Voici, les ténèbres couvrent la terre, et l’obscurité les peuples.” (Esaïe 60 : 2)

Dieu a perdu LE DROIT de demeurer sur terre dans toute Sa présence. Non pas qu’il
ne reste plus rien de cette présence, mais elle est là désormais de manière limitée. La
communication a été réduite au minimum. Une séparation a bien lieu entre l’homme et
Dieu. Depuis, comme Paul le dira plus tard :

“Tant que nous demeurons dans ce corps nous demeurons loin du Seigneur.”
(2 Corinthiens 5 : 6)

Le processus de malédiction est venu remplacer le principe de bénédiction qui gérait


la terre, c’est lui qui fait maintenant loi.
Ce n’est plus la bénédiction la norme, mais la malédiction, l’opposition et le disfonc-
tionnement. Réussir n’est plus possible sans avoir à peiner, sans devoir régulièrement s’y
reprendre à plusieurs fois et sans faire d’erreur. Accoucher ne peut plus se faire que dans
la douleur.
La Bible nous dit que, dès lors, ce n’est pas directement avec des hommes que nous
avons à lutter mais avec les puissances des ténèbres qui se trouvent derrière eux, “les

52
dominations”, “les autorités”, “les princes de ce monde de ténèbres” et “les esprits
méchants dans les lieux célestes” (Ephésiens 6 : 12).
Ces esprits ont envahi la terre et l’espace qui l’entoure : “le deuxième ciel”.
Satan et ses démons sont indissociables de la malédiction. Ce sont eux qui provo-
quent tous les disfonctionnements sur cette terre. Des commentaires talmudiques affir-
ment même que c'est parce qu'il y a des démons sur terre que tout s'use et se détériore.
Après la chute, l’homme a dû surmonter non seulement la nature qui lui est devenue
hostile, mais sa propre nature déchue, ses “nouveaux” mauvais penchants, son propre
mal-être, ses peurs, sa honte, etc.
Pour lui, il y a vraiment un avant et un après “la chute”.

La part de Dieu

Quand “on dit” que suite à la chute Dieu a maudit l'homme et la terre, cela ne cor-
respond pas vraiment à la réalité.
Quand Dieu vient trouver Adam et Eve dans le jardin, si vous lisez bien le texte, vous
constaterez que la malédiction est déjà en route, elle est entrée toute seule dans ce
monde. C'est pourquoi l’homme se cache quand Dieu l’appelle, poussé par la honte, un
sentiment jusqu'alors inconnu !
Dieu n'a pas provoqué ces choses puisqu'Il les découvre lorsqu'Il vient s'enqué-
rir de ce qui s'est passé.
Vous me direz peut-être : “Alors quel est le sens des versets de Genèse 3 : 16 à 19
dans lesquels Dieu dit à l'homme que la terre sera maudite à cause de lui et, à la femme,
qu'Il multipliera la peine de ses grossesses ?”
Il semble, en première lecture, que Dieu VEUILLE SE VENGER et que pour cela Il
ait décidé de faire souffrir l'homme et la femme ?!?
Est-ce bien ainsi qu'il faut le comprendre ?
Soyons logiques : Dieu est consterné par ce qui vient de se passer. Il n'a pas envie
d'en rajouter ! Confronté à la chute, Il ne vient pas frapper l'homme et la femme de juge-
ments divers, mais les amène à constater quelles sont les conséquences de leurs mauvais
choix.
La création qui était soumise à l'homme, maintenant “polluée” par la présence de
Satan et de ses hordes d'anges déchus, lui devient hostile. Il doit se battre et surmonter la
souffrance pour obtenir les choses qui lui étaient auparavant faciles d'accès.
Si vous lisez bien, même dans les traductions pas très nuancées, Dieu ne dit pas une
seule fois à l'homme qu'Il le maudit. Il lui dit que la terre “est maudite” à cause de lui.
Il dit cela en déplorant cet état de chose et non pas en lui déclarant : “Parce que tu as fait
cela, JE TE maudis !” ou encore “Je maudis la terre”.
Il y a une différence entre dire à quelqu'un : “Tu as tellement fumé… que tu as attra-
pé un cancer” et “...Je t'ai envoyé un cancer”.
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Dieu dit à Adam, en d'autres termes : “A cause de ton mauvais choix, tu t'es retrouvé
maudit par l'œuvre du diable, à qui tu as ouvert la porte et qui a inversé l'ordre naturel
des choses.”
Si vous vous placez dans une situation qui va faire que vous attrapiez le sida, on ne
peut pas dire que Dieu vous ait envoyé le sida. Le diable vous a envoyé le sida !
Vos enfants à naître, alors même qu'ils sont innocents, peuvent s'en retrouver atteints.
Nous voyons là que la malédiction, si elle est liée au péché dans le sens de principe des-
tructeur, n'est pas toujours liée à un péché dont on est responsable car l'innocent aussi se
retrouve maudit.
Adam et Eve ont été CONTAMINES par le péché, comme on peut l'être par un virus
qui détruit le système immunitaire de notre corps et nous tue à petit feu.
Dieu n'a pas maudit tous ces gens qui subissent les malédictions héréditaires et qui
plient sous le fardeau de l'oppression. C'est le diable, devenu le nouveau “prince de ce
monde” et que Jésus a décrit comme le “destructeur”, qui les a maudits.
Et j'ose aller plus loin : Dieu ne veut pas dire littéralement à la femme qu'Il va aug-
menter ses souffrances.
Pourtant, ne semble-t-il pas que ce soit Lui qui augmente ses souffrances pour la
punir ?
Le passage de l'Ecriture qui concerne notre point est généralement traduit de deux
manières. Soit par “Je ferai abonder la peine (ou souffrance) de tes grossesses” qui met
l'accent sur la souffrance, soit par : “Je ferai abonder ta peine ET tes grossesses”. C'est
cette deuxième formule qui correspond au texte hébreu, pas la première.
L'idée n'est pas d'accentuer la peine des grossesses mais de multiplier les peines et
les grossesses comme deux choses qui fonctionnent ensemble.
Le Seigneur déclare à la femme, pour faire suite au verset précédent où Il lui parle
de sa semence, qu'Il multipliera la possibilité pour elle d'enfanter afin que sa descendan-
ce soit puissante. Mais à cause du péché qui a provoqué sa “mutation” soudaine et qui a
déréglé le fonctionnement de son corps, elle va désormais enfanter avec souffrance.
Comme ses enfantements ne se feront pas sans douleur, Dieu augmentera de ce fait
INDIRECTEMENT le nombre de ses souffrances.
C'est dans ce sens qu'Il multiplie ses douleurs, pas pour la punir !
Afin que la femme puisse engendrer une descendance qui écrasera la tête de l'adver-
saire, ses douleurs liées à l'enfantement seront, par conséquent, multipliées.
Nous mettons en général l'accent sur la souffrance alors qu'il est mis sur la grossesse !!!
Mettre l'accent sur la souffrance donne automatiquement l'impression que Dieu mau-
dit la femme.
Le mettre sur la grossesse fait comprendre que Dieu est, au contraire, en train de
consoler la femme en lui donnant une promesse de victoire, malgré son échec.

54
Comme l'a dit Jésus, des douleurs mêmes de la femme sortiront la victoire et la
réjouissance :

“La femme, lorsqu'elle enfante, éprouve de la tristesse, parce que son heure est
venue ; mais, lorsqu'elle a donné le jour à l'enfant, elle ne se souvient plus de la souf-
france, à cause de la joie qu'elle a de ce qu'un homme est né dans le monde.”
(Jean 16 : 21)

Tout ce raisonnement se retrouve lié à cet autre verset de 1 Timothée 2 : 15, “héréti-
quement” (humour !) mal traduit par Second, car selon lui la femme “sera néanmoins
sauvée en devenant mère”.
Traduction plus précise : “sera sauvée par la maternité”. Ce qui signifie que par l'en-
fantement d'une femme, le Messie (sa semence) viendra dans ce monde (ce n'est pas le
fait d'être mère qui sauve que je sache) pour être source de salut pour tous les hommes...
et toutes les femmes évidemment.
Pour terminer ce paragraphe, je vais “enfoncer le clou” jusqu'au bout : non seulement
Dieu ne maudit pas Adam et Eve, mais Il les bénit. Face à leur détresse et aux chambou-
lements causés par l'entrée du péché dans le monde, Dieu a prononcé, malgré tout, sur
Adam et Eve des paroles de victoire.
Si vous pensez que j'exagère, imaginez l'état de confusion, de honte, le sentiment d'é-
chec, l'abattement et la détresse dont ont dû être saisis Adam et Eve lorsqu'ils ont réalisé
ce qu'ils ont fait et les conséquences pour l'univers entier. Et vous comprendrez que Dieu
leur fasse plus de promesses de restauration que de remontrances.
Il dit à Satan au sujet de leur postérité :

“Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci T'E-
CRASERA LA TETE, et tu lui blesseras le talon.” (Genèse 3 : 15)

On est loin du Dieu qui maudit sur quatre générations à cause du péché.
On voit plutôt un Dieu qui, face au péché, cherche encore à aider et bénir notre
descendance.
Il déclare, en d'autres termes, que même si le passage dans cette vie ne se fera pas
sans souffrance à cause du mal qui règne désormais, la victoire sera quand même la part
de l'homme qui, à toute époque, marchera avec Dieu.

Volonté ou permission ?!

Plusieurs versets mal traduits prêtent des intentions à Dieu qui ne correspondent pas
à la réalité. Un problème de traduction, soulevé par plusieurs exégètes, se situe au niveau
de la permission par rapport au vouloir.
55
Un même verset peut être traduit en affirmant que Dieu produit un événement alors
qu’Il le permet seulement. Ce qui est bien différent car Dieu permet beaucoup de choses
sans en être pour autant l'instigateur, et encore bien moins l’auteur.
Toute personne versée dans l’Hébreu et le Grec sait qu’une traduction peut forte-
ment varier selon que le traducteur a percé ou non l'intention et la manière de rai-
sonner (le coeur !) de l'auteur.
Prenons le verset suivant :

“Arrive-t-il un malheur dans une ville, sans que l'Eternel en soit l'auteur ?”
(Amos 3 : 6)

Sur la base de cette traduction, vous pouvez aller jusqu’à affirmer que Dieu est la
cause de tous les malheurs et de tout ce qui vous est arrivé depuis votre enfance : rejet,
décès de parents, viol, etc., tout viendrait de Lui. Pas sérieux !
Jésus a déclaré tout le contraire, que C'EST le diable qui est “le voleur” qui ne vient
que pour “dérober, égorger et détruire.”
Si par contre, le verset est lu dans le sens que Dieu permet la chose ou simplement
QU’IL EN EST AU COURANT : “Arrive-t-il un malheur dans une ville, sans que
l'Eternel ne le sache ?”, cela change tout !
Voyons un autre verset, Ezéchiel 22 : 30 :

“Je cherche parmi eux un homme qui élève un mur, qui se tienne à la brèche devant
Moi en faveur du pays, afin que Je ne le détruise pas ; mais Je n'en trouve point.”
(LSG 1910)

D'après cette traduction, il semble que Dieu ait envie de détruire un pays et Il nous
demande de... Le retenir. C'est très humain comme attitude : ton ami s'est énervé, il veut
tout casser et il te dit “Retiens-moi ou…!”
La Bible Colombe révisée (pour justement en préciser la traduction) et la Bible nou-
velle édition de Genève rendent le même passage par :

“J'ai cherché parmi eux un homme qui construise une clôture, qui se tienne sur la brè-
che devant Moi pour le pays, AFIN QUE CELUI-CI NE SOIT PAS DETRUIT.”

Il est question ici de prier pour que le pays ne soit pas détruit et non plus pour que
Dieu ne le détruise pas. Nuance de taille ! Pour qu’il ne soit pas détruit par qui ?
La réponse est la même que précédemment : par “le destructeur”, le diable ! Dieu
demande à ce qu'un homme se tienne à la brèche pour que Dieu empêche “le destructeur”
de détruire. Pourquoi ?

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Parce que le bras de Dieu est dépendant, ici-bas, de notre action dans la prière.
Si ce passage d'Ezéchiel 22 : 30 DOIT SE TRADUIRE selon une idée de permission
et non d'action directe de Dieu, vous imaginez LE NOMBRE DE VERSETS POUR
LESQUELS IL PEUT EN ETRE DE MEME ?
Cette notion de permission peut mieux se comprendre en comparant plusieurs ver-
sets qui parlent, sous un angle différent, d’une même chose.
Par exemple, il nous est dit dans l’Exode que Dieu endurcit le coeur de Pharaon
(Exode 7 : 3).
Première réaction : “Pauvre Pharaon.” Cela ne paraît pas très juste. Or ailleurs il nous
est dit, qu’en fait, c’est Pharaon qui endurcit son coeur (Exode 8 : 11). Ah, c’est dif-
férent !
Et ailleurs encore, il nous est précisé que c’est Satan qui endurcit le coeur des
hommes (Actes 5 : 3). Alors, qui est le vrai “coupable” : Dieu, Pharaon ou Satan ?
Dieu permet à l’homme d’assumer ses choix : s’il décide de laisser son coeur être
endurci par Satan, Il le laisse entre les mains de ce dernier et utilisera même cette situa-
tion pour Se glorifier.
Cela doit se comprendre en trois étapes : Satan tente l’homme, l’homme accepte
et donc Dieu permet. Mélanger ces étapes fausse tout et aboutit à des aberrations du
genre : Dieu endurcirait, donc le diable en profiterait et l’homme subirait.
Quand Paul mentionne le passage d’Esaïe 6 : 10, dans Actes : 28 : 27, il ne le cite
pas comme il est rendu dans l’Ancien Testament par les traductions classiques :

“RENDS insensible le coeur de ce peuple, ENDURCIS ses oreilles, et BOUCHE-LUI


les yeux...”

Paul le rend par :

“Le coeur de ce peuple est devenu insensible ; ILS ONT endurci leurs oreilles et ILS
ONT FERME leurs yeux.”

Wouaw la nuance ! Dans les Actes, le peuple est responsable d’être devenu insensi-
ble, d’avoir endurci ses oreilles, son coeur et d’avoir fermé ses yeux.
Pour la traduction d’Esaïe, c’est Dieu qui le rend insensible, l’endurcit et lui bouche
les oreilles. Ce n’est vraiment pas pareil !
Nous comprenons que les nuances de l’Hébreu ont échappé ici aux traducteurs mais
pas à Paul qui baignait dans le contexte de la langue et qui, lorsqu’il parle dans les Actes,
en fait ressortir les nuances.
Nuances qui semblent avoir été mieux saisies dans le Grec des Actes que dans
l’Hébreu d’Esaïe par les mêmes traducteurs.

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Vous avez remarqué que plusieurs passages sont repris de l’Ancien Testament
dans le Nouveau sans dire vraiment la même chose, cela pour les mêmes raisons.

La manière de lire l'Ecriture

Notre manière de lire l'Ecriture peut nous jouer des tours.


On peut lire tout l'épisode nous relatant la chute soit en attribuant à Dieu une voix
accusatrice, soit en Lui attribuant une voix qui exprime qu'Il est navré de cet état de cho-
ses.
Quand Dieu dit à la femme, par exemple : “Pourquoi as-tu fait cela ?”, dans Genèse
3 : 13, on peut lire cette question en colère ou avec un ton empreint de souffrance.
Essayez et voyez la différence. Et retenez la deuxième formule qui correspond mieux
au dramatique de la situation et au cœur de Dieu le père.
Dans le passage du Deutéronome où Moïse fait connaître aux Hébreux les bénédic-
tions et les malédictions qui seront leur partage, selon le choix qu'ils feront de servir ou
de rejeter Dieu, nous pouvons penser qu'il maudit à l'avance ceux qui ne suivront pas les
voies de Dieu (Deutéronome 28 : 15).
En fait, nulle part il est dit que Moïse maudit le peuple ! Il le tient au courant des
conséquences de ses agissements et l'avertit quant aux droits que le diable aura sur lui
par le biais de sa désobéissance.
Lorsque vous dites à vos enfants ce qui va leur arriver s'ils n'obéissent pas à vos
mises en garde, vous ne les maudissez pas ! Vous les prévenez.
Si vous dites à quelqu'un qui veut continuer à conduire en état d'ivresse ce qui risque
de lui arriver, vous ne le maudissez pas. Ce n'est pas vous qui allez provoquer l'accident
qu'il risque d'avoir parce qu'il ne vous aura pas écouté, ni vous qui en serez responsable.
Un commentateur juif rend le passage cité ci-dessus par : “Voici le mal... qui te trou-
vera si tu trahis Dieu”.
Quand on s'éloigne de Dieu, le mal (donc le “malin”) nous trouve !
Il est hors de question de penser que des millions de Juifs, hommes, femmes et
enfants soient morts dans des camps de concentration, lors de la deuxième guerre mon-
diale, parce que Dieu les a maudits. Mais la malédiction s'est frayé un chemin.
Vous connaissez l'épisode où Moïse se trouve sur la montagne et l'armée des
Hébreux combat dans la plaine l'armée d'Amalek. Il se passe un phénomène qui illustre
bien les mouvements qui se produisent dans le monde spirituel :

“Lorsque Moïse élevait sa main, Israël était le plus fort ; et lorsqu'il baissait sa main,
Amalek était le plus fort.” (Exode 17 : 11)

Pas un instant vous ne pouvez imaginez que c'est Dieu qui change d'avis par rapport
au fait que Moïse garde ou pas les mains levées. Hop, Dieu dit : “Je te bénis”, “Heu,
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non... en fait Je te maudis”, “Je m'excuse, finalement, Je te bénis”, “Ah, non Je te mau-
dis”, etc. Non !
Nous comprenons que cet acte “prophétique” de lever les mains lié à un combat spi-
rituel invisible est le support, dans cette situation précise, qui permet au bras de Dieu
d'être libéré.
Comme une antenne qui capte la puissance du ciel.
Lorsque ce “contact” entre Dieu et Son oint est coupé, le diable reprend le dessus.
Ce n'est pas Dieu qui change d'avis ou qui est pris d'une envie soudaine de maudire.
L'expression “baisser les bras” prend ici toute sa dimension. Lorsque JE baisse les
bras par rapport à ma responsabilité, dans la prière particulièrement, je limite Dieu.
Mes amis, faisons tout pour “garder le contact”.
Et quand nous le perdons, rétablissons-le au plus vite !!!
On peut, en lisant certains passages de l'Ecriture, leur attribuer des intonations qui en
faussent le sens.
Si vous placez une voix coléreuse dans la bouche de Jésus regardant Jérusalem et
annonçant les catastrophes qui l'atteindront, vous comprendrez ce passage dans le sens
suivant : “...Puisque tu n'as pas reconnu le temps de ta visitation et bien tu auras bien
cherché ce qui va t'arriver”, et vous aurez tout faux !
Mais prenez en considération le détail que nous donne le texte : Jésus a pleuré sur
Jérusalem !
Et lisez le passage avec le cœur brisé de Jésus qui sait que le diable vient avec son
cortège de malédictions car les habitants et les sacrificateurs, par leur attitude, lui ouvrent
les portes.
Apprenez à lire différemment de nombreux passages et cela changera beaucoup de
choses dans votre compréhension de Dieu et de Ses voies.
C’est comme sur msn, vous pouvez passer à côté des vraies intentions d’une person-
ne qui chate avec vous, car elle ne perçoit pas le ton avec lequel vous écrivez.
Une personne s’est fâchée avec moi un jour car elle n’avait pas compris que je plai-
santais. D’où l’utilisation des émoticônes.
N’oubliez pas les émoticônes spirituels lorsque vous lisez la Bible !

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Chapitre 8

LE POUVOIR DE LA VOLONTE
Avant de comprendre les démarches qui nous permettent de nous affranchir des
malédictions qui veulent continuer à agir dans nos vies, je voudrais développer un fac-
teur qui permet au Seigneur d’agir à notre égard : celui de la volonté !
Cet enseignement n’a pas pour but de nous faire croire que tout peut se régler par le
pouvoir de la volonté (ce qui le déséquilibrerait), mais que la volonté est un facteur
incontournable que Dieu utilise pour nous aider à nous soustraire aux effets des malédic-
tions.
Un commentateur juif de la Bible faisait remarquer qu'une part de l'enseignement
capital du judaïsme est liée au fait que l'homme a, en lui, une capacité et un pouvoir sur
la gestion de ses affaires que nul ne peut lui enlever. Un pouvoir pour se ressaisir et
remonter la pente s'il lui arrive de chuter.
Ce pouvoir, c'est celui de LA VOLONTE !
Notre société pousse les gens à croire de plus en plus qu'ils ne sont pas responsables
et qu'ils ne sont que la conséquence des dérives de la société.
Il y a une part de vérité dans cela : certes l'homme n'est pas toujours la cause de tout
ce qui lui arrive. Mais il n'en demeure pas moins qu'il a en lui une volonté pour lui per-
mettre de cesser de faire des mauvais choix et d'en faire de bons.
Bibliquement, l'homme est en grande partie responsable de ses choix, responsable de
croire ou de ne pas croire. C'est pourquoi l'Ecriture dit que “Celui qui croira sera sauvé,
et que celui qui ne croira pas sera condamné.” (Marc 16 : 16)
Même si ce verset comporte des nuances selon les situations, il révèle que Dieu rend
l'homme responsable d'accepter ou de recevoir le message du Salut lorsqu'il l'entend.
Nous sommes aussi jugés responsables des choix vitaux que nous ne faisons pas.
Plus que de pécher, ce qui perd les hommes, c’est de ne pas choisir de se tour-
ner vers Christ.
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Si l'homme n'avait pas un puissant pouvoir dans sa volonté, lui prêcher le message
de l'Evangile serait un non-sens car il ne serait pas à même de choisir pour le recevoir.
Appeler à la repentance, ce n'est rien d'autre qu'appeler l'homme à mettre en action
sa volonté à se détourner de ses mauvaises voies et de choisir de marcher dans les voies
de Dieu.
La seule expression “repentez-vous” sous-entend automatiquement : “Car vous le
pouvez !!!”
Nous sommes responsables d'être sauvés ou perdus !
Si l'homme n'était pas responsable d'être sauvé ou perdu, Dieu serait injuste. Il nous
demanderait d'accéder à une position qu'Il sait à l'avance que nous ne pouvons atteindre.
La Bible dit à la fois que Dieu veut…

“…que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité.”


(1 Timothée 2 : 4)

Et qu'Il veut qu'on Le cherche :

“…Il a voulu qu'ils cherchent le Seigneur, et qu'ils s'efforcent de Le trouver en tâton-


nant, bien qu’Il ne soit pas loin de chacun de nous.” (Actes 17 : 27)

Tout homme a donc la responsabilité de chercher Dieu afin de trouver le salut auquel
il a été pourvu pour lui en Jésus-Christ. La Bible dit que CELUI QUI CHERCHE TROU-
VE (Luc 11 : 10) !
Maintenant, comme la foi est un don de Dieu, la question se pose : n'est-ce donc pas
la responsabilité de Dieu qu'un homme ait ou n'ait pas la foi ?
Réponse : Non !
Car s'Il veut que tous soient sauvés et que l'on soit sauvé par le moyen de la foi, cela
signifie que Dieu veut donner ce don de la foi à tous ceux qui le recherchent sincèrement.
L’HOMME A UNE RESPONSABILITE PERSONNELLE A ETRE SAUVE OU A
ETRE PERDU !
Notre capacité vient de Dieu. La Bible dit d’un côté que :

“...c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon Son bon plaisir.”
(Philippiens 2 : 13)

Mais, d’un autre côté, nous sommes responsables de remplir les conditions pour qu'Il
nous les communique : un cœur humble, un désir ardent de faire Sa volonté et de se met-
tre dans la position où la foi nous est communiquée.
JE SUIS RESPONSABLE D'AVOIR LA FOI !

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Jésus a marqué cela clairement en demandant à Ses disciples, lorsqu’ils L’ont réveillé
au milieu de la tempête :

“Pourquoi avez-vous si peur ? Comment n'avez-vous point de foi ?” (Marc 4 : 40)

Je suis supposé LIBERER MA FOI, faire un effort PERSONNEL pour développer et


libérer le don de foi qui a été placé en moi.
La parole suivante que Jésus a adressée à Ses disciples montre la responsabilité de
l'homme à avoir la foi :

“C'est à cause de votre incrédulité, leur dit Jésus. Je vous le dis en vérité, si vous aviez
de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne, transporte-toi d'ici
là, et elle se transporterait ; rien ne vous serait impossible.” (Matthieu 17 : 20)

Volonté et responsabilité

Dans l'Ancien Testament, les Evangiles et les Epîtres, s'il n'est pas dit de façon cer-
taine, que l'homme puisse faire un parcours sans faute, il est fait continuellement appel
à la volonté de l'homme pour se repentir, obéir, aimer son prochain, servir Dieu, s'orien-
ter vers sa destinée, se détourner du mal, etc.
Le diable fait donc tout ce qu’il peut pour rendre notre volonté inefficace.
Comment ?
- Déjà en nous amenant à croire qu'elle est inefficace. On s'efforce alors de moins en
moins de la faire fonctionner.
- En nous plaçant dans des situations où notre volonté est affaiblie : en nous amenant
à user de produits tels que la drogue, l’abus de médicaments, l’alcool, etc.
- En essayant de nous coincer dans une situation : sous des pressions où il devient
plus difficile d'exercer notre volonté.
- En nous amenant à croire des enseignements qui nous déresponsabilisent : le dia-
ble, le pasteur, les amis, le conjoint, etc., tous sont coupables sauf nous.
- Ou alors - autre extrême - en nous culpabilisant tellement que ce merveilleux instru-
ment de la volonté, supposé nous aider, se retourne contre nous : on devient alors coupa-
ble de tout, ce qui n’est pas mieux (et n’est pas le but de l’enseignement de ce paragra-
phe).
Néanmoins, si nous accuser un maximum est mauvais, nous déresponsabiliser
est un mensonge !
C'est ce qui se passe avec la justice de nos pays européens qui déresponsabilisent de
plus en plus les gens par rapport à leurs actes et traitent de plus en plus des comporte-
ments graves comme des maladies.

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La notion de péché et de responsabilité personnelle disparaissent et donc, au bout
d'un moment, la notion même de bien et de mal.
On fait tout pour éviter d'affronter les vraies causes qui nous amènent à nous respon-
sabiliser : par exemple, on fait campagne pour les préservatifs mais pas pour la fidélité,
on veut faire la morale aux Américains au sujet de la peine de mort concernant des per-
sonnes adultes et, nous, nous votons en France une loi pour retarder encore la possibili-
té d'avortement pour tuer des innocents.
Or bibliquement, tant que l'on cherche des excuses, on se prive des solutions de Dieu.
Car qui dit excuses dit non- repentance. Le diable est coupable, certes, mais… nous som-
mes responsables de ne pas le laisser placer ses “affaires” dans notre cœur. Pierre a dit à
Ananias qu’il a surpris en flagrant délit de mensonge et de dissimulation :

“Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton coeur, au point que tu mentes au Saint-
Esprit, et que tu aies retenu une partie du prix du champ ?... Comment as-tu pu met-
tre en ton coeur un pareil dessein ?” (Actes 5 : 3, 4)

C'est pourquoi nous sommes encouragés A GARDER NOTRE CŒUR et faire fonc-
tionner notre libre arbitre (Proverbes 4 : 23).
NOTRE LIBRE ARBITRE S'EXPRIME PAR LA VOLONTE.
Lorsque l’on ne veut pas assumer ses responsabilités, on se trouve toutes sortes d’ex-
cuses ou on laisse les institutions nous en trouver.

Les excuses

- L’excuse de la souffrance :
Un moyen par excellence que le diable utilise pour déresponsabiliser les gens se trou-
ve dans l'excuse des souffrances qu'ils ont vécues. Quand ce ne sont pas celles de l'en-
fance, ce sont souvent celles vécues dans l'église.
Or, ce n'est pas ce que tu as vécu ou souffert qui doit influencer ton futur, ce sont les
décisions que tu prends au présent !
Certains des caractères les plus utilisés et bénis par Dieu furent des gens désavanta-
gés par leur enfance ou par un handicap quelconque : Esther était orpheline, cela ne l'a
pas empêchée de devenir reine de Babylone ; Joseph a été abandonné et rejeté, accusé à
tort, cela ne l'a pas empêché de devenir régent du royaume d'Egypte.

- L'excuse de l'handicap : Moïse était bègue, cela ne l'a pas empêché d'être le pro-
phète par excellence et le conducteur d'Israël.
Plusieurs hommes, lorsqu’ils furent appelés par Dieu, comme David, Jérémie, sor-
taient tout juste de l'adolescence. La jeunesse n'est un handicap que pour ceux qui le
croient.
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- L'excuse d'un passé “cahoteux” :
Rahab a été une prostituée. Elle est devenue un instrument pour la conquête de
Jéricho. Son nom est dans la généalogie de Jésus.
Jacob a été un voleur. Il s'est retrouvé plus tard à épouser la mauvaise personne, puis
a perdu sept ans de sa vie pour essayer de rectifier le tir. Plus tard, il a boité. Il n'en est
pas moins devenu le père des tribus d'Israël.
Vous avez eu des problèmes familiaux ?
Regardez la famille d'Adam et Eve, elle a mal démarré : sur deux frères, l'un est mort
et l'autre est devenu un assassin. Ils n'avaient pas besoin d'habiter une cité pervertie pour
en arriver à ces extrémités.

- L’excuse de l’hérédité :
Si je crois que nous devons prendre position vis-à-vis des péchés et liens ancestraux,
beaucoup de personnes se concentrent trop et inutilement sur le passé.
Cela devient même une manière d’éviter de voir la vérité en face et de prendre
sa propre responsabilité au présent.
N’oublions surtout pas à ce sujet ce que Dieu dit dans Ezéchiel : qu’un fils n’est pas
obligé de suivre les voies de son père !
Il subit une pression dans ce sens, mais il peut la vaincre.
L’hérédité pèse sur qui tu es et cherche à t’influencer, mais n’est nullement une excu-
se pour justifier tes débordements.
Si certaines personnes passaient le temps qu’elles passent à chercher dans leur passé
à travailler à résoudre leur présent, elles auraient des résultats bien plus efficaces et rapi-
des.
La meilleure façon d'aider quelqu'un est A LA FOIS de ne pas le condamner et
de lui ôter ses mauvaises excuses.
Charles Finney avait beaucoup de conversions à cause d'une forme de prédication
dans laquelle il ôtait aux pécheurs toutes leurs excuses pour ne pas accepter de venir à
Christ. Il prenait ces excuses une par une et les démontait.

La responsabilité individuelle

Le fait que certains enseignements sur la foi et la victoire aient été galvaudés ne
remet pas en question que la foi est supposée, bibliquement, nous ouvrir les portes de la
bénédiction. Et que nous sommes RESPONSABLES D'AVOIR LA FOI dont nous avons
besoin pour parvenir à la prospérité, la guérison, la délivrance, etc.
Nous sommes responsables de ne pas laisser l'amertume nous motiver. Responsables
de pardonner ou de ne pas pardonner. Responsables de nos choix.
Nous faisons des choix en fonction de ce que NOUS JUGEONS être prioritaire dans
nos vies.
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Nous sommes donc responsables d'accorder ou de ne pas accorder la priorité à ce
qui est ou n'est pas prioritaire.
Fuir sa responsabilité nous empêche de chercher et trouver en nous des forces
insoupçonnées. Acceptons notre responsabilité, non pour être accusés, mais pour trouver
en nous (par le Saint-Esprit) la force de parvenir là où Dieu dit que nous pouvons parve-
nir SI NOUS CROYONS.
Par contre, nous déresponsabiliser nous ferme l'accès à ces réserves cachées et
donc à la grâce de Dieu.
Le diable insuffle à l'homme toutes sortes de raisonnements pour le convaincre qu'il
ne peut dire non au péché. Beaucoup commettent alors des péchés, non pas parce qu'ils
ne peuvent pas faire différemment, mais parce qu'ils se sont laissés convaincre qu’ils ne
peuvent faire différemment.
Avant d'être vaincu par un péché, l’homme est vaincu par les pensées qui lui
disent qu'il ne peut y résister, que ça ne sert à rien, etc. Dieu dit à Caïn qu’il devait met-
tre sa volonté en action pour dominer le péché au lieu d'être dominé par lui :

“Certainement, si tu agis bien, tu relèveras ton visage, et si tu agis mal, le péché se cou-
che à la porte, et ses désirs se portent vers toi : mais toi, domine sur lui.”
(Genèse 4 : 7)

Caïn n'était pas né de nouveau. C'était le pécheur “dans toute sa splendeur” : jaloux,
menteur, religieux et assassin. Dieu ne lui a pas dit : “Pauvre vieux, le péché est trop fort
pour toi.” Mais : “Domine sur lui !” Et Il le dit à chacun de nous !

“Je ne peux pas”

“Je ne peux pas !” C'est ce que l'on entend beaucoup de gens dire... et de chrétiens
aussi.
Celui qui ne connaît pas Dieu a certainement moins de possibilités avec sa volonté
que celui qui Le connaît, c'est une réalité que l'on ne peut nier. Il a néanmoins, comme
nous l'avons déjà mentionné, la capacité d'accepter ou de refuser le Salut, de croire ou de
ne pas croire et de se détourner du mal dans un sens général.
Lorsqu’un homme, incertain dans sa foi, est venu trouver Jésus au sujet de son enfant
lunatique, il Lui demanda de faire quelque chose... s'Il le pouvait.
Que lui a répondu Jésus ?

“Si TU peux !” (Marc 9 : 23)

Jésus a mis la responsabilité sur l'homme de recevoir ou pas son miracle. Intéressant,
non ? Il a ajouté :
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“Tout est possible pour celui qui croit.”

Il lui dit donc, en d'autres termes : “Si TU libères ta volonté dans le sens de croire et
de Me faire pleinement confiance, alors tu permettras à la puissance qui est en Moi (qui
réagit à la foi) de faire un miracle pour toi.”

Quand nous parlons de capacités libérées par le pouvoir de la volonté, cela ne sous-
entend pas que l'homme va pouvoir faire les choses sans l'aide de Dieu, mais que Dieu
rencontre et aide ceux qui libèrent leur volonté dans le bon sens.
Tout est possible à celui qui croit, non pas parce que celui qui croit va résoudre tous
les problèmes par sa propre force mentale, mais parce qu'en libérant sa volonté dans le
sens de croire le Seigneur va rendre possible ce qui lui est humainement impossible.
On doit donc se nourrir de choses qui STIMULENT NOTRE VOLONTE au lieu de
choses qui l'affaiblissent.

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Chapitre 9

UNEDENOUVELLE CAUSE POUR


NOUVEAUX EFFETS

A la réalité que la malédiction sans cause n’a point d’effet, le christianisme oppose
une autre réalité : la BENEDICTION sans cause n’a point d’effet ! Or une “méga cause”
de bénédiction a été donnée aux hommes par Dieu, il y a deux mille ans, pour que soient
brisées leurs malédictions et pour que soit libérée la bénédiction abondante.
Cette cause s’appelle... JESUS ! (Jean 3 : 16)
Jésus a porté les péchés de l’humanité et a payé à notre place le salaire du péché. De
ce fait, Il a porté aussi la malédiction !

“Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour


nous...” (Galates 3 : 13)

Quelle puissance dans cette affirmation ! Non seulement Christ a pris la malédiction
mais Il a été fait malédiction. De ce fait la malédiction perd ses droits. Car au lieu de
tomber sur nous, elle est tombée sur Lui !
Aucune malédiction n’a, désormais, de droit légal dans nos vies, si ce n’est celle de
la vieillesse et de la mort naturelle qui ne disparaîtront qu’à la résurrection (1 Corinthiens
15 : 54).
Maladie, hérédité, manque et oppressions diverses n’ont pas de droits légaux à domi-
ner sur nous !

Nuances

Maintenant, fort d’avoir pris connaissance de cette réalité, il est important de com-
prendre que si THEORIQUEMENT la malédiction n’a plus de pouvoir sur nous, elle va

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quand même continuer à essayer de l’exercer si rien n’est fait POUR S’APPRO-
PRIER ce que Christ a accompli à la croix.
Je suis appelé A FAIRE VALOIR MES NOUVEAUX DROITS d'enfant de Dieu, et
à me délier des liens qui m'empêchent de pouvoir avancer normalement dans ma vie
chrétienne.
En théorie nous sommes GUERIS, nous l’avons été à la croix par les meurtrissures
de Christ. Nous sommes délivrés, nous sommes vainqueurs, RICHES même, etc.
Maintenant il va falloir le devenir dans la réalité de la vie de tous les jours, et cela ne va
pas se faire tout seul.
La nouvelle naissance, symbolisée par le baptême, correspond au passage du
Jourdain par les Hébreux. Le passage du Jourdain, c’est l’entrée en Canaan et non la pos-
session de Canaan. Pour parvenir à la possession de Canaan, il a fallu que les Hébreux
livrent des combats.
Paul dit à Timothée de combattre “le bon combat de la foi”(1 Timothée 6 : 12).
On n’est pas totalement débarrassé des puissances de ténèbres et de leur action sous
prétexte que l’on est né de nouveau, au même point que l’on n’est pas débarrassé des
habitants de Canaan sous prétexte que l’on a franchi le Jourdain.
Toute personne malade n’est pas instantanément guérie lorsqu’elle accepte Christ
comme sauveur. Ce qui ne remet pas pour autant en question sa nouvelle naissance. On
ne peut, de même, remettre en question le salut de personnes qui ont besoin de délivran-
ce ou qui plient encore sous le fardeau des malédictions du passé.
Lorsque Jésus ressuscite Lazare, celui-ci revient à la vie, ce qui correspond à la nou-
velle naissance, mais il est encore entouré de bandelettes. Il a fallu qu’il en soit débarras-
sé pour pouvoir évoluer normalement :

“Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d’un
linge. Jésus leur dit : déliez-le, et laissez-le aller.” (Jean 11 : 44)

Quelque chose doit être fait pour passer de la théorie au vécu ! Jésus a dit :

“Je vous le dis en vérité, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout
ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel.” (Matthieu 18 : 18)

Il va falloir apprendre à libérer l’autorité, don de Christ à Son Eglise, pour briser la
malédiction et délier la bénédiction.
Pour que se manifeste ce qui a déjà été lié ou délié dans le monde spirituel, VOUS
DEVEZ FAIRE QUELQUE CHOSE : le lier et le délier dans ce monde.
Jésus a dit à Pierre :

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“Ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre
sera délié dans les cieux.” (Matthieu 16 : 19)

“ Ce que tu interdiras ou permettras ici-bas, sera sanctionné par l’autorité divine.”


(Parole vivante)

“Ce que tu excluras sur terre sera exclu dans les cieux ; ce que tu accueilleras sur
terre sera accueilli dans les cieux.” (Bible du Semeur)

Nous avons reçu une autorité, nul doute !!! De lier ou délier, interdire ou permettre,
exclure ou accueillir. Nous ne sommes pas supposés subir la vie ni les malédictions “A
CAUSE” DE JESUS ! Nous avons reçu le pouvoir de libérer de nouveaux effets grâce à
une cause supérieure : CHRIST !

“La loi de l’Esprit de vie”

“En effet, la loi de l'Esprit de vie en Jésus-Christ m'a affranchi de la loi du péché
et de la mort.” (Romains 8 : 2)

Il y a plusieurs lois qui régissent ce monde et l'univers, et la violation de ces lois


entraîne toujours des conséquences néfastes. Le péché est la violation des lois de Dieu.
Et le péché entraîne un salaire : la malédiction ! Mais il y a une loi supérieure à la loi du
péché. Une loi qui détruit le pouvoir du péché ! C'est la loi de l'Esprit de vie !
Paul l'appelle “la loi de l'Esprit de vie EN JESUS-CHRIST”, car c'est au travers du
sacrifice et de la résurrection de Jésus qu'elle trouve son origine.
La loi de l'Esprit de vie fait que :
- La puissance de la vie en Christ est plus forte que la puissance de la mort !
- La puissance de guérison de Christ est supérieure à la puissance de la maladie !
- La puissance de l'Amour de Christ est supérieure à la puissance de la haine !
- La puissance du pardon en Christ est plus grande que la puissance de l'offense !
- La puissance de bénédiction en Christ est plus grande que la puissance de malédic-
tion !
Puisque la loi de l'Esprit est supérieure à la loi du péché, cela doit se manifester de
plus en plus concrètement dans notre marche chrétienne, si nous le croyons !
Il faut que cela devienne une réalité pour plus de chrétiens. Ce n'est pas aux malades
de nous “refiler” leurs maladies, ce n'est pas au péché d'envahir l'Eglise et ce n'est pas
aux problèmes de dominer notre vie.
Ce ne sont pas aux rhumes de s'attraper, mais aux enrhumés d'attraper une bonne
guérison.

69
Ce n'est pas au chrétien d'attraper un démon, ce sont aux démons d'attraper une
décharge d'onction lorsqu'un chrétien touche une personne démoniaque, et de fuir.

Donner ce que l'on a

Il y a beaucoup de peurs dans le monde, et il y a beaucoup de peurs dans l'Eglise.


Ces peurs ouvrent la porte aux puissances des ténèbres. Le monde a communiqué ses
peurs à l'Eglise, on a peur qu'un virus se promène par là, on a peur de ceci et de cela.
Ce ne sont pas nos peurs que nous sommes appelés à communiquer, mais notre
foi.
Lorsque Jésus a touché l'homme à la main sèche, est-ce Sa main qui est devenue
sèche ou celle de l'homme qui est devenue saine ?
Lorsqu'Il a eu affaire aux dix lépreux, est-ce Lui qui a attrapé la lèpre ou eux qui sont
devenus sains ?
Jésus allait de lieu en lieu DETRUISANT les œuvres de l'adversaire, non pas les
subissant (Actes 10 : 38).
Ce n'est pas au monde de nous donner ce qu'il a, c'est à nous de donner ce que nous
avons : la vie de l'Esprit.
Lorsque Pierre et Jean montaient ensemble au temple, il y avait un homme boiteux
de naissance qui demandait l'aumône...

“Alors Pierre lui dit : je n'ai ni argent, ni or ; mais ce que j'ai, je te le donne : Au nom
de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche.” (Actes 3 : 6)

Ce n'est pas Pierre qui s'est retrouvé paralysé, c'est le paralytique qui s'est retrouvé
guéri et qui a marché. Alléluia !
Comment la vie de Christ peut-elle être empêchée de se déverser ? Souvent parce que
l'on est plus conscient du mal que du bien, du péché que de la grâce, de la condamnation
que de la justice en Christ, etc.
Or, le bien est plus grand que le mal. Celui qui est en nous est plus grand que celui
qui est dans le monde (1 Jean 4 : 4).
Nous ne voulons pas glorifier le diable ni ses oeuvres, mais le Dieu puissant. C'est
au plus grand, au plus fort : Jésus EN NOUS, de vaincre et non à l'inférieur.
Voilà un terrain “mental” qu’il faut entretenir pour parvenir à ses délivrances,
et pouvoir ensuite les garder.

70
Chapitre 10

LA PORTE DE LA REPENTANCE
Nous avons vu dans un chapitre précèdent que la première chose à faire, face à nos
disfonctionnements, est d’en isoler les causes spécifiques et générales par constatation,
déduction ou révélation. Cela afin de prendre autorité sur les démons qui se trouvent der-
rière ces disfonctionnements pour qu’ils lâchent l’emprise qu’ils ont, parfois depuis des
générations, dans une famille.
Un facteur prioritaire incontournable, lié à ces démarches, est la repentance.
Comment parvient-on au salut ? En se repentant !
La repentance ouvre la porte au salut, le salut ouvre la porte à la guérison et la déli-
vrance, etc. La repentance est donc le facteur qui m’ouvre la porte de la bénédiction.

“...repentez-vous, car le royaume des cieux est proche.” (Matthieu 4 : 17)

Pierre, le jour de la Pentecôte, appuya le point :

“Repentez-vous ET…” (Actes 2 : 38)

Première chose à faire dans nos vies pour qu’il y ait un “ET”, une suite positive : se
repentir !

“Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, AFIN
QUE des temps de rafraîchissement viennent...” (Actes 3 : 19)

Le rafraîchissement passe par la repentance. La repentance RETABLIT la relation et


DEBLOQUE les situations.

71
On obtient le droit de briser le pouvoir de la malédiction s’il y a eu au préala-
ble repentance.
Beaucoup font toutes sortes de démarches de foi pour briser les malédictions, mais
en ayant oublié celle qui doit précéder la libération de leur foi : la repentance. C’est
comme essayer de faire démarrer une voiture en panne sans l’avoir d’abord réparée.

Comprendre la repentance

Il s’agit de bien redéfinir ce qu’est la repentance, comme ce qu’elle n’est pas. Car il
en existe toute une conception faussée qui n’amène pas pour autant les gens à se repen-
tir. Beaucoup de gens pensent se repentir sans que leur repentance n’ait bibliquement de
sens.
Le mot “repentance” signifie littéralement : CHANGER DE DIRECTION, FAIRE
RETOUR. Se repentir signifie : rectifier, se détourner, changer de direction.

“Si Mon peuple sur qui est invoqué Mon nom s'humilie, prie, et cherche Ma face, et
s'il SE DETOURNE de ses mauvaises voies...” (2 Chroniques 7 : 14)

Ce que la repentance n’est pas :


- La repentance peut se manifester en demandant pardon, mais elle n’est pas la
demande de pardon. Beaucoup de gens demandent pardon pour tout, tout le temps et à
tout le monde sans se repentir pour autant.
- La repentance ce n’est pas être désolé. Quand on se repent d’un péché, bien sûr
qu’on en est désolé, mais beaucoup de gens sont désolés d’avoir péché, désolés d’avoir
fait souffrir les autres, mais ne se repentent pas.
J’ai connu des personnes qui avaient l’air si désolées que vous vous sentiez presque
mal de les avoir reprises mais en “grattant” plus loin je me suis aperçu qu’elles étaient
surtout désolées de s’être fait attraper.
D’autres pleurent, témoignent et se lamentent en public mais ne sont pas prêtes à
CHANGER pour autant.
- La repentance, ce n’est pas se laisser aller à la dépression. Judas est allé se pendre
au lieu de se repentir. Certaines personnes fuient la repentance dans la dépression.

“En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent
jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort.” (2 Corinthiens 7 : 10)

La repentance sous-entend d’accepter sa responsabilité personnelle : une personne


qui a péché ne se repent pas vraiment tant qu’elle se cherche des excuses ou cherche à
minimiser ce qu’elle a fait.

72
La repentance d’Adam et Eve a mal commencé : Adam a dit à Dieu : “C’est la
femme”, et Eve : “C’est le serpent.” Jésus a précisé :

“Je ne suis pas venu appeler à la repentance des justes, mais des pécheurs.”
(Luc 5 : 32)

Il n’y a pas de repentance sans CONSCIENCE et RECONNAISSANCE de son


péché. Et, si nous ne sommes pas responsables vis-à-vis de tel péché ou problème hérité
de notre famille, la responsabilité va jouer différemment mais entre quand même en
ligne de compte : nous devons alors accepter la responsabilité de devenir un instrument
pour la transformation de la situation.
Même si nous ne sommes pas fautifs, cela ne nous empêche pas de chercher ce que
l’on peut faire pour aider à l’évolution d’une cause qui nous touche de près.
Si votre fils, ou votre père, ou votre conjoint a fait une “gaffe”, MEME SI VOUS
N’ETES PAS LE COUPABLE, vous allez quand même vous sentir concerné et tout faire
pour aider à réparer l’erreur.
Si vous avez subi une injustice, avez été blessé sous une forme ou une autre, vous
n’avez pas à accepter la responsabilité du péché que vous n’avez pas commis (nous y
reviendrons) mais celle de changer votre mentalité (une autre définition de la repentan-
ce) et votre approche du problème pour en sortir. Par exemple en refusant de tomber
dans l’apitoiement sur soi ou la culpabilité, etc.
La repentance concerne avant tout la personne qui donne sa vie à Christ car il n’y a
de réelle conversion qu’il n’y ait eu de repentance, mais la repentance continue à nous
concerner une fois nés de nouveau. Elle est une attitude de chaque jour vis-à-vis de nos
manquements.
Il est nécessaire de bien comprendre le mécanisme de la repentance. Elle fonctionne
en trois étapes qui sont : la confession, la réparation et la transformation.

La confession

A cause de certaines influences religieuses, le mot “confesser”, dans la compréhen-


sion populaire, évoque principalement l'idée de confesser ses péchés. Or, son sens
biblique est beaucoup plus vaste. Confesser signifie : parler dans le sens de..., FAIRE
CONNAITRE, DECLARER.
Mais voyons d’abord, ici, la confession liée au fait de reconnaître son ou ses péchés.
Confesser ses péchés est une condition, dans notre marche de chrétiens, pour rendre effi-
cace le sang de Jésus à notre égard :

“Si nous confessons nos péchés, Il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour
nous purifier de toute iniquité.” (1 Jean 1 : 9)
73
La confession LIBERE ! Celui qui ne reconnaît pas son état ou ne veut pas le confes-
ser à Dieu ou aux hommes (en fonction du cas), va être rongé de l’intérieur par celui-ci :

“Tant que je me suis tu, mes os se consumaient, je gémissais toute la journée. Je T'ai
fait connaître mon péché, je n'ai pas caché mon iniquité ; j'ai dit, j'avouerai mes trans-
gressions à l'Eternel ! Et Tu as effacé la peine de mon péché.” (Psaume 32 : 3, 5)

Dieu a réglé son compte au péché en tant qu’héritage naturel et, nous, nous som-
mes appelés à le régler à nos péchés.
La confession y participe directement !
Concernant notre passé, cela ne veut pas dire que l’on va chercher tous les péchés
commis auparavant et les confesser un par un.
Mais s’il y a des péchés qui émergent particulièrement, dont on sent que l’influence
est toujours proche, on les mentionne car s’ils émergent, c’est pour une raison. Ce sont
peut-être des péchés d’occultisme ou sexuels, etc.

“Plusieurs de ceux qui avaient cru venaient confesser et déclarer ce qu'ils avaient
fait.” (Actes 19 : 18)

La confession consiste alors aussi à déclarer que nous ne voulons plus rien avoir
affaire avec eux, que nous rejetons les péchés de nos pères et leurs conséquences, plus
qu’à demander pardon. Mais, en faire une démarche systématique avec tous les péchés
nous ramènerait dans les affres du passé plus que cela ne nous aiderait.
C’est ce qui arrive à beaucoup de personnes, car leurs démarches de confessions
consistent à suivre des méthodes et non la direction du Saint-Esprit.
La confession comporte trois expressions bien précises : la reconnaissance de la
faute, la déclaration du pardon et la proclamation des effets de la bénédiction à laquelle
on a maintenant droit.
Il est important de formuler les choses. Il y a un principe à comprendre en ce
qui concerne la confession :
- On doit confesser à Dieu les péchés commis contre Dieu.
- On doit confesser à une personne les péchés commis contre elle.
- Il est bien de confesser à quelqu’un de confiance également un péché qui nous
ronge, et dont on sent qu’il n’est pas suffisant de le confesser à Dieu.
- On confesse à l’Eglise tout péché commis en public ou qui est venu aux oreilles de
tous.

“Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin
que vous soyez guéris.” (Jacques 5 : 16)

74
Maintenant, attention, ce verset ne veut pas dire que l’on doit confesser ses péchés
tout azimut, au premier venu, sans réfléchir. Chacun doit voir pour lui-même en fonction
de la direction de l’Esprit.
Un jour, un jeune homme est venu me trouver, après avoir pris rendez-vous avec moi
par téléphone, pour me parler de certaines zones d’ombre de sa vie. Il est venu me
confesser que, depuis son enfance, il avait un sérieux problème avec l’homosexualité et
qu’il voulait vraiment en sortir. Et il avait entendu le Saint-Esprit lui dire que c’est à moi
qu’il devait confesser cela.
Lorsqu’il m’avait téléphoné, dès que j’ai raccroché j’ai dit à ma femme : “Ce que cet
homme veut venir me dire, c’est qu’il a un problème avec l’homosexualité.” J’ai pu dire
à ce jeune homme : “C’est bien le Saint-Esprit qui t’a parlé, car Il m’a parlé aussi et je
savais à l’avance pourquoi tu venais.”
Cela n’a pas besoin d’être toujours aussi précis, mais être à l’écoute du Saint-Esprit
et ne pas se jeter dans les confessions à tort et à travers sur la mauvaise interprétation de
versets bibliques est primordial.
Une autre partie de l’histoire de ce même jeune homme nous le prouve. Il m’a racon-
té qu’alors qu’il était nouveau converti, il avait partagé son problème à un responsable
de l’église où il allait à l’époque. Or, il s’est averé que ce dernier avait lui-même toujours
un problème d’homosexualité non réglé. Loin de lui venir en aide, il a carrément eu une
démarche malsaine à son égard. Vous parlez d’un comble !
Pas étonnant que pendant des années il n’ait plus voulu parler de ce problème à qui-
conque, jusqu’à ce que le Seigneur lui dise de venir me trouver. En priant pour lui, j’ai
senti que cette démarche de confession était une partie importante de sa délivrance.
Je me rappelle aussi de ce gars qui est allé un jour trouver une jeune fille dans l’égli-
se pour lui dire qu’il lui demandait pardon parce qu’il avait régulièrement des pensées de
convoitise à son égard. Voilà quelque chose de stupide !
Il a créé un nouveau problème plutôt que de régler celui de sa convoitise. Cette jeune
fille, dans la mesure où cet homme n’avait eu aucun comportement déplacé à son égard
qui fasse transparaître son problème, n’avait pas à savoir cela. L’homme devait régler ce
problème tout seul.
Imaginez que tous les gens dans les églises se mettent à faire de telles démarches,
vous allez vite vous retrouver avec une pagaille indescriptible.
Surtout que beaucoup, comme cet homme d’ailleurs, confondent la convoitise avec
la simple tentation. Ils sont donc tentés de confesser des choses qui ne sont pas obliga-
toirement des péchés, mais seulement des luttes qu’ils ont.
Ce qui ne nous empêche pas de croire que le Saint-Esprit peut, lors d’une période et
visitation particulière, saisir de conviction de péché les gens et les amener à déclarer à
haute voix tel ou tel péché et à s’en détourner. Alléluia !
Là aussi, certains veulent parfois refaire le Saint-Esprit.

75
Il m’est arrivé que l’on me raconte une soirée de confession publique des péchés,
supposée conduite par l’Esprit Saint, qui avait eu lieu dans telle ou telle église et qui n’é-
tait qu’une mimique de ce que l’Esprit Saint aurait pu produire si ça avait été vraiment
Lui qui avait dirigé les choses.
Beaucoup s’étaient retrouvés à confesser un peu tout ce qui leur passait par la tête,
dans une attitude plus mystique et hystérique qu’autre chose. Revenus à leur bon sens,
plusieurs des participants à cette soirée n’osaient plus mettre les pieds dans l’église à
cause de ce qu’ils avaient dit publiquement.
Le diable essayera toujours d’utiliser les vérités qui doivent affranchir l’église,
et de les faire pousser à l’extrême pour mieux l’asservir.

La réparation (ou restitution)

Comme la foi sans les oeuvres est morte, la repentance sans la restitution ou répara-
tion est morte.

“Mais Zachée, se tenant devant le Seigneur, lui dit : Voici, Seigneur, je donne aux pau-
vres la moitié de mes biens, et, si j'ai fait tort de quelque chose à quelqu'un, je lui rends
le quadruple.” (Luc 19 : 8)

La restitution n’est pas faite pour remplacer le pardon offert en Jésus-Christ, mais
pour lui permettre d’être efficace.
Imaginez que votre voisin vous ait volé, puis qu’il se soit repenti. Il vient vous
demander pardon, mais ne vous rend pas ce qu’il vous a volé. Pourriez-vous croire à une
telle repentance ?
La restitution peut vous concerner directement, mais aussi indirectement : imaginez
que votre père ait volé quelqu’un et que vous ayez hérité de ce qu’il a volé.
Ce n’est pas parce que ce n’est pas vous qui l’avez volé que vous allez garder cette
chose. Non, vous allez la restituer quand même !
REPARER, c’est faire un acte qui va démontrer à la personne offensée la réalité et la
profondeur de votre repentance. C’est aussi un témoignage d’amour.
Si vous avez blessé une personne, et qu’une fois lui avoir demandé pardon, il n’y ait
rien de particulier à lui rendre, faites quand même UN ACTE en lui envoyant un chèque
par exemple, un bouquet de fleur, etc.
On prend toujours plus au sérieux le témoignage d’une personne lorsqu’il est
accompagné d’un acte qui démontre la réalité de cette repentance.
Il ne suffit pas de s’excuser auprès de votre conjoint si vous vous êtes disputés, fai-
tes quelque chose pour lui simplifier la vie.
Cela aura plus de valeur que beaucoup de paroles.

76
La transformation

Il est question dans l’Ecriture de produire des oeuvres dignes de repentance qui sont
la preuve que la repentance, la transformation, est réelle.

“Produisez donc des fruits dignes de la repentance.” (Luc 3 : 8)

Paul précise :

“...j’ai prêché la repentance et la conversion à Dieu, avec la pratique d‘oeuvres dignes


de la repentance.” (Actes 26 : 20)

Si vous avez fait du tort à quelqu’un et que vous avez reconnu votre faute et fait répa-
ration, imaginez que dès le lendemain vous recommenciez la même offense envers la
même personne. Confession et réparation ne suffiront pas à faire que votre repentance
soit complète.
Si votre péché était de draguer la femme de votre voisin, et que vous vous en êtes
repenti, la moindre des choses sera de la laisser tranquille maintenant.
Beaucoup de “repentances” ne sont pas efficaces car seulement une ou deux des trois
phases exposées ci-dessus ont été vécues. Beaucoup ont entrepris des repentances qu’ils
n’ont jamais menées à terme. Ils ont pu penser, par exemple, que parce qu’ils étaient
navrés cela suffisait. Et ils n’ont pas suivi le processus normal de la repentance, ce qui
n’a pas produit de transformation. Mais il n’est pas trop tard.
Vous pouvez même terminer des repentances en cours, en rajoutant la ou les
phases manquantes.

Coupables ou victimes

C'est un principe de guérison : quand il y a offense, il faut pardonner ! Il y a ceux


qui, suite à l'offense, se laissent aller à la haine et refusent de pardonner. Mais, plus sub-
til, il y a ceux qui ne veulent pas reconnaître l'offense pour ce qu'elle est, pour sa gravi-
té, qui minimisent ce qui est grave (comme un avortement).
De ce fait, on ne peut bénéficier du pardon comme il faut !
Or pour que le pardon QUI LIBERE puisse être accordé ou reçu, il faut que le péché
soit clairement reconnu. Car s'il n'y a pas de péché, il n'y a pas besoin de pardon. Et le
pardon sera en fonction de la gravité reconnue du péché. Il faut donc clairement recon-
naître sa culpabilité pour pouvoir recevoir le pardon !
MAIS… Il est aussi important de savoir reconnaître sa non culpabilité quand on
n’est pas coupable !

77
Les amis de Job qui l'accusaient en essayant de justifier Dieu n'ont pas été agréables
pour autant au Seigneur. Il faut savoir reconnaître ses fautes comme assumer sa défen-
se :

“Alors je parlerai et je ne le craindrai pas, car je ne me sens pas coupable en moi-


même.” (Job 9 : 35)

Souvent, des personnes prennent sur elles toute la responsabilité : “Mes parents
m'ont rejeté parce que j'étais indigne de leur amour... ils m’ont maltraité parce que je
devais le mériter...” Non ! Des parents qui rejettent ou maltraitent leur enfant sont de
grands pécheurs devant Dieu.
J’ai insisté sur l’importance de reconnaître sa culpabilité dans le domaine où l’on a
fait mal, mais penser que l’on est toujours coupable est faux ! Selon la Bible, quand on
l'est on l'est et quand on ne l'est pas on ne l'est pas.

“Celui qui absout le coupable et celui qui condamne le juste sont tous deux en abomi-
nation à l’Eternel.” (Proverbes 17 : 15)

Il faut que certaines personnes qui culpabilisent toujours le sachent.


Lors de l’un de nos séminaires, j’ai clairement reçu que si Dieu voulait qu’on amène
plusieurs personnes à reconnaître leurs erreurs pour pouvoir changer, il fallait aussi
publiquement reconnaître A D’AUTRES LE STATUT de victimes. Statut qui leur a été
refusé par de nombreux chrétiens un peu religieux “sur les bords”ou par leur église sou-
vent.
Combien de gens divorcés, alors qu’ils ont été trompés, quittés et abusés, subissent
le regard accusateur des autres chrétiens : “C’est celle qui est di..vor..cée !” C’est injus-
te !

“Tu ne prononceras point de sentence inique, et tu ne feras point mourir l'innocent et


le juste.” (Exode 23 : 7)

Pour être guéri, il faut reconnaître que l'on est malade. Mais se convaincre ou se lais-
ser convaincre par d’autres que l'on est malade quand on ne l'est pas, attire sur nous une
malédiction qui amènera la maladie !
Dieu n'a que faire de ces attitudes de misérabilisme où l’on est prêt à confesser tout
autant ce que l'on a fait de mal que ce que l'on n’a pas fait.
Il y a tellement d’excès liés à l’accusation dans le domaine de la repentance !
Les gens en panne d’identité se laissent facilement accuser, “pour un oui ou
pour un non”, par le premier venu ou la première “prophétie” bizarre.
Ce n’était pas le cas de Paul :
78
“Pour moi, il m'importe fort peu d'être jugé par vous, ou par un tribunal humain. Je
ne me juge pas non plus moi-même, car je ne me sens coupable de rien.”
(1 Corinthiens 4 : 3)

Quand on dit : “Il faut se repentir”, il y a quelque chose de culpabilisant qui touche
la plupart des gens, à cause du fait d’avoir toujours lié, dans leur esprit, la repentance à
la culpabilité.
Si, comme nous l’avons vu, se repentir est indissociable du fait d’accepter sa respon-
sabilité, il faut éviter de toujours la relier au fait d’accepter la responsabilité d’avoir fait
mal. Dans la vie, il y a les péchés qu’on commet et ceux que l’on subit.
Dans les deux cas, nous sommes appelés à comprendre comment nous détourner de
ces situations et, donc, selon le sens du terme : “se repentir” ! Mais la repentance d’une
personne coupable n’est pas la même que celle d’une victime.
L’esprit religieux veut toujours laisser la repentance au niveau de l’accusation.
Or la repentance peut être aussi se repentir de se laisser accuser inutilement et de se
sentir coupable lorsque l’on ne devrait pas.
On est alors coupable de se sentir, inutilement, coupable !
Exemple : je me repens d’avoir volé car je suis coupable, mais je ne dois pas me
repentir d’avoir été violé.

“Tu ne feras rien à la jeune fille ; elle n'est pas coupable d'un crime digne de mort,
car il en est de ce cas comme de celui où un homme se jette sur son prochain et lui ôte
la vie.” (Deutéronome 22 : 26)

Dans ce dernier cas, ma délivrance et guérison se manifesteront à travers la repen-


tance de me sentir coupable (ce que le diable veut), alors que je ne le suis pas.
Cette sorte de repentance va me soustraire au pouvoir destructeur de l’accusation, là
où celle de me croire quand même coupable va me détruire.
Alors que, lorsque je suis vraiment coupable, essayer de me disculper, c’est fuir la
repentance.
Dans le cas où l’on est coupable comme dans celui où l’on est victime, accepter sa
responsabilité signifie accepter que nous avons entre nos mains le pouvoir de CHAN-
GER LE COURS ET L’AVENIR DES CHOSES.

79
Chapitre 11

UNLA
AUTRE REGARD SUR
REPENTANCE

Comme nous venons de le voir, la repentance consiste à se détourner de ses mauvai-


ses voies, mais elle dépasse ce cadre. Car Dieu Lui-même dit, plusieurs fois dans
l’Ecriture, qu’Il se repent de jugements ou de bénédictions qu’Il avait prévus d’amener.
Or Dieu ne peut se repentir d’avoir fait quelque chose de mal, c’est évident !
Que Dieu se repente signifie qu’Il CHANGE Ses plans, Il change d’attitude en fonc-
tion du changement d’attitude de l’homme :

“Je me repens d’avoir établi Saül pour roi, car il se détourne de Moi et il n’observe
point Mes paroles” (1 Samuel 15 : 11)

Cela marche dans les deux sens : s’Il a décidé de laisser une personne entre les mains
de l’adversaire et que celle-ci se détourne de son mauvais chemin, Dieu change Sa déci-
sion pour des plans de bénédiction.

“Mais si cette nation, sur laquelle J’ai parlé, revient de sa méchanceté, Je me repens
du mal que J’avais pensé lui faire.” (Jérémie 18 : 8)

La culpabilité

Si la culpabilité est un piège par excellence que le diable utilise pour oppresser les
gens, cela ne doit pas nous faire regarder toute forme de culpabilité comme mauvaise.
La culpabilité, dans une “mesure raisonnable”, ne vient pas du diable mais de notre
conscience à laquelle Dieu parle :

“Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un.”
(Jean 8 : 9)
80
“...leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s’accusant ou se défendant
tour à tour.” (Romains 2 : 15)

Il y a une bonne culpabilité. Quand vous ne culpabilisez plus pour rien, vous êtes en
danger. De même que la douleur nous fait savoir que quelque chose ne va pas dans notre
corps, pour nous permettre de prendre des dispositions pour guérir, la culpabilité selon
Dieu nous fait savoir que quelque chose ne va pas dans nos comportements ou pensées.
La culpabilité selon le diable consiste à culpabiliser là où on ne devrait pas (menson-
ge), à culpabiliser au-delà de la normale et à continuer à culpabiliser une fois le pardon
reçu.
Mais un principe de salut, qui mène à la restauration, est celui de reconnaître et d’as-
sumer sa responsabilité individuelle quand on est repris dans notre conscience.

La demande de pardon

La Bible nous montre des repentances spontanées sans demande de pardon particu-
lière : la repentance est exprimée par un attitude qui sous-entend la reconnaissance du
besoin d’être pardonné.
Lorsque Pierre est dans la barque avec Jésus, après la pêche miraculeuse, il est
convaincu de péché :

“Quand il vit cela, Simon Pierre tomba aux genoux de Jésus, et dit : Seigneur, retire-
Toi de moi, parce que je suis un homme pécheur.” (Luc 5 : 8)

Pierre ne répond pas à un appel “évangélique” classique avec demande de pardon et


confession des péchés. Sa confession est dans la reconnaissance spontanée de son état.
Et CELA SUFFIT à Jésus ! qui lui déclare aussitôt qu’Il fera de lui “un pêcheur d’hom-
mes”.
Nous comprenons là qu’il y a danger à s’attacher à certaines formes, au détri-
ment de ce qui se passe vraiment dans le coeur d’une personne.
Quand nous péchons, une fois convertis, Dieu nous accorde Son pardon lorsque nous
nous repentons. Cette repentance peut être exprimée par une demande claire de pardon
au Seigneur, comme par l’expression du fait que l’on soit désolé. Le Seigneur, qui
connaît les coeurs, s’y retrouve.
Si vous avez été blessé par quelqu’un, vous êtes appelé à pardonner la personne qui
vous a blessé.

“Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera
aussi.” (Matthieu 6 : 14)

81
Si vous avez blessé quelqu’un, vous devez rechercher à recevoir le pardon de cette
personne. Imaginez que votre voisin se soit repenti de vous avoir volé et qu’il ne vienne
même pas vous demander pardon de l’avoir fait. Vous auriez, là aussi, du mal à considé-
rer sa repentance comme sérieuse.
Chez les chrétiens, le pardon doit faire loi :

“...pardonnez-vous réciproquement de même que Christ vous a pardonnés, pardonnez-


vous aussi.” (Colossiens 3 : 13)

Retour vers le passé

Lorsque l’on parle de repentance et de confession, se retrouve automatiquement sou-


levé le sujet du passé. Faut-il faire un ou plusieurs retours sur le passé ou pas du tout ?
Longtemps ou brièvement ? Sur l’ensemble de notre vie ou seulement sur des points spé-
cifiques ?
Le sujet est délicat et a ses partisants dans les deux extrêmes. Certains ont bâti leur
ministère de délivrance ou de relation et d’aide sur le fait d’amener les gens à aller cher-
cher dans leur passé toutes les causes et les péchés qui ont engendré les malédictions du
présent.
Chez d’autres par contre on essaye, souvent plus par un principe d’autosuggestion
que de foi biblique, d’amener chacun à se convaincre que, désormais, plus rien dans leur
passé n’a à être pris en considération. Je pense que, là aussi, la vérité se trouve “au milieu
de la route”.
Une première vérité à comprendre est que nous n’avons pas, normalement, à deman-
der à Dieu de nous pardonner nos péchés d’avant notre conversion car Il nous les a remis
(je reviendrai là-dessus).
Demander pardon en recherchant et citant tous nos péchés passés, comme c’est deve-
nu la coutume dans certains milieux, ne consiste qu’à les rappeler et leur redonner vie.
C’est même remettre, inconsciemment, en question ce que Dieu déclare dans Sa
parole : qu’Il a oublié nos péchés ! Nous devons, au contraire, apprendre à saisir Son par-
don acquis à la croix.
On ne doit pas chercher à faire remonter, D’UNE MANIERE SYSTEMATIQUE, à
la surface les choses passées. Maintenant, lorsqu’une ou plusieurs de ces choses cor-
respondent à des points non réglés dans nos têtes et nos cœurs, c’est nécessaire. Si
un évènement ou une parole du passé continue à avoir un effet pour me tourmenter, entre-
tenir une blessure ou m’oppresser, il est bien d’isoler cette chose et de faire une démar-
che de repentance pour “lui régler son compte”.
Une chose peut aussi continuer à avoir un pouvoir dans ma vie parce que je ne l’ai
jamais regardée comme un péché ou parce que je n’en ai pas considéré la gravité.

82
En ne la regardant pas pour ce qu’elle est, la malédiction qui y est liée continue
à avoir un droit dans ma vie.
Par exemple, si j’ai subi un avortement, je dois m’approprier le fait qu’il est lavé
dans le sang de Christ. Mais si je considère dans mon esprit que finalement : “Ce n’était
pas si grave”, “Ce n’était pas vraiment un meurtre” ou “Je ne pouvais pas faire différem-
ment”, mon attitude “court-circuite” les effets de ma repentance et laisse une porte ouver-
te pour Satan. Je devrais “revisiter” provisoirement ce péché et m’en repentir.
La repentance est avant tout une attitude : elle consiste à se détourner continuelle-
ment de nos mauvaises voies et formes de penser. Elle concerne le passé d’une manière
GLOBALE, et d’une manière spécifique lorsqu’un point particulier remonte clairement
à la surface.
Le tout - et nous allons y revenir - est de ne pas vouloir que tout le monde fasse les
mêmes démarches pour les mêmes choses.
Aller faire un tour dans le passé est à la fois nécessaire et dangereux si l’on ne
sait pas en revenir à temps. Nécessaire pour affronter et régler certaines situations, dan-
gereux car, selon comment on le fait, cela peut devenir un sujet de malédiction plus que
de bénédiction.
Il y a un équilibre à trouver et des règles à respecter dans cette forme de démarche
de peur de tomber dans des schémas “réchauffés” qui ne nous font avancer en rien.
Beaucoup de personnes qui se réunissent régulièrement pour des réconciliations ou
des intercessions pour les pays, S’ENLISENT dans des formes qui ne correspondent plus
en rien au plan original de ces démarches. Elles ont perdu de vue la notion d’identifica-
tion et son but principal : LA PRISE DE CONSCIENCE DE CE QUE CHRIST A
ACCOMPLI.
Je me suis trouvé dans des rassemblements où les participants faisaient chaque année
les mêmes repentances et les mêmes confessions. Tout était donc à reprendre l’année d’a-
près au lieu de se propulser vers l’avant. Les représentants de chaque pays passaient des
heures à ressusciter toutes sortes de faits survenus entre leurs nations dans les années pas-
sées et à se demander pardon, mais aussi à exiger qu’on leur demande pardon.
Je fus confronté à des pasteurs et chrétiens littéralement animés d’agressivité à l’é-
gard des représentants français à cause du passé de nos pays respectifs. Ils n’arrivaient
plus à discerner les frères en Christ, lavés comme eux dans le sang précieux de Jésus-
Christ, des citoyens d’un pays qui avait blessé le leur.
Ensuite, l’accent était mis sur les erreurs dont les pays avaient été coupables les uns
à l’égard des autres et non sur les bienfaits qui étaient pourtant une réalité tout aussi
importante. Certains semblaient chercher à rivaliser pour trouver le péché le plus noir à
exposer. Celui qui le trouvait gagnait le “pompon”. C’était pathétique !
Je me souviens, après une telle réunion, être monté un soir dans ma chambre d’hôtel
en ressentant que le Saint-Esprit Lui-même était fortement attristé de cet état de choses.

83
Lorsque s’identifier et intercéder prend cette dimension, ces pratiques deviennent
une absurdité pour les raisons suivantes :
- Elles mettent le péché en évidence plus que la grâce. Alors que la Bible dit que :

“Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé.” (Romains 5 : 20)

Cela signifie que, pour une minute qu'on passe à parler ou prêcher au sujet du péché,
on devrait en passer 100 à parler de la grâce ! Qu'un chrétien devrait être “obsédé” par
la grâce et non par le péché.
- Elles ressuscitent les vieilles haines au lieu de s’approprier la rémission des péchés
en Jésus-Christ.
Ces rassemblements peuvent démarrer avec une reconnaissance GLOBALE des
péchés commis par nos pères, nos dirigeants, nos armées et par les représentants de
chaque pays. Jusque-là, c’est très bien ! Mais cela doit être rapidement suivi de la recon-
naissance de ce que Christ a accompli pour nous réconcilier afin de faire de nous une
seule famille et un même Corps, puis de déclarations d’autorité communes et de prières
pour nos pays et dirigeants.
Nous DEVRIONS NOUS RASSEMBLER pour PROCLAMER QUE NOS
PECHES N'EXISTENT PLUS et louer Dieu pour cela, plutôt que pour passer des jours
à se demander pardon et demander pardon à Dieu pour des choses qui ont déjà disparu
pour Lui.
- Il n’est pas possible de trouver et donc de confesser toutes les injustices qui ont pu
se produire entre les peuples. Cela prendrait toute une vie et équivaudrait à déterrer des
cadavres pour essayer de leur redonner la vie.
C’est la démarche contraire à l’idée du message du Nouveau Testament.
Lorsque Ezéchiel a voulu redonner vie à une armée d’os desséchés, qu’a-t-il fait ?
Il est allé, sous l’inspiration du Saint-Esprit, dans la direction opposée : il a pro-
phétisé et déclaré des choses positives et il a appelé les choses qui n’étaient pas comme
si elles étaient.
Et c’est dans ce sens que nous sommes supposés aller.

Le principe de l’identification

Chaque démarche déséquilibrée provient, en général, d’une vérité poussée à l’extrê-


me. Il y a donc une vérité dans la confession PROVISOIRE de choses passées, voire
dans la confession en faveur d’autres personnes, d’une région ou d’un pays. Seulement,
il faut que ce soit conduit par l’Esprit et non pour suivre une méthode statique.
Cette forme de repentance est liée au principe de l’identification. Dans la notion de
repentance entre en ligne de compte un principe : celui de l’identification.

84
Ce principe fut exprimé par Jésus Lui-même qui s’est identifié à nous pour porter nos
péchés et notre châtiment.
Dieu peut montrer à une personne, une famille ou un pays qu’Il demande une repen-
tance PRECISE avant d’envoyer Sa bénédiction.
Je peux me repentir de ce que les Français ont fait aux Africains EN LE CONFES-
SANT en tant que Français. Je ne dis pas que c’est moi qui l’ai fait, mais je dis que je le
déplore et le réprouve. Je peux ainsi prendre position vis-à-vis des péchés de mes pères,
de ma famille, de mes amis, de mon pays et de mon gouvernement.
Daniel, de même que Néhémie (Néhémie 9 : 34) ont confessé dans ce sens les péchés
de leurs ancêtres :

“Seigneur, selon Ta grande miséricorde, que Ta colère et Ta fureur se détournent de


Ta ville de Jérusalem, de Ta montagne sainte ; car, à cause de nos péchés et des iniqui-
tés de nos pères, Jérusalem et Ton peuple sont en opprobre à tous ceux qui nous entou-
rent.” (Daniel 9 : 16)

Ce qui ne signifie nullement qu’ils faisaient des listes détaillées de tous les péchés
qui avaient été commis par leurs pères, grands-pères et ancêtres, et qu’ils passaient des
mois sur le sujet. C’était une attitude d’identification à travers une confession globale.
Là aussi, on n’insistera jamais assez sur l’importance d’être à l’écoute de
l’Esprit.
Prendre ce passage et faire des recherches chez nos ancêtres pour pouvoir être déli-
vrés est une dérive et ne nous mènera nulle part.
Une fille de pasteur me dit un jour ce qu’elle n’avait jamais osé dire à personne :
alors qu’elle était enfant, elle avait été abusée pendant toute une période par un collabo-
rateur de son père (si, si, dans les milieux “évangéliques charismatiques” ça arrive aussi !).
Je n’ai pas eu de mal à m’identifier sur plusieurs points : je suis pasteur, père, j’ai
deux filles... J’ai senti une telle tristesse mêlée à de la honte que de telles choses puissent
se produire au sein même de l’Eglise de Christ et par le biais de personnes qui préten-
dent servir Dieu...
Je ne me suis pas identifié au péché de l’homme qui a causé cela, mais au contexte
général. Je voulais tant faire quelque chose pour aider cette femme, mais ne savais quoi
lui dire. Elle avait du mal avec toute une partie qui concernait les serviteurs de Dieu, sans
parler d’une relation bancale avec son père. Alors, je lui ai demandé pardon en tant que
pasteur et père. Pour l’homme qui a fait cela et pour le père qui n’avait pu la protéger.
Cette démarche a chamboulé cette personne et a fortement participé à sa guérison.
Des démarches particulières doivent aller de pair avec des directions particuliè-
res de Dieu.
En faire des méthodes produit le résultat inverse.

85
Repentance des gouvernements ou de l’Eglise ?

Souvent, nous nous trompons de cible. Nous voulons amener le monde à changer
sans réaliser qu’avant un réveil c’est, avant tout, l’Eglise qui doit changer.
Penser qu’un gouvernement, un pays ou un Président doivent à tout prix se repentir
pour que l’on puisse voir arriver un réveil dans son pays, comme semblent l’enseigner
certains “intercesseurs”, est un non-sens.
Car la première Eglise est née dans des régions où non seulement les gouvernements
en place étaient des leaders corrompus, pervertis et idolâtres, mais aussi qui persécutaient
les chrétiens. C’est au milieu de royaumes en pleine dégénérescence qu’ont eu lieu
réveils et miracles.
Ce n’est donc pas ce que le monde fait ou ne fait pas qui amène Dieu à agir,
C’EST CE QUE L’EGLISE FAIT !
L’Eglise peut changer les choses par son propre changement (réforme et repentan-
ce !) et par SON INTERCESSION qui engendre son identification. L’intercesseur étant
en effet “celui qui prend la place d’un autre”.

Pour tous !

La repentance concerne, avant tout, notre vie de tous les jours. Elle est un état
d’esprit et nous permet de ne pas nous remettre sous le joug des malédictions, comme de
ne pas en déclencher de nouvelles. Le message de la repentance est supposé être prê-
ché clairement pour affranchir les gens :

“Ainsi il est écrit que… la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en Son
nom à toutes les nations, A COMMENCER PAR JERUSALEM.” (Luc 24 : 47)

Il est pour tous :

“...Il use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais voulant que
tous arrivent à la repentance.” (2 Pierre 3 : 9)

Pour briser le pouvoir des malédictions, on ne doit pas rater nos repentances.
Pour cela, il faut s’assurer que ce soient des repentances remplissant les conditions
bibliques.

86
Chapitre 12

COMPRENDRE LA JUSTIFICATION
Paul, dans les Romains, parle de l’Evangile qu’il annonce et le définit en ces termes
(Traduction Parole vivante transcription dynamique) :

“Et voilà ce que cet Evangile nous révèle : Dieu nous déclare justes si nous plaçons
notre confiance en Lui.” (Romains 1 : 16, 17)

Le message de l’Evangile possède donc un point que l’on ne peut éviter d’aborder et
qui doit impérativement être annoncé : la justification par la foi en Christ.
Paul mentionne ce point après avoir dit que l’Evangile est une puissance. On peut
donc même en déduire que la manifestation de la puissance de l’Evangile (qui brise les
malédictions) est liée à l’annonce ou l’enseignement de ce point.
Celui qui comprend ce point et APPREND A LIBERER SA FOI dans le sens de la
justification (“le juste vivra par sa foi” mentionne Paul toujours) doit voir des choses se
produire dans sa vie que ne verront pas d’autres.
Ce qui entraîne toute une ATTITUDE face à la vie, face à la manière de libérer sa foi
et face aux attaques de l’adversaire.
Deux moyens classiques que l’adversaire utilise pour faire demeurer les malédictions
dans la vie des chrétiens sont les sentiments de culpabilité et d’indignité. Quand on crou-
le sous ces sentiments, on en perd ses forces spirituelles et l’on n’est plus à même de se
dégager “du filet de l’oiseleur”.
Il est donc important de réaliser pourquoi nous n’avons plus à accepter de nous
considérer indignes et coupables. Cela se comprend par rapport à la différence qui exis-
te entre l’ancienne et la nouvelle alliance dans ce domaine.
Sous l'ancienne alliance, ON ETAIT COUPABLE ! On faisait des sacrifices qui rap-
pelaient le souvenir des péchés et non qui les effaçaient :

87
“...le souvenir des péchés est renouvelé chaque année par ces sacrifices.”
(Hébreux 10 : 3)

A travers ces sacrifices, Dieu pardonnait provisoirement les péchés du peuple, tout
en les rappelant. Le sang des agneaux et des boucs n'ayant pas le pouvoir d'effacer les
péchés, il n'était qu'une image prophétique du rôle à venir du sang de Jésus (Hébreux
10 : 4). L'ancienne alliance est un message de pardon provisoire.
Dieu disait : “Je pardonne, mais Je continue à M'en souvenir... Je recouvre provisoi-
rement vos péchés, mais il faudra régler concrètement cela un jour.”
La repentance était donc alors marquée d'un fort sentiment de culpabilité et
d'impuissance.
Et les démarches de repentance de l'époque se faisaient dans cet état d'esprit.
Mais, sous la nouvelle alliance, c'est exactement le contraire ! Jésus étant venu, Son sang
a accompli ce que le sang des animaux immolés ne pouvait accomplir :

“Il a paru une seule fois pour effacer le péché par Son sacrifice.” (Hébreux 9 : 26)

Les péchés, qui étaient seulement couverts sous l'ancienne alliance, sont maintenant
effacés !
Plus : ils ont DISPARU !

“Je ne Me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités.” (Hébreux 10 : 17)

Dieu les a oubliés ! Sous la nouvelle alliance, les péchés sont REMIS ou pardonnés
de manière différente à celle de l'ancienne alliance.
Le terme grec “aphesis” signifie : rémission des peines, oubli ou pardon des péchés
dans le sens qu'ils sont considérés comme n'ayant jamais été commis.
Ce n'est pas le même pardon que sous l’ancienne alliance où l’on continuait à offrir
des sacrifices pour les péchés ! Car...

“...là où il y a pardon des péchés (Les Bibles de Jérusalem et Darby rendent par :“...là
où les péchés sont remis...”), il n'y a plus d'offrande pour le péché.” (Hébreux 10 : 18)

Nos péchés disparus, nous sommes rendus SAINTS :

“C'est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l'offrande du corps de
Jésus-Christ, une fois pour toutes.” (Hébreux 10 : 10)

PURS et IRREPREHENSIBLES aux yeux de Dieu :

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“...Il vous a maintenant réconciliés par Sa mort dans le corps de Sa chair, pour vous
faire paraître devant Lui saints, irrépréhensibles et sans reproche.”
(Colossiens 1 : 21, 22)

NOUS NE SOMMES DONC PLUS COUPABLES !


ET NOUS NE DEVONS PLUS NOUS COMPORTER ET RAISONNER COMME
TELS !
La nouvelle alliance supprime plusieurs pratiques de l’ancienne, tant au niveau des
formes que des motivations (Hébreux 10 : 9).
De ce fait, certaines démarches logiques dans un contexte deviennent aberran-
tes dans un autre.
Certains principes et raisonnements, bons sous l'ancienne alliance, deviennent mau-
vais sous la nouvelle.
Certaines attitudes qui consistaient à HONORER Dieu sous l'ancienne alliance
REPRESENTE UNE OFFENSE SOUS LA NOUVELLE !
Plus : ce qui amenait la bénédiction sous l’ancienne alliance AMENE LA
MALEDICTION sous la nouvelle !
Là où il était normal de rappeler les péchés du passé qui n'avaient pas vraiment dispa-
ru, c'est une anomalie, voire une insulte à l'œuvre de la croix, que de les rappeler aujour-
d’hui ; SI CE N’EST POUR INTERCEDER SELON LE PRINCIPE DE L’IDENTIFI-
CATION.
Sinon, c'est un non-sens de les replacer devant Dieu qui les a déjà oubliés. Une bonne
partie des programmes de repentance consiste à retourner sous l'ancienne alliance plutôt
que de se propulser dans la nouvelle.
On ne peut pas essayer de mettre plus ou moins en pratique les deux alliances ensem-
ble.

89
Chapitre 13

RETOUR SOUS LA MALEDICTION DE LA LOI


Il y a une démarche de plus en plus répandue - bien qu’elle ne date pas d’aujourd’hui - qui
consiste à se replacer sous la malédiction de la loi.
C’est souvent motivé par le fait d'arriver “à faire marcher” l'Evangile que l'on va
chercher à refaire ce qui se faisait dans l'Ancien Testament.
Je m’explique, devant la constatation que plusieurs choses ne fonctionnent pas dans
“notre christianisme”, on cherche quels sont les éléments manquants qui l’empêchent de
fonctionner.
On va alors rechercher sous l’ancienne alliance des règles et commandements en
pensant que c’est l’absence de leur mise en pratique qui produit nos problèmes. Ce fai-
sant, on déclenche l’arrivée d’encore plus de problèmes.
Essayer de fonctionner sous la nouvelle alliance avec les règles de l'ancienne crée
des “frictions” dans le monde spirituel et une grande confusion au sein du peuple de
Dieu. On va se repentir, consulter les prophètes et observer différents commandements
comme ils le faisaient sous l’ancienne alliance.
Loin de se rapprocher de Dieu, on se met en porte-à-faux avec Lui et... on se repla-
ce sous la malédiction de la loi.

“En effet, ceux qui cherchent à être approuvés par Dieu en obéissant à la loi tombent
sous le coup de la malédiction…” (Galates 3 : 10)

Nous connaissons tous de ces chrétiens qui se croient animés par le Saint-Esprit à
vouloir imposer tel ou tel commandement ancien testamentaire pour placer leurs frères
sous des jougs.
Je me rappelle de ce gars qui faisait la guerre à tout le monde, en se référant aux ver-
sets de l’Ancien Testament qui disent d’écrire sur ses murs les commandements de Dieu,

90
pour qu’ils placent des versets sur un peu tout ce qui leur appartenait. Il en était obsédé,
persuadé que tout chrétien qui n’avait pas d’inscriptions, entre autres sur sa voiture,
transgressait ce commandement. Il fustigeait dans chacune de ses lettres ceux qui ne sui-
vaient pas cette direction. Il est, malheureusement, décédé à ce jour.
J'ai ouvert un livre l’autre jour qui parlait d'Israël, ce que j'y ai lu était très bien jus-
qu'à ce que je tombe sur une déclaration étrange de l'auteur. Il expliquait qu’à travers la
vision de la nappe remplie d'animaux déclarés impurs par la loi qu’a eue Pierre, Dieu ne
voulait pas dire que Pierre pouvait désormais manger de tous ces animaux, mais que c'é-
tait juste pour lui adresser un message concernant la conversion des non-Juifs. Et qu'en
fait, il fallait continuer à considérer ces animaux comme non comestibles.
On se demande ce qu’il faut que Dieu fasse pour que l’on comprenne vraiment qu’Il
est passé à autre chose.
Il semble que l'esprit religieux reprend immédiatement le dessus chez beaucoup de
personnes pour retourner à la servitude.
Déjà à l'époque de Paul, plusieurs prêchaient qu'il fallait encore se faire circoncire et
s'abstenir de certains aliments.
Paul a montré clairement que le Nouveau Testament, sans renier aucun des princi-
pes des lois de l'Ancien, nous propulse dans une nouvelle expression de l'obéissance qui
n’est plus bâtie sur les apparences.
En fait, des formes qui n’avaient de valeur sous l'ancienne alliance que par le mes-
sage qu’elles devaient apporter à notre coeur, perdent leur sens une fois le message écrit
(par Christ) dans nos coeurs (Galates 3 : 25).
Cela est très important à réaliser car tout un ensemble de chrétiens et prédicateurs
s'efforcent de réadapter des formes “ancien testamentaires” à notre vie chrétienne d'au-
jourd'hui, créant plus de confusion qu'autre chose au sein du Corps de Christ.
Plus grave, ils nous amènent à nous priver de l’efficacité de la grâce :

“Vous êtes séparés de Christ vous tous qui cherchez la justification dans la loi ; vous
êtes déchus de la grâce.” (Galates 5 : 4)

Nuances

Je tiens, néanmoins, à apporter quelques nuances à ce que je suis en train d’exposer


dans ce chapitre. Par exemple, je crois vraiment à l’importance de se tenir aux côtés du
peuple juif pour qui Dieu a toujours des promesses glorieuses, et cela peut nous amener
à participer à célébrer avec lui certaines fêtes et autres. Ce n’est pas à cette sorte de
démarches, faites dans cet état d’esprit, auxquelles je fais allusion ici.
C’est une chose que de participer avec le peuple juif au Yom Kippour, par exemple,
pour s’identifier à lui et être à ses côtés, et c’en est une autre que de le faire dans le

91
même état d’esprit de repentance que des Juifs qui n’ont pas encore rencontré Christ. Ce
que Dieu agréerait de leur part, Il le rejetterait de la nôtre.
C’est une chose aussi de faire une démarche basée sur une direction personnelle qui
va nous amener, par exemple, à observer un jour particulier - ce que je respecte totale-
ment, croyant que Dieu peut conduire chacun différemment - c’en est une autre de vou-
loir amener les autres à faire comme nous en leur imposant la même règle.
En fait, dans ce domaine, il existe deux extrêmes aussi néfastes. Il y a ceux qui tirent
un trait sur tous les préceptes de l’Ancien Testament au point de ne plus rien en considé-
rer. Par exemple, ils croient que leur consécration à Dieu, souvent manifestée par de l’ac-
tivisme, remplace le principe du sabbat.
Or loin d’être mis de côté, ce principe lié à l’honneur, le temps, le repos et la réjouis-
sance que nous devons à Dieu dans Sa présence, demeure vivant plus que jamais sous la
nouvelle alliance.
Il est source d’équilibre et de bénédiction pour le chrétien qui le respecte.
Puis, il y a ceux qui veulent imposer à tous, pour reprendre l’exemple du sabbat, la
manière de l’observer : le jour précis, voire l’heure précise, etc. La forme prend alors le
pas sur le principe. Je n’approuve aucune de ces deux directions.
Je viens peut-être de me mettre à dos, à travers ce paragraphe, plusieurs de ceux qui
représentent, souvent avec virulence, les deux parties.

L’Evangile de Paul

Paul fait allusion au fait que la vérité qui est associée à l’Evangile qu’il annonce aux
non-Juifs, pour être gardée pure, n’est pas supposée ramener aux préceptes de la loi.
Il se veut le gardien de ce principe face à tous ceux qui, à son époque, voulaient ame-
ner les non-Juifs à judaïser et qu’il va jusqu’à appeler “des intrus” :

“Mais nous n’avons reconnu aucune autorité, ni n’avons fait la moindre concession
à ces intrus - fût-ce par déférence ou à titre temporaire - car la vérité de l’Evangile était
en jeu, et j’étais décidé à la maintenir intégralement à cause de vous (et de tous les
non-Juifs).” (Galates 2 : 5)

Il affirme que les apôtres qu’il a rencontrés à Jérusalem, après l’avoir entendu expo-
ser sa manière d’annoncer l’Evangile, n’ont fait que le confirmer dans sa position :

“Toujours est-il que ces apôtres, qui jouissent de la considération générale, n’ont rien
eu à ajouter à mon Evangile, ni aucune obligation nouvelle à m’imposer.”
(Galates 2 : 6)

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Les apôtres n’ont pas dit à Paul qu’il fallait que les païens se fassent circoncire, pas
plus qu’ils devaient observer les fêtes et tout un ensemble de préceptes à la manière juive
maintenant qu’ils étaient à Christ. Paul précise :

“Ils n’ont exprimé qu’un seul souhait : que nous nous souvenions de leurs pauvres.”
(Galates 2 : 10)

Auparavant ils avaient déjà marqué la différence pour les non-Juifs, en précisant :

“Quant aux non-Juifs devenus croyants... nous leur avons recommandé de ne manger
ni viande sacrifiée à des idoles, ni sang, ni chair d’animaux étouffés, et de s’abstenir
de toute relation sexuelle hors mariage.” (Actes 21 : 25)

Si quelque chose avait dû être ajouté, c’était le moment ! Les apôtres de Jérusalem
ne l’ont pas fait ! Désolé pour ceux qui veulent le faire maintenant, c’est trop tard !

Le syndrome des Galates

Il n’y a jamais eu autant de doctrines qui veulent nous amener à observer des règles
de l’Ancien Testament d’une manière légaliste, sous prétexte de se sanctifier ou de plai-
re à Dieu. Paul reprochait aux Galates d’aller dans cette direction :

“Vous observez les jours, les mois, les temps et les années ! Je crains d’avoir inutile-
ment travaillé pour vous.” (Galates 4 : 10 et 11)

Ce problème ne concernait pas que les Galates, mais un peu toutes les églises. Paul
exhorte les Colossiens en ces termes :

“Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d’une
fête, d’une nouvelle lune, ou des sabbats, c’était l’ombre des choses à venir, mais le
corps est en Christ...” (Colossiens 2 : 16 et 17)

Paul, à un moment donné, fait étalage de tout son “curriculum vitae” d’ex-pharisien
versé dans l’Ecriture plus que beaucoup de ses contemporains, observateur strict des lois
et coutumes de ses pères, et explique qu’une fois touché par Christ, il a abandonné ces
pratiques. Lui, à qui on n’a pas à donner de leçons en matière de judaïsme, et qui a délais-
sé ces principes, s’étonne que les Galates qui, eux, n’étaient pas juifs se laissent mettre
sous ces jougs (1 Corinthiens 9 : 20, 21).
Il leur exprime sa déception en ces termes :

93
“Je suis consterné de la rapidité avec laquelle vous avez abandonné celui qui vous a si
généreusement invités à bénéficier de la grâce du Christ.” (Galates 1 : 6)

Je comprends bien cette consternation de Paul de voir les Galates, après qu’il les ait
enseignés si longtemps, partir dans cette direction. Nous avons été confrontés à la même
sorte de problèmes, à une époque, avec des responsables d’églises que nous soutenions.
Des gens - très bien d’ailleurs - qui avaient été “séduits” par des enseignements destinés
à les replacer sous la loi.
Quand j’en ai parlé avec eux, ils m’ont écrit qu’ils voulaient continuer dans cette
voie car ils estimaient que cette démarche consistait à se greffer à Israël.
Le “problème” est que nous n’avons pas à être greffés, nous l’avons déjà été en
venant à Christ et par Christ ; c’est fait ! (Romains 11 : 17).
Lorsque les gens sont en manque ou “panne” d'identité aussi, ils ont besoin d'al-
ler chercher cette identité quelque part et souvent dans des communautés et ensei-
gnements extrémistes. Car cela leur donne un sentiment d'être plus spirituels et plus
cadrés.
C'est en fait la direction opposée à celle d’être conduit par l'Esprit qui demande une
responsabilisation personnelle. L’Esprit ne nous pousse pas à rejeter les principes de la
loi, loin de là, mais nous conduit chacun à les avoir plus vivants que jamais dans notre
coeur et à en adapter les formes à la loi de la grâce, sous laquelle nous nous trouvons
maintenant, et au contexte dans lequel nous vivons.
Comprenons : d’abord, que certaines démarches d’identification légitimes pour un
Juif venu à Christ ne le sont pas pour un non-Juif.
Et là encore, tout est relatif, car une forme de démarche “rigide” qui est normale pour
quelqu’un qui n’a pas encore rencontré son Messie, est une anomalie pour quelqu’un qui
L’a déjà rencontré.
C’est un retour sous la loi et donc sous sa malédiction, à la différence que cette
malédiction est encore plus effective chez celui à qui a été offerte une alliance bien
supérieure et qui retourne à l’inférieure.
Comme Paul aux Galates et aux Ephésiens, je vous encourage à trouver en Christ,
aujourd’hui plus que jamais, votre justification (Galates 5 : 4).

En Christ !

L’épisode de la vision de Pierre dans laquelle Dieu lui dit de tuer et manger de tous
les animaux, déclarés auparavant impurs par la loi, est déjà suffisamment significatif
pour nous faire comprendre que Dieu veut nous faire passer à autre chose et non pas reve-
nir à la loi. Cette “autre chose” n’a pas pour but de nous faire renier la loi, mais de nous
immerger dans son essence et son sens profond.

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“Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’être humain ; c’est ce qui sort
de la bouche qui souille l’être humain.” (Matthieu 15 : 11)

Quand on vit ce sens profond, les expressions extérieures destinées auparavant à


nous faire comprendre cette essence n’ont plus court.
S’y attacher devient même de l’idolâtrie.
Quand on rend trop “sacrée” une forme, un lieu ou une chose, c’est toujours au
détriment de Dieu Lui-même et de Sa volonté !
Les Samaritains sont venus trouver Jésus et Lui ont demandé si c’était sur leur mon-
tagne qu’il fallait adorer ou à Jérusalem (Jean 4 : 20 à 24).
Après leur avoir fait remarquer que dans le contexte de l’instant il était plus juste d’a-
dorer à Sion et non à Samarie, Jésus a amené “le débat” plus loin en expliquant que, DE
TOUTE FACON, Dieu recherchait en réalité autre chose.
Face à cette “autre chose”, Sion ne fait pas plus l’affaire que Samarie car ce que Dieu
veut, c’est d’être adoré en Esprit et en vérité, peu importe l’endroit.
Ne vous méprenez pas sur ce que je veux dire : Jérusalem demeure toujours un lieu
des plus importants, à visiter et revisiter, mais si vous voulez faire un voyage à Jérusalem
pour être mieux exaucé ou agréé par Dieu là-bas, vous avez tout faux.
L’épisode de la piscine de Béthesda nous le confirme (Jean 5 : 1 à 9). Les malades
rassemblés autour de la piscine attendent l’intervention occasionnelle d’un ange pour
pouvoir être guéris. Et c’est seulement celui qui descend dans l’eau le premier qui est
guéri. C’est comme si c’est celui qui descend le premier qui “rafle la mise”, pourrait-on
dire. Il bénéficie de la puissance… mais, après, il n’y en a plus pour les autres.
La bénédiction est alors une bénédiction limitée, limitée dans le lieu, la durée et dans
la forme.
Jésus intervient et... Il casse le moule et instaure une nouvelle règle !
Il guérit l’homme sans qu’il ait à passer par l’eau de la piscine, sans qu’il ait à atten-
dre, sans qu’il ait à pleurnicher deux heures et encore moins dix jours !
Jésus est là, Il est la source même de ce que fait l’ange qui vient remuer l’eau de la
piscine de temps en temps :
Il est plus grand que l’ange !
Il est plus que la loi !
Il est plus que les formes anciennes !
Soudain la bénédiction n’est plus seulement disponible “de temps en temps”, dans
un lieu particulier... sinon dans la présence de CHRIST !
Ce n’est pas si important la couleur de la bannière que vous agitez, le jour que vous
observez ou encore ce que vous mangez (sans pour autant manger n’importe quoi, n’im-
porte quand et n’importe comment, bien sûr !), etc., (Romains 14 : 5, 6).
Ce qui est important, c’est Christ !!!

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Si vous avez une relation profonde avec Lui, Il vous conduira dans ce qui Lui
est agréable ou pas.
Comprenons que lorsque Jésus paraît, Il intervient pour - par rapport à l’ancienne
alliance - “dégraisser le mammouth”, si je puis m’exprimer ainsi. Il ne vient pas rendre
les choses plus compliquées que ce qu’elles ne sont déjà, mais plus simples.
Il vient nous donner en Lui-même, en Son nom, par Son sacrifice et Sa résurrection
une autorité supérieure !
Pourquoi tant de gens travaillent à engraisser un mammouth déjà suffisamment gras ?
Ils ont besoin d’une nouvelle révélation de Christ et de Sa grâce !

“...en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance.”


(Colossiens 2 : 3)

96
Chapitre 14

DIFFERENTES “METHODES”
DE DELIVRANCE

Le Saint-Esprit utilise plusieurs moyens pour nous amener à être délivrés, tant
des effets des malédictions que des démons qui en sont la cause. Certains de ces moyens
sont plus directs et plus rapides, d’autres plus complexes et moins rapides.
Et cela, selon la personne, la foi, la période, l’onction, etc. Pour certains, prendre
conscience de ce que Christ a accompli à la croix est suffisant. Ils prennent position sur
leur passé, leur présent, leur futur et ils mettent leur victoire en action dans tous les
domaines de leur vie. Comme le centenier dont Jésus guérit le serviteur :

“Le centenier répondit : Seigneur, Je ne suis pas digne que Tu entres sous mon toit ;
mais dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri.” (Matthieu 8 : 8)

Avec lui, Jésus n’a même pas eu besoin de se déplacer. J’aime cette manière et
“méthode”. C’est celle qui correspond d’ailleurs le plus à mon message. Elle est liée au
fait de développer un certain degré et forme de foi, qui a fait dire à Jésus au sujet du cen-
tenier :

“Je vous le dis, même en Israël Je n’ai pas trouvé une aussi grande foi.” (Luc 7 : 9)

Maintenant, ça ne se passe pas comme cela pour tout le monde. Comme disait K.
Hagin : “Si Dieu ne peut vous rencontrer à un certain niveau, Il ne va pas vous aban-
donner, car Il dit dans Sa parole qu’Il ne vous abandonnera jamais. Il va vous rencon-
trer quand même à un autre niveau.”
Plusieurs ont besoin d’être aidés par une personne qui évolue dans un ministère “de
relation d’aide” ou “de délivrance”. Il y a dans ce domaine des personnes formidables qui

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sont à la fois sensibles au Saint-Esprit et pleines d’amour et de compassion pour aider les
autres. Ce sont souvent des gens qui ont eux-mêmes vécu des choses douloureuses et qui
sont à même de comprendre ceux qui souffrent.
Mais il existe toute une autre catégorie, bien plus nombreuse malheureusement, dont
les méthodes rendent les gens dépendants d’eux plus que de Christ et les asservisent plus
qu’elles ne les libèrent.
Certains serviteurs de Dieu veulent que tous passent par le même système de “déli-
vrance” (leur système !), sous prétexte de ne pouvoir jamais être libres s’ils ne le font
pas.
Premièrement, je ne trouve pas bien de faire du “niveau inférieur” une règle.
Deuxièmement, ces manières de faire sont de la manipulation.

Mises en garde

Le domaine de la libération des malédictions est indissociable de celui de la délivran-


ce. La délivrance est une part entière du message de l'Evangile.
Et je parle ici de la délivrance de personnes qui ont accepté Christ comme Sauveur.
Dans ce domaine, plusieurs sont “des apprentis sorciers” qui se servent des gens
comme de “cobayes” pour essayer leurs théories. Ils officient dirigés par l'orgueil et le
désir de puissance (de dominer les démons et les gens).
Après être passées entre leurs mains, de nombreuses personnes se retrouvent dans un
état pire, avec des oppressions qu'elles n'avaient pas auparavant.
Au lieu de communiquer une prise de conscience supérieure de la présence et de la
gloire de Dieu, ils communiquent une obsession de celle du diable et de ses démons.
Et cela produit le résultat contraire à celui recherché : on place les gens sous le
joug de nouveaux esprits qu’on a attirés.
Car il existe un principe spirituel : lorsque l’on parle continuellement du diable, de
sa puissance, de ce qu’il a fait, de ce qu’il peut faire, de ce qu’il risque de faire, des
démons, de délivrance, de liens, etc., loin de développer l’autorité de Christ, on déve-
loppe celle de l’adversaire.
Cest un principe lié au pouvoir de la parole : quand je parle trop d’une chose néga-
tive, je la nourris au lieu de l’affaiblir.
Ajoutez à cela qu’à force d’enseigner sur ce sujet beaucoup tombent dans des déséqui-
libres, c’est-à-dire dans de faux enseignements et ils finissent par plus attirer les démons
que ce qu’ils en chassent. A commencer par leur propre vie.
Bon nombre de ces serviteurs de Dieu versés dans les délivrances “à n’en plus finir”
sont aujourd’hui dans des situations spirituelles, affectives et matérielles qui laissent un
sérieux doute sur l’autorité réelle qu’ils ont libérée à l’encontre des ténèbres par
leurs méthodes.

98
Ceux qui les ont suivis se retrouvent souvent aussi dans de “sales draps”. Nous
connaissons tous de ces “délivrés” qui créent toujours les mêmes problèmes à tout le
monde dans les églises, qui sont toujours autant blessés et désagréables à vivre.
La délivrance des oppressions comme des malédictions ne doit pas être une
chose que l’on rend compliquée par des enseignements à n’en plus finir.

Deux directions à éviter

On trouve couramment deux sortes d’enseignements poussés à l’extrême :

- Le premier voudrait que le fait d’avoir accepté Jésus-Christ comme sauveur et que
“toutes choses anciennes soient passées”, fasse qu’il n’y ait plus rien à faire pour se
débarrasser de l’effet des malédictions.
Un chrétien ne pourrait plus être sous une malédiction, et encore bien moins avoir
besoin d’être délivré de puissances de ténèbres qui l’habiteraient. C’est un raisonnement
primaire et prouvé inexact par les faits dans toutes les églises.
Des milliers de chrétiens, en effet, continuent après leur conversion, à subir les
conséquences de choses passées. Beaucoup voient leur vie être “gangrénée” par l’effet
de malédictions familiales, voire en meurent.
Et ce sont loin d’être toujours des personnes qui vivent dans le péché.
Ce sont souvent des gens formidables, mais qui n’ont pas été enseignés sur la maniè-
re de se soustraire aux malédictions.
“L’accompli” en Christ, d’après les paroles mêmes de Jésus, doit s’approprier
par certaines démarches, pour devenir une réalité dans la vie de tous les jours.

- Le second consiste à TROP nous faire retourner dans notre passé pour se pencher
non seulement sur nos péchés passés, mais aussi sur ceux de nos parents et ancêtres. On
pense que la confession détaillée de ces péchés permettra aux liens qui demeurent dans
nos vies de tomber.
Combien de gens étaient enflammés pour Christ, puis ont commencé à entrer dans
ces formes de délivrances et sont devenus inutiles pour le Royaume de Dieu.
Leur occupation ne consistant plus, dès lors, qu’à être centrés sur eux-mêmes et à se
chercher de nouveaux “liens”.
Je crois aux “liens d’âmes” et au fait de devoir, selon la situation, s’en délier : cela
peut être pour certaines personnes une manière de libérer leur foi dans leur délivrance.
Certaines personnes ne sont délivrées de l'influence néfaste, dominatrice ou “mau-
dissante” d'une autre personne, qu'une fois que l'on a brisé avec autorité le lien d'âme qui
les relie toujours, pour une raison ou une autre, à cette personne.

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Je crois qu’un retour équilibré, intelligent et bref sur notre passé nous aide à
comprendre pourquoi nous réagissons comme nous réagissons aujourd’hui et d’où
viennent les influences contre lesquelles nous devons prendre position.
Seulement, en faire une méthode pour tous et pour tout ne peut que produire le
résultat opposé de celui recherché. Il faut éviter de redonner vie à des choses que nous
sommes, au contraire, supposés oublier.
Il y a une réalité à ALLER CHERCHER CERTAINES CHOSES DANS LE PASSE
POUR REGLER LE PRESENT. Tout dépend des choses, de leur nombre, du temps que
l’on y passe et la manière avec laquelle c’est fait et surtout... de la direction du Saint-
Esprit.
Nous avons besoin des ministères de relation d’aide au sein du Corps de Christ.
Combien ils sont importants ! Il est précieux d’avoir des lieux, des centres où ceux
qui souffrent dans leur âme peuvent être accueillis et aidés par des personnes compéten-
tes qui ont sagesse et discernement.
C’est pourquoi, il est important que ce soient des gens vraiment appelés et oints par
Dieu pour cette tâche car le terrain est glissant.

“Diversité d’opérations”

Dave Duel raconte la manière dont le Seigneur l’a utilisé un jour pour délivrer une
femme. Alors qu’elle s’était avancée pour recevoir la prière, il explique que le Saint-
Esprit ouvrit ses yeux spirituels et que soudain il a vu des tubes, “comme des tuyaux d’ar-
rosage”, qui descendaient du ciel et étaient branchés dans le dos de la femme.
Alors qu’il se demandait ce qu’étaient ces tuyaux le Saint-Esprit lui dit : “Ils repré-
sentent les malédictions héritées des générations passées, les habitudes, les oppressions,
et les incursions de l’ennemi dans sa vie, ils lui aspirent la vie et la conduisent à la
mort”.
Dave Duel demanda au Seigneur : “Que veux-Tu que je fasse ?” Comprenant que si
ces tubes lui avaient été montrés, c’était pour une raison précise. Le Seigneur lui répon-
dit : “Sers-toi de ta main comme d’un couteau et tranche-les”. Ce qu’il fit. Il vit alors les
tubes voler dans tous les sens et la puissance de Dieu descendre avec une grande force
sur la femme et sur ceux qui l’entouraient.
La Bible dit que les manifestations du Saint-Esprit sont diverses :

“Il y a diversité de dons, mais le même Esprit ; diversité de ministères, mais le même
Seigneur ; DIVERSITE D’OPERATIONS (autre traduction : “diversité de MODES
D’ACTION”) mais le même Dieu qui opère tout en tous.” (1 Corinthiens 12 : 4 à 6)

Cela, tant pour apporter la guérison que la délivrance, etc.

100
Chaque fois que nous voulons faire d’une de ces manières une règle absolue et une
loi, nous nous faisons avoir, et ce qui nous avait été donné pour notre bénédiction se
retourne contre nous en instrument de malédiction.

Plus d’onction pour moins de paroles

On imagine parfois que pour chasser un démon, il faut toujours lui commander de
sortir. Or, face à la foi de la femme grecque, syro-phénicienne d'origine, qui L'a imploré
au sujet de sa fille, Jésus lui a simplement déclaré :

“...à cause de cette parole, va, le démon est sorti de ta fille.” (Marc 7 : 29)

Cela n’a pas été très compliqué dans ce cas précis.


Il va falloir que nos paroles aient plus de poids.
Il nous faut de moins en moins de paroles pour plus d'efficacité, au lieu de beau-
coup de paroles pour peu de résultats !
La femme atteinte d'une perte de sang a été guérie de la façon suivante :

“Lorsqu'Il la vit, Jésus lui adressa la parole, et lui dit : Femme, tu es délivrée de ton
infirmité. Et Il lui imposa les mains. A l'instant elle se redressa, et glorifia Dieu.”
(Luc 13 : 12, 13)

Dans ce schéma, Jésus n’a pas pris cette femme sur le côté pour lui demander de
confesser tous les péchés d'occultisme qu'elle ou ses parents auraient pu commettre.
Là aussi, Il lui a signifié : “C'est bon, c'est fait !”
Ailleurs, Jean nous relate la rencontre de Jésus avec la femme samaritaine : Jésus lui
donne une parole de connaissance concernant le nombre d'hommes qu'elle a eus, sans lui
demander de se délier des liens qu'elle aurait pu contracter avec ses différents maris et
éventuels amants.
Nous voyons qu’il n’y a pas de règle absolue !
Une des délivrances que j’ai trouvée la plus intéressante, dans le cadre de notre
ministère, fut celle d’un jeune homme qui venait de se convertir et qui avait été délivré
de la drogue. Il n’arrivait néanmoins pas à dormir convenablement, ni à tenir un travail
et avoir une vie stable.
Après lui avoir expliqué certaines choses quant à l’autorité de Christ, mon épouse et
moi avons prié pour lui dans notre salon. Nous avons ordonné à l’esprit qui l’oppressait
de sortir de lui.
Rien ne s’est passé sur l’instant. Je lui ai dit de croire à la puissance de la parole qui
venait d’être libérée et il est rentré chez lui. Le soir, il s’est assis sur son lit, sans pouvoir

101
s’endormir, comme les autres soirs. Soudain, il a été propulsé contre la porte et l’esprit
est sorti de lui.
Il a dormi comme un bébé. Dans la semaine suivante, il trouvait un travail fixe, puis
une épouse quelques semaines après et il est ensuite devenu un prédicateur.
Un jour, quelqu'un m’a dit : “Pour que le réveil arrive ici, il faudra que la région se
repente de ceci, de cela et aussi de... etc.” Or, le plus gros cas de délivrance auquel Jésus
a été confronté fut celui du Gadarénien qui était habité par une légion de démons (2000
ou 6000 démons selon les avis).
Ces nombreux démons oppressaient certainement la région à partir de cet homme qui
leur servait de “maison” et de base d’action.
Les gens n'ont pas eu à se repentir de tout ce qui s'était passé dans la région pour
qu'un réveil ait lieu.
Comme pour Jésus, c'est le pouvoir d'hommes et de femmes remplis de l'Esprit qui
fait basculer le cours des choses dans une région.
Il y a tant de confusion dans l'identité des chrétiens, qu'ils sont souvent tentés d'aller
chercher cette identité partout sauf en Christ. Mon identité est en Christ !
Elle n'est pas dans ce que mes parents ont été ou ont fait. Elle n'est pas dans mon
ministère, mon bâtiment d’église, une autre personne, un autre peuple ou un autre pays.
Mon identité est en Christ et je ne vais pas régler le problème de mon identité en
refaisant l'histoire, même si considérer l’histoire peut et va m’aider.
Voyez-vous l’équilibre qui est à trouver ?

“Vous avez tout pleinement en Lui, qui est le chef de toute domination et de toute auto-
rité.” (Colossiens 2 : 10)

Un ensemble d'enseignements “bien intentionnés” mais légalistes ont compliqué


notre christianisme et nous ont compliqué la vie.
La solution n'est pas de faire toujours plus de choses pour que les jougs finis-
sent par être brisés, mais d'avoir plus d'onction pour qu'ils le soient en en faisant
moins.
Car c'est l'onction qui brise le joug :

“Et il arrivera en ce jour-là, que son fardeau sera ôté de dessus ton épaule, et son joug
de dessus ton cou ; et le joug sera détruit à cause de l'onction.” (Esaïe 10 : 27)

102
Chapitre 15

L'ESPRIT DE JUGEMENT
Source de malédictions

Vous connaissez ces situations où plus vous priez, plus il arrive le contraire de ce que
vous demandez ? Il semble même que le fait d'avoir prié ait produit la libération de la
malédiction plutôt que de la bénédiction.
Que s’est-il passé ? Le processus de libération de la bénédiction que vous avez mis
en route par la prière A RENCONTRE UN OBSTACLE qui a détourné la bénédiction, la
remplaçant par la malédiction.
Imaginez que vous tiriez une pierre sur un objet et que dans sa trajectoire elle accro-
che la branche d'un arbre. La pierre est détournée de sa course, rebondit sur la branche et
vous revient dans la figure. Non seulement vous n'avez pas atteint votre objectif, mais en
plus vous vous retrouvez avec une blessure au visage. C'est le fait même d’avoir essayé
d’atteindre un objectif qui a provoqué, indirectement, votre blessure.
Vous n'auriez pas tiré la pierre, vous n'auriez pas été blessé. Il en est de même lorsque
nous prions ou libérons la bénédiction alors que des obstacles se trouvent sur le chemin.
Ces obstacles dévient l'effet de la prière et cela nous revient sous forme de malédiction.
Pour que l'Esprit de Dieu puisse se manifester sans obstacle, nous devons défaire ce
que j'appelle “les schémas de malédictions” établis dans nos vies.
Qu'est-ce qu'un schéma de malédiction ? C'est une prise particulière que l'adversaire
a qui engendre et entretient la malédiction.
Un schéma de malédiction par excellence est :

Le jugement

Le Seigneur nous met en garde, dans Sa parole, vis-à-vis du jugement. Autant nous
sommes encouragés à juger les choses dans le sens de les discerner et les examiner,
autant il nous est dit de ne pas juger les gens dans le sens de les condamner.
103
“Ne jugez point, et vous ne serez point jugés ; ne condamnez point, et vous ne serez
point condamnés...” (Luc 6 : 37)

Juger les autres a ceci de problématique, c'est que nous nous retrouvons bien vite
jugés avec la même mesure avec laquelle nous les avons jugés :

“Car c'est avec le jugement par lequel vous jugez qu'on vous jugera, et c'est avec la
mesure à laquelle vous mesurez qu'on mesurera pour vous.” (Matthieu 7 : 2)

Version du semeur :

“Car vous serez CONDAMNES vous-mêmes de la manière dont vous aurez


CONDAMNE...”

Il y a un esprit de jugement dont on peut être animé sans trop sans s’en rendre comp-
te. Une chose qui démontre cette réalité est l'aveuglement dont sont atteints les gens qui
jugent facilement les autres.
Avez-vous remarqué la facilité que l'on a, si l'on ne veille pas, à reprocher aux autres
ce que l'on fait soi-même ?
Qui ne s'est jamais mis en rogne vis-à-vis de quelqu'un qui ne démarrait pas devant
nous au feu vert ou qui ne trouvait plus son argent au péage d'autoroute ?!
Alors que, lorsque c'est nous qui ne démarrons pas au feu vert et que quelqu’un nous
klaxonne, ça nous irrite et on a envie de dire : “Ca va, ça va, eh ohhhh, y a pas le feu !”
Si c'est vous qui vous retrouvez sans monnaie au péage et qui avez pris la mauvaise
file, vous ne comprenez pas comment les gens qui râlent derrière vous ne voient pas que
ça peut arriver à tout le monde.
Le jugement produit un aveuglement !
Quand vous dites à vos enfants qu'ils doivent être plus sérieux et travailler à l’école,
c’est juste, mais faites quand même attention à la manière dont vous leur dites ; rappel-
lez-vous ce que vous faisiez à leur âge !
Pendant une longue période j'ai, sans les juger, aidé un couple de responsables d'une
église qui avait des problèmes de couple chroniques. Un jour, ces personnes ont décidé
de se séparer de nous. Jusque-là pas de problème, car c'est le droit de chacun de ne pas
rester lié à vie à notre ministère. Mais, la raison que ces gens m'ont donnée est qu’ils
étaient gênés de ce que j'avais trop longtemps supporté dans mon entourage certaines
personnes qu'elles ne considéraient pas comme crédibles.
La réponse que je leur donnai fut directe : “La patience que vous me reprochez d'a-
voir eue à l'égard de telle et telle personne n'est rien d'autre que la patience que nous

104
avons manifestée à votre égard pendant des années.” Pourquoi devrait-il y avoir deux
poids deux mesures ?
Cela m'a assis ! Ces personnes nous avaient ridiculisés dans la région dans laquelle
ils avaient leur assemblée, car ils étaient connus comme le couple pastoral qui ne s'en-
tend pas. Et, aujourd'hui qu'elles allaient mieux (?!), c'étaient elles qui jugeaient les
autres.
Que va-t-il leur arriver maintenant ?
Elles vont être jugées avec la même mesure avec laquelle elles ont jugé les autres. Et
je ne pense pas qu'elles puissent supporter ce jugement sur elles-mêmes.
Quand on juge les autres, on doit pouvoir supporter sur soi le même jugement !

L'ACCUSATION du Corps de Christ

Un chrétien doit avoir un esprit critique, dans le bon sens du terme : il est supposé
analyser les choses et ne pas tout croire tout de suite. C’est normal ! Mais il y a beaucoup
de choses que nous qualifions de “constatations”, “critiques constructives”, “lucidité”,
“vérités” et que Dieu appelle... jugement !
Les gens dont on dit qu'ils sont très “opinionnés” sont en réalité des gens qui ont un
jugement trop rapide sur les autres.
Une forme de jugement très répandue, aux conséquences fâcheuses, est ce que j’ap-
pelle... l’accusation du Corps de Christ.
Tout un ensemble de personnes que je rencontre, qui ont souvent réellement et injus-
tement souffert au sein du Corps de Christ, parlent continuellement de tout ce qui ne va
pas dans l’Eglise.
Elles en arrivent à parler en termes de : “Les chrétiens… ceci”, “Les pasteurs…
cela” et “Les églises…”.
Ils généralisent ! Exemple : “Il y a pas d'amour chez les chrétiens”, “On est toujours
déçu avec les chrétiens”, etc.
Généraliser ainsi équivaut à condamner le Corps de Christ.
Jacques nous dit :

“Ne parlez point mal les uns des autres, frères. Celui qui parle mal d'un frère, ou qui
juge son frère, parle mal de la loi et juge la loi. Or, si tu juges la loi, tu n'es pas obser-
vateur de la loi, mais tu en es juge.” (Jacques 4 : 11)

Ces personnes rajoutent souvent des allusions aux inconvertis du genre : “Je préfè-
re… être… travailler avec… côtoyer les inconvertis.”
Une manière de parler qui veut faire penser que, finalement, les non-chrétiens sont
supers et les chrétiens sont tous des “nazes”.

105
Quel jugement, quelle condamnation pour ce Corps que Jésus a lavé dans Son sang !
Lorsque l’on se laisse aller à ce langage, on ne réalise pas toujours que c'est le schéma
de l'accusation.
Il faut cesser de se mentir : cette forme de plaintes, de remarques, de reproches conti-
nuels vis-à-vis des chrétiens et de l'Eglise est… DE L'ACCUSATION !
Cette attitude nous met en porte-à-faux avec Christ et attire une malédiction !
C’est pourquoi, lorsque l’on s’y laisse prendre, on a soudain l’impression que Dieu
est “à dix mille” de nous.

“Ne vous répandez pas en plaintes les uns contre les autres, frères, si vous ne voulez
pas être condamnés.” (Jacques 5 : 9) (Traduction Le semeur)

Les critiqueurs ne sont, de toute façon, jamais contents de rien. Ils ne savent pas ren-
dre grâce à Dieu pour ce qu'ils ont, car ils regardent toujours à ce qu'ils n'ont pas. Ils par-
lent souvent sèchement aux autres, et ils récoltent le fruit de leurs paroles.
Le verset déjà cité : “Leur langue a causé leur chute” les concerne directement.
Je m'inquiète souvent en entendant parler entre eux certains chrétiens ou couples
chrétiens des uns et des autres car il y a une manière de parler négativement des gens, et
particulièrement des enfants de Dieu, qui ouvre une porte béante à la malédiction.
C’est une loi : les personnes qui critiquent toujours les autres ne tardent pas à plier
elles-mêmes sous la condamnation.
Voulons-nous fermer la porte de la critique destructrice ? Oter ce schéma de malédic-
tion de nos vies ? Veiller sur notre manière de parler du Corps de Christ ?

“Je disais, je veillerai sur mes voies, de peur de pécher par ma langue ; je mettrai un
frein à ma bouche, tant que le méchant sera devant moi.” (Psaume 39 : 2)

Intercesseurs ou accusateurs ?

Dieu cherche des intercesseurs qui, par leur travail spirituel, vont permettre à la
malédiction de se détourner de Son peuple et à la bénédiction de la remplacer :

“Je cherche parmi eux un homme qui élève un mur, qui se tienne à la brèche devant
Moi en faveur du pays...” (Ezéchiel 22 : 30)

Nous sommes tous appelés à intercéder, mais il y a aussi des gens qui ont un appel
particulier dans ce domaine.
Le diable, afin d’annuler l’efficacité de cet appel glorieux, essaye de les faire entrer
dans une parodie et une contrefaçon de cet appel.

106
C’est sa tactique à l’égard de chacun de nous : s’il ne peut nous égarer par rapport à
notre appel, il va essayer de nous égarer par rapport au vrai sens de cet appel.
Une dérive qui existe chez les intercesseurs est que beaucoup ne se rendent pas
compte qu'ils ont bifurqué par rapport à leur appel initial et qu'ils sont devenus des accu-
sateurs. Ils intercèdent de la mauvaise manière et dans un mauvais état d’esprit.
Je voudrais poser une question à ceux qui se sentent appelés à cette fonction : êtes-
vous des intercesseurs ou des accusateurs ?

Ces intercesseurs qui nous maudissent !

L'accusation peut être grossière et non camouflée mais pour amener les chrétiens à
s'accuser les uns les autres, tout en gardant une bonne conscience, il faut qu'elle devien-
ne subtile. Il faut que les gens se retrouvent à faire mal en pensant faire bien.
Vous pouvez annoncer une vérité biblique tout en étant manipulé par un mauvais
esprit. La femme possédée, qui suivait Paul à un moment donné, proclamait : “Ces hom-
mes sont des serviteurs du Dieu Très-Haut” (Actes 16 : 17).
Vous pouvez prêcher la repentance, par exemple, motivé par la compassion des âmes
qui doivent se repentir ou avec mépris, jugement et accusation.
Dans les deux cas, c'est le message de la repentance qui est annoncé mais avec deux
esprits différents.
Certains messages de repentance ne donnent d’ailleurs pas envie de se repentir, mais
plutôt de... se suicider. Pourquoi ?
Parce que le message est juste, mais un mauvais esprit s'est glissé derrière pour le
pervertir.
J'avoue que j'ai du mal à supporter la manière dont beaucoup de gens parlent de
repentance, car ils répandent un esprit de dépression plutôt qu'un véritable esprit de
repentance.
Il en est de même pour beaucoup de gens qui intercèdent, ils le font dans un esprit
d'accusation et de manipulation.
Parmis les gens les plus déséquilibrés et mystiques, qui créent des problèmes
dans les églises et dans le Corps de Christ, se trouvent des “intercesseurs”.
Ils en arrivent à prier d'une manière empreinte de suffisance personnelle et de faus-
se humilité : “Seigneur, aide notre pauvre pasteur, cette soeur Unetelle qui Te connaît si
mal, ces frères qui ne comprennent vraiment pas Tes voies comme nous les compre-
nons...”, etc.
Certaines soi-disant réunions d'intercession deviennent des réunions de discussions,
de complaintes et de critiques.
Les personnes s'ouvrent à des esprits d'accusation sans trop s'en rendre compte.

107
Croyant être inspirés par l'Esprit de Dieu : “L'Esprit nous montre”, “L'Esprit veut”,
et “L'Esprit dit”, ils veulent, au bout d’un moment contrôler l’église et tout leur entou-
rage en fonction de leurs “révélations”.
Combien de pasteurs en sont arrivés à consulter leurs intercesseurs comme on
consulte un voyant, à ne plus dépendre que de leurs “visions” et “prophéties”.
Combien d’autres se sont mordus les doigts d’avoir établi une équipe d’intercesseurs
pour veiller sur l’église.
C’est le résultat contraire qui s’est produit : dominés par leur orgueil et leur esprit
manipulateur, ils ont ouvert une porte pour les mauvais esprits (eux dont le travail était
de leur fermer les portes) et ont détruit l’église.
L'intercesseur met les pieds dans le monde spirituel, le domaine des esprits. Il est de
première importance qu'il sache reconnaître les esprits, s'il ne veut pas être trompé. Il est
important qu’il marche dans l’humilité ET LE RESPECT DE L’AUTORITE.
Car l’accusation produit la malédiction.

Résister à l’accusateur

Dans Apocalypse 12 : 10, nous voyons qu'une des fonctions principales du diable est
d'accuser les frères :

“...il a été précipité, l'accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu
jour et nuit.”

L'accusation est indissociable de la nature du diable.

- Il accuse “les frères” ! De quoi les accuse-t-il ?


Déjà, de choses que Dieu leur a déjà pardonnées en Jésus-Christ.
Ensuite, de ne pas être à la hauteur dans la vie de tous les jours : de n'avoir pas fait
ce qu'ils auraient dû faire, de ne pas avoir assez bien fait ce qu'ils ont fait, etc. “Tu n'as
pas...”, “Tu n'es pas…”, “Tu ne peux…”, “C'est pas assez...”, “C'est trop…”, “Tu
devrais...”, “Tu ne devrais pas…”, “Si tu avais...”, “Si tu n'avais pas…”, “Regarde-
toi...”, etc.

- Il accuse aussi Dieu, auprès de nous :


“Dieu est injuste...”, “Si Dieu existait...”, “Dieu ne se soucie pas de toi...”, etc.
C'est tous les jours, nous dit le verset cité ci-dessus, que Satan accuse.
C'est pourquoi l'accusation nous semble parfois omniprésente.
Il est donc biblique de se sentir accusé tous les jours. Vous marchez dans la rue et
vous vous sentez coupable, vous vous reposez et vous vous sentez coupable, vous ache-
tez quelque chose et vous vous sentez coupable.
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Si vous sentez cette accusation, n'imaginez pas que vous êtes anormal ou que vous
êtes un cas isolé. Elle vient du monde spirituel où Satan vous accuse jour et nuit.
N'imaginez pas non plus que c’est Dieu qui vous oppresse.
C'est ce que Satan aimerait que vous croyiez.
En fait, non content de vous accuser et d'accuser Dieu, il prétend aussi vous accu-
ser de la part de Dieu.
Si vous n'apprenez pas suffisamment à connaître la voix du Seigneur, vous allez
continuellement tomber dans ce piège, ; ce qui va fausser votre relation avec Dieu le
Père.
Certes l'Esprit de Dieu nous reprend aussi, mais lorsque c'est l'esprit de l'adversaire,
c'est une accusation basée sur la condamnation, la Loi et non sur la grâce.
Cette puissance d'accusation est aussi là, comme nous l’avons déjà vu, pour nous
pousser à accuser les autres.
Nous devons résister à ne pas toujours accuser quelqu'un. Vous avez vu à la télévi-
sion que dès qu'il y a une catastrophe ou un problème, on cherche un coupable ?
Il faut toujours que ce soit la faute de quelqu'un !
Selon la situation, certains ont fait preuve de graves négligences, c’est vrai, mais sou-
vent on accuse les autres alors que l'on n'aurait pas fait mieux à leur place. Et vous voyez
des chrétiens parler comme les gens du monde : “Il faut pas être malin pour...”, “Il ne
pouvait pas voir que...”, etc.
Les conjoints s'accusent mutuellement, les parents accusent les enfants, les enfants
les parents, il y a toujours des membres d'une église pour accuser le pasteur et des pas-
teurs pour accuser leurs membres.
Satan veut nous pousser à nous accuser les uns les autres. Cela sous diverses formes,
et parfois même sous le couvert de parler de la part de Dieu : “Dieu m'a montré que tu...”,
“Le Seigneur te dit que...”, etc.
Combien de chrétiens sont des accusateurs.
Satan veut faire de nous des accusateurs ! Quand il y arrive, il a fait de nous SES
accusateurs !
Une question peut se poser : Comment Satan peut-il accuser les élus devant Dieu ?
Il est dit que Satan accuse les élus de Dieu “devant notre Dieu, jour et nuit”. Comment
fait-il ? Satan se trouve-t-il devant Dieu au troisième ciel, jour et nuit ?
Certes non ! Il en a déjà été expulsé depuis longtemps. Alors, comment peut-il accu-
ser les élus “devant Dieu” ?
Ne serait-ce pas à travers les accusations, les plaintes et parfois même certaines priè-
res (de chrétiens priant les uns contre les autres) qui montent devant Dieu ?
Ce point mérite réflexion.
L'accusateur, c'est Satan ! L'avocat, c'est le Saint-Esprit !
Sur cette terre, Satan s'exprime à travers des hommes. Pour accuser, il a besoin d'ac-

109
cusateurs. Pour aider et secourir l’humanité, le Saint-Esprit a besoin d'intercesseurs.
Nous sommes responsables de devenir des instruments entre les mains de l'adversaire ou
entre celles du Saint-Esprit.
Intercéder signifie : “prendre la place de…”, bref, se mettre à la place des autres.
L'intercesseur plaide pour les autres en s'efforçant de se mettre à leur place.
Il n'est pas question de chercher des excuses à n'importe quel comportement mais de
plaider en faveur de ceux qui veulent faire bien et qui n'y arrivent pas. Nous ne sommes
pas supposés les enfoncer, mais les aider.
L'intercesseur est avec eux, pas contre eux !
Etes-vous un intercesseur pour votre conjoint, vos enfants, votre pasteur, vos amis,
etc. ? Ou êtes-vous un accusateur ?
L'accusation détruit les relations !!!
Dans le couple, on se parle parfois de manière accusatrice, au lieu de s'aider :
“Regarde ce que tu fais”, “Tu as encore fait... mis ça là... oublié...”, “Tu le fais
exprès…”.
Messieurs, occupez-vous un ou deux jours des enfants, du ménage et des repas, et
vous n'aurez plus jamais envie d'accuser votre femme.
Mesdames, prenez la place de votre mari au travail, revenez comme lui exténué à la
fin de la journée, réalisez le fardeau de responsabilité que porte un père pour sa famille
et vous ne jugerez plus votre mari quand il n'est pas à la hauteur.
Mettez-vous à la place des jeunes gens, réalisez les pressions auxquelles ils sont
confrontés, à l'école, dans cette société et ne leur parlez pas en les accusant. Soyons des
intercesseurs les uns pour les autres et non des accusateurs.
Le peuple hébreu en a fait voir de “toutes les couleurs” à Moïse, mais ce dernier a
continué à intercéder pour lui afin qu'il ne soit pas détruit.
Nous avons besoin de “Moïses” afin d’intercéder pour l'Eglise. Des gens qui passent
au-dessus de tout ce qui ne va pas, au-dessus de tout ce qu'on leur a fait, au-dessus de
leurs propres frustrations.
Dieu cherche cette sorte d’intercesseurs, pas de ceux qui utilisent leur position pour
condamner les autres. Si nous avons une mentalité d'accusateur, nous nous tenons dans
le mauvais camp.
Si Satan, comme nous l'avons vu, travaille à pousser les gens et les chrétiens à s'ac-
cuser les uns les autres, un ennemi encore plus subtil qu'il utilise contre nous c'est sou-
vent nous-mêmes.

Notre plus grand accusateur : nous-mêmes !

Combien de gens s'accusent continuellement, sans se rendre compte qu'ils font le jeu
de l'accusateur : “Je suis un incapable”, “Je n'y arriverai jamais”, “Ma mère avait rai-

110
son”, “Qui voudra se marier avec moi”, “Je ne vaux rien”, “Je ne suis rien”, “Je ne
peux pas”, etc.
NOUS NE SOMMES PAS PLUS JUSTIFIES DE NOUS ACCUSER NOUS-
MEMES QUE D'ACCUSER LES AUTRES.
Certains pensent que c'est mal d'accuser les autres, mais que c'est “ok” de s'accuser
soi-même et qu'à la rigueur, c'est même une marque d'humilité.
Or, c'est autant un péché de s'accuser soi-même que d'accuser les autres.
La Bible ne dit-elle pas d'aimer son prochain COMME soi-même ?
Je n'ai pas plus de raisons de ne pas m'aimer que de ne pas aimer mon prochain.
L'accusation de soi-même est indissociable du manque d'amour de soi.
Il y a donc une repentance que plusieurs personnes ont besoin d'avoir, qui est source
de guérison et de délivrance, vis-à-vis du fait de s'accuser eux-mêmes régulièrement.

Précipiter l'accusateur de nos vies

“Et j'entendis dans le ciel une voix forte qui disait : Maintenant le salut est arrivé, et
la puissance, et le règne de notre Dieu, et l'autorité de Son Christ ; CAR il a été préci-
pité, l'accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit.”
(Apocalypse 12 : 10)

Ce verset dit que LE SALUT EST ARRIVE pour une bonne raison : CAR il a été
précipité, L'ACCUSATEUR des frères.
C'est un principe : ôter l'accusation de nos bouches et de nos actes ôte l'emprise de
Satan dans nos vies et nous ouvre la porte de la bénédiction.
Et, comme Satan utilise des hommes pour accuser, c'est lorsque l'on cesse d'accuser
les autres ou soi-même QU'ON LIBERE UN PRINCIPE QUI NOUS AFFRANCHIT ET
NOUS REND VICTORIEUX.
Fort de cette compréhension, voulez-vous prendre des décisions et veiller sur votre
attitude et paroles en ce qui concerne l'accusation ?
Voulez-vous précipiter l'accusation, ET DONC L'ACCUSATEUR, de votre vie ?
Saisissons les vérités exposées dans ce chapitre et nous verrons beaucoup de malédic-
tions être brisées “naturellement”, et donc bien des choses changeront.

111
Chapitre 16

BRISER DE
LE POUVOIR DES PAROLES
MALEDICTION

Les paroles sont le support PAR EXCELLENCE à travers lequel malédictions


comme bénédictions sont libérées.

“De la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction. Il ne faut pas, mes frè-
res, qu’il en soit ainsi.” (Jacques 3 : 10)

Maudire commence bien avant d’en arriver à jeter un sort en piquant une poupée
avec des aiguilles, ou autre forme de pratique occulte.
Maudire signifie parler en mal, négativement sur les gens et les choses.
Là où bénir signifie parler en bien, positivement.
Que nous le voulions ou pas, nous libérons chaque jour des malédictions ou des
bénédictions, SIMPLEMENT PARCE QUE NOUS PARLONS.

“La mort et la vie sont au pouvoir de la langue.” (Proverbes 18 : 21)

Des médecins ont constaté que l’état de malades s'améliorait, et qu’ils guérissaient
plus rapidement, à partir du moment où ils cessaient de se voir et de parler comme des
victimes. Nous voyons qu'il y a une loi naturelle liée à la confession qui agit même chez
les non-chrétiens.
Lorsque l’on parle négativement, on attire des choses négatives. Il y a toute une foule
d'expressions que le diable a rendues banales afin que les gens prononcent inconsciem-
ment chaque jour des malédictions sur eux et sur leur famille. Du genre : “Je suis à bout
de nerf”, “Je suis fichu”, “Je voudrais être mort”, “Je suis fou d'inquiétude”, “Je suis
mort de fatigue”, “C'est difficile à avaler”, “J'en ai plein le dos.”, etc.

112
Dont la... “meilleure” est sans doute : “J'ai la mort dans l'âme.”
La langue est l'instrument de malédiction par excellence qui est en la possession de
l'être humain (Jacques 3 : 1 à 12).

“Leur gosier est un sépulcre ouvert, ils usent de tromperie avec leurs langues, ils ont
sous leurs lèvres un venin d'aspic, leur bouche est pleine de malédiction et d'amertu-
me.” (Romains 3 : 13, 14)

Toute malédiction qui trouve son effet dans votre vie a été un jour prononcée par
d’autres ou par vous-même. Comment ? Cela peut être de diverses façons :
- Peut-être qu’on vous a dit ouvertement : “Je te maudis...” ou “Il va t’arriver ça...”
et vous l’avez cru.
- Ou vous avez déclaré vous-même régulièrement : “Je suis un incapable”, “Je n’y
arriverai jamais” ou “Je suis nul”.
- Cela peut être aussi par le biais d’une alliance impure : pour entrer dans une secte
par exemple, on se lie par des paroles en déclarant quelque chose du genre : “Je m’en-
gage à…”, “Je reconnais...” ; et on prononce une malédiction sur soi à cause de l’allian-
ce et des paroles de cette alliance.
- Cela peut être encore par le biais de critiques et de médisances à votre égard, que
vous avez laissées vous ébranler et qui, de ce fait, vous ont attiré une malédiction.

Nous sommes dangereux !

Un chrétien qui est médisant maudit les autres, et se maudit lui-même !


Bibliquement, nous sommes et goûtons le fruit de nos paroles, ou de celles qui ont été
prononcées sur nous si nous les recevons.
Tant pour notre bénédiction :

“C'est du fruit de sa bouche que l'homme rassasie son corps, c'est du produit de ses
lèvres qu'il se rassasie.” (Proverbes 18 : 20)

Que pour notre destruction :

“Leur langue a causé leur chute.” (Psaume 64 : 8)

Il y a un passage dans l'Ecriture que l'on peut avoir du mal à comprendre au premier
abord : c'est celui de 2 Rois 2 : 24 où l'on voit des enfants sortir au devant du prophète
Elisée et se moquer de lui. Le prophète se met en colère et les maudit. Aussitôt, deux ours
sortent de la forêt et déchiquettent les enfants.

113
A moins qu'il y ait un autre sens qui m'échappe, n'est-ce pas là un exemple de ce qui
peut être fait lorsque quelqu'un qui possède un certain pouvoir le libère mal ?
Nous sommes appelés à nous affranchir du pouvoir néfaste des paroles. Rappelons-
nous que Proverbes 6 : 2 à 4 nous dit que l’on peut être “enlacé” et “pris” par les paro-
les de sa propre bouche.
Dieu ne nous juge pas seulement par rapport à notre cœur mais aussi par rapport à
nos paroles. Jésus a dit qu'une personne est jugée par rapport A CE QU'ELLE DIT.

“Par tes paroles tu seras justifié et PAR TES PAROLES tu seras condamné...”
(Matthieu 12 : 37)

Dans Nombres, le Seigneur déclare encore aux Hébreux :

“Je vous ferai (permettrai qu’il vous soit fait) AINSI QUE VOUS AVEZ PARLE à Mes
oreilles.” (Nombres 14 : 28)

En d'autres termes : “Il vous arrivera en fonction de vos paroles.” Briser le pouvoir
de la malédiction est indissociable du fait de régler le débit de nos paroles :

“NE PERMETS PAS à ta bouche de faire pécher ta chair...” (Ecclésiaste 5 : 5)

Il nous est dit ici de “ne pas permettre”, notre volonté entre donc en ligne de comp-
te. Quelque chose doit donc être fait : la porte de notre bouche doit être fermée pour stop-
per la malédiction !
Celui qui veut vivre son christianisme, être vainqueur du péché sans changer et
discipliner sa manière de parler va à l'échec.
On s’affranchit des malédictions en CESSANT DE PARLER LA MALEDICTION.
Entre autres, en cessant de confesser nos incapacités et impossibilités humaines, etc.

Lorsque Dieu appelle Jérémie et que celui-ci lui répond qu’il est trop jeune, Dieu ne
lui dit pas : “Ah, c’est vrai, désolé Jérémie Je ne m’en étais pas aperçu, sur la photo que
J’avais de toi tu faisais nettement plus vieux.”
Non, Il lui enjoint :

“NE DIS PAS : je suis jeune.” (Jérémie 1 : 7)

On doit se garder et cesser de prononcer certaines paroles :

“Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, QU’IL PRESER-
VE sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses.” (1 Pierre 3 : 10)
114
C’est la première démarche. Elle consiste à arrêter le robinet des malédictions qui
peuvent sortir de nos bouches !
Vous DEVEZ FAIRE UN PACTE AVEC VOTRE BOUCHE pour cesser de pronon-
cer certaines paroles, bannissez une certaine forme de langage.
C’est la mode, par exemple, chez les jeunes gens de se “casser”. Beaucoup de jeunes
chrétiens le font également sous prétexte de plaisanter. Permettez-moi de vous dire que
ce “cassé” est, en réalité, un “maudit” !
De même, il est inadmissible de plaisanter au détriment d’une autre personne, de son
nez, de ses oreilles, de ses boutons ou autres.
Il doit s’effectuer une repentance au niveau de notre langage sans laquelle la
démarche qui doit suivre, exposée dans le chapitre suivant, est inutile.
Nous devons aussi ne plus laisser les paroles des autres nous atteindre.
Notre vie ne peut être bâtie sur ce que les autres pensent, et à plus forte raison sur ce
qu’ils disent. Sinon nous serons continuellement blessés, alors même que l’on veille sur
les portes de notre propre bouche.
C’est notre droit de ne pas subir l’effet des paroles négatives que les autres pronon-
cent à notre égard :

“TOUTE LANGUE qui s'élèvera en justice CONTRE TOI, tu la condamneras. Tel est
l'héritage des serviteurs de l'Eternel...” (Esaïe 54 : 17)

Trop de gens veulent régler le problème des malédictions en allant chercher la cause
chez leurs parents ou arrière-grands-parents, alors qu’ils n’ont pas réglé au présent
leur problème de langage.
Quand bien même ils trouveraient quelque chose, les malédictions ne cesseraient
pas car leurs paroles négatives leur redonneraient vie chaque jour.

Les paroles sont “esprit”

L’efficacité de l’action, tant des puissances célestes que démoniaques, est biblique-
ment liée aux paroles que nous prononçons ici-bas. Anges et démons agissent en fonc-
tion des paroles qui sortent de notre bouche !
Il faut comprendre que les paroles sont plus que des paroles, elles apportent avec
elles un pouvoir. C’est-à-dire encore “UN ESPRIT”. La Parole de Dieu n’était pas seu-
lement avec Dieu mais... était Dieu” (et Dieu est un esprit).
Jésus Lui-même a dit :

“ Les paroles que Je vous ai dites SONT ESPRIT et vie.” (Jean 6 : 63)

115
Les paroles sont l'expression (et libèrent l’action) de l'esprit qui nous inspire, celui
de Dieu ou de l’adversaire :

“Car je suis plein de paroles, l'Esprit me presse au-dedans de moi.” (Job 32 : 18)

Jésus a dit à Ses disciples :

“Dans quelque maison que vous entriez, DITES d'abord, que la paix soit sur cette mai-
son.” (Luc 10 : 5)

On voit ici que la paix va et vient en fonction des paroles que l'on prononce, et du
fait que la personne ou la maison en soit digne ou pas.
Le mot “bénir”, dans l'Hébreu, sous-entend une condition : que celui qui est béni
peut recevoir cette bénédiction seulement s’il en est digne.
Nous avons intérêt à veiller à l'esprit qui nous anime !
Le Psaume 103 : 20, s’adressant aux anges de Dieu leur enjoint :

“Bénissez l'Eternel, vous Ses anges, qui êtes puissants en force, et qui exécutez Ses
ordres, EN OBEISSANT A LA VOIX DE SA PAROLE .”

D’après ce verset, les anges obéissent à la Parole de Dieu. Pas seulement à la parole
mais à “la voix”, c’est-à-dire à la parole prononcée !
Qui prononce ici-bas cette parole ? Nous, les chrétiens !

“La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton coeur.” (Romains 10 : 8)

Les paroles que nous croyons dans notre cœur et que nous prononçons de nos bou-
ches définissent l'action des anges à notre égard et à l'égard de nos bien-aimés.
Le verset d’Ecclésiaste 5 : 5 nous met en garde :

“...NE DIS PAS en présence de l'envoyé (l'ANGE) que c'est une inadvertance.
Pourquoi Dieu s'irriterait-Il de tes paroles et détruirait-Il l'ouvrage de tes mains ?”

C'est pourquoi, attention aux paroles idiotes : “Je vais me faire écraser un de ces
jours”, “Je vais tomber malade”, “J’ai la crêve”, “La vie est dure” ou “Vivement une
bonne persécution”.
Par notre forme de langage, nous armons ou désarmons le bras des anges de l'é-
pée de l'Esprit.

116
Un chrétien eut un jour une crise cardiaque. Il se retrouva à l'agonie sur un lit d'hô-
pital avec des tubes un peu partout.
Il sentit au fond de lui que le Saint-Esprit le dirigeait à confesser les paroles suivan-
tes : “Par Ses meurtrissures, je suis guéri.”
Il commença à le faire et au fur et à mesure qu'il parlait, sa voix se fortifiait. Il conti-
nua encore à confesser ce passage de l'Ecriture. Soudain, il vit apparaître un grand ange
qui tenait dans ses mains une grande épée.
L'ange était en train de regarder vers quelqu'un d'autre qui se trouvait derrière le
malade. Avec un regard terrible, comme des éclairs, l'ange frappa de son épée en direc-
tion de cet autre être. Aussitôt le sentiment de mort qui envahissait le frère disparut et il
se retrouva totalement guéri.
En prononçant la Parole, qui est l’épée de l’Esprit (Ephésiens 6 : 17), ce chrétien a
placé dans le monde spirituel une épée dans la main de l'ange, lui permettant d'exercer
un ministère de délivrance et de guérison à son égard.
Si je suis appelé à lier le pouvoir des paroles de malédiction, je dois aussi appren-
dre à délier celui des paroles de bénédiction.

117
Chapitre 17

LIBERERDELEBENEDICTION
POUVOIR DES PAROLES

Vivre la bénédiction est-il si difficile et hors de portée ?


Ce n’est pas ce que dit Dieu dans Sa Parole. Sous l’ancienne alliance déjà, le
Seigneur avait fait savoir aux Hébreux qu’Il voulait les bénir et quelles étaient les condi-
tions pour que cette bénédiction soit effective : l’obéissance à Sa parole !

“L’Eternel, ton Dieu, te comblera de biens en faisant prospérer tout le travail de tes
mains, le fruit de tes entrailles, le fruit de tes troupeaux et le fruit de ton sol ; car
l’Eternel prendra de nouveau plaisir à ton bonheur... lorsque tu obéiras à la voix de
l’Eternel...” (Deutéronome 30 : 9, 10)

Dans Deutéronome 30 : 11 à 14, Dieu nous dit que la solution à nos problèmes, la
puissance pour libérer le salut, ne se trouve pas loin de nous et QUE CE N'EST PAS
AUSSI COMPLIQUE que l’on peut l’imaginer.

“Ce commandement que Je te prescris aujourd'hui n'est CERTAINEMENT POINT


AU-DESSUS DE TES FORCES ET HORS DE TA PORTEE.”

Ce n'est pas un ensemble de méthodes compliquées et d’efforts à n’en plus finir. Ce


n'est pas toi qui dois toucher le ciel pour que Dieu t'exauce enfin !

“Il n'est pas dans le ciel, pour que tu dises : qui montera pour nous au ciel et ira nous
le chercher, qui nous le fera entendre, afin que nous le mettions en pratique ?”

118
Tu n'as pas besoin de courir tous les séminaires, d'aller aux Etats-Unis ou en Corée
pour saisir ta bénédiction !

“Il n'est pas de l'autre côté de la mer, pour que tu dises : qui passera pour nous de l'au-
tre côté de la mer et ira nous le chercher... C'est une chose, au contraire, qui est TOUT
PRES DE TOI, dans ta bouche et dans ton coeur...”

Quelle est “CETTE CHOSE” qui est tout près de toi ? Romains 10 : 8 nous précise
que cette chose est...

“LA PAROLE est près de toi, dans ta bouche et dans ton coeur.”

Cette bénédiction, qui semble souvent si difficile à saisir n’est, bibliquement, pas si
loin que cela… elle à portée de… notre bouche en fait ! Deutéronome 30 : 15 “boucle la
boucle” en nous rappelant, à travers le verset suivant :

“Vois, Je mets aujourd’hui DEVANT TOI la vie et le bien, la mort et le mal.”


(Deutéronome 30 : 15)

Verset automatiquement relié à la réalité de cette autre déclaration clef de Proverbes


18 : 21 qui nous dit que “La mort et la vie sont au pouvoir DE LA LANGUE.”
Dieu met devant nous “la vie et la mort”. Cela signifie, premièrement, que ce n’est
plus entre Ses mains mais entre les nôtres.
Deuxièmement, que le moyen pour libérer Sa puissance de bénédiction se trouve
dans la manière dont nous utilisons notre bouche !
Ce n’est pas une nouvelle doctrine, c’est clairement enseigné par la Parole de Dieu :
“La parole de foi”, c’est elle qui nous permet de libérer la bénédiction. Romains 10 : 8,
suite :

Or, c'est la parole de la foi, que nous prêchons.”

Nous libérons la bénédiction EN DECLARANT certaines choses avec conviction,


c’est-à-dire avec FOI !

“Et comme nous avons le même esprit de foi qui est exprimé dans cette parole de
l'Ecriture : j'ai cru, C’EST POURQUOI J’AI PARLE ! Nous aussi nous croyons, et
c'est pour cela que nous parlons.” (2 Corinthiens 4 : 13)

“NOUS AUSSI” nous devons parler si nous avons cru !

119
L'homme : “le parlant” !

Dans Génèse 2 : 7, il est dit qu’en créant l’homme Dieu souffla dans ses narines un
souffle de vie et qu’il devint alors “une âme vivante” (Genèse 2 : 7). La traduction ara-
méenne d'Onquélosred rend ce passage par : “…et l'homme devint un être parlant.”
Le langage est indissociable de l'être humain créé à l'image de Dieu.
Quand les penseurs du Moyen-Age durent choisir un terme pour qualifier l'homme,
ils optèrent pour “le parlant” plutôt que “le pensant”.
“Je pense, donc je suis”, c'est juste mais on peut ajouter : “Je suis DONC JE
PARLE” !
La parole est liée à la vie ! La parole que je reçois me donne la vie et la parole que
je communique donne la vie à d'autres.
Lorsque Jésus délivrait ou guérissait, Il proclamait DES PAROLES du genre :“Ta foi
t’a guéri !”, “Lève-toi !”, “Lazare sors !”, “Je le veux, sois guéri !”, “Tu es délivrée de
ton infirmité !”, etc. Quelqu’un ne Lui a-t-il pas dit en effet :

“Dis SEULEMENT une parole... ET...” (Matthieu 8 : 8)

Paroles et alliances

Prononcer des paroles de malédiction nous amène à passer, consciemment ou incons-


ciemment, des alliances avec les ténèbres. De même, prononcer des paroles de bénédic-
tion est indissociable de notre alliance avec Dieu :

“Voici Mon alliance avec eux, dit l'Eternel : Mon Esprit, qui repose sur toi, et Mes
paroles, que J'ai mises dans ta bouche... dit l'Eternel, dès maintenant et à jamais.”
(Esaïe 59 : 21)

Deutéronome 29 : 1 parle de : “paroles de l'alliance” :

“Voici les paroles de l’alliance que l’Eternel ordonna à Moïse de traiter avec les
enfants d’Israël au pays de Moab...”

Il n’y a pas d’alliance, ni de concrétisation de l’alliance sans paroles.

La puissance de la proclamation

Nous avons besoin d’une révélation nouvelle sur la puissance de la proclamation.


Dans Esaïe 61 qui décrit la mission de Jésus, Il dit, entre autres :

120
“L'Esprit du Seigneur, l'Eternel, est sur moi, car l'Eternel m'a oint... pour proclamer
aux captifs la liberté, et aux prisonniers la délivrance…”

L’onction qui était sur Jésus s’exprimait pour briser les jougs des gens et libérer les
captifs de leurs malédictions à travers le principe de LA PROCLAMATION.
Vivre une vie victorieuse est indissociable de proclamer, avec foi et autorité, les cho-
ses qui sont dans notre cœur :

“Car c'est en croyant du coeur qu'on parvient à la justice, et c'est en confessant de la


bouche qu'on parvient au salut, selon ce que dit l'Ecriture.” (Romains 10 : 10)

Proclamer est une part entière de la libération de l’autorité. Cela peut être la déclara-
tion du pardon et du désir que l’autre soit béni, exprimée par la prière.
Dans Genèse 20 : 7 et 17, pour que la malédiction disparaisse et que la bénédiction
soit libérée, il fallait qu’Abraham prie pour Abimélec :

“Maintenant, rends la femme de cet homme ; car il est prophète, il priera pour toi, et
tu vivras...”

“Abraham pria Dieu, et Dieu guérit Abimélec, sa femme et ses servantes ; et elles
purent enfanter.”

Le fait qu’Abimélec se détourne du péché devait être suivi de la prière : une procla-
mation d’Abraham qui le déliait de l’offense dont il était l’auteur.

Chaque jour

Autre vérité importante à saisir : il n’y a pas de concrétisation de la victoire dans la


vie de tous les jours sans que des paroles soient prononcées CHAQUE JOUR.

“Chaque jour je Te bénirai, et je célébrerai Ton nom à toujours et à perpétuité.”


(Psaume 145 : 2)

Vous n’allez pas entretenir l’amour de votre conjoint en lui disant que vous l’aimez
seulement une fois de temps en temps.
C’est cela la “repentance” efficace : une fois que j’ai cessé de laisser sortir des paro-
les négatives de ma bouche, je laisse maintenant, SUR UNE BASE SUIVIE ET NON
OCCASIONNELLE, sortir des paroles positives et de bénédiction. La bénédiction se
libère alors, et s’installe progressivement en remplacement de celles de la malédiction.

121
“...bénissez, au contraire, car c'est à cela que vous avez été appelés, AFIN D’HERI-
TER LA BENEDICTION.” (1 Pierre 3 : 9)

Beaucoup d’enfants de Dieu, sous prétexte que “le Seigneur connaît notre coeur” ou
à cause des abus dans ce domaine, sont devenus “adeptes” de la non-confession. Ils
jugent facultatif de prier à haute voix à l’église, de rendre grâce à table, etc.
Lorsque Jésus nous dit que notre Père sait ce dont nous avons besoin, dans Matthieu
6 : 8, ce n’est pas pour nous dire que ce n’est plus nécessaire de demander mais pour nous
exhorter à ne pas multiplier les paroles vaines.
Il nous a enseigné, au contraire, à demander au Père avec foi, et ailleurs Paul nous
dit de FAIRE CONNAITRE nos besoins à Dieu (Philippiens 4 : 6).
Il y a une loi spirituelle qui fait que bien que Dieu connaisse nos besoins, il est impor-
tant (pour les anges et les démons sans doute) que nous formulions clairement à haute
voix nos demandes dans nos prières.
Dans 1 Corinthiens 14 : 16, il est question que lorsque l’on prie dans l’assemblée, les
autres puissent dire “Amen” à nos actions de grâce. Pour cela, il faut qu’ils les entendent.
Au même point que mal et trop parler, à tort et à travers, attire une malédic-
tion, il y a des “non-confessions” qui empêchent la bénédiction d’arriver.
Il nous est dit par exemple que nous pouvons manger de tout ce que Dieu a créé...

“...POURVU qu’on le prenne avec action de grâce.” (1 Corinthiens 10 : 30)

Ce “pourvu” sous-entend que si on ne le fait pas... il y a problème à l’horizon.


L’explication est que...

“...tout est sanctifié PAR LA PAROLE de Dieu et par la prière.” (1 Timothée 4 : 5)

Ne pas prononcer certaines paroles à certains moments empêche la protection de


Dieu de demeurer. Je crois profondément que ne pas prier à chaque repas ouvre une porte
à l’adversaire pour maudire notre maison et famille.
Nous avons la responsabilité de veiller à ce que les actions de grâce qui revien-
nent à Dieu, à des moments clé de la vie ou de la journée, lui soient bien apportées.

Un principe

C’est un principe : rien n’arrive sans paroles prononcées pour le faire arriver. Ce
principe est clairement exprimé dans le verset qui parle de la Parole faite chair :

“Toutes choses ont été faites par Elle... et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans Elle.”
(Jean 1 : 3)
122
Jean précise que Dieu n'a rien fait sans la Parole. Pensons-nous, nous, pouvoir faire
quoi que ce soit sans Elle ?
Il n'y a pas de guérison du corps ou de l'âme, il n'y a pas de délivrance durable sans
que ne soient libérées, d’une manière ou d’une autre, des paroles !

“Il envoya Sa parole et les guérit.” (Psaume 107 : 20)

123
Chapitre 18

PASSER DE LA MALEDICTION
A LA BENEDICTION

Pour avoir de nouveaux effets, il faut, sur la base de la cause de la bénédiction


majeure qu’est Jésus-Christ, provoquer de nouvelles causes de bénédictions.

L’exemple des Lévites maudits et bénis

Dans le chapitre 34 de la Genèse, nous voyons que Lévi et son frère Siméon ont, dans
leur colère, massacré injustement les hommes de la ville de Sichem. Lorsqu’avant de
mourir Jacob prophétise sur ses fils, il déclare sur Lévi et Siméon la malédiction qui sera
la conséquence de leurs actes.

“ Maudite soit leur colère, car elle est violente, et leur fureur, car elle est cruelle ! Je
les séparerai dans Jacob, et Je les disperserai dans Israël.” (Genèse 49 : 7)

Ces gars étaient “des furieux”, comme pour certains élèves, dès qu’ils étaient ensem-
ble on ne pouvait plus les tenir. Ils étaient toujours prêts à faire mal à quelqu’un ou à un
animal par méchanceté.

“...dans leur colère, ils ont tué des hommes, et, dans leur méchanceté, ils ont coupé les
jarrets des taureaux.”

Une cause : leur violence qui a produit une malédiction dans leur vie : séparation et
dispersion !
Beaucoup de gens coléreux se demandent pourquoi tout le monde les fuit. Ils créent
eux-mêmes une ambiance dans laquelle il ne fait pas bon se trouver. Leur malédiction est

124
double : ils sont “dispersés” d’avec leurs amis qui sont violents comme eux pour qu’ils
ne s’encouragent plus mutuellement, et ils sont “séparés” d’autres amis qui ne les sup-
portent plus.
Bien plus tard, alors que Lévi est devenu une tribu, Moïse, dans le désert, se trouve
aux prises avec l’idolâtrie du peuple d’Israël. Il demande que ceux qui sont pour l’Eternel
se liguent à ses côtés pour châtier les coupables. Seuls les fils de Lévi répondent à son
appel (Exode 32 : 25 à 29).
Ils deviennent alors l’instrument de la colère de Dieu.
Et en conséquence, ils sont... BENIS !

“Voici la bénédiction par laquelle Moïse... bénit les enfants d’Israël… Lévi... Car ils
observent Ta parole, et ils gardent Ton alliance. Ils enseignent Tes ordonnances à
Jacob, et Ta loi à Israël... Bénis sa force, ô Eternel ! Agrée l’oeuvre de ses mains! Brise
les reins de ses adversaires, et que ses ennemis ne se relèvent plus !”
(Deutéronome 33 : 1 à 11)

Les Lévites ont produit une autre cause, qui a remplacé la première, engendrant la
bénédiction. Il y a plusieurs enseignements à tirer :
- Ceux qui sont sous une malédiction peuvent décider de changer leurs voies, lorsque
de nouvelles opportunités le leur permettent.
- Le même point peut vous faire tomber dans la malédiction ou la bénédiction. Votre
qualité peut être aussi votre défaut !
De même, votre occasion de chute peut devenir votre occasion de vous dépasser dans
le bon sens.
Si nous considérons le cas de Lévi et des Lévites, c’est la même cause qui a provo-
qué leur malédiction comme leur bénédiction : une certaine violence.
Jacob déclare à leur sujet que leurs glaives sont “des instruments de violence” et que
c’est parce qu’ils se sont laissés aller à la colère qu’ils ont tué des hommes.
Leur colère est qualifiée par Jacob de “violente et cruelle”. Non canalisée, elle détrui-
sait et blessait injustement. Mais lorsque les Lévites se sont rangés aux côtés de Moïse
pour la cause de l’Eternel, c’est aussi de violence qu’ils ont été amenés à user ; c’est le
moins qu’on puisse dire :

“Et tous les enfants de Lévi s’assemblèrent auprès de lui. Il leur dit : Ainsi parle
l’Eternel, le Dieu d’Israël : Que chacun de vous mette son épée au côté ; traversez et
parcourez le camp d’une porte à l’autre, et que chacun tue son frère, son parent. Les
enfants de Lévi firent ce qu’ordonnait Moïse.” (Exode 32 : 26 à 28)

Ce jour-là, leur violence a été canalisée dans la bonne direction : en tant que zèle,
protection et consécration.
125
Rattraper le coup

Lévi et sa descendance après lui étaient dotés d’une fougue particulière qui était un
don de Dieu : Lévi s’est laissé aller à utiliser ce don pour la mauvaise cause, mais plus
tard les Lévites l’ont utilisé pour la bonne cause.
Le diable essaye de faire en sorte que l’énergie, don de Dieu que vous avez, soit
canalisée dans la mauvaise direction.
Réfléchissons à comment ne pas mettre au service du diable nos dons de Dieu, et
comment mettre au service de Dieu des dons “naturels” qui ont trop souvent servis pour
le diable. Dieu veut changer nos malédictions en bénédictions !

“...l'Eternel, ton Dieu, n'a point voulu écouter Balaam ; et l'Eternel, ton Dieu, a chan-
gé pour toi la malédiction en bénédiction...” (Deutéronome 23 : 5)

Il le voulait déjà pour les Hébreux, à plus forte raison maintenant que Jésus a été fait
malédiction pour nous.

Paroles et actions

Que dit de faire Moïse aux Lévites maudits précédemment par Jacob ?

“Consacrez-vous aujourd’hui à l’Eternel… afin qu’Il vous accorde aujourd’hui une


bénédiction.” (Exode 32 : 29)

“Consacrez-vous”, c’est-à-dire à la fois : mettez votre don au service de Dieu et


repentez-vous, mais aussi (car la repentance, rappelez-vous, doit se concrétiser par des
actes précis) : créez une nouvelle cause de bénédiction !
Pour que la bénédiction vienne, IL FAUT FAIRE QUELQUE CHOSE !
Il faut faire les mêmes choses qui font que la malédiction vient.
La malédiction vient à travers des choses que l’on DIT et que l’on FAIT !

- Que l’on DIT sur les autres ou sur nous-mêmes :

“Leur bouche est pleine de malédiction et d'amertume.” (Romains 3 : 14)

Que les autres disent et par lesquelles on se laisse influencer :

“Il dit à l'homme, puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l'ar-
bre au sujet duquel Je t'avais donné cet ordre, tu n'en mangeras point ! le sol sera
maudit à cause de toi.” (Genèse 3 : 17)
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- Que l’on FAIT : la Bible, lorsqu’elle parle des malédictions, dit souvent : “Maudit
est celui qui fait telle et telle chose” :

“L'Eternel Dieu dit au serpent, puisque tu AS FAIT cela, tu seras maudit…”


(Genèse 3 : 14)

La bénédiction vient de même, par L’ASSOCIATION des choses que l’on DIT et
FAIT. Et à travers la persévérance dans la pratique de ces principes ! Beaucoup de chré-
tiens sont connus pour être des gens qui parlent et ne font pas.
Or, je le répète : quelque chose doit être fait !
Tu as dit à ta femme que tu es navré pour certains de tes comportements, tu as
demandé pardon. C’est bien ! Mais maintenant, il faut qu’il y ait une suite.
Le lave-vaisselle est en panne ? C’est l’occasion que te donne Dieu pour amener ta
repentance à maturité, pour qu’elle soit efficace. Propose de faire la vaisselle tous les
soirs, par exemple, jusqu’à ce qu’il soit réparé.
FAIS quelque chose !
Applique le principe avec tes parents, tes enfants, tes amis et TES ENNEMIS. J’ai
personnellement une liste de tous les gens, amis ou “ennemis” que je veux bénir un jour,
dès que j’en ai la possibilité.
En agissant ainsi, nous devenons alors “immaudissables”, même par ceux qui
nous maudissent !

“L'enchantement ne peut rien contre Jacob, ni la divination contre Israël...”


(Nombres 23 : 23)

Un matin, j’ai reçu une lettre remplie de menaces et de malédictions. Je décidai de


ne pas me laisser impressionner et brisai le pouvoir de ces mots. Aussitôt le Saint-Esprit
amena à mon esprit ce verset :

“S'ils maudissent, Toi tu béniras ; s'ils se lèvent, ils seront confus, et ton serviteur se
réjouira.” (Psaume 109 : 28)

Dans les jours qui ont suivi, il est arrivé tout le contraire des menaces : une grande
bénédiction inattendue m’est parvenue.
“S’ils maudissent”, Lui te bénira !!!

J’encourage le lecteur à se mettre, dès aujourd’hui, à l’écoute du Saint-Esprit


pour créer de nouvelles causes de bénédictions dans sa vie.

127
CONCLUSION
Dieu nous a destinés à autre chose qu’à crouler sous le poids des malédictions et des
problèmes qui en découlent.
En tant qu’enfants de Dieu, revêtus de l’autorité de Christ, nous avons reçu une voca-
tion : briser le pouvoir des malédictions, à commencer par celles qui peuvent être enco-
re agissantes dans nos vies.
Qu’allons-nous faire à partir de ce jour ?
Et surtout, comment allons-nous parler pour nous soustraire à la malédiction et entrer
dans la bénédiction ?

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TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION

Chapitre 1
LA LOI DE CAUSE A EFFET 3

Chapitre 2
LES CAUSES GENERALES 15

Chapitre 3
LES RACINES DE PECHE 26

Chapitre 4
MALEDICTIONS, PASSE ET HEREDITE 35

Chapitre 5
UN AUTRE REGARD SUR “LES PECHES DES PERES SUR LES ENFANTS” 41

Chapitre 6
COMPRENDRE LA MALEDICTION 46

Chapitre 7
LA CHUTE REVISITEE 51

Chapitre 8
LE POUVOIR DE LA VOLONTE 60

Chapitre 9
UNE NOUVELLE CAUSE POUR DE NOUVEAUX EFFETS 67

129
Chapitre 10
LA PORTE DE LA REPENTANCE 71

Chapitre 11
UN AUTRE REGARD SUR LA REPENTANCE 80

Chapitre 12
COMPRENDRE LA JUSTICICATION 87

Chapitre 13
RETOUR SOUS LA MALEDICTION DE LA LOI 90

Chapitre 14
DIFFERENTES METHODES DE DELIVRANCE 97

Chapitre 15
L’ESPRIT DE JUGEMENT 103

Chapitre 16
BRISER LE POUVOIR DES PAROLES DE MALEDICTION 112

Chapitre 17
LIBERER LE POUVOIR DES PAROLES DE BENEDICTION 118

Chapitre 18
PASSER DE LA MALEDICTION A LA BENEDICTION 124

CONCLUSION 129

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NOTES :

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