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3ème année Lic. Accad.

GC

Cours – PGC

Chapitre. 5

Terrassement, fondations et soutènements

Partie 1
Les terrassements

M. CHIKHAOUI M.
FGC/USTHB. 2016 – 2017
Les terrassements ont pour objectif essentiel de modeler le terrain à bâtir, de donnée à une plate-
forme d’ouvrage, à une voirie les caractéristiques géométriques (profil en long, en travers, tracé)
qui lui permettent d’être compatible avec sa destination fonctionnelle.
Les critères de mouvements des terres et d’implantation des constructions à prendre en
considération sont majoritairement liés aux contraintes, aux choix de parti d’aménagement, en
minimisant les travaux de terrassements, le principe étant généralement la simplicité et
l’économie, leur importance dépend principalement :
 Du type d’ouvrage, à réaliser ;
 Des sites et reliefs rencontrés ;
 Des conditions d’accès depuis la voie publique ;
 De l’orientation pour exposer ou protéger au mieux de la climatique ;
 De la vue qui va être privilégiée ;
 De l’implantation des constructions environnantes ;
 L’intégration à l’environnement et du cadre de vie.
L’action se traduit essentiellement par :
 La préparation préliminaire du terrain, débroussaillage, démolition ;
 Le décapage de la terre végétale, mise en dépôt en vue de reprises ;
 Les mouvements déblais-remblais et' mises en décharge ;
 Les excavations, tranchées ;
 Les aplanissements compactage et talutage ;
 Les réglages de fonds de forme.
IMPORTANT
Enjeux du terrassement
Les terrassements sont un des enjeux fondamentaux dans la réalisation d’une infrastructure,
qu’elle soit voirie, passage de canalisations, aménagement, fond de forme d’ouvrage, de bassin,
lagune. En effet, c’est à travers eux que se mesure l’impact sur le paysage et 1’intégration
harmonieuse de l’ouvrage dans son environnement.
Les terrassements constituent la phase la plus délicate d’une réalisation. Ils nécessitent, tout au
long de leur exécution, une adaptation aux sols rencontrés, à leurs états et aux conditions
climatiques, qui sont un des facteurs essentiels de la réussite ou de léchée des travaux.
La démarche conjuguée d’investigation in-situ et de résultats d’analyses menées en laboratoire
s’articule autour des volets suivants :
• La reconnaissance géotechnique ;
• L’établissement d’une classification des sols, fondée sur la mécanique des sols et les
paramètres d’identification géotechniques ;
• L’énoncé de règles de mise en œuvre pour garantir la qualité des ouvrages en fonction des
classes de sol et des conditions météorologiques et hydrophysiologiques ;
• Les conditions de compactage à mettre en œuvre ;
• Les économies d’énergie réalisables et l’amélioration du bilan carbone ;
• Les recherches et les enseignements recueillis par les mises en application expérimentales et
les recommandations d’organismes.
 Les procédures normatives des textes de base du domaine terrassements : CCTG, CCTP type,
recommandations, de manière à :
 assurer, du point de vue technique, le meilleur parti des matériaux avec le niveau de qualité
requis,
 au niveau des projets et des marchés, aboutir à des spécifications qui prennent en compte les
différentes options possibles et contrôlables,
 sur le plan général, fournir un cadre permettant de traiter les terrassements de façon
homogène.
Les règles techniques de conception et de réalisation des terrassements s’appuient sur :
 Les données géotechniques des sols ;
 La classification des matériaux ;
 Les conditions d’utilisation des matériaux en remblai ;
 Les conditions d’utilisation des matériaux en couche de forme ;
 Les modalités de compactage des remblais et des couches de forme.
L’étude géotechnique des terrassements implique la bonne connaissance des caractéristiques du
projet avec, notamment :
 les vues en plan ;
 les profils en long et les profils en travers ;
 l’utilisation prévue pour la plate-forme à créer (construction, voirie, aire de stockage,
lagunage) ;
 la nature et la localisation des ouvrages inclus dans le remblai (canalisation, ouvrage
hydraulique) et tes déformations que ceux-ci peuvent subir au compactage :
 l’importance des surcharges et leur localisation ;
 les exigences vis-à-vis du gel ;
 les écoulements superficiels et le drainage éventuel des eaux souterraines ;
 les caractéristiques des ouvrages susceptibles de se trouver dans la zone d’influence
géotechnique.
 sur te passé du site pouvant avoir une influence sur la conception du projet (la sismicité, les
antécédents d’instabilité, le passé minier, ainsi que l’évolution des pompages, les incertitudes
sur les données historiques disponibles, les zones de remblai anciens) doivent être
appréhendées.
Dans tous les cas de talus, de sol pentu, il y a lieu de prévoir une étude de stabilité des sols. La
stabilité de talus de remblais dépend â la fois des caractéristiques de cisaillement du sol support et
de celles du corps de remblai. La notion d’horizon peu compressible est à apprécier : il s’agit de
l’horizon à partir duquel les déformations sont sans influence préjudiciable sur l’ouvrage. En cas
d’implantation du projet sur un site en pente, il conviendra d’examiner la stabilité générale des
terrains au glissement avant, pendant et après construction de l’ouvrage.
Les sols
3.1-Classification
Mise à part la classification géologique des sols, il existe une classification liée à la
facilité d’extraction :

Terrain Constitution Granulo. Classe Rendement


ordinaire Sable, gravier, terre végétale 0/200 A 100%
Semi compact Argileux, caillouteux 200/500 B 80%
Compact Argile, marne 200/500 C 60%
Roche Grès tendre >500 D < 60%
Roche dure à très dure Nécessitant une étude spécifique
Foisonnement

Terrain Foisonnement

Argile, limon, sable argileux 1.25

Grave et sable graveleux 1.10


Sols rocheux altérés 1.30
Sol meuble 1.35
Mode d’exécution des fouilles
Les travaux préparatoires consistent à :
 nettoyer, débroussailler, démolir au besoin les ouvrages et constructions résiduels ;
 implanter les zones de terrassement ;
 décaper la terre végétale, généralement sur une épaisseur de 0,20 à 0,40 m, voire davantage si
la couche superficielle contient en profondeur des traces de végétaux et de déchets organiques
ou si le substrat ne dispose pas des caractéristiques mécaniques requises pour servir de sol de
support (photo 1). La terre végétale est â stocker en vue de sa réutilisation ou â évacuer si elle
n’est pas réutilisable ou surabondante.
Extraction des déblais et feuilles
Les terrassements en déblais, extraction, excavation ou fouilles dépendent de l’environnement
dans lequel ils sont effectués, de la stabilité et de la nature des sols durant les travaux, qui
conditionnent l’adéquation des moyens et l’organisation des travaux.
BLINDAGE
Pour ne pas créer de talus, on utilise des techniques permettant de tenir les terres lors
du terrassement :

Le blindage par panneaux bois ou métalliques s’inspire de la technique de


boisage des fouilles . (de moins en moins utilisée).
Consignes de Sécurité
Photo 1. Décapage de la terre végétale
En termes d'organisation de travaux, le problème consiste à déterminer le volume de terre, de sol
compact ou rocheux à extraire, les mouvements de sols en réemploi (éventuellement traités) ou
transportés soit en décharge, soit sur un autre site.
Les fouilles, appelées également excavations, correspondrait au déblaiement limité de terrain, ou
en tranchée, effectuée le plus couramment à la pelle mécanique en bordure.
Les moyens mécaniques usuels sont les suivant (fig. 1) :

Pelle mécanique sur chenille Bulldozer ou bouteur à dent de moutons


Chargeuse sur pneus Niveleuse

Décapeuse sur pneus (Scraper ou grattoir)


Ce type de matériel est utilisé pour de grands travaux :
AUTOROUTES, OUVRAGES D’ART, PLATES FORMES

ou l’aspect économique très important. On doit calculer :


DES VOLUMES DES CYCLES DES RENDEMENTS

Les Calculs
Outils Prévisions
Plan de terrassements : Terrassement, remblai
Les volumes
PROFILS . TRANSPORT .
Documents fabricant
Les rendements
Étude du sol Matériels
Modes opératoires Organisation
Les cycles
Doc. fabricants DURÉE .
L’équilibre naturel d’un sol est maintenu en respectant une inclinaison de pente, appelée talus
naturel (fig. 2).

L’angle de talus naturel est indiqué en degré par rapport à l’horizontal, ou selon la pente indiqué
par le rapport entre la distance horizontale et verticale (L/h).
L’équilibre d’une fouille s’obtient en respectant ce talus qui peut être défini par un angle.
La stabilité de la fouille dépond de la structure des sols (cohérents ou pulvérulents) ou s’obtient
par un blindage des terres (paroi réalisée entre le sol et le vide), plus coûteux.

30° 1

Talus à 30° 2
Pente 2/1

Fouille talutée
(sol pulvérulent)
Fouille blindée

Fig. 2. Stabilité du talus naturel


Terrain Talus Fouille Talus Remblai
sec Angle ° h/v Angle ° H/V
Rocher 80° 1/5 45° 1/1
Terre, argile, pierre 45° 1/1 35° 3/2
Gravier, sable, limon 35° 3/2 35° 3/2
Sable fin,
30° 2/1 30° 2/1
limon argileux
Déblais en pleine masse ou excavation talutée
Le déblaiement est effectué directement dans le sol en respectant la tenue naturelle du talutage.
L'inclinaison du talus varie selon la nature du sol. Un sol rocheux accepte une inclinaison de 1/5
alors qu’elle est de 2/1 pour un sol sableux.
Selon la technique de terrassement employée, la géométrie des fouilles varie. Le volume des
terres à déblayer par étape est fonction de la technique mise en œuvre. Celle-ci indique la forme
de la fouille.
Pour effectuer le calcul du volume de la fouille, il est important de représenter la fouille. Cette
représentation se fait sur le plan de terrassement et selon un profil en long et en travers (fig. 3)

Fig. 3. Plan de terrassement


Calcul du volume des excavations
Lorsque la surface est bordée par des parois, le volume de la fouille correspond à la surface de fa
fouille multipliée par la hauteur de la fouille.
Dans des fouilles talutées, la surface de la fouille varie régulièrement du fond pour s'agrandir
jusqu'à la surface. Un tel type de volume se calcul par la formule des trois niveaux, soit :

𝑉 = 𝑆0 + 4𝑆1 + 𝑆2
6
Avec :
V : volume de la fouille ;
h : hauteur de la fouille ;
S0 ; La surface du fond de la fouille ;
S1 ; La surface à mi-hauteur ;
S2 ; La surface du haut de la fouille ;
Les couts d’extraction et de transport des terres à évacuer dépond de la distance, du volume
foisonné ou du poids se référents à quelques valeurs numériques approximatives des sols, en ;
 densité humide, qui peut varier de 1,7 à 2,2 ;
 densité sèche, de 1,4 pour les argiles à 1,6 pour les sables ;
 densité des grains solides, environs 2,7
 densité de vase ou de terre végétale, de 0,7 à 1,2.
Cubatures des mouvements de matériaux de voirie
La cubature doit permettre de calculer les volumes :
 de terre végétale décade ;
 de déblai/remblai ;
 de structure de plate-forme.
Les mouvements de terre sur un projet de grande dimension avec du relief représentent une part
importante des travaux de terrassement (jusqu’à 50 % du total).
Pour évaluer les volumes et les coûts, il faut calculer :
 le produit «volume transporté Vi, distance du transport di» pour chaque mouvement
élémentaire et part d’évacuation, soit :
𝑀𝑖 = 𝑉𝑖 . 𝑑𝑖
La distance moyenne de transport :
∑𝑉𝑖 . 𝑑𝑖
𝑑𝑚𝑜𝑦 =
∑𝑉𝑖
Apport de tuf Passage niveleuse

Arrosage et compactage
Etalage du tuf Les étapes de compactage

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