Transmission numérique Mastère N2TR Cours élaboré par Khaled Ghorbel -40 -
I- L’Interconnexion entre réseaux
I-1- Présentation
Un réseau local lui même peut être connecté à d’autres réseaux locaux soit directement (s’ils
sont proches) ou bien à travers les réseaux de transmission à distance WAN qui sont en
général des réseaux publics exemple :
• Lignes spécialisées analogiques « LS »
• Lignes spécialisées numériques « LS »
• Le réseau numérique Frame relay « relais de trames »
• Le réseau à commutation de paquet X25
• Le réseau RNIS « Réseau Numérique à Intégration de Services » (ISDN).
• Le réseau numérique IP MPLS
• Frame
Relay
•
•
LS
1Kb = 1 Kilo bits = 103 bits *** 1Mb = 1 Méga bits = 106 bits 1Gb = 1 Giga bits =109 bits
***
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II- Le fonctionnement des réseaux de transmission WAN numériques
II-1- Le réseau numérique Frame Relay (Relais de trames):
La technologie Frame Relay dispose des caractéristiques suivantes
o C’est un réseau Multipoint. (Une extrémité A peut être liée à plusieurs autres
extrémités B,C,D …)
o Prévu pour des unités numériques haut de gamme.
o Fonctionne au niveau des couches 1 et 2 du modèle OSI
o Utilise des circuits virtuels dans un environnement commuté
o Technologie commutation de trames à accès multiples
o ETTD : routeur client, ETCD : commutateur opérateur
o Remplace des connexions point à point trop coûteux
o Basé sur l’encapsulation HDLC simplifiée
o Transmet les données très rapidement par rapport aux autres encapsulations
WAN.
o Multiplexage : partage de la bande passante du nuage
o Ne diffuse pas les broadcasts
o Tarification forfaitaire (débit de la ligne en b/s et distance en km)
Cette technologie comporte quelques inconvénients, dont :
• Capacité de vérification des erreurs et fiabilité minime (Laissées aux protocoles de
couches supérieures).
• Ne diffuse pas les broadcasts. Pour en effectuer, il faut envoyer un paquet à chaque
destination du réseau.
Un réseau Frame Relay peut être conçu suivant deux topologies :
• Maillage global : Chaque extrémité est reliée par l’intermédiaire d’un PVC distinct
vers chaque autre destination.
• Maillage partiel : Egalement appelé topologie en étoile ou "hub-and-spokes". Chaque
extrémité n’est pas reliée à toutes les autres.
a- Définitions :
o DLCI : (Identificateur de connexion de liaison de données) C’est un numéro
désignant un point d’extrémité codé sur 10bits. Le commutateur Frame Relay mappe
deux DLCI (Source et destination) afin de créer un PVC. Il existe deux types de
numérotation DLCI : (ansi : N° DLCI : 16 . . 992 Cisco : DLCI : 16 . . 1007). Les
identificateurs DLCI sont reconnus localement, ce qui implique qu’ils ne sont pas
forcément uniques dans le nuage Frame Relay
o PVC (Circuit virtuel permanent) : Circuit virtuel agissant comme une liaison point-à-
point dédiée pour relier deux extrémités dans un environnement commuté.
o LMI : (Local Monitoring Interfaces) : Norme de signalisation entre extrémités et le
commutateur Frame Relay chargé de la gestion et maintenance de l’état entre les
unités.
o CIR :(Committed Information Rate) ou débit garanti débit que le fournisseur
opérateur s’engage à fournir
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o l’EIR (Excess Information Rate) ou débit maximal autorisé.
Nuage
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Les identificateurs DLCI sont reconnus localement, ce qui implique qu’ils ne sont pas
forcément uniques dans le nuage Frame Relay (Exception faite si on utilise l’extension LMI
d’adressage global). Deux unités ETTD peuvent utiliser une valeur DLCI identique ou
différente pour désigner le PVC les reliant. En effet au niveau de chaque extrémité (Site
abonné) les numéros sont attribués séquentiellement (16, 17, 18 …). Le DLCI de LMI est fixé à
1023.
L’espace d’adressage DLCI est limité à 10 bits. Une partie de la plage d’adresse (0 à 1023) est
utilisable pour les adresses d’extrémité (Transport des données utilisateur), et le reste est
réservé à des fins d’implémentation par le constructeur (Messages LMI, adresses de
multicast, etc.).
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Cette table de commutation est basée sur un port du commutateur, il y a donc autant de
tables qu’il y a de ports fonctionnels. De plus, elle est administrée, ce qui signifie que c’est
l’opérateur qui décide du contenu de chaque table. Elle sert :
• Au moment du premier échange LMI, afin d’informer le routeur des DLCI des nœuds
distants qui lui sont accessibles.
• Durant la transmission des données, où elle fonctionne comme une table de
commutateur
Les sous-interfaces sont des subdivisions logiques d’une interface physique et peuvent être
de deux types :
• Point-à-point.
• Multipoint.
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Les caractéristiques des sous-interfaces multipoints sont :
• Une seule sous-interface pour établir plusieurs PVC.
• Autant d’attributions statiques de DLCI qu’il y a de PVC (Destinataires).
• Toutes les interfaces font partie du même sous-réseau.
• Chaque interface possède son DLCI local.
MPLS n'est en aucune façon restreint à une couche 2 spécifique et peut fonctionner sur tous
les types de support permettant l'acheminement de paquets de niveau 3.
MPLS traite la commutation en mode connecté (basé sur les labels); les tables de
commutation étant calculées à partir d'informations provenant des protocoles de routage IP
ainsi que de protocoles de contrôle. MPLS peut être considéré comme une interface apportant
à IP le mode connecté et qui utilise les services de niveau 2 (PPP, ATM, Ethernet, Frame
Relay, SDH ...).
La technique MPLS a été voulue par l'IETF relativement simple mais très modulaire et très
efficace. Certains points clé sont maintenant mis en avant par l'IETF et par certains grands
constructeurs dominés par Cisco, ainsi que par les fournisseurs de services aux premiers
desquels se trouvent les opérateurs de réseaux. Un grand effort pour aboutir à une
normalisation a été consenti par les différents acteurs, ce qui semble mener à une révolution
des réseaux IP.
MPLS: Objectifs et Missions
L'un des objectifs initiaux était d'accroître la vitesse du traitement des datagrammes dans
l'ensemble des équipements intermédiaires. Cette volonté, avec l'introduction des
gigarouteurs, est désormais passée au second plan. Depuis, l'aspect "fonctionnalité" a
largement pris le dessus sur l'aspect "performance", avec notamment les motivations
suivantes :
• Intégration IP/ATM
• Création de VPN
• Flexibilité : possibilité d'utiliser plusieurs types de media (ATM, FR, Ethernet, PPP,
SDH).
• Voix sur IP
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Le routage classique
IP est un protocole de niveau réseau fonctionnant dans un mode non connecté, c'est-à-dire
que l'ensemble des paquets (ou datagrammes) constituant le message sont indépendants les
uns des autres : les paquets d'un même message peuvent donc emprunter des chemins
différents utilisant des protocoles IGP (interior gateway protocol), tels que RIP (routing
information protocol) de type "Vecteur de distance", et OSPF (open shortest path first) de
type "Etat de liens" , ou bien des protocoles EGP (exterior gateway protocol), tel que BGP
(border gateway protocol). Chaque routeur maintient une table de routage, dans laquelle
chaque ligne contient un réseau de destination, un port de sortie, et le prochain routeur relaie
vers ce réseau de destination.
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La commutation de labels
Lorsqu'un paquet arrive dans un réseau MPLS (1). En fonction de la FEC forwarding
équivalence classes) auquelle appartient le paquet, l'ingress node consulte sa table de
commutation (2) et affecte un label au paquet (3), et le transmet au LSR (Lbel Switch Router)
suivant (4).
Lorsque le paquet MPLS arrive sur un LSR [1] interne du nuage MPLS, le protocole de
routage fonctionnant sur cet équipement détermine dans la base de données des labels LIB
(Label Base Information), le prochain label à appliquer à ce paquet pour qu'il parvienne
jusqu'à sa destination [2]. L'équipement procède ensuite à une mise à jour de l'en-tête MPLS
(swapping du label et mise à jour du champ TTL, du bit S) [3], avant de l'envoyer au noeud
suivant (LSR ou l'egress node) [4]. Il faut bien noter que sur un LSR interne, le protocole de
routage de la couche réseau n'est jamais sollicité.
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Enfin, une fois que le paquet MPLS arrive à l'egress node [1], l'équipement lui retire toute
trace MPLS [2] et le transmet à la couche réseau.
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