III Eq. aux dérivées partielles d’ordre n à 2 variables, linéaires, homogènes, à coeff. csts 23
III.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
III.2 Intégration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
III.3 Généralisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
III.4 Eq. aux dérivées partielles à 3 variables, linéaires et homogènes, à coeff. csts . . . . . . . . 27
∂f (x, y)
fx′ =
∂x
et
∂f (x, y)
fy′ =
∂y
Théorème 1 (Théorème de Schwarz) Si en un point de A = [a, b], les dérivées successives fxy
′′ ′′
et fyx
existent et sont continues, en ce point ces dérivées sont égales :
′′ ′′ ∂2f ∂2f
fxy = fyx soit ∂x∂y = ∂y∂x
solution :
∂z ∂2z ∂2z
= 3x2 − 5y ⇒ = 6x ; = −5
∂x ∂x2 ∂y∂x
∂z ∂2z ∂2z
= −5x + 2y ⇒ =2 ; = −5
∂y ∂y 2 ∂x∂y
Si les hypothèses d’existence et de continuité de ces dérivées sont vraies sur un intervalle, la formule
précedente est vraie sur tout l’intervalle.
u = u(x, y) et v = v(x, y)
avec
u0 = u(x0 , y0 ) et v0 = v(x0 , y0 )
Si les fonctions u et v admettent des dérivées partielles en (x0 , y0 ) et si f (u, v) admet des dérivées partielles
continues au voisinage de (u0 , v0 ), alors F (x, y) admet des dérivées partielles au point (x0 , y0 ) données
par :
∂f ∂u ∂f ∂v
Fx′ (x0 , y0 ) = fu′ (u0 , v0 )u′x (x0 , y0 ) + fv′ (u0 , v0 )vx′ (x0 , y0 ) = (u0 , v0 ) (x0 , y0 ) + (u0 , v0 ) (x0 , y0 )
∂u ∂x ∂v ∂x
∂f ∂u ∂f ∂v
Fy′ (x0 , y0 ) = fu′ (u0 , v0 )u′y (x0 , y0 ) + fv′ (u0 , v0 )vy′ (x0 , y0 ) = (u0 , v0 ) (x0 , y0 ) + (u0 , v0 ) (x0 , y0 )
∂u ∂y ∂v ∂y
∂f ∂f
Déterminer : ,
∂u ∂v
solution :
∂f
= 2x + y
∂x
∂f
= x + 2y
∂y
∂x
∂f ∂f ∂x ∂f ∂y
=2
= + = (2x + y)(2) + (x + 2y)(1) = 5x + 4y
∂u
∂u
∂x ∂u ∂y ∂u
⇒
∂x
=1
∂f ∂f ∂x ∂f ∂y
∂v
= + = (2x + y)(1) + (x + 2y)(−21) = −3y
∂v ∂x ∂v ∂y ∂v
∂y
=1
∂u
∂y
= −2
∂v
U (x, y) = x + x2 y 3
∂U
M (x, y) =
∂x
et
∂U
N (x, y) =
∂y
alors, on peut poser l’équation (I.2) sous la forme d’une différentielle totale ou exacte :
∂U ∂U
dU = dx + dy
∂x ∂y
U (x, y) = Cte
∂M ∂N
Pour cela, il faut prouver que les dérivées et sont égales. En effet, conformément au théorème
∂y ∂y
de Schwarz :
∂U ∂U ∂2U ∂2U
soit U (x, y) une fonction de classe C 2 dérivable, si et sont continues, alors = .
∂x ∂y ∂x∂y ∂y∂x
Une condition nécessaire et suffisante pour que l’équation (I.2) soit une équation exacte est donc :
∂M (x,y) ∂N (x,y)
∂y = ∂y
Dès lors, la fonction U (x, y) peut être trouvée de façon systématique par :
Z
U (x, y) = M (x, y)dx + k(y)
Dans cette intégration par rapport à x, k(y) joue le rôle d’une constante. Il suffit de dériver la fonction
U (x, y) par rapport à y pour déterminer la fonction k(y) :
Z
∂U ∂
N (x, y) = ⇒ k ′ (y) + M (x, y)dx = N (x, y)
∂y ∂y
On obtiendrait le même résultat en intégrant d’abord N (x, y) par rapport à y et en dérivant ensuite par
rapport à x.
où M (x, y et N (x, y) sont deux fonctions quelconques de x et de y. On peut résoudre cette équation en
posant :
dU = M (x, y)dx + N (x, y)dy
Résoudre l’équation (I.3) revient à résoudre dU = 0 soit U (x, y) = C te Après avoir vérifié que dU est une
différentielle totale, il suffit donc de déterminer U (x, y) selon la méthodologie présentée précédemment.
Nous verrons plus tard comment résoudre l’équation (I.3) dans le cas où dU n’est pas une différentielle
totale exacte.
Posons :
dU = (1 + 2xy 3 )dx + 3x2 y 2 dy
Résoudre l’équation (I.4) revient à déterminer la solution de dU = 0. Ceci est aisé si l’on peut montrer
que dU est une différentielle totale. Soit :
U (x, y) = x + x2 y 3
dU = 0 ⇒ U = Cte
d’où :
x + x2 y 3 = Cte
est solution de (I.4).
I.3.2 Définition
Soit une différentielle de la forme :
δV = P (x, y)dx + Q(x, y)dy (I.6)
telle que :
∂P ∂Q
6=
∂y ∂y
Cette différentielle n’est pas exacte. On cherche alors une fonction auxiliaire F (x, y) telle que :
dU = F (x, y)P (x, y)dx + F (x, y)Q(x, y)dy (I.7)
soit une différentielle totale.
Cette fonction F (x, y) est appelée facteur intégrant de la différentielle δV .
∂P dF ∂Q
F =Q +F
∂y dx ∂x
R 1 ∂Q ∂P
− dy
F (y) = e P ∂x ∂y
1 ∂P ∂Q
( − ) = f (x)
Q ∂y ∂x
1 ∂Q ∂P
( − ) = g(y)
P ∂x ∂y
dU = F (x, y)dV
1 dF 1 ∂y ∂(−x)
= ( − )
F dx −x ∂y ∂x
Soit :
1 dF 1
= − (1 + 1)
F dx x
R 2 R R
ln(x−2 )
F (x) = e − x dx = e −2ln(x) = e
d’où
1
F (x) =
x2
La différentielle :
1
dU = F dV = (ydx − xdy)
x2
est une différentielle totale.Résoudre l’équation dV = 0 revient à résoudre l’équation dU = 0. Soit :
1
Z
y
U (x, y) = y 2 dx + k(y) = − + k(y)
x x
et
∂U 1
= − + k ′ (y)
∂y x ⇒ k ′ (y) = 0 ⇒ k(y) = Cte
1
N (x, y) = −
x
D’où la solution :
y y
U (x, y) = − + Cte = C ⇒ = C1
x x
où C1 est une constante réelle soit :
y = C1 x
La solution de l’équation (I.10) est donc une famille de ligne passant par l’origine.
Soit un bloc rectangulaire de longueur x, largeur y et hauteur z. les mesure d’un tel bloc conduit aux
valeurs suivantes : x=10cm, y=12cm, z=20cm avec une marge d’erreur de 0,05 cm. A partir de l’expres-
sion de la différentielle totale exacte de l’aire de ce bloc, evaluer approximativement l’erreur maximale
concernant l’aire du bloc ainsi que le pourcentage d’erreur dû aux erreurs de mesures.
solution :
l’aire d’un bloc rectangulaire s’écrit : S = 2(xy + xz + yz)
∂S ∂S ∂S
dS = dx + dy + dz
∂x ∂y ∂z
La plus grande erreur que l’on peut commettre sur S si dx, dy et dz sont de même signe (positifs par
exemple), d’où :
solution :
soit : p = 3x2 yz ; q = z(x3 + 2y) ; r = y(x3 + y) dU est une différentielle totale si :
∂p ∂q
=
∂y ∂x
∂p ∂r
=
∂z ∂x (I.11)
∂q ∂r
=
∂z ∂y
En physique, la fonction Z est dite équation d’état, et la valeur de ∆Z ne dépend pas du chemin suivi.
Soit dV un différentielle qui n’est pas totale. En physique, on la notera δV . Dans ce cas :
Z Z2
dZ 6= Z2 − Z1
Z1
II.1 Généralités
On donne le nom de système différentiel à tout système d’équations entre plusieurs fonctions inconnues
d’une même variable et leurs dérivées jusqu’à un certain ordre.
Observons qu’il est toujours possible, en introduisant des fonctions inconnues auxiliaires, de ramener un
système différentiel quelconque à un système dans lequel ne figurent que les dérivées du premier ordre
des fonctions connues ; c’est ainsi que le système :
2
d x
dt2 + 5x − y = cos 2t
(II.1)
2
d y
− x + 3y = 0
dx2
qui est du second ordre avec deux fonctions inconnues, peut se ramèner en introduisant les deux fonctions
dx dy
auxiliaires inconnues u = ,v= , à la forme :
dt dt
du
+ 5x − y = cos 2t
dt
dv
− x + 3y = 0
dt
dx (II.2)
= u
dt
dy
=v
dt
qui fait intervenir quatre équations du premier ordre entre quatre fonctions inconnues.
Nous nous limiterons ici à l’étude des systèmes du premier ordre de n équations à n inconnues. Nous
supposerons, de plus, ces équations résolues par rapport aux dérivées des fonctions inconnues. Un tel
système est dit sous forme canonique :
∂x1 = f1 (x1 , x2 , . . . , xn , t)
dt
.. (II.3)
.
∂x n
= fn (x1 , x2 , . . . , xn , t)
dt
où x1 , x2 , . . . , xn désignent n fonctions inconnues de la variable t. Ce système peut s’écrire ;
dxi
= fi (x1 , x2 , . . . , xn , t), i = 1, n
dt
Toute solution du système (II.3) vérifie nécessairement le système (II.4) ci-dessous, obtenu en dérivant
(n − 1) fois la première équation et en tenant compte chaque fois des équations qui la suivent dans ce
dx1 dxn
système et donnent ,..., en fonction de x1 , x2 , . . . , xn et t :
dt dt
dx1
= f1 (x1 , x2 , . . . , xn , t)
dt
dx2
1
= ϕ2 (x1 , x2 , . . . , xn , t) (II.4)
dt
.
..
dx1
n
= ϕn (x1 , x2 , . . . , xn , t)
dt
Toute fonction x1 (t) vérifiant le système est donc solution de l’équation différentielle d’ordre n :
dn x1
dx1
R t, x1 , ,..., n = 0 (II.5)
dt dt
Il résulte du théorème d’existence des solutions du système (II.3), et nous admettrons sans démons-
tration que, réciproquement, si :
x1 = F1 (t, C1 , C2 , . . . , Cn ) (II.6)
désigne l’intégrale générale de l’équation (II.5), l’intégrale générale du système (II.3) s’obtient en portant
dx1 dn−1 x
dans les n−1 premières équations de (II.4) les valeurs de x1 , , . . . , n−1 , et en résolvant ces équations
dt dt
en x2 , x3 , . . . , xn , sans par conséquent effectuer aucune intégration nouvelle.
solution :
Cherchons à former une équation résolvante du second ordre en y ; nous avons en dérivant la première
équation du système (II.7) :
d2 y dy dz
x 2 +2 +2 =0 (II.8)
dx dx dx
d’où en multipliant par x :
d2 y dy dz
x2 2 + 2x + 2x =0 (II.9)
dx dx dx
dz
En remplaçant x par sa valeur tirée de la seconde équation du système (II.7), puis z par sa valeur tirée
dx
de la première, nous obtenons l’équation résolvante :
d2 y dy
x2 2
− 2x + 2y = 0 (II.10)
dx dx
Les solutions de cette équation (équation d’Euler) sont de la forme y = xr .
Soit : y ′ = rxr−1 et y ′′ = r(r − 1)xr−2
D’où l’équation caractéristique :
r(r − 1) − 2r + 2 = 0
y = Ax + Bx2
En portant ce résultat dans la première équation du système (II.7), nous obtenons sans intégration nou-
velle :
1 dy 3
z=− y+x = −Ax − Bx2 (II.11)
2 dx 2
où A et B sont des constantes réelles. On peut facilement vérifier que quelque soient les valeurs des
constantes A et B, les fonctions y(x) et z(x) ainsi trouvées vérifient bien le système d’équations différen-
tielles (II.7).
On suppose que ce système admet une solution unique répondant aux conditions initiales : xi = x0i pour
t = t0 .
L’ensemble des solutions dépend de n constantes arbitraires C1 , C2 , . . ., Cn .
L’ensemble :
x1 = F1 (C1 , C2 , . . . , Cn , t)
.. (II.13)
.
xn = F1 (C1 , C2 , . . . , Cn , t)
constitue l’intégrale générale du système. Si l’on résoud le système (II.13) par rapport à Ci , on peut
exprimer l’intégrale générale du système sous la forme
Φ1 (x1 , x2 , . . . , xn , t) = C1
.. (II.14)
.
Φn (x1 , x2 , . . . , xn , t) = Cn
Les fonctions Φi qui sont des constantes sont dites intégrales premières du système (II.12).
D’ne manière générale, on appelle intégrale première d’un système différentiel, toute fonction de x1 , x2 , . . . , xn
et qui se réduit à une constante si l’on y remplace x1 , x2 , . . . , xn par des fonctions de t constituant une
solution quelconque de ce système.
On démontre que , réciproquement, toute intégrale première de ce système peut s’exprimer en fonction
des Φi seules. les intégrales premières ainsi mises en causes (ou tout autre système de n intégrales premières
indépendantes) constituent un système fondamental d’intégrales premières.
Exercice II.2 Soit x, une variable indépendante. Déterminer les fonctions y(x) et z(x) solutions du
système :
dy
x dx + y + 2z = 0
(II.15)
dz
x
− 3y − 4z = 0
dx
solution :
dx dy dz
=− = (II.16)
x y + 2z 3y + 4z
Les égalités exprimées dans l’équations (II.16) peuvent s’écrire :
dx (−3)dy (−2)dz 3dy + 2dz d(3y + 2z)
=− = = = (II.17)
x (−3)(y + 2z) (−2)(3y + 4z) 3y + 2z 3y + 2z
D’après l’équation (II.15), les fonctions u1 (x) = 3y(x) + 2z(x) et v(x) = x ayant la même différentielle
logarithmique, elles ont un rapport constant.
3y + 2z
Φ1 = = C1 (II.18)
x
est une intégrale première du système (II.15). L’équation (II.15) conduit également à :
dx dy dz dy + dz
=− = = (II.19)
x y + 2z 3y + 4z 2(y + z)
D’après l’équation (II.19), les fonctions u2 (x) = y(x) + z(x) et v(x) = x ont des différentielles logarith-
miques proportionnelles, on a donc :
y+z
Φ2 = = C2 (II.20)
x2
où Φ2 est une intégrale première du système (II.15).
II.2.1 Généralités sur les équations linéaires et homogènes aux dérivées par-
tielles du 1er ordre
Soit xn une variable indépendante.
Considérons n − 1 fonctions : x1 (xn ), x2 (xn ), . . ., x( n − 1)(xn ) vérifiant :
dx1 dx2 dxn
= = ... = (II.21)
X1 (x1 , x2 , . . . , xn ) X2 (x1 , x2 , . . . , xn ) Xn (x1 , x2 , . . . , xn )
Ce système possède (n-1) intégrales premières. Soit f (x1 , x2 , . . . , xn ) une intégrale première du système.
Si les fonctions de x1 , x2 , . . ., xn−1 de xn vérifient le système, f se réduit à une constante et sa différentielle
est donc nulle.
∂f ∂f ∂f
dx1 + dx2 + . . . + dxn = 0 (II.22)
∂x1 ∂x2 ∂xn
D’après la relation (II.21), on a :
Xi
dxi = dxn (II.23)
Xn
Il en résulte que la fonction f vérifie la relation :
∂f ∂f ∂f
X1 + X2 + . . . + Xn =0 (II.24)
∂x1 ∂x2 ∂xn
∂f
qui est linéaire, homogène par rapport aux dérivées partielles et qui constitue donc une équation
∂xi
linéaire et homogène aux dérivées partielles du 1er ordre.
Réciproquement, si f est solution de l’équation (II.25) et si l’on y remplace par des fonctions x1 , x2 ,
. . ., xn−1 de xn vérifiant l’équation (II.21), la relation (II.22) est vérifiée. Donc, f = C est une intégrale
première de l’équation (II.21).
Ainsi, l’ensemble des solutions de l’équation (II.25) est identique à l’ensemble des intégrales premières du
système différentiel (II.21) que l’on appele système adjoint ou caractéristique de l’équation (II.25).
∂f ′ ∂f ′ ∂f
avec : fx′ = ,f = ,f = d’où :
∂x y ∂y Z ∂Z
fx′
∂Z
p = = −
∂x fZ′
fy′ (II.29)
∂Z
q = = −
∂y fZ′
fx′ fy′
P (x, y, Z) + Q(x, y, Z) + R(x, y, Z) = 0 (II.30)
fZ′ fZ′
soit :
∂f ∂f ∂f
P (x, y, Z) + Q(x, y, Z) + R(x, y, Z) =0 (II.31)
∂x ∂y ∂Z
On ramène ainsi l’intégration de (II.26) à celle d’un équation homogène. Si φ1 = C1 et φ2 = C2 sont deux
intégrales premières du système adjoint :
dx dy dZ
= = (II.32)
P (x, y, Z) Q(x, y, Z) R(x, y, Z)
l’intégrale générale est une fonction arbitraire :
φ = Ω(φ1 , φ2 )
Ω(φ1 , φ2 ) = 0
solution :
dx dy dZ
= = (II.34)
x 2(y − a) Z
De ce système, on obtient deux intégrales premières :
Z = C1 x
(II.35)
x2 = C2 (y − a)
On a C1 = Ω(C2 ), soit :
x2
Z(x, y) = xΩ( )
y−a
où Ω désigne une fonction arbitraire.
∂P ∂Q
6=
∂y ∂y
∂(µP ) ∂(µQ)
=
∂y ∂x
Soit :
∂µ ∂µ ∂P ∂Q
Q −P =µ − (II.36)
∂x ∂y ∂y ∂x
L’équation (II.36) est une équation linéaire aux dérivées partielles du 1er ordre. le système adjoint s’écrit :
dx
= − dy
P =
dµ
∂P ∂Q
Q
µ −
∂y ∂x
En intégrant l’équation différentielle P dx + Qdy = 0, on trouve une intégrale première. Soit φ(x, y) = C1
l’expression de cette intégrale première. On peut calculer y en fonction de x et C1 . P (x, y) et Q(x, y)
deviennent alors des fonctions de x et C1 de sorte que :
∂µ 1 ∂P ∂Q
= − dx (II.37)
µ Q ∂y ∂x
µ = C2 F (x, C1 )
soit :
F (x, φ(x, y)) = G(x, y)
et
µ
G(x, y)
est la seconde intégrale première du système adjoint. On trouve tous les facteurs intégrants en écrivant
µ
que est une fonction de φ(x, y), soit :
G(x, y)
δV = −ydx + xdy
solution :
∂M
= −1
∂y
∂M ∂N
⇒ 6= ⇒ la différentielle δV n’est pas exacte
∂N
∂y ∂x
=1
∂x
µ(x, y) est un facteur intégrant de δV si la forme différentielle
dU = −µydx + µxdy
y = C1 x
(II.39)
x2 = C2
µ
d’où :
1 y
µ(x, y) = Ω( )
x2 x
III.1 Définition
Soit :
∂nZ ∂nZ ∂nZ ∂nZ
Ω(Z) = A0 + A1 + . . . + Ak + . . . + An =0 (III.1)
∂xn ∂xn−1 ∂y ∂xn−k ∂y k ∂y n
où les Ai sont des coefficients constants. Considérons l’équation :
Soient α1 , α2 , . . ., αn les racines réelles de cette équation. Si Ω(Z) désigne l’opérateur constituant l’équa-
tion (III.1), l’identité algébrique :
Si on introduit les inconnues auxiliaires Zi , le système (III.10) est équivalent à l’équation (III.4) :
∂Z ∂Z
− αn = Zn−1
∂x ∂y
∂Zn−1 ∂Zn−1
− αn−1 = Zn−2
∂x ∂y
..
.
∂Zn−k ∂Zn−k (III.5)
− αn−k = Zn−k−1
∂x ∂y
..
.
∂Z ∂Z1
1
=0
− α1
∂x ∂y
Ces diverses équations sont des équations linéaires aux dérivées partielles en Z1 puis en Z2 , . . ., Zn−1 et
Z.
D’où : A0 = 1, A1 = −(α1 + α2 ), A2 = α1 α2 et
(r − α1 )(r − α2 ) = r2 − (α1 + α2 )r + α1 α2
III.2 Intégration
1re étape Considérons tout d’abord :
∂Z1 ∂Z1
− α1 =0
∂x ∂y
Le système adjoint à cette équations aux différentielles partielles est :
dx dy dZ1
=− = (III.8)
1 α1 0
Les intégrales premières sont donc :
C1 = y + α1 x
(III.9)
C2 = Z
∂Z2 ∂Z2
− α2 = Z1
∂x ∂y
Soit :
∂Z2 ∂Z2
− α2 = ϕ1 (y + α1 x)
∂x ∂y
Le système adjoint à cette équation aux différentielles partielles est :
dx dy dZ2
=− = (III.10)
1 α2 ϕ1 (y + α1 x)
du = (α1 − α2 )dx
D’après le système adjoint (III.10), on a :
1
dZ2 = ϕ1 (u)du
α1 − α2
Il apparait comme nouvelle intégrale première :
Z2 − Φ1 (u) = K ′
Z2 = K ′ + Φ1 (y + α1 x) = Φ1 (y + α1 x) + Φ2 (y + α2 x)
y + α1 x = K
d’où :
dx dZ2
=
1 ϕ1 (K)
soit :
Z2 − xϕ1 (K) = K ′
Z2 = xϕ1 (K) + K ′
L’intégrale générale s’obtient en écrivant que K ′ est une focntion arbitraire de K, soit :
Z2 = xϕ1 (y + α1 x) + ϕ2 (y + α2 xK)
y + α3 x = C1
Il en résulte que :
en posant :
u = C1 + (α1 − α3 )x = y + α1 x
(III.15)
v = C1 + (α2 − α3 )x = y + α2 x
On a alors :
Z3 = Ψ1 (y + α1 x) + Ψ2 (y + α2 x) + Ψ3 (y + α3 x)
2. Deuxième cas : α2 = α3 6= α1 Il faut résoudre :
∂Z3 ∂Z3
− α2 = Φ1 (y + α1 x) + Φ2 (y + α2 x)
∂x ∂y
Le système adjoint associé à cette équation aux dérivées partielles est :
dx dy dZ3
=− = (III.20)
1 α2 Φ1 (y + α1 x) + Φ2 (y + α2 x)
y + α2 x = C1
Il en résulte que :
En posant :
w = C3 + (α1 − α2 )x = y + α1 x
On a alors :
Z3 = Θ(y + α1 x) + xΨ2 (y + α2 x) + Ψ3 (y + α2 x)
y + α1 x = C5
Il en résulte que :
On a alors :
dZ3 = xΦ1 (C5 )dx + Φ2 (C5 )dx
d’où :
Z3 = x2 Ω1 (y + α1 x) + xΩ2 (y + α1 x) + Ω3 (y + α1 x)
III.3 Généralisation
1. Si l’équation caractéristique ϕ(r) = 0 n’admet que des racines simples α1 , α2 , . . . , αn , l’intégrale
générale est données par :
Z = Φ1 (y + α1 x) + Φ2 (y + α2 x) + . . . + Φn (y + αn x) (III.30)
où les (Φi ) sont des fonctions arbitraires d’une variable.
2. Si l’équation caractéristique ϕ(r) = 0 admet des racines multiples αk d’ordre pk à chaque racine
correspnd un polynome entier de degré (pi − 1) en x de la forme :
solution :
Z(x, y) = Z = Φ1 (y + x) + Φ2 (y − x) + . . . + Φ3 (y + 2x)
où dx,dy, et dZ désignent les différentielles de 3 variables parmi les quelles 2 sont indépendantes, par
exemple x et y. Si on considère Z(x,y) comme une fonction inconnues des 2 variables indépendantes x et
y, l’équation (III.33) est équivalente aux deux équations aux dérivées partielles :
∂Z
∂x = A(x, y, Z)
(III.34)
∂Z
= B(x, y, Z)
∂y
En calculant les dérivées d’ordre 2, successivelment par rapport à y, puis par rapport à x, on établit :
∂2Z
∂A ∂A ∂Z ∂A ∂A
= + = +B
∂x∂y
∂y ∂Z ∂y ∂y ∂Z
(III.35)
2
∂ Z ∂B ∂B ∂Z ∂B ∂B
= + = +A
∂y∂x ∂x ∂Z ∂x ∂x ∂Z
∂A ∂A ∂B ∂B
+B = +A (III.36)
∂y ∂Z ∂x ∂Z
Si la relation (IV.2) est vérifiée, x et y étant des variables indépendantes, l’équation (III.33) est complè-
tement intégrable.
∂Z
= A(x, y, Z) (III.37)
∂x
considérée comme une équation diférentielle ordianire du premier ordre entre ka fonction Z et la variable
indépendante x. Son intégrale générle dépend de x et y et de la constante d’intégration γ(y). Soit Z =
ϕ [x, y, γ(y)] Ainsi l’équation :
∂Z
= B(x, y, Z) (III.38)
∂y
devient :
∂Z
= B(x, y, ϕ [x, y, γ(y)]) (III.39)
∂y
par ailleurs,
∂Z ∂
= ϕ [x, y, γ(y)] (III.40)
∂y ∂y
D’où :
∂
B(x, y, ϕ [x, y, K(y)]) = ϕ [x, y, γ(y)] (III.41)
∂y
Soit :
∂ϕ ∂γ
B(x, y, ϕ [x, y, K(y)]) =
∂γ ∂y
En dérivant le second terme de l’équation (IV.10) par rapport à y, on trouve :
∂ϕ
∂γ B(x, y, ϕ [x, y, K(y)]) − ∂y
= ∂ϕ
(III.42)
∂y ∂γ
Montrons que cette dernière équation est une équation différentielle ordinaire en entre γ et y seuls,
c’est à dire que le second membre ne dépend pas de x. Pour cela, il suffit de montrer que la dérivée du
second membre par rapport à x est nul. Soit :
∂ϕ
B(x, y, ϕ [x, y, K(y)]) − ∂y
C= ∂ϕ
∂γ
∂2ϕ ∂ϕ ∂ 2 ϕ
∂C ∂ϕ B B ∂ϕ
= + − − B− (III.43)
∂x ∂γ ∂x ∂Z ∂x ∂x∂y ∂y ∂γ∂x
Nous avons :
∂Z ∂ϕ
= = A(x, y, ϕ)
∂x ∂x
∂2ϕ
∂A ∂A ∂ϕ
= + (III.44)
∂x∂y ∂y ∂Z ∂y
∂2ϕ ∂A ∂ϕ
=
∂x∂γ ∂Z ∂γ
solution :
x y
posons : A = et B =
Z Z
dZ est complètement intégrable si la relation(IV.2) est vérifiée. Soit si :
∂A ∂A ∂B ∂B
+B = +A (III.49)
∂y ∂Z ∂x ∂Z
Or :
∂A ∂A y −x −xy
∂y + B ∂Z = Z Z 2 = Z 3
(III.50)
∂B + A ∂B = x −y = −xy
∂x ∂Z Z Z2 Z3
La relation(IV.2) est bien vérifiée, dZ est donc complètement intégrable. On a :
d’où :
x2 + y 2 + C = Z 2
∂Z ∂Z
F (x, y, Z, , )=0 (IV.1)
∂x ∂y
par exemple :
2 2
∂Z ∂Z
+ = a2
∂x ∂y
∂Z ∂Z
Soit p = et q = .
∂x ∂y
A l’équation à résoudre F (x, y, Z, p, q) = 0, associons une seconde équation de la forme :
G(x, y, Z, p, q) = λ
où λ est un paramètre, et cherchons à déterminer G, fonction de 5 variables telle que ces deux équations
soient compatibles. leurs solutions communes dépendent alors d’une constante d’intégration µ de sorte
qu’elles constituent une solution de F = 0 dépendant alors de λ et de µ. Pour former la condition de
compatibilité, on tire p et q des 2 équations. Ce sont des fonctions de x, y et Z et l’on écrit :
dZ = pdx + qdy
∂p ∂p ∂q ∂q
+q = +p (IV.2)
∂y ∂Z ∂x ∂Z
On calcule des dérivées de p et q en dérivant les 2 éuqations par rapport à x, y et Z, considérées comme
variables indépendantes :
∂p ∂q
Fx + Fp + Fq = 0
∂x ∂x
∂p ∂q
Fy + Fp + Fq = 0
∂y ∂y
∂p ∂q
FZ + Fp + Fq = 0
∂Z ∂Z
∂p ∂q (IV.3)
Gx + Gp + Gq = 0
∂x ∂x
∂p ∂q
Gy + Gp + Gq = 0
∂y ∂y
∂p ∂q
GZ + Gp + Gq = 0
∂Z ∂Z
Remarque :On a ainsi considéré p et q comme des fonctions de x, y et Z variables indépendantes. C’est
seulement en écrivant la condition d’intégrabilité que l’on considère que Z est une fonction de x et y. On
a ainsi :
∂p
(Fp Gq − Fq Gp ) = Fq Gy − Fy Gq
∂x
∂q
(Fp Gq − Fq Gp ) = Fx Gp − Fp Gx
∂x
∂p (IV.4)
(Fp Gq − Fq Gp ) = Fq GZ − FZ Gq
∂Z
∂q
(Fp Gq − Fq Gp ) = FZ Gp − Fp GZ
∂Z
Fp Gq − Fq Gp 6= 0
Fq Gy − Fy Gq + q(Fq GZ − FZ Gq ) = Fx Gp − Fp Gx + p(FZ Gp − Fp GZ )
soit :
Fp Gx + Fq Gy + (pFp − qFq )GZ − (Fx + pFZ )GP − (Fy + qFZ )Gq = 0 (IV.5)
L’équation (IV.10) est une équation aux dérivées partielles, linéaire, homogène de la fonction G de 5
variables. Le système adjoint associé est :
dx dy dZ dp dq
= = = = (IV.6)
Fp Fq pFp − qFq Fx + pFZ Fy + qFZ
Toute intégrale première de ce système contenant effectivement p ou q fournit une fonction G(x,y,Z,p,q).
Il n’est pas nécessaire de connaitre toutes les intégrales premières. Il suffit d’en connaitre une, puis on
intègre le système :
F =0
(IV.7)
G−λ=0
qui est un système complètement intégrable d’après la condition d’intégrabilité. On tire alors p et q et on
intègre la différentielle :
dZ = pdx + qdy
solution :
Posons :
∂Z
p=
∂x
et
∂Z
q=
∂y
On doit résoudre :
p2 + q 2 = a2
on a :
Fx = 0; Fy = 0; fZ = 0Fp = 2pFq = 2q
Le système adjoint s’écrit :
dx dy dZ dp dq
= = 2 2
= = (IV.8)
2p 2q 2p + 2q 0 0
d’où :
p = C1
et
q = C2
d’où :
dx dy y x
= ⇒ − = C3 (IV.9)
C1 C2 C2 C1
et
dx dZ dZ Z x
= 2 = 2 ⇒ 2− = C4 (IV.10)
C1 p + q2 a a C1
Parmi ces quatre intégrales premières, il suffit d’en choisir une seule pour résoudre le problème. Prenons
par exemple : p = C1 on doit intégrer le système :
2
p + q 2 = a2
(IV.11)
p = C1