Corrigé du problème
1 t(t − a)
1. Notons Ma (t) = , le point de paramètre t de la courbe Γa .
t(t2 − 1) t2 − 1
On constate que M−a (−t) et Ma (t) ont même ordonnée et des abscisses opposées.
La courbe Γ−a se déduit donc de Γa par la symétrie orthogonale par rapport à Oy.
2. (a) Si a > 0, il n’y a pas de réduction évidente du domaine d’étude R \ {−1, 0, 1}.
Si a = 0, les points M0 (t) et M0 (−t) sont symétriques par rapport à Oy (c’est un cas
particulier de la symétrie qui échange les courbes Γa et Γ−a .)
Si a = 0 on peut donc limiter l’étude à R+∗ \ {1}.
lim − x(t) = −∞
t→(−1) lim + x(t) = +∞
t→(−1)
(b) On a et
lim ya (t) = +∞ lim ya (t) = −∞
−
t→(−1) +
t→(−1)
− 0+ si a > 0
De même lim− x(t) = +∞, lim− ya (t) = 0 , lim+ x(t) = −∞, lim+ ya (t) =
t→0 t→0 t→0 t→0 0− si a = 0
−∞ si a < 1 +∞ si a<1
lim− x(t) = −∞
t→1
, lim y (t) = 1/2 si a = 1 , et lim+ ya (t) = 1/2 si a=1
lim x(t) = +∞ t→1− a t→1
t→1+ +∞ si a > 1 −∞ si a>1
Enfin lim x(t) = 0 et lim ya (t) = 1. Le point (0, 1) est donc un “point-limite”.
t→∞ t→∞
ya (t) − 1
Plus précisément, = t(1 − at) tend vers ∞ quand t → ∞. On en déduit la
x(t)
présence d’une tangente verticale au point-limite.
(c) Pour tout a > 0 et tout t de R \ {−1, 0, 1}, on trouve :
√ √
1 − 3t2 3 3
x0 (t) = 2 2 , nul pour t = ± 3 , strictement positif si |t| < 3 .
t (t − 1)2
0 (2t − a)(t2 − 1) − (t2 − at)(2t) at2 − 2t + a
ya (t) = = .
(t2 − 1)2 (t2 − 1)2
Pour trouver le signe de ya0 (t) par intervalles, on discute suivant les valeurs de a.
−2t
Tout d’abord, si a = 0, on a ya0 (t) = 2 , nul en 0, négatif sur R+∗ .
(t − 1)2
Supposons donc a > 0. Le discriminant de Pa (t) = at2 − 2t + a est ∆0 = 1 − a2 .
√ √
1 − 1 − a2 1 + 1 − a2
— Si 0 < a < 1, Pa (t) s’annule en t1 = et t2 = (t1 < t2 )
a a
Pa est strictement négatif sur ]t1 , t2 [ et strictement positif si t ∈/ [t1 , t2 ].
Pour le tableau des variations, il faut placer t1 et t2 par rapport à −1, 0, 1.
On voit que Pa (−1) = 2(a + 1) > 0, Pa (0) = a > 0, et Pa (1) = 2(a − 1) < 0.
On en déduit les inégalités −1 < 0 < t1 < 1 < t2 .
√
Il faut également placer t1 , t2 par rapport à ± 33 , valeurs qui annulent x0 (t).
√ √ √
Pour − 33 c’est évident. Sinon Pa 33 = 43 a − 23 .
√
La valeur 23 étant bien sûr dans ]0, 1[, on distingue trois cas :
√ √ √
3 3
Si 0 < a < 2 , alors Pa 3 < 0 donc t1 < 33 < t2 .
√ √
3
Dans le tableau des variations, on verra : −1 < − < 0 < t1 < 33 < 1 < t2 .
3
√ √ √ √
Si a = 23 , alors Pa 33 = 0 donc t1 = 33 (ici t2 = 3.)
√ √ √
On a alors les inégalités : −1 < − 3 < 0 < t1 = 33 < 1 < t2 = 3.
3
√ √ √
Si 23 < a < 1, alors Pa 33 > 0 donc 33 ∈ / [t1 , t2 ].
√ √
3
On a alors les inégalités : −1 < − < 0 < 33 < t1 < 1 < t2 .
3
t 1
— Si a = 1, on trouve ya (t) = et ya0 (t) = > 0.
t+1 (t + 1)2
1 1
Dans ce cas, on prolonge ya et ya0 en t = 1 par les valeurs ya (1) = et ya0 (1) = .
2 4
2
at − 2t + a
— Si a > 1, ya0 (t) = ne s’annule pas, et reste > 0 sur R \ {−1, 0, 1}.
(t2 − 1)2
Dans tous les cas, on connait donc le signe de x0 (t) et de ya0 (t) par intervalles. On en déduit
le sens de variation des applications t 7→ x(t) et t 7→ ya (t).
(d) Voici le tableau des variations pour a = 0.
√
Voici le tableau des variations pour 0 < a < 3/2.
√
Voici le tableau des variations pour a = 3/2.
√
Voici le tableau des variations pour 3/2 < a < 1.
√ √
3. L’étude précédente montre que Γa a un point stationnaire si a = 23 , pour t = 33 .
Pour le décrire,
√ on peut effectuer un développement limité de √ t 7→ x(t) et de t 7→ ya (t) au
voisinage de 33 , donc au voisinage de 0 après avoir posé t = 33 + h.
1 1 −3
2
= √ = √
t −1 2
− + 2h 3
+h2 2 1 − h 3 + 3 2
h
3 3 2
√ √ √
= − 23 1 + h 3 + 32 h2 + 3h2 + 3 3 h3 + 3 3 h3
√ √
= − 23 1 + 3 h + 92 h2 + 6 3 h3 + o(h3 )
√
1 3 √ √ √
De même = √ = 3 1 − 3 h + 3h2 − 3 3 h3 + o(h3 ) .
t 1 + 3h
Ainsi : √ √ √ √
1 3 3 3 3 3
3 3 27 3 2
x(t) = 2 = − 2 1 + 2 h + 2 h + o(h ) = − 2 − 4 h − 27
9 2 3 3 3
4 h + o(h ).
t(t − 1)
√
t(t − a) 1 − at 1 − 3h
On remarque ensuite que ya (t) = 2 =1+ 2 =1+ .
t −1 t −1 2(t2 − 1)
On en déduit :
√ √ √ √
ya (t) = 1 − 43 (1 − 3 h) 1 + 3 h + 29 h2 + 6 3 h3 + o(h3 ) = 14 − 98 h2 − 9 8 3 h3 + o(h3 )
√ √ √ √
9 −6 3 −6
3 3 3 3 1 9 √ .
Pour a = 2 et t0 = 3 , soit M (t0 ) = − 2 , 4 , U = 8 et V = 8
−1 − 3
On a donc obtenu : M (t) = M (t0 ) + h2 U + h3 V + → −
o (h3 )
Le vecteur U dirige la tangente à l’arc en M (t0 ), et U, V sont libres.
X(t) ∼ (t − t0 )2
Dans le repère (M (t0 ), U, V ) les coordonnées X(t), Y (t) de M (t) vérifient
Y (t) ∼ (t − t0 )3
Cela signifie que Γa présente en M (t0 ) un rebroussement de première espèce.
Il y a une autre méthode, qui consiste à calculer les dérivées successives
√ (jusqu’à la troisième)
des applications x 7→ x(t) et y 7→ ya (t), et de les évaluer en t0 = 33 .
En principe cette méthode est déconseillée, sauf si les calculs de dérivées sont très simples. Ici,
pour que ça reste raisonnable, il faut décomposer x(t) et ya (t) en éléments simples.
1 1 1 1
On trouve x(t) = 2 =− + + .
t(t − 1) t 2(t − 1) 2(t + 1)
2 1 1 6 3 3
On en déduit x00 (t) = − 3 + 3
+ 3
et x000 (t) = 4 − 4
− .
t (t − 1) (t + 1) t (t − 1) (t + 1)4
t(t − a) 1−a 1+a
De même ya (t) = 2 =1+ − .
t −1 2(t − 1) 2(t + 1)
1−a 1+a 3(a − 1) 3(a + 1)
On en déduit ya00 (t) = 3
− 3
et ya000 (t) = + .
(t − 1) (t + 1) (t − 1)4 (t + 1)4
√
00 00 00 00 3
Il reste à calculer x (t0 ), ya (t0 ), x (t0 ) et ya (t0 ), avec t0 = .
3
2 1 3 1 3
Remarquons que t20 − 1 = − donc = − (t0 + 1) et = − (t0 − 1).
3 t0 − 1 2 t0 + 1 2
√
√ 27
3 3
√ 27 3 27 3
00
Ainsi x (t0 ) = −6 3 − (t0 + 1) + (t0 − 1) = −6 3 − (t0 + 3t0 ) = − .
8 4 2
√
00 9 000 81 000 27 3
On trouverait de même : ya (t0 ) = − , x (t0 ) = − et ya (t0 ) = − .
4 2 4
−−→00 9 √
−−→000 27 √
Ainsi OM (t0 ) = −6 3, −1 et OM (t0 ) = −6, − 3 .
4 4
−−→00 −−→000
Puisque OM (t0 ) et OM (t0 ) sont indépendants, on trouve à nouveau que le point étudié est
un rebroussement de première espèce.
4. (a) Les résultats suivants découlent immédiatement de l’étude des variations des fonctions
t 7→ x(t) et t 7→ ya (t), suivant les valeurs de a.
On constate en particulier qu’il n’y a jamais d’asymptote verticale.
Pour tout a > 0, il y a l’asymptote horizontale y = 0, quand t → 0.
Uniquement pour a = 1, il y a l’asymptote horizontale y = 1/2, quand t → 1.
(b) On suppose ici a 6= 1 (sinon il y a une asymptote horizontale quand t → 1.)
On effectue un développement généralisé de h 7→ x(1+h) et de h 7→ ya (1+h), au voisinage
de h = 0, à une précision suffisante pour déterminer l’asymptote ainsi que le placement
de la courbe par rapport à cette droite.
1 1 1 1 1 1
x(t) = − + + ⇒ x(1 + h) = − + +
t 2(t − 1) 2(t + 1) 1 + h 2h 2(2 + h)
2
1 1 h h
⇒ x(1 + h) = −1 + h − h2 + + 1− + + o(h2 )
2h 4 2 4
1 3 7 15 2
⇒ x(1 + h) = − + h− h + o(h2 )
2h 4 8 16
t(t − a) 1−a 1+a 1−a 1+a
ya (t) = 2
=1+ − ⇒ ya (1 + h) = 1 + −
t −1 2(t − 1) 2(t + 1) 2h 2(2 + h)
2
1−a 1+a h h
⇒ ya (1 + h) = +1− 1− + + o(h2 )
2h 4 2 4
1−a 3−a 1+a 1+a 2
⇒ ya (1 + h) = + + h− h + o(h2 )
2h 4 8 16
x(t1 ) = x(t2 )
5. (a) On cherche s’il existe t1 et t2 distincts dans R \ {−1, 0, 1} tels que
ya (t1 ) = ya (t2 )
2 2
t2 (t2 − 1) = t1 (t1 − 1)
x(t1 ) = x(t2 )
⇔
ya (t1 ) = ya (t2 ) t1 (t1 − a)(t22 − 1) = t2 (t2 − a)(t21 − 1)
(b) Si les points M (t1 ), M (t2 ), M (t3 ) sont alignés le calcul précédent montre qu’il existe u, v, w
dans R (avec (u, v) 6= (0, 0)) tels que (v + w)t3 − avt2 − wt + u = 0.
av −w −u
Les relations coefficients-racines donnent σ1 = , σ2 = et σ3 = .
v+w v+w v+w
Il en résulte l’égalité σ1 = a(σ2 + 1).
√
— Tracé de la courbe Γa , quand a = 23