Vous êtes sur la page 1sur 15

Université Paris Est Créteil - L3 Licence 3ème année parcours Economie année universitaire 2017-2018

Philippe Adair, Fredj MERIBAH

THEORIE MACROECONOMIQUE – CROISSANCE & CONJONCTURE


DOSSIER DE TD (séances 1 et 2)
Chapitre 1/ Les grandeurs de la macroéconomie, l’horizon temporel, le cadre institutionnel
Document 1/ INSEE, 2015. Tableau économique d’ensemble - Note de conjoncture
Document 2/ INSEE, 2015. L’indice des prix à la consommation : note méthodologique
Document 3/ INSEE, 2015. Indice des prix, SMIC et pouvoir d’achat
Document 4/ INSEE, 2015. Taux de chômage depuis 1975
Document 5/ INSEE, 2016. La balance commerciale
Document 6/ Le carré magique
Document 7/ INSEE, 2015. Les finances publiques
Document 8/ INSEE 2009. Partage de la valeur ajoutée,… en France

Lire et résumer chaque document (1/2 page maximum) avant de répondre aux questions
Exercice 1 - Le circuit économique (cours, documents 1et 2)
1.1. Rappelez quelle la condition d'équilibre global du circuit macroéconomique (cours)
1.2. La conjoncture économique de la France en 2016 correspond t- elle à cette condition d’équilibre ?

Exercice 2 - Le PIB (documents 1, 2)


2.1. Quelle est la définition du PIB ?
2.2. - Que permet-il de mesurer ?
2.3. Qu’est-ce que le PIB nominal ? Qu’est-ce que le PIB « en volume » ?
2.4. Quelles sont les limites du PIB et les éléments d’une nouvelle comptabilité nationale ?
2.5. Quels sont les emplois finals qui ont contribué à la croissance du PIB en 2015
2.5c. Calculer la contribution relative (en %) au PIB de : la consommation des ménages, l’investissement (FBCF)

Exercice 3 - L’inflation (cours, documents 3, 3 bis)


3.1. Que mesure l’indice des prix à la consommation ?
3.2. Quelle est sa structure ?
3.3. Quelle est l’évolution de l’indice depuis 2005 ? Expliquez pourquoi
3.3. La hausse des prix sur les 12 derniers mois est 0.0%. Cette situation s’explique t- elle par
a) la variation du prix des produits alimentaires ? Vrai ou faux ? Pourquoi ?
b) la variation du prix des produits manufacturés ? Vrai ou faux ? Pourquoi ?
c) la variation du prix des services ? Vrai ou faux ? Pourquoi ?
4. Quelle est l’augmentation annuelle moyenne en % de l’indice des prix de 2005 à 2015 (11 ans) ?
5. Quelle est l’augmentation annuelle moyenne en % du SMIC mensuel brut (151,67 h) de 2005 à 2015 (11 ans) ?
6. Y a t-il eu un gain de pouvoir d’achat du SMIC ?

Exercice 4 - Le chômage (cours, document 4)


4.1. Quelle est la définition du taux de chômage au sens du BIT
4.2. Faites la moyenne quinquennale du taux de chômage depuis 1990
4.3 Tracez la courbe du taux de chômage et la courbe de croissance du taux de chômage (log) jusqu’en 2014.
Qu’observez-vous ?
Exercice 5 - La balance commerciale (cours, document 5)
5.1. Le PIB de la France en 2016 s’élève à ? milliards €. Le solde courant FAB-FAB) de la balance commerciale en
2015 s’élève à - ? milliards € Quel est le solde courant de la balance commerciale en % du PIB ?
5.2. Définissez le taux de couverture ? Pourquoi se dégrade t-il depuis 2007 ? Comment évolue t-il depuis ?

Exercice 6 - Le carré magique (cours, document 6)


6.1. A quoi sert le carré magique ? (cours)
6.2. Quelle est l'évolution du carré magique de la France entre les années 1970 et les années 2000 ? (cours)
6.3. Quel est le carré magique de la France en 2016 ? (tracer le graphe avec les valeurs correspondantes)

Exercice 7 - Le pacte de stabilité (cours, document 7)


7.1. Quels étaient les critères requis pour le passage à l’euro en 1999 ? (cours)
7.2. La France respecte-t-elle, en 2015, les conditions du « pacte européen de stabilité » ? (document 7)

Exercice 8 - Le partage de la valeur ajoutée :


8.1. La rémunération des salariés comprend les salaires et les traitements bruts Oui … Non…
8.2. La part des salaires dans la VA est d’environ 60% Oui … Non…
8.3. L’excédent brut d’exploitation détermine le profit des entreprises Oui … Non…
Document 1. PIB, composantes et Tableau Economique d’Ensemble
Le PIB augmente de 0,5 % au troisième trimestre 2017 (voir annexe)
Document 2. Indice des prix à la consommation (voir Annexe TD_1_IPC)
Glissements annuels de l'indice des prix à la consommation (IPC) et de l'inflation sous-jacente (ISJ)

Document 2 bis :Indice des prix à la consommation Note méthodologique


Champ Le champ géographique est le territoire national y compris les départements d’outre-merL'IPC couvre tous
les biens et services consommés sur l’ensemble du territoire, par les ménages résidents et non-résidents (comme les
touristes). Une faible part des biens et services ne sont pas observés par l’indice : il s’agit principalement des services
hospitaliers privés, de l’assurance vie et des jeux de hasard. Le taux de couverture de l’IPC a été porté à 95,2 % en
2005.
Présentation générale de l’IPC
Objectifs : L'IPC est l'instrument de mesure de l'inflation. Il permet d'estimer, entre deux périodes données, la
variation du niveau général des prix des biens et des services consommés par les ménages sur le territoire français.
C'est une mesure synthétique des évolutions de prix à qualité constante.
L'IPC joue un triple rôle :
- économique : il permet de suivre, mois par mois, l'inflation. L'IPC est également utilisé comme déflateur de
nombreux agrégats économiques (consommation, revenus...) pour calculer des évolutions en volume, ou en termes
réels ("en euros constants").
- socio-économique : l'IPC, publié au Journal Officiel chaque mois, sert à indexer de nombreux contrats privés, des
pensions alimentaires, des rentes viagères et aussi à indexer le SMIC. L'indice retenu pour le SMIC est celui des
ménages urbains dont le chef est employé ou ouvrier, hors tabac.
- monétaire et financier : à des fins de comparaison internationale, les indices de prix ont fait l’objet d’un travail
d’harmonisation entre les services statistiques nationaux sous la coordination d’Eurostat. Les indices de prix à la
consommation harmonisés (IPCH) ainsi obtenus ne se substituent pas aux IPC nationaux.
Dans le cadre de l’objectif de stabilité des prix de la Banque Centrale Européenne, l’IPCH est l’indicateur majeur
pour la conduite de la politique monétaire dans la zone euro. Dans le cas de la France, l’IPC et l’IPCH ont des
évolutions assez proches, reflet de leur proximité méthodologique.
En septembre 1998, des obligations indexées sur l'inflation (l'IPC national dans ce cas), ont été émises par le Trésor
français, impliquant pour la première fois l'indice des prix dans la définition d'un instrument financier.
La nomenclature utilisée, proche de la nomenclature internationale COICOP1 mais plus détaillée, comprend 12
fonctions de consommation, 86 regroupements, 161 groupes et quelques regroupements particuliers conjoncturels.
L'IPC est publié mensuellement autour du 13, en données définitives, dans un « Informations Rapides ».
Par ailleurs, une centaine de prix moyens de variétés sont publiés.
De plus, fin janvier de chaque année, est publiée un « Informations Rapides » qui regroupe l'ensemble des moyennes
annuelles des indices de prix classés par fonctions et sous-fonctions, groupes et postes. Ce sont des moyennes
simples des indices mensuels.
Méthodologie de collecte
La première génération d'indices date de 1914. Au cours du temps, la couverture de l'IPC s'est élargie tant au plan
géographique qu'en terme de population représentée ou de consommation couverte. L'IPC base 1998, décomposé en
159 groupes, 86 regroupements et 12 fonctions de consommation, constitue la 7ème génération d'indice. Cette
couverture sectorielle a été élargie en janvier 2001 aux "services d'hébergement pour adultes handicapés" qui en
constitue le 161ème groupe.
Unité statistique enquêtée : Point de vente pour les produits relevant de la distribution "classique". Organisme
producteur national ou régional pour les données tarifaires (électricité, télécommunications, transport ferroviaire ou
aérien, vente par correspondance...)
Périodicité et mode de collecte : Collecte par enquêteurs effectuée tout au long du mois et chaque mois. Les produits
frais sont relevés par quinzaine.
Plan de sondage et nombre d’unités enquêtées : Le plan de sondage est stratifié selon trois types de critère :
- critère géographique : les relevés sont effectués dans 106 agglomérations de plus de 2 000 habitants dispersées sur
tout le territoire et de toute taille ;
- type de produit : un échantillon d'un peu plus de 1 000 familles de produits, appelées "variétés" est défini pour tenir
compte de l'hétérogénéité des produits au sein de 161 groupes de produits. La variété est le niveau de base
élémentaire pour le suivi des produits et le calcul de l'indice. La liste des variétés reste confidentielle et seuls
quelques prix moyens d’un échantillon de produits homogènes sont publiés à ce niveau.
- type de point de vente : un échantillon de 27 000 points de vente, stratifié par forme de vente, a été constitué pour
représenter la diversité des produits par marques, enseignes et modes d'achat des consommateurs et prendre en
compte des variations de prix différenciées selon les formes de vente.
Le croisement de ces différents critères aboutit à suivre un peu plus de 130 000 séries (produits précis dans un point
de vente donné) donnant lieu à plus de 160 000 relevés mensuels. A ces chiffres s'ajoutent environ 40 000 séries de
type "tarif", collectées de façon centralisée.
L'échantillon est mis à jour annuellement pour tenir compte de l'évolution des comportements de consommation et,
notamment, introduire des produits nouveaux. Les révisions portent sur la liste et le contenu des variétés ainsi que
sur la répartition par forme de vente et par agglomération.
Méthode de calcul
L'IPC est un indice de Laspeyres chaîné annuellement. Outre la composition de l'échantillon, les pondérations
utilisées pour agréger les 21 000 indices élémentaires (croisement variété x agglomération dans le cas général) sont
également mises à jour chaque année. Ces pondérations représentent la part des dépenses associées à l'agrégat
concerné au sein de l'ensemble des dépenses de consommation des ménages couvertes par l'IPC.
Elles sont obtenues, pour la plupart, à partir des évaluations annuelles des dépenses de consommation des ménages
réalisées par la Comptabilité Nationale.
Des traitements spécifiques sont effectués pour les produits frais, pour les autres variétés saisonnières et pour
déterminer des évolutions de prix "pures", à qualité constante, lorsqu'un produit disparu est remplacé en cours
d'année par un autre.
Les promotions et soldes offerts à tous les consommateurs sont pris en compte dans tous les produits de l’indice.
Document 3. Indice des prix, SMIC et pouvoir d’achat
Salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) en 2018
Smic horaire brut Smic mensuel brut pour 151,67 Smic mensuel brut pour 169 Date de parution
Année
(en euros) (1) heures de travail (en euros) heures de travail (en euros) au JO
2018 9,88 1 498,47 /// 21/12/2017
2017 9,76 1 480,27 /// 23/12/2016
2016 9,67 1 466,62 /// 18/12/2015
2015 9,61 1 457,52 /// 22/12/2014
2014 9,53 1 445,38 /// 19/12/2013
2013 9,43 1 430,22 /// 21/12/2012
2012 9,40 1 425,67 /// 29/06/2012
2012 9,22 1 398,37 /// 23/12/2011
2011 9,19 1 393,82 /// 30/11/2011
2011 9,00 1 365,00 /// 17/12/2010
2010 8,86 1 343,77 /// 17/12/2009
2009 8,82 1 337,70 /// 26/06/2009
2008 8,71 1 321,02 /// 28/06/2008
2008 8,63 1 308,88 /// 29/04/2008
2007 8,44 1 280,07 /// 29/06/2007
2006 8,27 1 254,28 /// 30/06/2006
2005 8,03 1 217,88 1 357,07 30/06/2005
2004 7,61 /// 1 286,09 02/07/2004
2003 7,19 /// 1 215,11 28/06/2003
2002 6,83 /// 1 154,27 28/06/2002
2001 6,67 /// 1 127,23 29/06/2001
/// : absence de résultat due à la nature des choses. Note : le Smic horaire brut en euros est apprécié à la date d'entrée
en vigueur du nouveau taux. Il peut donc y avoir un changement de taux en cours d'année.
Champ : France hors Mayotte. Source : ministère du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle.
Pouvoir d'achat du Smic et du salaire horaire de base ouvrier et employé en 2015
Variation moyenne annuelle du pouvoir d'achat (%)
Smic horaire brut Variation annuelle de
Année en moyenne Smic Smic l'indice des prix à la
salaire horaire de base des
annuelle (€) horaire horaire consommation (en %) (3)
ouvriers (2)
brut net (1)
2015 9,61 0,8 0,7 1,2 0,0
2014 9,53 0,6 0,3 0,9 0,5
2013 9,43 0,4 0,3 0,9 0,9
2012 9,31 1,2 1,1 0,2 2,0
2011 9,02 -0,3 -0,4 -0,1 2,1
2010 8,86 -0,5 -0,3 0,4 1,5
2009 8,77 1,8 1,6 2,3 0,1
2008 8,61 0,2 0,2 0,3 2,8
2007 8,36 1,1 1,0 1,3 1,5
(1) : CSG et CRDS non déduites. (2) : l'indice de salaire horaire de base des ouvriers et employés (SHBOE) remplace
l'indice de salaire horaire de base des ouvriers (SHBO) depuis 2013. Le SHBO avait remplacé à partir de décembre
1998 le taux de salaire horaire des ouvriers. (3) : la variation annuelle de l'indice est l'évolution de l'indice moyen
annuel ; cet indice est la moyenne arithmétique des douze indices mensuels ; y c. tabac.
Champ : France. Sources : Dares ; Insee.
La France fait partie des pays de l'UE dont le coût horaire de la main-d'œuvre est élevé (34,6 euros en 2014 pour
l'ensemble de l'industrie, la construction et des services). Elle se situe derrière le Danemark, la Belgique et le
Luxembourg. La croissance du coût du travail en France est modérée entre 2008 et le troisième trimestre 2014
(+ 11,1 %), tout particulièrement depuis la mise en place du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) :
entre 2012 et le troisième trimestre 2014, la hausse a été contenue à 1,6 %. Le coût horaire du travail est souvent le
plus élevé dans les secteurs où la main-d'œuvre est la plus qualifiée et qui concentrent les plus grandes entreprises,
comme l'énergie ou les activités financières et d'assurance. Le coût horaire est le plus faible dans l'hébergement-
restauration, qui emploie une main-d'œuvre peu qualifiée et bénéficie donc davantage des allègements de cotisations
sur les bas salaires.
Salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) en 2015 en euros
Date de
Smic horaire Smic mensuel brut pour 151,67 heures de Smic mensuel brut pour
Année parution
brut travail 169 heures de travail
au JO
2001 6,67 /// 1 127,23 29/06/2001
2002 6,83 /// 1 154,27 28/06/2002
2003 7,19 /// 1 215,11 28/06/2003
2004 7,61 /// 1 286,09 02/07/2004
2005 8,03 1 217,88 1 357,07 30/06/2005
2006 8,27 1 254,28 /// 30/06/2006
2007 8,44 1 280,07 /// 29/06/2007
2008 8,71 1 321,02 /// 28/06/2008
2009 8,82 1 337,70 /// 26/06/2009
2011 9,00 1 365,00 /// 17/12/2010
2012 9,22 1 398,37 /// 23/12/2011
2012 9,40 1 425,67 /// 29/06/2012
2013 9,43 1 430,22 /// 21/12/2012
2014 9,53 1 445,38 /// 19/12/2013
2015 9,61 1 457,52 /// 22/12/2014
Note : le smic horaire brut en euros est apprécié à la date d'entrée en vigueur du nouveau taux. Il peut donc y avoir un
changement de taux en cours d'année. Champ : France. Source : ministère du Travail, de l'Emploi, de la Formation
professionnelle et du Dialogue social
Document 4. Le taux de chômage au sens de l’enquête emploi (BIT)

La mesure du chômage au niveau national : l’enquête Emploi


Cette interrogation est faite en France dans le cadre de l’enquête Emploi. Cette enquête fait partie d’un dispositif
d’enquêtes semblables harmonisées entre les différents pays de l’Union européenne, dites « enquêtes Forces de
travail ». L’enquête Emploi se déroule tout au long de l’année. Chaque trimestre, environ 100 000 personnes de 15
ans ou plus sont interrogées. Des données sur le chômage mais aussi sur l’emploi sont fournies trimestriellement,
deux mois après la fin de chaque trimestre.
Ces données sont des moyennes trimestrielles. Elles sont ventilées par sexe et âge. Elles sont corrigées des variations
saisonnières, ce qui est indispensable compte tenu des phénomènes saisonniers qui affectent le chômage et l’emploi,
telle l’arrivée en été de nombreux jeunes sur le marché du travail à la sortie du système scolaire et universitaire.
Au 1er trimestre 2013, le questionnaire de l’enquête Emploi a été rénové, en particulier pour faciliter le déroulement
de l’enquête sur le terrain grâce à des questions aux formulations plus simples. Par ailleurs, l’Insee a mis en place au
1er janvier 2013 un nouveau cadre d’emploi de ses enquêteurs, ce qui a entraîné des difficultés d’organisation du
réseau des enquêteurs, et pour l’instant une baisse du taux de réponse à l’enquête. Certaines reformulations du
nouveau questionnaire ont pesé sur la teneur des réponses d’une petite proportion de la population enquêtée. Ceci a
un impact sur la mesure en niveau des principaux indicateurs.
Taux de chômage en France 1975-2007

Source : Insee, enquêtes Emploi, données corrigées de la rupture de série en 2002 et 2008.
Taux de chômage en France depuis 1975 (dernier trimestre depuis 1996)
Année en % Année en % Année en %
1975 3,5 1989 8,2 2003 8,5
1976 3,9 1990 7,9 2004 8,9
1977 4,3 1991 8,2 2005 8,9
1978 4,5 1992 9,0 2006 8,8
1979 5,1 1993 10,1 2007 8,0
1980 5,4 1994 10,7 2008 7,4
1981 6,4 1995 10,1 2009 9,7
1982 6,9 1996 10,6 2010 9,7
1983 7,2 1997 10,8 2011 9,7
1984 8,5 1998 10,3 2012 9,9
1985 9,0 1999 10,0 2013 10,1
1986 9,0 2000 8,6 2014 10,4
1987 9,1 2001 7,8 2015 10,2
1988 8,8 2002 7,9 2016 10,0

Le taux d’emploi
Retenu pour la stratégie « Europe 2020 », le taux d’emploi est un indicateur qui permet de mesurer la
capacité d’un pays à mobiliser ses ressources en main d’oeuvre ; il dépend uniquement du volume
d’emploi et de la démographie ; contrairement au taux de chômage, il n’est pas affecté par les
comportements d’activité, tels que les phénomènes de découragement. En France, 64,3% des personnes de
15 à 64 ans sont en emploi au sens du BIT en 2014 (graphique). En progression constante depuis 2011, le
taux d’emploi se situe ainsi à son plus haut niveau depuis 30 ans (à l’exception de 2008 où il a atteint
64,9%). Ce résultat peut surprendre dans le contexte d’une crise économique particulièrement longue et
d’un chômage élevé. Il traduit le fait que de plus en plus de personnes inactives entrent sur le marché du
travail (le taux d’activité augmente), alors même que de nombreux actifs peinent à trouver un emploi (le
taux d’emploi augmente moins vite que le taux d’activité, donc le chômage augmente). Ce passage de
l’inactivité à l’activité s’explique par deux tendances de fond. D’une part, le taux d’activité des femmes
augmente tendanciellement, sous le double effet d’un phénomène de rattrapage et de politiques publiques
plus favorables à l’activité, en particulier pour les mères de jeunes enfants. D’autre part, le taux d’emploi
des salariés de 55 à 64 ans augmente fortement depuis 10 ans, sous l’effet des politiques de soutien à
l’activité des seniors. L’âge moyen de départ en retraite s’est établi en 2014 à 62,2 ans contre 61,1 ans dix
ans plus tôt.
Population active et taux d'activité selon le sexe et l'âge
Document 5 - Balance commerciale http://lekiosque.finances.gouv.fr n° 294 Cadrage de Novembre 2016
Publié le 6 janvier 2017
Document 6 - Le carré magique
1. Fixez vos paramètres
Solde courant (en % du
Taux de croissance (en %)
PIB)

Taux de chômage (en % de la population active) Taux d'inflation (en %)

2. Choisissez une présentation

Minimum de l'axe Maximum de l'axe

Taux de croissance (en %) -5

Solde courant (en % du PIB) -5 5

Taux de chômage (en % de la population active) 0 15

Taux d'inflation (en %) -5 10

3. Tracez le graphe

Document 7 - Finances publiques


Principaux agrégats de Finances Publiques en point de PIB en %
Intitulé 2012 2013 2014 2015 2016
Dépenses 56,8 57,0 57,1 56,7 56,4
Dépenses hors éléments imputés (1) 53,4 53,6 53,3 52,6 52,4
Recettes 52,0 52,9 53,2 53,1 53,0
Recettes hors éléments imputés (1) 48,7 49,6 49,5 49,3 49,3
Déficit au sens de Maastricht - 4,8 - 4,0 - 3,9 - 3,6 - 3,4
Dette des administrations publiques (brute) (2) 89,5 92,3 94,9 95,6 96,3
Dette nette des administrations publiques (3) 80,6 83,5 86,1 86,9 87,8
Prélevements obligatoires (4) 43,8 44,8 44,6 44,4 44,4
dont au profit de l'Union Européenne 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1
(1) Les dépenses/recettes hors cotisations sociales imputées, crédits d'impôts et capitalisation de la production pour
emploi final propre peuvent permettre d'obtenir une mesure plus comparable entre pays compte tenu du périmètre
variable des administrations publiques.
(2) Dette au sens de Maastricht.
(3) La dette nette des administrations publiques est définie comme la différence entre la dette au sens de Mastricht et
les actifs exigibles (dépôts, crédits, titres de créance négociables) détenues par les administrations publiques sur des
agents privés.
(4) Hors cotisations sociales imputées et crédit d'impôts.
Source : Comptes nationaux - Base 2010, Insee.
Document 8 - Partage de la valeur ajoutée, partage des profits et écarts de rémunérations en France
Rapport au Président de la République Mission Jean-Philippe Cotis, Directeur général de l’Insee 13 mai 2009
Le partage global de la valeur ajoutée entre travail et capital
La valeur ajoutée (VA) mesure l’ensemble du revenu généré chaque année par l’activité productive. Au sein de cette
valeur ajoutée, la rémunération du travail comprend tous les versements directs ou indirects aux salariés. En 2007,
pour les sociétés non financières (SNF), l’ensemble de cette rémunération du travail représentait 67% de la valeur
ajoutée totale .
Ce poste inclut les rémunérations de base et les rémunérations annexes telles que les primes, les versements au titre
de l’épargne salariale, et divers avantages en nature. Il comprend également l’ensemble des cotisations sociales,
qu’elles soient acquittées par le salarié ou l’employeur. Les cotisations patronales incluent ce qu’on qualifie de
cotisations imputées. Ces dernières financent les prestations directes des employeurs à leurs salariés, anciens salariés
ou à leurs ayant-droits. Plusieurs phases peuvent être distinguées depuis 1949. La part des salaires est relativement
stable jusqu’au premier choc pétrolier, puis elle augmente jusqu’au début des années 1980. Ceci est suivi d’une
baisse qui la ramène, à la fin des années 1980, légèrement en dessous de sa valeur d’avant le choc pétrolier. La
hausse consécutive au premier choc pétrolier est en général attribuée au maintien de règles antérieures de progression
des salaires dans un contexte de croissance ralentie. Les politiques de désindexation et le contrechoc pétrolier ont
ensuite conduit au mouvement inverse.
Ces SNF représentent 57% de la valeur ajoutée totale de l’économie. On peut élargir le champ à l’ensemble de
l’économie mais ceci suppose un partage conventionnel du revenu mixte d’exploitation des entrepreneurs individuels
(EI) entre la part qui rémunère leur travail et la part qui rémunère leur capital professionnel. Cette extension conduit
à des messages comparables à celui qu’on obtient sur le seul champ des sociétés non financières.
Depuis cette date, le partage apparaît plutôt stable, tout du moins si l’on s’arrête en 2007.
Le partage deux tiers/un tiers qui prévaut en France dans les sociétés non financières dissimule par ailleurs une
grande variabilité intersectorielle ou microéconomique.
Un quart des entreprises consacrent aux salaires plus de 89% de leur VA. A l’autre extrême, un autre quart y
consacre moins de 44%.
FLASH ECO Trois questions sur le partage de la valeur ajoutée en Francé- 18 juin 2015
1. Quel partage de la valeur ajoutée depuis plus d’un demi-siècle ?
Depuis plus d’un demi-siècle, la valeur ajoutée des sociétés non financières (SNF) se ventile en approximativement
deux tiers de rémunération du travail et un tiers de rémunération du capital1. L’évolution du partage a
logiquement suivi celle de la conjoncture : ainsi, le premier choc pétrolier en 1973 a poussé à la hausse la part des
salaires (alors indexés sur les prix), qui a atteint un point haut en 1982 (73,3 %). Les politiques de désindexation
salariale et le contre-choc pétrolier ont eu l’effet inverse : le point haut des profits a été atteint en 1998 (37,4 %). Si
les variations ont ensuite été relativement faibles jusqu’en 2007, la chronique depuis est celle d’une dégradation de
4 points de la part des profits (en 2014, la part des salaires était au plus haut depuis 1986). Ceci s’explique
clairement par les effets de la conjoncture économique : lors d’une récession, les profits (- 10,2 % en 2009) baissent
plus que les salaires (- 1,2 %). Par ailleurs, l’excédent brut d’exploitation (EBE) reste sur trois années de repli (- 1,2
% en moyenne) quand la masse salariale progressait elle de 1,6 % en moyenne

2. Comment expliquer la chute du taux de marge depuis 2007 ?


Entre 2007 et 2014, le taux de marge (qui rapporte l’EBE à la valeur ajoutée) des SNF est passé de 33,5 % à 29,4
%. S’il est très fruste, cet indicateur fait office de référence lors des discussions macroéconomiques sur la
profitabilité des entreprises. Dans sa décomposition du taux de marge des SNF, l’INSEE retient usuellement cinq
facteurs explicatifs (sens de l’évolution entre parenthèses) : les gains de productivité (+), le salaire par tête réel (-), le
taux de cotisation employeur (-), le ratio du prix de la valeur ajoutée et du prix de la consommation (+, on parle
également à son propos de « termes de l’échange ») et une catégorie résiduelle « autres facteurs ». En pratique,
l’écart entre les deux premiers facteurs détermine largement l’évolution du taux de marge : ainsi, entre le point haut
du T3 2007 (33,7 %) et le point bas du T2 2014 (29,2 %), la baisse de 4,4 points tient pour + 1,3 point à l’évolution
de la productivité et à - 4,5 points à celle du salaire.
Il est à noter la chute de la productivité courant 2008 et 2009 (cas typique où la contraction de l’activité réduit la
productivité, car l’emploi baisse moins que la production). Les deux autres principaux facteurs explicatifs ont joué
négativement sur la variation du taux de marge (- 0,9 point pour le ratio du prix de la VA/prix à la consommation et -
0,5 point pour le taux de cotisation employeur). S’agissant des termes de l’échange, leur sensibilité aux variations
des prix énergétiques fait qu’ils contribuent positivement lorsque ces derniers baissent et, à l’inverse, négativement
lorsqu’ils augmentent.
3. Quelle utilisation du profit par les sociétés non financières ?
En comptabilité nationale, le profit brut (EBE) se répartit en cinq usages : le plus important est l’épargne (59 % en
2014), qui correspond au revenu qui reste disponible pour l’autofinancement des investissements ou l’alimentation
de la trésorerie. La rémunération des créanciers et des actionnaires, d’une part, et les impôts et autres éléments,
d’autre part, représentent chacun 20 %. D’un point de vue historique, il est à noter les fortes variations des intérêts
versés, en lien avec les fluctuations des taux d’intérêt, ainsi que la montée en puissance des bénéfices nets distribués
même si leur part a reculé depuis le point haut de 2009.

Vous aimerez peut-être aussi