AU SEPTIEME JOUR

DE L’AFFAIRE SONATRACH 1

Ah ! Ces
50 000 euros
venus
d’Allemagne...
Lire en page 9 l’article
de Abdellatif Toualbia
Le Quotidien

Mardi 5 Janvier 2016 n°4633 - Prix : Algérie 15 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI

LE PRÉSIDENT BOUTEFLIKA ORDONNE AU GOUVERNEMENT

«DITES LA VÉRITÉ
AU PEUPLE»
Foi, savoir et travail sont
donc les maîtres-mots d’un
discours, et plus encore,
d’une démarche que le
président de la République
veut imprimer à la société.
Lire en page 3 l’article de Saïd Boucetta

Ph : R. Boudina

IL A DÉFINI LES QUOTAS POUR LES CONCESSIONNAIRES AUTOMOBILE RUPTURES EN CASCADE DES RELATIONS

LE FRANC-PARLER
DIPLOMATIQUES AVEC TÉHÉRAN

LA PUISSANCE ET LA FOI
Les accusations de l’ayatollah Khamenei prennent tout leur sens
quant à l’agitation saoudienne, derrière laquelle il voit une

DE BOUCHOUAREB
tentative d’infiltration des Etats-Unis.
Lire en page 24 l’article de Chaabane Bensaci

LES ORGANISATIONS DES TRANSPORTEURS UNANIMES

Lire en page 2 l’article

«L’augmentation des prix
De même
de Walid Aït Saïd du billet est inévitable»
que les « C’est un truisme que de parler de retombée des augmentations
ventes des prix du carburant, décidées par la loi de finances 2016,
sur les conditions d’exercice de l’activité de transport.»
opérées au
cours des Lire nos articles en pages 6 et 7
deux
dernières FACE AU MANQUE DE PLUVIOMÉTRIE DANS LE PAYS,
années, les LE MINISTRE DES RESSOURCES EN EAU RASSURE
déclarations
fiscales et IL EST TROP TÔT POUR
des bénéfices
seront prises PARLER DE SÉCHERESSE
en compte. Lire en page 4 l’article de notre envoyé spécial
Explication… à Bordj Bou Arréridj, Abdelkrim Amarni
 L’Actualité MARDI 5 JANVIER 2016

IL A DÉFINI LES QUOTAS POUR LES CONCESSIONNAIRES AUTOMOBILE

LE FRANC-P
PARLER DE BOUCHOUAREB
DE MÊME QUE les ventes opérées au cours des deux dernières années, les déclarations fiscales et des bénéfices seront
pris en compte. Explication…
! WALID AÏT SAÏD ment en discussions avec un parte-
naire iranien, tandis que Nissan a
Ph : R. Boudina exprimé son souhait de s’installer

L
es concessionnaires frau-
deurs ont du souci à se faire !
Abdessalem Bouchouareb
commence la nouvelle année
comme il a terminé la précédente :
déterminé à remettre de l’ordre
dans le secteur de l’automobile. En
effet, le ministre de l’Industrie et
des Mines était, hier, l’invité du
forum économique du quotidien
gouvernemental El Moudjahid,
l’occasion pour lui de rappeler que
l’assainissement de ce secteur sen-
sible qu’est l’automobile n’était pas
encore fini.
Dans ce sens, il fait savoir que
son département est le premier à
avoir finalisé les licences d’importa-
tion qui le concernent, à savoir le
rond à béton, le ciment et bien
entendu l’automobile. « Ces licen-
ces vont bientôt entrer en vigueur.
Pour ce qui est de l’automobile,
nous avons lancé une étude pour
avoir une meilleure visibilité sur le
marché des véhicules en prévision
de leur instauration », a-t-il indiqué
en soulignant que cette étude était
la basse sur laquelle s’appuiera l’at-
tribution de quotas.
Il a, alors, fait savoir qu’il était,
désormais, pris en considération
non seulement les ventes opérées
par les concessionnaires au cours
des deux dernières années mais
aussi les déclarations fiscales et des
bénéfices. « Pour être juste avec
tout le monde on a pris en considé-
ration la moyenne des deux derniè-
res années que l’on a divisé par
deux », a-t-il fait savoir. « Mais pour
être encore plus juste avec les
concessionnaires qui jouent le jeu,
on a mis en place des coefficients
pénalisant les bilans fiscaux néga-
tifs, sachant que certains conces-
sionnaires déclarent des bilans défi-
citaires alors qu’ils réalisent des
chiffres d’affaires importants. Un
autre coefficient prendra en consi-
dération ceux qui ont essayé de
booster leurs quotas en important
l’année dernière beaucoup plus que
d’habitude », a-t-il poursuivi.
De l’ordre sera mis dans le secteur
Abdessalem Bouchouareb a
dans ce sens fait savoir que son
département communiquera la
semaine prochaine à chaque
concessionnaire le quota de voitu-
res qu’il pourra importer. « Il faut
qu’il sache qu’on ne joue pas. Le
quota pour les véhicules sur l’année
2016 se fait à partir du 1er janvier
en cours. C’est-à-dire chaque véhi-
cule importé depuis vendredi der-
nier sera comptabilisé dans ce
quota », a-t-il soutenu avec colère.
Le ministre de l’Industrie et des
Mines se félicite toutefois de la
baisse des importations des véhicu-
les.
«On l’a baissé de 2,559 milliards
de dollars et de 140 000 unités en
2015 par rapport à l’année 2014 »,
s’est-il réjoui. En 2014, la facture
des importations de véhicules s’é-
tait établie à 6,34 milliards de dol-
lars avec 439 637 unités importées,
rappelle-t-on. Ce qui signifie que la
facture des importations de véhicu-
en Algérie », a-t-il réaffirmé.
Concernant le constructeur alle-
mand Volkswagen, M. Bouchouareb
a affirmé que « tout porte à croire
que cette marque a pris la décision
d’ouvrir une usine de montage en
Algérie après avoir hésité pendant
une certaine période ». Abordant
également le secteur minier, il a fait
part d’une nouvelle étude sur un
échantillon de minerai du gisement
de fer de Gar Djbilet (Tindouf)
après celle réalisée récemment par
un laboratoire canadien sur le
même gisement.
De surcroît, des opérations d’ex-
ploration minière sont également
prévues au niveau de la zone fron-
talière avec le Niger. Durant son
intervention, le ministre a évoqué
une opération, actuellement en
cours, qui vise à évaluer la situation
des entreprises privatisées dans le
cadre de la loi 2001-04.
Selon lui, 50 entreprises sont
concernées par cette opération qui
a pour objectif de vérifier si les
repreneurs avaient effectivement
respecté leurs engagements : « Si
les s’est établie à 3,781 milliards de baisses enregistrées témoignent de nous constatons que des entreprises
dollars en 2015, soit une baisse de ce qui se passe…», rétorque-t-il avec n’ont pas respecté leurs engage-
40,3% par rapport à 2014, tandis un sourire malicieux en faisant ments, nous n’hésiterons pas à
que le nombre des véhicules impor- référence à la surfacturation. reprendre les entreprises privati-
tés a baissé de l’ordre de 32%. Par ailleurs, il a indiqué que les sées », a-t-il avisé. Jusqu’à mainte-
Bouchouareb a tenu à faire négociations avec les constructeurs nant, a noté le ministre, il n’a été
remarquer que la baisse était plus Peugeot, Fiat, Iveco et Hyundai relevé que deux à trois entreprises
importante en valeur qu’en nom- camions pour la mise en place d’u- qui n’ont pas respecté leurs engage-
bre. « Les contrôles que nous avons nités de production en Algérie ments. « Elles auront à faire à
instaurés ont permis aux véhicules connaissaient « un bon état d’avan- moi.. », a-t-il conclu d’un air très
d’être payés à leur vraie valeur. Les cement ». « Nous sommes égale- menaçant… W. A. S.
RÉPONDANT AUX RUMEURS QUI LE PLACENT À LA TÊTE DU GOUVERNEMENT
«Je suis passionné par mon secteur»
C’est avec beaucoup de diplomatie que poème pour ce secteur dont il semble amoureux. «
Abdessalem Bouchouareb a répondu aux rumeurs J’ai toujours rêvé que mon pays soit une terre d’in-
qui le placent à la tête du gouvernement. Parlant de dustrie et de mines. Y a-t-il plus noble comme
lui à la troisième personne, il indique que « le minis- objectif ? », rétorque-t-il. « Le poste de chef de
tre de l’Industrie et des Mines voue une passion l’Exécutif fait certes rêver mais pour le moment je
fougueuse à son secteur ». suis concentré sur mon objectif de doter mon pays
« Aucune autre mission ne pourra le faire sub- d’une industrie solide », conclut-il en laissant la
stituer à celle de ministre de l’Industrie et des porte ouverte à ce poste de prestige…
Mines », a-t-il souligné avant d’entamer un véritable W. A. S.

AGITATION DU FRONT SOCIAL

Quand les réformes font peur aux lobbys
LE GOUVERNEMENT va-t-il accélérer le processus des réformes en recourant à une véritable stratégie de choc
ou essaie-t-il seulement de gagner du temps en attendant que les prix des hydrocarbures remontent ?
l’Algérie a entrepris plusieurs processus de travailleurs de la Sonelgaz, les transporteurs ment conservateur du pouvoir qui veut éviter
réformes mais aucun n’a abouti. Les réfor- de voyageurs, les distributeurs de lait, etc: à tout prix au pays d’aller vers une économie
mes conduites par le gouvernement ont déjà exprimé leur volonté de recourir à de marché, et ce d’autant plus que beaucoup
Hamrouche qui devaient mener vers une éco- une grève pour protester contre les augmen- parmi les proches du chef de l’Etat, notam-
nomie de marché et une démocratie politique tations des prix prévues dans la loi de finance ment Khalida Toumi, Zohra Drif-Bitat,
effective ont été stoppées après l’arrêt du 2016. Louisa Hanoune, etc., ont déjà eu à rejeter les
! AMAR INGRACHEN
processus électoral et l’installation du gou- Les travailleurs de la Fonction publique, mesures prises par le gouvernement dans le
vernement Ghozali. notamment les enseignants du supérieur et cadre de la restructuration de l’économie

L
a nouveauté fait toujours peur, même
quand elle est « conservatrice ». C’est
le cas des réformes entreprises par le
gouvernement Sellal qui, depuis l’annonce de
la chute des prix du pétrole et l’entrée en
scène de la crise qu’elle a suscitée, s’emploie
à mener une transition « souple » vers une
économie productive.
« L’Algérie ne peut pas continuer à comp-
ter sur le pétrole », a annoncé Sellal à qui
nombre de ministres, notamment
Abderrahmane Benkhelfa et Abdessalem
Bouchouareb, ont apporté leur soutien à tra-
vers des déclarations allant dans le même
sens et des politiques libérales plus ou moins
audacieuses.
Néanmoins, cette offensive du gouverne-
ment, jugée pourtant trop « timide » par
nombre d’économistes, est perçue par plu-
sieurs segments de la classe politique et de la
société comme « un danger pour le pays ».
Aussi s’agite-t-on pour la bloquer.
Au début et au milieu des années 1990,
L’autre processus de réformes engagé est
celui du plan d’ajustement structurel imposé
par le FMI et qui, lui aussi, devait conduire à
une économie productive. Mais, les prix du
pétrole ayant augmenté, rien ne fut. Dans les
deux cas, le rejet des réformes par la société
a été évoqué. Aujourd’hui encore le même
scénario se répète.
Même si le bras de fer entre le gouverne-
ment et le front social n’est pas encore
engagé, tout porte à croire qu’il le sera dans
les quelques semaines qui viennent.
En effet, après « les cris au scandale » de
l’opposition parlementaire, notamment le
Parti des travailleurs, le Front des forces
socialistes et l’Alliance de l’Algérie verte,
c’est au tour des syndicats de prononcer leur
sentence.
A peine, les mesures de la LF 2016
entrées en vigueur, des appels à la grève
fusent de toutes parts. Les secteurs écono-
miques comme la Fonction publique font face
à une multitude de menaces de grève. Les
les syndicats de l’éducation ont appelé à des
grèves pour protester contre la baisse du
niveau de vie, laquelle baisse est induite par
les mesures prises dans le cadre de la LF.
Décidément, le front social, qui ne fait que
commencer à bouger, risque sérieusement de
durcir le ton et de mettre le gouvernement
dans l’embarras.
Pour l’heure, les syndicats qui veulent
recourir à la grève sont tous affiliés à l’Union
nationale des travailleurs algériens, ce qui
est rassurant pour le gouvernement puisque
l’Ugta représente un partenaire fiable pour
ce dernier. Mais la situation risque sérieuse-
ment de chavirer et de mettre l’Exécutif
devant un dilemme cornélien : continuer les
réformes et subir l’affront de la société ou
répondre aux doléances du front social et
abandonner les réformes.
Autrement dit, choisir entre le peuple et
le marché. Une telle impasse n’est pas à
exclure. Mais il n’est pas non plus exclu que
le front social s’agite sous l’impulsion du seg-
nationale.
Que va-t-il donc se passer dans ces condi-
tions ? Le gouvernement va-t-il accélérer le
processus des réformes en recourant à une
véritable stratégie de choc, quitte à ce que le
coût social du projet soit fort ou essaie-t-il
seulement de gagner du temps en attendant
que les prix des hydrocarbures remontent ?
En réponse à une question de
L’Expression lors d’une rencontre avec la
presse tenue au Forum d’El Moudjahid, le
ministre des Finances, Abderrahmane
Benkhelfa a assuré que le programme du
gouvernement « s’étale » sur 10 ans et qu’il
se fera en deux étapes tout en précisant que
« le choix d’un retour à la valeur et la rup-
ture avec l’économie rentière » sont des choix
irréversibles du gouvernement, ce qui laisse
comprendre que l’équipe gouvernementale
ne reculera pas, même si, à la thérapie de
choc préconisée par certains économistes et
hommes politiques, elle préfère la méthode
gradualiste. Mais rien n’est sûr. A. I.

2
 L’Actualité MARDI 5 JANVIER 2016

LE PRÉSIDENT BOUTEFLIKA ORDONNE AU GOUVERNEMENT

«DITES LA VÉRITÉ AU PEUPLE»

FOI, SAVOIR ET TRAVAIL sont donc les maîtres-mots d’un discours, et plus encore, d’une démarche que le président
de la République veut imprimer à la société.
tion de la valeur travail, mais
l’Etat de droit doit être aussi au
rendez-vous. La proximité dans le
temps du message présidentiel
avec l’annonce de la révision de la
! SAÏD BOUCETTA Constitution, peut-il constituer un
signe d’une volonté de faire faire
au pays le saut qualitatif que tout

L
le monde appelle de ses vœux ?
e président de la République
n’est pas allé par quatre che- L’opinion n’aura pas à attendre
mins pour mettre les longtemps pour avoir la réponse.
Algériens devant la réalité de En tout état de cause, à quelques
l’heure. Dans un message adressé à semaines d’un rendez-vous poli-
tique majeur, le président de la
Ph : R. Boudina

la nation, le chef de l’Etat a tenu un

langage franc sur ce qui attend le
pays. Il n’a pas manqué de souli-
gner avoir ordonné au gouverne-
ment de dire la vérité au peuple. Il
l’a fait à maintes occasions et, hier,
à travers son message lu en son
nom par Mohamed-Ali Boughazi,
conseiller à la présidence de la
République, il a réitéré son «ordre»
République semble prendre les
devants, trace les nouvelles lignes
et met le gouvernement sur une
posture d’action. Il doit
bouger, donner le change à la
société et surtout dire toute la
vérité au peuple.
Nous ne devons plus vivre au-dessus de nos moyens S. B.
Le président de la République, direction de la jeunesse qu’il

et appelé les Algériens à ne plus
vivre au-dessus de leurs moyens. Il
a, à ce propos, indiqué avoir instruit
«le gouvernement à accompagner la
société pour bannir et lutter contre
toute forme de gaspillage et de dila-
pidation et à prendre les mesures
nécessaires en vue de rationaliser
les dépenses publiques».
L’accompagnement de la société
a des implications sur le terrain et
se traduit par une loi de finances un
peu plus musclée que les précéden-
tes. Les premiers effets sociaux des
mesures contenues dans le texte
commencent déjà à poindre, à tra-
qui a choisi une manifestation reli-
gieuse pour parler économie et
niveau de vie, l’a certainement fait
à dessein.
A travers son message, émaillé
de citations religieuses, Bouteflika
s’est voulu pédagogue et proche
d’un discours de raison que d’in-
jonctions en direction de la société.
Il y a certes dans la démarche un
côté «moralisateur», mais il est
entendu que l’objectif du président
de la République est de convaincre
les Algériens sur l’importance de
vivre son temps, mais avec les
E
appelle «à se tourner vers le labour
pour récolter les fruits et les riches-
ses de la terre, mais aussi vers les
ateliers, usines et entreprises afin
de participer à l’édification de leur
pays, à son progrès et à sa prospé-
L’ DITORIAL
Les dérives de l’aide
rité. Je les invite à présenter des
oeuvres intelligemment élaborées
et perfectionnées».
L’allusion est on ne peut plus
claire. Le président de la
République évoque explicitement
humanitaire
«l’édification d’une société unie et ! KARIM MOHSEN
solidaire, prémunie contre les
appels à la discorde, au sectarisme,

vers la grogne des transporteurs.
Quant à la rationalisation, c’est cer-
tainement bien plus compliqué à
mettre en œuvre. Au niveau gou-
vernemental, si l’on a vu quelques
«mesurettes» prises dans le courant
de l’année dernière et qui avaient
abouti à une baisse de plus de 10%
des importations, l’essentiel des
efforts à fournir est encore à venir.
Le gouvernement doit, en effet,
donner l’exemple à la société pour
que celle-ci admette la nécessité
d’éviter certains «superflus» qui
grèvent déjà une bonne partie de la
richesse nationale.
POUR FAIRE FACE À LA CRISE
moyens du bord. En d’autres ter-
mes, le chef de l’Etat appelle les
Algériens à ne plus faire cas de la
rente pétrolière et à chercher à
exister par la force des richesses
créées hors hydrocarbures. Le mes-
sage présidentiel est loin d’être
catastrophiste, mais l’on y sent une
détermination à tirer un trait sur
un mode de vie qui a pour consé-
quence de conduire l’Algérie droit
dans le mur. Les nombreuses réfé-
rences religieuses, inspirées de la
vie du Prophète (Qsssl) n’ont pas
détourné le chef de l’Etat de son
message principal, notamment en
à l’avilissement, au désespoir, à
l’extrémisme et au crime». Nous en
sommes encore éloignés et
Bouteflika le sait pertinemment,
puisqu’il parle dans son message de
«préceptes qui sont à même de gui-
der les nouvelles générations sur la
voie d’un avenir serein conciliant
foi, savoir et travail». Foi, savoir et
travail sont donc les maîtres-mots
d’un discours, et plus encore, d’une
démarche que le président de la
République veut imprimer à la
société pour qu’elle contribue elle-
même à son propre épanouisse-
ment. Cela passe par la réhabilita-
L
a déferlante, en 2015, de milliers de réfugiés moyen-orientaux (Afghans,
Irakiens, Syriens) sur l’Europe, est directement liée aux stratégies guer-
rières des grandes puissances largement responsables des drames
humains qui frappent, notamment, la Syrie depuis près de cinq ans. Si l’on sait
comment les guerres commencent, qui a jamais su prédire comment elles
prennent fin et quelles tragédies elles auront essaimées lors de conflits, sou-
vent, incités ? Des Etats, des peuples et des familles sont ainsi mis en condi-
tion de dépendance de l’aide étrangère. Selon de récentes statistiques de
l’ONU, il y avait, à la fin de 2014, quelque 60 millions de déplacés et de réfugiés
dans le monde, dont une grande partie venant du Moyen-Orient et de l’Asie du
Sud-Est. Des peuples doivent ainsi leur survie à l’obole que les riches pays –
ceux-là même cause de leur malheur – veulent bien leur consentir. Le système
humanitaire [international] est tel, aujourd’hui, que l’affirmation de sa franchise
est devenue superfétatoire. En effet, si à son origine la solidarité avait été un
élan du cœur, apportant une aide désintéressée à ceux qui souffrent, ce n’est
plus le cas désormais. C’est comme pour le sport. Si à la création des
Olympiades, l’essentiel était de participer, les choses ont changé, les enjeux
(économiques et financiers) devenant énormes. Longtemps perçue comme un
acte de charité approprié, l’aide humanitaire a maintenant une connotation qui
transcende la justesse de l’acte d’aider, en évoluant en un juteux business. Si
la pitié est dangereuse, car elle n’a jamais résolu les problèmes liés à l’huma-
nitaire, l’aide intéressée est encore plus dévastatrice car elle tire ses profits du

Il faut renouer avec les valeurs sûres désespoir des victimes (de guerres, souvent télécommandées [c’est le cas de
la Syrie] et des catastrophes naturelles ) livrées à des rapaces qui exploitent les
malheurs d’autrui. L’ampleur des moyens (financiers, matériels, logistiques)
mis en branle ; la multitude des organisations humanitaires [HCR, Ocha, Pnud,
LA SOCIÉTÉ ALGÉRIENNE était parvenue, grâce à son référent et à la sagesse de ses PMA (dépendantes de l’ONU), Cicr et les ONG (Organisations non gouverne-
enfants, à éteindre le feu de la fitna et à mettre fin à l’extrémisme et à la violence. mentales)] qui prennent en charge le système de la solidarité internationale
sont révélatrices des enjeux qui tournent autour d’un système humanitaire qui
n’apparaît pas aussi impartial et magnanime qu’il veut le faire croire. Il y a ainsi,
! SALIM BENALIA secteurs hors hydrocarbures en privilégiant les investis- outre les organisations en amont, telles que l’ONU et les ONG, celles en aval
sements alternatifs». « Grâce à cet effort national, les (bailleurs de fonds et médias) avec lesquelles il faut compter. C’est donc tout
secteurs public et privé sont désormais de véritables par- un business qui tourne autour de l’humanitaire, qui constitue en fait un

L
e chef de l’Etat invite désormais les Algériens à
rompre d’avec l’esprit de rente et à renouer avec
les valeurs sûres, notamment celles du travail et
du compter sur soi. Cet appel a été lancé hier, par le
président, dans un message lu, à l’occasion de la 17ème
semaine nationale du Saint Coran qui s’est ouverte à la
grande salle Ahmed Bey de Constantine. Le message a
été lu par le conseiller à la présidence de la République,
Mohamed Ali Boughazi. Dans ce même message, le pré-
sident Bouteflika a rappelé avoir « ordonné au gouver-
nement de dire la vérité au peuple sur la conjoncture
actuelle, pour que nous adoptions tous un mode de
consommation adapté à ce que nous produisons comme
richesse et que nous renoncions à l’économie basée
essentiellement sur les recettes des hydrocarbures en vue
de passer à une économie diversifiée axée sur l’agricul-
ture, l’industrie et les services ».
En ajoutant : « J’ai appelé le gouvernement à accom-
pagner la société pour bannir et lutter contre toute forme
de gaspillage et de dilapidation et à prendre les mesu-
res nécessaires en vue de rationaliser les dépenses
publiques ». Il a rappelé que ces décisions avaient été
prises sur fond de « crises économiques sévères qui ont
impacté notre pays et influé sur nos réserves, nous pous-
sant à revoir notre mode de consommation et la cadence
de notre travail et de nos activités ». Selon le chef de
l’Etat, la nation algérienne est à une étape cruciale de
son parcours, avec à son actif des réalisations écono-
miques et sociales incontestables. Aussi, le président de
la République exhorte-t-il à avoir foi en l’avenir, tout en
«oeuvrant à atteindre l’autosuffisance dans plusieurs
tenaires dans le processus de développement, réunis
sous une même bannière, le secteur national qui contri-
bue à la formation des ressources humaines afin de les
adapter aux besoins du marché du travail et à la créa-
tion d’emplois pour nos jeunes. » « Nous sommes très
optimistes quant à notre capacité à relever les défis et à
surmonter les sentiments de désespoir et d’amertume
que certaines parties tentent de propager, forts de la
volonté de notre peuple, de son courage et de sa déter-
mination à aplanir les difficultés », a-t-il souligné. Dans
un autre volet de son discours, Bouteflika a rappelé que
la société algérienne était parvenue, grâce à son réfé-
rent et à la sagesse de ses enfants, à éteindre le feu de
la fitna et à mettre fin à l’extrémisme. Aussi, a-t-il
appelé, et alors que le monde connaît une flambée de
violence sans précédent laquelle est nourrie par des
courants douteux, les « valeureux imams et chouyoukh
à poursuivre leurs efforts à même de prémunir nos
enfants contre les idées destructrices et l’extrémisme
religieux et battre en brèche les thèses et références dou-
teuses du terrorisme qui tente de justifier sa barbarie
par une interprétation fallacieuse des textes du Coran et
de la Sunna ». Bouteflika a enfin ajouté que « le cou-
rant musulman dominant en Algérie est le sunnisme, la
société algérienne suivant à la lettre les enseignements
et la tradition du Prophète Mohammed (QSSSL) qui
prône la modération ». « C’est la raison pour laquelle les
relations de notre société avec autrui ont de tout temps
été basées sur le respect et la considération. (…)» a-t-il
précisé.
S. B.
mélange détonant. Ainsi, ce qui était au départ une action bénévole d’aide d’ur-
gence, s’est peu à peu transformé en se structurant et en se professionnali-
sant, devenant en fait un secteur économique ordinaire et surtout lucratif bras-
sant des milliards en euros et en dollars. D’ailleurs, certaines de ses organisa-
tions les plus en vue ont recours à un marketing publicitaire très vigoureux.
Dans le capitalisme, plus vous mettez de l’argent dans une affaire, plus vous
êtes sûr de rentrer dans vos frais et de gagner davantage. La meilleure illus-
tration, ce sont encore les campagnes présidentielles américaines où des cen-
taines de milliards de dollars coulent à flots. Ce qui veut dire que pour gagner,
il faut avoir les reins solides. Dès lors, qu’est-ce que l’humanitaire a à voir avec
ce concept mercantile, où l’humain est détourné de sa vocation ? L’ONU qui
chaque année chiffre ses besoins financiers pour ses opérations d’aides (esti-
més à 22 milliards de dollars en 2013), arrive rarement à voir ses demandes
satisfaites. Il faut savoir que les finances de l’ONU dépendent des contribu-
tions des Etats. Or, beaucoup d’Etats, s’ils dépensent 100 dollars pour leurs
armements, hésiteront longtemps à mettre sur la table 50 centimes pour l’aide
humanitaire. Toute chose égale par ailleurs, les Etats-Unis quoiqu’ils soient les
plus grands donateurs de l’ONU, (4,7 milliards USD en 2013), cette contribution
financière ne représente pas le centième de leur budget de Défense nationale,
évalué pour la même période (2013) à 525 milliards USD. Aussi, soyons sérieux
et regardons les choses en face : les guerres – souvent suscitées [ qui empê-
chent les pays qui en sont victimes de se développer et de construire leur ave-
nir] - et les catastrophes naturelles, sont autant d’opportunités pour certaines
puissances d’imposer leur hégémonie. Ce qu’illustre parfaitement l’ONG amé-
ricaine Usaid (United States Agency for International Development) qui impose
à ceux qui ont faim les cultures génétiquement modifiées (OGM), ce qui revient
à intégrer des stratégies politiques et économiques pour les bénéficiaires de
son aide. D’autre part, des organisations et sociétés privées, qui se sont inves-
ties dans l’humanitaire, se sont enrichies grâce aux tragédies dont sont victi-
mes les peuples. En réalité, l’humanitaire s’est écarté de sa raison d’être, dans
des dérives qui ont peu de rapports avec la solidarité que les victimes sont en
droit d’attendre de ceux qui ont fait du malheur des autres un business dont le
caritatif n’est en fait que la couverture. K. M.

3
 L’Actualité MARDI 5 JANVIER 2016

FACE AU MANQUE DE PLUVIOMÉTRIE DANS LE PAYS,

LE MINISTRE DES RESSOURCES EN EAU RASSURE

Il est trop tôt pour parler de sécheresse

LES PLUIES À VENIR de janvier à mars peuvent changer la donne.
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL À BORDJ BOU ARRÉRIDJ ment, dont la réalisation d’un CET intercom-
! ABDELKRIM AMARNI munal pour les déchets ménagers du chef-lieu
de wilaya et des communes de Sidi Embarek,
El Annasser et Hasnaoua. Un autre CET à

B
ien que le pays enregistre actuellement
un déficit pluviométrique qui inquiète
sérieusement les agriculteurs, le minis-
tre des Ressources en eau et de
l’Environnement, Abdelouahab Nouri, a ras-
suré en déclarant qu’il est « prématuré de par-
ler de sécheresse alors que l’hiver est juste à
son début», tout en précisant que «les barrages
à travers le pays enregistrent un taux de rem-
plissage satisfaisant à hauteur de 70% en
moyenne». Confirmant ainsi une déclaration
faite à la presse il y a quelques jours, il a cité les
barrages qui ont atteint un taux de 100%
comme ceux de Bouharoun (Mila) ou Tichi Haf
(Béjaïa) estimant de ce fait qu’il est trop tôt
pour parler de sécheresse alors que les pluies
de janvier à mars peuvent être décisives.
Le ministre, qui a effectué dimanche der-
nier une visite d’inspection et de travail dans la
wilaya de Bordj Bou Arréridj, accompagné du
wali Abdessamie Saïdoune, a indiqué que le
secteur qu’il préside « n’est pas concerné par
les mesures de gel de certains projets » que
dicte l’austérité recommandée par le gouverne-
ment. Le ministre a sobrement rappelé la posi-
tion stratégique du secteur dont il a la respon-
sabilité, car «l’approvisionnement en eau pota-
ble et la réalisation des réseaux d’assainisse-
ment constituent une priorité».
Nouri a saisi cette occasion pour « démentir
catégoriquement toute rumeur d’augmenta-
tion du tarif de consommation de l’eau », pour
le moment.Lors de l’inspection des travaux du
chantier de transfert d’eau vers les régions
ouest de la wilaya de Bordj Bou Arréridj, à par-
tir du barrage de Tilisdit (Bouira), Nouri a
annoncé que huit commues de la daïra de
Le taux de remplissage
des barrages est jugé
«satisfaisant»
Mansourah seront raccordées au réseau d’AEP
(alimentation en eau potable) avant le mois de
Ramadhan prochain, tandis que la commune
d’Ouled Braham sera approvisionnée avant la
fin du mois de mars prochain.
Concernant l’environnement, qui cause
problème dans la région visitée, le ministre a
insisté sur la nécessité de se mobiliser pour éra-
diquer les 32 décharges sauvages disséminées à
travers la wilaya de la capitale des Biban. Il
faut dire que le programme de visite d’une
seule journée était «très chargé» pour le minis-
tre dont le périple l’a mené successivement à la
station de pompage où lui ont été présentés les
deux transferts et le projet de raccordement à
partir du barrage de Tilisdit (Bouira) vers cinq
communes de la daïra de Mansourah et huit
communes du nord. Dans le registre très déli-
cat de l’environnement, Nouri s’est déplacé
vers le projet en cours de réalisation de la
décharge contrôlée (Centre d’enfouissement
technique - CET), dont la «durée de vie est esti-
mée à huit ans». Pour la gestion des déchets, la
wilaya bénéficie d’un programme d’investisse-
Khelil traite les déchets ménagers des commu-
nes d’Aïn Taghrout, Bir Kas et Khelil. Ces deux
CET traitent environ 200 tonnes/j des déchets
des sept communes pour une population de
288 300 habitants, soit 42% de la population
totale de la wilaya.Il a également inspecté les
travaux d’aménagement de l’oued Arréridj
pour parer aux inondations récurrentes provo-
quées par ce cours d’eau sur la ville. A Aïn
Taghrout, il s’intéressera à la station d’épura-
tion des eaux usées. Le barrage de Aïn Zada qui
alimente une partie de la wilaya souffrant de
faibles ressources tant souterraines que super-
ficielles, a également reçu la visite du ministre
qui a rappelé que la wilaya a bénéficié de deux
grands projets de transferts hydrauliques.
2 000 milliards de centimes ont été consa-
crés pour l’AEP dès le mois de mars à la loca-
lité de Ouled Sidi Brahim. Mansourah et El
Méhir devront suivre avant le Ramadhan, a dit
le ministre qui a donné des instructions pour
que la localité de Hammam Dallaâ, située
quant à elle dans la wilaya de M’sila, puisse
bénéficier du même projet puisque 35 kilomèt-
res la séparent d’El Mehir. Il faut sensibiliser la
population sur l’utilisation rationnelle de l’eau.
C’est ce qu’a affirmé aussi le ministre, lequel a
appelé à l’évitement du gaspillage de l’eau
domestique et dans l’agriculture afin de la pré-
server. Il a exhorté dans ce sens les agriculteurs
à l’utilisation des techniques modernes dans
l’irrigation agricole (goutte à goutte) même si
la wilaya dispose de deux barrages.La wilaya de
Bordj Bou Arréridj recèle un important poten-
tiel céréalier dépassant 85 000 ha en irrigation
pluviale (blé dur, orge et cultures fourragères).
A. A.

BOUIRA
Les voyants sont au rouge
L’ESPOIR RENAÎT en ce début de janvier avec les quelques gouttelettes qui ont mouillé superficiellement les terres, mais que le vent a vite asséchées.
wilaya. Celui de Tilesdit, dans la kage, laquelle s’élève à 167 millions néant, les habitants de la wilaya beaucoup d’encre et de salive dans
! ABDENOUR MERZOUK
commune de Bechloul, a régressé de m3. Le troisième barrage de redoutent le retour d’une alimenta- les milieux paysans. Certains par-
en amont et a reculé sur plus de 300 Bouira, celui d’Oued Lakhal, situé tion rationnelle en eau potable à lent déjà de catastrophe naturelle

A
lors que l’Office national de
la météorologie (ONM), pré-
voit le retour de la pluie sur
la partie nord du pays, à partir
d’aujourd’hui, selon l’ONM, des
précipitations allant de 10 à 15mm
affecteront jusqu’à demain soir, les
régions nord et de l’intérieur du
pays. Les voyants sont au rouge.
Les agriculteurs de la wilaya de
Bouira craignent pour leurs récol-
tes annuelles et pour cause cette
pluie qui tarde à pointer à l’hori-
zon. L’espoir renaît en ce début de
janvier avec les quelques gouttelet-
tes qui ont mouillé superficielle-
ment les terres mais que le vent a
vite asséchées. La pluviométrie qui
est à son plus bas niveau depuis
quelques années a aussi influé sur
le contenu des barrages de la
mètres du côté du lieudit El Ach
Oufalkou. Même constat du côté du
barrage d’Oued Lakhal dans la
commune d’Aïn Bessem où le
niveau des eaux retenues est à son
plus bas niveau. Le constat est
identique à Koudiet Asserdoun
dans la daïra de Lakhdaria. Dans
un rapport officiel, il est noté que
le barrage de Koudiet Acerdoune,
d’une capacité de remplissage de
près de 640 millions de m3, a
baissé, selon les mêmes sources de
40%. Actuellement, il dispose seule-
ment de 360 millions de m3. Celui
de Tilesdit, relevant de la com-
mune de Bechloul, connaît la même
situation car son taux de remplis-
sage frôle dangereusement les 40%,
autrement dit, un manque à gagner
de près de 60% de capacité de stoc-
dans la commune d’Aïn Bessem,
enregistre quant à lui, une perte
sèche de 35%. Sur les hauteurs de
Tikjda, les effets du réchauffement
de la planète ne sont plus des infor-
mations venues d’ailleurs mais une
réalité. En ce mois de janvier qui
demeure le pic de l’activité en
haute montagne, les touristes man-
quent considérablement en raison
de l’absence de neige. Seules les
cimes de Lalla Khedidja sont cou-
vertes d’une très fine couche de
poudreuse. Il est utile de préciser
que la fonte des neiges reste une
source aux diverses nappes phréa-
tiques de la région de Taghzout, les-
quelles alimentent le chef-lieu de
Bouira, du moins une bonne partie.
En plus de la crainte de voir les
productions céréalières réduites à
l’été prochain. La crise si elle venait
à perdurer, d’autres wilayas du
pays comme Médéa et le sud de la
wilaya de Tizi Ouzou seraient ali-
mentés à partir du grand barrage
de Maâla. Les habitants de la zone
ouest de Bordj Bou Arréridj et ceux
du nord de la wilaya de M’sila subi-
ront aussi la rareté de l’eau au
niveau du barrage de Bechloul. La
note d’optimisme demeure ce bulle-
tin météo qui annonce d’éventuel-
les chutes de neige et des averses
avant la fin de cette semaine.
Rappelons aussi que certains ont
retardé la campagne labours-
semailles en attendant une clé-
mence du ciel qui n’arrive pas mal-
gré la multiplication des prières à
travers l’ensemble du territoire de
la wilaya. Le thème fait couler
et de l’obligation pour les pouvoirs
publics de les compenser. Pour
d’autres, la situation n’est qu’une
justice divine à l’égard de ces mer-
cantiles qui sucent le sang du
citoyen en maintenant les prix tou-
jours élevés quelle que soit la pro-
duction.
Les plus visés restent les pro-
ducteurs de pomme de terre qui
sont nombreux dans la wilaya.
La situation fera dire à un agri-
culteur que le Créateur nous péna-
lise pour nos actes et notre manque
de foi. Souhaitons que la naïveté
des animaux innocents et des nour-
rissons, la clémence nous soit tous
accordée. Une chose est toutefois
certaine, les millions de quintaux
de céréales font désormais partie
du passé. A. M.

LE PÔLE DES FORCES DU CHANGEMENT À PROPOS DE LA RÉVISION DE LA CONSTITUTION

« Elle ne constitue pas une priorité »
« L’ADOPTION DE LA LOI fondamentale, engageant l’avenir du pays, doit se faire par référendum.»
dante nationale sera en mesure de conduire ce changement exprime « son rejet de la loi de Moudjahid de la cause nationale et militant de
! MOHAMED BOUFATAH
processus dans toutes ses étapes ». Il s’agit de finances 2016, passée en force, adoptée par un la démocratie et des droits de l’homme, Si
« la révision des listes électorales, la prépara- Parlement qui manque de légitimité, et qui Hocine Ait Ahmed récemment disparu. « Ses

D
ans un communiqué sanctionnant sa
réunion ordinaire tenue hier au siège
du parti Talaiou el Hourriyet, sous la
présidence de son coordinateur Ali Benflis, le
Pôle des forces du changement réaffirme sa
précédente position quant au projet de révision
constitutionnelle : « Le projet de la révision de
la Loi fondamentale ne saurait constituer une
priorité, compte tenu des dangers qui guettent
le pays », indique-t-on. Pour ce Pôle, « toute
révision de la Constitution qui engage l’avenir
du pays, exige que le peuple soit consulté à tra-
vers des élections propres et honnêtes ».
A cet effet, « seule une instance indépen-
tion, la supervision et le contrôle y compris
l’examen des recours et la proclamation défini-
tive des résultats, en dehors de toute ingérence
de l’administration », est-il indiqué. Il est sou-
ligné également que « la volonté populaire est
seule source de tous les pouvoirs ». Et qu’ « il
serait inacceptable que ce même pouvoir, illé-
gitime, qui a violé à maintes reprises la
Constitution, propose son amendement, sur-
tout que la vacance du pouvoir a permis à des
forces extraconstitutionnelles de s’accaparer
du centre de décisions ». Lors de cette rencon-
tre consacrée aux derniers développements de
la situation politique, le Pôle des forces du
sera suivie sous peu, sans aucun doute, d’une
loi de finances complémentaire, et attire égale-
ment l’attention sur les menaces qui en décou-
lent sur le pouvoir d’achat des citoyens et sur
la stabilité et la sécurité du pays ». Il (le Pôle
des forces du changement) a exprimé « son
attachement total au processus initié par l’ins-
tance de concertation et de suivi de l’opposi-
tion(Icso), en particulier à la tenue de son pro-
chain congrès dans les délais prévus ».
A cet effet, il invite « toutes les forces d’op-
position nationale à rejoindre ce processus ».
Le même Pôle est revenu sur l’hommage
rendu par le peuple algérien au grand
funérailles constituent un moment exception-
nel de ferveur et de communion avec les prin-
cipes et les valeurs démocratiques défendus
par le défunt tout au long de sa vie », est-il
noté.
Ces obsèques populaires spontanées et sin-
cères « traduisent une adhésion massive du
peuple algérien aux libertés démocratiques, à
la liberté d’expression et à l’héritage national
et humain du défunt, ainsi qu’à sa considéra-
tion aux nobles fils de ce pays, qui ont toujours
privilégié la volonté populaire comme source
unique du pouvoir », a-t-on conclu.
M. B.

4
 De Quoi j’me Mêle MARDI 5 JANVIER 2016

SAUVEZ-LE
M. HADJAR !
APRÈS AVOIR USÉ de toutes les voies de
recours, des enseignants de l’Ecole
nationale d’agronomie d’El Harrach s’en
remettent au ministre de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche scientifique.

Les prix des abonnements

Ils lui demandent tout simplement de
débloquer la demande de détachement,
sans incidence financière, de l’un des

et rechargement mobile plus jeunes et brillantissimes doctorants

d’Algérie, qui a décroché, dans un
concours international, une bourse de

n’augmenteront pas formation postdoctorale en Espagne.

Son projet de recherche est au cœur de la
problématique de la sécurité alimentaire
ÉVOQUÉE lors de l’examen par l’APN de l’avant-projet du pays puisque ledit projet concerne
de la loi de finances 2016, la taxation des opérateurs de « la tolérance des céréales à la
téléphonie mobile n’a pas été retenue dans la motion sécheresse ». Monsieur le Ministre avons-
finale publiée le 31 décembre dernier au Journal officiel. nous le droit de briser une carrière, de
Bien au contraire, pour aider les opérateurs à se freiner un élan de jeunesse, de laisser
développer et à mieux investir, le Code des taxes sur le filer une compétence scientifique avérée ?
chiffre d’affaires a vu celles-ci modifiées et rédigées Faites que cette compétence reste et
comme suit : Art. 23. « Le taux réduit de la taxe sur la serve le pays en lui facilitant son
valeur ajoutée est fixé à 7 %. » Quant à la taxe sur le détachement. Faites-le, Monsieur le
chiffre d’affaires, qui devait être relevée à 2%, elle est Ministre, pour l’Université algérienne,
maintenue à 1%. En termes plus clairs, il n’y aura pour la science et pour le pays.
aucune augmentation sur les prix des abonnements et
rechargement mobile. Une bonne
nouvelle pour les citoyens dont le
téléphone reste l’un de leurs seuls Un parking
hobbys…
Pas d’augmentations dans les transports, dit-on ! pour les
La bureaucratie LE 31 DÉCEMBRE, à minuit,
la majorité des stations clients d’Actel
bloque Naftal a affiché les nouveaux
tarifs des carburants : plus
de 35 % pour le sans-plomb
EN CES TEMPS de crise qui
ajoutent à la morosité ambiante
l’investissement et le super, un peu moins
pour le mazout, mais
dont pâtissent les citoyens, y
compris les pâtissiers, une société
à Tizi Ouzou toujours est-il que la logique
du marché induit un
filiale d’Algérie Télécom, Actel
pour être précis, n’a pas trouvé
PLUSIEURS CONCESSIONS «réajustement» des prix des mieux que de créer une taxe
industrielles de Tizi Ouzou sont transports, à moins que les supplémentaire pour les usagers
suspendues à un document que transporteurs privés ne qui viennent auprès de son
l’administration des domaines de la soient invités à émarger au agence de Mohammadia
wilaya devrait délivrer, mais qui tarde fonds de régulation dont s’acquitter de leurs redevances
à venir. Des investisseurs attendent bénéficient les entreprises téléphoniques ou de connexions à
depuis plus de quatre ans, cet publiques et certaines Internet.
hypothétique document qui ne vient autres semi-publiques. En effet, la rue adjacente à la cité
toujours pas. De fait, ce blocage L’Ugcaa a introduit une où beaucoup de résidents ont
administratif a provoqué d’importants demande de réajustement à l’habitude de stationner est
manques à gagner à des partir du 15 janvier, mais la devenue un… parking payant,
investisseurs, sachant que sans réponse est venue de façon juste par l’effet magique d’un gilet
cette pièce administrative, il n’est lapidaire. Combien de temps phosphorescent estampillé, le
point possible d’avoir un permis de l’engagement solennel du vieillard chargé de percevoir la
construire ou d’engager des responsable du secteur qui somme conséquente décidée « en
procédures auprès des banques. promet un gel des tarifs va- haut lieu » sillonnant la rue de
Cet état de fait bloque des dizaines t-il tenir la route ? Les paris bout en bout.
d’investisseurs et prive des milliers sont ouverts… L’Ansej mériterait
de jeunes chômeurs d’emplois. de passer par-là !

De la responsabilité des hommes

A vrai
dire...
d
! ABDELHAKIM MEZIANI
« Le djih
hadisme, terme venimeux, qui n’existe pas dans le Coran, n’est pas une relligion, mais une
imposture produite par des éch
hecs pollitiques et une idé
cette idéologie mortifère, pseudo-reli-
gieuse et totalitariste se réclamant,
après chacun de ses abominables for-
faits, de l’Islam. La même source rela-
éollogie extré
émiste. » Mustapha CHERIF
gent, ce qui est compréhensible. Jeter
le soupçon sur l’ensemble de la com-
munauté musulmane à cause de mau-
vais adeptes marginaux est irration-
musulman, l’ancien diplomate ne
tarde pas à sortir de sa réserve pour
stigmatiser les forces qui s’agitent
impunément depuis la chute du mur
tivise son jugement en imputant les nel. » Mustapha Cherif veut bien com- de Berlin. Des centres de décision qui

P
our le philosophe Mustapha
Cherif, la crise du monde
moderne et la mondialisation de
l’insécurité sont dramatiques. Et la
responsabilité est partagée, renchérit-
il : « Nous devons nous interroger sur
notre part de responsabilité. Le recul
de la démocratie et la propagande
infondée du choc des civilisations sont
flagrants. Pourtant, les citoyens du
monde, de toutes convictions, aspirent
à la paix et à la modernité. » Malgré les
discours xénophobes et ceux fana-
tiques qui cherchent à susciter des
fractures, la majorité des citoyens
n’est pas dupe, soutient-il, en direc-
tion d’un lectorat européocentriste.
Bien que de son point de vue le bon
sens soit insidieusement perturbé
quand il n’est pas chahuté par des pri-
ses de position politiciennes en com-
plète rupture avec l’esprit d’apaise-
ments caractérisant ce genre de situa-
tions à tout le moins anachroniques.
Le doute et son lot de dysfonctionne-
ments s’installent, renvoyant aux
calendes grecques la générosité telle
que portée par le concept juste du
vivre ensemble. L’une des raisons invo-
quées par l’ancien ministre de
l’Enseignement supérieur et de la
Recherche scientifique se trouve être
situations tragiques aux sombres 25
dernières années où le jeu de massa-
cre néfaste a été induit par le monde
occidental avec à sa tête le complexe
militaro-industriel états-unien et la
horde sioniste : «La guerre
d’Afghanistan en 1989 qui a produit
des mercenaires fanatisés, l’espoir
déçu après les accords d’Oslo en 1993
de la question palestinienne, l’inva-
sion de l’Irak en 2003 et la déstabili-
sation de pays arabes depuis 2011, ont
des conséquences désastreuses. »
Pour autant, estime à juste titre
Mustapha Cherif, cette situation apo-
calyptique telle qu’imposée au com-
mun des mortels par des considéra-
tions géostratégiques « ne devrait pas
faire oublier mille ans de civilisation
arabo-musulmane, judéo-islamo-chré-
tienne et gréco-arabe, et la convivia-
lité, aujourd’hui, entre les citoyens de
confession musulmane et le reste de la
société en Europe ». Nonobstant
quelques criardes difficultés et une
kyrielle de dissonances, il reste un ave-
nir commun, croit savoir la même
source : « Si nous dépassons le stade
de la méfiance. Une partie de l’opi-
nion, troublée par les violences com-
mises au nom de l’Islam, le condamne,
ce qui est injuste ; d’autres s’interro-
prendre une telle attitude de rejet à
l’encontre du troisième monothéisme,
pris comme bouc émissaire quand il
n’est pas considéré comme réfractaire
à la modernité, à la sécularisation et à
la démocratie. Ce qui ne l’empêche
pas pour autant de croire en un Islam
républicain, rassembleur, apte à don-
ner de la dimension au concept du
vivre ensemble : « Il ne s’agit pas de
répondre à des injonctions cyniques
qui culpabilisent les musulmans en
leur demandant sans cesse de
condamner des actes barbares commis
par des délinquants devenus criminels,
mais de délégitimer les références reli-
gieuses des violences fondamentalis-
tes et de parler haut et fort pour expli-
quer que le fanatisme est injustifiable.
Tout le monde pressent que la religion
est innocente, utilisée comme un
masque par les extrémistes. Mais en
même temps, de par la cruauté des
mises en scène, l’histoire des guerres
de religion et les préjugés vis-à-vis de
l’Islam méconnu, les confusions opè-
rent des ravages dans un monde hyper
sécularisé. » S’il désigne du doigt,
sans la moindre hésitation, la nébu-
leuse intégriste qu’il rend responsable
des amalgames infamants et des injus-
tes anathèmes lancés contre le monde
agissent par les moyens de la ruse et
de la perfidie pour faire diversion et
mieux servir leurs ambitions hégémo-
niques, empêcher la manifestation de
la vérité dans tous les domaines : « Il
est urgent d’empêcher que l’horizon
se ferme. Le ‘’djihadisme’’, terme veni-
meux, qui n’existe pas dans le Coran,
n’est pas une religion, mais une
imposture produite par des échecs
politiques et une idéologie extrémiste.
Cette dérive montre que l’époque favo-
rise les sectes politiciennes, comme
pour discréditer la version spirituelle
du sens du monde et les résistances à
l’oppression. Les sectes qui se récla-
ment des religions ou d’idéologies
séculières prolifèrent, de par la margi-
nalisation du sens de l’existence, la
dictature du libéralisme sauvage et le
recul de la démocratie. »
Pour Mustapha Cherif, les solutions
existent. Elles commencent par la mise
à mort des discriminations internes et
des ingérences externes, marquées par
la politique funeste du deux poids,
deux mesures. Et en Orient se réfor-
mer, liquider les lectures archaïques
des textes fondateurs et bâtir une
société éclairée du juste milieu.
A. M.
zianide2@gmail.com

5
 L’Actualité MARDI 5 JANVIER 2016

LES ORGANISATIONS DES TRANSPORTEURS UNANIMES

«L’augmentation des prix du billet est inévitable»

« C’EST UN TRUISME que de parler de retombée des augmentations des prix du carburant, décidées par la loi de finances 2016,
sur les conditions d’exercice de l’activité de transport»
« le prix d’un billet, en milieu
! MOURAD BENDRIS
urbain, ne peut aucunement être
inférieur à 50 DA ». Une valeur que

E
n dépit des assurances du les usagers auront du mal à suppor-
ministre, les organisations ter, a-t-il néanmoins reconnu.
des transporteurs sont una- D’où son appel à ce que « l’Etat
nimes : les augmentations des prix soutienne les transporteurs et ce,
du billet sont inévitables. « Si les quel que soit leur statut juridique ».
prix du gas-oil augmentent, il y « Comme cela se fait partout dans
aura augmentation (des prix des le monde et comme il le fait pour les
billets de voyage», a déclaré Farouk entreprises publiques : l’activité de
Ameuri, président du bureau de transport de voyageurs n’étant nul-
l’Union nationale algérienne des lement rentable aussi bien chez
transporteurs de Tipasa précisant nous qu’ailleurs », a-t-il poursuivi à
que c’est le ministre des Transports l’appui de son appel. Dans la foulée,
lui-même qui a promis cette aug- il n’a pas manqué de rappeler le
mentation, lors de l’audience qu’il a poids du secteur privé dans ce sec-
accordée, le 30 décembre dernier, à teur sensible : « Avec 12 millions de
des responsables de l’Unat. Et de voyageurs transportés quotidienne-
poursuivre : « C’est, d’ailleurs, sur ment, celui-ci assure 95% des acti-
la base de cette position du ministre vités qui s’y déroulent… »
que le bureau national (qui s’est Ce qui ne l’a pas empêché d’an-
réuni hier) a pris la décision de ne noncer que « son organisation »
rien entreprendre, sur le terrain, s’oppose à toute augmentation
d’ici la fin de la semaine en cours ». anarchique des prix des billets ».

Parce que l’Unat n’écarte pas la
possibilité de recourir à des actions
de protestation pour obtenir une
augmentation des prix des billets
de voyage. Une augmentation qui,
pour notre interlocuteur, «est inévi-
table ». Et ce, nous a-t-il précisé,
«au regard de celle, aujourd’hui,
effective, des prix du carburant, et
de celles intervenues depuis
quelque temps déjà, des prix de la
pièce de rechange et du matériel
lui-même ».
Le caractère inévitable de l’aug-
mentation des prix des billets de
voyage a été également souligné
par Hocine Bouraba, président de
l’Onta (Organisation nationale des
transporteurs algériens), une orga-
nisation qui revendique, à l’échelle
nationale, 22 000 adhérents parmi
les chauffeurs de taxi, 41 000 parmi
Le secteur du transport des voyageurs n’est pas à l’abri de perturbations à venir…
les transporteurs assurant le
transport de voyageurs et 17 000
autres versés dans celui des mar-
chandises.
« C’est un truisme que de parler
de retombée des augmentations des
prix du carburant, décidées par la
loi de finance 2016, sur les condi-
tions d’exercice de l’activité de
transport», nous a-t-il, en effet,
répondu quand nous l’avons inter-
rogé à ce sujet. Pour illustrer ses
propos, il nous a déclaré que
« depuis le début du mois en cours,
un transporteur assurant la ligne
Alger-Oran débourse, quotidienne-
ment, pour faire le plein de gas-oil,
2 500 DA de plus qu’il ne le faisait
avant lesdites augmentations.
Et qu’en milieu urbain, le sur-
plus que paye tout transporteur y
exerçant, dans le même objectif,
atteint les 700 DA ». Sauf que pour
le président de l’Onta, « la solution
à ce problème récurrent de l’aug-
mentation des prix du billet de
Ph : R. Boudina
voyage, doit être globale et faite sur
la base d’une étude pertinente ».
Une étude, a-t-il tenu à nous le pré-
ciser, que « l’Onta ne cesse, depuis
des années, de réclamer à la tutelle
et qui devra, avec la participation
des ministères du Commerce et des
Finances, déterminer scientifique-
ment, sur la base d’un certain nom-
bre de données, le prix réel du billet
de voyage ». Un prix qui servira de
base à toute augmentation inévita-
ble à venir. Selon Bouraba, en effet,
Une augmentation qu’il souhaite
être décidée en commun accord
avec le ministère de tutelle. Dont il
attend qu’il prenne en considéra-
tion, comme compensation aux
effets des augmentations des prix
des carburants, les propositions
que l’Onta lui a transmises, il y a
une vingtaine de jours ; des propo-
sitions qui portent « sur l’assainis-
sement des dettes fiscales des
transporteurs, l’allégement de
l’IFU (Impôt forfaitaire unique)
qu’ils payent, et la réduction de
50% des frais de stationnement
dans les gares routières… ».
Des déclarations et des informa-
tions qui laissent supposer que le
secteur du transport des voyageurs
n’est pas à l’abri de perturbations à
venir…
M. B.

BÉJAÏA
Les transporteurs transgressent la loi
L ES RÉPERCUSSIONS de l’augmentation des prix du carburant ne se sont pas fait attendre à Béjaïa.
taines localités, il n’en demeure pas moins induit par la baisse de la valeur de la monnaie gnifiante pour les opérateurs du secteur. Si
! AREZKI SLIMANI
que l’effet boule-de-neige ne saurait attendre nationale, dont la répercussion est déjà res- la direction des transports a convoqué les
au vu des rumeurs qui sont colportées çà et sentie par les opérateurs en matière de pièces syndicats du secteur des suites des augmen-

D
epuis dimanche certains transpor-
teurs ont procédé à des augmenta-
tions allant de 10 à 15 dinars sur cer-
taines lignes. C’est le cas de la ligne Akfadou-
Sidi Aïch et Béjaïa dont les tarifs passent
respectivement à 50 et 75 dinars alors qu’ils
s’établissaient l’année dernière à 40 et 60
dinars. Le secteur des transports publics est
le premier à suivre la cadence induite par le
relèvement des prix des carburants au niveau
des pompes à essence depuis le 1er janvier.
Les carburants étant depuis le début de l’an-
née proposés à près de 30% de plus que leurs
tarifs initiaux, certains transporteurs ont
vite répercuté l’impact avec pratiquement la
même valeur sur le ticket de transport.
Même si l’augmentation ne concerne que cer-
là.
Devant ces éventuels cas de figure, le
voyageur semble pris au piège. Etant le der-
nier maillon de la chaîne, il subit l’impact de
plein fouet. Contacté par nos soins, le prési-
dent du syndicat Unat, M. Réad Boudraâ, a
déploré ces augmentations «anarchiques» et
que «rien n’est encore officiel». Cependant,
notre interlocuteur n’écarte pas l’application
de cette hausse, jugée «automatique», évo-
quant une prochaine réunion d’une commis-
sion mixte qui tranchera la question. « Seule
la commission est en mesure de définir la
valeur de la hausse », insiste-t-il.
Outre la mesure de hausse des prix des
carburants induite par l’entrée en vigueur de
la LF 2016, il sera question aussi de l’impact
de rechange.
«Nous sommes contraints d’augmenter
les prix car en plus du carburant, il y a aussi
la vignette dont le prix a augmenté, les pro-
duits d’entretien et autres huiles», soutenait
hier un transporteur, qui refuse pour l’heure
de s’inscrire dans l’initiative entreprise par
ses collègues un peu partout hier, préférant
attendre une décision officielle et consen-
suelle.
Les transporteurs expliquent « la néces-
saire revalorisation du montant des tickets »
par des considérations liées à l’entretien des
moyens de transport, estimant que même si
l’augmentation de 10 DA, et c’est le mini-
mum envisagé, peut sembler plus ou moins
«abusive» pour les voyageurs, elle reste insi-
tations sporadiques et anarchiques, il n’en
demeure pas moins qu’aucune mesure coerci-
tive n’a été prise à l’encontre des transpor-
teurs qui se sont permis le luxe de décider en
solo et en toute impunité.
Pour le citoyen, tout ce qui circule en ce
moment sur le sujet des augmentations n’est
pas de bon augure.
Les mauvais jours sont à craindre pour les
ménages dont les bourses seront lourdement
affectées. Il y a lieu d’imaginer à combien
reviendra une augmentation de 10 dinars
pour un parent qui a quatre enfants scolari-
sés. Un total de 80 dinars, soit l’équivalent du
montant d’un litre de lait et le pain quoti-
dien. Dur sera le quotidien du citoyen
lambda. A. S.

DEUX JOURS APRÈS L’AUGMENTATION DES PRIX DU CARBURANT

Grève et fermeture des routes à Draâ El Mizan
de cette manifestation de colère,
! KAMEL BOUDJADI
l’augmentation subite des tarifs de
10 dinars par les transporteurs. Les
Tizi-Ouzou à l’ancienne ville était tation des prix alors que des actions tion officielle n’existe pas. Des voix
eux aussi partiellement bloquées de protestation ne sont pas à écar- commencent en effet à semer la
par un mouvement de grève spon- ter si ces augmentations des prix du confusion dans les arrêts en lan-

D
eux jours seulement après
l’augmentation des prix du
carburant, des remous
apparaissent dans le secteur des
transports. Dimanche dernier deux
mouvements de contestation ont
éclaté dans la wilaya de Tizi Ouzou.
A Draâ El Mizan, daïra située à une
cinquantaine de kilomètres au sud
du chef-lieu de wilaya, les citoyens
de Frikat ont fermé la route reliant
leur commune au chef-lieu de daïra
durant toute la journée. A l’origine
contestataires qualifient cette déci-
sion de sauvage. Ainsi, sans atten-
dre l’intervention des services
concernés, les citoyens ont exprimé
leur refus des conséquences de
l’augmentation des prix du carbu-
rant.
Les remous ne se sont pas limi-
tés uniquement à cette commune
mais, ils ont gagné aussi la ville de
Tizi-Ouzou. Au même moment où
se déroule l’action à Frikat, les
lignes reliant la nouvelle ville de
tané des transporteurs.
Ces derniers, contrairement à
ceux de Draâ El Mizan, ont procédé
à cet arrêt de travail pour appeler
les services concernés à lever l’in-
terdiction d’augmenter les prix. De
ce côté aussi, on demande une
marge de dix dinars.
Aussi, au vu de la situation, l’on
s’attend à des mouvements de
grève de plus en plus nombreux et
fréquents. D’autres transporteurs
suivront pour réclamer l’augmen-
transport devenaient effectives.
D’autres estiment que les pouvoirs
publics et les services des
transports devraient intervenir fer-
mement pour réglementer le sec-
teur qui risque de causer beaucoup
de turbulences dans les prochains
jours.
En effet, sur le terrain, la confu-
sion commence à s’installer. Le ter-
rain est propice à toutes sortes de
rumeurs. Certaines commencent
déjà à circuler alors que l’informa-
çant de fausses informations sur
d’éventuelles augmentations des
prix.
D’autres voix commencent éga-
lement à s’élever du côté des
transporteurs pour appeler leurs
camarades à augmenter les prix.
Aussi, une grande angoisse s’est
emparée de la population qui se
demande si les services concernés
vont empêcher les transporteurs de
mettre à exécution leurs menaces.
K. B.

6
 L’Actualité MARDI 5 JANVIER 2016

FACE AUX MESURES SOCIALES MAL EXPLIQUÉES DES CHANTIERS

LSP FONT DOUTER

LE FRONT SOCIAL BOUGE CEUX DE L’AADL

Entre espoir
DES MANIFESTATIONS pour contester des augmentations en chaîne, notamment dans les transports
de voyageurs, sont signalées à travers plusieurs régions du pays.
et désillusion
Les condition d’accès au
certains, « la majorité des citoyens logement Aadl ont été fixées
! MOHALMED BOUFATAH
devra livrer une bataille de survie par un décret exécutif signé
face aux augmentations en cascade
par le Premier ministre,

L
’accélération de la chute bru-
tale de la fiscalité pétrolière
et la propension des autorités
à compenser le déficit par des aug-
mentations tous azimuts font gro-
gner la société. Cela étant, la rési-
gnation ne semble pas de mise chez
les différentes catégories sociales,
bien au contraire elles sont prêtes à
en découdre avec la politique d’aus-
térité à la moindre occasion. Des
dizaines de travailleurs de la Snvi
qui ont investi la rue au début de
mois en cours, soit au lendemain de
l’adoption de la LF 2016 , en est la
preuve éclatante. Ils ont protesté
contre le retard accusé dans le paie-
ment de leurs salaires et ce qu’ils
considèrent comme la volonté de
détruire leur entreprise. Le trafic
ferroviaire à partir d’Alger qui a
repris dimanche dernier a été para-
lysé pendant quatre jours par les
cheminots qui ont présenté une
plate-forme de revendications
dénonçant la dégradation de leur
situation socioprofessionnelle, parti-
culièrement celles liées à l’absence
de sécurité. L’Association des distri-
buteurs de lait d’Alger a annoncé
une grève de trois jours pour reven-
diquer la révision à la hausse de leur
marge bénéficiaire. Une revendica-
tion que les distributeurs ont justi-
LES DISTRIBUTEURS DE LAIT CONVENTIONNÉS AVEC COLAITAL DÉNONCENT
Les distributeurs de lait veulent une révision de leur marge bénéficiaire
fié par l’augmentation des prix
des carburants et du coût de la
vignette automobile. Des manifesta-
tions pour contester des augmenta-
tions en chaîne, notamment dans
les transports de voyageurs, un sec-
teur dominé par le privé et les clan-
destins, sont signalées à travers plu-
sieurs régions du pays. Ainsi, on
craint que « la déstabilisation écono-
mique du pays ne prépare sa désta-
bilisation sociale». De même que les
observateurs craignent une éven-
tuelle explosion du chômage avec
notamment la réduction de la
dépense publique, le gel des recrute-
ments dans la Fonction publique et
le recul de l’investissement. Selon
déjà anticipées avant même l’entrée
en vigueur des nouvelles hausses
prévues dans la LF 2016. Malgré les
assurances de l’Exécutif, plusieurs
acteurs politiques prédisent des per-
turbations sociales en 2016. En l’ab-
sence d’instituts de sondages, ce
sont les services de sécurité en
alerte qui sont chargés de mener des
enquêtes en prévision d’éventuelles
révoltes et agitations, d’après cer-
tains politiques. « Dès janvier pro-
chain on fera face à de véritables
turbulences », indique-
t-on. Le désintéressement de la
majorité des citoyens de la chose
politique résultant d’un ver-
rouillage et de la diabolisation du
politique et de la politique rendra
toute atténuation de la tension
impossible. Cet état des lieux impo-
sant aux couches défavorisées des
sacrifices se conjugue avec d’autres
impasses politiques qui menacent
la cohésion sociale », analyse-t-on.
« Dans une conjoncture exception-
nellement délicate, l’irruption bru-
tale de l’argent sale dans la sphère
politique inquiète énormément »,
est-il relevé. Cela intervient dans
une période d’une grave dégrada-
tion sécuritaire au niveau de toutes
les zones frontalières. Les contradic-
tions ne manquent pas. M. B.
Abdelmalek Sellal. Selon les
termes dudit décret, le nouvel
acquéreur est tenu de verser
un apport personnel de 25%
de la valeur du logement.
Le texte stipule que le ver-
sement de ce montant se fera
en quatre étapes. Le premier
apport est fixé à 10% et sera
versé à la suite de la valida-
tion de la demande introduite
par le citoyen auprès de
l’Aadl. Il va de soi que ladite
demande passera par le filtre
du fichier national du loge-
ment, en sus de remplir les
conditions d’accès à la for-
mule location-vente en
matière de niveau de revenus.
Selon le décret, l’acquéreur
sera convoqué par l’Addl pour
le paiement de 5% de la valeur
du logement, cela au démar-
rage des travaux.
Les 10 % restants feront
l’objet de deux versements
distincts, le premier au
moment de l’affectation du
logement et le second qui
complètera les 25 % d’apport
personnel, seront versés lors
de la prise de possession du
logement par le colocataire.
Ce décret vient revoir les

Une marge bénéficiaire «de la honte» modalités contenues dans le

130 CAMIONS DISTRIBUTEURS immobilisés par un mouvement de protestation.
lent 35 ans de travail avec Colaital, citent l’aug-
! ABDELKRIM AMARNI
mentation des prix des pièces de rechange liées à
l’usure du véhicule et au manque de moyens, soit
voir d’achat de plus en plus pénalisante. Un tra-
vailleur s’insurge et clame que « c’est une vérita-
ble agression contre nous » ajoutant que « nous
décret N°01-105, publié en
2001, lequel ne fixait pas clai-
rement les échéances de ver-
sement. Il faut dire que les
bénéficiaires de l’Aadl 2001 et
2002, réglaient les 10% à la

L
a LF/2016 n’a pas tardé à déclencher indi-
rectement des mécontents de tous bords.
Ainsi, tout comme d’autres corporations
citoyennes signalées ici et là, les distributeurs
privés de lait, une corporation conventionnée
avec le Complexe laitier d’Alger (Colaital) de
Birkhadem, observent depuis hier matin un
arrêt de travail. Ce mouvement peut conduire à
une « grève illimitée » si nos revendications ne
sont pas satisfaites, a affirmé hier matin à
L’Expression un mentor de l’Association des dis-
tributeurs privés de lait créée en 2001, en l’oc-
currence Rachid Boularès. Cette association
revendique, entre autres griefs, l’exonération
d’impôts sur les « 75 centimes de la honte perçus
par litre de lait transporté ». Parmi les autres
doléances soutenant cette demande, figurent les
« lourdes charges supportées » dont « le salaire
des employés qui se composent de deux manu-
tentionnaires et de deux convoyeurs par
camion ». Ces distributeurs, dont certains cumu-
ELLE SE TIENT SUR LA PLACE DE LA MAIRIE JUSQU’AU 13 DU MOIS DE JANVIER
beaucoup plus d’un demi-milliard de centimes,
pour remplacer des véhicules dont un grand
nombre date tout de même de plus de 15 ans. Il
faut savoir que « plus de 50% des distributeurs
ont « vendu leurs camions, faute de rentabilité et
de lourdes charges d’entretien » affirme l’un
d’entre eux. De multiples correspondances ont
été adressées aux différentes instances…Le
ministère du Commerce, l’Union générale des
commerçants et artisans algériens (Ugcaa), ainsi
que le président-directeur général (P-DG) du
groupe « Giplait » en la personne de Mouloud
Harim. Il a été demandé à ces destinataires de
procéder d’urgence à une révision de cette marge
bénéficiaire ridicule (75 cts) alors que « le cen-
time n’est plus monnayable en Algérie ! » s’indi-
gne-t-on. En pères de famille consciencieux, les
protestataires demandent « humblement » au
citoyen de comprendre cette action au vu de
l’augmentation des prix de tous les produits sur
les marchés qui a conduit à une baisse du pou-
sommes en train de «subventionner» l’Etat. Il
citera les employés de Boudouaou (Alger) qui ont
contacté le président de l’Ugcaa, Salah Souilah,
afin qu’il réagisse « positivement » à ce mouve-
ment de protestation qui « risque d’aller plus
loin ». Il dira que ce dernier a demandé de
« geler » la grève une semaine ou 10 jours afin
qu’un représentant du commerce se présente au
siège de l’Ugcaa et entame des négociations avec
les intéressés. Souilah a demandé aux protesta-
taires de « présenter un procès-verbal mention-
nant les revendications des transporteurs-distri-
buteurs et les points litigieux existants, afin d’é-
viter une perturbation dans la distribution du
lait dont le citoyen sera la principale victime ». Si
ces points ne sont pas satisfaits, a avancé Salah
Souilah, «une grève illimitée, sera alors déclen-
chée, sous l’égide de l’Ugcaa qui aidera les gré-
vistes dans leur lutte », a affirmé à L’Expression
ce travailleur en colère.
A. A.
validation du dossier et les
15% restants étaient répartis
sur trois versement après la
remise des clés.
Les acquéreurs disposaient
même d’un délai de 12 mois
entre chaque versement de
5%. A travers ce «rectificatif»,
il est fait obligation aux colo-
cataires de s’acquitter des
25% d’apport personnel avant
d’occuper leurs appartements.
Cependant, cette nouvelle
annonce ne fait pas que des
heureux. Bien plus, elle laisse
planer une sérieuse appréhen-
sion chez les souscripteurs
quant à la réalisation de leurs
logements. Une crainte
amplement justifiée quand on
voit le sort réservé aux loge-
ments LSP. A ce titre, l’exem-

La foire du miel de Kabylie revient

n’est pas à la portée de tout le
! KAMEL BOUDJADI monde, le miel. A ce prix, je ne peux
que déguster une petite cuillère et
fique pour les producteurs. Un véri-
table combat de gladiateurs est en
train d’être livré contre les entraves
autre côté, le miel a subi durant des
années le diktat des parasites. En
effet, durant plusieurs années, le
ple du projet des 2 684 loge-
ments LSP de Draria et
Saoula est éloquent. Ni le
ministre de l’Habitat et
encore moins le wali d’Alger
n’ont pu faire avancer ces

E
lle se tient, place de l’an-
cienne mairie, depuis hier
dimanche et ce, jusqu’au 13
du même mois. La foire du miel de
Kabylie revient dans une nouvelle
version avec de plus en plus de par-
ticipants. Hier donc, l’esplanade
était pleine d’exposants venus de
plusieurs régions. Il faut dire aussi
qu’il y avait beaucoup de monde.
Selon certains exposants interrogés
sur place, l’affluence est, dès les
premières heures de son ouverture,
grande. Mais, tous s’accordaient à
dire que les curieux sont plus nom-
breux que les acheteurs. Les ventes
démarrent, ajoutent-ils, à un
rythme qui ne semble pas être celui
espéré. Du côté du public, les per-
sonnes interrogées déploraient les
prix trop élevés. « Il faut dire que ce
m’en aller », ironise un visiteur
ahuri par la cherté du produit. De
son côté, un autre argumentait en
collant à l’actualité : « On ne peut
pas acheter du miel à 4000 ou 3500
dinars alors que les prix augmen-
tent.
D’ailleurs, les exposants
auraient dû comprendre qu’il n’y
aura pas beaucoup de vente à cause
de ça », affirme-t-il. En fait, le cré-
neau se porte bien depuis quelques
années grâce à la volonté tenace des
membres de l’association des api-
culteurs de la wilaya de Tizi Ouzou.
Avec peu de moyens et beaucoup de
volonté, ces derniers, à leur tête
Salem Touati, ouvrent des voies
très intéressantes pour ce produit.
Dans le viseur de ces derniers, l’ex-
portation qui ne peut qu’être béné-
bureaucratiques qui bloquent cet
élan. En effet, le miel de Kabylie est
d’une richesse immense. L’on peut
y trouver toutes les variétés grâce à
la richesse de son couvert végétal.
La production de miel qui a acquis
de l’expertise est passée à la
méthode de transhumance qui per-
met aux apiculteurs d’enrichir leur
terroir. La méthode donne les
moyens de déplacer les ruchers de
région en région afin d’enrichir la
variété par le butinage. Cependant,
face à cette activité se dressent de
sérieux problèmes. Les apiculteurs
sont contraints de maintenir les
prix très élevés à cause des difficul-
tés liées à l’activité apicole et la
cherté des produits nécessaires. Ces
prix à la vente sont un vrai obsta-
cle pour augmenter les ventes. D’un
manque d’organisation du créneau
avait favorisé l’apparition de ven-
deurs qui ont vraiment nui à l’i-
mage de ce noble produit.
Ce phénomène est favorisé par
un autre problème, et non des
moindres, qui se dresse devant la
volonté des apiculteurs mais qui ne
dépend guère de leurs
prérogatives : celui de l’absence
d’un laboratoire de certification de
la qualité qui freine ainsi les volon-
tés de passer à la commercialisation
selon les normes internationales.
Une incapacité qui se répercute sur
le produit national. Des variétés de
miel les plus chères au monde se
vendent à des prix ordinaires en
Algérie à l’instar du miel de juju-
bier.
K. B.
chantiers qui traînent en lon-
gueur.
« Messieurs, l’Etat algérien
a pour obligation de soutenir
et préserver le droit du
citoyen. Nous avons payé
notre logement, qui a intérêt à
vouloir nous faire sortir dans
la rue ? », crient les bénéficiai-
res virtuels. Mais qui les
entendra ? M Zoukh ? Pas si
sûr car ce dernier semble plus
préoccupé par la réalisation
d’un parking sur la route du
Ravin de la femme sauvage.
Qui veut pousser les Algériens
au désespoir, à l’émeute,
M. le wali ?
B. T.

7
 L’Actualité MARDI 5 JANVIER 2016

RÉSEAUX TERRORISTES ET NARCOTRAFIQUANTS

PÉNÉTRANTE
AUTOROUTIÈRE
DE BÉJAÏA
UN BINÔME CRIMINEL
LE LIEN ENTRE les filières de trafic de drogue et les réseaux terroristes, n’est plus à démontrer.
Le tronçon
Ahnif-OOuzellaguen ! IKRAM GHIOUA
livré en septembre

Une partie de la pénétrante
autoroutière reliant la ville de
Béjaïa à l’autoroute Est-Ouest
sera livrée dès le mois de
septembre prochain. C’est ce qu’a
indiqué hier le directeur des
travaux publics de la wilaya de
Béjaïa. « Le tronçon Ahnif-
Ouzellaguen sera opérationnel
dès le mois de septembre » a
affirmé hier M. Rachid Ourabah
soulignant que «les travaux en
général avancent de manière
satisfaisante» depuis notamment
que l’entreprise de réalisation
ont augmenté leurs effectifs avec
une organisation de travail par
trois équipes».
Cette bonne nouvelle reste
toutefois « tributaire des
contraintes qui peuvent survenir
à tout moment », a précisé
M. Ourabah. Concernant les gros
ouvrages, ce dernier a indiqué
que « tous les ouvrages d’art
sont sortis du sol» et que
«l’opération de déplacement des
réseaux divers a atteint un taux
de 40% ». Ce qui pénalise
l’opération de bitumage, qui a
démarré il y a quelques mois sur
les parties achevées.
La même satisfaction est à
retenir concernant les travaux de
réalisation du tunnel de Sidi
Aïch, bien qu’ils aient été
retardés par l’urgence du
relogement des familles, dont les
habitations jouxtaient la partie
nord du Tunnel, ont subi des
fissures. Sur la partie Sud « le
creusement avance, par contre,
très bien », a-t-il dit encore sans
préciser le taux d’avancement.
Plus que huit mois d’attente et
les usagers de la RN 26 seront
soulagés, du moins en partie, en
attendant la livraison des 50%
restants du projet, qui reste
d’une importance capitale pour le
développement de la région de
basse Kabylie. A. S.
SIDI AÏCH
La famille de
l’éducation en deuil
La rentrée scolaire ne s’est pas
effectuée dans la joie à Sidi Aïch. La
nouvelle du décès de la surveillante
générale du lycée de jeunes filles
par arrêt cardiaque a plongé toute la
famille éducative de la région dans
l’émoi et la tristesse. Hier,
l’ensemble des établissements de la
région étaient à l’arrêt en signe de
deuil après la disparition de
L
es rapports des services de
sécurité avaient conclu, dès
le début des années 2000
que le trafic de drogue, notamment
le cannabis en provenance du
Maroc, est l’une des sources de
financement des activités terroris-
tes. Dans ces rapports, il a été éta-
bli que «les éléments du groupe
salafiste pour la prédication et le
combat, ce qu’on appelle aujourd’-
hui Al Qaîda au Maghreb isla-
mique, achetaient en Espagne des
quantités de cocaïne mais aussi des
psychotropes pour les revendre en
Algérie où les prix sont 10 fois plus
élevés que dans l’Union euro-
péenne, en raison de leur rareté.
Ces psychotropes inondent
«le marché marocain» et sont « faci-
lement acheminés par des filières
vers la frontière algéro-maro-
caine». Plus tard, vers 2010,
d’autres rapports faisaient état du
fait que deux flux de drogues illici-
tes - l’héroïne à l’est de l’Afrique et
la cocaïne à l’ouest - se rejoignent
au Sahara via de nouveaux itiné-
raires à travers le Tchad, le Niger et Le trafic de tous genres de drogues a pris une ampleur inquiétante
le Mali. A l’évidence, les narcotrafi-
quants ne sont pas les seuls à en vendeurs de cocaïne et d’héroïne. l’activité des groupes terroristes en référence, ajoute le même bilan.
tirer profit. Les groupes terroristes Dans ce contexte et à partir de Algérie et la recrudescence de l’acti- Idem pour l’héroïne avec une
et les forces antigouvernementales 2008, le directeur de l’Office de vité des barons du trafic de drogues hausse conséquente, passant de
puisent dans les ressources du tra- lutte contre la drogue et la toxico- en déclarant que « les rapports 339,11 grammes à 2 573,75 gram-
fic de drogue pour financer leurs manie, Abdelmalek Sayeh, préve- sécuritaires internes et internatio- mes, soit une hausse de 658%.
opérations destructrices. nait sur l’ampleur du phénomène. naux indiquent que les groupes ter- Le cannabis enregistre une
Le trafic de tous genres de dro- Dans une déclaration, il avait roristes puisent leur financement baisse, mais reste important,
gue a pris une ampleur inquiétante, assuré que « l’Algérie est au bord dans l’activité des réseaux de trafic 109 244,628 kg en 2015. En
au point qu’aujourd’hui ce sont des d’une véritable catastrophe, si l’on de drogue, qui leur offre une pro- matière de psychotropes, il est
tonnes qui sont saisies au sud par ne fait pas face au phénomène de tection», ajoutant que «certains question de la saisie de 548 848
les forces de sécurité, dont de la trafic de drogues dures comme la terroristes consomment également comprimés de substances de diffé-
cocaïne. Le transport du poison est cocaïne et l’héroïne » qui, selon lui, des drogues». rentes marques. C’est tout un
de plus en plus perfectionné. Les « s’est développé de manière inquié- Ainsi, pour dire qu’aujourd’hui dispositif de prévention auquel son-
réseaux s’en chargent avec des com- tante, du fait que les barons de la l’Algérie fait face à un véritable défi gent actuellement les forces de
plicités de haut niveau depuis le drogue ont opté pour le trafic de la dont l’éradication n’est pas pour sécurité, avec une stratégie de lutte
Maroc, l’un des pays producteurs, cocaïne et de l’héroïne, car elles demain. Les chiffres rapportés par contre cette première source de
mais aussi l’un des pays par où sont faciles à transporter par voie les services de sécurité renseignent financement des groupes terroris-
passe la cocaïne avant d’arriver au terrestre ou maritime ». M. Sayeh sur l’importance de ce trafic. Il a été tes. Mais l’Algérie, à elle seule, ne
Sahel, transitant par le sud de croit par ailleurs que « même si établi durant l’année 2015 que la parviendra pas à relever le défi. La
l’Algérie pour être acheminée vers l’Algérie est considérée comme un quantité de cocaïne saisie en communauté internationale est
l’Europe. Cela dit et comme le prou- pays de transit, de plus en plus de Algérie a très fortement augmenté, aussi concernée par l’émergence du
vent les investigations de la consommateurs de drogues sont passant de 1 238,6 grammes à phénomène dans la mesure où d’im-
Gendarmerie nationale, l’Algérie dénombrés ». Mais pas seulement 86 127,5 grammes, autrement dit portantes quantités lui sont desti-
demeure une plaque tournante des puisque il confirme le lien entre 6 853% durant la même période de nées. I. G.
ILS TRAFIQUAIENT DES CARTES GRISES
Un réseau de faussaires démantelé à Béjaïa
LE TRÉSOR PUBLIC à travers les budgets alloués à la direction des œuvres universitaires a été victime
durant plusieurs années…
! BOUALEM CHOUALI les marchés liés au transport universitaire avec procédé est aussi l’œuvre du troisième inculpé,
la complicité d’autres personnes étroitement propriétaire d’un cybercafé au quartier Seghir
liées à cette affaire de trafic. L’enquête menée au chef-lieu de wilaya.

Mme Allouche Fatiha, connue pour
son sérieux dans l’exercice de sa
profession. Les lycéens ont entamé
une marche silencieuse du lycée
Taos Amrouche à Sidi Aïch jusqu’ au
cimetière de Takerietz sur plus de
six km pour assister à l’enterrement.
La Fédération de l’éducation Snapap
s’est inclinée à la mémoire de la
défunte. La reprise après les
vacances d’hiver, n’a pas été sans
problème puisque plusieurs
établissements ont enregistré des
mouvements de protestations
menés par des parents d’élèves. Les
parents d’élèves de l’école primaire
Saïd Hendi du village Hendis dans la
commune d’Aït R’zine ont retenu
leurs enfants à la maison, une
manière à eux d’interpeller les
autorités et d’exiger l’installation
d’un directeur à la place de
T
rois trafiquants, deux propriétaires de
bus assurant le transport des étudiants et
un propriétaire d’un cybercafé sont en
détention préventive après leur présentation
devant le procureur près le tribunal de Béjaïa.
Quatre autres individus sont sous contrôle judi-
ciaire et cinq autres sont appelés à la citation
directe.
Ce trafic dont a été victime la direction des
œuvres universitaires durant plusieurs années a
été élucidé suite à une lettre anonyme adressée
au premier responsable de la brigade de recher-
che de la Gendarmerie nationale. Cette dernière
a aussitôt ouvert une enquête pour remonter jus-
qu’au premier noyau d’une chaîne de trafi-
quants.
Une affaire de faux et usage de faux dont sont
coupables les trois mis en cause pour s’adjuger
fait également ressortir l’implication de person-
nes des services de l’état civil d’une annexe de
l’APC de Béjaïa et autres fonctionnaires à la
direction des œuvres universitaires de l’univer-
sité Abderrahmane Bira de Béjaïa.
En effet, afin d’augmenter leur chance de
s’adjuger lesdits marchés, les mis en cause font
dans le trafic de cartes grises en scannant des
cartes grises réelles dans le but de procéder au
changement des numéros d’immatriculation,
une façon d’augmenter le nombre de bus en leur
possession dans l’espoir de voir leurs chances
augmenter pour s’adjuger le marché lié au
transport des étudiants.
Une autre façon aussi de se faire payer sur
des bus inexistants.
Un procédé que les mis en cause recondui-
saient à chaque fois depuis plusieurs années. Ce
En outre, il est à noter que le mis en cause
principal, est le fournisseur principal des diffé-
rentes cités universités en matière de pain et des
fruits et légumes.
Une autre enquête le concernant est ouverte
par le parquet pour enquêter sur lesdits mar-
chés, dont les montants se chiffrent en milliards
de centimes.
Par ailleurs, cette affaire qui est toujours en
instruction risque de connaître d’autres rebon-
dissements avant l’appel à la barre des mis en
cause, étant donné que ce trafic ne pouvait se
réaliser sans la complicité d’autres agents dans
les rangs de la direction des œuvres universitai-
res, nous informe une source de la brigade de
recherche de la Gendarmerie nationale. B. C.

Mobilis Partenaire de la Semaine Nationale du Coran

l’intérimaire, l’ouverture d’une
classe préparatoire, le renforcement
de l’encadrement pédagogique, dont
un professeur de français, la
dotation de la structure en moyens
pédagogiques, l’ouverture de la
cantine scolaire, etc. A Béjaïa, ce
sont les parents d’élèves du CEM
Ighil Ouazoug, qui ont initié une
protestation de deux heures pour
soulever le danger permanent du
délabrement d’un plafond d’une
classe.
Mobilis parraine la 17ème édition
de la semaine nationale du Coran,
qui se tiendra à Constantine du 4 au
6 janvier 2016.
A. S.
Organisé sous le haut patronage
du Président de la République,
Abdelaziz Bouteflika, le Ministère
des Affaires Religieuses et des
Wakfs, ayant pour thème «le tra-
vail est une valeur coranique»,
cette compétition religieuse est des-
tinée aux jeunes de différents âges
des 48 wilayas du pays.
Cette noble manifestation, se
déroulera sous la forme d’un col-
loque scientifique accompagné d’un
concours de récitation du saint
Coran, à l’issue desquels des
récompenses et distinctions seront
remises aux lauréats.
L’accompagnement de cette
17ème édition, est une occasion de
plus pour Mobilis, de confirmer une
nouvelle fois son statut d’entreprise
citoyenne, et réitère son soutien au
programme d’apprentissage destiné
aux jeunes, qui constitue un rempart
pour tous les musulmans contre les
fléaux sociaux.

8
 L’Actualité MARDI 5 JANVIER 2016

AU SEPTIEME JOUR DE L’AFFAIRE SONATRACH 1

Ah ! Ces 50 000 euros venus d’Allemagne...

ENCORE UNE JOURNÉE de débats tièdes, insipides, sans ton, ni teint à mettre aux oubliettes. Qu’est-ce qui va se dire aujourd’hui ?
de la commission rogatoire. De c’était trouver quelqu’un qui peut

Ph : R. Boudina
suite, l’accusé attire l’attention d’a-
bord sur les contraintes de la police
judiciaire dont les éléments s’y
étaient pris à plusieurs et donc, j’ai
signé sans parcourir le contenu.
Ensuite il raconte les escapades
effectuées avec Réda Meziane un
! ABDELLATIF TOUALBIA peu partout hors du pays. « J’ai
connu El Ismaïl car il fréquentait le
même ‘’univers’’ que moi : les
me présenter les gens de Sonatrach
à qui je pourrais présenter mon
œuvre », a ajouté l’accusé pas las
du tout après une heure 10 minutes
à la barre. Nous vous faisons grâce
des résultats sur les biens à l’étran-
ger, énoncés à la suite de la tournée
de la commission rogatoire. Les
débats autour des questions-répon-
ses Yazid Eliess Maghlaoui, - avo-

L
a 7 e journée du procès
Sonatrach 1 a vu
El Ismaïl, Hassaïne, Cheikh,
Boumediene et les deux frères
Méziane dont l’aîné a été encore
entendu hier. Mohamed Regad, le
président du tribunal criminel
d’Alger a la chance d’avoir à ses
côtés deux sacrés conseillers et un
jeune procureur général venu
confirmer l’opportunité des pour-
suites. Et lorsqu’un juge a de la
chance, il doit saisir au vol l’oppor-
tunité pour avancer sur du velours.
Or, durant la première semaine,
Regad a commis des dérapages que
certains avocats ne veulent pas lais-
ser passer. Ils nous l’ont dit sous
couvert de l’anonymat pour ne pas
gêner le cours des débats somme
toute pas si « révélateurs » que l’on
s’y attendait. Une avocate trouve
que le choix pour le parquet a été
judicieux car Halim Boudraâ est un
monsieur…
Un avocat d’Alger a flétri la
remarque de jeudi dernier au
moment où l’accusé avait mis en
cause une déclaration qu’il dit ne
pas avoir faite devant le juge d’ins-
truction.
Regad répond sans ton :
« Attention, accusé ! Vous aviez
affaire à un juge d’instruction du
pôle, pas un de…Souk Ahras ! Et
l’avocat d’enchaîner : « Qu’a de
plus ce juge du pôle que son collè-
gue de Souk Ahras ? Est-ce que ce
Regad connaît Souk Ahras ?
Trois jours avant, alors que
Mohamed Meziane,l’ex-P-DG de
Sonatrach voulait savoir pourquoi
il figurait sur le 3ème groupe,
Regad rétorqua, le ton sec : « A
vous seul, vous formez un
groupe !» Ses avocats avalèrent la
couleuvre et la salive avec, estimant
qu’un incident serait trop tôt et
mauvais pour la suite des débats.
Il y a eu aussi l’inattendue
« outrage » du plus jeune des
Meziane qui avait dit au président
que depuis le matin du dimanche
3 janvier 2016, il confondait
Mohamed Réda Meziane et
Mohamed Faouzi Meziane ! Ce à
Toujours au trot,
les débats
quoi, Regad somme l’accusé de ne
plus s’aventurer sur ce terrain des
remarques car il n’avait pas la
« qualité » pour en soulever. Hier, le
deuxième lundi du procès, à la
barre, se tient, dans « la sérénité »,
selon la formule de Me Benamar Aïd
un des quatre défenseurs de
Miliani, la suite de débats où
Mohamed Regad le président sem-
ble reprendre du poil de la bête car
somme toute, les accusés jouent le
jeu et ne tentent aucun dribble
inutile, surtout que le tribunal cri-
minel, après un léger flottement dû
sûrement à la fatigue de son prési-
dent qui a assuré, quatre jours
avant l’ouverture du procès, son
audience hebdomadaire avec un
rôle monstrueux. Il faut seulement
espérer qu’au moment crucial qui a
vu les débats mettant aux prises
hier Yazid Maghlaoui aux avocats
de la partie civile, Halim Boudraâ
du parquet et ceux de la défense,
Regad pourra récupérer un tant
soit peu sur le plan physique du
moins. Maghlaoui Yazid Eliess à la
barre sous les mêmes chefs d’accu-
sation que les précédents accusés
déjà entendus ! Il fait partie du pre-
mier groupe. Mohamed Regad, le
président semble avoir trouvé l’axe
de sa mission. En 12 minutes et
pour la première fois, il n’est pas
revenu à une question déjà posée.
C’est de bon augure pour la suite de
la journée que beaucoup d’avocats
ont espéré meilleurs que les précé-
dents. Maître Khaled Dhina un des
avocats d’El Ismaïl Réda est à l’af-
fût. Les interprètes sont bien
installés, prêts à intervenir et jouer
leur rôle « capital » dans ce procès
car les étrangers aussi ont à répon-
dre à des questions durant les
débats. Maghlaoui, lui, continue
son monologue sur le comment il
est arrivé à cette situation malheu-
reuse par ailleurs. Halim Boudraâ,
le procureur général semble fin
prêt à participer au coup de main
attendu par le dossier et surtout à
jouer pleinement son rôle de
champion de l’opportunité des
poursuites.
L’accusé donne de longues
explications pour ce qui est du suivi
du travail de prospection de mar-
chés et de contrôle. Il évoque briè-
vement ses relations avec El Ismaïl
sans aucun « scoop » ! Ses deux avo-
cats écoutent sans broncher, consi-
dérant peut-être qu’il s’en tirait
bien après 28 minutes de perte de
salive. Il raconte le premier dépla-
cement en Allemagne sans avoir
évoqué les contrats et les
Allemands. « J’ignorais que c’était
du consulting ! dit-il entre les
mâchoires en évitant à chaque
question de Regad de mêler El
Hachemi, son père lui aussi
accusé…
Me Mokrane Aït Larbi et
Me Mourad Zeguir, sont plutôt
sereins devant le calme de leur
client. Puis le juge lit les résultats
transports. Je ne suis pas un aven-
turier mais un ambitieux ! », ajoute
l’accusé. Curieusement, le prési-
dent n’interrompt pas Yazid qui a
vidé ses tripes à propos du compor-
tement des enquêteurs.
Evidemment, ce genre de défense
lasse car tous ceux qui ont déjà été
entendus ont raconté les mêmes
atrocités. Selon les accusés…
A un moment donné, Yazid
devait justifier le versement dans
son compte de 50 000 euros alors
que son salaire n’est que de 8 000
euros. Il explique que ses
employeurs allemands qui lui ver-
saient des honoraires de consulting
avaient mis du retard de quelques
mois et donc « ils m’ont régula-
risé ». Et comme pour démentir
l’accusé, Regad dit : « Tiens ! Les
Allemands connaissent les
retards ? » Yazid dit «oui». Et Regad
de murmurer : « Depuis qu’ils nous
fréquentent alors ! » (rires dans la
salle mais pas du côté des accusés
détenus qui n’ont pas du tout envie
de se marrer). Le long monologue
de Yazid ne le sert pas du tout. Un
des jurés prend des notes.
Mohamed Touidjini le procu-
reur du pôle judiciaire est assis aux
côtés des suppléants jurés assis
devant le pupitre de Boudraâ, le
procureur général Yazid revient
une énième fois et à 10h15 mn sur
les mauvais traitements subis dans
la caserne où ils ont été question-
nés pour atterrir du côté du pôle où
le mandat de dépôt lui avait été
signifié, « alors que je n’avais rien à
voir ni avec Sonatrach ni avec le
groupement d’El Ismaïl ». Il nie les
confrontations avec son papa et El
Ismaïl. « On me martelait des décla-
rations, c’est tout. » Le président
revient aux Méziane et leurs étroi-
tes relations avec El Ismaïl. Yazid
jure qu’il n’était pas si informé des
amitiés des gens. Il répète qu’il ne
s’occupe que de son métier et n’a
jamais connu plus de six mois les
fils de Meziane qui n’ont jamais
évoqué devant lui, les contrats en
circulation et dont il n’a jamais
entendu parler. « Ce que je voulais,
cats - ont vu ceux de la partie civile
dont le bâtonnier Abdelmadjid
Silini, Maître Mohamed Hassan
Baghdadi entre autres s’exclamer à
plusieurs reprises pour, d’une part
avoir une réponse sur les « bénéfs »
réussis par la partie allemande et
d’autre part, la preuve que les
offres des descendants des Teutons
étaient nettement potables que les
autres.
L’accusé réussit à tirer son épin-
gle du jeu en ne répondant qu’à ce
qu’il avait compris sur le plan
« profits » ou autres bénéfices. Et
l’accusé avait dit 20 fois, 100 fois
que son boulot était simple car ce
n’était pas un cadre ni un salarié de
Sonatrach.
Pour le groupement allemand,
Me Baghdadi s’était accroché au fait
que ses clients n’avaient nullement
besoin de « fricoter » ni de s’adon-
ner à de quelconques tours de
passe-passe pour faire des bénéfices
légaux. El Ismaïl, lui, a été littéra-
lement noyé de questions et les
murmures emplissaient la salle
déjà bruyante par les échos des cor-
des vocales du bâtonnier Silini qui
s’était écrié à la suite des derniers
murmures de gens épatés ». Ça ne
fait rien. Il n’y a que la vérité qui
soulève de tels murmures car nous
n’inventons rien. Ce que je viens de
dire existe noir sur blanc sur les
procès-verbaux du juge d’instruc-
tion. » Regad rétablit l’ordre. Le
silence s’impose et les débats conti-
nueront autour de « trucs » tech-
niques que le non-initié ne peut sai-
sir. Une chose est certaine : à ce
train-là le procès va se tenir sans
les gens de la presse dont la majo-
rité s’était déplacée et se déplace
tous les jours avec le secret espoir
que Mohamed Regad, le président
du tribunal criminel d’Alger sonne
le hallali pour Chakib Khelil alors
que l’arrêt de renvoi ne fait aucune
allusion à l’ancien cadre puissant
de Sonatrah et ex-ministre de
l’Energie que les gens ne cesseront
jamais d’évoquer dans les chaumiè-
res les plus éloignées de l’Algérie
profonde… A. T.

HASSI BOUNIF (ORAN)

Deux récidivistes violent un adolescent

LES POLICIERS de la sûreté de ladite localité ont, en un laps de temps, réussi à arrêter deux individus impliqués directement dans une affaire de mœurs.
! WAHIB AIT OUAKLI l’embarquer dans leur voiture et le condui- ple fait divers ni encore un événement banal enfants ont été tués durant ces deux pério-
sant ensuite dans une habitation isolée située tant que des récidivistes continuent à sévir. des». Dans plusieurs affaires traitées, les
dans le douar Boudjema, toujours dans la A l’instar du reste du pays, la partie ouest conclusions sont paradoxalement étonnantes

C
’est contre toute attente, l’actualité
qui a marqué la partie ouest d’Oran,
faute d’événements politiques,
économiques ou culturels. Ces histoires de
détournements de mineurs et d’abus sexuels
perpétrés sauvagement à leur encontre ne
semblent plus s’estomper en dépit de toutes
les lois châtiant les «acteurs» de ces actes
hautement criminels. Alors que l’affaire du
petit Miloud Chaïbi, enregistrée dans la
wilaya de Sidi Bel Abbès, n’est pas encore
bouclée, qu’une autre vient d’être enregistrée
dans la wilaya d’Oran, très précisément dans
la commune de Hassi Bounif, localité située à
moins d’une dizaine de kilomètres à l’entrée
est de la ville d’Oran.
Les policiers de la sûreté de ladite localité
ont, en un laps de temps, réussi à arrêter
deux individus impliqués directement dans
une affaire de mœurs : le détournement d’un
mineur qu’ils ont kidnappé en le menaçant
d’une arme blanche, le ligotant avant de
partie est de la ville d’Oran.
Les deux mis en cause sont des récidivis-
tes âgés de 35 et 38 ans. L’adolescent, un
lycéen âgé de 16 ans, a fait l’objet de sévices
sexuels par ses deux bourreaux sui l’ont
ensuite abandonné sur les lieux du drame, le
laissant à son triste sort loin de son domicile.
De tels actes barbares ont été mis à nu par les
policiers dès que la famille de la victime a
déposé plainte étoffant le dossier de sa dépo-
sition par un certificat médical attestant
leurs dires et délivré par le médecin légiste
confirmant que l’adolescent a fait l’objet
d’une extrême violence liée essentiellement à
des abus sexuels.
Les policiers ou encore les gendarmes ne
chôment plus ces dernières années en inter-
venant dans le cadre du dispositif mis en
place à l’effet de juguler un telle criminalité
qui continue à prendre des formes phénomé-
nales, les détournements de mineurs suivis
d’abus sexuels. La question n’est plus un sim-
dont essentiellement la wilaya d’Oran n’a pas
échappé à un tel diktat imposé souvent par
des criminels aux casiers judiciaires noircis
de sales affaires pour lesquelles ils ont été
jugés, reconnus coupables et condamnés par
le tribunal criminel à plusieurs années de pri-
son ferme. En Algérie, les kidnappings d’en-
fants suivis de viols sont phénoménaux.
Ce nouveau terrorisme est contre toute
attente motivé par «le silence et la loi de l’o-
merta » souvent observés par les victimes »,
de peur des tabous sociaux. Le détourne-
ment, suivi de viol a souvent pour conclusion
le meurtre perpétré contre l’enfant kidnappé.
En 2014, près de 200 enfants, dont 53 gar-
çons, ont été enlevés, alors que durant la
période allant de janvier jusqu’à la fin du
mois d’août 2015, ce sont pas moins de 52
autres enfants, dont 39 fillettes, qui ont été
kidnappés et violés. Ce n’est pas tout. Les
services en charge de la protection des
enfants indiquent que «pas moins de 23
et accablantes. Des enfants sont souvent kid-
nappés par des voisins et autres membres de
la famille pour faire chanter les parents.
C’est d’ailleurs ce qu’ont révélé les conclu-
sions des graves affaires traitées tout récem-
ment par les enquêteurs. L’affaire du petit
Yarichène, enregistrée à Alger, a été fomentée
et mise en application par des amis du père
de la victime. La deuxième, qui vient d’être
élucidée par les enquêteurs de Sidi Bel Abbès,
a été orchestrée et exécutée par des voisins de
la famille du petit Chaïbi Miloud. L’affaire de
ce petit continue à dominer les débats locaux.
La vigilance est de plus en plus de mise.
Depuis peu, plusieurs dizaines de parents
semblent avoir renoncé à la «démission
parentale» en accompagnant leurs enfants le
matin, à midi et l’après-midi puis viennent
les attendre devant le portail de l’établisse-
ment scolaire concerné à la sortie de classe.
W. A. O .

9
 S ports MC ALGER
MARDI 5 JANVIER 2016

HANNI, MEILLEUR
JOUEUR 2015 EN
BELGIQUE
Le CSA condamne les agissements de Belkhiri et Kasbadji
«Gourcuff me Alors que le Doyen est désormais sous l’égide de Sonatrach, en sa forme de SSPA, les conflits
connaît et j’ai envie entre ses membres, au sein du club amateur, continuent d’alimenter la polémique
d’intégrer l’EN» sans pour autant dévoiler leurs réelles intentions.
Dans un entretien accordé au ! SAÏD MEKKI
site électronique de France
Football, la vedette du FC

Malines et meilleur joueur de
l’année 2015 en Belgique,
l’Algérien Sofiane Hanni,
réaffirme son vœu de
rejoindre la sélection
algérienne qu’il avait déjà
exprimé dans la presse belge.
« Oui, j’ai très envie d’intégrer
la sélection algérienne. Je
sais que Christian Gourcuff
me connaît déjà, car j’avais
fait trois jours d’essai à
Lorient quand il y était. Ça
s’était très bien passé.
Malheureusement, pour des
raisons qui m’échappent, je
n’avais pas signé… », a
indiqué Hanni, tout en
soulignant que le fait
d’évoluer dans le
championnat belge dans un
club qui ne joue pas les
premières rôles ne constitue
nullement un handicap. «
Franchement, je pense que
c’était le cas en Turquie mais
là en Belgique, je ne suis pas
d’accord. Le niveau est
intéressant. Et puis on peut
être très bon dans une équipe
qui n’est pas forcément en
haut de l’affiche », précise
l’ancien Nantais, avide de
changer d’air cet hiver,
surtout que certains clubs
européens sont intéressés
par ses services, dont
Bordeaux. « Que l’on soit
ambitieux, c’est normal. Je
suis sous contrat jusqu’en
juin 2017 et j’ai envie de
continuer ma progression
soit, dans un gros club belge
soit, dans un gros
championnat. Après, dire
cela, c’est une chose, avoir
des offres concrètes, c’en est
une autre…», a avoué le
buteur du FC Malines, qui a
été supervisé récemment par
Yazid Mansouri, le bras droit
du sélectionneur national,
Christian Gourcuff.
USM BEL ABBÈS
Belkacem Hadji
U
n communiqué du CSA-M MC
Alger parvenu à notre
rédaction, hier, annonce,
entre autres, que «les deux mem-
bres du bureau exécutif du CSA-
MCA MM. Tahar Belkhiri et Kamel
Kasbadji, qui ne sont pas à leur pre-
mier délit, ont utilisé de manière
frauduleuse le cachet du club pour
authentifier leur correspondance »
(à la FAF demandant la levée de
sanction de l’ex-coordinateur Omar
Ghrib, ndlr). De plus, un autre
document reçu par notre rédaction
hier, à savoir cette lettre envoyée
par les deux membres du CSA-MCA
à la FAF. Ainsi, cette lettre adressée
à la FAF en date du 1er décembre
2015 dont l’objet est «levée de sanc-
tion de Monsieur Omar Ghrib», il
est écrit ce qui suit : «Lors de la
finale de la coupe d’Algérie de foot-
ball saison 2012-2013, ayant opposé
les clubs du MCA et de l’USMA, les
évènements malheureux qui se sont
déroulés à la fin de la rencontre ont Les Mouloudéens toujours sous pression
amené le bureau fédéral de la FAF à
prendre des sanctions à l’encontre croire, Monsieur le Président, à l’ex- d’exercer toute activité ou toute podes de la position réelle des mem-
de certains responsables du pression de notre parfaite considé- fonction en relation avec le football bres du bureau exécutif et de l’as-
Mouloudia Club d’Alger. Toutes les ration. ». Et c’est ainsi que dans son pour outrage aux officiels et aux semblée générale du club, qui
sanctions ont été levées à ce jour par communiqué parvenu hier à notre instances sportives avec faits aggra- avaient unanimement condamné et
vos instances à l’exception de celle rédaction par le CSA-MCA, il est vants, lors de la finale de la coupe dénoncé, en son temps, la grave
du coordinateur de la section foot- écrit que « le bureau exécutif du d’Algérie de football en mai 2013». atteinte aux symboles de la
ball du MCA de l’époque, M.Omar CSA-MCA tient à informer les Le communiqué du CSA-MCA, République, et aux valeurs ancestra-
Ghrib. Ce dernier a publiquement instances sportives qu’il se signé par sept membres dont le pré- les du Doyen des clubs algériens »,
regretté ses agissements de l’é- démarque totalement des agisse- sident Abdelghani Mebarek, précise, indique la même source. Celle-ci a
poque, mais n’a pas bénéficié des ments de ses deux membres qui ont en outre que « les deux membres du conclu en indiquant que « Le
mesures de clémence comme il a été adressé à titre individuel et de bureau exécutif du CSA-MCA, bureau exécutif du CSA-MCA s’ins-
décidé pour les autres sanctionnés. manière irresponsable une cor- MM. Tahar Belkhiri et Kamel crit en faux contre ce comportement
Les membres du bureau du CSA/MC respondance à la Fédération algé- Kasbadji, qui ne sont pas à leur pre- indigne qui n’engage en rien le
Alger vous demandent, Monsieur le rienne de football dans laquelle ils mier délit, ont utilisé de manière Mouloudia d’Alger et se réserve le
président, de poursuivre ces mesu- demandent, au nom du CSA-MCA, frauduleuse le cachet du club pour droit de prendre les mesures qu’im-
res de clémence, en faisant bénéfi- la levée des sanctions frappant l’ex- authentifier leur correspondance, posent les statuts et le règlement
cier Monsieur Omar Ghrib de la levé coordinateur de la section football, engageant ainsi le CSA-MCA dans intérieur du club ».
de sa sanction. Nous vous prions de frappé d’une interdiction à vie une démarche totalement aux anti- S. M.
ASO CHLEF
Wallemme et ses capés en stage à Tlemcen
Lors de ce stage, le staff technique aura à travailler le volet physique et le tactique,
ce qui permettra au groupe de bien entamer la phase retour.
joueurs de reprendre leurs forces surtout après Belhocine sont conscients de ce qui les attend et
! EL BOUALI-D
DJILALI
les lacunes qui ont été constatées lors de la phase veulent s’imposer sur l’échiquier de Wallemme.
aller. Il n’en demeure pas moins que le staff « On va profiter pleinement de ce regroupement

la 1ère recrue
Le milieu offensif Belkacem
Hadji, sera la première recrue
de l’USM Bel Abbès où il
devrait parapher aujourd’hui
un contrat de 18 mois, a-t-on
appris auprès de la direction
du club de Ligue 2. Hadji,
libéré par le MO Béjaïa après
un passage de cinq mois
seulement dans ce club, a
tout conclu avec le champion
d’automne, ajoute la même
source, précisant que le
nouvel entraîneur de l’équipe,
Abdelkrim Benyellès, a donné
son accord pour
l’engagement du joueur. Le
milieu offensif a porté les
couleurs du CS Constantine
la saison dernière. Il avait
également joué au MC Alger,
ainsi qu’au WA Tlemcen, le
club de sa ville natale qui a
rétrogradé en Division
amateur (Ouest) à l’issue de
l’exercice dernier. Par
ailleurs, l’attaquant Walid
Hanifi, un joueur évoluant en
troisième division portugaise,
est toujours à l’essai à
l’USMBA. Il s’est illustré
dimanche en signant un
doublé lors de la victoire à
domicile des Vert et Rouge de
la Mekerra contre l’ASM Oran
(3-2) en match amical.
L
’équipe de l’ASO Chlef compte se rendre
dès aujourd’hui à Tlemcen pour effectuer
un stage de préparation de huit jours à
Lalla Setti afin de préparer la phase retour. Les
Rouge et Blanc veulent profiter pleinement de ce
regroupement pour recharger les batteries. Lors
de ce stage, le staff technique aura à travailler le
volet physique et le tactique, ce qui permettra au
groupe de bien entamer la phase retour. Afin
d’apporter les correctifs nécessaires et assurer
une bonne aptitude pour la reprise de la compé-
tition officielle, le staff technique a décidé de pro-
grammer ce stage à Tlemcen pour permettre aux
RC RELIZANE
Bracci succède à Benyellès
Le technicien français François
Bracci a donné son accord pour diriger
la barre technique du RC Relizane en
remplacement d’Abdelkrim Benyellès,
démissionnaire, a-t-on appris auprès de
la direction du club de l’Ouest. Le club
s’est tourné vers la piste Bracci après
l’échec « à la dernière minute » des
négociations avec le technicien algérien
Abdelkader Iaïche, précise la même
source. Bracci (64 ans) est attendu dans
les prochaines heures à Relizane pour
finaliser son engagement avec le RCR.
Le technicien français a dirigé aupara-
vant plusieurs clubs en Algérie à l’image
du MC Alger et du CS Constantine.
Benyellès a annoncé vendredi sa démis-
sion de son poste, contestant « la situa-
technique mise beaucoup sur ce stage important pour recharger les batteries en prévision de la
et compte sur la volonté des joueurs d’aller jus- seconde phase du championnat. Je pense qu’on a
qu’au bout de leur objectif tracé et de réaliser besoin de ce stage pour corriger nos erreurs afin
une bonne préparation. d’être plus performants pour la suite du par-
Le coach chélifien Wallemme a tenu à être cours. De ce fait, on a décidé d’insister sur le
clair avec les joueurs en leur demandant de cra- volet physique et tactique pour permettre aux
vacher dur durant ce regroupement et de pren- jeunes de reprendre leurs forces et d’être au ren-
dre les choses très au sérieux pour réussir de dez-vous pour réussir de bons résultats à l’ave-
meilleurs résultats et de jouer à fond la carte de nir. En tout cas, le groupe est conscient de ce qui
l’accession. D’ailleurs, certains joueurs sont l’attend et on est déterminé à faire mieux afin
appelés à fournir plus d’efforts pour espérer que l’équipe soit au top pour la reprise du
gagner une place dans l’équipe type, alors que les championnat contre Aïn Fakroun », nous dira
nouvelles recrues, à savoir Akrour, Tadjar et l’entraîneur chélifien Wallemme. E. B.-D
D.
MERCATO D’HIVER
Le MOB et le MCEE
les premiers à
tion catastrophique dans laquelle se
trouve le club ».
consommer leur crédit
Les joueurs ont décidé en effet d’en-
clencher un mouvement de grève pour
protester contre leur situation finan- Le MO Béjaïa et le MCE Eulma sont devenus les pre-
cière. Bracci sera donc le troisième miers clubs à consommer les trois licences autorisées
entraîneur du RC Relizane depuis le par la Ligue de football professionnel aux équipes lors
début de la saison après Omar Belatoui de la période des transferts d’hiver ouverte le 16 décem-
et Benyellès, parti à l’USM Bel-Abbès. bre dernier.
Au terme de la phase aller de la Ligue 1, Le MOB qui a déjà fait signer l’Algéro-Tchadien
le RCR pointe à la 14e place au classe- Morgan Betorangal (ex-RC Arba) et Athmani Mohamed
ment avec 15 points. La formation de (ex-USM Khenchela), a engagé avant-hier le milieu de
Relizane s’est qualifiée en 16es de finale terrain du MCE Eulma Ismail Bentayeb pour un contrat
de la coupe d’Algérie après sa victoire de 18 mois. De son côté, le MCEE a bouclé son opéra-
face à la JS Kabylie (1-0). Lors du pro- tion de recrutement en ramenant le milieu de terrain du
chain tour, prévu les 8 et 9 janvier, le NA Hussein Dey Aymen Madi, qui rejoint ainsi l’attaquant
RCR sera opposé en déplacement à la de l’USM Blida Fethi Noubli et le gardien de but du RC
formation de l’ESB Dahmouni. Arba Oussama Methazam.

12
 S ports
LIGUE DE FOOTBALL PROFESSIONNEL
MARDI 5 JANVIER 2016

CHAN 2016
Abid Charef et
Gourari retenus par
la CAF
La Confédération africaine de
football a retenu les arbitres
internationaux algériens Mehdi
Abid Charef et Mokrane Gourari
pour officier à la phase finale du
Un conseil d’administration non conforme à la loi
Mahfoud Kerbadj, en sa qualité de président de la LFP, doit impérativement éclairer l’opinion
publique au sujet de ce conseil d’administration au sein duquel il semble que certaines choses
sont non conformes aux statuts actuels du championnat professionnel.
Mahfoud Kerbadj, en sa
! BACHIR BOUTEBINA
qualité de président de la LFP,
doit impérativement éclairer

championnat d’Afrique des
nations 2016, compétition
réservée aux joueurs locaux,
prévue du 16 janvier au 7 février
au Rwanda. Outre Abid Charef
(directeur de jeu) et Gourari
(arbitre assistant), la commission
des arbitres de la CAF a retenu
15 autres directeurs de jeu et 17
arbitres-assistants. Les 34
arbitres et arbitres-assistants
effectueront des tests physiques
le 13 janvier à Kigali, précise la
même source. Le CHAN
regroupe 16 équipes scindées en
quatre groupes de quatre.
FC TOURS
Le superbe but de
Belkebla
Le Tours FC n’a pas démérité
mais le pensionnaire de Ligue 2
a été éliminé avec les honneurs
en 32es de finale de la coupe de
France par un club évoluant dans
l’échelon supérieur le FC Lorient
(2-3) après prolongation. C’est le
milieu algérien Haris Belkebla,
qui prend de plus d’ampleur en
plus au fil des semaines au point
d’intéresser des clubs de l’élite,
qui a permis au club tourangeau
d’atteindre la prolongation. C’est
d’une belle frappe dans la
lucarne qu’il est parvenu à niveler
la marque à (2-2), score qui
sanctionnera les 90 minutes du
temps réglementaire. En
prolongation, les Merlus de Walid
Mesloub parviendront à arracher
la qualification sur un but de
Benjamin Janneot à la 99e
minute. À 21 ans, Belkebla est
l’une des valeurs sûres du Tours
FC, ambitieux club de Ligue 2, et
devrait vraisemblablement
rapidement grimper d’un échelon
pour évoluer dans l’élite.
OLYMPIQUE LYON
Doublé de Ghezzal
en coupe
Lyon, dirigé pour la première fois
par Bruno Génésio, s’est baladé
pour son entrée en coupe de
France face à Limoges (CFA-2),
laminé 7-0, avant-hier à
Buxerroles (Vienne) avec
notamment un superbe but de
Ghezzal auteur d’un doublé. Pour
sa première sur le banc, Génésio
L
es dernières informations en
notre possession concernant
la gestion interne de la Ligue
de football professionnel, et que
préside Mahfoud Kerbadj, font res-
sortir aujourd’hui un sérieux pro-
blème d’ordre statutaire au niveau
de la composante actuelle du
conseil d’administration de la Ligue
en charge des championnats de
Ligues 1 et 2 Mobilis. Un conseil
d’administration qui a vu le jour le
3 juillet 2011, et dont le mandat
prendra fin cette année au cours de
juillet 2016. Composée au départ de
huit membres élus avec en plus
comme président dudit conseil
Mahfoud Kerbadj, cette compo-
sante devait initialement au départ
être totalement choisie à partir des
statuts qui régissent la LFP, notam-
ment en se référant à l’article 10
cité dans le règlement intérieur, et
qui mentionne clairement que tou-
tes les modalités relatives à la com-
position d’un conseil d’administra-
tion.
Pour être plus précis à l’égard de
nos lecteurs, l’article sus-cité men-
tionne noir sur blanc ce qui suit : le
conseil d’administration de la LFP
est composé, outre le président, de
huit membres élus au sein de l’as-
semblée générale, comme suit : A)-
trois représentants de la Ligue 1, et
un suppléant élu parmi leurs pairs.
B)-trois représentants de la Ligue
2, et un représentant élu parmi
leurs pairs. C)-Deux experts de la
FAF, et un suppléant élu parmi
leurs pairs. Il est aussi mentionné à
la fin de l’article 10 que le conseil
en question est, dans ses tâches,
assisté par le directeur général. Or,
quatre ans après sa mise en place, il
s’avère aujourd’hui que ledit
conseil que préside toujours
Mahfoud Kerbadj est composé de
certains membres totalement non-
conformes aux statuts de la LFP,
puisque cette composante comporte
une liste de personnes dont une
parmi elles, est désormais loin de
toutes activités footballistiques, à
La situation de Bentaleb ne s’arrange pas
La dernière apparition avec les Spurs en championnat remonte au 29 août précédent, à l’occasion
du match contre Everton en Premier League, un match qu’il avait joué comme titulaire.
l’exemple de M.Mohamed Khaldi
(ex-président du MC Saïda), ou bien
la présence comme membre de
M.Mohamed Mani Saâda, actuel
représentant de l’ES Mostaganem,
club de l’Ouest évoluant actuelle-
ment en division nationale ama-
teurs. Concernant justement
M.Mohamed Mani Saâda, comment
se fait-il que ce dernier puisse sié-
ger au niveau du conseil d’adminis-
tration de la Ligue professionnelle,
alors que ce dirigeant représente un
club qui évolue actuellement en
championnat amateur ? Comment
se fait-il aussi que notre confrère
commentateur sportif, en l’occur-
rence Fayçal Haffaf soit depuis
deux ans membre dudit conseil, et à
partir de quels critères il a été man-
daté comme suppléant le reste du
mandat que devait effectuer
M.Mohamed Khelaïfia ? Mieux
encore, M.Fouzi Guellil, l’ex-prési-
dent de la Ligue régionale de Batna,
qui devait au départ occuper un
TOTTENHAM
poste de membre en sa qualité d’ex-
pert de la FAF, occupe le poste de
vice-président, et cela en totale
contradiction avec l’article 10.
En réalité, seuls deux clubs de
Ligue 1, en l’occurrence l’ES Sétif
et la JS Kabylie, sont actuellement
représentés au niveau du conseil
d’administration, respectivement
par messieurs Azzedine Arab et
Nassim Benabderrahmane, et point
de représentant de club de la Ligue
2.
Pis encore, en plus d’un club de
division amateur dont le représen-
tant actuel n’a aucun droit d’occu-
per le poste de membre au niveau
d’une structure qui a pour mission
de gérer le football professionnel, il
ressort clairement que le conseil
d’administration de la LFP s’est
considérablement réduit comme
une peau de chagrin et ne semble
nullement représentatif actuelle-
ment des clubs de l’élite des Ligues
1 et 2.
l’opinion publique sportive
nationale au sujet de ce conseil
d’administration qu’il préside
depuis juillet 2011 et au sein
duquel il semble bien que cer-
taines choses sont aujourd’hui
non-conformes aux statuts
actuels qui régissent depuis 5
ans le championnat profession-
nel algérien. Ce football de l’é-
lite se débat sans cesse dans de
très graves problèmes multifor-
mes, et dont la représentativité
au niveau de la LFP demande
de sérieuses et crédibles expli-
cations. En effet, il s’agit de
mettre un terme à toute cette
opacité sans fin qui caractérise
notre sport-roi national et face
à laquelle la FAF continue de
parer au plus pressé. A ce titre,
Mohamed Raouraoua, qui tien-
dra le 9 janvier une conférence
de presse fort attendue en ce
début d’année 2016, devra
impérativement se pencher
aussi sur l’ensemble des aléas
qui continuent de constituer
un sérieux frein à l’essor de
notre football national.
En plus des échecs répétés que
subit le football dit «professionnel»,
décrété depuis juin 2010, il va fal-
loir aussi au premier responsable
du ballon rond algérien, de se pen-
cher de plus près sur tous ces clubs
qui évoluent actuellement dans les
différentes ligues de wilaya, et qui
doivent débourser chaque année à
titre d’affiliation et de frais d’enga-
gement la somme de 60 à 70
millions de centimes environ, alors
que l’ensemble de ces clubs perçoi-
vent généralement des subventions
dont la fourchette se situe chaque
saison entre 120 et 200 millions de
centimes. Messieurs Raouraoua,
Kerbadj et l’ensemble des prési-
dents des ligues régionales et de
wilaya, doivent accorder une fois
pour toutes leurs violons. Il y va
aujourd’hui plus qu’hier, du vérita-
ble développement de notre football
national.
B. B.

n’aura guère tremblé. Ses
joueurs, sérieux, appliqués et
réalistes d’entrée à l’image du but
chanceux de l’ex-Messin Maxwell
Cornet (3), ont vite dissipé les
doutes qui s’étaient accumulés
lors d’une fin d’année 2015
catastrophique face à un
adversaire valeureux, mais trop
souvent dépassé. Le remplaçant
d’Hubert Fournier a apprécié
cette oeuvre collective même s’il
a dû patienter une grosse demi-
heure pour voir les siens doubler
la marque toujours par Cornet,
d’une très jolie talonnade (37).
Après la pause, les Limougeauds
ont vécu un véritable calvaire
avec un Claudio Beauvue (50)
qui ôtait tout suspense à cette
rencontre. Rachid Ghezzal après
avoir trouvé la transversale a été
l’auteur d’un doublé (57, 61) avec
un premier d’une magnifique
frappe enroulée en lucarne
opposée. Ensuite deux autres
réalisations de Sergi Darder (71)
et Corentin Tolisso (76), faisaient
grimper le score pour une
qualification très facile.
L
’international algérien, Nabil Bentaleb, a League, un match qu’il avait joué comme titu- cadre des éliminatoires de la Coupe du monde
retrouvé la liste des 18 de son équipe laire. 2018. Il a été incorporé en seconde mi-temps à
Tottenham, mais a suivi du banc de tou- Bentaleb a renoué avec la compétition en club Dar Es Salaam par Christian Gourcuff qui l’a
che tout le match en déplacement face à Everton le 10 décembre en cours, lorsqu’il avait fait son ensuite aligné d’entrée au retour à Blida où il a
(1-1), avant-hier soir dans le cadre de la 20e jour- entrée en jeu lors du match face aux Français de rechuté de sa blessure en première période suite
née de la Premier League. Monaco (victoire des Anglais 4-1) comptant pour à un tacle sévère d’un joueur tanzanien.
Bentaleb a été écarté de la liste des 18 lors du l’Europa League. Mais cette fois, sa période d’indisponibilité
match gagné en déplacement face à Watford (2- Ce jour-là, il a profité de la blessure de son n’a pas dépassé les deux semaines. Le milieu de
1), lundi dernier en ouverture de la 19e journée, camarade Eric Dier, dans les dernières minutes terrain natif de Lille misait énormément sur
alors qu’il était relégué au statut de remplaçant de la première période, pour engranger un peu l’enchaînement des rencontres de son équipe en
depuis son retour de blessure à une cheville, de temps de jeu, dont il avait énormément championnat à l’occasion du « Boxing Day » pour
début septembre dernier. besoin. essayer de reprendre sa place de titulaire, mais
La dernière apparition avec les Spurs en Entre-temps, le joueur de 21 ans a participé en vain. La belle série des Spurs, quatrièmes au
championnat remonte au 29 août précédent, à aux deux matchs de la sélection algérienne classement de la Premier League, ne devrait pas
l’occasion du match contre Everton en Premier contre la Tanzanie (14 et 17 novembre) dans le arranger les affaires de Bentaleb.
CLUB AFRICAIN
Djabou remettra les chèques pour résilier son contrat
L
’international algérien ondes de Radio Mosaïque de de saison dernière. Dans la foulée, et alors que les médias tunisiens
Abdelmoumen Djabou, a Tunisie, s’est dit disposé à remettre Djabou, absent des terrains depuis rapportaient des informations fai-
indiqué qu’il allait se rendre les chèques qu’il a reçus de Slim mai passé à cause d’une blessure au sant état d’une relation compliquée
dans les prochains jours à Tunis Riahi contre la résiliation à l’amia- genou, a informé qu’il a repris les entre Djabou et la direction du Club
pour négocier sa lettre de libération ble de son contrat. Il a justifié par entraînements en solitaire et com- Africain, ce dernier a tout démenti
avec le président du Club Africain, « des problèmes d’ordre familial », mencé à toucher le ballon mais qu’il via un communiqué officiel, préci-
champion de Tunisie en titre, en sa décision de quitter le Club n’était pas encore à 100% de ses sant que le joueur de 28 ans était en
vue de son retour à l’ES Sétif. Africain avec qui il a renouvelé jus- moyens pour reprendre la compéti- Algérie pour « des raisons adminis-
Djabou, qui s’exprimait sur les qu’en 2017 son contrat expiré en fin tion officielle. En début de semaine, tratives et personnelles ».

13

L’outsider Touadéra confirme son avance
CES SUFFRAGES décomptés pour l’ensemble du pays et l’étranger représentent 522 514 voix, a détaillé le rapporteur général
de l’Autorité nationale des élections (ANE), Julius Ngouadé Baba.
L
es premiers résultats
partiels de l’élection
présidentielle qui s’est
tenue mercredi en Centrafrique
confirmaient dimanche soir l’a-
vance d’un outsider, Faustin
Archange Touadéra (candidat
indépendant) sur ses rivaux,
d’après des résultats partiels
portant sur un quart des élec-
teurs inscrits.
Ces suffrages décomptés
pour l’ensemble du pays et l’é-
tranger représentent 522.514
voix, a détaillé le rapporteur
général de l’Autorité nationale
des élections (ANE), Julius
Ngouadé Baba.
Ancien Premier ministre
(2008-2013) de l’ex-président
François Bozizé renversé en
2013, Faustin Archange
Touadéra, avec 120.838 voix,
devance pour l’instant large-
ment l’un des favoris Anicet
Georges Dologuélé (68.547
voix), ancien Premier ministre
d’Ange-Félix Patassé qui a reçu
le soutien officiel du parti de
Bozizé, ainsi que Désiré
Kolingba, fils d’un ancien prési-
dent, qui a reçu 39.952 voix.
Martin Ziguélé, autre poids
lourds de cette présidentielle
souvent présenté comme le can-
didat de la France, et qui fut
l’un des principaux opposants à
l’ex-président Bozizé, totalise
quant à lui 27.381 voix, et
PRÉSIDENTIELLE EN CENTRAFRIQUE
arrive cinquième derrière Jean-
Serge Bokassa, un autre fils
d’ancien président, avec 33.956
voix.
Ces chiffres proviennent à la
fois de Bangui (où 76% des
votes ont été comptés), de huit
Internationale
Le candidat indépendant Faustin Archange
Touadéra met ses concurrents d’accord
provinces sur 16 ainsi que de
l’étranger (16% des résultats
traités), où de nombreux
Centrafricains réfugiés et expa-
triés ont voté.
Bien que partiels, ces résul-
tats confirment les premières
16
tendances annoncées samedi
pour la seule la capitale centra-
fricaine, qui faisaient état
d’une courte avance pour l’out-
sider Touadéra, créant la sur-
prise à Bangui.
Près de deux millions d’élec-
MARDI 5 JANVIER 2016
teurs centrafricains étaient
appelés aux urnes mercredi
pour élire un nouveau prési-
dent et leurs représentants à
l’Assemblée nationale. Ces
scrutins sont censés sortir le
pays de trois années de violen-
ces intercommunautaires qui
ont ravagé le pays.
Le vote, qui s’est déroulé
sans incident majeur, s’est pro-
longé parfois tard dans la nuit
dans les bureaux qui avaient
ouvert en retard en raison de
lenteurs dans l’arrivée et la
mise en place du matériel élec-
toral, à Bangui comme en pro-
vince.
Une trentaine de candidats
étaient en lice pour ce premier
tour de la présidentielle, dont
les résultats définitifs seront
rendus publics dans les pro-
chains jours.
Un probable second tour est
prévu le 31 janvier. La
Centrafrique, un des pays les
plus pauvres au monde, est
plongée dans le chaos depuis le
renversement du président
François Bozizé en mars 2013
par l’ex-rébellion Séléka, elle-
même finalement chassée du
pouvoir par une intervention
internationale menée par la
France dans son ancienne colo-
nie début 2014.

AGRESSION
ISRAÉLIENNE
Les habitations
de deux Palestiniens
détruites à El Qods
Les habitations de deux
Palestiniens ont
été détruites par les forces
d’occupation israélienne
à El Qods-Est occupée.
Les forces d’occupation « ont
rempli de béton le logement
d’Alaa Abou Jamal et détruit au
marteau piqueur celui de Bahaa
Aliane dans le quartier de Jabal
Moukaber », dans la partie
orientale de la ville sainte
occupée, ont rapporté des
agences. La destruction du
logement de Bahaa Aliane, à
l’étage intermédiaire d’un
bâtiment à trois niveaux, laisse à
la rue huit membres de la famille,
a affirmé son père Mohammed,
cité par l’AFP. L’occupant
israélien a détruit 19 maisons de
Palestiniens à El Qods et en
Cisjordanie en 2015, a rapporté
récemment le bureau de
coordination des affaires
humanitaires de l’ONU (OCHA).
Ces destructions sont illégales au
regard du droit international.
CONFLIT AU YÉMEN
Couvre-feu à Aden
après des combats
ayant fait 17 morts
Un couvre-feu nocturne a été
décrété à partir d’hier à Aden,
deuxième ville du Yémen, après
des combats impliquant des
groupes armés, présumés
jihadistes, qui ont fait au moins
17 morts, selon l’agence pro-
gouvernementale sabanews.net
et des sources de sécurité. Par
ailleurs, lundi à l’aube, un imam
soufi, cheikh Ali Othman,
considéré comme un modéré, a
été tué par balles à Aden, un
assassinat attribué au groupe
extrémiste Etat islamique (EI)
par des responsables de la
sécurité de la ville.
Le couvre-feu sera en vigueur
entre 20H00 locales (17H00
GMT) et 05H00 (02H00 GMT),
selon une décision de la
Commission de sécurité de la
province d’Aden (sud du
Yémen). L’annonce fait suite à
de violents combats dimanche
dans un des ports d’Aden, al-
Moualla, qui ont fait 17 morts
(neuf membres des forces de
sécurité dont un colonel et huit
assaillants), selon des sources
de sécurité. Un porte-parole des
autorités provinciales, cité par
sabanews.net, a déclaré que
« des hommes armés » ont
encerclé le port pour tenter
d’évincer les forces de
sécurité. Cependant, des
sources de sécurité ont dit que
les affrontements avaient éclaté
quand des forces loyales au
président yéménites Abd Rabbo
Mansour Hadi ont tenté de se
déployer dans le port pour le
sécuriser complètement, se
heurtant à la résistance
d’hommes armés déjà présents
sur les lieux. Toujours selon ces
sources, les combats ont duré
plusieurs heures et les forces
pro-Hadi ont finalement réussi à
prendre le contrôle du port.
Selon des témoins, la ville
d’Aden a connu dimanche un
déploiement sans précédent
d’hommes armés, avec une
multiplication de barrages, sans
que les habitants sachent à
quels groupes ces combattants
appartenaient. « Nous avons
vécu une horreur », a confié un
témoin qui a préféré garder
l’anonymat pour des raisons de
sécurité.
Internationale MARDI 5 JANVIER 2016
LE CONSULAT INDIEN PRIS À PARTIE À MAZAE-I-SHARIF EN AFGHANISTAN
Face-àà-fface tendu enttre insurggés ett forces afgghanes
EN INDE, AU MÊM
ME MOM
MENT, l’armée bataillait pour déloger des assaillants, soupçonnés d’être
pakistanais, d’une base militaire du nord du pays.
L
es forces afghanes tentaient
de neutraliser hier des insur-
gés retranchés dans un
bâtiment proche du consulat indien
de Mazar-i-Sharif (nord), plus de
douze heures après que ces derniers
ont tenté de prendre le bâtiment
d’assaut, en vain. Ces attaques
interviennent une dizaine de jours
après une visite en Afghanistan
puis au Pakistan du Premier minis-
tre indien Narendra Modi, et pour-
raient viser à mettre à mal les
efforts de rapprochement de New
Delhi avec Islamabad. La situation
sécuritaire en Afghanistan, déjà
gravement mise à mal par une série
d’attentats des rebelles taliban,
était encore un peu plus fragilisée
par un attentat suicide à la voiture
piégée survenu hier matin près de
l’aéroport de Kaboul. « Seul le
kamikaze a été tué », selon Sediq
Sediqqi, porte-parole du ministère
afghan de l’Intérieur.
Les taliban n’ont pas revendiqué
cet attentat, ni la tentative par six Les soldats afghans évacuent leurs collègues blessés lors de
assaillants de prendre d’assaut le l’attaque, hier, du consulat de l’Inde à Mazar-i-Sharif
consulat indien dimanche soir, mais
ils ont fréquemment visé en pratiquement pas été touchée par dont les auteurs sont soupçonnés sa mort. « Le ratissage et les opéra-
Afghanistan les intérêts de New l’extension de l’insurrection des d’appartenir au groupe islamiste tions de recherches se poursui-
Delhi, qui soutient fermement le taliban à l’ensemble de Jaish-e-Mohammed basé au vent », a-t-il dit. La base se trouve à
régime de Kaboul. Hier, police et l’Afghanistan ces derniers mois. Pakistan. Les soldats indiens, épau- une cinquantaine de kilomètres de
armée afghanes échangeaient des Les experts ont souvent souligné lés par des hélicoptères, inspec- la frontière avec le Pakistan et tout
coups de feu avec des hommes le risque d’une guerre par procura- taient hier la base de Pathankot près de la région du Cachemire, que
armés retranchés dans une maison tion en Afghanistan entre l’Inde et située dans l’Etat du Penjab, afin de les deux pays se disputent depuis
adjacente au consulat. le Pakistan, parrain historique des la « nettoyer » de tout insurgé, selon des décennies.
« L’opération de nettoyage a taliban. Les deux rivaux nucléaires un porte-parole. « Il y a des tirs spo- L’armée indienne avait dans un
débuté, le gouverneur (de la pro- ont annoncé la reprise de pourpar- radiques. Nous progressons pas à premier temps annoncé samedi
vince de Balkh, ndlr) Atta lers, et leurs Premier ministres se pas », a expliqué dans la matinée un avoir repris le contrôle de sa base,
Mohammed Noor est sur place pour sont rencontrés informellement le responsable militaire. Au total, sept mais dimanche les militaires ont
la superviser », a indiqué Mounir jour de Noël, le premier déplace- militaires et quatre assaillants sont essuyé des tirs pendant des opéra-
Farhad, porte-parole de M. Noor. ment en plus de 10 ans d’un chef de morts dans cette attaque, rare, lan- tions de déminage.
Le consulat « est dans une zone gouvernement indien au Pakistan. cée samedi vers 03h30 (22H00 GMT Les Etats-Unis ont dénoncé une
résidentielle. Nous sommes donc Mais ces efforts de rapprochement vendredi). « Un cinquième terro- attaque « abominable », appelant
très prudents, nous voulons éviter sont en péril après l’attaque spec- riste » a été tué, a annoncé hier un les « pays de la région à travailler
que des civils soient blessés », a-t-il taculaire d’une base aérienne dans autre haut responsable des services ensemble (...) pour démanteler les
encore expliqué. Mazar-i-Sharif n’a le nord de l’Inde, lancée samedi, de sécurité, sans préciser la date de réseaux terroristes ».
DOMMAGES COLLATÉRAUX DE LA CRISE ARABIE SAOUDITE-IRAN
Attaques contre deux mosquées en Irak et un muezzin abattu
DEUX MOSQUÉES SUNNITES en Irak ont été visées hier par des attentats à la bombe et le muezzin d’une troisième
abattu alors que l’exécution d’un dignitaire chiite par l’Arabie saoudite fait craindre des violences communautaires.
S
elon la police et des médecins, trois per- chiites et sunnites après les récents événements Iskandariya, une ville à 40 km au sud de
sonnes ont été blessées dans les attaques dans la région », une allusion apparente à l’exé- Baghdad, le muezzin de la mosquée Mohammed
contre deux mosquées, dans la région de cution du religieux chiite en Arabie saoudite. Abdallah al-Joubouri, a été « pris dans une
Hilla, dans le centre de l’Irak et un muezzin tué Selon la police et des médecins, des hommes por- embuscade tout près de sa maison » et abattu par
près de sa maison à Iskandariya, également dans tant des uniformes militaires ont détoné des des hommes armés, selon une source policière.
le centre. Ces attaques n’ont pas été revendi- bombes dans les deux mosquées. A Hilla, à 80 Iskandariya est située dans une région mixte où
quées. Le Premier ministre irakien Haider al- kilomètres au sud de Baghdad, une bombe a vivent des musulmans sunnites et chiites. Cette
Abadi, un chiite comme la majorité de la popula- explosé peu après minuit dans la mosquée région avait été appelée « le triangle de la mort »
tion en Irak, a promis sur Twitter que les auteurs Ammar ben Yasser, a indiqué un officier de au début des années 2000 en raison de la flambée
de ces attentats seraient traqués, pointant du police. « Après avoir entendu l’explosion, nous de violences entre les deux communautés.
doigt le groupe jihadiste Etat islamique (EI). sommes allés sur les lieux et nous avons trouvé L’exécution samedi par l’Arabie saoudite d’un
« Nous avons ordonné aux forces irakiennes de des engins explosifs artisanaux », a-t-il expliqué. important chef religieux chiite saoudien, Nimr
traquer les gangs de Daech (un acronyme en « Des habitants nous ont dit avoir vu un groupe Baqer al-Nimr, a provoqué des manifestations et
arabe de l’EI) et leurs semblables, qui ont visé de gens habillés d’uniformes militaires mener des réactions d’indignation en Irak. Le Premier
ces mosquées pour semer la sédition et miner l’u- l’attaque ». Dix maisons du voisinage ont été ministre irakien avait fait part dimanche d’un
nité nationale », a déclaré le chef du gouverne- endommagées par l’explosion, selon lui. La mos- « énorme choc » et a averti du potentiel déstabi-
ment dans un tweet. quée Al-Fateh, dans un village proche de Hilla, lisateur de l’exécution de Nimr. L’exécution du
Le ministère de l’Intérieur a accusé des « élé- Sinjar, a été visée par une attaque similaire. cheikh Nimr a été vivement condamnée par des
ments infiltrés » d’avoir perpétré ces attaques Selon l’officier de police, trois ou quatre hommes chefs religieux chiites irakiens mais également
« pour raviver les violences entre communautés seraient les auteurs de cette attaque. A par des dignitaires sunnites de ce pays.
POUR MANQUE D’ACCÈS AUX TERRITOIRES PALESTINIENS
Le rapporteur spécial de l’ONU démissionne
L
e rapporteur spécial des unies pour les droits de l’Homme nes l’accès aux territoires palesti- affirmé M. Wibisono. Il est impor-
Nations unies sur la situa- dans un communiqué. Il quittera niens, selon l’ONU. Le rapporteur tant qu’Israël coopère « pleinement,
tion des droits de l’homme ses fonctions le 31 mars, à la fin de spécial avait fait une nouvelle y compris en permettant l’accès
dans les territoires palestiniens la prochaine session du Conseil des demande en octobre dernier sans sans entrave aux territoires palesti-
occupés, l’Indonésien Makarim droits de l’Homme (29 février au 24 jamais recevoir de réponse des auto- niens occupés », a-t-il encore souli-
Wibisono, a présenté hier sa démis- mars), devant lequel l’expert pré- rités israéliennes, a précisé le Haut- gné. Le rapporteur spécial est consi-
sion car Israël ne l’a jamais auto- sentera son dernier rapport. Commissariat aux droits de déré comme l’expert de l’ONU le
risé à pénétrer dans ces territoires, M. Wibisono avait pris ses fonctions l’Homme des Nations unies. « J’ai plus haut placé sur la question des
a annoncé l’ONU. « Le rapporteur en juin 2014, succédant à l’améri- l’espoir sincère que celui qui me droits de l’homme dans les territoi-
spécial de l’ONU sur la situation cain Richard Falk qui n’avait pas succèdera parviendra à résoudre res palestiniens.
des droits de l’homme dans les ter- non plus été autorisé par Israël à se l’impasse actuelle, et à réassurer au Il est nommé par le Conseil des
ritoires palestiniens, Makarim rendre dans les territoires palesti- peuple palestinien qu’après presque droits de l’homme de l’ONU, une
Wibisono, a remis aujourd’hui sa niens. Depuis sa prise de fonction, un demi-siècle d’occupation le institution avec laquelle Israël a des
démission au président du Conseil M. Wibisono avait en effet demandé monde n’a pas oublié leur situation relations conflictuelles. Israël a boy-
des droits de l’homme », a indiqué le à plusieurs reprises - par écrit et désespérée et que les droits de cotté à plusieurs reprises des ses-
Haut-Commissariat des Nations oralement - aux autorités israélien- l’homme sont bien universels », a sions de ce Conseil.
17
 Culture MARDI 5 JANVIER 2016

IN ! Ecouter
! Voir DES PIERRES DANS MA POCHE DE KAOUTHER ADIMI

Une fille de l’entre-d

deux
! Lire

LIVE RÉCIT INTIMISTE d’une jeune Algérienne vivant à Paris, publié aux éditions Barzakh, ce livre
THENIET EL HAD de 176 pages se lit d’un trait et ne vous lâche pas jusqu’à la dernière page…
(TISSEMSILT)
morne et surtout sa mère qui vient
Mohamed Belahcen ! O. HIND
le lui rappeler. Pourtant, notre nar-
expose ratrice est bien contente de sa vie et

Une exposition de tableaux sur le
thème de l’environnement de
l’artiste plasticien Mohamed
Belahcen se tient depuis samedi
dernier au centre de proximité de
jeunes de la ville de Theniet El
Had (Tissemsilt). Ce natif de
Theniet El Had expose durant
une semaine, plus d’une centaine
de toiles confectionnées avec du
sable et du verre traitant de
l’environnement et de la nature
et ses éléments dont l’arbre de
cèdre de l’Atlas planté dans la
forêt d’El Meddad et les oiseaux
menacés de disparition dont le
chardonneret qui vit au Parc
national de cèdre. En abordant
ces thèmes, l’artiste Belahcen
tente d’attirer l’attention des
amateurs de la nature de la
wilaya pour davantage de
protection des espèces végétales
et animales vivant au parc El
Medad. Dans ce cadre, il a
indiqué à l’APS que toutes ses
œuvres artistiques ont un
rapport avec le Parc national de
cèdre qui constitue un lieu
naturel unique dans son genre
disposant de plus de 70 espèces
animales protégées par la loi et
autres végétales rares. Il a ajouté
que ces thèmes ont été traités
dans ses tableaux pour
sensibiliser différentes couches
de la société à l’importance du
patrimoine forestier de la wilaya
pour l’écosystème et la
biodiversité. L’artiste Belahcen a
indiqué que le dessin sur le verre
nécessite une technique de
précision et du doigté exigeant un
grand effort. Il a confié qu’avant
d’entamer une œuvre, il effectue
une visite au parc de cèdre, où il
découvre chaque jour un élément
nouveau et une muse pour sa soif
de créativité. La grande ambition
de cet artiste est d’exposer dans
les wilayas du pays et de faire
passer son message de
sensibilisation à la sauvegarde de
la faune et de la flore en Algérie.
Mohamed Belahcen a annoncé,
pour les prochaines semaines, le
lancement d’un atelier de
formation au profit des élèves
d’écoles primaires dans le
domaine de dessin sur verre.
CHANSON SOUL
AMÉRICAINE
Natalie Cole n’est plus
La chanteuse soul américaine
Natalie Cole, fille de la légende du
jazz Nat «King» Cole et qui dut
surmonter la drogue pour trouver
sa propre voie, est décédée à l’âge
de 65 ans, a rapporté sa famille
E
lle se définit comme « la
barre médiane » entre deux
mondes, deux pays, ici et là-
bas, l’Algérie et la France, bref, une
fille de l’entre-deux . Cela fait 5 ans
qu’elle s’est installée en France où
la vie parisienne n’a désormais plus
de secret pour elle. Voilà qu’un beau
jour sa mère l’appelle pour lui
annoncer que sa petite sœur va se
marier. Sonne pour elle l’heure du
doute, elle qui a atteint les 30 ans.
Sous un faux air du carnet de
Bridget Jones s’écoule ce truculent
récit signé Kaouther Adimi qui
après Les souliers de papicha
revient avec un nouveau roman mi-
figue mi-raisin pour nous conter
avec une tendresse saupoudrée tan-
tôt de mélancolie, tantôt de dérision
son quotidien fait de questionne-
ments, de boulot comme photogra-
phe dans un magazine pour enfants
et enfin, ses relations avec les
autres, son amie Mademoiselle
Clotilde, et ce, quand elle n’est pas
en train de répondre constamment
au teléphone pour parler avec sa
mère. Celle-ci habitant à Alger, la
harcèle de questions et principale-
ment la tarabuste pour rentrer au
bled et se marier.
Drôle et cocasse, Kaouther
Adimi nous brosse pas seulement le
portrait de sa vie de là-bas mais
rebobine également le fil de son
histoire, son enfance et adolescence,
par bribes d’anecdotes avec sa
petite sœur, son père ou son amie
intime Amina et puis nous parle de
ses déceptions amoureuses, de
Yacine ou encore ses petits flirts de
gamine alors qu’elle n’a même pas
10 ans quand elle s’amourache,
notamment du petit garçon blondi-
net qui bégaye, Gabriel et puis se
remémore ce barbu qui vendait des
sous-vêtements de dentelles et qui
provoquait un grand attroupement
de filles attiré, par sa marchandise,
mais dispersé par la police, et un tas
d’autres anecdotes truculentes.
En somme, une vie toute rangée
en France, pourquoi devrait-elle à
tout prix se marier et surtout chan-
ger ses habitudes ? « Femme forte et
indépendante » se contentait-elle de
répéter pour se donner du courage
et une bonne conscience et croire en
sa vie de solitaire. Notre narratrice
se décrit avec minutie, notant ses
angoisses au fur et à mesure que les
jours qui la séparent de son retour à
Alger pour assister aux fiançailles
de sa sœur avancent. Une vie ponc-
SALON NATIONAL D’ARTISANAT À ORAN
Plus de 40 millions DA de ventes et 16 000 visiteurs
tuée par le boulot, sa rencontre rêver d’une idylle avec lui. Mais
avec mademoiselle Clotilde sur le non ! juste des questions qui la ron-
banc et son café qu’elle prend avec gent et qu’elle tente pourtant de les
elle et puis son déjeuner chez le remettre dans les tiroirs de l’éphé-
Grec du coin, dont elle commence à mère si ce n’est son existence
PRÉSERVATION DE LA MUSIQUE ANDALOUSE
Une association algéroise montre la voie
«Sanaâ», l’association «Anadil El Djazaïr» (Les
Rossignols d’Alger), créée en janvier 1992 pour initier
les jeunes à la musique andalouse algérienne, aura
formé des centaines de mélomanes à la pratique de cet
art ancestral, selon un état des lieux qu’elle a elle-
même établi à l’approche de son quart de siècle d’exis-
tence. Installée dans les locaux du centre culturel de
Chéraga, dans la partie ouest de la capitale, l’associa-
tion s’est transformée peu à peu en une véritable école
de cette musique classique algérienne, sous la
conduite de son président et professeur de musique
Youcef Oueznadji.
A ce jour, l’association a formé «plus de 700 élèves»
et enregistré plusieurs œuvres artistiques dont un CD,
une nouba M’djenba, éditée en 2006, ainsi qu’un CD
comportant l’hymne de l’Ecole nationale d’administra-
tion et un CD de chants religieux, enregistré et édité en
est convaincue qu’elle reviendra un
jour dans son pays où elle rentrera
définitivement avec fierté.
En attendant, c’est là-bas
qu’elle a décidé de ronger son frein,
de grandir et faire son nid au
rythme d’une vie remplie de plu-
sieurs heures de travail et d’images
synchronisées. Emouvante, sca-
breuse, touchante, parfois agacée
ou agaçante, lasse ou décomplexée,
attendrissante et romantique, la
narratrice raconte sa vie et nous
plonge dans la grisaille de Paris tout
comme celle des âmes grises de
cette ville-lumière, meublée de tein-
tes au relent de nostalgie et d’a-
mour brisé. Des pierres dans ma
poche, nouveau récit de Kaouther
Adimi semble s’accrocher juste-
ment à ses pierres du passé de son
enfance comme une boule qui lui
reste au travers de la gorge et ne la
lâche plus. Le mariage de sa sœur
l’accule ainsi à s’y attacher à nou-
veau. Des pierres que l’on enferme
aussi dans la pomme de sa main
comme un trésor qu’on tient soi-
gneusement et fortement dans sa
main pour ne pas qu’ils glissent et
se perdent dans le vent. Des pierres
qu’elles ramassaient enfant et
qu’aujourd’hui elle possède comme
ce petit appartement qui fait son
chez-soi, loin de sa maison natale,
ses siens et de son pays mais qui
forme toutefois «sa propreté», son
pied à terre et son bien-être, loin de
ses souvenirs amers d’une Algérie
meurtrie par le terrorisme et la
peur avec laquelle elle a grandi et
tenté d’y échapper ainsi. Un livre à
lire impérativement. O. H.
2009, selon la même source. L’école compte actuelle-
ment une centaine d’élèves dont une trentaine ont
atteint un bon niveau d’expérience et prennent part, à
ce titre, à différentes manifestations et représentations
artistiques et culturelles nationales et internationales.
Au Festival national de musique Sanaa, ils ont pu
décrocher le Prix spécial du jury 2014, avant d’organi-
ser des tournées dans plusieurs villes du pays et de
participer à des festivals au Maroc notamment. «Avec
notre volonté affirmée de sauvegarder ce patrimoine,
notre association se veut fidèle à l’héritage légué par
les ancêtres et grands maîtres, tels que Sfindja,
Bentefahi, Cheikha Yamna, Mohammed et Abderrezak
Fekhardji et feu Sid Ahmed Serri qui vient de nous quit-
ter en nous léguant le devoir de préserver cette
richesse culturelle inestimable», soutient le président
des «Rossignols d’Alger».

vendredi dernier. La chanteuse,
qui avait des problèmes de santé,
y compris des complications
après une greffe du rein, est morte
jeudi dernier dans un hôpital de
Los Angeles. La carrière de Natalie
Cole est très étroitement liée à
celle de son père. Elle commence
à se produire dans les clubs en se
présentant comme la fille de Nat
«King» Cole mais peine à percer
dans le R&B. Natalie remporte en
1976 son premier Grammy, la plus
haute récompense de la musique,
dans la catégorie du «meilleur
nouvel artiste», grâce au titre
«This Will Be». En 1991, elle rend
hommage à son père dans un
album où elle chante virtuellement
en duo avec son père,
«Unforgettable... With Love». Il
remporte à l’époque le Grammy de
l’Album de l’année et s’est vendu
depuis, à sept millions
d’exemplaires aux Etats-Unis.
Natalie Cole a aussi joué dans
plusieurs séries américaines mais
sa vie a été marquée par la drogue
et trois divorces.
P
lus de 40 millions DA de ventes ont été
réalisées à la IIIe édition du Salon natio-
nal d’artisanat organisée au Centre des
conventions d’Oran (CCO) Mohamed-Benahmed,
a-t-on appris des organisateurs samedi à la clô-
ture de l’évènement. Les produits de céramique,
de poterie, de cuivre, de bijoux en argent, d’us-
tensiles en bois, ajoutés aux gâteaux et confise-
ries traditionnels dont «Djouzia» de Constantine
et les conserves de figues sont les produits les
plus vendus durant le salon, a indiqué le chargé
commercial de cette manifestation.
Les ventes importantes des produits d’artisa-
nat renseignent sur le progrès atteint, selon les
artisans du salon qui s’est étalé sur huit jours.
Cette « bonne affaire» est due à la coïncidence de
ce rendez-vous, devenu une tradition annuelle,
avec les vacances scolaires d’hiver et le Nouvel
An qui enregistre l’affluence des consommateurs
pour l’achat de cadeaux, dont ceux de décor et
d’ustensiles fabriqués à base de produits natu-
rels, a-t-on estimé. La bonne présentation des
produits exposés dans les stands, leur diversité et
leur qualité ont attiré les acheteurs. Le chargé
commercial du salon qui a souligné que les ven-
tes auraient pu être encore plus considérables si
les artisans avaient appliqué des réductions sur
certains produits très demandés, dont la céra-
mique et le cuivre notamment. Organisée par la
Chambre d’artisanat et des métiers en collabora-
tion avec la direction du tourisme et de l’artisa-
nat d’Oran, cette IIIe édition du salon a enregis-
tré la participation de 321 exposants issus de 40
chambres d’artisanat et de 13 associations ver-
sées dans le développement des produits d’artisa-
nat des wilayas de Chlef, Alger, Oran, Ouargla,
Tamanrasset, Ghardaïa, Blida et Aïn Defla.
Salon national d’artisanat à Oran. Aussi la
IIIe édition du Salon national d’artisanat, qui a
pris fin samedi dernier à Oran, a drainé plus de
16 000 visiteurs de différentes wilayas dans
l’Ouest du pays, a-t-on appris des organisateurs.
Cette édition, qui a été un succès selon les orga-
nisateurs, a constitué une occasion pour les arti-
sans exposants de vendre leurs produits d’artisa-
nat artistique représentant 25 activités ayant
attiré beaucoup de visiteurs, dont des nationaux
résidant à l’étranger venus passer quelques jours
de vacances de fin d’année au pays, a indiqué le
président de la Chambre d’artisanat et des
métiers de la wilaya. Les exposants de différentes
wilayas du pays ont utilisé, le temps du salon,
tous les moyens pour faire apprécier et promou-
voir leurs produits du patrimoine, ayant pour
certains produits du terroir une touche moderne
et réaliser d’importantes ventes, surtout pour ce
qui concerne les objets en céramique en cuivre, a
ajouté Ferhat Boukhari.
Pour la promotion du produit artisanal du
terroir, les organisateurs ont fait obligation aux
artisans d’exposer, dans les stands, uniquement
les produits fabriqués localement conformément
à un cahier des charges, a indiqué une inspectrice
de la direction du tourisme et de l’artisanat de la
wilaya. Lors de tournées d’inspection durant le
salon, cinq artisans sur 43 spécialisés dans la
fabrication de bijoux en argent exposant des pro-
duits importés ont été avertis et leurs étalages
retirés de l’exposition, a ajouté Bendehiba
Fatima. Lors de l’édition de l’an dernier du salon,
quatre artisans ont été mis en demeure et privés
de participation à cette édition, a-t-elle rappelé.
L’édition 2015 du salon, organisée par la
Chambre d’artisanat et des métiers d’Oran en
collaboration avec la direction du tourisme et de
l’artisanat de la wilaya, a été marquée par la par-
ticipation de 321 exposants, de 40 chambres d’ar-
tisanat et des métiers et de 13 associations ver-
sées dans le développement de l’artisanat, dont
celles des personnes aux besoins spécifiques qui
ont exposé une gamme de leurs produits.

21
 DERNIÈRE
HEURE
sur internet http://www.lexpressiondz.com LA 4G LANCÉE
OFFICIELLEMENT JEUDI

RUPTURES EN CASCADE DES RELATIONS DIPLOMATIQUES AVEC TÉHÉRAN

LA PUISSANCE ET LA FOI
LES ACCUSATIONS de l’ayatollah Khamenei prennent tout leur sens quant à l’agitation saoudienne,
derrière laquelle il voit une tentative d’infiltration des Etats-Unis.
! CHAABANE BENSACI Nimr Baqer al Nimr est date pas d’hier. Depuis la révo-
devenu l’icône des chiites lution islamique de 1979, toutes La ministre de la Poste et des

E
mboîtant le pas à l’Arabie
saoudite qui a annoncé
dimanche dernier, dans la soi-
rée, la rupture des relations diploma-
tiques avec l’Iran, le Royaume de
Bahrein et le Soudan ont également
fermé leur ambassade à Téhéran tan-
dis que les Emirats arabes unis ont
rappelé leur ambassadeur et réduit
simplement les liens diplomatiques
avec ce pays, en raison de la «pour-
suite des ingérences iraniennes dans
les affaires des pays arabes et du
Golfe, qui ont atteint des niveaux
inégalés ». Le Sultanat d’Oman à
dominante chiite excepté, les autres
monarchies sunnites sont liées par
des accords internes au Conseil
consultatif du Golfe et partagent, par
conséquent, les vues saoudiennes,
aussi bien en ce qui concerne le diffé-
rend avec l’Iran que le conflit syrien,
yéménite ou libanais. La prudence
émiratie se justifie d’autant plus
qu’une importante communauté d’o-
rigine iranienne vit à Dubaï et des
relations commerciales denses lient
les deux pays. La décapitation du
cheikh Nimr, dignitaire chiite saou-
dien, a sérieusement ravivé les
braises d’un incendie dans la région
entre sunnites et chiites, d’abord
avec les manifestations qui ont visé
l’ambassade d’Arabie saoudite à
Téhéran et le consulat à Machhad
puis les fusillades qui ont secoué plu-
sieurs villes chiites en Irak et en
Arabie saoudite même. Les Etats-
Unis suivis par plusieurs capitales
européennes et la Russie ont appelé
au calme, tout en mettant en garde
contre le grave danger d’un embrase-
ment entre chiites et sunnites.
Réagissant aux attaques contre l’am-
bassade et aux critiques véhémentes
de l’exécution du dignitaire chiite
Cheikh Nimr, le ministre des Affaires
étrangères saoudien Adel al-Jubeir a
dénoncé « les ingérences négatives et
agressives de l’Iran dans les affaires
arabes qui entraînent souvent dégâts
et destructions » avant d’annoncer la
rupture des relations diplomatiques
avec l’Iran. Un Iran où le plus haut
responsable du régime, l’ayatollah
Khamenei, publiait sur son site un
dessin accusant l’Etat saoudien et
l’Etat islamique de connivence en
matière de terrorisme (cf l’image
mise en ligne sur le site du Guide
suprême iranien © english.khame-
nei.ir ), l’image d’une décapitation
effectuée par deux bras armés, l’un
d’un sabre et l’autre d’un couteau
sous le costume de Daesh et de la
monarchie saoudite portant un com-
mentaire sous la forme
interrogative : quelle différence ?
Téhéran ne semble pas surpris par la
réaction saoudienne. L’ayatollah
Khamenei y voit une tentative d’in-
fluer sur les élections législatives qui
doivent avoir lieu le 26 février pro-
chain et qui détermineront la compo-
sante du Parlement ainsi que de
l’Assemblée des experts. Or cette der-
nière est chargée de nommer, de sur-
veiller et plus précisément de démet-
tre le guide suprême, ce qui lui
confère un rôle stratégique dans l’é-
difice étatique iranien. Les deux
assemblées sont depuis de longues
années dominées par les conserva-
teurs mais pour le prochain scrutin,
plus de 12 000 personnes ont fait acte
de candidature pour un siège au
Parlement et environ 800 pour
l’Assemblée des experts. Le minis-
tère de l’Intérieur et le Conseil des
gardiens de la Constitution sont en
train d’étudier les candidatures et
devront incessamment publier la
liste des candidats retenus. Tout cela
pour dire que les accusations de
l’ayatollah Khamenei prennent tout
leur sens quant à l’agitation saou-
dienne, derrière laquelle il voit une
tentative d’infiltration des Etats-
Unis malgré l’accord du 14 juillet sur
le nucléaire. Récemment, l’Iran a cri-
tiqué les mesures «discriminatoires»
des Etats-Unis en matière de visas
tandis que Washington a reproché à
Téhéran d’avoir procédé à des tirs
d’essai de missiles, à proximité d’un
de ses navires, dans le détroit
d’Ormuz, évidemment suivi d’un
démenti. Pour Khamenei, toutes ces
escarmouches constituaient un signe
avant-coureur des intentions améri-
caines d’ » éloigner l’Iran des objec-
tifs de la révolution et le rapprocher
de leurs propres objectifs… Ceux qui
ont accès aux informations savent
quels pièges ont été tendus ou sont
en train d’être placés pour infiltrer
les centres de décision du pays » a-t-
il averti. Dans les capitales occidenta-
les, l’atmosphère est à la vive inquié-
tude, prélude à une certain conster-
nation. Les observateurs s’étonnent
en effet de voir l’Arabie saoudite
choisir prioritairement le conflit avec
l’Iran chiite au lieu de la guerre
contre l’ennemi commun, l’EI. A
croire que les origines latentes de
Daesh sont réellement ignorées. Le
différend entre chiites et sunnites ne
L’Algérie appelle à la retenue
«L’Algérie suit avec une vive préoccupation l’escalade de la tension
entre le Royaume d’Arabie saoudite et la République Islamique d’Iran, et
regrette profondément la dégradation des relations difficiles entre les deux
pays frères en une crise ouverte. L’Algérie appelle instamment les
Directions politiques des deux pays à la retenue afin d’éviter une détériora-
tion accrue de la situation qui aurait des conséquences dommageables gra-
ves au double plan bilatéral et régional dans un contexte géopolitique et
sécuritaire particulièrement sensible.»
les crises qui ont secoué le
Moyen-Orient ont culminé avec
la rivalité concurrentielle entre
l’Iran et l’Arabie saoudite, cha-
cun accusant l’autre de cher-
cher à accroître sa sphère d’in-
fluence. Le véritable danger,
estiment Moscou et Washington
pour une fois en accord sur le
sujet, serait de voir Téhéran et
Riyadh sortir de la guerre par
procuration qu’ils mènent au
Yémen depuis plusieurs mois et
envenimer la situation dans la
région au risque de provoquer
son embrasement. Pour l’ins-
tant, on n’en est pas là. Fort
heureusement, si l’on peut dire,
les affrontement demeurent cir-
constanciés. Hier, à l’aube, deux
mosquées sunnites à Hilla, au
cœur de l’Irak, ont subi deux
attentats à la bombe tandis qu’à
Iskandariya, un muezzin a été tué
devant sa maison. La tension a
atteint, sans doute, le summum en
Irak où le Premier ministre Haïder
al-Abadi a parlé d’un «énorme choc»
tout en mettant en garde contre le
potentiel déstabilisateur qui pourrait
s’ensuivre. Ce n’est pas la première
fois que les deux pays ont rompu
leurs relations diplomatiques. Ils
l’ont déjà fait entre 1987 et 1991,
après les sanglants affrontements
entre pèlerins iraniens et forces saou-
diennes lors du pèlerinage à La
Mecque. La nouveauté est que, cette
fois, la crise a réellement dérapé au
cours des deux derniers mois avec
l’entrée en guerre de l’Iran et de
l’Arabie saoudite par forces interpo-
sées en Syrie et au Yémen, avec le
risque patent de voir le conflit
embraser la région. Ainsi, la Ligue
arabe va-t-elle tenir dimanche pro-
chain au Caire une réunion, à la
demande de Riyadh, pour «dénoncer
les ingérences de l’Iran dans les affai-
res arabes». C. B.
Technologies de l’information et
de la communication (TIC),
Imane Houda Faraoun, a
annoncé hier le lancement offi-
ciel, jeudi prochain, de l’appel
d’offres relatif à l’exploitation de la
téléphonie mobile de 4e généra-
tion (4G) dont les résultats seront
connus en mai prochain.
L’Autorité de régulation de la
poste et des télécommunication
(Arpt) «annoncera officiellement,
le 7 janvier prochain, l’ouverture
de l’appel d’offres relatif à l’exploi-
tation de la téléphonie mobile de
4e génération (4G)», a précisé
Mme Faraoun au Forum de la
Chaîne I de la Radio nationale,
ajoutant que les résultats seront
connus au mois de mai prochain.
Un délai de trois mois a été
accordé aux opérateurs de télé-
phonie mobile pour l’acquisition
de l’équipement nécessaire, a
indiqué la ministre, soulignant
que les autorisations d’exploita-
tion de la 4G entreront en vigueur
au dernier trimestre de 2016.
L’INSTANCE DE LA FETWA MISE
EN PLACE EN MARS
Le ministre des Affaires reli-
gieuses et des wakfs,
Mohamed Aïssa, a déclaré hier
à Constantine que l’instance de
la Fetwa sera mise en place
«d’ici mars prochain». «Dans la
conception du département
des affaires religieuses et des
wakfs, le mufti de la
République est une académie,
une instance, regroupant dans
sa composante des imams, des
membres du Haut conseil isla-
mique (HCI), et des conseils
scientifiques des wilayas, des
exégètes et des spécialistes de
différents domaines», a précisé
le ministre au cours d’une
conférence de presse tenue en
marge de l’ouverture de la
17ème semaine nationale du
Saint Coran.
POLOGNE : 21 PERSONNES
MEURENT DE FROID
EN 48 HEURES
Vingt et une personnes ont
péri, durant les dernières 48 heu-
res, des suites de la vague de
froid sévissant en Pologne, a rap-

PRIX DU PÉTROLE
porté hier l’agence de presse
polonaise PAP, citant les autorités

Riyadh et Téhéran «chauffent» le baril

sanitaires. Toutes les victimes
étaient des SDF (sans domicile
fixe), ajoute l’agence, précisant
que «neuf personnes sont mortes
LES COURS DE L’OR NOIR entament la nouvelle année sur un rebond, aidés par de vives tensions de froid samedi et 12 autres
dimanche, deux journées où le
entre l’Arabie saoudite et la République islamique d’Iran. thermomètre affichait moins 12
Moyen-Orient », expliquait Michael van Dulken, Les observateurs sont unanimes, une aggravation degrés Celsius dans la journée et
! MOHAMED TOUATI moins 18 la nuit.» Au total, depuis
analyste chez Accendo Markets. L’hypothèse d’un de la crise entre le premier producteur mondial d’or
vigoureux redressement des prix du pétrole est noir et son ennemi juré, la République islamique le 1er novembre dernier, 39 per-

C
’était prévisible. Le marché pétrolier n’est
pas resté insensible à la détérioration des
relations irano-ssaoudiennes provoquée par
l’exécution d’un dignitaire chiite opposant farou-
che au pouvoir saoudien. Riyadh et Téhéran
chauffent le baril. Les cours de l’or noir que l’on
donnait pour moribonds entament donc la nouvelle
année sur un rebond aidés par ces vives tensions
prise très au sérieux. «L’histoire autour de l’inten-
sification des tensions entre l’Arabie saoudite et
l’Iran continue à se développer et il existe un poten-
tiel pour une volatilité accrue sur les marchés
pétroliers », souligne Lukman Otunuga, analyste
chez FXTM. Il faut en effet souligner que cette
prise de becs qui risque de déboucher sur un affron-
tement armé se joue entre deux acteurs de premier
d’Iran, puissance régionale attestée, ne peut que sonnes sont décédées d’hypo-
booster les cours de l’or noir. Une crise qui étrange- thermie, indiquent des statis-
ment veut s’articuler autour de la dégringolade des tiques de la police, citées toujours
prix du pétrole que Téhéran fait endosser à l’Arabie par la même source.
saoudite. Le vice-ministre iranien des Affaires
étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a fustigé,
hier, l’Arabie saoudite pour (...) avoir comploté en
vue de faire baisser les prix du pétrole. L’Iran

entre l’Arabie saoudite et la République islamique
d’Iran. Hier, vers 12h00 heure algérienne, le baril
de Brent de la mer du Nord pour livraison en
février se négociait à 37,95 dollars sur
l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres,
enregistrant un bond de 67 cents par rapport à la
clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques
sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le
baril de light sweet crude (WTI) pour la même
échéance gagnait 38 cents pour s’afficher à 37,42
dollars. «Le prix du pétrole a grimpé en raison de
craintes d’interruptions d’approvisionnement alors
que les tensions géopolitiques s’accroissent au
plan sur le plan militaire et économique dans une
région qui assure près de 30% de l’offre mondiale. «
Tout le monde sait bien que l’Arabie saoudite est
un important producteur de pétrole tandis que
l’Iran devrait aussi commencer à lancer sa propre
production en 2016, ce qui signifie que les investis-
seurs ont trouvé une raison de pousser les prix du
pétrole à la hausse», poursuivait M. Otunuga.
«Tout différend militaire direct entre les deux puis-
sances hégémoniques du Moyen-Orient aurait de
graves conséquences pour l’offre mondiale d’or
noir, alors que près de 30% de celle-ci est produite
dans la région du golfe Persique», faisaient remar-
quer de leur côté les analystes de Commerzbank.
RECRUTE
accuse le Royaume saoudien, premier exportateur
mondial de brut, d’avoir joué un rôle primordial
dans la baisse des prix du pétrole. Si l’on doit ajou-
ter à cette conjoncture géopolitique explosive les
attaques menées hier par Daesh contre d’impor- ! CHAUFFEURS
tantes installations pétrolières en Libye, dans les
villes d’al-Sedra et de Ras Lanouf (nord du pays), AVEC VÉHICULE
situées dans la zone du Croissant pétrolier, il est
pratiquement acquis que le baril va être fortement ! CORRECTEUR
chahuté. Sous la pression de cette double offensive,
qui représente une prime de risque, les prix du S’adresser au journal
pétrole sont sans aucun doute en train de chauffer. à la Maison de la presse
M. T. de Kouba à partir de 10h.