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Sardes

1994

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Sardes (en grec αἱ Σάρδεις, en ionien Σάρδιες, forme contractée Σάρδῑς)


est une ancienne ville d’Asie Mineure, capitale de la Lydie, sur la rivière
Pactole, dans la vallée de l’Hermos.

L’histoire, les textes

La première mention écrite de la ville se trouve dans Les Perses d’Eschyle.


La fameuse Hydé (Ὕδη) d’Homère, citée dans l'Iliade comme la capitale
des Méoniens, peut être Sardes1. La construction de la citadelle est
attribuée au roi Mélès, qui y aurait placé son palais et son trésor, fortement
fortifiés. De l’autre côté du Pactole se développe la ville basse, moins bien
protégée, qui subit les assauts des Cimmériens en -652, puis des Perses.
Après la chute de l’Empire lydien au VIe siècle avant notre ère, la citadelle
de Sardes résiste encore et n’est prise par Cyrus le Grand que par surprise,
en -546. Sardes devient alors la capitale de la satrapie de Lydie. Pendant la
révolte de l'Ionie, la ville basse est de nouveau détruite. En -334, la ville est
prise par Alexandre le Grand, puis convoitée par les diadoques. Sous
domination séleucide jusqu’en -190, elle est ensuite annexée par Pergame.
Son importance décroît alors au détriment de Pergame. Prise par les
Romains en -133, elle est détruite en 17 de notre ère par un tremblement de
terre. Tibère la fait alors rebâtir, et Hadrien l’embellit.

À l’époque chrétienne, elle est l’une des sept Églises d'Asie citées par le
livre de l’Apocalypse2. L’adresse à l’Église de Sardes, au troisième verset,
est une mise en garde contre la vie facile : « Sois vigilant, et affermis ce qui
reste, qui s’en va mourir, car je n’ai pas trouvé tes œuvres parfaites devant
mon Dieu3. »

Après la mise en place d’un nouveau réseau routier, Constantinople


devenue capitale de l’Empire romain d'Orient, Sardes se trouve à l’écart
des routes principales et entre en déclin. Elle reste néanmoins importante
symboliquement, étant depuis 295 le siège métropolitain de la province de
Sardes. Au Xe siècle, Constantin VII Porphyrogénète la place au troisième
rang du thema (province) de Thrace, après Éphèse et Smyrne.

En 1306, la ville est cédée aux Seldjoukides, dont les incursions dans la
région remontent au XIe siècle. En 1402, elle est totalement détruite par
Tamerlan.

Fouilles archéologiques

Deux équipes américaines ont mené des fouilles archéologiques de 1910 à


1914, puis de 1958 à aujourd’hui. Hormis une tête humaine en pierre datée
du Néolithique, une première occupation est attestée dans la région au
Bronze ancien du fait de la présence de tombes à inhumation (3000-2500
av. J.-C.) (sud du lac Gygaia ou de Koloè). C’est dans les niveaux les plus
bas qu’un habitat du Bronze récent a été découvert (1500-1300) ainsi
qu’une urne funéraire.

Notes et références

Annexes

Bibliographie Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

(en) « Sardes » [archive], sur Livius


(en) « Sardis (Manisa) » [archive], sur Current Archaeology in
Turkey

Portail de l’archéologie

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