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De plus traiter ce thème, permet de s’interroger sur la place d’une émotion, la peur, et ses liens avec
le gouvernement, dans une période particulière. Comment vivait la population à cette époque, sous
un régime d’exception et dans une période du guerre intérieur et extérieur ? Que se passait-il à la
Convention ?
Enfin traiter de ce thème : gouverner avec la peur est très intéressant. Il y a un parallèle à faire avec la
période actuelle que nous vivons en France. La peur du terrorisme et la réponse du Gouvernement à
travers l’état d’exception qu’est l’état d’urgence.
Problématique : Comment le gouvernement révolutionnaire réagit aux crises qui frappe la jeune
république ?
Plan d’exposition
I- Les crises sous la république
A) La guerre extérieurs (1792-1794) :
Auteur(s): Couché, Louis-François (dit Couché fils) (en 1782 - 05–10–1849), graveur et dessinateur.
Baudoin frères, editeur. Autres titres :Entrée des troupes républicaines dans le port de Toulon et fuite
des royalistes tentant de rejoindre les bateaux anglais, 19 décembre 1793 (29 frimaire an II).
Révolution française. (Titre factice), Novembre à Décembre 1793 : La mort de Louis Philippe Joseph
d'Orléans à la mort de Fabre de L'Hérault. (Titre de la série). Date de production: Vers 1811 — 1821
Le siège de
Toulon a lieu de septembre à décembre 1793, après que les royalistes s'emparèrent de la ville et la
livrèrent aux Britanniques. Le 1er février 1793, la guerre est déclaré à l’Angleterre, la première
puissance mondiale de l’époque. L’Angleterre forme une coalition et grâce aux royalistes de la contre-
révolution récupère la ville de Toulon au Sud. Sur cette estampe, on peut voir les soldats
révolutionnaires cherchant à récupérer la ville. Récupérer plus tard, grâce à un autre enfant de la
révolution, Napoléon.
B) La contre-révolution (1793-1794)
Par ce dessin, Lesueur met en scène la violence contre-révolutionnaire qui s’attaque à des jeunes
femmes. En effet il y a une opposition entre le mouvement des contre-révolutionnaires prêts à abattre
une hache et celui de la femme, vers laquelle notre regard converge, qui se dévoue pour protéger
l’arbre de la Liberté. Lesueur met alors en exergue le courage de deux citoyennes qui défendent au
péril de leurs vies un symbole de la Révolution contre des contre-révolutionnaires violents. Les deux
citoyennes représentent donc un idéal révolutionnaire. Ce dessin permet d’envisager la manière dont
la lutte envers les contre-révolutionnaires s’opérait à la fois par la guerre mais aussi dans une lutte
idéologique entre la figure du bon citoyen et celle de l’ennemi de la République.
http://parismuseescollections.paris.fr/fr/musee-carnavalet/oeuvres/planche-no-80-numerotee-89-
des-tableaux-historiques-de-la-revolution#infos-secondaires-detail
Le dimanche 2 juin, une nouvelle insurrection éclata. Sur l'ordre du comité insurrectionnel, 80 000
hommes de la garde nationale emmenés par Hanriot cernèrent la Convention, tandis qu'une
députation allait demander à l'Assemblée l'arrestation immédiate des chefs girondins. Après un débat
confus, l'ensemble de la Convention sortit à la suite de son président, Hérault de Séchelles, pour tenter
de forcer le passage. En réponse, Hanriot ordonna: « Canonniers à vos pièces! » Vaincue, la Convention
regagna la salle des séances, où, sur la proposition de Georges Couthon, furent décrétés d'arrestation
à leur domicile les 22 représentants réclamés par les pétitionnaires, ainsi que les membres de la
commission des Douze et les ministres Clavière et Lebrun-Tondu. Boyer-Fonfrède et Saint-Martin-
Valogne ayant été exclus de la mesure à la demande de Legendre, puis Ducos, Dussaulx et Lanthenas
à la demande, entre autres, de Couthon et de Marat, c'est finalement 29 députés girondins qui furent
décrétés d'arrestation à leur domicile, avec les ministres Clavière et Lebrun-Tondu : Barbaroux,
Birotteau, Brissot, Buzot, Chambon, Gensonné, Gorsas, Grangeneuve, Guadet, Lanjuinais, Lasource,
Lehardy, Lesage, Lidon, Louvet, Pétion, Salle, Valazé, Vergniaud et dix membres de la commission des
Douze. Sur cette estampe, on voit donc la Garde nationale devant la porte d’entrée de la Convention,
réclamant l’arrestation des chefs girondins.
II- Les Politiques de la Terreur sous le Gouvernement révolutionnaire
A) Le tribunal révolutionnaire : juger les ennemis de la révolution
http://parismuseescollections.paris.fr/fr/musee-carnavalet/oeuvres/rev-de-paris-la-veuve-capet-au-
tribunal-revolutionnaire-no212-p98#infos-principales
Le Tribunal révolutionnaire est une juridiction criminelle extraordinaire créée par l'Assemblée
nationale une première fois le 17 août et supprimée par la Convention le 29 novembre 1792 (connue
sous le nom de Tribunal du 17 août), puis rétablie sur proposition des députés Georges Danton, Robert
Lindet et René Levasseur, par la loi du 10 mars 1793 sous la dénomination de Tribunal criminel
extraordinaire, et qui a fonctionné jusqu'au 31 mai 1795. « soyons terrible pour éviter au peuple de
l’être ». ce tribunal veut juger les ennemis du peuple mais aussi rassurer la population pour éviter à
nouveaux des massacres comme ceux de Septembre 1792.
La radicalité politique du régime répressif passe également par la religion. En effet si dans une
période de crise la religion apparait comme un ciment qui lie les Hommes, la Révolution française
condamne le catholicisme. De ce fait pour trouver un nouveau lien qui puissent souder les citoyens le
culte de la raison se met en place notamment avec un ensemble de fêtes religieuses. Ce culte est lié à
la politique de déchristianisation. Le culte de la raison se fonde sur les valeurs d’égalité et liberté
développé par l’article 1 de la déclaration des droits de l’Homme. Robespierre s’inspire du déisme de
Robespierre et Rousseau pour mettre en place un culte de l’Etre suprême. L’Etre suprême correspond
à la République pour laquelle les citoyens doivent vouer un culte. Ainsi le 8 juin 1794 le Comité de Salut
public organise la grande fête de l’Etre suprême. Cette peinture rend compte de l’importance de
l'événement auquel beaucoup de citoyens semblent assister. En effet la peinture met l’accent sur une
immense foule présente. La place réservée au Ciel possède un caractère religieux assez important. Le
caractère religieux de cette fête fut discrédité. En effet lorsque Robespierre apparu en toge devant la
foule, la critique fut ardente concernant le personnage que l’on jugea alors comme un tyran qui
chercha à mettre de nouveau en place des valeurs catholiques. L’arrestation de Catherine Théot, une
robespierriste catholique permit à certains membres du Comité de Sûreté générale de consolider des
arguments contre Robespierre et les robespierristes.
Auteur(s): Machy, Pierre Antoine de (Paris, en 1723 - Paris, en 1807), peintre. Date de production:
Vers 1794. Décors éphémères. Colonne. Hercule. Temple. Arbre de la liberté. Pyramide. Montagne.
École militaire. Commentaire historique: La Fête de l'Être Suprême se déroula au Champ-de-Mars,
sous la Convention (20 prairial, an II - 8 juin 1794).
C) Le contrôle de l’armée : la peur du Césarisme
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dumouriez-faisant-arreter-le-general#infos-principales
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principales
Raffet, Auguste (Paris, 02–03–1804 - Gênes, 11–02–1860), dessinateur. Traugott, Carl (dit Beyer,
Charles) (Metz, en 1792), graveur. Perrotin, editeur. Révolution française : Répression ménée par
Fouché et Collot d'Erbois contre les terroristes Lyonnais. Janvier 1794. Illustration pour "Musée de la
Révolution farnçaise" édition Perrotin, 1834 (Titre factice), De Janvier à Mai 1794. De Fouché à Lyon à
l'assassinat de Collot-Herbois. (Titre de la série).
Décidée à mater
l'insurrection lyonnaise, la Convention envoie Kellerman assiéger la ville, Couton et Dubois-Crancé
organiser la répression. Jugé insuffisamment sévère, la Convention remplace Couton par Collot-
d'Herbois et Fouché Le « mitrailleur de Lyon » (1793-1794) . Ils laisseront massacrer les résistants à la
mitraille et au canon dans la plaine des Brotteaux. Le soulèvement de Lyon contre la Convention
nationale est une révolte qui a opposé les rolandins (girondins lyonnais) aux chaliers (montagnards
lyonnais) entre juin et novembre 1793. Ce n'est pas un mouvement contre-révolutionnaire. Les
rolandins qui ont pris le pouvoir à Lyon proclament leur attachement à la République. Sur cette
estampe on voit un canon et des soldats révolutionnaires tirants sur les civils jugés ennemis de la
révolution.
Selon Eric de Mari la Terreur correspond à 17 mille victimes légales. En effet, la loi de la Grande
Terreur, le 10 juin 1794 conduit à une accélération considérable et à un durcissement de la répression
envers les suspects. Les témoins ne peuvent plus témoigner sauf s’ils sont des témoins à charge et les
jurés n’ont plus le droit qu’entre deux sentence, la liberté ou la mort. Le bilan à Paris est terrible. Le
nombre de procès augmente, surtout après la centralisation des procès des contre-révolutionnaires à
Paris en avril 1794. De mars 1793 au 10 juin 1794, 2 277 prévenus sont jugés donc 1 216 sont exécutés.
Durant les sept semaines qui séparent le 10 juin 1794, 22 prairial du 27 juillet, 9 thermidor, 1 784
sentences sont prononcés dont 1 409 sentences. Il y a alors plus de condamnation à mort en quelques
jours qu’en six mois, ce qui témoigne de la radicalité du tribunal révolutionnaire. Cette gravure relate
une des nombreuses exécutions qui eut lieu en 1794. Elle est accompagnée d’écritures “vous qui faites
tant de victimes. / ennemis de l’égalité / recevez le prix de vos crimes/ et nous aurons la liberté” qui
témoignent de la volonté de faire de ces exécutions des châtiments exemplaires.
Autres titres : Vous qui faites tant de victimes, / Ennemis de l'égalité, / Recevez le prix de vos crimes,
/ Et nous aurons la liberté. (Titre inscrit (lettre)), Généralités et allégories de 1794 (Titre de la série.
Date de production: En 1794
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bourreau-francais-apres-avoir-fait-guillotr-0