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Contribution of the optimization of the

geological and geotechnical characterization of
earthmoving materials i....

Conference Paper · October 2017

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5 authors, including:

Rafik Hebib
Ferhat Abbas University of Setif
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Apport de l’optimisation de la caractérisation géologique et
géotechnique des matériaux de terrassement dans le
développement durable en construction routière – Étude de cas.

R. Hebib
Institut d’Architecture et des Sciences de la Terre, Université Ferhat Abbas, Sétif 1.
S. Chermouti, A. Meridja, A. Apariçio
BET COBA Group ingénieurs conseils (Portugal)
N. Laimouche
Agence nationale des autoroutes (ANA)

ABSTRACT Cette étude a pour principal objectif de donner un exemple de l’apport d’une
bonne connaissance des caractéristiques des faciès géologiques traversés par l’autoroute
transsaharienne, au niveau du parc national de Chréa (l’Atlas blidéen), du bassin de Médéa, et
de la chaine des Bibans (Berrouaghia), sur la gestion durable des mouvements de terre. En
effet, sur la base, d’une part, d’une l’analyse géologique approfondie des faciès traversés, et
d’autre part, d’essais et classifications géotechniques plus précises des matériaux en question,
des conclusions ont émergé, permettant d’optimiser le plan de mouvement de terre au niveau de
ce projet. Ainsi, des faciès, qui, à première analyse, étaient destinés à une mise en dépôt
définitif, ont été utilisés en remblai autoroutier, avec ou sans restriction de mise en œuvre.

1 INTRODUCTION cette volonté, se dressent fréquemment des

La construction routière en terrain
montagneux a souvent un impact conséquent
sur le contexte environnemental des zones où
elle est implantée. Ce contexte est d’autant
plus mis en détresse par les quantités de
terres qui sont mises en mouvement lors des
travaux de terrassement.
Souvent aussi, malgré la présence de
quantités suffisantes de déblais pour une
utilisation en remblai, il est fait appel à des
gites d’emprunt pour pallier à la supposée
déficience en qualité géotechnique des
matériaux de déblais. Cette supposée
déficience est souvent le résultat d’une
mauvaise appréciation de la variabilité de la
qualité des déblais, à cause de la complexité
d’appréciation des faciès géologiques
rencontrés.
Les conditions particulières amènent les
techniciens à rechercher des matériaux
utilisables sur le tracé même, par une
valorisation des matériaux de déblai. Devant
contraintes liées à la convenance des
matériaux existants, qui doivent obéir à
certaines exigences d’acceptation et de mise
en œuvre. Ainsi, une bonne caractérisation
des matériaux existants s’avère nécessaire
pour réussir les objectifs escomptés.
Dans le cas de cette étude, la
caractérisation des unités géologiques situées
sur l'axe Chiffa-Berrouaghia a permis de bien
identifier les faciès géologiques
potentiellement utilisables, ainsi que les
conditions de leurs utilisations.
1.1 Description de la région d’étude
La liaison autoroutière Chiffa-Berrouaghia
traverse des domaines géologiques complexes
(Fig. 01) qui appartiennent à la « chaine des
Maghrébides » (J. Auboin et M. D. Delga,
1971). Elles peuvent être résumées du nord
vers le sud comme suite :
 Le bassin de la Mitidja, qui est constitué
par des terrains principalement néogènes.
Le massif à schistosité de Blida du
domaine externe des Maghrébides.
Le bassin intra-montagneux de Médéa,
d’âge néogènes.
Les chainons de Berrouaghia, extrémité
occidentale de la chaine des Bibans.
FIG 1 -. Contexte géologique de la zone
du tracé.
2 CARRACTERISATION
GEOTECHNIQUE
2.1 La plaine de la Mitidja
Les investigations ont permis d’identifier une
large gamme de faciès (argiles, argile
sableuse, argile graveleuse, galets…)
(Fig. 02). Les classifications géotechniques
sont également assez variables (A2-A3, B6,
C1Ai…). L’utilisation de ces matériaux n’est
pas recommandée, notamment en raison de
leur plasticité et du fort pourcentage de
matière organique, et d’une saturation en eau
assez importante (présence de zone
d’envasement).
FIG 2 - Plaine de la Mitidja au PK2.
Il est toutefois à mentionner que la plaine
de la Mitidja renferme des matériaux plus
adéquats, tels que les niveaux grossiers (B2,
B4, A2 …) et les travertins (R23, C1Bn). Ces
faciès pourraient fournir des matériaux
utilisables en assises de chaussés.
2.2 Les massifs de Blida et de
Berrouaghia :
2.2.1 Les terrains triasiques
Ces affleurements fournissent des classes
de matériaux très variables (A, B, C, R).
Toutefois, en raison de leurs proportions
élevées en gypse, la classe de matériaux la
plus influente est la classe R52 (gypse très
soluble dans l’eau). Pour cette raison, et
compte tenu du cadre climatique de la région,
qui est marqué par une forte pluviométrie,
l’utilisation de cette formation est proscrite.
FIG 3 - Affleurement du Trias au
PK 19+400.
Il est signalé par ailleurs que l’aspect de
cette formation après extraction pourrait être
confondu avec des faciès tels que les sables
argileux (Fig.04), et les calcaires, ce qui
pourrait, à tort, amener à une utilisation de
ces matériaux.
FIG 4 - Aspect de la formation gypseuse.
2.2.2 Les Calcaires du jurassique
Ces niveaux constituent de bons indices de
matériaux de construction (Fig.05). Ils sont
caractérisés par une résistance élevée (LA et
MDE <25), ce qui leur attribut une classe
GTR de R21. Malgré la présence de
fracturation, la roche est peu fragmentable et
peu dégradable (Fr et DG <1). Cependant, les
zones les plus altérées offrent des faciès plus
tendres, et fournissent (notamment après
concassage et mise en œuvre) des matériaux
adaptés. Ces matériaux pourraient évoluer en
cours de mise en œuvre vers des classes GTR
variés (C1B3, C1B4, C1B5).
FIG 5 - Affleurement de la formation calcaire.
2.2.3 Les schistes de la Chiffa :
En raison des spécificités géologiques de
cette formation, la classification GTR de ces
matériaux peut être assez variable. Étant une
formation sédimentaire qui a subi un léger
métamorphisme, la classification des
matériaux peut être située entre la classe R3
et R6. D’autre part, compte tenu de leurs
constituants minéralogiques (et du degré de
métamorphisme), ces schistes ne présentent
pas une susceptibilité au gonflement, mais
montrent une dégradabilité à long terme, et
leurs caractéristiques peuvent varier.
Les échantillons au niveau du PK8+150
ont révélé une roche dure (LA37, MDE34),
peu fragmentable et peu dégradable (FR~1;
DG~1). Pour cette raison, le comportement
du matériau se rapproche de la classe R61.
Les échantillons prélevés au PK10+500
correspondent à des schistes carbonatés
(19%), ou légèrement marneux, de couleur
grise. Les analyses révèlent une roche
moyennement dure (LA25 ; MDE 66), peu
fragmentable et peu dégradable (FR~2;
DG~1). Ils correspondent à une classe R32-
R33. Le caractère évolutif de ces matériaux
parait plus probable.
Les faciès bréchifiés (brèche tectonique)
offrent des matériaux graveleux, qui sont
naturellement concassés. Ils appartiennent
aux classes : C1B3 ; C1B4; C1B5 (Ex.
C1B5s au niveau du PK4+150).
FIG 6 - Les schistes de la Chiffa
au PK 08.
À cet effet, et compte tenu des résultats
obtenus, l’utilisation de ce type de matériaux
reste envisageable. Toutefois, des planches
d’essai doivent être établis à fin d’analyser le
comportement des matériaux. Aussi, étant
donné que ces matériaux se fragmentent
difficilement lors de la mise en œuvre, il est
nécessaire d’assurer une pré-fragmentation
des roches à l’extraction, et prévoir une mise
en œuvre par couches minces.
2.2.4 Les faciès flyshoides de l’aptien et de
l’albien
L’utilisation de ces matériaux dépend
principalement de la nature lithologique des
formations rencontrées. La formation
géologique au niveau du PK11+200 est
FIG 7 - Faciès de l’Aptien dans au PK
11+200.
constituée par des niveaux d’argile feuilletée
noire contenant de rares intercalations de
quartzites (Fig.07). Elle parait posséder un
comportement de classe GTR C1A3, C1A4.
Les fortes proportions en argile rendent
nécessaire des études spécifiques.
Les formations les plus riches en bancs de
quartzites apparaissent dans l’édifice
structural des Bibans (PK39+500-42+700).
Ces niveaux à quartzitiques appartiennent à la
classe GTR R42, et les niveaux argileux, qui
ont de moindres importances, appartiennent à
la classe A2. La mise en œuvre de ces
formations produisent généralement des sols
de classe B4 (Fig. 08).
FIG 8 - Faciès de l’Albo-aptien dans au
PK 39+500.
2.2.5 Les alternances marno-calcaires du
Cénomano-turonien
Les analyses ont dévoilé que les niveaux
de calcaire sont très durs et résistants (LA<
25 ; MDE< 35), et sont peu fragmentables et
peu dégradables (FR< 1 ; DG< 1). Ils se
placent dans la classe GTR R21. Les niveaux
de marne (riche en carbonates) montrent par
contre une roche moyennement dure, de
FIG 9 - Alternance marno-calcaire du
Cénomano-turonien au PK 14.
classe GTR R31-32. À l’exception du niveau
vraconien de cette formation (principalement
calcaire), les techniques d’extraction ne
permettent pas de séparer les calcaires et les
marnes (Fig. 09) ; toutefois, l’épaisseur des
niveaux calcaires, et la présence de
discontinuités permettent une bonne
fragmentation de la roche. La mise en œuvre
des matériaux permet de produire un sol de
classe GTR C1B4, C1B5, C1A2…
2.1 Les formations du bassin de Médéa :
Les terrains traversés dans ce bassin sont
principalement constitués par des formations
argilo-marneuses et gréseuses.
Les niveaux de marne argileuse (Fig. 10),
qui sont très plastiques (IP>26) possède un
fort potentiel de gonflement (A. Medjnoun et
al, 2014). La classification GTR de cette
formation donne une classe R31 (peu
fragmentable FR<7 et très dégradable
DG>20). Ainsi, l’érosion de cette formation
tend à produire des matériaux de classe A3-
A4. Ils posent des problèmes de traficabilité
et de matelassage lors de la mise en œuvre, et
des problèmes de stabilité en cours
d’exploitation. Ils sont inutilisables sans
traitement spécial.
FIG 10 - Argile et marne au PK 22.
Par ailleurs, dans certaines zones du tracé
(Fig.11), les marnes s’enrichissent en fraction
sableuse (pour devenir des sables marneux
semi-lapidifiés ou même des grès argileux).
Ils ont montré au PK 32+500 des matériaux
très peu plastiques (IP non mesurable), et un
VBS<1. Les matériaux issus après la mise en
œuvre peuvent appartenir à plusieurs classes
telles que : C1A1 à C1A2 ou C1B2 à C1B6.
L’utilisation de ces matériaux parait
envisageable, toutefois, pour les faciès
incertains, des planches d’essais sont
nécessaires pour préciser leur comportement
et les dispositions de mise en œuvre.
FIG 11 - Sable et marne au PK 32.
Enfin, les niveaux franchement gréseux
(Fig. 12) du plateau de Médéa (m3d) sont
généralement classés R42-43. L’érosion ou
encore les manipulations d’extraction
produisent généralement des sols de type Bn ;
A1-A2 ; C1Bn. Par exemple au PK 36+885
au PK37+015, montre une classe C1B5ts. Il
s’agit de matériaux utilisables en remblai à
condition d’un contrôle de la teneur en eau
pendant la mise en œuvre.
FIG 12 - Faciès gréseux au PK 33.
View publication stats
3 CONCLUSION :
Les résultats obtenus par cette étude
démontrent l’existence de plusieurs
possibilités de valorisation des matériaux de
déblai le long de la liaison étudiée.
Toutefois, compte tenu de la variabilité
lithologique des faciès géologiques, un suivi
rigoureux doit être assuré pour permettre une
optimisation du plan de mouvement de terre.
Pour les faciès les plus sensibles, des
planches d’essais doivent être établies pour
vérifier les hypothèses relatives à leur mise en
œuvre.
REFERENCES
A. Medjnoun, M. Khiatine, R. Bahar,
“characterization of swelling marly clays of the
Medea region of Algeria” bull eng gel envir
(2014).
E. Ficheur, Carte géologique N°063, Blida, service
géologique,1896.
E. Ficheur, Carte géologique N°086, Médéa, service
géologique,1896.
Fiche d’essais de laboratoire sur matériaux, Rapport
interne (2014, 2015).
Guide technique, Réalisation des remblais et des
couches de forme. Fascicule I Principes généraux,
SETRA-LCPC, 2001.
Guide technique, Réalisation des remblais et des
couches de forme. Fascicule II Principes
généraux, SETRA-LCPC, 2001.