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Chimie Organique Fonctionnelle

Fascicule de Travaux Pratiques de Chimie Organique

Les travaux pratiques de Chimie Organique Fonctionnelle (COF) illustrent les grandes
techniques utilisées en synthèse organique ainsi qu’une partie des réactions qui seront vues en
cours et en travaux dirigés. Les méthodes classiques de synthèse organique seront utilisées lors
de ces TP (chauffage à reflux, suivi de réaction, extraction, filtration, distillation, recristallisation…)
et les produits finaux caractérisés par diverses analyses (mesure du point de fusion d’un solide,
point d’ébullition d’un liquide, spectre infra-rouge d’un liquide ou d’un solide).

Sommaire
Planning de rotation des TPs………………………………..……………………………………………………………….….p.1
Objectifs des Travaux Pratiques…………………………………………………………………………………….………….p.2
Modalités de contrôle des connaissances…………………………..…………………………………….………………p.2
Absence en TP…………………………………………………………………………………………………………..………………p.2
Consignes de sécurité………………………………………………………………………………………………..………….....p.3
Annexes au fascicule de TP disponibles sur claroline connect…….………………………………………..…..p.4
TP1 Séparation d'un mélange de composés par extraction liquide-liquide….……………………….p.4
TP2 Estérification : synthèse de l’arôme de banane..……….......................................................p.6
TP3 Aldolisation-crotonisation : synthèse du dibenzalacétone……………………………………………..p.7
TP4 Réduction d'une fonction cétone par NaBH4………………………………………............................p.9
Annexe : Tableau de valeurs de fréquences IR.……………….…………..……………................................p.10
Spectres IR de l’acide benzoïque, de la fluorénone et du dibenzalacétone : sur claroline connect

Planning de rotation des TP

Binômes 1ère séance 2ème séance 3ème séance 4ème séance

1à6 TP 2 TP 3
TP 1 TP 4
7 à 12 TP 3 TP 2

1
Objectifs des Travaux Pratiques
 Savoir se documenter sur les propriétés physico-chimiques et toxicologiques des produits
manipulés (cf annexes 1, 8 et 9 sur claroline connect)
 Savoir faire un montage de chimie organique répondant à un protocole expérimental
donné (cf annexe 2 sur claroline connect)
 Savoir convertir des quantités de réactifs en masse, volume ou nombre de moles (cf
annexe 3 sur claroline connect)
 Savoir calculer un excès en réactif et un rendement de réaction (cf annexe 3 sur claroline
connect)
 Comprendre toutes les manipulations effectuées en TP
 Savoir suivre l’avancement d’une réaction chimique (cf annexe 10 sur claroline connect)
 Savoir choisir et mettre en œuvre une méthode de purification pour un produit donné (cf
annexe 4 sur claroline connect)
 Savoir mesurer le point de fusion d’un composé (cf annexe 5 sur claroline connect)
 Savoir interpréter un spectre infrarouge (cf annexes 6 et 7 sur claroline connect)

Modalités de contrôle des connaissances


La note globale de TP compte pour 33% de la note de l'UE Chimie Organique Fonctionnelle (2
crédits) et sera calculée sur la moyenne des notes d'interrogations écrites* qui auront lieu à la fin
de chaque séance de TP.

* Documents autorisés pour l’interrogation écrite : fascicule de TP + notes de préparation du TP +


notes prises au cours du TP + calculatrice non-programmable.
NB 1: Les annexes au fascicule de TP, disponibles sur claroline connect, ne sont pas autorisées
pour l’interrogation écrite.
NB 2: Pour toute question portant sur un résultat numérique, le calcul devra être détaillé.

Absence en TP
Les TPs de Chimie Organique Fonctionnelle débutent à 14h précises en salle de TP de Chimie
Organique au 1er étage du bâtiment Grignard et se terminent à 18h30. Une interrogation écrite
aura lieu à 18h à la fin de chaque TP.

Sauf circonstances exceptionnelles, aucun retard en salle de TP au-delà de 30 min ne sera toléré
et entraînera automatiquement la note de 0 au TP.

En cas d'absence à un TP, fournir un justificatif d'absence dans les 7 jours au Bureau
Administratif de la Licence (BAL) et au responsable de l'UE. Le TP sera soit rattrapé lors d'une
autre séance, soit neutralisé au niveau de la note. Toute absence injustifiée entraînera
automatiquement la note de 0 au TP.

2
Consignes de sécurité
Le travail de laboratoire comporte certains dangers. Nous ne sommes pas à l’abri
d’accidents dont les conséquences peuvent être très lourdes (problèmes respiratoires, perte de la
vue…). Afin de minimiser les risques, un minimum de discipline, d’organisation, d’attention et le
respect de certaines consignes sont exigés :
 Interdiction de fumer, de manger et de boire dans les salles de TP.
 Port de la blouse et de lunettes de protection obligatoire durant toute la séance du TP.
 Port des lentilles strictement interdit lors des séances de TP : porter des lunettes de vue.
 Connaître la toxicité des produits manipulés avant leur utilisation.
 Connaître la localisation des équipements de lutte contre les incendies (extincteurs, douches,
couvertures ignifuges, bacs à sable…).
 Ne pas encombrer les paillasses ou les zones de passage avec les vêtements et les sacs.
 Manipuler systématiquement sous la hotte en fonctionnement. Les montages doivent être
parfaitement fixés. Les faire vérifier par un enseignant avant de commencer la manipulation.
Utiliser une verrerie propre, sèche et en bon état (absence de fêlures).
 La paillasse doit être toujours très propre et débarrassée de tout ce qui est inutile pour la
manipulation du moment, et rendue propre au fur et à mesure de la séance (ne pas stocker
de la verrerie sale).
 S'assurer que les tuyaux en caoutchouc ou en polyvinyle des réfrigérants sont bien fixés afin
d’éviter toute inondation pouvant provoquer des dommages pour les appareils électriques.
Attention ces tuyaux ne doivent pas être mis en contact avec les sources de chaleur. La
circulation d’eau dans les réfrigérants n’a pas besoin d’être forte, un simple filet d’eau suffit.
 Interdiction de jeter quoi que ce soit à l’évier. Sous chaque hotte, il existe deux bidons de
récupération: un pour les phases organiques et un pour les phases aqueuses. En fin de séance,
les phases organiques doivent être jetées dans les bidons rouges situés sur la coursive. Les
phases aqueuses selon leur pH doivent être jetées dans les bidons jaunes pour les acides,
verts pour les bases.

Consultez le règlement intérieur à l'entrée de la salle de TP

Le tableau suivant regroupe les principales règles élémentaires :

Règles de sécurité qui auraient


Accidents constatés Gestes de première urgence
du être appliquées
Interdit de pipeter à la bouche.
Rincer la bouche.
Toujours utiliser une pipette
Produit avalé Ne pas faire boire.
munie de sa propipette même
Ne pas faire vomir.
pour de l’eau.
Rincer l’œil maintenu ouvert
Utiliser des lunettes de sécurité.
Projection dans l’œil sous l’eau froide pendant 15
Lentilles interdites.
minutes.

3
Ni cheveux, ni vêtements Rincer immédiatement sous
flottants. l’eau froide pendant 15 minutes.
Brûlure thermique
Utiliser des blouses uniquement Garder les vêtements collés à la
en coton. peau.
Rincer immédiatement sous
l’eau froide pendant 15 minutes.
Brûlure chimique Utiliser des gants si nécessaire.
Enlever les vêtements
contaminés.
Ramasser le verre cassé avec une Comprimer localement pour
pelle et un balai, jamais à mains arrêter l’hémorragie, avec une
Coupure
nues. compresse stérile.
Jeter la verrerie ébréchée. Faire asseoir.
Etouffer le feu : serpillière
mouillée, sable, couverture anti-
feu (allonger préalablement la
Maintenir tous les produits
personne pour ne pas faire
Incendie inflammables loin des sources de
cheminée).
chaleur.
Eteindre le feu en utilisant
l’extincteur approprié.
Evacuer la salle.
Inhalation d’un gaz Evacuer la salle et respirer de
Utiliser la hotte.
irritant ou toxique l’air frais.

Annexes au fascicule de TP (disponibles sur claroline connect)


Annexe 1 – Rédaction d’un tableau des données physico-chimiques et toxicologiques
Annexe 2 – Schéma des montages utilisés en chimie organique
Annexe 3 – Rédaction d’un tableau des quantités et d’un tableau de résultats
Annexe 4 – Méthodes de purification en chimie organique
Annexe 5 – Méthodes d’analyse en chimie organique
Annexe 6 – Tables de fréquences caractéristiques en IR
Annexe 7 – Interprétation d’un spectre IR
Annexe 8 – Hazards statements (H-codes)
Annexe 9 – Precautionary statements (P-codes)
Annexe 10 – Suivi de réaction et contrôle de pureté
Spectres IR de l'acide benzoïque (TP1), de la 9-fluorénone (TP1) et du dibenzalacétone (TP3)

TP1 : Séparation par extraction d'un mélange de composés

A la fin d’une réaction, on est parfois amené à réaliser une séparation sélective de plusieurs
produits qui ont pu être formés au cours de la synthèse. Les méthodes classiques que sont la
recristallisation, la distillation ou la chromatographie sur colonne sont les plus utilisées et donnent de
bons résultats. Néanmoins, il est parfois également possible de séparer certains composés en jouant
sur leurs propriétés chimiques (extraction sélective par exemple pour séparer un composé acide, d’un
composé basique et/ou neutre). Un composé organique possédant des propriétés acides peut réagir
avec une base minérale pour donner sa base conjuguée correspondante sous forme de sel. Le sel du

4
composé ainsi formé se solubilise dans la phase aqueuse : il est ainsi extrait de la phase organique et
donc séparé des composés organiques neutres ou basiques. Pour régénérer et isoler le composé
organique, il suffit d'ajouter un acide minéral à la phase aqueuse pour régénérer le composé
organique acide, puis de le filtrer (si c'est un solide) ou de le dissoudre dans un solvant organique (si
c'est un liquide) pour le séparer de la phase aqueuse et ensuite évaporer le solvant organique. Dans
cette expérience, vous aurez à disposition un mélange de deux composés solides, l'acide benzoïque et
la 9-fluorénone, dont l'un possède des propriétés acides (acide benzoïque). Votre objectif est de les
séparer par extraction sélective après les avoir mélangés dans un solvant organique, puis de calculer
le rendement de l’extraction pour chacun d’eux.

Montages utilisés
extraction liquide-liquide / évaporateur rotatif / filtration sous vide et sur coton / séchage d'une
solution organique (cf annexe 2 sur claroline connect)

Verrerie et matériel à récupérer


1 coupelle de pesée, 1 spatule, 1 valet, 1 bouchon en liège, 1 cuve à CCM, 1 capillaire, 1 entonnoir en
plastique (pour les solides), 1 entonnoir en verre (pour les liquides), 1 erlenmeyer de 100 mL, 2
erlenmeyers de 250 mL, 1 éprouvette de 10 mL, 1 éprouvette de 50 mL, 1 éprouvette de 100 mL, 1
ampoule à décanter de 250 mLavec 1 bouchon en plastique, 1 ballon monocol de 100 mL, 2 béchers
de 100 mL, 1 fiole à vide, 1 cône d’étanchéité, 1 verre fritté, 1 tapon

Expérience
Peser 2,5g d'acide benzoïque dans une coupelle et transférer dans un erlenmeyer de 100 mL à l’aide
d’un entonnoir en plastique. Ajouter 2,5g de 9-fluorénone. Dissoudre les solides dans 40 mL de CH2Cl2
(solvant organique prélevé dans une éprouvette et additionné à l’aide d’un entonnoir en verre).
Verser la solution dans une ampoule à décanter (toujours utiliser un entonnoir en verre pour
additionner ou transvaser des liquides). Faire un lavage basique de cette solution organique à l’aide
d’une solution aqueuse de soude (20 mL d’une solution NaOH 1M). Séparer les phases organique et
aqueuse dans deux erlenmeyers de 250 mL. Reverser la phase organique dans l’ampoule à décanter et
réaliser, comme précédemment deux nouveaux lavages basiques de la phase organique avec chaque
fois 20 mL de soude (récupérer chaque fois la phase aqueuse dans le même erlenmeyer) et vérifier le
pH de la dernière solution aqueuse soutirée (papier pH). Extraire les phases aqueuses rassemblées
avec 10 mL de CH2Cl2. A la fin de l’extraction, conserver les deux phases.
Sécher la phase organique sur MgSO4 ou Na2SO4 dans un erlenmeyer bouché (agitation manuelle).
Filtrer sur coton cette solution dans un ballon de 100 mL (ne pas oublier de tarer le ballon
auparavant) puis évaporer le solvant à l’aide de l’évaporateur rotatif. Peser votre ballon, en déduire la
masse de solide récupéré. Analyser cette fraction.
Placer l'erlenmeyer contenant les phases aqueuses dans un bain de glace. Pour neutraliser la quantité
de base utilisée, déterminer approximativement la quantité d’HCl concentré nécessaire (solution
aqueuse à 12 mol/l) et l’ajouter lentement, via une éprouvette de 10 mL. Vérifier à la fin de l’addition
que le pH est bien acide à l'aide de papier pH, sinon rajouter un peu de HCl concentré. Filtrer sous vide
le précipité et laver trois fois (couper le vide avant de faire chaque lavage) avec de l'eau glacée

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(refroidir à l’aide d’un bécher plongé dans un bain de glace). Après le dernier lavage, bien essorer le
solide sous vide à l’aide du tapon; sécher sur papier buvard, peser et analyser le solide récupéré.

Analyses
Prendre le point de fusion de la 9-fluorénone et de l’acide benzoïque isolés (cf annexe 5 sur claroline
connect) et contrôler leur pureté par chromatographie sur couche mince (CCM, cf annexe 10 sur
claroline connect). On prendra comme éluant : ether de pétrole / acétate d’éthyle 80/20.
NB : Bien rincer le capillaire entre chaque dépôt sur la plaque CCM avec un peu d’acétone (utiliser un
bécher et du papier essuie-tout).

A préparer pour l’interrogation écrite du TP


- Tableau des constantes physico-chimiques et toxicologiques de la 9-fluorènone, de l'acide
benzoïque, de la soude et du dichlorométhane (cf annexe 1 sur claroline connect).
- Analyse des spectres IR (cf annexe 7 sur claroline connect) de l’acide benzoïque et de la 9-fluorénone
(disponibles sur claroline connect).

TP2 : Estérification : synthèse d'un arôme.

Les esters ont souvent une odeur fruitée. De ce fait, on les emploie pour reproduire les arômes de
fruits notamment dans l’industrie alimentaire. En parfumerie, ils ne sont utilisés que pour les parfums
ou les eaux de toilette bon marché. La raison est purement chimique: les esters sont très peu stables
vis-à-vis de la transpiration (milieu acide de pH compris entre 4,5 et 7,5 selon les individus). Ils se
dégradent en donnant notamment l'acide carboxylique précurseur de l'ester, lequel n'a généralement
pas une odeur très agréable. Chimiquement, un ester est le résultat d’une réaction de condensation
entre un alcool et un acide avec départ d’une molécule d’eau. Les réactions d’estérification sont
généralement lentes et de rendement faible. Une catalyse acide (H2SO4 par exemple) permet
d'accélérer la réaction.

L'équilibre chimique peut être déplacé vers la formation de l'ester soit en utilisant un excès de réactifs
(alcool ou acide), soit en piégeant un des produits formés (eau). Dans ce TP, vous allez réaliser la
synthèse de l'acétate de 3-méthylbutyle ou acétate d'isoamyle souvent désigné sous le nom d'essence
de banane.

Montages utilisés
montage avec addition lente d’un réactif, agitation magnétique et chauffage à reflux / extraction
liquide-liquide / séchage d'une solution organique / évaporateur rotatif / distillation fractionnée (cf
annexe 2 sur claroline connect)

Verrerie et matériel à récupérer


pour la manipulation : 1 barreau aimanté, 1 valet, 1 ballon bicol de 100 mL, 1 réfrigérant, 1 ampoule
de coulée avec 1 bouchon en verre, 1 entonnoir en verre, 2 béchers de 100 mL, 1 éprouvette de 50
mL, 1 éprouvette de 100 mL, 1 éprouvette de 10 mL.

6
pour le traitement de la réaction : 1 spatule, 1 bécher de 250 mL, 1 ampoule à décanter avec 1
bouchon en plastique, 2 erlenmeyers de 250 mL, 1 bécher de 100 mL, 1 ballon monocol de 100 mL
pour la purification : 1 claisen, 3 ballons monocols de 25 mL, 1 séparateur 3 branches, 4 clips jaunes, 1
thermomètre avec 1 torion

Expérience
Dans un ballon bicol de 100 mL surmonté d’un réfrigérant et d’une ampoule de coulée, on place du 3-
méthylbutan-1-ol (10 mL) et de l'acide acétique (15 mL) prélevés à l’éprouvette. On additionne goutte
à goutte 0.5 mL d'acide sulfurique concentré (attention: acide corrosif et réaction exothermique,
l'acide sera introduit dans l’ampoule par l'enseignant) puis, l'addition terminée, on chauffe au reflux
sous agitation pendant 20 minutes. Le ballon est alors refroidi à température ambiante et son contenu
versé dans un bécher de 250 mL contenant environ 50 mL d’eau et un peu de glace pilée. Une fois la
glace fondue, le mélange est transféré dans une ampoule à décanter. Séparer les phases aqueuse et
organique. Remettre la phase aqueuse dans l’ampoule et l’extraire avec 20 mL d'éther diéthylique
(solvant organique). Séparer les phases et extraire une nouvelle fois la phase aqueuse avec 20 mL
d’éther diéthylique. Séparer les phases. Les phases organiques rassemblées sont ensuite lavées avec
30 mL d'une solution de carbonate de sodium (attention au dégagement gazeux). La phase aqueuse
est séparée et la phase organique est de nouveau lavée avec 30 mL de solution de carbonate de
sodium. La phase organique est ensuite séchée sur sulfate de magnésium, filtrée sur coton et le
solvant est évaporé à l'évaporateur rotatif. Le résidu est transféré dans un claisen et distillé sous
pression réduite (environ 60 mm Hg) pour isoler l’ester : noter la température d’ébullition de l’ester et
la pression appliquée. Analyser la (ou les) fraction(s) recueillie(s).

Analyses
Le produit sera caractérisé par son point d'ébullition (expérimental) et son spectre infra-rouge.

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A préparer pour l’interrogation écrite du TP
- Tableau des constantes physico-chimiques et toxicologiques de l’acide acétique, du 3-méthylbutan-
1-ol, de l’acétate d’isoamyle, du carbonate de sodium et de l’éther diéthylique (cf annexe 1 sur
claroline connect).
- Equation-bilan de la réaction et tableau des quantités (cf annexe 3 sur claroline connect).

TP3 : Aldolisation-crotonisation : synthèse du dibenzalacétone

Les réactions de condensation des composés comportant un groupement carbonylé sont


nombreuses et importantes en synthèse organique. Nous nous intéresserons ici à la réaction
d’aldolisation (ou cétolisation) / crotonisation qui consiste en l’addition d’un anion énolate sur le
carbonyle d’un aldéhyde ou d’une cétone. Cet anion énolate est préparé par l'action d'une base sur un
aldéhyde ou une cétone à condition que l’atome de carbone en  du carbonyle soit porteur d’au
moins un atome d’hydrogène. On peut obtenir alors soit un -hydroxyaldéhyde (ou aldol), soit une -
hydroxycétone (ou cétol). Aldols et cétols sont isolables, mais ils sont très facilement déshydratés
(crotonisation) en milieu basique, acide ou par chauffage pour conduire à des dérives carbonylés ,-
insaturés. Le dibenzalacétone est ainsi préparé par une double cétolisation-crotonisation à partir du
benzaldéhyde et de l'acétone.

Montages utilisés
montage avec addition lente d’un réactif et agitation magnétique / chauffage à reflux avec chauffe-
ballon / filtration simple et sous vide (cf annexe 2 sur claroline connect)

Verrerie et matériel à récupérer


pour la manipulation : 1 barreau aimanté, 1 coupelle de pesée, 1 spatule, 1 valet, 1 entonnoir en
plastique, 1 entonnoir en verre, 1 ballon bicol de 250 mL, 1 réfrigérant, 1 ampoule de coulée avec 1
bouchon en verre, 1 éprouvette de 10 mL, 1 éprouvette de 50 mL, 1 éprouvette de 100 mL, 1 cuve
pour CCM, 1 capillaire, 2 béchers de 100 mL
pour le traitement de la réaction : 1 fiole à vide, 1 cône d’étanchéité, 1 verre fritté, 1 tapon
pour la purification : 1 ballon monocol de 250 mL.

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Expérience
L’avancement de la réaction sera effectué par chromatographie sur couche mince (CCM, cf annexe 10
sur claroline connect) en suivant la disparation du benzaldéhyde. NB : ne pas déposer des produits
purs sur les plaques (diluer le produit dans un solvant volatil tel que l’acétone : quelques mg de
produit à analyser dans 1 mL de solvant volatil) ; le milieu réactionnel pourra être déposé sur la
plaque CCM sans faire de dilution.
Dans un ballon bicol de 250 mL surmonté d’un réfrigérant et possédant une ampoule de coulée et une
agitation magnétique, on place la soude (6,25 g) et l’eau (60 mL). Après dissolution complète, on
ajoute l’éthanol (40 mL). A l’aide d’une pipette (et propipette), introduire le benzaldéhyde (6,3 mL) et
de l’acétone pur (2,4 mL) dans l’ampoule de coulée. Agiter manuellement pour homogénéiser et
additionner le mélange goutte à goutte à température ambiante sur une période d’environ 20
minutes. Contrôler l’avancement de la réaction en effectuant une CCM à la moitié de l’addition
(éluant : mélange acétate d’éthyle / éther de pétrole 1/9) avec le benzaldéhyde et la benzalacétone en
références sur la plaque CCM. A la fin de l'addition, rincer l'ampoule de coulée avec 10 mL d'éthanol et
ajouter en une fois dans le ballon. L’ensemble est ensuite agité vigoureusement, un précipité jaune
apparaît. Contrôler l’avancement de la réaction en effectuant une CCM au bout de 10 min d’agitation
vigoureuse, avec le même éluant. Ensuite, le mélange réactionnel est refroidi dans un bain de glace.
Après filtration sur verre fritté, le précipité est lavé plusieurs fois à l’eau glacée (couper le vide avant
de faire chaque lavage et vérifier le pH de la dernière eau de lavage) puis essoré à l’aide du tapon. Le
solide sera alors recristallisé dans un minimum d’éthanol absolu (cf annexe 4 sur claroline connect).
(NB : après filtration, le solide recristallisé sera lavé avec le solvant de recristallisation préalablement
refroidi dans de un bain de glace). Analyser le produit final obtenu après recristallisation.

Analyses
Le produit sera caractérisé par son point de fusion et par chromatographie sur couche mince.

A préparer pour l’interrogation écrite du TP


- Tableau des constantes physico-chimiques et toxicologiques du benzaldéhyde, de l’acétone, de
l’éthanol, du toluène et du dibenzalacétone (cf annexe 1 sur claroline connect).
- Equation-bilan de la réaction et tableau des quantités (cf annexe 3 sur claroline connect).
- Analyse du spectre IR du dibenzalacétone (disponible sur claroline connect).

TP4 : Réduction d'une fonction cétone par NaBH4

Les réactions de réduction sont couramment utilisées en synthèse organique et les réducteurs sont
nombreux et variés. Parmi les plus employés, on peut citer : l'hydrogène en présence de catalyseurs
(palladium, nickel, platine..), les hydrures de bore (NaBH4, BH3..) ou d'aluminium (LiAlH4, AlH3..), les
métaux (sodium, lithium, zinc..) ou certains réducteurs organiques tel que le mélange triisopropylate
d'aluminium (Al(OCH(CH3)2)3) et acétone.

9
Dans l'éthanol, à température ambiante, le borohydrure de sodium réduit les aldéhydes et les
cétones respectivement en alcools primaires et secondaires. Il est tout à fait sélectif puisqu'il ne réduit
pas d'autres fonctions comme les composés nitrés. C'est un agent plus doux et plus sélectif que
l'hydrure de lithium et d'aluminium. Dans ce TP, vous effectuerez la réduction sélective de la fonction
cétone de la m-nitroacétophénone.

O OH
O2N O2N
+ NaBH4
4 4 + Na B(OCH2CH3)4
+ 4 CH3CH2OH

Montages utilisés
chauffage à reflux avec chauffe-ballon / extraction liquide-liquide / évaporateur rotatif / filtration
simple et sous vide (cf annexe 2 sur claroline connect)

Verrerie et matériel à récupérer


pour la manipulation : 1 barreau aimanté, 1 coupelle de pesée, 1 spatule, 1 valet, 1 entonnoir en
plastique, 1 entonnoir en verre, 1 ballon monocol de 250 mL, 1 réfrigérant, 1 éprouvette de 50 mL, 1
éprouvette de 100 mL, 1 cuve pour CCM, 1 capillaire, 2 béchers de 100 mL
pour le traitement de la réaction : 1 ampoule à décanter de 250 mL avec 1 bouchon en plastique, 2
erlenmeyers de 250 mL
pour la purification : 1 fiole à vide, 1 cône d’étanchéité, 1 verre fritté, 1 tapon

Expérience
Dans un ballon monocol de 250 mL, ajouter la m-nitroacétophénone (4,9 g) et l'éthanol (40 mL).
Ajouter par portions le borohydrure de sodium (1,2 g) et agiter magnétiquement le mélange
réactionnel à température ambiante : une légère décoloration du milieu est constatée. Effectuer un
suivi de l’avancement de la réaction par CCM (éluant : CH2Cl2, cf annexe 10 sur claroline connect).
Concentrer le milieu réactionnel en évaporant environ la moitié de l'ethanol à l'évaporateur rotatif
(ATTENTION : ne pas évaporer tout le solvant!). Ajouter ensuite 40 mL d'eau et chauffer à 90-100°C
(léger reflux) pendant 10 mn pour détruire l'excès de borohydrure de sodium (NaBH4 + 2 H2O réagit
pour former NaBO2 + 4 H2). Après refroidissement, extraire deux fois le milieu réactionnel avec 30 mL
de dichlorométhane. Les deux phases organiques réunies sont séchées sur MgSO4. Filtrer sur coton
dans un ballon préalablement taré et évaporer le solvant à l'évaporateur rotatif. Faire cristalliser le 1-
(m-nitrophényl)éthanol huileux par refroidissement et en grattant les parois du ballon avec une
spatule. Peser la quantité de produit brut obtenu. Le recristalliser dans le minimum de toluène (cf
annexe 4 sur claroline connect). Après filtration, lavages (toluène froid) et séchage, peser et analyser
le produit final obtenu.

Analyses
Le produit sera caractérisé par chromatographie sur couche mince, par son point de fusion (Pf
théorique = 59-61°C) et son spectre infrarouge.

A préparer pour l’interrogation écrite du TP


- Tableau des constantes physico-chimiques et toxicologiques de la m-nitroacétophénone, du
borohydrure de sodium, de l’éthanol, du dichlorométhane et du 1-(m-nitrophényl)éthanol (cf annexe
1 sur claroline connect).
- Equation-bilan de la réaction et tableau des quantités (cf annexe 3 sur claroline connect).

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Annexe - Tableau de valeurs de fréquences IR
–1
Liaison + environnement Nature Nbre d’onde (cm ) Intensité (1)
3
Csp -H Valence 2810 - 3000 F
3
Csp -H (CH3) Déformation 1365 - 1385 F
2
Csp -H Valence 3000 – 3100 m
2
Csp -H Déformation E 1000 - 950 F
2 – CH = CH – Z3030
650 - 770
Csp -H (aromatique) Valence - 3080 m
2
Csp -H (aromatique) monosubstitué Déformation hors du plan 690 – 770 F
2 730 - 770
Csp -H (aromatique) o-disubstitué Déformation hors du plan 735 F
2
Csp -H (aromatique) m-disubstitué Déformation hors du plan 680 – 725 m
2 750-- 810
Csp -H (aromatique) p-disubstitué Déformation hors du plan 800 860 F
2
Csp -H (aromatique) 1,2,3-trisubstitué Déformation hors du plan 685 – 720 m
2 770-–800 F
Csp -H (aromatique) 1,2,4-trisubstitué Déformation hors du plan 800 860
2 860 –- 900 m
Csp -H (aromatique) 1,3,5-trisubstitué Déformation hors du plan 675 730 F
2 810 -- 865 F
Csp -H (aldéhyde) Valence 2700 2900 m
Csp-H Valence 3300 - 3310 m
O – H libres Valence 3580 - 3670 F
O – H (alcool avec liaison H) Valence 3200 - 3400 F
O – H (acide carboxylique) Valence 2500 - 3200 F
N – H (amines I : 2 bandes) Valence 3100 - 3500 m
N – H (amines II + imines : 1 bande) Valence 3100 - 3500 m
N – H (amides I : 2 bandes ; amides II : 1 bande) Valence 3100 - 3500 F
N – H (amides ou amines) Déformation dans le plan 1560 -1640 F ou m
C–C Valence 1000 - 1250 F
C=C Valence 1625 - 1680 m
CC (triple liaison) Valence 2100 - 2250 F
C = C (aromatique) Valence 1600 – 1450 (3 à 4 bandes) m
–1
Si le cycle est conjugué ces deux bandes subissent un effet bathochrome (– 20 à – 40 cm ) et elles deviennent F.
C–O Valence 1050 -1450 F
C = O Aldéhydes + cétones Valence 1650 -1730 F
C = O acides Valence 1680 -1710 F
C = O esters Valence 1700 -1740 F
C = O anhydrides Valence (2 bandes) 1780 - 1840 F
C = O chlorures d'acide Valence 1770 - 1820 F
C = O amides Valence 1650- 1700 F
–1
Toutes les fréquences de vibration de valence des C = O sont abaissées de 20 à 30 cm si elles sont conjuguées.
C–N Valence 1000 - 1400 v
C=N Valence 1600 - 1680
CN (triple liaison) Valence 2120 - 2260 Fàm
C–F Valence 1000 - 1400 F
C – Cl Valence 700- 800 F
C – Br Valence 600 - 750 F
C–I Valence 500 - 600 F
Valence 1510- 1580 TF
P=O Valence 1325 - 1310
1250 1365 TF
F

F = forte / m = moyenne / TF = très forte / v = variable

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