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PHYSIOLOGIE MEMBRANAIRE

I. Perméabilité et flux

I.1 Solubilité - Perméabilité - Flux


La membrane plasmique définit un intérieur et un extérieur
Il existe une certaine asymétrie de composition entre le milieu IC et EC

État stationnaire : il a 2 propriétés principales


• Invariance apparente au cours du temps des concentrations – état de repos – ssi la cellule
n’est stimulée ni chimique ni physiquement
• Asymétrie de charges électriques – différence de potentiel membranaire
⇨ Si la cellule est au repos alors la ddp est invariante

VIP : la ddp est mesurable au niveau des SURFACES de la membrane. Il existe au niveau des 2
surfaces une asymétrie de charges – on représente cet excès de charge + au niveau de la surface
EC et un excès de charges – au niveau de la surface IC. CES CHARGES SONT LOCALISÉES AU
NIVEAU DES SURFACES ++++

• La MP transporte la matière entre les milieux EC et IC  : transports transmembranaires –


TTM
Ces TTM créent et nourrissent les asymétries de concentration – ils sont bidirectionnels
• Lorsqu’un TTM existe, il se produit un flux membranaire – J
• Un flux correspond à une quantité transportée par unité de temps
• Un débit correspond à un volume transporté par unité de temps
• Influx : flux orienté vers l’intérieur
• Efflux : flux orienté vers l’extérieur

C’est souvent à la membrane que se passent les échanges entre milieu IC et milieu EC
Il y a une inégale répartition des concentrations entre les milieux IC et EC qui s’accompagne par
une différence de répartition des charges entre les 2 SURFACES IC et EC impliquant ainsi la
création d’une différence de potentiel membranaire - notée ddp

Attention: ne pas confondre état stationnaire (état de repos) avec état d’équilibre. Un état
d’équilibre cellulaire est synonyme de mort cellulaire

I.1.1 Solubilisation
Solvant : milieu dans lequel se retrouve des matières solubilisées (solutés)
Mise en commun de paires d'électrons entre l'O et Les H (liaisons covalentes). Mais ces paires ne
sont pas à équidistance entre les deux atomes. La paire d'électrons se trouve plus près de l'O que
du H.
Il en résulte un excès de charge électronique du côté de l'O et un manque du niveau de l'H. On
met donc un delta- pour l'O et un delta+ pour le H (excès de charges positives). On a donc un
dipôle électrique, il a donc une action sur la solubilisation.
Cristal de chlorure de sodium dans de l'eau : les charges électroniques vont se substituer au Cl et
au Na. On a donc les Na et les Cl qui vont s'écarter (solubilisation). On a les charges de la
molécule d'eau qui vont stabiliser le sodium (charge – de l'O) et le chlore (charge + du H).

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Donc la solubilisation consiste à une séparation des espèces ioniques, hydratation des espèces
chimique: les charges électroniques partielles de l’eau se substituent aux charges électroniques
entières des ions dans le cristal

• Selon la charge acquise lors de la solubilisation, on distingue les anions (-) des cations (+)
• On caractérise un ion par sa valence – notée : z (sans unité)
• Électroneutralité macroscopique  – on ne peut solubiliser des anions sans solubiliser des
cations

I.1.2 Perméabilité:
Les solutés peuvent à un certain moment traverser la bicouche.
Un ion se déplace plus vite dans les compartiments (milieu hydrophile) que dans la membrane
(hydrophobe) => il y a un changement de vitesse lors du passage

⇨ Une bicouche laisse spontanément mais très peu efficacement passer les solutés. Elle les
laisse toujours passer mais avec une vitesse +/- importante selon les types de solutés
⇨ La perméabilité est une vitesse de déplacement autorisée par la bicouche pour un soluté
spécifique
⇨ C’est une propriété intrinsèque de la membrane et non du soluté

A l’état stationnaire (cad au repos), J varie uniquement à cause d’une variation de perméabilité et
corrélativement, une variation de J reflète une variation de perméabilité

Pour un soluté électriquement neutre:


Selon la loi de Fick, la différence de concentration est la seule force qui permet le passage des
ions à travers la membrane.

Jnet dépend à la fois de la différence de concentration, du coefficient de diffusion de la membrane,


de son épaisseur et du coefficient de partage (facteur pondérant le coefficient de diffusion
indiquant si le soluté passe +/- facilement la membrane)

Pour les solutés chargés électriquement:


Les solutés sont soumis ici à 2 forces différentes:
• La différence de concentration
• La différence de potentiel membranaire
La seule différence de concentration ne caractérise plus le flux et ne suffit plus à indiquer le sens
ou la norme du flux

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Le potentiel d’équilibre: valeur du potentiel membranaire à laquelle le flux est nul malgré la
différence de concentration. Cad qu’on a bien une différence de concentration mais la deuxième
composante du flux, la ddp, annule la différence de concentration.
Ce potentiel d’équilibre est propre à chaque espèce ionique

Certaines protéines membranaires transportent plus rapidement certains solutés à travers la


membrane plasmique. Elles rendent la membrane plus perméable vis à vis de certains solutés.

I.1.3 Potentiel membranaire

La membrane est assimilable à un condensateur (tête hydrophile chargée et queue hydrophobe


isolante). Elle a donc une composante active notée Cm (Cm = 10^-2 F cad qu’un m2 de cellule est
capable de ségréger 10^-2 Faraday)
Par ailleurs, la membrane laisse passer les ions plus ou moins rapidement - permet une diffusion
restreinte de certains ions ce qui lui confère une composante résistive notée Rm
=> Cm ne dépend que de la bicouche >< Rm dépend de la bicouche ET des protéines de
transports

Dès qu’un ion est transporté à travers une membrane, une charge électrique est délocalisée et une
différence de potentiel transmembranaire apparaît.
Pour la membrane plasmique, cette différence de potentiel électrique existe aussi - elle est noté
Em et s’exprime en Volt
=> La membrane plasmique provoque une ségrégation des charges électriques = effet électrogène

Em concerne les surfaces !!!!!!!!! Par convention Em est obtenu en soustrayant la valeur du
potentiel électrique de la face EC à la valeur du potentiel électrique de la face IC: Em= Ei - Ee
Ce qui est important c’est le Eint - Eext et npn les valeurs de Ei et Ee prises individuellement

Remarque: Em engendre une force donc la plus petite valeur pouvant être prise par Em est 0 mV

I. 2 Les acteurs des transports:

I.

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2.1 Les pompes ioniques:

Les pompes transportent des solutés ioniques et ont toutes en commun de consommer de l’ATP.
L’hydrolyse de l’ATP se fait toujours du côté IC grâce aux mitochondries (qu’il s’agisse d’un influx
ou d’un efflux).
=> Cette délocalisation de charges électriques correspond à l’effet électrogène. Il peut être positif
ou négatif c’ad augmenter ou diminuer la différence de potentiel

Plus une pompe fonctionne, plus elle crée des conditions défavorables à son fonctionnement. A
partir d’un certain moment, il y a tellement d’énergie à forunir pour lutter contre le gradient que l’E
libérée par l’ATP n’est plus suffisante. La pompe s’arrête alors lorsqu’on atteint un maximum de
différence de concentration et de différence de potentiel membranaire

Le fonctionnement d’une pompe va entrainer (lors d’un efflux)


• l’augmentation de la différence de concentration de X: RT ln (Xext/Xint)
• l’augmentation de la différence de potentiel électrique: zF(Eext-Eint)

=> Une pompe crée un gradient électrochimique

Pompe Sens des ions Effet électrogène Sous unités et rôle Inhibiteurs

Na/K Sortie de 3 Na+ Polarisant • α: 112 kDa et 10 STM • Digitaline/Digitaxine


Entrée de 2 K+ hydrolyse l’ATP et • Ouabaïne
transporte les ions • Palytoxine
• β : 35 kDa et 1 STM
regulation d’alpha Ils se fixent sur alpha:
Arrêt du transport
Arrêt de l’hydrolyse
Augmentation de (Na)IC
Diminution de (K)IC
Effet dépolarisant

PMCA Sortie d’1 Ca2+ Polarisant Monomère: 135 kDa, 10 Carboxyéosine


STM Arrêt du transport/ de
l’hydrolyse
effet electrogène dépolarisant

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SERCA Entrée de 2 Ca Effet électrogène Monomère: 110 kDa, 10 • Thapsigargine
dans le RS STM Arrêt du transport, de
(Ca)IR: 1 mM l’hydrolyse
• Phospholomban
protéine du RS cardiaque
inhibiteur physiologique Il
ralentit le fonctionnement de
SERCA (10Ca/s >< 150 Ca/s)
L’inhibition de SERCA par PLB
est levé par la phosphorylation
du PLB (PKA)

Les pompes créent et entretiennent les gradients électrochimiques. Spontanément, les ions se
déplacent dans le sens opposé
Les transports actifs, en orientant les gradients, vont ensuite réorienter les flux passifs: si on
importe beaucoup de potassium, il va ressortir spontanément et si on exporte bcp de sodium, il va
rerentrer passivement
=> Les mouvements passifs vont donc dépendre des transports actif (du moins en partie)

I.2.2 Les transporteurs:

Les transporteurs de solutés (SLC) sont codés par environ 300 gènes qui se structurent en 43
familles
L’échangeur convertit l’énergie contenue dans le gradient électro-chimique d’un premier soluté X
pour catalyser le transport actif d’un second soluté Y
• Physiologiquement, le GEC de X est préalablement crée par une pompe
• Physiologiquement, le GEC de X est dissipé au profit du GEC deY par l’échangeur
Une pompe transporte activement X, puis X diffuse simplement (passivement) dans l’échangeur
qui transporte en même temps Y activement
=> Les échangeurs dépendent indirectement de l’ATP

Transporteur Caractéristique Sens des ions Effet elctrogène Inhibiteur

Na/Ca SLC8 - Famille Antiport Dépolarisant • Cd2+


Coeur, rein, NCX • 3 Na diffusent vers l’IC • Li+
cerveau, Monomère entre S2S3 • La3+
muscles 100kDa • 1 Ca exporté activement Effet dose-dépendant
squelettiques 9 STM entre S7S8 5000 Ca/s Effet polarisant

Na/H SLC9 - Famille Antiport Electroneutre • Amiloride


Coeur NHE • 1 Na diffuse vers l’IC entre • EIPA
Muscles striés Monomère S4S5 Diminution du pH IC
et lisses 90 kDa • 1 H exporté activement
12 STM entre S6S7

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Na/Glc SLC5 - Famille Symport Dépolarisant Phlorizin
Intestin, colon, SGLT • 2 Na diffusent vers l’IC Effet polarisant
rein, trachée, Monomère • 1 Glc est importé Diminution de la (Glc)
poumon, 75 kDa activement IC
coeur, 14 STM
cerveau, foie

Glc SLC2 - Famille Uniport Electroneutre Silybin


GLUT Pas de transport actif, il fait
Monomère de la diffusion facilité
55 kDa Transport de Glc de l’EC vers
12 STM l’IC sans apport d’énergie
extérieur

I.2.3 Les canaux ioniques:


Les canaux ioniques sont présents dans toutes les membranes de tous les organismes cellulaires.
On compte 7 grandes familles de canaux ioniques:
Na / K / Ca / Cl / Canaux cationiques TRP / Aquaporines / Connexines
=> Il y a une très grande diversité fonctionnelle, de sélectivité ionique et le localisation

1) Le canal sodique voltage dépendant - NaV

Ses propriétés sont affectées, modulées par le potentiel membranaire


Il est constitué par:
• une sous unité α : 220 kDa, 24 STM avec une répétition d’un même motif de 6 STM.
Elle est perméable au Na et permet sa conduction de l’EC vers l’INC
• une sous unité β : 30 kDa, 1 STM. Elle permet de réguler alpha
• Les parois du canal sont constitués par S5 et S6
• Entre S5 et S6, dans chaque domaine, on trouve une boucle P qui intervient dans la
reconnaissance du Na par le canal et constitue un filtre de sélectivite (elle reconnait le
sodium et exclut les autres ions)

L’activation (ouvert/fermé):
Lorsque le potentiel membranaire est très négatif, très proche du potentiel de repos, les segments
qui contrôlent l’ouverture du canal cad les S4 sont positionnés à peu près à la même hauteur
Les S4 sont des détecteurs de potentiel membranaire cad ils contiennent des acides amines
chargés positivement à pH physio
=> Dans cette configuration: le canal est dit fermé

Si le potentiel membranaire est moins négatif: la membrane se dépolarise. On observe à ce


moment la un déplacement vertical des S4 (remaniements structuraux, changement de
conformation d’alpha) et ça aboutit à rendre le canal perméable (conducteur) aux ions Na+
=> Il passe alors d’un état fermé (désactivé) à un état ouvert (activé)

Si on repolarise: les segments S4 reprennent leur position initiale, ils redescendent et ferment le
canal

FLASH: le seuil d’activation varie en fonction du type de canal NaV mais on retient une fourchette
comprise en -70 et -50 mV

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La conséquence fonctionnelle de l’ouverture d’un canal NaV provoquée par une dépolarisation est
la diffusion (transport passif) du Na+ dans le canal dans le sens décroissant de son gradient
électrochimique
=> Flux de Na entrant - phase d’augmentation du flux = phase d’activation

L’inactivation:
il existe entre S3 et S4 une grande boucle IC qui joue un rôle dans l’inactivation du canal (boule
qui pend du cote IC). C’est la porte d’inactivation
La position de la porte d’inactivation vis a vis du canal dépend de la valeur de Em
si Em est très négatif alors la porte est très éloigné du canal >< si Em devient de - en - négatif: la
boule se rapproche du canal

Il a été montré qu’au de la d’une certaine valeur de Em, la boule vient obstruer le domaine
conducteur du canal NaV

Ce mouvement de la porte d’inactivation par rapport au domaine conducteur est appelé


l’inactivation
Il dépend de la valeur de Em (+ on dépolarise + la boule se rapproche du canal) mais aussi du
temps (mouvement lent)
=> L’inactivation dépend du temps et du voltage

La boule bouge moins rapidement que les S4 et vient obstruer progressivement au cours du temps
le canal donc le sodium rentre de moins en moins vite cad que le flux diminue et au bout d’un
certain temps il n’y a plus de flux de sodium
Toute cette phase de diminution du flux: inactivation du flux de sodium

Le modèle de fonctionnement de NaV dans une situation physiologique (en cas d’un PA):

• État désactivé: les S4 n’ont pas


encore bouge
• État activé: flux de sodium suite
au déplacement de S4
• Phase d’inactivation: la boucle P
vient obstruer le canal du cote
cytosolique : S4 sont déplacé mais
la boucle le bouche = inactivation
• Fermeture du canal: desactivation
du canal au cours de la
repolarisation où les S4 reprennent
leur position initiale
•Réactivation: la boucle s’éloigne
progressivement de l’entrée du
canal

activation >< désactivation


inactivation >< réactivation

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Les inhibiteurs:
• Les bloqueurs de l’activation: le canal se d’active jamais cad qu’il n’y a aucun flux de Na+
TTX, ScTX, Quinidine
• Les inhibiteurs de l’inactivation: si NaV est activé, le flux de sodium persiste
BTX, ATX, Pyéthrine

2) Les canaux potassiques:

6 STM: dans cette famille on trouve des canaux voltage dépendants (KV) et des canaux calcium
dépendant (BK ou SK)
Le domaine conducteur du canal est formé par les segments S5 et S6 et entre S5 et S6 on a une
boucle EC = boucle P ou filtre de sélectivité
région du canal qui dit: c’est tel ion qui passe et pas les autres ici «  seuls les ions potassium
passent »

4 STM: canaux mécano-dépendant dit TREK à 2 boucles P: une entre S1 et S2 et une entre S3 et
S4. Ils sont régulés par la tension membranaire

2 STM: canaux à rectification entrante dit Kir. Ils ont une seule boucle P

Pour qu’un canal cationique laisse passer un soluté (qu’il soit fonctionnel), il faut toujours qu’il ait 4
boucles P ce qui induit une obligation de travail collectif entre différentes sous unités

il existe 3 types de canaux potassiques fonctionnels:


• Canaux ayant une phase d’activation et une phase d’inactivation (dans les conditions
physiologiques, le K ne peut que sortir quand le canal potassique s’active)
• Canaux potassiques sans inactivation cad que le flux résultant est un flux qui augmente, qui
atteint une valeur maximale puis qui reste constant
• Canaux qui ne présentent ni activation ni inactivation: le flux se produit en permanence. Les
canaux restent toujours ouverts (KYR)

3) Canaux calcique voltage dépendant: CaV:

Un canal CaV comporte 5 sous unités différentes: hétéropentamère


• α₁: su qui permet la conduction du calcium. Elle a 24 STM organisés en 4 domaines qui
se ressemblent, formés chacun de 6 STM. S4 est le détecteur de voltage, S5S6 les
parois et la boucle P (cad le filtre de sélectivité)
• α₂, β, γ , δ: su régulatrices
Parmi ces 5 su:
• α₁ (24 STM) , γ (4 STM) , δ (1 STM) sont transmembranaires => 29 STM au total
• α₂ : toujours du coté EC, accrochée à δ par un pont SS
• β toujours du côté IC

ATTENTION: un CaV ne peut être activable que s’il est phosphorylé !!!!! c’est donc la PKA
(protéine kinase A) qui dirige son activation

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• Activation: dépolarisation de la membrane plasmique (déplacement des S4) = augmentation du
flux
• Au bout d’un certains temps, on considère que tt les canaux ont atteint un fonctionnement
optimal -> flux maximal
• L’inactivation dépend du temps et est calcium dépendante !! (et non voltage dépendante). De+
elle n’est pas complète
=> L’inactivation est partielle et calcium-dépendante
• Désactivation: repolarisation de la membrane qui désactive le canal (S4 redescendent). Le canal
reste néanmoins non activable
• Phase de réactivation: baisse du calcium, dissociation du complexe Ca/Calmoduline
=> La réactivation est calcium-dépendante
Conséquence: le flux entrant diminue au cours du temps jusqu’à une valeur non nulle car
l’inactivation est incomplète

4) Canaux calciques intracellulaire:


On distingue 2 sous groupes de canaux perméables au Ca, exprimés différentiellement dans la
membrane du reticulum sarcoplasmique des cellules:
- récepteurs à la ryanodine (RYR)
- récepteur à l’inositol 1.4.5 trisphosphate (RInsP3)

Ces canaux calciques participent au couplage excitation-contraction, au couplage excrétion-


sécretion (glandes exocrines et endorcines), à la signalisation IC, à la division cellulaire, à la
régulation de l’expression des gènes
Ce sont des acteurs essentiels pour contrôler les variations de Ca cytosolique

RYR: très gros canal calcique IC constitué par 4 su identiques (homotétramère)


Chaque monomère a un PM de 560 kDa => 2 MDa au total
Du côté Cterm: 6 STM qui constituent à peu près 10% de chaque monomère
Du côté Nterm: 90% qui constituent un énorme domaine qui protube vers le cytosol
Les 4 monomères s’associent pour ménager au centre un espace perméable au Ca2+

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Il existe 3 isoformes de RYR ayant chacun des propriétés particulières:
RYR de type 1- muscle squelettique - IA av canal calcique recepteur dépendant= DHP-R
(hyperthermie maligne)
RYR de type 2- RYR cardiaque - regulé par le ca2+ lui même (arythmie catécholamine
dépendante)
RYR de type 3- dans les autres types cellulaires
Ces RYR peuvent être la cible de régulation protéique par la calsequestrine ou encore la
calumenine

La ryanodine N’EST PAS un liguant physiologique - elle n’est pas présente normalement dans le
corps humain. C’est un alcaloïde issu de ryana speciosa
Ses effets sont dose dépendants et peuvent être inhibiteur ou activateur
• A faible concentration <10microM: elle stimule l’ouverture du RYR et promouvoit un efflux de
Ca2+ depuis le réticulum sarcoP vers le cytosol
• A forte concentration >100 microM: effet inhibiteur qui bloque le canal dans un état fermé

RInsP3:
IP3 - issu de l’hydrolyse du PIP2 par la phospholipase Cbeta
RINSP3 est localisé dans la membrane réticulaire
4 su de 250 kDa chacun - homotétramère.
Il est possible d’observer 4 isofromes: type 1, type 2, type 3, type 4 (leur expression est complexe
suivant les types cellulaires à ne pas connaitre)
Du côté Cterm: 6 STM qui constitue les parois du canal - 20% du monomère
Du côté Nterm: grand domaine qui protube du côté cytosolique - 80% du monomère

Activation du canal:
Dans le domaine cytosolique (Nterm), onr etrouve 3 grands secteurs:
• un premier qui correspond au domaine de liaison de l’IP3 (en jaune sur le schéma)
• un second dit domaine supresseur
• un troisième situé à l’extrémité de S6: excroissance cytosolique dite gardien de la porte
La fixation d’IP3 sur son site de liaison entraine un remaniement de la conformation générale du
domaine cytosolique et éloigne le domaine supresseur du gardien de la porte. A l’issu de cet
éloignement, le door keeper se retrouve sans supresseur et n’est donc plus capable de maintenir
le canal fermé
=> Le canal devient perméable au Ca2+ et comme le gradient est favorable au sens reticulm-
cytosol, le calcium va du reticulum vers le cytosol

Dès que l’iP3 disparait - le site de liaison n’a plus d’IP3 ce qui permet de revenir à la situation
initiale
=> le supresseur se rapproche du gardien: c’est la fermeture du canal cad l’arrêt des flux

Ces 2 canaux occasionnent une augmentation du Ca2+ cytosolique. Seulement, quand le Ca2+ IC
reste élevé trop longtemps, il a un effet délétère sur la cellule
=> Ces augmentations doivent être transitoires cad qu’elles s’accompagnent par une rediminution
du calcium cytosolique par l’intermédiaire de l’arrêt des signaux activant le RYR ou le RInsP3 et de
l’intervention de la pompe SERCA

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