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THÉRAPIE MANUELLE
nicette sergueef
ISSN 0298-2498
Co, Ci, C2,
données
physiologiques
et normalisations
nicette sergueef
Schémas de l’auteur
INTRODUCTION .................................................................................... 9
CHAPITRE I
I. L’occiput......................................................................... 13
II. L’a tlas............................................................................. 15
III. L’a x is ............................................................................. 17
IV. Les particularités anatomiques
de la charnière occipito-cervicale........................... 20
V. Les articulations
de la charnière occipito-cervicale............................ 24
VI. Les ligam ents..............................................................26
VII. Les m uscles............................................................... 30
VIII. Les fascias cervicaux.............................................. 39
IX..L’artère vertébrale .................................................... 41
X. Les structures nerveuses.......................................... 42
CHAPITRE II
LES MOUVEMENTS 45
I. L’articulation occipito-atloïdienne............................ 46
1) Le mouvement majeur ...................................................................... 46
2) Les mouvements mineurs................................................................. 47
— 3—
CHAPITRE III
LES L É S IO N S .............................................................................. 55
I. Définition de la lésion...............................................................56
II. Les étiologies des lésions
de la charnière occipito-cervicale....................................57
1) Les traumatismes de la naissance .................................................... 57
2) Les traumatismes de la petite enfance............................................. 58
3) Les traumatismes de l’âge adulte ......................................................58
4) Les habitudes posturales.................................................................... 58
CHAPITRE IV
— 4—
CHAPITRE V
L’EXAMEN ET LA NORMALISATION æ
I. L’observation.................................................................70
II. La palpation ................................................................................72
III. Les tests de m o b ilité................................................. 72
1) L’articulation occipito-atloïdienne.................................................... 73
2) L’articulation atloïdo-axoïdienne .....................................................76
CONCLUSION 91
BIBLIOGRAPHIE 93
« La connaissance peut être définie et transmise à un autre. Le
sentir est une expérience primaire, préalable à tout effort
d ’intelligence.'Aucune explication ne pourra le transmettre
adéquatement à quelqu’un qui ne partage pas la même expé
rience. »
Itsuo Tsuda.
IN T R O D U C T IO N
ANATOMIE
L'occiput est constitué de 4 parties
— 12 —
I. L’OCCIPUT NOTES
- c rieurs sur lesquels ces muscles se term inent ; inversem ent toute
lésion des segments inférieurs peut affecter l’occiput.
La richesse de ces insertions montre bien l ’importance du mas
c sage de la zone sous-occipitale pour favoriser le relâchement des
tensions cervicales.
~ D
- c
c
" c
c
c
~ G
G La ligne de fusion entre les deux masses latérales et le corps de l’occiput
partage les condyles en deux parties
□ — 13 —
Vue supérieure de l'atlas
1 !
□
□
i i
□
II. L’ATLAS NOTES
— 15 —
NOTES
D
□
n
□
□
n
□
□
( j
n
□
LI
□
— 16 —
□
III. L’AXIS NOTES
— 17 —
NOTES
Le triangle digastrique
V ue latérale
1 apophyse transverse de C,
2 apophyse transverse de C2
3 apophyse transverse de C3
4 apophyse transverse de C4
5 pointe de la mastoïde
6 angle du m axillaire inférieur
7 inion ou protubérance externe
Les trous de la base du crâne
— 19 —
NOTES IV. LES PARTICULARITÉS ANATOMIQUES
DE LA CHARNIÈRE OCCIPITO-CERVICALE
Le trou occipital
C oupe frontale - V ue postérieure
(d 'après Brizon-C astaing)
— 20 —
NOTES
Ligament pétro-occipital
A. méningée postérieure
Occiput
— 21 —
NOTES
— 22 —
• C0-C1-C2 représente la transition entre les vertèbres sous-ja- NOTES
centes et la boîte crânienne. Leur structure est modifiée, s’adap
tant à la substance nerveuse qui augmente de volume à ce niveau.
Le tube neural initial forme des renflements céphaliques, les
vésicules cérébrales primitives, devenant l’encéphale avec un
besoin d’espace accru.
La modification de la structure au niveau crânien est encore plus
importante. L’occiput peut être assim ilé à une vertèbre avec un
corps, un arc postérieur (l’écaille) et deux apophyses transverses
(les masses latérales).
La vertèbre située en avant de CO peut être représentée pour le
corps par le sphénoïde, pour l’arc postérieur par les pariétaux et
pour les apophyses transverses par les temporaux. Le canal
vertébral présentant alors son diamètre maximal.
L'articulation entre l’occiput et le sphénoïde, la symphyse sphéno-
basilaire peut être alors assimilée à un interligne vertébral et ses
mouvements : flexion, extension, torsion, sidebending-rotation,
comparés à ceux réalisés par une articulation vertébrale.
— 23 —
□
NOTES V. LES ARTICULATIONS DE LA CHARNIERE
OCCIPITO-CERVICALE □
1. Entre CO et C1
n
Les articulations atlanto-occipitales sont constituées des cavités
glénoïdes de l ’atlas et des condyles occipitaux.
□
i l
□
□
! ]
Charnière occlpito-cervicale
V ue po stérieure
□
1
2
3
occiput
apophyse odontoïde
condyle occipital
8
9
10
11
arc postérieur de C,
trou tr a n s v e rs a le de C,
trou transversai re de C 2
apophyse transverse de C2
n
4 apophyse articulaire su périeu re de C,
5 apophyse transverse de C, 12 apophyse épineuse de C2
13 corps de l'axis
□
6 apophyse articulaire inférieure de C,
7 apophyse articulaire su périeu re de C2
□
□
LJ
□
n
□
□
□
— 24 —
□
2. Entre CO et C2 NOTES
Articulation uniquement ligam entaire (voir le chapitre suivant)
unissant :
— l ’occiput et le corps de l’axis ;
— l ’occiput et l ’apophyse odontoïde.
Cette articulation est très importante ; elle permet de com prendre
le « bloc » form é par C0-C1-C2.
TOUT MOUVEMENT ET TOUTE LÉSION DE L’OCCIPUT SE RÉPER
CUTENT SUR C1, SUR C2 ET INVERSEMENT.
3. Entre C1 et C2
— Les articulations atloïdo-axoïdiennes latérales composées des
facettes articulaires inférieures de C1 et des facettes articulaires
supérieures de C2.
— L ’articulation atloïdo-axoïdienne médiane formée par :
• la facette antérieure de l'apophyse odontoïde articulaire avec la
face postérieure de l’arc antérieur de l’atlas ;
• la face postérieure de l'apophyse odontoïde et le ligament
transverse encroûté de cartilage.
L’articulation atloïdo-axoïdienne
Vue postérieure
4. Entre C2 et C3
— Les articulations des apophyses articulaires, arthrodies avec
capsule et synoviale.
— L ’articulation des corps vertébraux séparés par un disque
intervertébral.
Le complexe articulaire situé entre C2 et C3 est considéré comme
« typique » des vertèbres cervicales.
L’articulation C2-C3
Vue antérieure
— 25 —
VI. LES LIGAMENTS
A. Entre CO et C1
La membrane occipito-atloïdienne antérieure relie l’apophyse
basilaire de l’occiput à l'arc antérieur de l ’atlas.
B. Entre C1 et C2
Le ligament ou membrane axoïdo-atloïdienne antérieure relie l’arc
antérieur de C1 au corps de l’axis.
C. Entre CO et C2
a) Les ligaments occipito-odontoïdiens latéraux et médians :
— les ligaments latéraux ou ligaments alaires sont solides, s ’insè
rent sur le sommet de l’apophyse odontoïde, se dirigent vers le
haut et le dehors, et se term inent sur .les dépressions situées à la
partie interne des condyles occipitaux ;
— le ligament occipito-odontoïdien médian relie le sommet de
l'apophyse odontoïde au bord antérieur du foramen magnum.
CES LIGAMENTS SONT TRÈS IMPORTANTS, ILS LIMITENT LA
ROTATION DE L'OCCIPUT.
1 occiput
2 articulation occipito-atloïdienne
3 atlas
4 axis
5 ligament cruciforme (sectionné)
6 ligament occipito-odontoïdien médian
7 ligament occipito-odontoïdien latéral
— 27 —
NOTES colonne postérieure ... >< colonne latérale ... >< colonne antérieure
1 éc aille occipitale
2 apophyse basilaire d e l'occiput
3 arc postérieur de l'atlas
4 arc antérieur de l'atlas
5 apophyse épineuse de l’axis
6 apophyse odontoïde
7 corps de l'axis
8 apophyse épineuse de la 3* cervicale
9 corps de C3
10 corps de C4
11 m em brane occipito-atloïdienne po stérieure
12 m em brane axoïdo-atloïdienne postérieure
13 ligam ent jaune
14 ligam ent occipito-odontoïdien médian
15 m em brane occipito-atloïdienne an térieu re
16 ligam ent axoïdo-atloïdien antérieur
17 ligam ent o ccipito-transversaire \
18 ligam ent transverse s ligam ent
19 ligam ent transverso-axoïdien f cruciform e
20 ligam ent occipito-axoïdien
21 ligam ent vertébral com m un postérieur
22 ligam ent vertébral comm un antérieur
23 ligam ent inter-épineux
24 ligam ent cervical postérieur ou nuchal
4. Remarques NOTES
Le trépied vertébral
commence à partir de C2
□
NOTES VII. LES MUSCLES
□
□
n
30-
□
□
NOTES
1 trou occipital
2 trou déchiré postérieur
3 apophyse styloïde
4 apophyse mastoïde
5 muscle petit droit antérieur de la tête
6 muscle droit latéral de la tête
— 31 —
□
NOTES
□
n
n
( ì
□
□
I j
n
□
ij
n
(_I
f )
n
□
n
□
□
□
— 32 —
□
2. Les muscles latéraux NOTES
— 33
NOTES Le rôle de ces muscles sous-occipitaux est essentiel dans la
dynamique de la charnière occipito-cervicale. Notons que la
contraction des muscles grands obliques en reculant C1, équilibre
le glissement antérieur provoqué par le muscle long du cou.
Rappelons l ’importance d’une rééducation proprioceptive de ces
petits muscles (voir le chapitre V).
G.C.
— 34 —
Chez la plupart des individus, la charnière cervico-dorsale est NOTES
souvent enraidie, avec une restriction importante de la mobilité
dans le sens de la rotation et de l’ inclinaison latérale. Cette
restriction crée un surmenage de la charnière occipito-cervicale
où les mouvements compensateurs essaient de se produire, pour
situer la tête et donc les organes sensoriels dans l ’espace.
M mastoïde
S.T. splénius de la tête
S.C. splénius du cou
— 35 —
NOTES D. Le p lan le plus superficiel
a) Le muscle trapèze :
on le décrit en forme d’éventail, reliant une ligne formée par la
partie interne de la ligne courbe occipitale supérieure, la protubé
rance occipitale externe, le ligament cervical postérieur et les
apophyses épineuses jusqu’à D10, au tiers externe de la clavicule,
à l’acromion et à l’épine de l’omoplate.
D10
Le trap èze
b) Le muscle sterno-cléïdo-occipito-mastoïdien : NOTES
— le chef cléïdo-occipital en superficie relie la ligne courbe
occipitale supérieure à la clavicule ;
— le chef sterno-occipital relie la ligne courbe occipitale au
manubrium sternal ;
— le chef sterno-m astoïdien relie la mastoïde au manubrium
sternal (tendon commun avec le chef sterno-occipital) ;
— le chef cléïdo-m astoïdien relie l’apophyse mastoïde à la clavi
cule.
Notons que la contraction unilatérale des muscles du plan superfi
ciel, trapèze et S.C.O.M. permet un mouvement de S.R. Ces
muscles et leurs aponévroses form ent des relais importants entre
leurs points d'insertion.
Le sterno-cleïdo-occipito-mastoïdien
— 37 —
NOTES 4. Remarques
— 38 —
NOTES
VIII. LES FASCIAS CERVICAUX
— 39 —
NOTES fascia thoracique, sa partie la plus interne se confondant avec la
plèvre, lui donnant une attache supérieure (fascia de Sibson).
Le plexus brachial situé entre les scalènes antérieur et moyen, est
engainé par une expansion de ce fascia qui se prolonge ensuite
dans le creux axillaire.
Le pharynx et le larynx reposent sur la face antérieure du fascia
prévertébral.
4. Remarques
— 40 —
IX. L’ARTÈRE VERTÉBRALE NOTES
— 41 —
NOTES X. LES STRUCTURES NERVEUSES
1. Le plexus cervical
Il est formé par les branches antérieures des quatre prem iers
nerfs cervicaux. (Les branches antérieures de C5, C6, C7, C8, D1,
forment le plexus brachial.)
Le prem ier nerf apparaît entre l’occiput et l’atlas. Les racines
passent entre les portions supérieures des muscles scalènes.
TROIS ANSES NERVEUSES relient des rameaux ascendants et
descendants :
— entre C1 et C2 : l ’anse de l’atlas ;
— entre C2 et C3 : l ’anse de l’axis ;
— entre C3 et C4 : la 3e anse.
Le plexus cervical
1 atlas
2 axis
3 troisièm e ve rtèbre cervicale
— 42 —
B. Les branches term inales NOTES
a) Sensitives pour :
— la peau des régions mastoïdiennes et occipitale (nerf petit
occipital) ;
— la peau des régions parotidiennes, mastoïdiennes, du pavillon
(nerf grand auriculaire) ;
— la peau des régions sus et sous-hyoïdiennes et sus-claviculai-
res.
2. La chaîne sympathique
1 carotide
2 ganglion de Gasser
3 ganglion sympathique cervical supérieur
4 ganglion sympathique cervical moyen
5 ganglion sympathique cervical inférieur
— 43 —
NOTES Le sympathique cervical se prolonge :
— en bas par le sympathique dorsal ;
— en haut par le plexus péricarotidien.
LES CENTRES MÉDULLAIRES DÜ SYMPATHIQUE CERVICAL
SONT SITUÉS DANS LA PARTIE SUPÉRIEURE DE LA MŒLLE
DORSALE.
— 44 —
CHAPITRE II NOTES
LES MOUVEMENTS
— 45 —
LA CHARNIÈRE OCCIPITO-CERVICALE FORME UNE ENTITÉ. Il est
impossible d'envisager un mouvement se déroulant dans un seul
interligne articulaire sans autre participation.
Chaque articulation comporte UN MOUVEMENT MAJEUR ET DES
MOUVEMENTS MINEURS. Les mouvements majeurs sont perçus
facilement, présents dans une grande amplitude. Les mouvements
mineurs requièrent plus d ’entraînement pour leur perception, leurs
amplitudes sont très restreintes ; ILS CONDITIONNENT LES MOU
VEMENTS MAJEURS.
Il est surprenant de noter les différences parfois importantes dans
les descriptions habituellem ent faites des mouvements et des
amplitudes de cette charnière.
Deux raisons nous semblent expliquer ces différences :
1. La plupart des individus présentent un déséquilibre de cette
région rendant son étude difficile. La « norm alité » devenant d’une
certaine manière pathologique.
2. Les mouvements mineurs, clefs de la normalisation, ne sont
appréciables que par un opérateur entraîné.
I. L’ARTICULATION OCCIPITO-ATLOIDIENNE
— 46 —
NOTES
A. Le glissement latéral
Les condyles occipitaux peuvent glisser dans le plan frontal ; du
fa it de la concavité dans ce pian des surfaces atloïdiennes, ce
mouvement entraîne une inclinaison latérale, encore appelée
« sidebending » ou S.
A insi dans le glissement latéral gauche de l ’occiput, les condyles
se déplacent à gauche, produisant une inclinaison droite de
l ’occiput et donc de la tête.
— 47 —
NOTES B. La latéro-flexion-rotation
La latéro-flexion-rotation de l’occiput
Une avancée du condyle droit de l'occiput est associée à un glissem ent vers la gauche.
— 48 —
II. LES ARTICULATIONS ATLOIDO-AXOIDIENNES NOTES
A. Les glissements
Ils sont toujours combinés soit aux mouvements d ’antéflexion ou
de postflexion, soit aux mouvements de latéro-flexion et de rota
tion permettant ainsi leur réalisation.
Le déplacement du poids de la tête fait glisser l’atlas en direction
opposée. Ainsi le déplacement vers l’avant fait glisser l’atlas vers
l ’arrière. Inversement, le déplacement vers l’arrière fait glisser
l ’atlas vers l’avant. Le déplacement sur le côté, comme cela se
produit dans l’inclinaison latérale, fait glisser l ’atlas du côté
opposé à l'inclinaison.
— 49 —
NOTES
□
□
m -
□
Le déplacement du poids de la tête fait glisser l'atlas en direction opposée
□
Le glissement de l’atlas vers l’avant est plus libre que le glisse D -
ment vers l’arrière, l'apophyse odontoïde lim itant ce dernier.
Rappelons l’importance de l’insertion du MUSCLE LONG DU COU
sur le tubercule de l’arc antérieur de l'atlas. LE RACCOURCISSE
□
MENT DE CE MUSCLE FACILITE LE GLISSEMENT ANTÉRIEUR DE
L’ATLAS. u -
Les glissements de l ’atlas associés à la rotation déplacent le
centre du mouvement permettant ainsi UN DÉPLACEMENT PLUS □
IMPORTANT D’UN COTÉ QUE DE L’AUTRE.
B. L ’antéflexion et la postflexion
□
Ces mouvements sont de faible amplitude, lim ités par la présence □
de l’apophyse odontoïde ; ils sont toujours combinés aux glisse
ments. □
Dans l’antéflexion les surfaces articulaires atloïdiennes inférieures
« roulent » vers l’avant et « glissent » vers l ’arrière sur les surfaces G
articulaires supérieures de l’axis. L’arc postérieur de l’atlas et
l’apophyse épineuse de l’axis s’écartent.
U
Dans la postflexion les surfaces articulaires atloïdiennes inférieu
res « roulent » vers l’arrière et « glissent » vers l’avant sur les
surfaces articulaires supérieures de l’axis. L’arc postérieur de
l’atlas et l’apophyse épineuse de l’axis se rapprochent.
□
□ "
□
□
— 50 —
□ _
C. La latéro-flexion NOTES
A. La postflexion
Les surfaces articulaires se déplacent en bas et en arrière,
s ’« im briquent ». Ce mouvement est lim ité par toutes les structures
myo-fasciales antérieures. Les apophyses épineuses se rappro
chent.
B. L ’antéflexion
Les surfaces articulaires se déplacent en haut et en avant, se
« déshabitent ». Ce mouvement est lim ité par toutes les structures
myo-fasciales postérieures. Les apophyses épineuses s’écartent.
— 51 —
IV. LA CHARNIÈRE C0-C1-C2
DANS L’ENSEMBLE CERVICAL
r:
r:
c
c
f Augmentation des amplitudes cervicales par une participation
de la charnière sous-occlpitale
c C, Cj Rd
Cervicales : RSd
c
c
r 'f
— 53 —
CHAPITRE NOTES
_ t .:
c
□
c
g
c
c
c
LES LESIONS
c
c
c
□
G
G
G
C
C
□
c
c
G
— 55 —
I. DÉFINITION DE LA LÉSION
D. Les « pseudo-lésions »
Déséquilibre de tension autorisant cependant le mouvement dans
tous les paramètres, avec toutefois des restrictions « qualitatives »
dues à des lésions situées à distance.
— 57 —
2. Les traumatismes de la petite enfance
— 59 —
NOTES Nous avons testé la charnière occipito-cervicale de 154 sujets et
avons trouvé :
— lésion d'occiput unilatéral antérieur droit (Sd.Rg) : 75 cas ;
— lésion d ’occiput unilatéral antérieur gauche (Sg.Rd) : 64 cas ;
— lésion d ’occiput unilatéral postérieur droit (Sg.Rd) : 9 cas ;
— lésion d ’occiput unilatéral postérieur gauche (Sd.Rg) : 1 cas ;
— lésion intra-osseuse sévère associée à une lésion unilatérale
antérieure droite (Sd.Rg) : 1 cas ;
— lésion occipitale traumatique avec restriction totale des mouve
ments : 4 cas.
Nous constatons à peu près le même nombre de cas de Sd.Rg (77)
et de Sg.Rd (73), mais il semble que les lésions occipitales
antérieures soient plus fréquentes que les lésions postérieures.
B. Les lésions de l ’atlas p a r rapport à l ’axis
a) La lésion de rotation :
elle est toujours associée à des mouvements mineurs de latéro-
flexion et de glissement à l’atlas. Rappelons qu’un déplacement du
centre de mouvement en résulte ; l’opérateur doit recréer ce
centre pour faciliter la correction en recherchant les paramètres
de latéro-flexion et de glissement les plus libres.
Dans les lésions de rotation de l’atlas, un côté paraît antérieur et
l’autre postérieur. Comme pour l’occiput, un seul côté est généra
lement « fixé ».
Rappelons que les surfaces articulaires axoïdiennes supérieures
étant convexes, lors du mouvement d ’avancée ou de recul d ’une
surface articulaire atloïdienne inférieure, il se produit une des
cente dans l’espace. Cela nous permet de constater sur les
radiographies une dim inution de l'interligne articulaire entre
l'atlas et l’axis.
L’asymétrie du mouvement de l’atlas peut être observée en
comparant sur une radiographie bouche ouverte, les espaces
séparant les bords latéraux de l'apophyse odontoïde et les bords
internes des masses latérales de C1.
— 60 —
b) La lésion d ’antéflexion ou de postflexion : NOTES
elle n’existe pratiquem ent jam ais isolée, mais le plus souvent
combinée à une lésion de rotation.
Le praticien doit donc ten ir compte, lors d ’une CORRECTION DE
L’ATLAS PAR RAPPORT A L ’AXIS, non seulement des MOUVE
MENTS MINEURS DE GLISSEMENT ET DE LATÉRO-FLEXION,
MAIS AUSSI D’ANTÉFLEXION OU DE POSTFLEXION.
D. Remarques
a) il existe une INTERACTION TRÈS IMPORTANTE ENTRE LES
LÉSIONS DES INTERLIGNES C0-C1 ET C1-C2.
b) Les lésions de la charnière occipito-cervicale peuvent être
associées à d ’autres lésions. Ainsi dans les « whiplash », nous
trouvons parallèlem ent un problème de sacrum en plus du pro
blème cervical. Les lésions d ’occiput antérieur et de glissement
antérieur de l ’atlas sont très fréquentes dans cette pathologie.
Elles ne peuvent être normalisées correctem ent que si l’on équili
bre égalem ent le sacrum.
Elles sont dues aux traum atism es intervenant avant la réunion des
différentes parties constituant l ’occiput et les vertèbres, en général
avant 7-9 ans.
Elles entraînent de nombreuses modifications au niveau de la
form e des os, de leurs surfaces articulaires, mais aussi des
différents orifices de la base affectant plus ou moins les structures
vasculaires, nerveuses, lymphatiques, etc., de la région.
— 61 —
NOTES H. Magoun a proposé une description schématique des lésions
intra-osseuses occipitales pouvant se réaliser autour de trois axes.
Il faut toutefois bien comprendre que dans la réalité, LES AXES
AUTOUR DESQUELS SE RÉALISENT LES LÉSIONS INTRA-OSSEU
SES SONT COMBINÉS LES UNS AUX AUTRES, offrant ainsi un
large éventail de possibilités. Cette description permet cependant
de visualiser les mécanismes impliqués.
Rappelons également que l’écaille occipitale est elle-même consti
tuée de quatre noyaux d’ossification fusionnant pendant la der
nière partie de la gestation. Dans le cas de contractions trop
importantes ou de malposition fœtale, etc., des lésions intra-osseu
ses peuvent survenir entre ces différents points. L’opérateur peut
ainsi percevoir dans certains cas, un mouvement plus important ou
différent, d ’un occiput par rapport à l’autre, avoir même parfois la
sensation de deux occiputs, un droit, un gauche distincts l ’un de
l’autre.
Lésions intra-osseuses
de l’occiput
(d 'après H. Magoun)
mion
corps écaille
Autour d'un axe transversal
écaille (vue latérale)
La p a ire su périeu re de l'écaille occipitale
recule, la partie inférieure avance, modifiant
la form e du trou occipital, comprim ant les
condyles, la symphyse sphéno-basilaire et
toutes les structures de la région.
condyles
corps
4. Les « pseudo-lésions »
Quelles que soient les lésions, cervicales basses, dorsales, lom
baires, calcanéennes, etc. ou crâniennes, nous conservons tou
jours la tête dans un plan frontal. LA CHARNIÈRE OCCIPITO-CER-
VICALE COMPENSE AINSI PARFOIS DES LÉSIONS SITUÉES A
DISTANCE.
Les différents muscles se term inant sur la région cervicale supé
rieure peuvent subir les déséquilibres de leur zone d'insertion
caudale. Ainsi une lésion de clavicule ou de sternum peut affecter
l’occiput par l'interm édiaire du muscle sterno-cleïdo-mastoïdien.
Dans tous ces cas, nous trouvons des modifications de mouve
ment, mais ceux-ci restent toujours possibles sans complète lim i
tation comme dans le cas d ’une lésion. Nous sommes en présence
de « pseudo-lésions » : le mouvement existe, mais il semble freiné,
modifié dans certains paramètres par une lésion située à distance.
— 62 —
CHAPITRE IV NOTES
PATHOLOGIES ASSOCIEES
AUX LÉSIONS DE LA CHARNIÈRE
OCCIPITO-CERVICALE
— 63 —
NOTES Les lésions de la charnière occipito-cervicale perturbent le bon
fonctionnement des différentes structures de la région.
Les condyles occipitaux sont en rapport direct avec les faces
latérales du bulbe rachidien. Le ganglion sympathique cervical
supérieur situé en avant de l’apophyse transverse de l’axis est en
relation avec les quatre prem iers nerfs cervicaux. Il se prolonge à
son pôle supérieur par le nerf carotidien ; celui-ci pénètre dans le
crâne form ant le plexus carotidien, origine de nombreuses bran
ches sympathiques intracrâniennes couvrant un territoire impor
tant, expliquant l’existence possible d ’une pathologie céphalique.
C0-C1-C2 contactent des rapports particuliers avec la dure-mère.
L’occiput est un élément clef du mécanisme respiratoire primaire
et de nombreux muscles s’y insèrent.
Toutes ces raisons parmi d ’autres permettent de comprendre
comment les lésions de la charnière occipito-cervicale peuvent
entraîner des pathologies aussi variées.
— 64 —
B. Le Xe nerf crânien, le nerf pneumogastrique ou nerf vague
(Rappelons qu’il constitue la plus grande partie du système para
sympathique.)
— Troubles de la phonation.
— Dysphagie.
— Régurgitation des liquides par le nez.
— Spasmes des différentes portions du tube digestif, dysfonctions
gastriques ou intestinales.
— M odification de la sensibilité du pharynx, du larynx, du conduit
auditif externe.
— Problèmes respiratoires.
— Arythm ies cardiaques.
C. Le XIe nerf crânien ou nerf spinal
— Hypertonie de la musculature cervicale.
— Dysfonctions m usculaires au niveau des muscles sterno-cleido-
mastoïdiens et trapèzes.
D. Le X IIe nerf crânien ou nerf grand hypoglosse
— Dysfonctions des muscles de la langue.
— Troubles de l ’élocution et de la déglutition.
Dans le chapitre l-VII-4., nous avons montré l'im portance des trous
de la base céphalique pour les échanges entre le crâne et le reste
du corps.
Les m igraines congestives peuvent être occasionnées par une
constriction du trou déchiré postérieur.
Une congestion faciale peut être am éliorée par un traitem ent
crânien et une normalisation de la charnière occipito-cervicale.
Les migraines ophtalmiques sont le plus souvent associées à une
lésion de C2, fréquemment en rotation gauche.
L’artère vertébrale contacte des rapports très délicats avec C0-
C1-C2 et l’on peut penser que toute lésion m odifie son état de
tension et les pressions intracrâniennes, entraînant une perturba
tion de la vascularisation cérébrale ; les patients se plaignent
parfois d ’avoir « l’esprit engourdi ».
Les échanges lymphatiques peuvent être aussi affectés.
— 66 —
TOUT TRAITEMENT CRANIEN DOIT ÊTRE PRÉCÉDÉ D’UNE NOR NOTES
MALISATION CERVICALE SUPÉRIEURE.
Les céphalées sont souvent produites par un déséquilibre de
tension des membranes dure-m ériennes très innervées et donc
très sensibles. Une lésion cervicale supérieure, en modifiant les
tensions membraneuses peut favoriser cette pathologie.
L'OCCIPUT, LE STERNUM, LE SACRUM CONSTITUENT TROIS
ÉLÉMENTS CLÉS DU MÉCANISME CRANIO-SACRÉ, INTERDÉPEN
DANTS LES UNS DES AUTRES.
Des lésions du sacrum ou du sternum peuvent être secondaires ou
entretenues par des lésions de la jonction cranio-cervicale.
AXIS MANDIBULE
\ /
OS HYOÏDE
— 67 —
NOTES 4. La distribution des lignes de force descendantes est modifiée en
cas de lésion cervicale supérieure.
— 68 —
CHAPITRE V
L’EXAMEN ET LA NORMALISATION
NOTES Nous étudierons successivement :
I. L’observation
II. La palpation
I. L’OBSERVATION
— 70 —
NOTES
r:
I_.
r:
c
c
c
c
c
c
G
C
G
G
C
G
G
G
C
. G
G
- G
G
G
— 71 —
G
II. LA PALPATION
Ainsi dans un prem ier temps, l’opérateur place les mains sur la
zone examinée et apprécie par I’« écoute » un éventuel déséquili
bre : « déplacement » des tissus se réalisant plus volontiers dans
certains paramètres.
Si cette « écoute » se révèle insatisfaisante, ou s ’il souhaite une NOTES
confirmation, dans un deuxième temps, l’opérateur visualise men
talem ent les différents mouvements à étudier et compare les
réponses obtenues. Les « sensations » les plus faciles indiquent la
lésion.
Dans un troisièm e temps, le praticien effectue éventuellem ent un
test de m obilité en sollicitant des micromouvements.
1. L’articulation occipito-atloïdienne
— 73 —
NOTES B. Test avec le bout des doigts à h au teu r de l ’a rc p o stérieu r de
l ’atlas
Même position du sujet et de l’opérateur. Dans ce cas, les doigts
sont placés en direction caudale de telle sorte que leur extrém ité
arrive à hauteur de l’arc postérieur de l ’atlas ; ainsi les talons et
les paumes des mains forment une « coupe » sous l’occiput.
Le praticien mobilise l’occiput avec le talon de ses mains et
enregistre la réponse au niveau du bout de ses doigts.
— 74 —
NOTES
— 75 —
NOTES 2. L’articulation atloïdo-axoïdienne
— 76 —
C. Test à p a rtir des masses latérales de l ’atlas NOTES
Le sujet est en décubitus. L’opérateur assis à la tête, place les
deux pouces sur les masses latérales de l’atlas, les doigts allon
gés souplement de part et d ’autre du cou de telle sorte que
l’extrémité des index ou des médius se trouve sur l’apophyse
épineuse de l ’axis. Cette position perm et par des microm ouve
ments une étude spécifique des rapports entre C1 et C2.
Variante
L’opérateur est debout d erriè re le patient ; il place l’extrém ité des
deux pouces de part et d ’autre de l ’apophyse épineuse de l’axis et
le bout des autres doigts sur les faces latérales du crâne.
— 77 —
NOTES E. R em arques
— Comme pour l’étude de l ’occiput par rapport à l ’atlas, il est
conseillé de conserver chaque paramètre trouvé pour définir les
autres.
— Là encore les mouvements sont infimes et l’opérateur doit
VISUALISER AVEC ATTENTION L’INTERLIGNE ÉTUDIE POUR NE
PAS LAISSER LE MOUVEMENT SOLLICITÉ DIFFUSER A D’AUTRES
NIVEAUX.
— Rappelons l’intérêt pour l’opérateur d ’exercer une légère pres
sion avec le buste sur le crâne du patient, dans le travail en
— 78 —
— UN EXAMEN PRÉCIS DE L'INTERLIGNE C2-C3 doit suivre NOTES
l’étude de C0-C1 et C1-C2. L’opérateur dans ce cas place les mains
sous l’occiput, les doigts allongés souplement de telle sorte que
l’extrém ité des médius arrive soit de part et d ’autre de l’apophyse
épineuse de C3, soit à hauteur des apophyses articulaires de C3. Il
empaume bien le crâne avec le talon de ses mains et à partir de là,
so llicite le bloc crâne-atlas-axis par rapport à C3.
Il étudie les mouvements de flexion, d ’extension, de rotation droite
et gauche, de latéro-flexion droite et gauche.
Variante
Sujet en décubitus, opérateur assis à la tête, une main sous
l ’occiput, l’index-médius de l’autre main sur l ’apophyse épineuse
de C3.
IV. LA NORMALISATION
Les tests de m obilité sont essentiels :
L'OPÉRATEUR AYANT VISUALISÉ LES DÉSÉQUILIBRES PRÉ
SENTS, LA NORMALISATION SERA D’AUTANT PLUS FACILE.
LES RECHERCHES EFFECTUÉES PENDANT LES TESTS CONSTI
TUENT DÉJÀ UN DÉBUT DE TRAITEMENT.
Nous proposons trois approches. Celles-ci pouvant se compléter :
1. Les pompages
1. Les pompages
A. Globaux
B. Spécifiques
— 79 —
NOTES
Pompage global
Pompage global
— 80 —
B. Les pompages spécifiques NOTES
a) L ’opérateur UTILISE LES DIFFÉRENTES POSITIONS ÉNONCÉES
POUR LES TESTS DE MOBILITÉ et effectue des pompages sur les
interlignes C0-C1, C1-C2, puis C2-C3 en appliquant Jes principes
précédents, en insistant davantage sur les interlignes restreints en
mobilité.
Les positions utilisées pour les tests peuvent être conservées pour les pompages
et les normalisations
— 81 —
Ib) LA DISJONCTION CRANIO-CERVICALE s’effectue entre l ’occiput
et l'atlas.
Le sujet est en décubitus ; l’opérateur assis à la tête place les
mains sous l’occiput en direction caudale, de telle sorte que le
bout des doigts arrive dans l ’espace com pris entre l’occiput et
l’atlas.
Il réalise tout d ’abord une « écoute » pour percevoir les différents
mouvements présents tout en laissant l ’occiput s'in sta lle r dans sa
position d’équilibre. Puis il tracte doucement en direction céphali-
que.
La disjonction cranio-cervicale
(vue du dessous)
La disjonction cranio-cervicale
— 82 —
C. Remarques NOTES
— L’OPÉRATEUR DANS TOUS LES CAS RESPECTE LA POSITION
DE CONFORT DU SUJET. Celui-ci peut plier les jam bes ou les
garder allongées, croiser une jambe sur l’autre, etc. L'opérateur
l'encourage à s ’installer comme bon lui semble et à changer de
position si cela est nécessaire pendant la séance.
— Les pompages sont parfaitement indiqués chez les sujets
présentant des lésions chroniques avec des tissus globalem ent
fibrosés.
— Lors d'un pompage, une seule main peut être active effectuant
la traction-relâchem ent, l’autre main servant de point d'appui et
renseignant l ’opérateur sur la réponse obtenue. Avec plus d ’expé
rience, les deux mains peuvent simultanément produire une trac
tion alors en direction opposée, tout en informant le praticien sur
les messages perçus.
— Comme toute technique de thérapie manuelle, les pompages
doivent être NON DOULOUREUX. La douleur ou l’inconfort, sensa
tions de nausées, de vertiges, de maux de tête, etc., signale soit
une mauvaise position des mains (souvent une trop grande pres
sion sur l’occiput com prim ant le trou déchiré postérieur, vo ir le
chapitre I : Anatomie), soit une traction effectuée dans une mau
vaise direction ou de façon trop importante : la notion de dosage
est là encore prépondérante.
— UN POMPAGE BIEN EFFECTUÉ PEUT SUFFIRE A LA NORMALI
SATION.
Dans tous les cas, il prépare parfaitement les tissus du sujet pour
toute autre approche. La main occipitale d’un thérapeute expéri
menté peut réaliser en plus du pompage un modelage de l’occiput
(voir « La Thérapie cranio-sacrée chez l’enfant », p. 82). Les effets
sont alors comparables à ceux obtenus avec une com pression du
quatrièm e ventricule.
— Il n’est pas rare de sentir une évolution dans les déséquilibres
perçus, en particulier lors des pompages globaux sur la colonne
cervicale. Chaque sujet est une histoire com portant plusieurs
épisodes, avec DES LÉSIONS QUI SE SONT ACCUMULÉES LES
UNES SUR LES AUTRES ET SE SONT IMPRIMÉES DANS LES
TISSUS AUX DIFFÉRENTES PÉRIODES DE LA VIE.
Nous pouvons ainsi laisser des structures se placer dans leur
lésion, le pompage amorçant une normalisation, puis sentir autre
chose apparaître encore plus profondément. Dans tous les cas,
nous nous contentons de suivre ce que nous sentons en respectant
le rythme, l’amplitude et les différents paramètres qui nous sont
dictés.
Une sensation de détente, de chaleur, de plus grande m alléabilité,
de liberté dans les structures sur lesquelles nous travaillons nous
indique la fin du pompage.
CHAQUE PATIENT EST DIFFÉRENT DES AUTRES. IL NE PEUT
EXISTER DE TECHNIQUE UNIVERSELLE. LE TRAITEMENT DOIT
ÊTRE ADAPTÉ A CHACUN.
— 83 —
2. Les normalisations fonctionnelles
Définition :
Normalisation d’une lésion en laissant les tissus aller dans le sens
de cette lésion, en utilisant éventuellement une coopération respi
ratoire et en accompagnant le retour à la position neutre.
— 84 —
NOTES
L’expansion de la base
L’expansion de la base
— 85 —
b) Les normalisations de la charnière occipito-cervicale avec le
crâne
Le sujet est en décubitus ; l ’opérateur est assis à la tête, sur le
côté du patient. Il place la main caudale sous l’occiput débordant
sur l ’atlas et l’axis, la main céphalique sur le frontal.
Après une phase d ’« écoute », il laisse la base crânienne et le
frontal s ’équilibrer l’un par rapport à l'autre.
Remarques :
— les membranes dure-mériennes et la faux du cerveau s ’insè
rent largement sur le frontal, constituant un lien im portant entre
l’occiput et la sphère crânienne antérieure. Certains problèmes
peuvent récidiver si l’opérateur ne s’est pas assuré d ’une bonne
harmonie entre ces deux pôles ;
— rappelons la nécessité de réaliser si nécessaire, une norm ali
sation occipito-temporale et une normalisation occipito-pariétale.
c) La normalisation de la charnière occipito-cervicale avec la
mandibule
La mandibule tient une place à part au niveau crânien ; de
nombreux patients ont un problème d’occlusion et tous les fascias
reliant les m axillaires inférieurs à la colonne cervicale supérieure
doivent être normalisés.
Le sujet est en décubitus ; l’opérateur est assis à la tête, place une
main sous l’occiput débordant un peu sur la charnière cranio-cer-
vicale. L’autre main épouse confortablement le menton du sujet.
Après une phase d ’« écoute », il laisse la normalisation s ’installer.
— 86 —
d) L'équilibration de l'o ccip u t avec le sternum et le sacrum NOTES
Ces trois éléments sont prépondérants dans le mécanisme respi
ratoire prim aire. Le synchronisme de leurs « mouvements » est
indispensable (voir « Le B.A.-BA du crânien », p. 79, 80, 81).
Equilibration sterno-occipitale
— 87 —
3. La rééducation myo-fasciale
R. BECKER
1958 : Whiplash injuries
A.A.O. Year Book, p. 65.
A. BOUCHET, J. CUILLERET
1971 : Anatomie topographique
VILLEURBANNE - SIMEP éd.
BRIZON-CASTAING
1953 : Feuillets d ’anatomie
PARIS-MALOINE éd.
H. GRAY
1974 : Gray’s Anatomy
PHILADELPHIA - RUNNING PRESS.
HERMANN et CIER
1975 : Précis de physiologie
PARIS - MASSON et Cie éd.
ITSUO TSUDA
1973 : Le Non-Faire
Le Courrier du livre.
JACQUEMART et PIEDALLU
1964 : Le torticolis congénital est-il simplement un torticolis
obstétrical ?
Le Concours médical n° 36 - Septembre.
KAPANDJI
1972 : Physiologie articulaire. Fase. III. Tronc et rachis
PARIS-MALOINE éd.
KORR
1973 : The facilitated segment : a factor in injury to the body
framework
Osteopathic annals I : 10-12, 17-18.
MAGOUN
1976 : Whiplash greater lesion complex
A.A.O. Year Book, p. 89.
MAGOUN
1966 : Osteopathy in the cranial field
Kirksville journal printing co.
ROUVIÈRE
1974 : Anatomie humaine
PARIS - MASSON et Cie éd.
J. RUDE, E. STOFFT
1989 : Le degré de mouvement de l ’articulation atlanto-occipitale
Ann. kinésithér. t. 16, n°* 1-2, p. 9-14.
PARIS - MASSON et Cie éd.
Du même auteur :
L’Odyssée de l’iliaque
Le B.A.-BA du crânien
ARTS GRAPHIQUES 89
dép. imp. l’YR
8-12, avenue Jean-Moulin
89000 AUXERRE
Tél. 86.49.52.25
Dépôt légal n° 5021 - 3* trim estre 1989
N ° d’im pression 9307-124
3" tirage