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ANNALES 2 0 1 8
constitutionnel L1-S2 traité à travers
les DIFFÉRENTES ÉPREUVES
rencontrées en TD et lors de l’EXAMEN
Les CORRIGÉS sont CONFORMES
aux attentes de votre professeur et à ce que ANNALES
CORRIGÉES ET COMMENTÉES
vous pouvez réaliser dans le temps imparti. CORRIGÉES ET COMMENTÉES
FINAL (dissertation, commentaire,
cas pratique, QRC et QCM).
2018
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crent :
brassent et consa
22
a ve c d e s c o n s e i l s d e m é t h o d o l o g i e
Prix : 12,80 €
ISBN 978-2-297-06260-2
9 782297 062602 www.lextenso-editions.fr
Sous la direction
d’Aurélien Baudu
Les Institutions
de la Ve République
Semestre 2
2
SOMMAIRE
Dossier : 3 copies réelles notées et annotées
Pourquoi ce dossier et comment l’utiliser ? 05
Sujet : Dissertation juridique : Le président de la République détermine
et conduit la politique de la Nation 06
Indications de corrections 06
Copie notée 05/20 09
Copie notée 10/20 12
Copie notée 15/20 15
1 – Le président de la Ve République
Sujet 1. Commentaire de texte : Issu du film « OSS 117, Rio ne répond plus » 22
Sujet 2. Cas pratique : Les pouvoirs de nomination du président de la V République
e
31
Sujet 3. Cas pratique : La responsabilité pénale du Chef de l’État 38
3
SOMMAIRE
4 – Le Conseil constitutionnel
Sujet 11. Commentaire de décision : Cons. const., déc. n° 2014-392 QPC, 25 avril 2014 94
Sujet 12. Commentaire de décision : Cons. const., déc. n° 2014-703 DC, 19 novembre 2014 103
Sujet 13. Commentaire de décision : Cons. const., déc. n° 2012-233 DC, 22 février 2012 111
Sujet 14. Dissertation juridique : Le Conseil constitutionnel est-il un organe politique
ou juridictionnel sous la Ve République ? 121
4
Dissertation juridique Sujet 14
Vous traiterez le sujet suivant : Durée de l’épreuve :
Le Conseil constitutionnel est-il un organe politique 3 heures
Le 10 mai 2017, Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel annonçait Très intéressant de faire le parallèle
entre l’actualité et le sujet de la
officiellement les résultats du second tour de l’élection présidentielle. Le contrôle de dissertation, cela démontre votre
l’élection présidentielle est l’une des missions fondamentales confiées au Conseil intérêt pour la matière.
constitutionnel et place cette institution au cœur de l’actualité.
Le Conseil constitutionnel succède au Comité constitutionnel. Le Professeur Guil-
laume Drago utilisait une formule pleine de sous-entendue pour qualifier ce Comité
constitutionnel, qu’il considère comme étant « en quelque sorte un régulateur im- Poursuivre avec des éléments
historiques et citer des auteurs,
puissant de l’activité des pouvoirs publics ». C’est sur ce constat que va s’engager, montre au correcteur que vous
en 1958, la question de la création du Conseil constitutionnel. Place de la Répu- maîtrisez la matière.
blique, le 4 septembre 1958, le Général de Gaulle disait que « dégagé de toute
attache », le Conseil constitutionnel a « qualité pour apprécier si les lois votées sont
conformes à la Constitution ». Il ajoute que « La compétence, la dignité et l’impar-
tialité de l’État en seront mieux garanties. »
Il a pour mission principale de veiller à ce que le Parlement respecte les limites des
domaines de la loi en vertu de l’article 34 de la Constitution. Institution nouvelle
dans le paysage constitutionnel français, le Conseil constitutionnel est très mal
121
accueilli, tant par la classe politique, que par la doctrine. Le droit français a long-
temps été hostile à l’idée de soumettre une loi à un contrôle et avait finalement
institué un organe de nature politique, dont la mission était de veiller à la sépara-
tion des pouvoirs législatif et exécutif. Ainsi, la Constitution de 1958 a rompu avec
la tradition française attachée à la souveraineté de la loi et fermement opposée
au contrôle de constitutionnalité. Une telle évolution est conséquente à la prise de
conscience des inconvénients de l’absence de contrôle et de la possibilité d’abus
Il aurait été utile d’approfondir cette pour le législateur. Par ailleurs, l’instauration d’un tel contrôle se révélait être une
notion. En effet, en 1958 on passe nécessité dans un État de droit.
de l’État légal à l’État de droit.
Force est de constater que les rôles du Conseil constitutionnel vont progressivement
évoluer, ce dernier arrivera à s’imposer comme une véritable institution de la Ve
République. En effet, à partir de 1971 le juge constitutionnel aura surtout pour rôle
Le fait que l’article 5 alinéa 1er de contrôler la constitutionnalité des lois. Cependant, ce contrôle ne représente
de la Constitution consacre que qu’un aspect du rôle du Conseil constitutionnel. Cette institution dispose aussi d’at-
le président de la République tributions électorales : contrôle des élections présidentielles et parlementaires et
veille au respect de la Constitution
ne s’oppose pas à l’idée que le
des opérations de référendums. Le Conseil constitutionnel dispose aussi de com-
Conseil constitutionnel soit aussi pétences consultatives. Ainsi, le président de la République le consulte avant de
le gardien de la Constitution. mettre en vigueur l’article 16 de la Constitution sur les mesures qu’il a prises sur la
C’est pourquoi, si, politiquement,
le président est gardien de
base de cet article. Enfin, le Conseil constitutionnel peut éventuellement consta-
la Constitution, il n’en demeure ter que le président de la République est empêché dans ses fonctions (maladie,
pas moins que, juridiquement, captivité, disparition…). Toutes ces attributions ne font cependant pas du Conseil
le Conseil constitutionnel veille au
constitutionnel le « gardien de la Constitution », ce rôle étant réservé au président
respect de la Constitution à travers
le contrôle de constitutionnalité. de la République (Const. 1958, art. 5). Le Conseil ne dispose que de compétences
d’attributions qui sont limitativement énumérées.
Quel lien ont ces statistiques avec Le Conseil constitutionnel siège à Paris, dans « l’aile Montpensier » du Palais Royal,
le sujet ? Si vous tenez à mentionner l’autre aile étant occupée par le Conseil d’État. Depuis son installation, il a rendu
les statistiques, établissez le lien plus de 4800 décisions, dont plus de 1100 décisions au titre de contrôle de constitu-
qu’elles ont avec le sujet.
tionnalité des normes et près de 3000 décisions en contentieux électoral.
La nature des missions conférées au Conseil constitutionnel a toujours porté à dé-
La définition des termes du sujet est
trop rapide, cela aurait nécessité
bat. Un organe juridictionnel, au sens large désigne une institution disposant du
un approfondissement. pouvoir de dire le droit, cela s’oppose à l’organe purement politique, qui n’est pas
doté de cette compétence. La politique constitue la science du gouvernement
des États, la politique menée déterminera la manière de gouverner un État.
Au premier abord, il peut sembler étonnant de s’interroger sur le véritable rôle joué
par le Conseil constitutionnel, tant ses missions sont connues. Cependant, ces inter-
Très bonne citation mais précisez
rogations sont tout à fait légitimes lorsque l’on observe le décalage qui existe entre
vos propos. La nuance devrait être le rôle initialement confié au Conseil constitutionnel en 1958 et son rôle actuel. Ainsi,
de mise à ce stade. François Mitterrand nous mettait en garde du risque de l’emprise politique sur cette
La dicastocratie (gouvernement
des juges) qu’a incarné le Conseil
institution « Disposant de grands pouvoirs, le Conseil constitutionnel doit à tout prix
constitutionnel n’a été que éviter de s’ériger en gouvernement des juges. »
temporelle. C’est entre 1986 et
1995, sous la présidence de Robert Il est tantôt mis en avant les aspects politiques du Conseil constitutionnel de par les
Badinter, que le Conseil a exercé, personnalités politiques qui y siègent, mais parfois il est présenté telle une véritable
en dehors de ses attributions juridiction.
proprement juridictionnelles,
des compétences caractérisant Il est opportun de s’interroger quant à la véritable nature des rôles joués par le
habituellement des gouvernants.
Conseil constitutionnel. Très critiqué, il est légitime de se demander quelle est la
véritable nature de cette institution. Présente-t-elle les caractéristiques d’une juri-
diction ?
Il est nécessaire de prendre en compte l’évolution progressive des missions attri-
buées au Conseil constitutionnel pour s’apercevoir que d’une institution politique
(1), il s’est progressivement érigé en juridiction constitutionnelle (2).
122
1 • Le Conseil constitutionnel : un organe a priori politique
À l’origine, le Conseil constitutionnel n’était pas perçu comme une juridiction, bien
qu’il disposât déjà du monopole du contrôle de la conformité de la loi à la Consti-
tution. Il est donc nécessaire de mettre en relief la perception de l’époque pour
mieux appréhender le rôle du Conseil constitutionnel. En 1958, la loi, votée par le
Parlement, représentait « l’expression de la volonté générale », son contrôle semblait
donc illusoire.
Michel Debré, rédacteur de la Constitution de 1958, nous donnait sa vision de l’insti-
tution, le 27 août 1958, et manifestait déjà ses craintes quant à l’influence politique
qui pouvait être exercée à l’égard du Conseil constitutionnel : « La création du
« Conseil constitutionnel » manifeste la volonté de subordonner la loi, c’est-à-dire la
décision du Parlement, à la règle supérieure édictée par la Constitution. (…) À ce
Conseil d’autres attributions ont été données, notamment l’examen du règlement
des Assemblées et le jugement des élections contestées, afin de faire disparaître le
scandale des invalidations partisanes. L’existence de ce Conseil, l’autorité qui doit
être la sienne, représentent une grande et nécessaire innovation. La Constitution
crée ainsi une arme contre la déviation du régime parlementaire. »
Par ailleurs, cette institution fut, au départ, pensée dans l’objectif de réguler la vie
politique. Le Conseil constitutionnel devait ainsi veiller à la stricte séparation des
pouvoirs exécutif et législatif sous la Ve République. Cela explique alors le fonction-
nement du mode de saisine.
Dans sa version initiale le Conseil constitutionnel ne pouvait être saisi que par quatre
personnalités politiques : le président de la République, le Premier ministre, le pré-
sident de l’Assemblée nationale et le président du Sénat. Le contrôle de constitu- Bien, mais à expliquer.
tionnalité se faisait donc a minima, réduit à un contrôle préventif, étant donné qu’il
ne portait que sur les textes de loi avant leur promulgation. Par ailleurs le contrôle
de constitutionnalité ne s’effectuait qu’au regard du texte de la Constitution seule.
Le Conseil constitutionnel ne disposait pas, alors, d’une indépendance suffisante à
l’égard des auteurs de la loi : tenant ses pouvoirs d’eux, il ne leur était pas vérita-
blement extérieur.
Ensuite, le contrôle de constitutionnalité des lois a un aspect certainement poli-
tique. Les membres du Conseil constitutionnel ne pourront ainsi jamais se soustraire
complètement du contexte. En effet, statuer sur la constitutionnalité d’une loi, c’est
apprécier la régularité d’une décision prise par la majorité du Parlement. Être ame-
né à constater l’inconstitutionnalité d’une loi reviendrait à remettre en cause cette
décision et dire que cette majorité s’est trompée. Ce constat pourrait donner lieu à
des exploitations politiques contre la majorité ayant pris cette décision.
Le Conseil constitutionnel trouve donc une forte empreinte politique, de par sa
conception, cependant l’argument selon lequel cette institution manquerait d’im-
partialité se fonde surtout sur sa composition.
123
B) Une composition essentiellement politique
124
Désormais, afin de remédier aux critiques légitimes émises à son encontre, ce
mode de nomination est encadré depuis 2008 (L. const. n° 2008-724, 23 juill. 2008,
art. 56, al. 1er, précisée par la LO n° 2010-838, 23 juill. 2010). À la suite de cette loi, le
président de la République ne pourra procéder aux nominations relevant de sa
compétence, qu’après avoir recueilli l’avis public de la Commission permanente
chargée des lois constitutionnelles de chaque assemblée.
Les membres du Conseil constitutionnel sont nommés pour une durée de 9 ans et
renouvelés par tiers tous les trois ans. Par ailleurs, il est important de relever que le
président du Conseil est désigné par le président de la République. Depuis 1958, les
chefs d’État ont toujours choisi un des membres qu’ils avaient désigné. De ce fait,
le président du Conseil constitutionnel est, bien souvent, par ses fonctions passées,
une personnalité politique.
La manière de désigner les membres du Conseil constitutionnel et ses conséquences
sur le fonctionnement de ce conseil font toujours l’objet de critiques tenant à son
caractère politique. Il est ainsi reproché aux membres du Conseil constitutionnel
d’être de fervents alliés des autorités qui les ont nommés. Le président de la Répu-
blique et le président de l’Assemblée nationale appartenant à la même majorité
politique (sauf en cas de cohabitation), la majorité des membres du Conseil consti-
tutionnel est, elle-même, issue du même camp politique.
Avec du recul nous pouvons observer que les inquiétudes quant à une politi-
sation du Conseil constitutionnel étaient en grande partie infondées. Georges
Vedel, membre du Conseil constitutionnel de 1980 à 1989, déclarait dans un article
de presse : « La couleur politique du Conseil est une invention journalistique : ses
membres ne renient pas leurs opinions politiques mais ils appliquent les textes » (Le
Point n° 1328, févr. 1998). Il suffit de constater les nombreuses censures du Conseil
constitutionnel sur des textes importants pour la majorité politique, et ce, quels que
soient les partis politiques à l’origine des textes. Déçus de ces censures, les majo-
rités politiques en place ont, parfois, accusé le Conseil constitutionnel d’être « un
gouvernement des juges », et de rendre des décisions politiques. Or, comme nous
l’avions démontré précédemment, les membres du Conseil constitutionnel sont
bien souvent issus des majorités politiques en place. De ce fait, à travers leurs déci-
sions, ils ont pu, tout simplement, démontrer la totale indépendance et l’impartialité
du Conseil. Au-delà de l’impartialité de ses membres, le Conseil constitutionnel dis-
pose de toutes les qualités lui offrant la qualification de juridiction.
2 • L e Conseil constitutionnel :
une institution évolutive aux fonctions juridictionnelles
Les années 1970 ont été un tournant majeur dans l’évolution des missions dévolues
au Conseil constitutionnel. En effet, le contrôle s’est orienté progressivement vers la
protection des libertés publiques et des droits fondamentaux et, ainsi, a conféré des
missions d’ordre juridictionnel au Conseil constitutionnel (A). Par ailleurs, la réforme
du 23 juillet 2008, avec l’introduction de la question prioritaire de constitutionnalité,
a véritablement confirmé le rôle juridictionnel de cette institution (B).
125
Très bien. Il est aussi à noter que,
dans sa décision n° 2004-505
DC du 19 novembre 2004, Traité
établissant une Constitution pour avec la décision dite « liberté d’association » en date du 16 juillet 1971, le Conseil
l’Europe, le Conseil a intégré les constitutionnel étend le champ du bloc de constitutionnalité. Il est décidé d’y in-
traités et accords internationaux clure la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 et le Préambule
dans le bloc de constitutionnalité.
de la Constitution de 1946, qui se réfère, lui-même, aux principes fondamentaux
reconnus par les lois de la République, ainsi que les « objectifs à valeur constitution-
nelle ». Cette décision est réellement vécue comme une émancipation du Conseil
constitutionnel à l’égard du pouvoir exécutif. Elle octroie deux nouvelles missions de
régulation au Conseil constitutionnel : le contrôle de l’activité des pouvoirs publics
et celui du système politique.
Par ailleurs, à partir de 1974, la saisine du Conseil constitutionnel n’est plus réservée
Très bien, il s’agissait exclusivement aux quatre plus hauts fonctionnaires de l’État, mais étendue à 60
d’un élément essentiel
attendu dans la dissertation.
députés ou 60 sénateurs. Cette possibilité, largement utilisée, contribue à l’amélio-
ration de l’efficacité du contrôle de constitutionnalité et permet la saisine de cette
institution par les groupes d’opposition. Le Conseil constitutionnel a, ainsi, été ame-
né à connaître des lois relatives à la matière pénale, fiscale, économique, adminis-
trative, civile et, donc, à introduire dans toutes les branches du droit la dimension
constitutionnelle. On a ainsi pu parler d’une « constitutionnalisation généralisée des
différentes branches du droit » (travaux du Professeur Favoreu). En 1974, l’avancée
a été considérable dans le processus de juridictionnalisation du Conseil constitu-
tionnel. Le Professeur de droit public Jean Rivero remarquait dès 1984 : « Pour la
défense des droits de l’Homme, peu de progrès aussi décisifs ont été réalisés, en si
peu de temps, par si peu d’hommes. »
En outre, le Conseil constitutionnel contrôle les élections présidentielles, dont
il proclame les résultats. Il statue sur les contestations concernant les élections
législatives ou sénatoriales. Dans cette hypothèse, il exerce les missions d’un juge
ordinaire. Il veille aussi à la régularité des référendums des articles 11 et 89. Ces
missions, éminemment d’ordre juridictionnel, corroborent la thèse selon laquelle le
Conseil constitutionnel serait une véritable juridiction.
Ensuite, l’autorité de chose jugée inhérente aux décisions du Conseil constitutionnel
(Const. 1958, art. 62) s’impose, non seulement à la Cour de cassation (25 avril 1985,
Bogdan), mais aussi au Conseil d’État (20 décembre 1985, S.A. Etablissements
Outters). Son pouvoir juridictionnel s’en trouve donc clairement identifié. L’autorité
de ses décisions est absolue. Elle « s’attache non seulement à leur dispositif mais
aussi aux motifs qui en sont le soutien nécessaire et en constituent le fondement
même » (Cons. const., 16 janv. 1962, n° 62-18 L : JO, 25 févr. 1962, p. 1915). N’étant
susceptibles d’aucun recours, les décisions « s’imposent aux pouvoirs publics et à
toutes les autorités administratives et juridictionnelles » (Const., art. 62, al. 2).
Malgré ces évolutions notables en faveur de la juridictionnalisation du Conseil
constitutionnel, une lacune perdure. En effet, il manque toujours le droit, pour le jus-
ticiable, de contester la constitutionnalité de la loi. Le contrôle de constitutionnalité
Bonne transition. reste un contrôle a priori, que seules les autorités publiques peuvent déclencher. La
pratique révèle les carences d’un contrôle uniquement a priori. En effet, ce contrôle
de constitutionnalité n’atteint la loi qu’à un moment de sa conception, alors que
l’inconstitutionnalité d’une loi apparaît surtout au moment de son application. Ain-
si, de nombreuses voix s’élevèrent en faveur d’un contrôle a posteriori.
126
B) L ’affirmation claire du rôle juridictionnel du Conseil constitutionnel :
l’introduction de la Question Prioritaire de Constitutionnalité
127
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Les CORRIGÉS sont CONFORMES
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FINAL (dissertation, commentaire,
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, maximes qu’elle principes égale
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Paris du 3 mai 1788 par la Cour des ra de profes ser ; leurs serme
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d’Aurélien Baudu
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doit
À l’appui de la Décla rchie, gouvernée
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Durée de l’épreuve
:
sujet suivant : e est une mona ite la moindre innova
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ni n’entend autori a-
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n’est autorisé Que de ces lois, es et revêtu e des même
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Et dans le cas où elle-même les princi
pes
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La Cour, ts ; mille, des Pairs du qui forment la Nation
;
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Toutes les cham circon librem des provin sera,
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par la notoriété coups qui mena généraux réguli Ordonne en outre é incontinent aux
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magis par le Procu t pour y être lu,
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Nation et la Magis chaque province bailliages et sénéc rendra
LES INSTITUTIONS
ces ; général du Roi
sur la Ma- lations des provin de vérifier dans qu’au- que le Procureur
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les vo-
DE LA Ve RÉPUBLIQUE
courir aux États pas le témoin, sans ceux de
la Cour ne serait sont inutiles, celui
des moyens dont d’opposer avec
une l tous les autres
devoir l’obligeant Et le droit, sans leque ce soit, que pour
être
être l’obstacle, son du Roi, quelque ordre que Baudu)
des lois, la parole n’être arrêté, par CORRECTEUR (A.
;
nlable l’autorité juges compétents
constance inébra
thèque assignée
sur les impôts, à remis sans délai
entre les mains des OBSERVATIONS DU
la foi publiq ue et l’hypo
romettre les droits
ou les tes qui seraie nt por- n entre deux exer-
pourraient comp Proteste ladite Cour
contre toutes attein dans la combinaiso
cette épreuve réside
me-
tous les plans qui és ; déclare unani
la Nation ; tées aux principes
ci-dessus exprim que ces La difficulté de
engagements de cas, s’en écarter, n
de la seule volon
té claire- peut, dans aucun cices. re, ni d’une dissertatio
n que le système ment qu’elle ne tous les membres texte en histoi
Considérant enfi ses audit ment certains obligent - commentaire de
Il ne s’agit pas d’un
ses surpri pes égale ; en consé
les différentes répon princi
compris dans leurs
serments
d’un texte.
ment exprimé dans ministres, le funes
te
de la Cour et sont tenir compte
juridique dépourvue
doit
ce, de la part des la composent ne
Seigneur Roi annon ne laisse des membres qui - er une dissertation sans
la Monarchie, et quence, qu’aucun ite la moindre innova phraser le texte , ni réalis e en s’app uyan t sur
les principes de précise ser par sa condu Il ne faut ni para à la question posé
projet d’anéantir autori a-
rtant de répondre
e décla ration ni n’ente nd e comp
e ressource qu’un dans aucun
à la Nation d’autr est chargée de
maintenir tion à cet égard
, ni prendre place
ême, composée
des du texte. Il est impo
maximes qu’elle pas la Cour elle-m les données du
texte.
par la Cour des ra de profes ser ; gnie qui ne serait
même s droits ;
qu’elle ne cesse es et revêtue des
et des sentiments par mêmes personnag
rchie, gouvernée réduirait
e est une mona rsant la Cour, la
Déclare que la Franc la force, en dispe
Et dans le cas où elle-même les princi
pes
le Roi, suivant les
lois ; de maintenir par
les em- à l’impuissance ;
fonda menta nt arrêté
plusieurs qui sont contenus au prése
Que de ces lois, 23
crent :
brassent et consa
22
a ve c d e s c o n s e i l s d e m é t h o d o l o g i e
Prix : 12,80 €
ISBN 978-2-297-06260-2
9 782297 062602 www.lextenso-editions.fr