Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Ediciones Universidad
Salamanca
Ediciones Universidad
Salamanca
MIGUEL ÁNGEL MANZANO Y RACHID EL HOUR
(EDITORES)
POLÍTICA, SOCIEDAD
E IDENTIDADES
EN EL OCCIDENTE ISLÁMICO
(SIGLOS XI-XIV)
SEPARATA
Allaoua Amara
De Ašīr à Béjaïa:
émergence et développement politique et socioculturel
chez les ammādīdes au Maghreb central
(XIe-XIIe siècles)
ESTUDIOS FILOLÓGICOS, 345
©
Ediciones Universidad de Salamanca
y los autores
Motivo de cubierta:
Medersa Bou Inania de Meknes
Composición:
Intergraf
Impresión y encuadernación:
Gráficas Lope
930.85:297
Índice
Presentación................................................................................................................................. 9
Victoria Aguilar
Identidad y vida intelectual en la Murcia de Ibn Mardanīš....................................................... 13
Allaoua Amara
De Ašīr à Béjaïa: émergence et développement politique et socioculturel chez les
Ḥammādīdes au Maghreb central (xie-xiie siècles).................................................................. 43
Alfonso Carmona
Debates islámicos medievales en torno al uso de las lenguas no-árabes: un texto del Miʿyār
de al-Wanšarīsī............................................................................................................................. 57
Rachid El Hour
El cadiazgo de Iznájar en época almorávide. Una propuesta de análisis.................................... 65
Maribel Fierro
El Mahdī Ibn Tūmart: más allá de la biografía ‘oficial’............................................................. 73
Pierre Guichard
Les Berbères d’al-Andalus dans la Ǧamhara d’Ibn Ḥazm: histoire et historiographie............. 99
Miguel Ángel Manzano
De crisis de sucesión y problemas internos en el sultanato meriní de Fez................................. 113
Manuela Marín
Caminos de santidad entre al-Ándalus y el Mágreb. La ṭarīqa ṣāḥilīya de Málaga (ss. vii-
viii/xiii-xiv).............................................................................................................................. 127
Mohamed Meouak
Los territorios de las variantes lingüísticas del beréber y su papel en la difusión del islam en
el Magreb medieval...................................................................................................................... 151
En relación con la transcripción del árabe en caracteres latinos, hemos dado absoluta liber-
tad a los autores de las contribuciones incluidas en este volumen, siempre y cuando se ajustaran
a un sistema fácilmente identificable. Así ha sido, dado que cada uno de ellos ha seguido crite-
rios nacionales e internacionales habituales al escribir en español o francés, las dos lenguas en
que se presentan los trabajos.
Con todo, para mayor claridad, se incluyen a continuación las transcripciones empleadas (el
signo / indica variantes alternativas):
Vocales y diptongos: a, i, u, ā, ī, ū, ay, aw.
Consonantes: ʾ (no transcrita al inicio de palabra), b, t, ṯ, ǧ / ŷ, ḥ, j / ḫ, d, ḏ, r, z, s,
š, ṣ, ḍ, ṭ, ẓ, ʿ, g, f, q / ḳ, l, m, n, h, w, y.
De Ašīr à Béjaïa: émergence
et développement politique et socioculturel
chez les Ḥammādīdes au Maghreb central
(xie-xiie siècles)
ALLAOUA AMARA
Université Emir Abdelkader-Constantine (Algérie)
A
près plusieurs expéditions militaires dirigées contre à la fois les Byzantins et
les Berbères, le Maghreb fut annexé au califat omeyyade de Damas dans des circons-
tances mal établies. À l’exception des récits de conquêtes transmis par des auteurs tar-
difs, le passage de la région de l’Antiquité berbéro-byzantine au Moyen Âge musulman est mal
connu et peu étudié1. Le caractère tardif et rétrospectif des récits ne permet pas de cerner avec
précision les nombreuses expéditions militaires omeyyades qui aboutissent à la domination du
1 Quelques études sont cependant à mentionner, mais qui ne sont pas complètes. Pour les derniers siècles ro-
mains et les deux siècles vandalo-byzantins, l’étude bien documentée de Y. Modéran, Les Maures et l’Afrique romaine
(iv-viie siècle), Rome, 2003, met en lumière quelques aspects des communautés autochtones d’après une documen-
tation extérieure. De même, l’étude de A. Leone, Changing Townscapes in North Africa from Late Antiquity to the
Arab Consquest, Bari, 2007, montre les transformations urbaines pendant la transition Antiquité-Moyen Âge d’après
les données archéologiques urbaines. Nos connaissances du début du Moyen Âge musulman sont réduites aux don-
nées textuelles tardives. Parmi les études traitant cette question, nous citons H. Djaït, «L’Afrique arabe au viiie siècle
(86-184/705-800)», Annales, économies, sociétés et civilisations, 28-3 (1973), pp. 601-621; id., «La wilāya d’Ifrīqiya au iie/
viie siècle: étude institutionnelle», Studia Islamica 27 (1967), pp. 77-121, et vol. XXVIII (1968), pp. 79-108; Richard W.
Bulliet, Conversion to Islam in the Medieval Period, An Essay in Quantitative History, Harvard, 1979; M. Brett, «The
Islamisation of Morocco from the Arabs to The Almoravids», Journal of the Society for Maroccan Studies 2 (1992),
pp. 57-71, rééd. Ibn Khaldun and the Medieval Maghrib, Aldershot / Hampshire, 1999, I; Ḥ. ‘Amāmū, Islām al-ta’sīs
bi-bilād al-Maġrib min al-futūḥāt ilā ẓuhūr al-niḥal, Tunis, 2001, pp. 119-121.
44 Allaoua Amara
Maghreb. Les traditions orales ont été compilées par les auteurs arabes médiévaux et reprises
par les travaux classiques des xixe et xxe siècles. Kusayla et al-Kāhina, sont mentionnés comme
étant deux figures de la résistance autochtone aux Omeyyades2. Cependant, les structures
politiques et sociales sont absentes des textes narratifs. Barbar, Rūm, Afāriqa sont les premiers
vocables utilisés par les auteurs arabes pour désigner les communautés qui se trouvaient gou-
vernées par un gouverneur musulman installé à Kairouan. La région allait connaître un autre
destin et une nouvelle configuration politico-sociale allait lentement voir le jour au fil des
siècles. L’une des grandes questions qui se posent aujourd’hui concerne les processus d’islami-
sation, d’acculturation, d’arabisation, voire d’intégration des communautés autochtones. Ces
dernières sont peu connues et nous avons du mal à les saisir à partir des textes extérieurs. La
«Berbérité» était-elle avant tout une appartenance culturelle ou plutôt ethnique? Une grande
confusion se dégage de la lecture des travaux historiques, anthropologiques et linguistiques.
C’est à travers l’étude des Ṣanhāğa, une communauté du massif au sud d’Alger, que je vais
présenter l’histoire des rapports liant les autochtones du Maghreb central à l’Islam médiéval.
2 Cf. à titre exemple E. F. Gautier, L’islamisation de l’Afrique du Nord: les siècles obscurs du Maghreb, Paris,
1927, dont les propos ont été repris par plusieurs auteurs tels G. Camps, Les Berbères, mémoire et identité, Paris, 1980,
pp. 135-136, et W. Marçais, «Les siècles obscurs du Maghreb d’E-F. Gautier», Articles et conférences, Alger, 1961, pp.
69-82.
3 Comme l’attestent les inscriptions numismatiques latines des premières monnaies islamiques du Maghreb. Des
pièces découvertes montrent que le type de monnaies antiques est à peine modifié: «La croix élevée sur des degrés est
simplement remplacée par un poteau surmonté d’une boule, mais on lit, mise en abrégé, l’inscription: In nomine Dei
misericordis; non est deus nissi unus cui nullus alius similis; solidus feritus in Africa. D’autres monnaies portent en
latin le nom de l’émir Mūsā b. Nuṣayr: Muse (ilius) Nusim». A. Berthier, La Numidie. Rome et le Maghreb, Paris,
1981, p. 148.
4 A. Laroui, Histoire du Maghreb, un essai de synthèse, Paris, 1982, p. 71.
5 Sept principautés berbères du siècle byzantin sont mentionnées par les textes gréco-latins, dont celles de
Volubilis, d’Oranie et d’Ouarsenis. S. Dahmani, «Pouvoirs tribaux autochtones dans le Maghreb central aux vie et
viie siècles», dans P. Trousset (dir.), VIe colloque international sur l’Afrique antique et médiévale: Monuments funé-
raires et institutions autochtones, Pau, 1995, pp. 317-326.
6 Ces deux chefs locaux sont péjorativement nommés par les auteurs arabes, tel al-Raqīq al-Qayrāwānī, Tārīḫ
Ifrīqiyya wa-l-Maġrib, éd. ‘A. al-Zaydān et ‘I ‘U. Mūsā, Beyrouth, 1990, pp. 30-31.
De Ašīr à Béjaïa: émergence et développement politique et socioculturel… 45
Afrique byzantine afin de la sécuriser des attaques berbères. Le territoire situé à l’ouest fut aus-
sitôt nommé la terre des Berbères (arḍ al-barbar) en raison d’un peuplement autochtone que
les auteurs avaient du mal à saisir. L’intervention du pouvoir omeyyade de Kairouan sur ce
territoire se faisait brutalement dans la plupart du temps, car les communautés autochtones
étaient considérées tantôt comme des hérétiques, tantôt comme des rebelles à l’ordre du califat.
Leur résistance allait être réduite grâce aux expéditions militaires, mais les reliefs accidentés du
Maghreb central et extrême permettaient à de nombreux groupements de résister. Parmi les
principales communautés citées sur le territoire des Berbères figurent les Ṣanhāğa, les Zanāta,
Les Hawwāra, les Maṭmāṭa et les Kutāma7. Les plus anciennes traditions arabes du premier
siècle musulman au Maghreb, rapportées par les auteurs postérieurs, montrent déjà des ethno-
nymes arabisés en remplaçant notamment la terminaison du nom berbère par la tāʾ marbūṭa
de l’arabe.
L’islamisation du Maghreb est un processus long et complexe, qui s’étend tout au long des
cinq premiers siècles musulmans au Maghreb. La conversion de la majorité des Berbères païens
est à situer entre 82/701 et 115/733. Cependant, les Berbères chrétiens demeuraient fidèles à leur
foi jusqu’au iii/ixe siècle, tandis que d’autres professaient des cultes syncrétiques, comme les
Barġawāṭa et les Suswāla8. L’islamisation du Maghreb s’acheva donc vers la fin du v/xie siècle,
période marquée par le recours à la force armée pour amener les «infidèles» à délaisser leurs
cultes pour se convertir à un islam sunnite. Les régions marquées par l’ancrage de la tradition
chrétienne, notamment autour des limites occidentales et méridionales de l’Ifrīqiya, devinrent
des foyers de la culture islamique. De même, les enclaves païennes dans le Maghreb central et
extrême cédèrent finalement le terrain à la diffusion de l’islam sunnite9.
Sur les plans théologique et politique, les Berbères embrassèrent progressivement les di-
verses tendances de l’islam médiéval. Ce dernier n’était pas monolithique et plusieurs commu-
nautés autochtones du Maghreb choisirent en majorité écrasante des tendances anti-califales.
Se réclamant d’un islam authentique, quatre courants idéologico-politiques trouvèrent un
écho favorable parmi les communautés berbères. Les deux premiers étaient issus de la troisième
branche de l’Islam, le kharidjisme. Ainsi, l’ibaḍisme se répandit au sein des communautés pas-
torales de Libye, du sud de l’Ifrīqiya et des Hauts-Plateaux du Maghreb central. Favorisées
par les activités missionnaires et le nomadisme, les idées ibaḍites devinrent majoritaires dans
ces régions jusqu’à l’invasion hilalienne où elles commencèrent à disparaître de la majorité des
régions oasiennes. Le ṣufrisme, deuxième courant issu du kharidjisme, se répandit, quant à
lui, à l’est du Maghreb central et au sud du Maghreb extrême, marquant une islamisation de
plusieurs confédérations berbères nomades, notamment les Banū Yafran, les Banū Maġrāwa et
les Maṭġara. En fondant un pouvoir politico-religieux, ces Berbères ṣufrītes déclenchèrent une
révolte contre le calife omeyyade et provoquèrent des troubles pendant une dizaine d’années.
7 Cf. à titre exemple, Ibn ‘Iḏārī al-Marrākušī, al-Bayān al-muġrib fī aḫbār al-Andalus wa-l-Maġrib, éd. E. Lévi-
Provençal et G. S. Colin, Beyrouth, 1983, I, p. 36-42.
8 Sur les Barġawāṭa et les Suswāla, on se reportera à M. Talbi, «Hérésie, acculturation et nationalisme des Ber-
bères barġawāṭa», en M. Galley et D. R. Marshall (eds.), Actes du premier congrès d’études des cultures méditerra-
néennes d’influence arabo-berbère, Alger, 1973, p. 217-233; A. Amara, «Un texte méconnu sur deux groupes hérétiques
du Maghreb médiéval», Arabica 52/3 (2005), pp. 348-372.
9 A. Amara, «L’islamisation du Maghreb central (viie-xie siècle)», dans D. Valerian (ed.), Islamisation et arabi-
sation de l’Occident musulman (viie-xiie siècle), Paris, 2011, pp. 103-130.
46 Allaoua Amara
Ils durent se replier dans les oasis du sud du Maghreb extrême où ils fondèrent une imāma
dynastique, les Banū Wāsūl, à Siğilmāsa10.
Les ‘Alīdes, partisans du Zaydisme, la troisième branche du schi‘isme, réussirent, quant à
eux, à fonder une dizaine de petites principautés dans la région qui s’étend de Ḥamza (Bouira)
jusqu’à Fès. Les témoignages numismatiques et archéologiques et les données textuelles per-
mettent d’avoir une idée de la première pénétration ši‘īte au Maghreb, marquée par une pro-
pagation au sein des communautés agricoles. Ces ‘Alīdes durent une partie de leur succès à un
quatrième courant théologique, le mu‘tazilisme qui avait gagné la région quelques années plus
tôt. Les textes mentionnent d’importants groupements mu‘tazilītes parmi les Berbères dans la
région de Tāhart et de Fès.
Avant la sunnicisation du Maghreb, un dernier courant marqua une grande partie de l’his-
toire du Maghreb médiéval, l’ismaélisme, la deuxième branche du ši‘isme après l’imamisme.
Déjà, au milieu du viiie siècle, des missionnaires de cette tendance réussirent à convertir les
communautés agricoles installées à l’est des Aurès. Presque un siècle et demi plus tard, un grand
prédicateur ismaélite parvint à propager les idées ismaélites au sein des Kutāma, une confé-
dération berbère de la région comprise entre Constantine et Béjaïa (Bougie). Après plusieurs
batailles, les partisans du Dā‘ī ismaélite Abū ‘Abd Allāh renversèrent en 296/909 les Aġlabīdes,
une dynastie sunnite de Kairouan, et mirent en place une dynastie d’imāms ima‘īlītes grâce
à laquelle les Berbères reprirent le contrôle du Maghreb. Les Ṣanhāğa furent les auteurs de
ce bouleversement politique qui mit fin à la domination politique arabe. Ce fut le retour de
l’hégémonie berbère sur tout le Maghreb.
Les Ṣanhāğa du Maghreb central sont mentionnés pour la première fois vers 80/700 à l’oc-
casion des épisodes liés au contrôle du Maghreb central par le gouverneur Mūsā b. Nūṣayr11.
Il est difficile de délimiter leur territoire avec précision, car les premiers textes se contentent de
mentionner le «pays des Ṣanhāğa». Le seul texte explicite est tardif. Ainsi, Ibn Ḫaldūn (m.
808/1406) nous renseigne sur leur territoire et dit que les Ṣanhāğa du Maghreb central occu-
paient la région comprise entre M’sila, Ḥamza, Alger, Milyāna jusqu’à la rivière de Moulouya12,
à l’exception d’un certain nombre d’enclaves appartenant à d’autres communautés, comme celle
des Zanāta dans la région de Médéa. Si nous prenons en considération cette délimitation, le
territoire des Ṣanhāğa était plus étendu que celui du début du Moyen Âge musulman. De la lec-
ture des données géographiques de la première période musulmane au Maghreb se dégage une
10 Sur les différentes tendances khardidjites au Maghreb, cf. M. Talbi, «La conversion des Berbères au ḫāriğisme
ibaḍito-sufrite et la nouvelle carte politique du Maghreb au iie / viii e siècle», Études d’histoire ifriqienne et de civilisa-
tion musulmane médiévale, Tunis, 1982, pp. 125-166, Les Etats kharidjites au Maghreb iie s.-ive s./viiie s. xe s. après J.
C., Tunis, 2003; T. Lewicki, «La répartition géograhique des groupements ibadites dans l’Afrique du Nord au Moyen
Âge», Rocznik Orientaliostyczny XXI (1957), pp. 301-343.
11 Selon al-Imāma wa-l-siyāsa, un ouvrage attribué à Ibn Qutayba (m. 376/987), le territoire des ṣanhāğa fut
conquis en 80/699-700 par Mūsā b. Nuṣayr. Ibn Qutayba, al-Imāma wa-l-siyāsa dit Tārīḫ al-ḫulafā’, Sousse, 1997,
ii, p. 293.
12 Ibn Ḫaldūn, Kitāb al-‘ibar wa-dīwān al-mubtada’ wa-l-ḫabar fī ayyām al-‘arab wa-l-‘ağam wa-l-barbar wa-
man ‘āṣarahum min ḏawī al-sulṭān al-akbar, Beyrouth, (s.d.), VI, p. 153. Voir aussi V. Lagardère, Les Almoravides
jusqu’au règne de Yūsuf b. Tāšufīn (1039-1106), Paris, 1989, pp. 17-18, pour un tableau général des Ṣanhāğa de l’Occident
musulman.
De Ašīr à Béjaïa: émergence et développement politique et socioculturel… 47
idée générale sur l’étendue du territoire des Ṣanhāğa avant les grands bouleversements survenus
à partir du xie siècle. Ainsi, leur territoire était limité à l’est par la petite ville de Ḥamza, tandis
qu’Alger en constituait le débouché maritime. La petite bourgade de Sūq Māksan, située dans
la vallée du Chélif, en marquait la limite occidentale. Ašīr, un fort devenu une ville, fut le centre
historique de leur territoire, sur un site que les dernières fouilles archéologiques montrent occu-
pé de manière continue depuis l’époque préhisorique. La toponymie de la région était berbère
et se référait dans la plupart des cas à des éléments naturels. Aucune explication de l’ethnoyme
Ṣanhāğa n’a été avancée par les auteurs médiévaux. Dans sa tentative d’interprétation linguis-
tique des ethnonymes maghrébins publiée en 1987, A. Sadki propose deux hypothèses: soit ce
mot signifie «les tentes des gens qui font des razzias», soit il désigne «les troupes irrégulières
réunies pour des expéditions guerrières ayant pour but le pillage13». Le mot Ṣanhāğa montre
donc que cette communauté était connue pour ses razzias et que les conditions géographiques
étaient déterminantes dans le développement de la vie «sédentaire» chez les communautés
rurales berbères des régions montagneuses du Maghreb central. En revanche, les territoires ha-
bités par les Zanāta constituaient un monde rural mobile. Installés sur les monts d’Ouersenis
(Wanšarīs), les Zanāta n’abandonnèrent pas le nomadisme exercé depuis l’Antiquité.
Soumis au pouvoir omeyyade de Kairouan au début viiie siècle, les Ṣanhāğa ne sont pas
mentionnés par les sources avant les révoltes kharidjites. Le Maghreb central échappait pro-
gressivement au pouvoir de Kairouan, car il était considéré comme un territoire rebelle des Ber-
bères. Au début du viiie siècle, le chef ṣufrīte ‘Abd Allāh b. Sakardīd al-Ṣanhāğī est mentionné
comme un rebelle qui se proclama gouverneur de Béja. L’existence de ce personnage issue des
Ṣanhāğa pose une grande question sur l’éventualité de sa conversion personnelle ou de celle de
sa confédération au ṣufrisme14. Un peu plus tard, l’adhésion des Ṣanhāğa aux tendances anti-
califales (Omeyyades puis Abbassides) est confirmée par le récit d’Ibn al-Ṣaġīr de Tāhart dans
lequel il est dit que ces derniers vendirent les terres de Tāhart au premier imām rustūmīde ‘Abd
al-Raḥmān b. Rustum pour qu’il y fonde sa capitale15. Ce récit ne donne pas de détails concer-
nant la nature du rapport liant les deux parties. S’agit-il d’un clientélisme ou plutôt d’une
conversion à l’ibaḍisme? Une conversion des Ṣanhāğa serait possible, car ils sont mentionnés
dans les épisodes de la guerre civile rustumīde comme défendant la ville du côté de l’imām Abū
Ḥātim Yūsuf b. Muḥammad (281-294/894-906)16. Des éléments appartenant aux Ṣanhāğa sont
signalés par Ibn al-Naḥwī, rapporté par Ibn Ḫaldūn, comme clients des ‘Alīdes installés dans la
ville de Ḥamza. Le chef de leur puissante famille, Mannād b. Manqūš, aurait aussi gouverné sa
région pour le compte des Aġlabīdes de Kairouan17. Cela laisse penser que les Ṣanhāğa auraient
adhéré aux principales tendances de l’Islam et n’étaient donc pas monolithiques.
À partir de la première moitié du xe siècle, les Ṣanhāğa entrèrent en scène après la fonda-
tion du califat fatimide près de leur territoire. Les sources fatimides ne mentionnent aucun
rapport entre les deux parties au cours de la phase de conquête du pouvoir, ni pendant le règne
13 A. Sadki, «L’interprétation généalogique de l’histoire nord-africaine pourrait-elle être dépassée?», Hespéris-
Tamuda, XXV (1987), p. 143.
14 Ibn al-Aṯīr, al-Kāmil fī-l-tārīḫ, Beyrouth, 1983, V, p. 221.
15 Al-Bakrī, al-Masālik wa-l-mamālik, éd. de la section consacrée au Maghreb par de Slane, al-Muġrib fī ḏikr
Bilād Ifrīqiyya wa-l-Maġrib, rééd. Francfort, 1993, p. 68.
16 Ibn al-Ṣaġīr, Aḫbār al-a’imma al-rustumiyīn, éd. M. Nacer et I. Bahhaz, Beyrouth, 1986, p. 108.
17 Ibid., p. 5.
48 Allaoua Amara
du premier calife, ‘Abd Allāh al-Mahdī (97-322/909-334)18. C’est à partir du règne du second
calife, al-Qā’im (322-334/934-946) que les Ṣanhāğa commencèrent à jouer un rôle crucial dans
l’histoire du Maghreb médiéval. Ainsi, ce calife ordonna à Zīrī b. Mannād de fonder Ašīr et
d’en faire une ville fortifiée en 324/935 afin de protéger les provinces occidentales des Fatimides.
Cette ville-forteresse était perchée à 1250 m d’altitude sur le flanc du mont Laḫḍar (massif de
Tiṭrī), au sud d’Alger19.
L’apparition des dirigeants Ṣanhāğa intervint plus de deux siècles et demi après la conquête
omeyyade. La généalogie du premier chef historique connu et la signification du toponyme de
leur ville montrent une identité onomastique berbère continue. L’arabisation ne semble pas
progresser dans cette région centrale de l’Algérie. Les auteurs sont unanimes quant au rapport
liant le chef berbère et le pouvoir fatimīde. Il ne s’agit pas d’un gouverneur mais plutôt d’une al-
liance politique, car Zīrī frappa monnaie à son nom si l’on croit les récits relativement tardifs20.
Les relations entre les deux parties sont passées sous silence jusqu’à la révolte des Berbères iba
ḍītes, commandée par Abū Yazīd Maḫlad b. Kaydād al-Yafarnī. Ce dernier parvint, à partir
du massif des Aurès, à contrôler toutes les villes de l’Ifrīqiya, à l’exception de Sousse et de la
capitale fatimīde Mahdia qu’il assiégea pendant quelques mois. C’est Zīrī b. Mannād qui sauva
le calife du péril, ravitailla la capitale en céréales et mit en fuite les révoltés. Cet acte entraîna une
nouvelle situation pour le chef des Ṣanhāğa qui occupa désormais une place importante au sein
du pouvoir fatimīde, en recevant notamment des tenues officielles (ṭirāz) et des chevaux21. On
retrouve ensuite Zīrī aux côtés du calife au cours de la poursuite du chef ibaḍīte Abū Yazīd et il
participa activement à la dernière bataille qui mit fin à la révolte en 336 /947. Il domina ensuite
la scène militaire, participant à toutes les expéditions menées contre les Zanāta, alliés du califat
de Cordoue dans l’Oranie et le Maghreb extrême22. Grâce à ses efforts, il fut récompensé par le
calife fatimīde al-Manṣūr et désigné comme gouverneur de la province agitée de Tāhart23.
18 H. Halm, The Empire of the Mahdi, the Rise of the Fatimids, traduit de l’allemand par M. Bonner, Leyde,
1996, pp. 121-127.
19 Les épisodes de cette révolte sont rapportés par plusieurs auteurs médiévaux et repris par les travaux modernes:
al-‘Azīzī al-Ğawḏarī, Sīrat al-ustāḏ Ğawḏar, éd. M. K. Ḥusayn et M. ‘Ša‘īra, Le Caire, 1954, pp. 48-49; al-Qāḍī al-
Nu‘mān, Kitāb al-mağālis wa-l-musāyarāt, éd. M. al-Ḥabīb Hīla et al., Tunis, 1978, pp. 163-203; Aḫbār mağmū‘a fī
fatḥ al-Andalus wa ḏikr umarā’ihā raḥima-hum Allāh wa-l-ḥurūb al-wāqi‘a bihā bayna-hum, Bagdad, (s.d.), p. 155;
Ibn Ḥammād, Aḫbār mulūk Banī ‘Ubayd wa-sīrati-him, éd. Ğ. A. al-Badawī, Alger, 1984, p. 33-44; al-Maqrīzī, Itti‘āẓ
al-ḥunafāʾ bi-aḫbār al-a’imma al-fāṭimiyīn al-ḫulafāʾ, éd. H. Bonz, Jérusalem, 1909, p. 54. Les interprétations concer-
nant la révolte divergent: cf. H. Terrasse, La politique des califes de Cordoue au Maroc, Rabat, 1944, p. 6-7; P. Gui-
chard, «Omeyyades et Fatimīdes au Maghreb: problématique d’un conflit politico-idéologique (vers 929-vers 980)»,
dans M. Barrucand (éd.), L’Égypte fatimīde, son art et son histoire, Paris, 1999, pp. 55-67; R. Le Tourneau, «La révolte
d’Abū Yazīd au xe siècle», Cahiers de Tunisie 2 (1953), pp. 103-125; M. Yalaoui, «Controverse entre le Fatimīde al-
Mu‘izz et l’omeyyade al-Nāṣir d’après le Kitāb al-majālis wa-l-musāyarāt», Cahiers de Tunisie 103-104 (1978), pp. 7-33.
20 Al-Nuwayrī, Nihāyat al-arab fī funūn al-adab, éd. Ḥ. Naṣṣār et ‘A. ‘A. al-Ahwānī, Le Caire, 1983, XXIV, pp.
160-161; Ibn al-Ḫaṭīb, Kitāb a‘māl al-a‘lām fīman būyi‘a qabl al-iḥtilām min mulūk al-islām wa-mā yağurr ḏālika
min šuğūn al-kalām, éd. A. M. al-‘Abbādī et M. I. al-Kattānī, Casablanca, 1964, pp. 452-453; H. R. Idris, La Berbérie
orientale sous les Zirīdes, x-xiie siècles, Paris, 1962, I, p. 14; A. Laroui, op. cit., p. 130.
21 Al-Nuwayrī, op. cit., XXIV, p. 163.
22 Al-Maqrīzī, op. cit., pp. 53, 59-60; ‘Imād al-Dīn Idrīs, ‘Uyūn al-aḫbār wa-funūn al-āṯār, éd. M. Yalaoui, Bey-
routh, 1985, pp. 415-435, 487; Ibn Abī Dīnār al-Qayrawānī, al-Mu’nis fī aḫbār Ifrīqiyya wa-Tūnis, éd. M. Sammām,
Tunis, 1967, p. 74; G. I., Faure-Biguet, Histoire de l’Afrique septentrionale sous la domination musulmane, Paris, 1905,
pp. 77-79.
23 Ibn Ḫallikān, Wafayāt al-a‘yān wa anbā’ abnā’ al-zamān, éd. I. Abbas, Beyrouth, (s.d.), ii, p. 343; al-Ṣafadī,
al-Wāfī bi-l-wafayāt, ed. B. Radtke, Wiesbaden, 1979, XV, pp. 59-60; Maḥmūd Maqdīš, Nuzhat al-anẓār fī ‘ağā’ib
al-tawārīḫ wa-l-aḫbār, éd. A. Zouari et M. Mahfoud, Beyrouth, 1988, I, p. 362.
De Ašīr à Béjaïa: émergence et développement politique et socioculturel… 49
Juste après la conquête de l’Egypte par les troupes du général fatimīde Ğawhar en 358/969,
Ğa‘far b. ‘Alī b. Ḥamadūn, gouverneur de M’sila pour le compte du calife al-Mu‘izz (341-
365/953-975), se rebella et se joignit aux Zanāta. Zīrī fut chargé de commander une armée com-
posée de Ṣanhāğa pour mater la rébellion. Néanmoins, la bataille de 360/970 fut fatale pour
le chef ṣanhāğien; son armée fut réduite et lui-même tué. Son fils Bulugīn lui succéda et allait
remporter quelques mois plus tard une victoire éclatante sur ses ennemis24. En 361/972, le ca-
life al-Mu‘izz quitta sa capitale maghrébine, Ṣabra al-Manṣūriyya, pour aller s’établir au Caire,
après avoir confié le gouvernement du Maghreb à Bulugīn, rebaptisé Abū-l-Futūḥ Yūsuf. C’est
le début d’une nouvelle ère au Maghreb après les bouleversements profonds survenus pendant
le siècle fatimīde que certains chercheurs ont qualifié de «renaissance du xe siècle»25.
Pour expliquer les services rendus par les Ṣanhāğa aux Fatimīdes, Ibn Ḫaldūn prétend que
des liens de clientèle attachaient depuis le viiie siècle la famille de Zīrī aux descendants de ‘Alī,
quatrième calife de l’Islam26.
24 Ibn Ḥayyān al-Qurṭubī, al-Muqtabas fī aḫbār al-Andalus, éd. ‘A. ‘A. al-Raḥmān Ḥağğī, Beyrouth, 1983, pp.
36-38; Mafāḫir al-Barbar, éd. E. Lévi-Provençal, Fragments historiques sur les Berbères au Moyen Âge, extraits inédits
d’un recueil anonyme compilé en 712/1321, Rabat, 1934, pp. 6-8; al-Nuwayrī, op. cit., p. 165-166.
25 F. Dachraoui, «L’Ifriqiya à l’époque fatimide», Histoire de la Tunisie, Le Moyen Âge, Tunis, 1974, p. 250.
26 Ibn Ḫaldūn, op. cit. VI, p. 153.
27 Mafāḫir al-barbar, op. cit., p. 17-18; Ibn Ḫaldūn, op. cit., VI, p. 156; voir également sur les trois premiers
Zirīdes: H. R. Idris, op. cit., I, pp. 95-230; I. Hrbek, «L’avènement des Fatimīdes», dans M. El Fasi et I. Hrbek, Histoire
générale de l’Afrique. L’Afriqye du viie au xie, Paris, 1990, III, p. 375.
28 Ibn al-Aṯīr, op. cit., IX; al-Nuwayrī, op. cit., XXIV, p. 191; Ibn Ḫaldūn, op. cit., VI, p. 158.
29 Ibn al-Aṯīr, op. cit., IX, p. 152-153; Mafāḫir al-Barbar, op. cit., p.35; al-Nuwayrī, op. cit., XXIV, pp. 189-190; Ibn
Ḫaldūn, al-‘Ibar, op. cit., VI, pp. 157-158.
50 Allaoua Amara
à la diffusion du malikisme. Ils menèrent ensuite une série d’attaques visant des villes comme
Béja et Tunis pour tenter de déstabiliser le jeune prince de Kairouan. Des affrontements allaient
opposer les deux parties34.
Après plusieurs épisodes, Ḥammād et son frère se retrouvèrent assiégés dans leur capitale,
la Qal‘a, par les troupes de leur neveu Bādīs, mais ce dernier y mourut subitement. Les chefs
militaires du monarque de Kairouan retirèrent les troupes après un long siège. Al-Mu‘izz, âgé
seulement de 8 ans, succéda difficilement à son père, les frères du défunt se réclamant du trône.
Ḥammād profita de ce contexte et mena plusieurs opérations de reconquête du territoire.
Après la médiation des élites des Ṣanhāğa, un accord de paix fut signé en 408/1015; confirmant
les dispositions de celui de 395/100535. Cet acte politique confirma le partage du pouvoir entre
les descendants de Bulugīn fils de Zīrī, qui fondèrent finalement deux grandes dynasties au
Maghreb et une troisième à Grenade36.
L’installation des Zirīdes à Kairouan avait pour conséquence l’adoption d’une onomas-
tique arabo-islamique au détriment de la culture autochtone. Le retour de Ḥammād au Ma-
ghreb central n’empêcha pas l’arabisation onomastique de continuer tout au long de l’histoire
de la dynastie. Cependant, une lecture de l’arbre généalogique des Ḥammadīdes montre bel et
bien le maintien de l’onomastique berbère durant le premier siècle de leur règne. Les noms de
Bulugīn, et Yaknī, Riġlān, Balbār et Tāqsūṭ sont le témoin de la Berbérité de la dynastie. Mais
le progrès de l’arabisation et le besoin idéologique de la dynastie d’adopter les noms arabo-isla
miques entraîna une rupture épistémologique avec le passé berbère. Cette évolution culturelle
va parfaitement avec les transformations politiques que les Ḥammadīdes connaissaient depuis
la fondation de leur pouvoir.
La première période de l’histoire des Ḥammadīdes va de 395/1005 à 454/1062, pendant
laquelle quatre chefs se succédèrent: Ḥammād (395-419/1004-1028), al-Qā’id (419-447/1054),
Muḥsin (447/1054) et Bulugīn (447-454/1062). La transmission du pouvoir de père en fils
n’était pas toujours respectée, car dès la mort du deuxième chef, son fils Muḥsin fut contesté
et fini par être renversé par son oncle. Cette période fut marquée sur le plan politique par le
maintien des structures héritées en grande partie de l’organisation de la communauté rurale
des Ṣanhāğa. Les dirigeants se présentèrent comme des chefs communautaires (qā’id) et non
34 Ibn al-Aṯīr, op. cit., IX, pp. 253-254; Ibn Ḫallikān, op. cit., I, p. 265; Ibn ‘Iḏārī al-Marrākušī, op. cit., I, p. 261; Ibn
al-Ḫaṭīb, op. cit., p. 455; al-Nuwayrī, op. cit., XXIV, p. 192; Ibn Ḫaldūn, op. cit., VI, p. 171, p. 44.
35 Ibn al-Aṯīr, op. cit., IX, p. 259; Ibn al-Ḫaṭīb, op. cit., p. 455; al-Nuwayrī, op. cit., XXIV, p. 206; Ibn Ḫaldūn,
op. cit., VI, p. 158.
36 Les auteurs contemporains divergent quant à la date de la fondation de la dynastie ḥammadīde. Cf. à titre
exemple M. Mercier, Histoire de l’établissement des Arabes dans l’Afrique septentrionale selon les documents fournis
par les auteurs arabes et notamment par l’Histoire des Berbères d’Ibn Khaldoun, Constantine, 1875, pp. 123-125; G.-I.
Faure-Biguet, op. cit., p. 103 ; G. Marçais, La Berbérie musulmane et l’Orient au Moyen Âge, rééd. Casablanca, 1991,
p. 163-164; L. Golvin, Le Maghreb central à l’époque des Zirides, recherches d’archéologie et d’histoire, Paris, 1957, p.
105; H. R. Idris, op. cit., I, p. 156 ; ‘A, Ḥ. ‘Awīs, Dawlat Banī Ḥammād ṣafḥa mušriqa min tārīḫ al-Ğazā’ir, Beyrouth,
1980, p. 58. Ces conclusions ont été reprises par plusieurs auteurs: M. Forstner, Das Wegenetz des Zentralen Maghreb
in islamischer Zeit, Wiesbaden, 1979, p. 76 et M. Brett, «The Fatimid Revolution (891-973) and its aftermath in North
Africa», dans J. D. Fage (ed.), The Cambridge History of Africa, rééd. Cambridge, 1988, ii, pp. 627, 630; I. Hrbek, op.
cit., p. 358.
52 Allaoua Amara
comme princes, contrairement à leurs cousins les Badisīdes de Kairouan. Aucune structure
d’Etat selon le modèle arabo-islamique n’est signalée par les textes, comme le vizirat, la chancel-
lerie (al-kitāba). À l’image de Ḥammād, le monarque remplissait également des fonctions judi-
ciaires. Une assemblée composée des élites communautaires nommée mağlis Ṣanhāğa exerça
une influence considérable sur les nominations des gouverneurs et sur les décisions prises par le
monarque. De même, l’organisation administrative des provinces suivit fidèlement le territoire
communautaire des Ṣanhāğa, avec deux pôles qui la structuraient: Ašīr et Ḥamza37.
Un seul fait est à souligner pendant cette première période des Ḥammadīdes: la politique
expansionniste de Bulugīn, qui chercha à s’attacher des villes limitrophes, telle Biskra, ou mena
des razzias contre les communautés hérétiques du Maghreb extrême. Les détails de sa politique
ne sont pas connus, faute de sources.
Au retour d’une expédition dans le Maghreb extrême, Bulugīn fut renversé et assassiné
au sud d’Oran par son cousin al-Nāṣir b. ‘Alnās en 454/1062. Le pouvoir passa à la troisième
branche descendant du fondateur de la dynastie.
Les troubles caractérisèrent donc la prise du pouvoir par al-Nāṣir b. ‘Alnās qui choisit le
titre de prince (amīr) et prépara le chemin à une orientalisation de la cour. Il dut convaincre ses
cousins et les membres de l’assemblée des Ṣanhāğa de la légitimité de sa prise du pouvoir par les
armes. En outre, les provinces étaient agitées et l’anarchie s’installait. Le prince al-Nāṣir com-
mença son règne par la mobilisation des éléments berbères et arabes hilaliens dans son armée,
organisant des expéditions punitives. Après la pacification de la majeure partie de la principau-
té, il dota son territoire d’une organisation administrative: «Al-Nāṣir donna le gouvernement
du Maġrib à son frère Kabāb qu’il établit dans Milyāna. Il confia à son frère Rummān le gou-
vernement de Ḥamza, et à Ḫazar, un autre de ses frères, celui de Niqāwus (N’gaous). Al-Mu‘izz
avait détruit les murs de cette dernière ville, mais al-Nāṣir les releva. Son frère Balbār reçut de lui
le gouvernement de Constantine; son fils Yūsuf celui d’Ašīr et son autre fils, ‘Abd Allāh, celui
d’Alger et de Marsā al-Dağāğ. Ḥammū b. Malīl al-Barġawāṭī lui écrivit de Sfax une lettre de
soumission, qu’il fit accompagner d’un riche présent. Les habitants de Qaṣṭīliyya reconnurent
alors l’autorité du souverain ḥammadīde; aussi, il leur envoya Yaḥyā b. Waṭṭāṣ38». Pour la pre-
mière fois dans l’histoire de la dynastie, les provinces ne furent pas limitées au territoire des
Ṣanhāğa, englobant plusieurs régions du Maghreb central et de l’Ifrīqiya, ce qui symbolisait la
puissance de la principauté sous le règne du prince al-Nāṣir.
Cette évolution et consolidation de la monarchie ḥammadīde se vérifie également pour la
Qal‘a. Ainsi, plusieurs constructions palatines furent réalisées pour abriter une croissance gran-
dissante de la cour. Après avoir renforcé et élargi l’ensemble des constructions palatines situées
au nord de la Grande Mosquée, le prince al-Nāṣir fonda une citadelle sur une colline, à l’est de la
ville, en contrebas de Taqarbūst, le point le plus élevé de la montagne. Plusieurs palais y furent
élevés près du Manār, ainsi qu’une tour de défense contrôlant les voies de circulations menant
à la capitale39.
37 A. Amara, Pouvoir, économie et société dans le Maghreb hammadide (395/1004-547/1152), thèse de doctorat,
Université Paris I, 2002, I, pp. 91-97.
38 Ibn Ḫaldūn, op. cit., VI, p. 175.
39 A. Amara, Dirāsāt fī-l-tārīḫ al-wasīṭ li-l-Ğazā’ir wa-l-ġarb al-islāmī, Alger, 2008, pp. 84-96.
De Ašīr à Béjaïa: émergence et développement politique et socioculturel… 53
40 Ḫalaf b. Abī Ḥaydara fut le premier vizir des Ḥammadīdes. Il eut plusieurs charges et fut par la suite exécuté
par le prince al-Nāṣir. Ibn Ḫaldūn, op. cit., VI, p. 173.
41 L’immigration hilalienne a fait l’objet d’un débat historiographique, notamment dans les années soixante et
soixante-dix. Plusieurs thèses ont été émises à propos des conséquences de cet événement. Pour les uns, «l’invasion
hilalienne» constitue un point de rupture dans l’histoire du Maghreb, évoquant comme arguments le déplacement
des Zanāta vers le Maghreb extrême, la pastoralisation de la vie économique, la régression de la vie urbaine. É.-F. Gau-
tier, H.-R. Idris, et R. Le Tourneau («Le Maghreb d’antan a-t-il connu des révolutions?», Revue de l’Occident Musul-
man et de la Méditerranée 5 (1968), p. 139), sont les principaux représentants de cette thèse. Pour d’autres, le Maghreb
connaissait des difficultés économiques bien avant cet événement, contestant la construction d’un mythe: celui de
«la catastrophe hilalienne». Cf. A. Amara, «Retour à la problématique du déclin économique du monde musulman
médiéval: le cas du Maghreb hammadide (xi-xiie siècles)», The Maghreb Review 28/1 (2003), pp. 2-26.
42 Ibn Ḫaldūn, VI, p. 174-175.
43 La lettre envoyée par le pape Grégoire vii au monarque ḥammadīde a été conservée dans les registres pontifi-
caux. Elle a été publiée et traduite par L. de Mas Latrie, Relations et commerce de l’Afrique septentrionale ou Maghreb
avec les nations chrétiennes au Moyen Âge, Paris, 1886, p. 42-43, et J. Mesnage, Le christianisme en Afrique, déclin et
extinction, Alger-Paris, 1915, pp. 209-210 et par Ch. Féraud, «Histoire des villes de la province de Constantine: Bou-
gie», Recueil des Notices de la Société Archéologique de la Province de Constantine, XIII (1869), pp. 151-153. Outre cette
lettre, deux autres lettres du pape Grégoire vii envoyées aux Chrétiens du Maghreb sont les derniers témoignages sur
l’existence d’un épiscopat africain. Cf. P. de Cenival, «Le prétendu évêché de la Kal’a des Beni-Hammad», Hespéris
15 (1932), p. 1.
54 Allaoua Amara
côtoyer les marchands musulmans dans le port aménagé au pied de la ville. C’est le début d’une
grande activité commerciale chrétienne en terre d’Islam44.
La mort du prince al-Nāṣir en 481/1088 entraîna le transfert définitif de la cour à Béjaïa.
Son fils al-Manṣūr s’y installa après trois ans de règne, coupant la dynastie de ses terres ances-
trales. La topographie accidentée de la nouvelle capitale ne favorisait pas une politique orientée
vers l’arrière-pays. Cette nouvelle conjoncture faisait de Béjaïa le pole politique et économique
du Maghreb central. La flotte permettait de contrôler toutes les villes du Maghreb oriental,
notamment Bône et Tunis, menaçant même Mahdia, capitale des Badisīdes. Les Ḥammadīdes
connurent une nouvelle transformation culturelle, provoquée par le recrutement massif des
élites andalouses. En dépit de sa situation sur un territoire profondément berbère, la Béjaïa des
Ḥammadīdes semble tourner le dos à la culture locale, préférant un ancrage dans les traditions
andalouses. Le statut de l’arabe comme une langue officielle de la cour et de l’administration
jouait en faveur de l’arabisation des centres urbains des régions berbérophones.
La désignation des vizirs appartenant à une famille d’origine andalouse, les Banū Ḥamadūn,
contribua activement à l’ancrage de la tradition andalouse. De père en fils, ces vizirs parvinrent
même à avoir des fonctions politiques et militaires, formant en quelque sorte une dynastie dans
la principauté ḥammadīde. Les textes narratifs nous renseignent sur l’ingérence des vizirs dans
la succession du prince et sur le commandement des troupes navales et terrestres au cours des
opérations de maintien de l’ordre et de conquêtes45.
Des éléments andalous furent introduits à la cour, occupant notamment des charges de
chancellerie et de chambellans, comme les Banū Ḥamadūn et le secrétaire ‘Umar b. Falfūl.
Très peu de Berbères sont mentionnés par les textes comme serviteurs des Ḥammadīdes. Cette
situation renforça une orientalisation de la dynastie. Comme dans le cas des palais de la Qal‘a
construits au temps d’al-Manṣūr, la description textuelle des constructions palatines de Béjaïa
montre une influence orientale considérable, d’inspiration fatimīde46.
La conquête des oasis de Ouargla (Wārğilān) par al-Manṣūr permit aux Ḥammadīdes de
contrôler le principal axe routier reliant le Maghreb oriental à l’Afrique subsaharienne. Ainsi,
la monnaie en or (dinar) fut frappée pour la première fois de leur histoire, portant des inscrip-
tions arabes qui montrent un attachement spirituel au califat abbasside de Bagdad et au monde
de l’Islam sunnite. Les marques de souveraineté portèrent ensuite l’empreinte d’une culture
orientale.
Le règne du prince al-Manṣūr symbolise la puissance militaire des Ḥammadīdes. Ainsi, des
expéditions furent confiés à ses vizirs et généraux pour imposer l’ordre princier aux villes de
44 Sur les relations de Béjaïa avec le monde chrétien, cf. D. Valérian, Bougie, port maghrébin, 1067-1510, Rome,
2006.
45 Je cite à titre exemple l’expédition de 530/1136 durant laquelle les troupes ḥammadīdes tentèrent de mettre à sac
la ville de Mahdia, capitale des Badisīdes. Ibn ‘Iḏārī al-Marrākušī, op. cit., I, p. 312.
46 Je pense notamment aux poèmes d’Ibn Ḥamdīs consacrés à la description des palais de Béjaïa et à la notice de
l’auteur du Kitāb al-istibṣār relative aux palais princiers du quartier de Lu’lu’a à Béjaïa. Cf. Ibn Ḥamdīs, Dīwān, éd. I.
‘Abbās, Beyrouth, 1960, p. 545-549; Kitāb al-istibṣār fī ‘ağā’ib al-amṣār (VI/xii) éd. avec une traduction de la partie
relative aux Lieux Saints et à l’Égypte par S. Z. Abdel-Hamid, Alexandrie, 1958, p. 129/trad., pp. 33-35.
De Ašīr à Béjaïa: émergence et développement politique et socioculturel… 55
47 Al-Fatḥ b. Ḫāqān, Qalā’id al-‘iqyān fī maḥāsin al-a‘yān, Le Caire, 1894, pp. 9-10.
48 Ibn Bassām al-Šantarīnī, al-Daḫīra fī maḥāsin ahl al-Ğazīra, éd. I. ‘Abbās, Beyrouth, 1979, vii, p. 265; Ibn
al-Kardabūs al-Tūzarī, al-Iktifā’ fī aḫbār al-ḫulafā’, éd. A. M. al-‘Abbādī, Tārīḫ al-Andalus li-Ibn al-Kardabūs wa
waṣfihi li-Ibn al-Šubāṭ, Madrid, 1971, p. 102.
49 Une lettre officielle almohade adressée aux habitants de Constantine, écrite par le Kātib Abū Ğa‘far b. ‘Aṭiyya
dans Trente-sept lettres officielles almohades, éd. E. Lévi-Provençal, Rabat, 1941, p. 17; La lettre n° 9, datée du rabī‘ ii
548/juillet 1153 et signée du secrétaire almohade Abū Ğa‘far b. ‘Aṭiyya, adressée au Šayḫ Muḥammad Wasnār et aux
habitants de Marrakech, évoque les victoires almohades sur les Hilāliens, alliés des Ḥammadīdes à Sétif.
56 Allaoua Amara
Conclusion
L’histoire des Ḥammadīdes reflète une évolution des communautés berbères du Maghreb
central après des siècles marqués par la domination des puissances étrangères. Bénéficiant d’un
relief accidenté, ces communautés savaient garder leur autonomie. Au contact de la puissance
dominante, elles entretenaient avec elle des rapports belliqueux ou pacifiques. Le cas des
Ṣanhāğa du Maghreb central est significatif de cette évolution historique. Après avoir tenté de
se joindre aux tendances dominantes de l’islam, ils adoptèrent finalement l’islam sunnite. Cet
acte montre bel et bien que les autochtones du Maghreb étaient capables d’avoir une organis
ation communautaire. Sous l’impulsion d’une idéologie, celle-ci pouvait se transformer en une
organisation étatique. De Ašīr à Béjaïa, la branche ḥammadīde des Ṣanhāğa finissait par délais-
ser la culture locale et adopter la culture orientale, dominante à l’époque.
Referencias Bibliográficas
a cargo de Miguel Ángel Manzano
Fuentes
ʿAbd Allāh b. Buluqqīn, Muḏakkirāt al-amīr ʿAbd Allāh, ājir mulūk Banī Zīrī bi-Garnāṭa, E.
Lévi-Provençal, El Cairo, 1955 / El Siglo xi en 1ª persona. Las «memorias» de ʿAbd Allāh, último rey
zirí de Granada destronado por los almorávides (1090), trad. E. Lévi-Provençal & E. García Gómez,
Madrid, 1980.
AḤmad Bābā, Nayl al-ibtihāŷ bi-taṭrīz al-Dībāŷ, Beirut, s.a. (NI).
AḪbār mağmū‘a fī fatḥ al-Andalus wa ḏikr umarā’ihā raḥima-hum Allāh wa-l-ḥurūb al-wāqi‘a bihā
bayna-hum, Bagdad, (s.d.)
al-‘Azīzī al-ǦawḎarī = al-‘Azīzī al-ŶawḎarī
al-‘Azīzī al-ŶawḎarī, Sīrat al-ustāḏ Ğawḏar, éd. M. K. Ḥusayn et M. ‘Ša‘īra, Le Caire, 1954.
al-Bādisī, ʿAbd al-Ḥaqq, al-Maqṣad al-šarīf wa-l-manzaʿ al-laṭīf fī l-taʿ rīf bi-ṣulaḥāʾ al-Rīf, ed. S. Aʿrāb,
Ribāṭ, 19932 ; trad. G. S. Colin El-Maqṣad (Vies du Saints du Rīf), Archives Marocaines, XXVI,
Paris, 1926.
al-Bakrī, Abū ʿUbayd Allāh, al-Masālik wa-l-mamālik, éd. de la section consacrée au Maghreb par de
Slane, al-Muġrib fī ḏikr Bilād Ifrīqiyya wa-l-Maġrib, rééd. Francfort, 1993.
al-BayḎaq, Abū Bakr b. ʿAlī, É., Documents inédits dʾhistoire almohade (Fragments manuscrits du
«legajo» 1919 arabe de lʾEscurial). Vol I de Textes Arabes relatifs à lʾhistoire de lʾOccident musulman,
ed. E. Lévi-Provençal, París, 1928.
al-Ḍabbī, Aḥmad b. Yaḥyà, Kitāb bugyat al-multamis fī taʾrīj riŷāl ahl al-Andalus, ed. F. Codera & J.
Ribera, Madrid, 1884 (B.A.H., t. III).
al-Ḏahabī, Muḥammad b. Aḥmad, Kitāb Taḏkirat al-ḥuffāẓ, Hyderabad, 1968-1970.
— Siyar aʿ lām al-nubalāʾ, Beirut, 1985.
al-Ḏajīra al-Saniyya fī tārīj al-dawla al-marīniyya, ed. A. Benmansour, Rabat, 1972.
al-Darŷīnī, Kitāb ṭabaqāt al-mašāʾij bi-l-Magrib, ed. I. Ṭallāy, Constantine, 1974.
Ḥaŷŷī Jalīfa, Muṣtafà b. ʿAbd al-Malik, Kašf al-ẓunnūn ʿan asāmī l-kutub wa-l-funūn, ed. G.F. Flügel,
Leipzig, 1835-58.
Ibn al-Abbār, Muḥammad b. ʿAbd Allāh, al-Takmila li-kitāb al-Ṣila, ed. F. Codera, Madrid, 1886
(B.A.H., t. V-VI).
— Takmilat-Essila (tome I, complétant les deux volumes edités par F. Codera), ed. A. Bel & M. Ben
Cheneb, Argel, 1920.
166 Referencias bibliográficas
Ibn Jallikān, Aḥmad b. Muḥammad, Wafayāt al-aʿ yān wa-anbāʾ abnāʾ al-zamān, ed. I. ʿAbbās , Bei-
rut, 1968-1977.
Ibn Jāqān, al-Fatḥ b. Muḥammad, Qalā’id al-‘iqyān fī maḥāsin al-a‘yān, Le Caire, 1894,
Ibn al-JaṬīb, Muḥammad b. ʿAbd Allāh, Awṣāf al-nās fī l-tawārīj wa-l-ṣilāt, ed. M. K. Šabāna, s. l., 1977.
— Al-Iḥāṭa fī ajbār Garnāṭa, ed. M. ʿA. ʿInān, El Cairo, 1973-77.
— al-Katība al-kāmina fī man laqaynā-hu bi-l-Andalus min šuʿ arāʾ al-miʾa al-ṯāmina, ed. I. ʿAbbās,
Beirut, 1963.
— Kitāb a‘māl al-a‘lām fī-man būyi‘a qabl al-iḥtilām min mulūk al-islām wa-mā yağurr ḏālika min
šuğūn al-kalām, éd. A. M. al-‘Abbādī et M. I. al-Kattānī, Casablanca, 1964.
— Kitāb a‘māl al-a‘lām fī-man būyi‘a qabl al-iḥtilām min mulūk al-islām wa-mā yağurr ḏālika min
šuğūn al-kalām, ed. E. Lévi-Provençal, Beirut, 1956.
— Miʿyār al-ijtiyār fi ḏikr al-maʿ āhid wa-l-diyār, ed. y trad. M. K. Šabāna [Rabat], 1977.
Ibn al-ḲāḌī = Ibn al-QāḌī.
Ibn al-Kardabūs, ʿAbd al-Malik b. Abī l-Qāsim, al-Iktifā’ fī aḫbār al-ḫulafā’, éd. A. M. al-‘Abbādī,
Tārīḫ al-Andalus li-Ibn al-Kardabūs wa waṣfih li-Ibn al-Šubāṭ, Madrid, 1971.
Ibn Marzūq, Muḥammad b. Aḥmad, al-Musnad al-ṣaḥīḥ al-ḥasan fī maʾaṯīr mawlānā Abī l-Ḥasan,
ed. M.J. Viguera Molins, Argel, 1981 / El Musnad. Hechos memorables de Abū l-Ḥasan, sultán de los
Benimerines, trad. M.J. Viguera Molins, Madrid, 1977.
Ibn al-QāḌī, Aḥmad, Ŷaḏwat al-Iqtibās fī ḏikr man ḥalla min al-aʿ lām madīnat Fās, Rabat, 1973-1974.
Ibn al-Qalānisī, Ḥamza b. Asad, Ḏayl taʾrīj Dimašq, ed. H. F. Amedroz, Leiden, 1908.
Ibn al-QaṬṬān, Ḥasan b. ʿAlī, Naẓm al-ŷumān li-tartīb mā salafa min ajbār al-zamān, ed. M. ʿA.
Makkī, Tetuán, 1964; Beirut, 1990.
Ibn QunfuḎ al-QusanṬīnī, Uns al-faqīr wa-ʿizz al-ḥaqīr, ed. M. al-Fāsī & A. Faure, Rabat, 1965.
— Uns al-faqīr wa-‘izz al-ḥaqīr, ed. A. S. N. ‘Awḍ Ṣiyām, El Cairo, 2002.
Ibn Qutayba, Abū Muḥammad ʿAbd Allāh, al-Imāma wa-l-siyāsa [Tārīḫ al-ḫulafā’], Sousse, 1997.
Ibn Rušd al-Ŷadd, Abū l-Walīd Muḥammad b. Aḥmad, Fatāwà Ibn Rušd, ed. M. Ibn al-Ṭāhir
al-Talīlī, Beirut 1987.
Ibn Rustah, Abū ʿAlī Aḥmad, Kitāb al-a‘lāq al-nafīsa, ed. M. J. De Goeje, Leiden, 1967.
Ibn al-Ṣaġīr, Aḫbār al-a’imma al-rustumiyīn, éd. M. Nacer et I. Bahhaz, Beyrouth, 1986.
Ibn ṢāḤib al-Ṣalāt, ʿAbd al-Malik b. Muḥammad, Taʾrīj al-mann bi-l-imāma, ed. ʿAbd al-Hādī
al-Tāzī, Beirut, 1964; trad. española de A. Huici Miranda, Valencia, 1969
Ibn Saʿīd, Mūsà, al-Mugrib fī ḥulà al-Magrib, S. Ḍayf (ed.), El Cairo, 1953-5.
Ibn Sallām al-Ibāḍī, Kitāb fīhi bad’ al-islām wa-šarā’i‘ al-dīn, ed. W. Schwartz & S. Ibn Ya‘qūb,
Wiesbaden, 1986.
Ibn Sim�k, Muḥammad, al-Ḥulal al-Mawšiyya, trad. A. Huici Miranda, Tetuán, 1951.
Ibn Tūmart, al-Mahdī, Kitāb Aʿ azz mā yuṭlab. Le livre de Mohammed Ibn Toumert, Mahdi des
Almohades, ed. D. Luciani, Argel, 1903.
Ibn al-Ŷazarī, Muḥammad b. Muḥammad, Gāyat al-nihāya fī ṭabaqat al-qurrāʾ, El Cairo, 1932-1933.
Ibn al-Zubayr, Abū Ŷaʿfar Aḥmad b. Ibrāhīm, Ṣilat al-Ṣila, Ed. E. Lévi-Provençal, Rabat, 1938.
— Ṣilat al-ṣila, ed. ʿA. S. al-Harrās & S. Aʿrāb, Rabat, 1993.
ʿImād al-Dīn, Idrīs, ‘Uyūn al-aḫbār wa-funūn al-āṯār, éd. M. Yalaoui, Beyrouth, 1985.
ʿIyāḌ b. Mūsà, al-Qāḍī, al-Gunya, ed. M. Ŷarrār, Beirut, 1982.
— Tartīb al-madārik wa-taqrīb al-masālik li-maʿ rifat aʿ lām maḏhab Mālik, ed. M. Benšarīfa et alii,
Rabat, 1965-1983.
KaḤḤāla, ʿUmar Riḍà, Muʿ ŷam al-muʾallifīn. Tarāŷim muṣannifī l-kutub al-ʿarabiyya, Damasco,
1957-1961.
Kitāb al-istibṢār fī ‘ağā’ib al-amṣār (VI/XII), éd. S. Z. Abdel-Hamid, Alexandrie, 1958.
Mafājir al-Barbar, éd. E. Lévi-Provençal, Fragments historiques sur les Berbères au Moyen Âge,
extraits inédits d’un recueil anonyme compilé en 712/1321, Rabat, 1934.
168 Referencias bibliográficas
Majlūf, Muḥammad b. Muḥammad, Šaŷarat al-nūr al-zakiyya fī ṭabaqāt al-mālikiyya, El Cairo, 1349
H / 1930-1931.
Maqdīš, Maḥmūd, Nuzhat al-anẓār fī ‘ağā’ib al-tawārīḫ wa-l-aḫbār, éd. A. Zouari et M. Mahfoud,
Beyrouth, 1988.
al-Maqqarī, Aḥmad b. Muḥammad, Nafḥ al-ṭīb min guṣn al-Andalus al-raṭīb, ed. I. ʿAbbās Beirut,
1968.
al-Maqrīzī, Aḥmad b. ʿAlī, Itti‘āẓ al-ḥunafāʾ bi-aḫbār al-a’imma al-fāṭimiyīn al-ḫulafāʾ, éd. H. Bonz,
Jérusalem, 1909.
al-Marrākušī, ʿAbd al-Wāḥid b. ʿAlī, Kitāb al-muʿ ŷib fī taljīṣ ajbār al-Magrib, ed. R. Dozy, Leiden,
18812; trad. francesa E. Fagnan, Histoire des Almohades, Argel, 1893; trad. española A. Huici Miranda,
Lo admirable en el resumen de las noticias del Magrib (Colección de crónicas árabes de la Recon-
quista, t. 4), Tetuán, 1955.
— Kitāb al-muʿ ŷib fī taljīṣ ajbār al-Magrib, ed. M. S. al-ʿAryān & M. al-ʿArabī al-ʿAlamī, Casablanca,
1978.
— Kitāb al-muʿ ŷib fī taljīṣ ajbār al-Magrib, ed. M. Z. M. ʿAzb, El Cairo, 1994.
al-Marrākušī, Ibn ʿAbd al-Malik, al-Ḏayl wa-l-Takmila li-kitabay al-Mawṣūl wa-l-Ṣila: vol. I, ed. M.
b. Šarīfa, Beirut, s.d.; vols. iv y V, ed. I. ʿAbbās, Beirut, s.d.; vol. VI, ed. I. ʿAbbās, Beirut, 1973; vol.
viii, ed. M. b. Šarīfa, Rabat, 1984; la segunda parte del vol. viii: Tarāŷim al-gurabāʾ fī-l-qism al-ṯānī
min Ṣilat al-Ṣila li-bn al-Zubayr.
Al-Nuwayrī, Ahmad b. ʿAbd al-Wahhāb, Nihāyat al-arab fī funūn al-adab, éd. Ḥ. Naṣṣār et ‘A. ‘A.
al-Ahwānī, Le Caire, 1983.
al-Raqīq al-Qayrāwānī, Tārīḫ Ifrīqiyya wa-l-Maġrib, éd. ‘A. al-Zaydān et ‘I ‘U. Mūsā, Beyrouth,
1990.
al-QāḌī al-Nu‘mān, Kitāb al-mağālis wa-l-musāyarāt, éd. M. al-Ḥabīb Hīla et al., Tunis, 1978.
al-Qaštālī, Aḥmad, Tuḥfat al-mugtarib bi-bilād al-Magrib fī karamāt al-šayj Abī Marwān. Milagros
de Abū Marwān al-Yuḥānisī, ed. F. de la Granja, Madrid, 1974; trad. B. Boloix, Prodigios del maestro
sufí Abu Marwan al-Yuhanisi de Almería, Madrid, 2010.
Rasāʾil MuwaḤḤidiyya. Maŷmūʿa ŷadīda (Nouvelles lettres almohades), ed. A. al-ʿAzzāwī, Kénitra,
1995-2001.
al-Ṣadafī, Ṭāhir, al-Sirr al-maṣūn fi mā ukrima bi-hi l-mujliṣūn, ed. H. Ferhat, Beirut, 1998.
al-Ṣafadī, Jalīl b. Aybak, al-Wāfī bi-l-wafayāt, ed. H. Ritter et alii, Wiesbaden, 1962.
— al-Wāfī bi-l-wafayāt, ed. B. Radtke, Wiesbaden, 1979.
Ṣafwān b. Idrīs al-Tuŷībī, Zād al-musāfir wa gurrat muhayyā al-sāfir, Beirut, 1970.
Al-SāḤilī, Muḥammad, Bugyat al-sālik fi ašrāf al-masālik, ed. ʿA. R. A- ʿAlamī, Rabat, 2003.
— Bugyat al-sālik fi ašrāf al-masālik, ed. R. Muṣṭafà, Tetuán, 2004.
SaḤnūn, ʿAbd al-Salām b. Saʿīd, al-Mudawwana al-kubrà, d. M. E. Sāsī, El Cairo 1323/1905.
Al-Šammājī, Kitāb al-siyar, ed. parcial M. Hassen, Túnez, 1995.
al-Silafī, Ajbār wa-tarāŷim andalusiyya, ed. I. ʿAbbās, Beirut, 1985.
al-SuyūṬī, ʿAbd al-Raḥmān b. Abī Bakr, Bugyat al-wuʿ āh fī tabaqāt al-lugawiyyīn wa-l-nuḥāh, ed. M.
Abū l-Faḍl Ibrāhīm, El Cairo, 1964 (BS)
— Kitāb ṭabaqāt al-mufassirīn, Leiden, 1839.
al-Tādilī, Yūsuf b. Yaḥyà, al-Tašawwuf ilà riŷāl al-taṣawwuf wa-ajbār Abī l-ʿAbbās al-Sabtī, ed. A.
Tawfīq, Rabat, 1404/1984; trad. M. de Fenoyl, Regard sur le temps des soufis. Vie des saints du Sud
marocain des ve, vie, viie siècles de lʾHégire, Rabat, 1995.
al-Tādilī al-Ṣawmaʻī, Aḥmad, Kitāb al-muʻzà fī manāqib al-šayj Abī Yaʻzà, ed. ‘A. al-Ŷāwī, Agadir,
1996.
al-Tamīmī, Muḥammad b- Qāsim, al-Mustafād fī manāqib al-ʿubbād, ed. M. Cherif, Tetuán, 2002.
al-ṬurṬūšī, Abū Bakr Muḥammad, Kitāb al-ḥawādiṯ wa-l-bidaʿ (El libro de las novedades y las inno-
vaciones), traducción y estudio por M. I. Fierro, Madrid, 1993.
Referencias bibliográficas 169
Al-Wanšarīsī, Aḥmad b. Yaḥyà, Al-Miʿyār al-muʿ rib wa-l-ǧāmiʿ al-mugrib ʿan fatāwī ʿulamāʾ Ifrīqiya
wa-l-Andalus wa-l-Magrib, ed. M. Ḥaǧǧī et alii, Rabat-Beirut, 1981-1983.
Al-Wisyānī, Siyar mašāʾij al-Magrib li-Abī l-Rabī‘ al-Wisyānī, ed. I. al-‘Arabī, Argel, 1985.
Yāqūt al-Rūmī, Yaʿqūb b. ʿAbd Allāh, Muʿ ŷam al-udabāʾ al-musammà bi-Iršād al-arīb ilà maʿ rifat
al-adīb, ed. D.S. Margoliouth, El Cairo, 1938.
Al-Ziriklī, Jayr al-Dīn, Al-Aʿ lām, Beirut, 1969.
Al-Zuhrī, Muḥammad b. Abī Bakr, Kitāb al-ŷagrāfiyya, ed. M. Ḥāŷŷ Ṣāduq, Būr Sa‘īd, s.d.
Estudios
— «L’islamisation du Maghreb central (viie-xie siècle)», dans D. Valerian (éd.), Islamisation et ara-
bisation de l’Occident musulman (viie-xiie siècle), Paris, 2011, pp. 103-130.
Amri, N., Les saints en Islam: les messagers de l’espérance. Sainteté et eschatologie au Maghreb aux XIVe
et XVe siècles, Paris, 2008.
Amselle, J.-L., «Du métissage au branchement des langues», en J. Dakhlia (dir.), Trames de langues.
Usages et métissages linguistiques dans lʼhistoire du Maghreb, Paris, 2004, pp. 273-278.
Al-Aʿraŷī, N. A., Al-Dawla al-Marīniyya ʿalà ʿahd al-sulṭān Yūsuf b. Yaʿ qūb al-Marīnī (658-706 / 1286-
1306). Dirāsa siyāsiyya ḥaḍāriyya, Tesis de Máster, University of Mosul, 2004.
Arias, J. P., «Ibn Maʾmūn al-Anṣārī, Abū ʿAbd Allāh», en J. Lirola (ed.), Biblioteca de al-Ándalus: De
Ibn Labbāna a Ibn al-Ruyūlī. Enciclopedia de la Cultura Andalusí, Almería, 2006, iv, 101-03 (770).
Arjona Castro, A., «El castillo de Turrush», Boletín de la Real Academia de Córdoba de Ciencias,
Bellas Letras y Nobles Artes 1 (1979), pp. 257-64.
— Andalucía musulmana. Estructura político-administrativa, Córdoba, 1980.
Arnaldez, R., «Ibn Ḥazm, Abū Muḥammad», en Encyclopaedia of Islam (EI2), Leiden, 1986, III, pp.
790b-799a.
Askān, Ḥ, Al-dawla wa-l-muŷtama‘ fī l-‘aṣr al-muwaḥḥidī, Rabat, 2010.
Aubaile-Sallenave, F. «Al-Khiḍr, «L’homme au manteau vert» en pays musulmans: ses fonctions,
ses caractères, sa diffusion», Res Orientales XIV (2002), pp. 11-35.
Ayoun, R., «Les Judéo-berbères entre mythe et réalité», en B. Isaksson y M. Laanatza (eds.), About
the Berbers – History, Language, Culture and Socio-Economic Conditions, Uppsala, 2004, pp. 74-88.
Ávila, M.ª L., La sociedad hipanomusulmana al final del califato (Aproximación a un estudio demo-
gráfico), Madrid, 1985.
‘Awīs, ʿA. Ḥ., Dawlat Banī Ḥammād ṣafḥa mušriqa min tārīḫ al-Ğazā’ir, Beyrouth, 1980.
Azāykū, ʻA. Ṣ, Namāḏiŷ min asmāʼ al-a‘lām al-ŷugrāfiyya wa-l-bašariyya al-magribiyya, Rabat, 2004
El-Azmeh, A., Ibn Khaldun in Modern Scholarship. A study in Orientalism, Londres, 1981.
— Ibn Khaldun. An Essai in Reinterpretation, Londres, 1982.
Baldwin, E. N., «Extended Breastfeeding and the Law», Breastfeeding Abstracts 20 (2001), pp. 19-20.
Bashir, Sh., «Islamic Tradition and Celibacy», en C. Olson (ed.), Celibacy and Religious Traditions,
New York, 2007, pp. 133-150.
Beck, H. L., L’image d’Idrīs ii, ses descendants de Fās et la politique ̲ sh
̲ arīfienne des sultans marīnides,
656-869/1258-1465, Leiden – New York, 1989.
Bellil, R., Ksour et saints du Gourara dans la tradition orale, l’hagiographie et les chroniques locales,
Argel, 2003.
Ben Cheneb, M., Étude sur les personnages mentionnés dans l’Idjāza du Cheikh ʿAbd al-Qādir al-Fasy,
París, 1907.
— «al-Dajzūlī, Abū ʿAbd Allāh Muḥammad», en Encyclopaedia of Islam (EI2), Leiden, 1991, ii, pp.
527a-528a.
Ben Hammadi, A., «Encore sur la rencontre entre Gazālī et Ibn Tūmart», IBLA 156 (1985), pp. 32-9
— «Ḥawla murūr Ibn Tūmart bi-l-Andalus fī ṭarīqi-hi ilà l-Mašriq», Dirāsāt andalusiyya 6 (1411/1991),
pp. 6-26.
Benarafa, A., «Abu Ahmad Jaʿfar Ibn Saydabun et son ouvrage retrouvé Kitāb ash-Shihāb», en A.
González Costa y G. López Anguita (eds.), Historia del sufismo en al-Andalus, Córdoba, 2009, pp.
101-17.
Benhima, Y., «La défense des communautés rurales au Maroc (13e-14e siècles): évolution du peuplement
et enjeux politiques», Al-Andalus Magreb 10 (2002-2003), pp. 25-40.
— «Al-Marrākušī, ʿAbd al-Wāḥid», en J. Lirola (ed.), Biblioteca de al-Ándalus: De Ibn al-Ŷabbāb a
Nubḏat al-ʿaṣr. Enciclopedia de la Cultura Andalusí, Almería, 2009, VI, pp. 512-14 (1531).
— «Du tamyīz à l’iʿtirāf: usages et légitimation du massacre au début de l’époque almohade», Annales
Islamologiques 43 (2009), pp. 137-54.
Referencias bibliográficas 171
— «Quelques remarques sur les conditions de l’islamisation du Maġrib al-aqṣā: aspects religieux et
linguistiques», en D. Valérian (ed.), Islamisation et arabisation de l’Occident musulman médiéval
(viie-xiie), Paris, 2011, pp. 315-330.
Bennison, A., «The Almohads and the Qur’an of ‘Uthmān: The Legacy of the Umayyads of Cordoba
in Twelfth Century Maghrib», Al-Masāq 19/2 (2007), pp. 131-154
— «Almohad tawḥīd and its implications for religious difference», Journal of Medieval Iberian Stu-
dies 2 (2010), pp. 195-216.
Benšarīfa, M., «Usrat Banī ʿAšara, taṭawwuru-hā al-tārījī wa-dawru-hā al-haḍārī», Maŷallat al-Baḥṯ
al-ʿIlmī 10 (1967), pp. 65-102.
— Ibn al-Mugāwir. Ḥayātu-hu wa-āṯāru-hu, Casablanca, 1994.
Bensbaa, M., «Iḥrāq al-Iḥyāʾ li-l-Gazālī wa-ʿalāqatu-hu bayna l-murābiṭīn wa-l-mutaṣawwifa», Multa-
qà al-dirāsāt al-magribiyya al-andalusiyya. Tayyārāt al-fikr fī l-Magrib wa-l-Andalus, Casablanca,
1995, pp. 357-366.
Berkey, J., «Tradition, innovation and the social construction of knowledge in the Medieval Islamic
Near East», Past and Present 146 (1995), pp. 38-65.
Berthier, A., La Numidie. Rome et le Maghreb, Paris, 1981.
Bombrun, L., «Les Mémoires d’al-Baydhaq: l’écriture de l’histoire à l’époque almohade», en A. Nef &
E. Voguet (eds.), La légitimation du pouvoir au Maghreb médiéval. De l’orientalisation à l’émanci
pation politique, Madrid, 2011, pp. 93-108.
Borthwick, B., «The Islamic sermon as a channel of political communication», The Middle East
Journal 21 (1967), pp. 299-313.
Bosch Vilá, B., Los Almorávides, Tetuán, 1956
Bouali, A., Les deux grands sièges de Tlemcen dans l’histoire et la légende, Alger, 1984.
Bourouiba, R., «Chronologie dʾIbn Toumart», Revue dʾhistoire et de civilisation du Maghreb 3
(1967), pp. 39-47.
— Ibn Tumart, Argel, 19822.
— Les H’ammadides, Alger, 1984.
Brockelmann, C., Geschishte der arabischen Litteratur, Leiden, 1943-19492 (GAL).
Brett, M., «The Fatimid Revolution (891-973) and its aftermath in North Africa», dans J.D. Fage
(éd.), The Cambridge History of Africa, rééd. Cambridge, 1988, ii, pp. 589-636.
— Ibn Khaldūn and the Medieval Maghrib, Aldershot / Hampshire, 1999.
— «The Islamisation of Morocco from the Arabs to The Almoravids», Journal of the Society for
Maroccan Studies 2 (1992), pp. 57-71, rééd. Ibn Khaldun and the Medieval Maghrib, Aldershot /
Hampshire, 1999, I.
— «The Lamp of the Almohads: Illumination as a Political Idea in Twelfth Century Morocco», en M.
Brett, Ibn Khaldun and the Medieval Maghrib, Aldershot / Hampshire, 1999, VI, pp. 1-27.
Brugnatelli, V., «D’une langue de contact entre Berbères ibadites», en M. Lafkioui & V. Brugnatelli
(eds.), Berber in Contact. Linguistic and Sociolinguistic Perspectives, Colonia, 2008, pp. 39-52.
— «La classification du parler de Djerba (Tunisie)», en S. Chaker, A. Mettouchi, G. Philippson (éds.),
Études de phonétique et linguistique berbères. Hommage à Naïma Louali (1961-2005), Paris-Lovaina,
2009, pp. 355-368.
— «Il nome di Dio presso i Berberi ibaditi», en G. Iannaccaro, M. Vai & V. Dell’Aquila (a cura di),
«Féch, cun la o cume funguus». Per Romano Broggini in occasione del suo 85 compleanno, gli amici
e allievi milanesi, Alessandria, 2010, pp. 61-67.
Brunschvig, R., «Sur la doctrine du Mahdī Ibn Tūmart», Arabica 2 (1955), pp. 137-49.
Bulliet, R.W., Conversion to Islam in the Medieval Period, An Essay in Quantitative History, Har-
vard, 1979.
Buresi, P., «Les cultes rendus à la tombe du Mahdī Ibn Tūmart à Tinmāl», Académie des Inscriptions
et Belles Lettres. Comptes Rendus des séances de l’année 2008, Janvier-Mars, pp. 391-438.
172 Referencias bibliográficas
— «D’une Péninsule à l’autre: Cordoue, ʿUṯmān (644-656) et les Arabes à l’époque almohade (xiie-
xiiie siècles)», Al-Qanṭara 31 (2010), pp. 7-29.
Calero Secall, M. I, «Los Banū Sīd Būna», Sharq al-Andalus 4 (1987), pp. 35-44
Calero Secall, M. I & Martínez Enamorado, V., Málaga, ciudad de al-Andalus, Málaga, 1995.
— «Rábitas y zubias malagueñas», en F. Franco Sánchez (ed.), La rábita en el Islam. Estudios interdis-
ciplinares, San Carles de la Ràpita, 2004, pp. 237-254.
Camps, G., Les Berbères, mémoire et identité, Paris, 1980.
Cano Montoro, E., «Formas cerámicas representativas de la ocupación de cuevas naturales, durante
la Edad Media andalusí, en el entorno de madinat Buguh (Priego de Córdoba)», Antiquitas 18-19
(2007), pp. 141-68.
Canto, A. & Marsal, E., «Hallazgo de moneda emiral de Iznájar (Granada)», Al-Qanṭara 9 (1988),
427-70.
Carmona, A., «Las vías murcianas de comunicación en época árabe», Caminos de la Región de Mur-
cia. Función histórica y rentabilidad socio-económica, Murcia, 1989, pp. 151-166.
— «Esplendor y tragedia del último siglo islámico de Murcia», El siglo de oro del Islam en Murcia,
Murcia, 1992, pp. 17-30.
— «El saber y el poder: cuarenta biografías de ulemas levantinos de época de Ibn Mardanīš», en M.ª L.
Ávila & M. Fierro (eds.), Biografías almohades ii. EOBA, X, Madrid-Granada, 2000, pp. 57-129.
— «Represión y abuso de poder en el régimen de Ibn Mardanīš», en M. Fierro (ed.), De muerte vio-
lenta. EOBA, XIV, Madrid, 2004, pp. 321-346.
— «Ibn al-Ḥāŷŷ al-Lūrqī, Abū l-Ḥasan», en J. Lirola & J. M. Puerta (eds.), Biblioteca de al-Ándalus:
De Ibn al-Ḍabbāg a Ibn Kurz. Enciclopedia de la Cultura Andalusí, Almería, 2004, III, pp. 338-39
(576).
— «Ibn Nizār, Abū l-Ḥasan», en J. Lirola (ed.), Biblioteca de al-Ándalus: De Ibn Labbāna a Ibn
al-Ruyūlī. Enciclopedia de la Cultura Andalusí, Almería, 2006, iv, 338-339 (919).
— «Ibn Sufyān, al-Tuŷībī, Abū Muḥammad», en J. Lirola (ed.), Biblioteca de al-Ándalus: De Ibn
Saʿ āda a Ibn Wuhayb. Enciclopedia de la Cultura Andalusí, Almería, 2007, V, pp. 400-02 (1190).
— «Ibn Saʿāda, Abū ʿAbd Allāh», en J. Lirola (ed.), Biblioteca de al-Ándalus: De Ibn Saʿ āda a Ibn
Wuhayb. Enciclopedia de la Cultura Andalusí, Almería, 2007, V, pp. 19-20 (1009).
— «al-Miknāsī, Abū l-Ḥaŷŷāŷ», en J. Lirola (ed.), Biblioteca de al-Ándalus: De Ibn al-Ŷabbāb a
Nubḏat al-ʿaṣr. Enciclopedia de la Cultura Andalusí, Almería, 2009, VI, pp. 541-42 (1550).
— «Tres documentos en la literatura biográfica andalusí de nombramiento para cargos judiciales», en
R. el Hour & R. Mayor (eds), Cadíes y cadiazgo en al-Ándalus y el Magreb medieval. EOBA, XVIII,
Madrid, 2012, pp. 99-119.
— «Ibn Abī Ŷamra, Abū Bakr», en J. Lirola & J. M. Puerta (eds.), Biblioteca de al-Ándalus: De
al-ʿAbbādīya a Ibn Abyaḍ. Enciclopedia de la Cultura Andalusí, Almería, 2012, I, pp. 744-48 (246)
Castilla, J., «Los Banū ʿAmīra de Murcia», en M. Marín & J. Zanón (eds.), Familias andalusíes.
EOBA, V, Madrid, 1992, pp. 57-84.
Cenival, P. de, «Le prétendu évêché de la Kal’a des Beni-Hammad», Hespéris 15 (1932), pp. 1-10.
Cereijo Martínez, C., «La política marina de Alfonso X: la toma de Salé en la Crónica de Alfonso X
y en las fuentes musulmanas», Revista de Historia Naval 96 (2007), pp. 37-56.
Chaker, S. «Dialecte», en Encyclopédie berbère, Aix-en-Provence, XV, 1995, pp. 2291-2295.
Chavarría Vargas, J. A., «De la fortaleza y sierra de Bentomiz», Jábega 46 (segundo trimestre 1984),
pp. 11-26.
— Contribución al estudio de la toponimia latino-mozárabe de la Axarquía de Málaga, Málaga, 1997.
Chavarría Vargas J. A. & Martínez Enamorado, V., «Nuevos testimonios en lengua árabe sobre
toponimia andalusí de la Axarquía malagueña», Anaquel de Estudios Árabes 11 (2000), pp. 225-256.
— «Nuevos testimonios en lengua árabe sobre toponimia andalusí de la Axarquía malagueña (ii)»,
Al-Mulk. Anuario de Estudios Arabistas 6 (2006), pp. 101-115.
Referencias bibliográficas 173
Cherif, M., «Quelques aspects de la vie quotidienne des soufis andalous d’après un texte hagiographi-
que inédit du XIIe siècle», Al-Andalus Magreb 4 (1996), pp. 63-79.
— Tārīj al-Magrib al-marīnī wa-ḥaḍārati-hi, Tetuán, 2011.
Cheriguen, F., «Barbaros ou Amazigh. Ethnonymes et histoire politique en Afrique du Nord», Mots
15 (1987), pp. 7-22.
Chodkiewicz, M.«Le saint illettré dans l’historiographie islamique», Cahiers du Centre Recherches
Historiques 9 (1992), pp. 31-41.
Colin, G. S., «Appellations données par les Arabes aux peuples hétéroglosses», Comptes-rendus du
Groupe linguistique d’études chamito-sémitiques 7 (1957), pp. 93-95.
Consejo Redacción y Documentación Bibl. Al-Ándalus, «Ibn al-Dabbāg, Abū l-Walīd», en J.
Lirola & J. M. Puerta (eds.), Biblioteca de al-Ándalus: De Ibn al-Ḍabbāg a Ibn Kurz. Enciclopedia
de la Cultura Andalusí, Almería, 2004, III, pp. 40-42 (422).
— «Ibn ʿAyšūn, Abū ʿAmr», en J. Lirola & J. M. Puerta (eds.), Biblioteca de al-Ándalus: De Ibn Aḍḥà
a Ibn Bušrà. Enciclopedia de la Cultura Andalusí, Almería, 2009, ii, p. 457 (353).
Cook, M., Commanding right and forbidding wrong in Islamic thought, Cambridge, 2000.
Cornell, V., The way of Abū Madyan. The works of Abū Madyan Shuʿ ayb, Cambridge, 1996.
— Realm of the saint. Power and authority in Moroccan Sufism, Austin, 1998.
Corriente, F., Romania arabica. Tres cuestiones básicas: arabismos, «mozárabe» y «jarchas», Madrid,
2008
Cortés, M., «al-Jaḍūŷ, Yaḥyà», en J. Lirola (ed.), Biblioteca de al-Án-dalus: De Ibn al-Ŷabbāb a
Nubḏat al-ʿaṣr. Enciclopedia de la Cultura Andalusí, Almería, 2009, VI, pp. 435-36 (1480).
Cour, A., La dynastie marocaine des Benî Waṭṭâs (1420-1554), Constantine, 1920.
Dachraoui, F., «L’Ifriqiya à l’époque fatimide», Histoire de la Tunisie, Le Moyen Âge, Tunis, 1974.
Dahmani, S. «Pouvoirs tribaux autochtones dans le Maghreb central aux vie et viie siècles», dans P.
Trousset (dir.), VIe Colloque International sur l’Afrique antique et médiévale: Monuments funé
raires et institutions autochtones, Pau, 1995, pp. 317-326.
Damaj, A. Ch., Sabios y literatos de Loja andalusí, Granada, 2009.
Dandaš, ʿI., Al-Andalus fi nihāyat al-murābiṭīn wa-mustahall al-muwaḥḥidin: ʿaṣr al-ṭawā’if al-ṯānī,
Beirut 1988.
Djaït, H., «La wilāya d’Ifrīqiya au iie/viie siècle: étude institutionnelle», Studia Islamica 27 (1967), pp.
77-121, XXVIII (1968), pp. 79-108.
— «L’Afrique arabe au viiie siècle (86-184/705-800)», Annales, économies, sociétés et civilisations 28-3
(1973), pp. 601-621.
Dernouny, M., «Aspects de la culture et de lʾIslam du Maghreb médiéval: le cas de lʾhérésie Bargwata»,
Peuples méditerranéens: revue trimestrielle 34 (1986), pp. 89-97
le Dictionnaire Colin d’Arabe Dialectal Marocain (sous la direction de Zakia Iraqui-Sinaceur),
Rabat, 1993-1997.
Dozy, R., Supplément aux dictionnaires arabes, Leyde, 1881.
Dreher, J., «Lʾimāmat dʾIbn Qasī à Mértole (automne 1144-été 1145). Légitimité dʾune domination
soufie?», MIDEO 18 (1988), pp. 153-210.
Duhmān, M. A., Muʿ ŷam al-alfāẓ al-tārījīya fī l-ʿaṣr al-mamlūkī, Damasco, 1990.
During, J., «Musique et rites: le samâʿ», en A. Popovic & G. Veinstein (eds.), Les voies d’Allah. Les
ordres mystiques dans le monde musulman des origines à aujourd’hui, Paris, 1996, pp. 157-172;
El Ghali A., Les Etats kharidjites au Maghreb iie s.-ive s./viiie s. xe s. après J. C., Tunis, 2003.
El Hadri, M. «Du dynastique au religieux: contributions de la numismatique à l’histoire de la transi-
tion politique entre les almohades et les mérinides», en A. Nef & E. Voguet (eds.), La légitimation
du pouvoir ay Maghreb médieval. De L’orientalisation à l’emancipation politique, Madrid, 2010, pp.
109-133.
174 Referencias bibliográficas
El Hour, R., «La transición entre los almorávides y almohades vista desde las familias de los ulemas»,
en M. Fierro & M.L. Ávila (eds.), Biografías Almphades I. EOBA, IX, Madrid-Granada, 1999, pp.
261-305.
— «The Andalusian qāḍī in the Almoravid period: political and judicial authority», Studia Islamica
90 (2000), pp. 67-83.
— «Le ṣāḥib al-aḥkām à l’époque almoravide», Al-Andalus Magreb 8-9 (2000-2001), pp. 49-64.
— «Ibn ʿAṭiyya, ʿAbd al-Ḥaqq», en J. Lirola Delgado & J.M. Puerta Vílchez (eds.), Enciclopedia de
al-Andalus. Diccionario de Autores y Obras Andalusíes. Tomo I, A-Ibn B, Granada 2002, pp. 515-517
(267).
— «El Levante de al-Ándalus en época almorávide: jueces y élites locales», al-Andalus Magreb 10
(2003), pp. 53-89.
— «Ibn Fatḥūn, Abū Bakr», en J. Lirola & J. M. Puerta (eds.), Biblioteca de al-Ándalus: De Ibn
al-Ḍabbāg a Ibn Kurz. Enciclopedia de la Cultura Andalusí, Almería, 2004, III, pp. 162-164 (473).
— «Ibn Ḥamdīn, Muḥammad J. Lirola & J. M. Puerta (eds.), Biblioteca de al-Ándalus: De Ibn
al-Ḍabbāg a Ibn Kurz. Enciclopedia de la Cultura Andalusí, Almería, 2004, III, pp 265-8, (534).
— «La alimentación de los sufíes-santos en las fuentes hagiográficas magrebíes: el caso de Marruecos»,
en M. Marín & C. de la Puente (eds.), El banquete de las palabras: la alimentación en los textos ára-
bes, Madrid, 2005, pp. 207-235.
— «El cadiazgo de Granada bajo los almorávides: negociaciones y enfrentamiento», Al-Qanṭara 27
(2006), ), pp. 7-24.
— La administración judicial almorávide en al-Ándalus, Helsinki, 2006.
— «Algeciras, ciudad ‘magrebí’ en al-Ándalus: una reflexión acerca de su administración de justicia»,
Quaderni Di Studi Arabi 1 (2006), pp. 69-79.
— «L’éducation des saints: le témoignage des sources hagiographiques nord-africaines. Le cas d’al-Tas-
hawwuf ilā rijāl al-tasawwuf d’al-Tādilī», en G. Georgeon & K. Kreiser (dirs.), Enfance et jeunesse
dans le monde musulman/Childhood and youth in the Msulim world, Aix-en-Provence, 2007, pp.
27-39.
— «Reflexiones acerca del desarrollo de la justicia en Alcalá la Real en el período almorávide», en
F. Toro Ceballos & J. Rodríguez Molina (coords.) Islam y cristiandad, siglos xii-xvi: homenaje a
María Jesús Viguera Molins. vii Estudios de Frontera, Jaén, 2009, pp. 249-256.
— «Ibn Sahl y su obra jurídica Diwān al-aḥkām al-kubrà», Studi Magrebini 9 (2011), pp. 143-161.
— «De nuevo sobre el cadiazgo periférico andalusí en época almorávide. Reflexiones acerca de la orga-
nización judicial de Guadix», Anaquel de Estudios Árabes e Islámicos 23 (2012), pp. 45-54.
— «El cadiazgo de Jaén en época almorávide: una propuesta de interpretación» en Rachid El Hour
(ed.), Cadíes y cadiazgo en al-Ándalus y el Magreb Medieval. EOBA, XVIII, Madrid, 2012, pp.
169-85.
— «Sobre el cadiazgo de al-Ándalus «marginal» en el período almorávide (Arcos de la Frontera,
Morón de la Frontera, Carmona y Ronda)», Hesperia, Culturas del Mediterráneo 17 (2013), pp.
171-194.
— «De nuevo sobre el cadiazgo de al-Ándalus almorávide: reflexiones acerca del cadiazgo de Almuñé-
car», Studia Orientalia 114 (2013) pp. 167-178.
El Mountassir, A., «De l’oral à l’écrit, de l’écrit à la lecture. Exemple des manuscrits chleuhs en gra-
phie arabe», Études et documents berbères 11 (1994), pp. 149-156.
EOBA = Estudios Onomástico-Biográficos de Al-Ándalus
Ephrat, D.«In quest of an ideal type of saint: some observations on the first generation of Moroccan
awliyā’ Allāh in Kitāb al-tashawwuf», Studia Islamica 94 (2002), pp. 67-84.
Faure-Biguet, G.I, Histoire de l’Afrique septentrionale sous la domination musulmane, Paris, 1905.
Felipe, H. De, Identidad y onomástica de los beréberes de al-Andalus, Madrid, 1997.
— «Medieval linguistic contacts: Berber language through Arab eyes», en M. Lafkioui & V. Brugnate-
lli (eds.), Berber in Contact. Linguistic and Sociolinguistic Perspectives, Colonia, 2008, pp. 19-37.
Referencias bibliográficas 175
— «Berber Leadership and Genealogical Legitimacy: The Almoravid Case», en S. Savant & Helena de
Felipe (eds.), Genealogy and Knowledge in Muslim Societies: Understanding the Past, Edinburgh,
2014, pp. 55-70.
Féraud, Ch., «Histoire des villes de la province de Constantine: Bougie», Recueil des Notices de la
Société Archéologique de la Province de Constantine, XIII (1869), pp. 85-407.
Ferhat, H., «Refléxions sur al Ḫaḍir au Maghreb médiéval: ses apparitions et ses fonctions», en H.
Ferhat, Le Maghreb aux xiième et xiiie siècles: les siècles de la foi, Casablanca, 1993, pp. 41-53.
— «Littérature eschatologique et espace sacré au Maroc: le cas de Massa», Studia Islamica 80 (1994),
pp. 47-56.
— «As-Sirr al-Maṣūn de Ṭāhir aṣ-Ṣadafī: un itinéraire mystique au xiie siècle», Al-Qanṭara 16 (1995),
pp. 273-288.
— «Le culte du Prophet au Maroc au xiiie siècle: organisation du pèlerinage et célébration du Mawlid»,
en A. Vauchez (dir.), La religion civique à l’époque médievale et moderne (Chrétienté e Islam), Roma,
1995, pp. 89-97.
— «Frugalité soufie et banquets des zaouyas: l’éclairage des sources hagiografiques», Médiévales 33
(1997), pp. 69-79.
— «Saints et pouvoir au Moyen Âge au Maghreb. Entre le refus et la tentation», en M. Kerrou (ed.),
L’autorité des saints. Perspectives historiques et socio-anthropologiques en Méditerranée occidentale,
Paris, 1998, pp. 239-247.
— Le soufisme et les Zaouyas au Maghreb. Mérite individuel et patrimoine sacré, Casablanca, 2003.
Ferhat, H. & Triki, H., «Hagiographie et religion au Maroc médiéval», Hespéris-Tamuda 25 (1986),
pp. 17-51.
— «Faux prophètes et Mahdis dans le Maroc médiéval», Hespéris-Tamuda XXVI-XXVII (1988-9), pp.
5-23.
Fernández López, S., «La fortaleza y ṭāʿa de Bentomiz», Andalucía en el tránsito a la modernidad.
Actas del coloquio celebrado con motivo del V centenario de la conquista de Vélez-Málaga (1487-1987),
Málaga, 1991, pp. 41-46.
Fierro, M., «Mahdisme et eschatologie dans al-Ándalus», en A. Kaddouri, Mahdisme. Crise et chan-
gement dans lʾhistoire du Maroc. Actes de la table ronde organisée à Marrakech par la Faculté des
Lettres et des Sciences Humaines de Rabat du 11 au 14 Février 1993, Rabat, 1994, pp. 47-69.
— «The qāḍī as ruler», en Saber religioso y poder político en el islam, Madrid, 1994, pp. 71-116.
— «La Religión», en M.ª J. Viguera (coord.), El retroceso territorial de al-Andalus: Almorávides y
almohades, siglos xi al xiii. Historia de España Menéndez Pidal, viii-ii, Madrid, 1997, pp. 437-546.
— «The legal policies of the Almohad caliphs and Ibn Rushdʾs Bidāyat al-mujtahid», Journal of Isla-
mic Studies 10/3 (1999), pp. 226-248.
— «Opposition to Sufism in al-Ándalus», en F. de Jong & B. Radtke (eds.), Islamic Mysticism contes-
ted. Thirteen Centuries of Controversies and Polemics, Leiden, 1999, pp. 174-206.
— «Spiritual alienation and political activism: the ghurabāʾ in al-Ándalus during the sixth/twelfth
century», Arabica 47 (2000), pp. 230-260.
— «Le mahdī Ibn Tūmart et al-Ándalus: l’élaboration de la légitimité almohade», Revue d’Etudes sur
le Monde Musulman et la Méditerranée 91-4 (2001), pp. 107-124.
— «Ibn ʿAbd al-Barr, Abū ʿUmar», en J. Lirola Delgado & J.M. Puerta Vílchez (eds.), Enciclopedia de
al-Andalus. Diccionario de Autores y Obras Andalusíes. Tomo I, A-Ibn B, Granada 2002, pp. 287-
292 (147).
— «Las genealogías de ʿAbd al-Muʾmin, primer califa almohade», Al-Qanṭara 24 (2003), pp. 77-108.
— «El título de la crónica almohade de Ibn Ṣāḥib al-ṣalāt», Al-Qanṭara 24 (2003), pp. 291-3.
— «La nisba al-Anṣārī en al-Ándalus y el cadí Munḏir b. Saʿīd», Al-Qanṭara 25 (2004), pp. 233-237.
— «Ibn Ḥasan al-Murādī», en J. Lirola y J. M. Puerta (eds.), Biblioteca de al-Ándalus: De Ibn
al-Ḍabbāg a Ibn Kurz. Enciclopedia de la Cultura Andalusí, Almería, 2004, III, pp. 300-2 (554).
176 Referencias bibliográficas
— «Why and how do religious scholars write about themselves? The case of the Islamic west in the
fourth/tenth century», Mélanges de l´Université Saint-Joseph LVIII (2005), pp. 403-23.
— «Proto-Mālikīs, Mālikīs and reformed Mālikīs», en P. Bearman, R. Peters & F. E. Vogel (eds.), The
Islamic School of Law: Evolution, Devolution, and Progress, Cambridge Mass., 2005, pp. 57-76.
— «The Anṣārīs, Nāṣir al-Dīn and the Naṣrids in al-Andalus», Jerusalem Studies in Arabic and Islam
31 (2006), pp. 232-47.
— «Entre el Magreb y al-Ándalus: la autoridad política y religiosa en época almorávide», en F. Sabaté
(ed.), Balaguer, 1105. Cruïlla de civilitzacions. Reunió Científica. X Curs d’Estiu Comtat d’Urgell
celebrat a Balaguer els dies 13, 14 i 15 de juliol de 2005 sota la direcció de Flocel Sabaté i Maribel
Pedrol, Lleida, 2007, pp. 99-120.
— «Decapitation of Christians and Muslims in the Medieval Iberian Peninsula: Narratives, Images,
Contemporary Perceptions», Comparative Literature Studies 45/2 (2008), pp. 137-164.
— «Algunas reflexiones sobre el poder itinerante almohade», e-Spania 8 | décembre 2009, http://e-spania.revues.
org/index18653.html [en línea desde 18/12/2009; consulta realizada: 20/07/2015]
— «The Almohads and the Fatimids», en B. D. Craig (ed.), Ismaili and Fatimid Studies in Honor of
Paul E. Walker, Chicago, 2010, pp. 161-175.
— «Conversion, ancestry and universal religion: the case of the Almohads in the Islamic West (sixth /
twelfth-seventh / thirteenth centuries)», Journal of Medieval Iberian Studies 2/2 (2010), pp. 155-174.
— Aberramán III y el califato omeya de Córdoba, San Sebastián, 2011.
— «A Muslim land without Jews or Christians: Almohad policies regarding the ‘protected people’»,
en M. M. Tischler & A. Fidora (eds.), Christlicher Norden — Muslimischer Süden Ansprüche und
Wirklichkeiten von Christen, Juden und Muslimen auf der Iberischen Halbinsel im Hoch- und
Spätmittelalter, Aschendorff, 2011, pp. 231-47.
— «Terror y cambio dinástico en el Occidente Islámico Medieval», en F. Sabaté (ed.), Por política,
terror social, Lleida, 2013, pp. 93-114.
Fierro, M. & García Fitz, F. (eds.), El cuerpo derrotado: cómo trataban musulmanes y cristianos a los
enemigos vencidos (Península Ibérica, ss. viii-xiii), Madrid, 2008.
Fleisch, H., «Ibn al-Ḥādjib,» en Encyclopédie de l’Islam (EI2), París, 1975, III, pp. 804-05.
Fletcher, M., «The anthropological context of Almohad history», Hespéris-Tamuda XXVI-XXVII
(1988-9), pp. 25-51.
— «The Almohad Tawḥīd: Theology which relies on Logic», Numen 38/1 (1991), pp. 110-127.
— «Ibn Tūmart’s teachers: the relationship with al-Ghazālī», Al-Qanṭara 18 (1997), pp. 305-330.
— «Almohadism: an Islamic context for the work of Saint Thomas of Aquinas», en P. Cressier, M.
Fierro & L. Molina (eds.), Los almohades: problemas y perpectivas, Madrid, 2005, pp. 1163-1226.
Fontenla, S., «Especificidad de la moneda almohade», en P. Cressier, M. Fierro & L. Molina (eds.),
Los almohades: problemas y perpectivas, Madrid, 2005, pp. 53-69.
Forcada, M. & Serrano, D., «Ibn Wuhayb, Mālik» en J. Lirola (ed.), Biblioteca de al-Ándalus: De
Ibn Saʿ āda a Ibn Wuhayb. Enciclopedia de la Cultura Andalusí, Almería, 2007, V, pp. pp. 603-8
(1319).
Fórneas, J. M. «Los Banū ʿAṭiyya de Granada», Miscelánea de Estudios Árabes y Hebraicos 25 (1976),
pp. 69-80.
Fórneas, J. M. & Rodríguez Figueroa, A., «Ibn al-Barāḏīʿī, Abū l-ʿAbbās», en J. Lirola & J. M.
Puerta (eds.), Biblioteca de al-Ándalus: De Ibn Aḍḥà a Ibn Bušrà. Enciclopedia de la Cultura Anda-
lusí, Almería, 2009, ii, pp. 519-20 (384).
Forstner, M., Das Wegenetz des Zentralen Maghreb in islamischer Zeit, Wiesbaden, 1979.
Franco Sánchez, F., «Los Banū Sīd Bono/a: mística e influencia social entre los siglos xi y xvii», en
A. González Costa & G. López Anguita (eds.), Historia del sufismo en al-Andalus. Maestros sufíes
de al-Andalus y el Magreb, Córdoba, 2009, pp. 165-191.
Fricaud, É., «Les ṭalaba dans la société almohade (le temps d´Averroés)», Al-Qanṭara 18 (1997), pp.
331-388.
Referencias bibliográficas 177
— «Origine de l’utilisation privilégiée du terme amr chez les Mu’minides almohades», Al-Qanṭara
23/1 (2002), pp. 93-122
Gabrieli, F. «Le origini del movimento almohade in una fonte storica dʾOriente», Arabica 3 (1956),
pp. 1-7.
Galand, L., «La langue berbère existe-t-elle?», en Mélanges linguistiques offerts à Maxime Rodinson,
en Comptes rendus du Groupe Linguistique d’études chamito-sémitiques, supplément n.º 12, Paris,
1985, pp. 175-184.
— Regards sur le berbère, Milano, 2010.
Galand-Pernet, P., «Documents littéraires maghrébins en berbère et expansion de l’islam», en M.
Galley (ed.), Actes du deuxième congrès international d’étude des cultures de la Méditerranée occi-
dentale (Malte, 23-28 juin 1976), Argel, 1978, pp. 376-384.
Gallega, T., «Ibn Mugāwir, Abī Bakr», en J. Lirola (ed.), Biblioteca de al-Ándalus: De Ibn Labbāna
a Ibn al-Ruyūlī. Enciclopedia de la Cultura Andalusí, Almería, 2006, IV, pp. 219-24 (837).
García Arenal, M., «En Marruecos: árabes, bereberes y hombres de religión», Al-Qanṭara 11/2
(1990), pp. 489-508.
— Messianism and Puritanical Reform: Mahdis of the Muslim West, Leiden - Boston, 2006.
García Sanjuán, A., Hasta que Dios herede la tierra. Los bienes habices en al-Andalus (siglos x-xv),
Huelva, 2002.
— «Rābiṭas y ribāṭs en el Miʿyār de al-Wanšarīsī [m. 914 /1508]», en F. Franco Sánchez (ed.), La rábita
en el Islam. Estudios interdisciplinares, San Carles de la Ràpita, 2004, pp. 83-89.
Garden, K., «Al-Ghazālī’s contested revival: Iḥyāʾ ʿulūm al-dīn and its critics in Khorasan and the
Maghrib», Tesis Doctoral inédita, University of Chicago, 2005.
— «Al-Māzarī al-Dhakī: al-Ghazālī’s Maghribi adversary in Nishāpur», Journal of Islamic Studies 21/1
(2010), pp. 89-107.
Garulo, T., «La poesía de al-Ándalus en época almohade», Música y poesía. El Legado andalusí,
Barcelona, 1995, pp. 149-160.
— «Ibn Ḥazmūn, Abū l-Ḥasan», en J. Lirola & J. M. Puerta (eds.), Biblioteca de al-Ándalus: De Ibn
al-Ḍabbāg a Ibn Kurz. Enciclopedia de la Cultura Andalusí, Almería, 2004, III, pp. 448-51 (604).
Gaspar Remiro, M. Historia de Murcia musulmana, Zaragoza, 1905 (reimpr.)
Gautier, E.F., L’islamisation de l’Afrique du Nord: les siècles obscurs du Maghreb, Paris, 1927.
Gellner, E., Saints of the Atlas, Chicago, 1969.
— Muslim society, Cambridge, 1981.
Geoffroy, É., «La Châdhiliyya», en A. Popovic & G. Veinstein (eds.), Les voies d’Allah. Les ordres
mystiques dans le monde musulman des origines à aujourd’hui, Paris, 1996, pp. 509-518.
— «Une grande figure de saint ummî: le cheikh ʿAlî al-Khawwâs (m. 939/1532)», en R. McGregor & A.
Sabra (eds.), Le développement du soufisme en Égypte à l’époque mamelouke, El Cairo, 2006.
Ghrab, S., «Ḥawla iḥrāq al-murābiṭīn Iḥyāʾ al-Gazālī», Actas del iv Coloquio Hispano-Tunecino
(Palma de Mallorca, 1979), Madrid, 1983, pp. 133-63.
Goldfedl, I., «The Illiterate Prophet (Nabī Ummī). An inquiry into the development of a dogma in
Islamic tradition», Der Islam 57 (1980), pp. 58-67.
Goldziher, I. «Mohammed ibn Toumert et la théologie de lʾIslam dans le Maghreb au xie siècle»,
introducción a la edición de D. Luciani de Le livre de Mohammed Ibn Toumert, Mahdi des Almo-
hades, Argel, 1903, pp. 8-10, 18-9.
Gómez Rivas, C., Law and the Islamization of Morocco under the Almoravids. The Fatwās of Ibn
Rushd al-Jadd to the Far Maghrib, Leiden - Boston, 2014.
Granja, F. de la, «Llenar el ojo», Al-Andalus XLI (1976), pp. 445-459.
Griffel, F., «Ibn Tūmart’s Rational Proof for God’s Existence and His Unity, and His Connection to
the Niẓāmiyya madrasa in Bagdad», en P. Cressier, M. Fierro & L. Molina (eds.), Los almohades:
problemas y perspectivas, Madrid, 2005, pp. 753-813.
178 Referencias bibliográficas
Gril, D. «Le saint fondateur», en A. Popovic & G. Veinstein (eds.), Les voies d’Allah. Les ordres mys-
tiques dans le monde musulman des origines à aujourd’hui, Paris, 1996, pp. 104-120.
Guichard, P., Structures sociales «orientales» et «occidentales» dans l’Espagne musulmane, Paris - La
Haye, 1977.
— Les musulmans de Valence et la Reconquête (xie-xiiie siècles), Damasco, 1990-1991.
— «Omeyyades et Fatimīdes au Maghreb: problématique d’un conflit politico-idéologique (vers 929-
vers 980)», dans M. Barrucand (éd.), L’Égypte fatimīde, son art et son histoire, Paris, 1999, pp. 55-67.
Guichard, P. & Soravia, B., Los reinos de taifas: fragmentación política y esplendor cultural, Málaga,
2006.
Halm, H., The Empire of the Mahdi, the Rise of the Fatimids, traduit de l’allemand par M. Bonner,
Leyde, 1996.
Hassen, M. «Évolution des parlers citadins et ruraux d’Ifriqiya (xie-xve siècle)», en M. Meouak, P.
Sánchez, Á. Vicente (eds.), De los manuscritos medievales a internet: la presencia del árabe vernáculo
en las fuentes escritas, Zaragoza, 2012, pp. 39-60.
Hopkins, J.F.P., «The Almohade hierarchy», Bulletin of the School of Oriental and African Studies
16 (1954), pp. 91-112
— «Ibn Tūmart», en Encyclopaedia of Islam (EI2), Leiden-London, 1986, III, pp. 958b-960a.
Hrbek, I., «L’avènement des Fatimīdes», dans M. El Fasi et I. Hrbek, Histoire générale de l’Afrique.
L’Afriqye du viie au xie, Paris, 1990, III, pp. 341-373.
Huici Miranda, A., «La leyenda y la historia en los orígenes del imperio almohade», Al-Andalus XIV
(1949), pp. 339-76.
— Historia política del imperio almohade, edición facsímil (de la edición de Tetuán, 1956-7) con estudio
preliminar de E. Molina López & V. Oltra, Granada, 2000.
Humphreys, R. S., Islamic history: a framework for inquiry, Londres, 1991.
Ibn ʻAmīra, M. Dawr Zanāta fī l-ḥaraka al-maḏhabiyya bi-l-Magrib al-islāmī, Argel, 1984.
Idris, H. R., La Berbérie orientale sous les Zirīdes, x-xiie siècles, París, 1962.
— «Les zirides d’Espagne», Al-Andalus XXIX (1964), pp. 39-145.
Iskander, J., «Devout Heretics: the Barghawata in Maghribi Historiography», The Journal of North
African Studies 12/1 (2007), pp. 37-54.
Jamsari, E.A., Ashari, M. Z. A. H., Sidek, R. S. M., & Nor, M. R. M., «The Integrity of the Marinid
Kingdom’s Administrative System», Research Journal of Applied Sciences 7/5 (2012), pp. 247-57.
Jiménez Mata, M. C., La Granada islámica. Contribución a su estudio geográfico-político-administrativo
a través de la toponimia, Granada, 1990.
Jiménez Puertas, M. Linajes y poder en la Loja islámica. De los Banu Jālid a los Alatares (siglos viii-
XV), Granada, 2009.
Jones, L. G. «Witnesses of God: Exhortatory Preachers in Medieval Al-Andalus and the Magreb»,
Al-Qanṭara 28 (2007), pp. 73-100.
Kably, M., Société, pouvoir et religion au Maroc à la fin du Moyen-Âge (xive-xve siècle), Paris, 1986.
Kaptein, N. J. G., Muḥammad’s Birthday Festival: Early History in the Central Muslim Lands and
Development in the Muslim West Until the 10th/16th Century, Leiden, 1993.
Khaneboubi, A., Les Institutions gouvernamentales sous les Mérinides (1258-1465), Paris, 2008.
Kinberg, L., «Qurʾān and Ḥadīth: A Struggle for Supremacy as Reflected in Dream Narratives», en
L. Marlow (ed.), Dreaming Across Boundaries. The Interpretation of Dreams in Islamic Lands,
Harvard, 2008, 25-49.
Kisaichi, M., «The Almohad social-political system or hierarchy in the reign of Ibn Tumart», Memoirs
of the Research Department of the Toyo Bunko 48 (1990), pp. 81-101.
Kister, M. J., «The massacre of Banū Qurayẓa», Jerusalem Studies in Arabic and Islam 8 (1986), pp.
61-96.
Lagardère, V., «La ṭarīqa et la révolte des Murīdūn en 539/1144 en Andalus», ROMM 35 (1983), pp.
157-70.
Referencias bibliográficas 179
Lirola, J., «Ibn Aswad, Abū Bakr», en J. Lirola Delgado & J.M. Puerta Vílchez (eds.), Enciclopedia
de al-Andalus. Diccionario de Autores y Obras Andalusíes. Tomo I, A-Ibn B, Granada 2002, pp.
512-13, (265).
— «Ibn Ḥassān al-Quḍāʿī, Abū ʿAlī», en J. Lirola & J. M. Puerta (eds.), Biblioteca de al-Ándalus: De
Ibn al-Ḍabbāg a Ibn Kurz. Enciclopedia de la Cultura Andalusí, Almería, 2004, III, p. 315 (561).
— «Ibn Hišām al-Ḥaḍramī, ʿUbayd Allāh», en J. Lirola & J. M. Puerta (eds.), Biblioteca de al-Ándalus:
De Ibn al-Ḍabbāg a Ibn Kurz. Enciclopedia de la Cultura Andalusí, Almería, 2004, III, p. 463-64
(611).
— «Ibn ʿĪsà al-Jabbāz, Yūnus», en J. Lirola & J. M. Puerta (eds.), Biblioteca de al-Ándalus: De Ibn
al-Ḍabbāg a Ibn Kurz. Enciclopedia de la Cultura Andalusí, Almería, 2004, III, pp. 531-32 (653).
— «Ibn Mawhab al-Šaṭībī», en J. Lirola (ed.), Biblioteca de al-Ándalus: De Ibn Labbāna a Ibn
al-Ruyūlī. Enciclopedia de la Cultura Andalusí, Almería, 2006, iv, pp. 175-76 (805).
Lory, P., Le rêve et ses interprétations en Islam, París, 2003
Lucini, M. «Los Banū Samaŷūn, una familia de cadíes», en M. Marín & J. Zanón (eds.), Familias
andalusíes. EOBA, V, Madrid, 1992, pp. 171-198.
Luffin, X., «L’évolution sémantique du terme riṭāna dans les parlers arabes soudano-tchadiens»,
Annales Aequatoria 24 (2003), pp. 159-177.
McDougall, J., «Histories of Heresy and Salvation: Arabs, Berbers, Community, and the State», en
K. E. Hoffman & S. G. Miller (eds.), Berbers and Others. Beyond Tribe and Nation in the Maghrib,
Bloomington, 2010, pp. 15-37.
Madelung, W., «Some notes on non-Ismāʿīlī Shīʿism in the Maghrib», Studia Islamica 44 (1977), pp.
87-97.
Makdisi, G., Ibn ʿAqīl et la résurgence de lʾIslam traditionniste au xie siècle, Damasco, 1963.
Manzano Rodríguez, M.A., La intervención de los Benimerines en la Península Ibérica, Madrid,
1992.
— «Apuntes sobre una institución representativa del sultanato nazarí: el šayj al-guzāt», Al-Qanṭara 13
(1992), pp. 305-22.
— «Los Banū Abī l-ʿUlà: historia de una disidencia política», en M. Marín y J. Zanón (eds.), Familias
andalusíes. EOBA, V, Madrid, 1992, pp. 199-227.
— «Tremecén: precisiones y problemas de un largo asedio (698-706/1299-1307)», Al-Qanṭara 14 (1993),
pp. 417-439.
— «Consideraciones en torno a una biografía legendaria y difícil: Abū Mālik ʿAbd al-Wāḥid, conquis-
tador de Gibraltar, rey de Algeciras y Ronda», en C. Vázquez de Benito & M.Á. Manzano (eds.),
Actas XVI Congreso UEAI, Salamanca, 1995, pp. 309-22.
— «El Mágreb bajo el poder de los visires: los Banū Fūdūd», Al-Qanṭara 16/2 (1995), pp. 403-19.
— «Biografías y poder político: la imagen de los sultanes magrebíes en la Baja Edad Media» en M. L.
Ávila & M. Marín (eds.), Biografías y género biográfico en el Occidente islámico. EOBA, VIII, Madrid
- Granada, 1997, pp. 249-65.
— «Del trasfondo religioso en la última invasion norteafricana de la Península: valoración y síntesis»,
en C. Carrete y A. Mehuyas (eds.), Creencias y culturas. Cristianos, judíos y musulmanes en la España
Medieval, Salamanca, 1998, pp. 129-46.
— «De cadíes y fuentes históricas: apuntes en el Kitāb al-ʿIbar», en R. El Hour (ed.), Cadíes y cadiazgo
en Al-Ándalus y el Magreb medieval. EOBA, XVIII, Madrid, 2012, pp. 187-202.
Marçais, G., La Berbérie musulmane et l’Orient au Moyen Âge, rééd. Casablanca, 1991.
Marçais, W., «Les siècles obscurs du Maghreb d’E-F. Gautier», Articles et conférences, Alger, 1961,
pp. 69-82.
Marcy, M., «Le Dieu des Abâdhites et des Barghwâta», Hespéris XXII/1 (1936), pp. 33-56.
Marcos-Marín, F. A., «Romance andalusí y mozárabe: Dos términos no-sinónimos,» Estudios de
Lingüística y Filología españolas. Homenaje a Germán Colón, Madrid, 1998, pp. 335-341.
Marín, M. «La transmisión del saber en al-Ándalus (hasta 300-912)», Al-Qanṭara 8 (1987), pp. 87-97.
Referencias bibliográficas 181
— «Langue arabe et langue berbère dans le Maghreb médiéval: notes de philologie et d’histoire», Al-
Andalus Magreb 13 (2006), pp. 329-335.
— «Langue et toponymie berbères dans les sources hagiographiques du Maghreb médiéval: l’exemple
des Daʻāmat al-yaqīn fī zaʻāmat al-muttaqīn d’al-ʻAzafī», Rocznik Orientalistyczny 68/I (2008), pp.
56-72.
— «Retour sur la langue berbère au Moyen Âge à la lumière des géographes al-Bakrī et al-Idrīsī», Étu-
des et documents berbères 29-30 (2011), pp. 275-309.
— «Les élites savantes ibāḍites et la problématique linguistique au Maghreb médiéval: l’usage de la
langue berbère», en M. Meouak (ed.), Biografías magrebíes. Identidades y grupos religiosos, sociales y
políticos en el Magreb medieval. EOBA, XVII, Madrid, 2012, pp. 87-137.
Mercier, M., Histoire de l’établissement des Arabes dans l’Afrique septentrionale selon les documents four-
nis par les auteurs arabes et notamment par l’Histoire des Berbères d’Ibn Khaldoun, Constantine, 1875.
Mesnage, J., Le christianisme en Afrique, déclin et extinction, Alger-Paris, 1915.
Mizal, J. A., Los caminos de al-Andalus en el siglo xii, Madrid, 1989.
Modéran, Y. Les Maures et l’Afrique romaine (iv-viie siècle), Rome, 2003.
Molina López, E., «Economía, propiedad, impuestos y sectores productivos», en M.ª J. Viguera
(coord.), El retroceso territorial de al-Andalus: Almorávides y almohades, siglos xi al xiii. Historia
de España Menéndez Pidal, VIII-II, Madrid, 1997, pp. 280-283.
— Ibn al-Jatib, Granada, 2001.
Molina, L., «Los Banū Jaṭṭāb y los Banū Abī Ŷamra (Siglos ii-viii/viii-xv)», en M. Marín & J. Zanón
(eds.), Familias andalusíes. EOBA, V, Madrid, 1992, pp. 289-307.
Motylinski, A. De Calassanti, «Le nom berbère de Dieu chez les Abadhites», Revue africaine 49
(1905), pp. 141-148.
Nagel, T., Im Offenkundigen das Verborgene: die Heilszusage des sunnitischen Islams, Göttingen, 2002.
Naït-Zerrad, K., «Notes sur des termes berbères dans Nuzhat al-muštāq dʼEl-Idrisi», en M. Lafkioui
& V. Brugnatelli (eds.), Berber in Contact. Linguistic and Sociolinguistic Perspectives, Colonia, 2008,
pp. 11-18.
Navarro Oltra, C., «al-Ḥulal al-mawšiyya» en J. Lirola Delgado & J.M. Puerta Vílchez (eds.),
Enciclopedia de al-Andalus. Diccionario de Autores y Obras Andalusíes. Tomo I, A-Ibn B, Granada
2002, pp. 262-64, (132).
— «Ibn al-Faras, Abū ʿAbd Allāh», en J. Lirola & J. M. Puerta (eds.), Biblioteca de al-Ándalus: De Ibn
al-Ḍabbāg a Ibn Kurz. Enciclopedia de la Cultura Andalusí, Almería, 2004, III, pp. 116-22 (452).
— «Ibn al-Faras, Abū Muḥammad», en J. Lirola & J. M. Puerta (eds.), Biblioteca de al-Ándalus: De
Ibn al-Ḍabbāg a Ibn Kurz. Enciclopedia de la Cultura Andalusí, Almería, 2004, III, pp. 122-27 (453).
— «Ibn Idrīs al-Tūŷībī, Abū l-Qāsim», en J. Lirola & J. M. Puerta (eds.), Biblioteca de al-Ándalus:
De Ibn al-Ḍabbāg a Ibn Kurz. Enciclopedia de la Cultura Andalusí, Almería, 2004, III, pp. 498-501
(638).
— «Ibn Idrīs al-Tūŷībī, Abū Yaḥyà», en J. Lirola & J. M. Puerta (eds.), Biblioteca de al-Ándalus: De
Ibn al-Ḍabbāg a Ibn Kurz. Enciclopedia de la Cultura Andalusí, Almería, 2004, III, pp. 501-02 (639).
— «Ibn Ṣāḥib al-Ṣalāt al-Dānī, Abū Muḥammad», en J. Lirola (ed.), Biblioteca de al-Ándalus: De Ibn
Saʿ āda a Ibn Wuhayb. Enciclopedia de la Cultura Andalusí, Almería, 2007, V, pp. 87-90, (1052).
— «Ibn ʿAyyād, Abū ʿUmar», en J. Lirola & J. M. Puerta (eds.), Biblioteca de al-Ándalus: De Ibn
Aḍḥà a Ibn Bušrà. Enciclopedia de la Cultura Andalusí, Almería, 2009, ii, pp. 458-61 (355).
— «Ibn al-Bannād, Abū l-Ḥasan», en J. Lirola & J. M. Puerta (eds.), Biblioteca de al-Ándalus: De Ibn
Aḍḥà a Ibn Bušrà. Enciclopedia de la Cultura Andalusí, Almería, 2009, ii, pp. 507 (377).
al-Naŷŷār, ʿA. M. Al-Mahdī Ibn Tūmart, Beirut, 1403/1983.
Norris, H.T., «New evidence on the life of ʿAbdullāh b. Yāsīn and the origins of the Almoravid move-
ment», Journal of African History 12/2 (1971), pp. 255-268.
O’Callaghan, J. F., The Gibraltar Crusade. Castile and the Battle for the Strait, Philadelphia, 2011.
Referencias bibliográficas 183
Ould-Braham, O., «Lecture de 24 textes berbères médiévaux extraits d’une chronique ibâḍite par T.
Lewicki», Littérature orale arabo-berbère 18 (1987), pp. 87-125.
— «Sur une chronique arabo-berbère des Ibâḍites médiévaux», Études et documents berbères 4 (1988),
pp. 5-28.
— «Sur un nouveau manuscrit iḍâdite-berbère. La Mudawwana dʼAbû Ġânim al-Ḫurâsânî traduite en
berbère au Moyen Âge», Études et documents berbères 27 (2008), pp. 47-71
Ould Sheikh, A. W., & Saison, B., «Vie(s) et mort(s) de al-Imām al-Ḥāḍramī. Autour de la posterité
saharienne du mouvement almoravide (11e-17e s.)», Arabica 34 (1987), pp. 48-79.
Paradela, N. «Estructura narrativa y cruce de discursos en el relato Ḥadīṯ al-qarya de Maḥmūd Ṭāhir
Lāšīn: La juṭba como elemento retórico», Miscelánea de Estudios Árabes y Hebraicos 51 (2002), pp.
233-243.
Peláez Rovira, A. «Ibn Marzūq, Abū ʻAbd Allāh», en J. Lirola (ed.), Biblioteca de al-Ándalus: De
Ibn Labbāna a Ibn al-Ruyūlī. Enciclopedia de la Cultura Andalusí, Almería, 2006, iv, pp. 124-138
(782).
Penelas, M., «Textos biográficos andalusíes: sus ediciones», en M. L. Ávila & M. Marín (eds.), Bio-
grafías y género biográfico en el Occidente islámico. EOBA, viii, Madrid - Granada, 1997, pp. 53-92
Peyron, M., «Qalʿat al-Mahdi: place forte des hérétiques Barghawata dans le moyen Atlas marocain
(xie siècle)», Awal. Cahiers d’études berbères 25 (2002), pp. 105-110.
Pons, F., Ensayo bio-bibliográfico sobre los historiadores y geógrafos arábigo-españoles, Madrid, 1898.
Prevost, V., Lʼaventure ibāḍite dans le Sud tunisien (viiie-xiiie siècle). Effervescence dʼune région
méconnue, Helsinki, 2008.
— Les Ibadites. De Djerba à Oman, la troisième voie de l’Islam, Turnhout, 2010.
— «ʻAbd al-Raḥmān ibn Rustum al-Fārisī. Une tentative de biographie du premier imam de Tāhart»,
Der Islam 86 (2011), pp. 44-64.
— «L’ibadisme berbère. La légitimation d’une doctrine venue d’Orient», en A. Nef & É. Voguet
(éds.), La légitimation du pouvoir au Maghreb médiéval. De l’orientalisation à l’émancipation poli-
tique, Madrid, 2011, pp. 55-72.
Puente, C. de la, «Obras transmitidas en al-Ándalus por Abū ʿAlī al-Ṣadafī», Al-Qanṭara 20 (1999),
pp. 195-200.
Reamer, S. B. & M. Sugarmann, «Breastfeeding Beyond Six Months: Mothers’ Perceptions of the
Positive and Negative Consequences», Journal of Tropical Pediatrics 33 (1987), pp. 93-7.
Robinson, Ch., «Prophecy and holy men», en J. Howard-Johnson & P. A. Howard (eds.), The Cult of
Saints in Late Antiquity and the Middle Ages: Essays on the Contribution of Peter Brown, Oxford,
1999, pp. 241-262.
Rodríguez Figueroa, A. «Ibn Ḥubayš, Abū l-Qāsim», en J. Lirola & J. M. Puerta (eds.), Biblioteca
de al-Ándalus: De Ibn al-Ḍabbāg a Ibn Kurz. Enciclopedia de la Cultura Andalusí, Almería, 2004,
III, pp. 472-76 (619).
— «Ibn al-Qaṭṭān, Abū Muḥammad» en J. Lirola (ed.), Biblioteca de al-Ándalus: De Ibn Labbāna a
Ibn al-Ruyūlī. Enciclopedia de la Cultura Andalusí, Almería, 2006, iv, pp. 398-403 (960).
Rodríguez García, J. M., «La marina alfonsí al asalto de África, 1240-1280. Consideraciones estraté-
gicas e historia», Revista de Historia Naval 85 (2004), pp. 27-55.
Rodríguez Gómez, M. D. Las riberas nazarí y del Magreb (siglos xiii-xv). Intercambios económicos
y culturales, Granada, 2000.
Rodríguez-Mañas, F., «Charity and Deceit: the Practice of the iṭʿām al-ṭaʿ ām in Moroccan Sufism»,
Studia Islamica 91 (2000), pp. 59-90.
Rodríguez Mediano, F., «Instituciones judiciales: cadíes y otras magistraturas» en M.ª J. Viguera
(coord.), El retroceso territorial de al-Andalus: Almorávides y almohades, siglos xi al xiii. Historia
de España Menéndez Pidal, VIII-II, Madrid, 1997, pp. 171-186.
— «Biografías almohades en el Tašawwuf de al-Tādilī», en M.ª L. Ávila & M. Fierro (eds.), Biografías
almohades ii. EOBA, X, Madrid-Granada, 2000, pp. 167-93.
184 Referencias bibliográficas
Romero Funes, C., «La casida Zīdū min madāʾiḥ del malagueño Abū ʿAbd Allāh al-Sāḥilī», en F. N.
Velázquez Basanta & Á. C. López y López (eds.), Aynadamar. Colección de estudios y textos árabes,
Cádiz, 2002, I, pp. 53-88.
Rubiera, M. J., «Datos sobre una «madrasa» en Málaga anterior a la naṣrī de Granada», Al-Andalus
XXXV (1970), pp. 223-26.
— «Un aspecto de las relaciones entre la Ifrīqiya ḥafṣī y la Granada naṣrī: la presencia tunecina en las
ṭarīqāt místicas granadinas», Les Cahiers de Tunisie 26 (1978), pp. 165-172.
— Ibn al-Ŷayyāb, el otro poeta de la Alhambra, Granada, 1982
Rubiera, M. J. & Epalza M. de, Xàtiva musulmana (segles viii-xiii), Xàtiva, 1987.
Rubin, U., The eye of the beholder. The life of Muḥammad as viewed by the early Muslims. A textual
analysis, Princeton, 1995.
Rouighi, R., «The Berbers of the Arabs», Studia Islamica, nouvelle série 1 (2011), pp. 67-101.
Sadki, A., «L’interprétation généalogique de l’histoire nord-africaine pourrait-elle être dépassée?»,
Hespéris-Tamuda XXV (1987), pp. 127-146.
Sánchez Sandoval, J. J., «Abū Yaʿzà, un santo magrebí del siglo xii a la luz de al-Tašawwuf ilà riŷāl
al-taṣawwuf», Al-Andalus Magreb 7 (1999), pp. 271-93.
— «La literatura hagiográfica en el Magreb occidental (siglos xii-xiv)», Al-Andalus Magreb 8-9
(2000-2001), pp. 11-35.
— Sufismo y poder en Marruecos. Milagros de Abū Yaʿ zzà, Cádiz, 2004.
Serrano, D., «¿Por qué llamaron los almohades antropomorfistas a los almorávides?», en P. Cressier,
M. Fierro & L. Molina (eds.), Los almohades: problemas y perspectivas, Madrid, 2005, pp. 815-852.
— «Why did the scholars of al-Ándalus distrust al-Ghazālī? Ibn Rushd al-Jadd’s fatwā on awliyā’Allāh»,
Der Islam 83 (2006), pp. 137-56.
Sezgin, F. Geschishte der arabischen Schrifttums, Leiden, 1974-1996.
Shafik, A. «Abū Madyan Šuʿayb, máximo exponente del sufismo magrebí en el siglo xii, a través de su
vida y su obra», Anaquel de Estudios Árabes 20 (2009), pp. 197-221.
Shoshan, B., Popular culture in Medieval Cairo, Cambridge, 1993.
Stein, M.T., G.B. Eyla & D.M. Snyder, «Parental Concerns about Extended Breastfeeding in a
Toddler», Pediatrics 114 (2004), pp. 1506-1509.
al-Ṭāhirī, A., Al-Magrib al-Aqṣà wa-mamlakat Banī Ṭarīf al-Bargawāṭiyya jilāl al-qurūn al-arbaʿ
al-hiŷriyya al-ūlà, Casablanca, 2005.
Taine-Cheikh, C., «Le zénaga de Mauritanie à la lumière du berbère commun», en M. Lamberti & L.
Tonelli (eds.), Afroasiatica Tergestina. Papers from the 9th Italian Meeting of Afro-Asiatic (Hamito-
Semitic) Linguistics, Trieste, April 23-24, 1998, Padova, 1999, pp. 299-324.
Talbi, M., «Hérésie, acculturation et nationalisme des Berbères barġawāṭa», en M. Galley & D. R.
Marshall (eds.), Actes du premier congrès d’études des cultures méditerranéennes d’influence arabo-
berbère, Alger, 1973, p. 217-233.
— «La conversion des Berbères au ḫāriğisme ibaḍito-sufrite et la nouvelle carte politique du Maghreb
au iie / viiie siècle», Études d’histoire ifriqienne et de civilisation musulmane médiévale, Tunis, 1982,
pp. 125-166.
Terrasse, H., La politique des califes de Cordoue au Maroc, Rabat, 1944.
Torres Delgado, C., «El ejército y las fortificaciones del reino nazarí de Granada», Gladius: Actas
del I Simposio Nacional «Las armas en la historia (siglo x-xiv)», (1988), pp. 197-217, pp. 197-217.
Urvoy, D., El mundo de los ulemas andaluces del siglo v/xi al vii/xiii. Estudio sociológico, Madrid,
1983.
— Pensers dʾal-Ándalus. La vie intellectuelle à Cordoue et Sevilla au temps des Empires Berberes (fin xie
siècle - début xiiie siècle), Toulouse, 1990, pp. 96-7.
— «Effets pervers du ḥajj dʾaprès le cas dʾal-Andalus», en I.R. Netton (ed.) Golden Roads. Migration,
Pilgrimage and Travel in Mediaeval and Modern Islam, Wiltshire, 1993, pp. 43-53.
Referencias bibliográficas 185
— «Les divergences théologiques entre Ibn Tūmart et Gazālī», Mélanges offerts à Mohamed Talbi à
lʾoccasion de son 70e anniversaire, vol. ii, La Manouba, 1993, pp. 203-212.
Vallvé, J., «La agricultura en al-Andalus», Al-Qanṭara 3 (1982), pp. 260-97.
Van Den Boogert, N. & Kossmann, M., «Les premiers emprunts arabes en berbère», Arabica 44/3
(1997), pp. 317-322.
Van Staëvel, J.P. & Flili, A. «Wa-waṣalnā ʿalā barakat Allāh ilā Īgīlīz: à propos de la localisation
d’Īgīlīz-Des-Harga, le Ḥiṣn du Mahdī Ibn Tūmart», Al-Qanṭara 27 (2006), pp. 153-194.
— «La caverne, refuge de ‘l’ami de Dieu’: une forme particulière de l’érémitisme au temps des almo-
ravides et des almohades (Maghreb extrême, xie-xiiie siècles)», Cuadenos de Madīnat al-Zahrāʾ 7
(2010), pp. 311-325 (Miscelánea de historia y cultura material de al-Ándalus. Homenaje a Maryelle
Bertrand, textos reunidos por P. Cressier, I. Montilla, J. R. Sánchez y A. Vallejo).
Valérian, D. Bougie, port maghrébin, 1067-1510, Rome, 2006.
Vega, M., Peña, S. y Feria, M. El mensaje de las monedas almohades: numismática, traducción y
pensamiento, Toledo, 2002
Velázquez Basanta, F. N. «Ibn Muŷbar, Abū Bakr», en J. Lirola (ed.), Biblioteca de al-Ándalus:
De Ibn Labbāna a Ibn al-Ruyūlī. Enciclopedia de la Cultura Andalusí, Almería, 2006, IV, pp. 311-13
(898).
Vidal Castro, F., «Aḥmad al-Wanšarīsī (m. 914/1508). Principales aspectos de su vida», Al-Qanṭara
12 (1991), pp. 315-352.
— «Las obras de Aḥmad al-Wanšarīsī (m. 914/1508). Inventario analítico,» Anaquel de Estudios Ára-
bes 3 (1992), pp. 73-112.
— «El Miʿyār de al-Wanšarīsī (m. 914/1508). I: Fuentes, manuscritos, ediciones, traducciones,» Misce-
lánea de Estudios Árabes y Hebraicos 42-43 (1993-94), pp. 317-361.
— «El Miʿyār de al-Wanšarīsī (m. 914/1508). ii: Contenido», Miscelánea de Estudios Árabes y Hebrai-
cos 44 (1995), pp. 213-246.
— «Conflictos dinásticos del reino nazarí de Granada en la Frontera de Jaén: la presencia de Ismāʿīl III
en Cambil (1445)», Sumuntan 18 (2003), pp. 41-53.
Viguera, M.ª J., «La intervención de los benimerines en al-Andalus», en M. García-Arenal & M.ª J.
Viguera (eds.), Relaciones de la Península Ibérica con el Magreb, siglos xiii-xvi, Madrid, 1988, pp.
237-247.
— (ed.), La mujer en el al-Andalus. Reflejos históricos de su actividad y categorías sociales, Madrid, 1989.
— Los reinos de taifas y las invasiones magrebíes, Madrid, 1992.
— «Los predicadores de la corte», Saber religioso y poder político en el Islam, Madrid, 1994, pp. 319-332.
— (coord.), Los reinos de Taifas: al-Ándalus en el siglo xi, vol. VIII/1 de la grande Historia de España
Menéndez Pidal, Madrid, 1994.
— «La cultura nazarí y sus registros históricos, biobibliográficos y geográficos», en C. Castillo Castillo
(ed.), Estudios nazaríes, Granada, 1997, pp. 165-89.
— «La religión y el derecho», en M.J. Viguera (coord.), El reino nazarí de Granada (1232-1492). Socie-
dad, vida y cultura. Historia de España Menéndez Pidal, VIII-IV, Madrid, 2000, pp. 159-190
— «La violencia ejemplar: crónicas y poder», en D. Serrano (ed.), Crueldad y compasión en la literatu-
ra árabe e islámica, Córdoba, 2011, pp. 81-107.
Vycichl, W., «Iusch: der berberische Himmelsgott», Orientalistische Literaturzeitung 42/XII (1939),
col. 721-24.
Vizcaíno, J. M., «El Barnāmaŷ de Ibn al-Barrāq», Sharq al-Andalus 9 (1992), pp. 47-81.
— La Fahrasa de Ibn Jayr (m. 575/1180), Madrid, 2002.
— «Ibn al-Barrāq, Abū l-Qāsim», en J. Lirola & J. M. Puerta (eds.), Biblioteca de al-Ándalus: De Ibn
Aḍḥà a Ibn Bušrà. Enciclopedia de la Cultura Andalusí, Almería, 2009, ii, pp. 521-24 (386).
Waines, D., The Odissey of Ibn Battuta. Uncommon Tales of a Medieval Adventurer, London, 2010.
Wasserstein, D., «A Jonah theme in the biography of Ibn Tūmart», en F. Daftary & J. W. Meri (ed.),
Culture and memory in Medieval Islam. Essays in Honour of Wilferd Madelung, London, 2003,
pp. 232-249.
186 Referencias bibliográficas
Westermarck, E., Les cérémonies du mariage au Maroc, trad. del inglés de J. Arin, París, 1921.
Wiegers, G., Yça Gidelli (fl. 1450), his antecedents and successors, Leiden, 1991.
Yalaoui, M. «Controverse entre le Fatimīde al-Mu‘izz et l’omeyyade al-Nāṣir d’après le Kitāb al-majālis
wa-l-musāyarāt», Cahiers de Tunisie 103-104 (1978), pp. 7-33.
Yucesoy, H., Messianic Beliefs and Imperial Politics in Medieval Islam: The Abbasid Caliphate in the
Early Ninth century, Columbia, 2009.
Zadeh, T. «From Drops of Blood: Charisma and Political Legitimacy in the translation of the ‘Uthmānic
codex of al-Andalus», Journal of Arabic Literature 39/3 (2008), pp. 321-46.
Zanón, J., «Demografía y sociedad: la edad de fallecimiento de los ulemas andalusíes», en Saber religio-
so y poder político en el islam, Madrid, 1994, pp. 333-351.
— «La actividad intelectual» en M.ª J. Viguera (coord.), El retroceso territorial de al-Andalus: Almo-
rávides y almohades, siglos xi al xiii. Historia de España Menéndez Pidal, VIII-II, Madrid, 1997,
pp. 551-86.
Zubayda, S., «Is there a Muslim society? Ernest Gellnerʾs sociology of Islam», Economy and Society
24/2 (1995), pp. 151-88.