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Rasoir d'Occam
Le rasoir d’Occam est un principe de raisonnement que l'on attribue au frère
franciscain et philosophe Guillaume d'Occam (XIVe siècle), mais qui était connu et
formulé avant lui :
« Les multiples ne doivent pas être utilisés sans nécessité »
(« pluralitas non est ponenda sine necessitate »).
Aussi appelé « principe de simplicité », « principe de parcimonie », ou encore «
principe d'économie », il exclut la multiplication des raisons et des démonstrations
à l'intérieur d'une construction logique.
Le principe du rasoir d'Occam consiste à ne pas utiliser de nouvelles hypothèses
tant que celles déjà énoncées suffisent, à utiliser autant que possible les
hypothèses déjà faites, avant d'en introduire de nouvelles, ou, autrement dit, à ne
pas apporter aux problèmes une réponse spécifique, ad hoc, avant d'être
(pratiquement) certain que c'est indispensable, sans quoi on risque d'escamoter le
problème, et de passer à côté d'un théorème ou d'une loi physique.
L'un des personnages du roman et du film Le nom de la rose d'Umberto Eco, le
moine franciscain Guillaume de Baskerville, est, de l'aveu même d'Eco, un clin
d'œil à Guillaume d'Occam (Premier jour, Vêpres : « Il ne faut pas multiplier les
explications et les causes sans qu'on en ait une stricte nécessité »).
Source : Wikipédia
Libellés : Histoire des mathématiques
Qui est-ce ?
1) Mathématicien français,né en 1871 à Paris, mort en 1956, professeur à la Faculté
des sciences de Paris, membre de l'Académie des sciences, il a été aussi un homme
politique , député, ministre.
2) Reçu à la fois premier à l'École polytechnique et à l'École Normale, qu'il a
choisie,il a également été reçu premier à l'agrégation de mathématiques. Refusant
les offres des industriels, il se consacra à la recherche.
3) C'est un spécialiste de la théorie des fonctions et des probabilités.
4) Avec Henri Lebesgue, il était parmi les pionniers de la théorie de la mesure et
de son application à la théorie des probabilités.
5) Une tribu portant son nom est nommée en son honneur
Libellés : Connaissance des mathématiciens, Histoire des mathématiques
Plus loin:
Les mathématiques sont ainsi une dialectique permanente entre deux tendances :
d’un côté, remplacer les raisonnements par des calculs,
de l’autre côté,remplacer les calculs par des raisonnements..."
La duplication du cube
La duplication du cube est un problème classique de mathématiques. C'est un
problème géométrique, faisant partie des trois grands problèmes de l'Antiquité,
avec la quadrature du cercle et la trisection de l'angle. Ce problème consiste à
construire un cube, dont le volume est deux fois plus grand qu'un cube donné, à
l'aide d'une règle et d'un compas. Cela revient donc à multiplier l'arête du cube par
.
Le problème a son origine dans une légende rapportée par Ératosthène dans Le
Platonicien et par Théon de Smyrne dans son Arithmétique. Les Déliens, victime
d'une épidémie de peste, demandèrent à l'oracle de Delphes comment faire cesser
cette épidémie. La réponse de l'oracle fut qu'il fallait doubler l'autel consacré à
Apollon, autel dont la forme était un cube parfait. Les architectes allèrent trouver
Platon pour savoir comment faire. Ce dernier leur répondit que le dieu n'avait
certainement pas besoin d'un autel double, mais qu'il leur faisait reproche, par
l'intermédiaire de l'oracle, de négliger la géométrie.
La question intéressa de nombreux mathématiciens. Plusieurs solutions furent
proposées par intersection de coniques ou par intersection de figures spatiales,
mais aucune solution plane ne fut trouvée avec la seule utilisation de la règle et du
compas.
En 1837, Pierre-Laurent Wantzel établit un théorème donnant la forme des
équations des problèmes solubles à la règle et au compas.
D'après Socrate, l'esclave a retrouvé en lui une vérité qu'il possédait ; la démarche
employée procède de la maïeutique (du grec μαιευτικη, par analogie avec le
personnage de la mythologie grecque Maïa, qui veillait aux accouchements)
technique qui consiste à bien interroger une personne pour lui faire exprimer
(accoucher) des connaissances qu'elle n'aurait pas conceptualisées.
*JFS est le regretté maître de philosophie du lycée Jean Moulin, docteur es
maïeutique.
Source : Wikipédia , pour partie.
Libellés : Histoire des mathématiques
La fiche d'inscription sera disponible début septembre sur le site du Centre François Viète
Pappus d'Alexandrie.
Si on a pu construire une chaîne de
cercles
(par exemple 11 cercles sur la figure ci-contre), tangents entre eux et tangents aux
cercles C1 et C2, alors on pourra construire une autre chaîne d'autant de cercles,
en partant d'un cercle quelconque tangent à C1 et C2.
Cette propriété est due au mathématicien Grec Pappus.
Pappus d'Alexandrie vécut au IVe siècle après J.C. Il est un des plus importants
mathématiciens de la Grèce antique, connu pour son ouvrage Synagoge (traduit en
français sous le titre de « Collection mathématique»).
Il enseigne à Alexandrie au début du IVème s., et, par l'intermédiaire de ses
nombreux disciples, fait renaître un intérêt pour les mathématiques. Vers 340, il
écrit son ouvrage Mathamatikon sinagogon biblia i.e. Collections mathématiques
qui, comme son nom l'indique, reprend toutes les connaissances grecques en
géométrie. Pappus redonne les principaux résultats d'Euclide, Archimède et
Ptolémée. Il complète certaines propriétés, simplifie quelques démonstrations.
Cependant, il propose aussi de nouveaux résultats.
Il est le premier à réfléchir sur la méthode analytique de résolution d'un problème :
on suppose le résultat, on en tire les conséquences qui caractérisent l'objet
cherché, et on vérifie dans la synthèse que celui-ci convient. Son œuvre se
compose de huit livres, dont le premier et une partie du second sont perdus.
Dans le livre III, Pappus étudie la théorie des proportions et classe les
constructions géométriques en trois groupes : celles qui se font avec des droites et
des cercles; celles qui utilisent en plus des sections coniques; celles qui font appel
à des courbes. Il donne des indications sur les trois grands problèmes de l'antiquité,
affirmant que la duplication du cube et la trisection de l'angle sont à classer dans
la deuxième catégorie, et que la quadrature du cercle fait partie de la troisième.
On trouve dans le livre IV des généralisations de théorèmes, entre autres
celui de Pythagore, et des études de courbes, en particulier la spirale d'Archimède.
Le livre V, inspiré de Zénodore , mathématicien grec du IIème s., traite des
isopérimètries. Pappus démontre qu'à périmètre égal, un polygone a une aire
d'autant plus grande qu'il a de côtés, justifiant ainsi que les cellules des abeilles
soient hexagonales plutôt que carrées ou triangulaires.
Dans le livre VII, Pappus s'intéresse aux coniques. Il étudie les propriétés du foyer
et des directrices. Il semble qu'Apollonius connaissait déjà ceux-ci pour les
coniques à centre, mais il est certain que Pappus innove pour la parabole. On y
trouve aussi les théorèmes, comme celui de Guldin, qui permettent de calculer le
volume de solides de révolution. Il détermine de nouvelles courbes comme lieu de
points dont les distances à quatre, cinq ou six droites vérifient certaines relations.
Les livres VI et VIII sont consacrés à l'optique et à la mécanique.
L'œuvre de Pappus est une synthèse de la géométrie de l'Antiquité. Il faudra
attendre plus de mille ans pour en améliorer les résultats.
Pour toutes ces raisons, Pappus est considéré comme le dernier grand géomètre de
l'Antiquité grecque.
C'est en effet par Pappus que nous sont parvenues les sources les plus riches des
mathématiques grecques, et que nous connaissons les titres et le contenu des
grands traités de l'époque hellénistique (la Petite Astronomie, le Trésor de
l'Analyse).
De nos jours , son nom est resté attaché au théorème de Pappus.
Voici l'énoncé du théorème de Pappus:
Soient A, B, C trois points d’une droite (d) et A', B', C' trois points d’une droite
(d').L'intersection des droites (BC') et (B'C), des droites( CA') et (C'A), et des droites
(AB') et (A'B) sont trois points alignés (en rouge sur la figure).
« Mathematic Valley »
Méconnue du grand public, l’école française de mathématiques est issue d’une
longue tradition et occupe l’une des toutes premières places dans le monde.Les
mathématiques sont partout. Elles envahissent l’imagerie médicale, l’économie, la
banque, l’industrie pharmaceutique, la biologie... Elles sont omniprésentes mais
secrètes. En empruntant Météor, une ligne de métro parisien sans conducteur, les
usagers n’imaginent pas un seul instant que sa conception a nécessité la
mobilisation de 150 mathématiciens durant cinq ans.
Peu de lycéens savent aussi que leur pays est considéré comme la troisième
puissance mathématique de la planète, derrière les Etats-Unis et la Russie.
Cette excellence s’inscrit dans une longue histoire, qui commence avec le
mathématicien Viète, au XVIe siècle. Elle s’est poursuivie ensuite avec
Descartes (XVIIe siècle), Fermat (XVIIe siècle), Lagrange (XVIIIe-XIXe siècles),
Laplace (XVIIIe-XIXe siècles), Galois (XIXe siècle)..., et a culminé avec l’un des
plus grands mathématiciens de tous les temps : Henri Poincaré (1854-1912),
sans doute le dernier à avoir eu une connaissance universelle des
mathématiques et de leurs applications.
Aujourd'hui , avec 3 000 chercheurs dans les universités et 300 au CNRS
(Centre national de la recherche scientifique), la France compte , en proportion
de sa population, le plus grand nombre de mathématiciens au monde.
La région parisienne est une véritable « Mathematic Valley »
L’Ile-de-France accueille en effet plusieurs centaines de chercheurs, issus des
pépinières traditionnelles parisiennes que sont l’Ecole polytechnique et l’Ecole
normale supérieure, fondées toutes deux sous la Révolution, mais aussi les
universités Pierre-et-Marie-Curie (Paris VI), Denis-Diderot (Paris VII) et d’Orsay,
ainsi que l’Institut des hautes études scientifiques de Bures-sur-Yvette en
région parisienne, un établissement de recherche aussi original que prestigieux.
Fondé en 1958, L’IHES (Institut des hautes études scientifiques) au sud de Paris,
est entièrement dévolu aux mathématiques et à la physique théorique.
L’établissement fonctionne selon des règles très originales : ses trois ou quatre
membres permanents, nommés à vie, ne sont soumis à aucune autre contrainte
que celle d’être présents six mois par an. Le centre accueille, pour des
périodes variées, un flux constant de scientifiques du monde entier.
Libellés : Histoire des mathématiques
Leopold Kronecker
"Dieu fit le nombre entier, le reste est l'oeuvre de l'homme".
Leopold Kronecker
Depuis, les logiciens ont découvert que nous pouvions quasiment exclure Dieu de
nos hypothèses de travail ; quasiment mais pas totalement.
En effet,tous les nombres entiers peuvent être construits à partir de l'ensemble
vide. En apparence, on obtient ainsi tout à partir de rien mais il s'agit d'un faux
semblant car l'ensemble vide, ce n'est pas le néant.
C'est beaucoup plus , puisqu'un axiome est nécessaire pour en assurer l'existence.
C'est une époque marquée par une turbulence d'événements politiques : il existait
alors un triangle de tensions déséquilibrées entre les puissances cléricales,
royalistes et républicaines qui ne manquèrent pas d'influencer le quotidien du lycée
Louis-le-Grand. Ainsi les enseignants se succédaient à une cadence assez rapide et
justement comme Galois entrait à Louis-le Grand, un nouveau proviseur, Monsieur
Berthet, fut nommé. Croyant qu'il avait été mis en place afin de préparer le retour
des jésuites, les élèves se révoltèrent. En conséquence 40 élèves furent renvoyés.
Durant cette première année de lycée, Galois, qui était un nouveau, ne prit part à
aucune activité de type politique, son bulletin scolaire était brillant et il obtint
plusieurs prix.
Dupuy écrit : « Cependant, on sait que l'internat eut une influence décisive sur son
caractère ; ce fut, sans doute, la première crise de sa vie d'enfant. »
Une grande obscurité entoure le parcours chronologique de sa scolarité. A mon
avis, cela est dû à l'énumération des classes dans le système scolaire français : on y
appelle la première année du lycée la « sixième », et, l'année précédant le bac la «
première. »
On sait cependant qu'Evariste fut admis d'emblée en 4e et donc, qu'il sauta deux
classes d'un coup.
Ses débuts sont bons et soulignent la bonne préparation qu'il a obtenue de sa mère,
mais en 1825/ 26, son attitude change.
Durant l'hiver, il souffrit d'une douleur auriculaire persistante, certainement due
aux conditions de vie très rigoureuses de l'internat. Bell en donne une
interprétation plutôt « romantique » disant que son génie mathématique
commença alors à se manifester.
A la fin de cette année-là, le père d'Evariste reçut une lettre du directeur du lycée,
l'informant qu'il serait préférable pour son fils de redoubler sa classe de première
(appelée alors classe de Rhétorique) en raison de son manque de maturité.
Son père refusa et Evariste passa dans la classe supérieure, cependant quelques
mois plus tard, en janvier, il dut retourner en seconde.
En février, Evariste Galois, s'inscrivit en classe de Mathématiques, dans le cours de
Monsieur Vernier.
C'est alors qu'il fit connaissance avec le texte de Legendre sur la géométrie et sur
la théorie des équations selon les travaux de Lagrange. Par ailleurs, il continuait à
afficher un désintérêt total pour toutes les autres matières. Ses professeurs se
plaignaient de son manque de participation au cours et de ses devoirs non faits.
Dans le deuxième bulletin annuel, on peut lire l'annotation suivante : « C'est la
fureur des mathématiques qui le domine, aussi je pense qu'il vaudrait mieux pour
lui que ses parents consentent à ce qu'il ne s'occupe que de cette étude ; Il perd
son temps ici et n'y fait que tourmenter ses maîtres et se faire accabler de
punitions».
Quand il est finalement admis en première, son comportement ne change pas !
Voici quelques remarques des professeurs rapportées dans la biographie de Dupuy :
« Sa facilité ne paraît plus qu'une légende à laquelle on cessera bientôt de croire ;
Il n'y a trace dans les devoirs, quand il daigne en faire, que de bizarrerie et de
négligence ; Il est toujours occupé de ce qu'il ne faut pas faire, il l'affecte même ;
Il prend à tâche de fatiguer ses maîtres par une dissipation incessante ; Il baisse
tous les jours. »
Texte de Bernard Bychan ; extrait du site :
Les archives de Evariste Le Galois
Libellés : Connaissance des mathématiciens, Histoire des mathématiques
Que l’on soit scientifique, littéraire, artiste, quelle que soit la forme de créativité
ou d’engagement dans le monde, le Palais ouvre des voies, jette des ponts entre
les savoirs, les expériences, les intuitions. Nul besoin de connaissances
approfondies pour ressortir en se sentant plus intelligent, plus curieux, plus
humain.
Le Palais est aussi un grand incubateur de vocations scientifiques.
Plus de la moitié des scientifiques franciliens, dont certains prix Nobel, disent y
avoir trouvé leur vocation, dans l’émerveillement de visites enfantines.
La France manque cruellement de scientifiques et d’ingénieurs, tout le monde le
sait. Ce serait une totale absurdité de détruire un lieu créateur de tant de
motivation chez les jeunes.
Le Palais est enraciné dans une idée visionnaire.
Il a été créé pendant le Front Populaire par Jean Perrin, prix Nobel de physique
pour ses travaux sur l’atome, à l’époque où, ministre du Front Populaire, il créa
aussi le CNRS.
Son ambition était de : « … répandre dans le public le goût de la culture
scientifique, en même temps que les qualités de précision, de probité critique et
de liberté de jugement que développe cette culture et qui sont utiles et précieuses
à tout homme… » ...
Le savoir et la curiosité sont un bien, un trésor, un héritage.
Veut-on le détruire ?
Le paradoxe de Russel
On peut formuler le paradoxe ainsi : l'ensemble des ensembles n'appartenant pas à
eux-mêmes appartient-il à lui-même ? Si on répond oui, alors, comme par
définition les membres de cet ensemble n'appartiennent pas à eux-mêmes, il
n'appartient pas à lui-même : contradiction. Mais si on répond non, alors, il a la
propriété requise pour appartenir à lui-même : contradiction de nouveau. On a
donc une contradiction dans les deux cas, ce qui rend l'existence d'un tel ensemble
paradoxal. Redit dans le langage formel actuel, si l'on pose :
y = {x | x ∉ x}
on a immédiatement que y ∈ y ⇔ y ∉ y,
donc chacune des deux possibilités, y ∈ y et y ∉ y, mène a une contradiction.
Le paradoxe utilise très peu des propriétés de l'appartenance, une relation binaire
suffit, ce qui a permis à Bertrand Russell de l'illustrer sous la forme plus imagée,
mais qui a la même structure, du paradoxe du barbier. Un barbier se propose de
raser tous les hommes qui ne se rasent pas eux-mêmes, et seulement ceux-là. Le
barbier doit-il se raser lui même ? L'étude des deux possibilités conduit de nouveau
à une contradiction. On résout le problème en affirmant qu'un tel barbier ne peut
exister (ou, en jouant sur les mots, qu'il n'est pas un homme), ce qui ne surprendra
personne : il n'y a pas vraiment de paradoxe. Plus exactement la démonstration qui
précède constitue justement une démonstration de la non-existence d'un tel
barbier.
Pourquoi les choses ne sont-elles pas aussi simples en théorie des ensembles ? Un
principe qui semble assez naturel est de considérer que toute propriété, plus
précisément tout prédicat du langage, définit un ensemble : celui des objets qui
vérifient cette propriété. Mais si l'on utilise ce principe, dit principe de
compréhension sans restriction, on doit admettre l'existence de l'ensemble
paradoxal, défini par le prédicat « ne pas appartenir à soi-même » -- c'est ce que
l'on a fait justement en « définissant »
l'ensemble y = {x | x ∉ x} -- et la théorie devient contradictoire.
Bertrand Arthur William Russell 1872, 1970, fut un mathématicien, logicien, philosophe,
épistémologue, homme politique et moraliste britannique.
Considéré comme l'un des plus importants philosophes du XXe siècle, avec une pensée qui peut être
présentée selon trois grands axes.
La logique et le fondement des mathématiques : Russell est l'un des fondateurs de la logique
contemporaine. Son ouvrage majeur, est Principia Mathematica .
Il soutint l'idée d'une philosophie scientifique et a proposé d'appliquer l'analyse logique aux
problèmes traditionnels, tels que l'analyse de l'esprit, de la matière (problème corps-esprit), de la
connaissance, ou encore de l'existence du monde extérieur. Il est ainsi le père de la philosophie
analytique.
L'engagement social et moral : il écrivit des ouvrages philosophiques dans une langue simple et
accessible, en vue de faire partager sa conception d'une philosophie rationaliste œuvrant pour la
paix et l'amour.
Son œuvre, qui comprend également des romans et des nouvelles, fut couronnée par le prix Nobel
de littérature en 1950, en particulier pour son engagement humaniste et comme libre penseur.
Enfin, il devint membre du Parlement britannique.
Source : Wikipédia
Libellés : Connaissance des mathématiciens, Histoire des mathématiques
Qui est-ce ?
1949 : Naissance
1968 : Entrée à l'École Normale Supérieure
1971 : 1er à l'agrégation de mathématiques
1993 : Professeur à l'ENS
1998 : Rapport sur la cryptologie remis au gouvernement qui aboutira l'année
suivante à la nouvelle réglementation sur la cryptographie.
1999 : Devient directeur du département d'informatique de l'ENS
2003 : Prix Lazare Carnot de l'Académie des sciences
2005 : Médaille d'argent du CNRS
2006 : Médaille d'or du CNRS
A l'origine de 150 publications (chercheur français vivant ayant le plus important nombre de
publications aux congrès CRYPTO/EUROCRYPT, les plus prestigieux en cryptologie)
véritable père fondateur d'une école de cryptologie classant la France aux avant-postes de
l'Europe dans la discipline.
Michel Serres est né en 1930 à Agen. D’origine gasconne modeste, il entre à l’École
Navale ( école scientifique ) en 1949, puis à l’École normale supérieure en 1952 ; il
passe l’agrégation de philosophie, sert dans la Marine nationale puis enseigne
définitivement la philosophie dans diverses universités. Il est membre de
l’Académie française depuis 1990 .
Parmi toutes ses œuvres, citons Hermès (de 1969 à 1980), Genèse (1952), Le
contrat naturel (1990), Le tiers-instruit (1991), Eloge de la philosophie en langue
française ( 1995).Rameaux( 2004). Petites chroniques du dimanche soir( 2006) ;
L'art des Ponts Homo pontifex (2006) ;Le mal propre : polluer pour s'approprier ?
( 2008.)
Une réflexion sur les sciences traverse toute votre œuvre. Vous avez d’abord
suivi des études scientifiques.Comment avez-vous été amené à passer de
l’Ecole navale à la philosophie ?
Michel Serres - Ne croyez pas que les questions concernant l’éthique de la science
soient nouvelles. Pour ne prendre qu’un exemple : au lendemain d’Hiroshima,
lorsque la physique a produit l’arme de destruction massive, toute ma génération
s’est interrogée sur l’éthique de la science. Plusieurs physiciens sont devenus
biologistes à cause de la bombe atomique. Cet événement a retenti sur le champ
de recherche de toute une génération. Quant à moi, qui avais commencé à
travailler dans le champ des mathématiques et de la physique théorique, ce
contrecoup a fait de moi un philosophe. Je suis un fils d’Hiroshima.
Certes, je n’avais que quinze ans lors de l’explosion de la bombe. Mais mes
professeurs en avaient vécu le choc et m’ont influencé. C’est une fois entré à
l’Ecole navale que j’ai découvert la violence de l’arme scientifique. J’ai
démissionné pour réorienter mes études. Il y avait dans ma démarche comme une
forme d’objection de conscience.
Pourquoi avoir choisi Leibniz comme premier objet de vos recherches
philosophiques ?
Michel Serres - Ce choix est en partie circonstanciel, mais pas totalement. J’ai été
témoin de cette révolution qu’a représentée le partage entre mathématiques
modernes et mathématiques classiques ; elle impliquait un véritable débat sur les
questions de connaissance. Leibniz, mathématicien allemand et philosophe de
langue française, avait été le premier contemporain d’une telle révolution
scientifique. Je me suis fait philosophe pour une révolution morale, et mon premier
travail s’est attaché à une révolution scientifique, les deux impliquant une
philosophie. Ce sont donc des raisons à la fois contemporaines et absolument
essentielles au problème de la connaissance...
Extrait d'une Interview donnée à la revue Projet en Juin 2003.
La suite de l'interview ici
Libellés : Art et mathématiques ; mathématiques et philosophie, Histoire des mathématiques
Les mathématiques occupent pourtant une place singulière dans le champ des
connaissances, par la forme de pensée particulière qu'elles constituent, par leur
position vis-à-vis des autres sciences, leur rapport au réel et leur rôle dans la
société.
Alors, à quoi servent-elles et quelle est leur place dans la culture et dans la société
? Si elles constituent une autre manière de penser, comment les enseigner ? Sont-
elles une école de la rigueur ou avant tout une science de l'imagination ? Les filles
peuvent-elles être « bonnes en maths » ? Peut-on jouer avec les mathématiques ?
20h30
Jouets mathématiques
Par Tadashi Tokieda, mathématicien, professeur à l'Université de Cambridge
Durée : 00:25:45
Intuitivement, une surface minimale est une surface dont l'aire ou le volume ne
peut qu'augmenter lorsqu'on lui applique une perturbation suffisamment petite. Les
surfaces minimales forment donc l'analogue en dimension supérieure des
géodésiques (courbes dont la longueur ne peut qu'augmenter sous l'effet d'une
perturbation assez petite et assez localisée).
En 1744, Leonhard Euler (encore lui !) posait et résolvait le premier problème de
surface minimale : trouver, entre toutes les surfaces passant par deux cercles
parallèles, celle dont la surface était la plus petite. Il découvrit ainsi la caténoïde.
Qui est-ce ?
C'est un mathématicien perse.
Il est né à Khiva en 788.
Il meurt à Bagdad en 850.
Son premier ouvrage, Kitab al jabr ..., donne son nom à l'algèbre.
Dans son deuxième ouvrage, il explique le maniement de la numération indienne.
Son prénom est Mohammed.
Son nom, latinisé au Moyen Âge en Algoritmi, puis en Algorisme par les Européens,
est à l'origine du mot algorithme, qui veut dire « procédure ».
Lors de sa première conférence en tant que titulaire de la chaire Liliane
Bettencourt d'innovation technologique au Collège de France, Gérard Berry a
déclaré qu'il ne faisait aucun doute que ce mathématicien était l'inventeur de
l'informatique.
De manière anecdotique, on lui doit aussi la tradition consistant à appeler X
l'inconnue d'une équation mathématique .
Libellés : Connaissance des mathématiciens, Histoire des mathématiques
Drame de sciences
La science a-t-elle jamais été un long fleuve tranquille ? La réponse, bien sûr, est négative. La
science et ses applications comportent, elles aussi, comme toute activité humaine, un
catalogue de morts, de martyres, de suicidés. Pierre Zweiacker , professeur de physique à
l'Université de Lausanne, retrace cette histoire, souvent tragique et bien mal connue.
Une émission proposée par France Culture
(passer les 3 premières minutes consacrées à l'influence sur l'effet de serre des pets de Kangourou)
Libellés : Conférence;interview, Histoire des mathématiques
# Guy Marion @ 16:32 0 comments créer un lien vers ce billet
28 mars 2008
Qui est-ce ?
Il est né un 21 mars , il y a 240 ans exactement.
Il fait ses études chez les Bénédictins à l'École militaire d'Auxerre.
Il intègre l'École normale supérieure, où il a entre autres comme professeurs
Joseph-Louis Lagrange et Pierre-Simon Laplace, auquel il succède à la chaire à
Polytechnique en 1797.
Il participe à la Révolution, manquant de peu de se faire guillotiner durant la
Terreur, sauvé de justesse par la chute de Robespierre.
En 1817, il est élu membre de l'Académie des sciences.
En 1826, il est élu membre de l'Académie française.
Il est connu pour sa Théorie analytique de la chaleur, paru en 1822.
C'est à Grenoble qu'il conduit ses expériences sur la propagation de la chaleur qui
lui permettront de modéliser l'évolution de la température au travers de séries
trigonométriques.
Ces travaux ont ouvert la voie à la théorie des séries et des transformées qui
portent son nom et que les actuels étudiants de MP (maths spé) connaissent bien.
Il a ouvert un champ de travail immense pour les mathématiciens.
Quelques exemples qui doivent beaucoup à ses travaux:
Voulez vous "ausculter" un train d'engrenages sans l'arrêter pour évaluer le risque de casse
afin d'intervenir avant celle-ci .
Vous cherchez du pétrole en analysant les ondes réfléchies par le sous-sol .
Vous avez la vie sauve grâce au scanner médical.
Toutes les photos au format JPEG...
Les problèmes posés par sa série sont responsables de 200 ans d'avancées spectaculaires,
incluant de nouvelles et célèbres théories, celle des ensembles et celle des ondelettes, pour
n'en citer que deux. Et ce n'est apparemment pas terminé!
Libellés : Connaissance des mathématiciens, Histoire des mathématiques
Le repérage n'est pas aisé dès que le nombre d'encoches dépasse une poignée,
parce que l'oeil ne perçoit pas clairement les collections au delà de trois ou quatre
items: lire IIIIIIII est pratiquement impossible (par comparaison à VIII, beaucoup
plus simple). Le berger est naturellement conduit à intercaler régulièrement des
encoches de forme différente, pour servir de repère visuel; et le regroupement
naturel (pour un berger comptant sur ses doigts) est par groupes de cinq. Un tel
regroupement est toujours utilisé de nos jours sur les règles à mesurer.
Le repère "cinq" naturel pourra être une encoche plus longue (utilisée sur les
règles), ou en biais (utilisée sur les tailles), mais ces deux marques ne se
différencient pas bien des encoches simples quand il s'agit de les transcrire. Les
marques simples finalement utilisées sont formées par une encoche double (en
forme de V)
I 1
V 5
X 10
L 50
C 100
D 500
M 1000
Un nombre écrit en chiffres romains se lit de gauche à droite : si un chiffre est plus
grand ou égal à son successeur, on l’ajoute à la somme ; s’il est plus petit, on le
soustrait. Ainsi, XXVI = 10 + 10 + 5 + 1 = 26 ; XXIV = 10 + 10 + (5-1) = 44.
La langue latine confirme l’ancienneté du procédé soustractif : ainsi, dix-neuf se
dit undeviginti (« un ôté de vingt ») et dix-huit duodeviginti (« deux ôté de vingt
»).
Le système de numération romain est un système décimal où le zéro n’existait pas,
ce qui rendait les calculs difficiles.
Les géomètres et les comptables ont donc besoin d’instruments qui les aident à
calculer.
À l’époque républicaine , les Romains utilisent un abaque compteur:
il s’agit d’une table, divisée en colonnes dont chacune représente une puissance de
dix, dans l’ordre décroissant de gauche à droite.
Source:wikipedia
Topologie
Augustin Louis Cauchy, né à Paris en 1789 et mort à Sceaux en 1857, fut l'un des
mathématiciens les plus prolifiques, derrière Leonhard Euler, avec près de 800
parutions et sept ouvrages; sa recherche couvre l’ensemble des domaines
mathématiques de l’époque.
Son œuvre a fortement influencé le développement des mathématiques au XIXe
siècle. La négligence dont fit preuve Cauchy envers les travaux d'Évariste Galois et
de Niels Abel, perdant leurs manuscrits, a cependant entaché son prestige.
Professeur à l'Ecole Polytechnique et au Collège de France, ses cours ont contribué à
construire l'analyse sur des nouvelles bases.
Quelques résultats obtenus par CAUCHY :
•En géométrie, il démontra qu'il n'existait que neuf polyèdres réguliers (les cinq convexes
connus depuis l'antiquité et quatre non convexes)
•Il a redémontré d'une autre manière la formule d'Euler sur les polyèdres
(S + F – A = 2 où S est le nombre de sommets, F le nombre de faces et A le nombre d'arêtes
du polyèdre.) et l'a même généralisé.
•Il réforma complètement l'analyse en redéfinissant rigoureusement certains concepts (notions
de limites, de continuités, ...)
•Il créa la théorie des fonctions d'une variable complexe (avec les fonctions holomorphes, le
théorème des résidus, les intégrales sur un chemin, ...)
•On appelle suite de Cauchy, toute suite vérifiant : ε étant fixé arbitrairement, il existe
Nε tel que pour tout m et n supérieur à Nε , on ait |um – un | < ε .
On montre que toute suite convergente est une suite de Cauchy, et que dans le cas où la suite
est une suite réelle, la réciproque est aussi vraie.
Libellés : Connaissance des mathématiciens, Histoire des mathématiques
La conjecture de Goldbach.
En 1742, le mathématicien prussien Christian Goldbach écrivit une lettre au
mathématicien suisse Leonhard Euler dans laquelle il proposait la conjecture
suivante :
Tout nombre supérieur à 5 peut être écrit comme une somme de trois nombres
premiers.
Euler, intéressé par le problème, répondit avec la version plus forte de la
conjecture :
Tout nombre pair plus grand que deux peut être écrit comme une somme de deux
nombres premiers. Par exemple,
4=2+2
6=3+3
8=3+5
10 = 3 + 7 = 5 + 5
12 = 5 + 7
14 = 3 + 11 = 7 + 7
La conjecture originale est connue de nos jours sous le nom conjecture faible de
Goldbach, la suivante est la conjecture de Goldbach forte. Celle-ci était connue de
René Descartes. La version forte implique la version faible, puisque n'importe quel
nombre plus grand que 5 peut être obtenu en ajoutant 2 ou 3 à un nombre pair plus
grand que 2.
Cette conjecture a fait l'objet de recherches par plusieurs théoriciens des nombres
et a été vérifiée par ordinateur pour tous les nombres pairs jusqu'à 3*10^(17) à la
date du 26 décembre 2005.
La conjecture de Goldbach , qui est l'un des plus vieux problèmes non résolus de la
théorie des nombres et des mathématiques a inspiré de nombreux romanciers.
Afin de faire de la publicité pour le livre Uncle Petros and Goldbach's Conjecture de
Apostolos Doxiadis, l'éditeur britannique Tony Faber offrit un prix de 1 000 000 $
pour une preuve de la conjecture en 2000. Le prix ne pouvait être attribué qu'à la
seule condition que la preuve soit soumise à la publication avant avril 2002. Le prix
n'a jamais été réclamé.
Libellés : Histoire des mathématiques
Ce paradoxe, montre qu’il est possible de couper une boule de en un nombre fini de
morceaux et de réassembler ces morceaux pour former deux boules identiques à la première.
Il montre qu’il existe des morceaux non-mesurables, sans quoi on obtiendrait une
contradiction
(la longueur, la surface ou le volume étant des exemples de mesures).
Il remet en cause notre notion intuitive de volume, puisque il n’y pas de
« création » de matière, donc il existe des parties de pour lesquelles la notion de mesure(et
donc de volume) n’a pas de sens.
La démonstration de ce paradoxe utilise l’axiome du choix, qui a été et est toujours contesté
par certains mathématiciens. Par ailleurs, cet axiome est nécessaire pour construire des
ensembles non mesurables.
C'est le grand divorce entre la physique dont les théories sont étayées par les
résultats de mesure, et les mathématiques où la mesure même est objet de
théorie.
Libellés : Histoire des mathématiques
"Le calcul ordinaire d'Arithmétique se fait suivant la progression de dix en dix. On se sert de
dix caractères, qui sont 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, qui signifient zéro, un et les nombres suivants
jusqu'à neuf inclusivement. Et puis allant à dix, on recommence, et on écrit dix par 10, et dix
fois dix ou cent par 100, et dix fois cent ou mille par 1000, et dix fois mille par 10 000, et
ainsi de suite.
Mais au lieu de la progression de dix en dix, j'ai employé depuis plusieurs années la
progression la plus simple de toutes, qui va de deux en deux, ayant trouvé qu'elle sert à la
perfection de la science des Nombres. Ainsi je n'y emploie point d'autres caractères que 0 et 1,
et puis allant à deux, je recommence. C'est pourquoi deux s'écrit ici par 10, et deux fois deux
ou quatre par 100, et deux fois quatre ou huit par 1000, et deux fois huit ou seize par 10 000,
et ainsi de suite .
ooooo0 0
ooooo1 1
oooo10 2
oooo11 3
ooo100 4
ooo101 5
ooo110 6
ooo111 7
oo1000 8
oo1001 9
oo1010 10
oo1011 11
oo1100 12
oo1101 13
oo1110 14
oo1111 15
o10000 16
o10001 17
o10010 18
o10011 19
o10100 20
o10101 21
o10110 22
o10111 23
o11000 24
o11001 25
o11010 26
o11011 27
o11100 28
o11101 29
o11110 30
o11111 31
100000 32
On voit ici d'un coup d'oeil la raison d'une propriété célèbre de la progression géométrique
double en Nombres entiers, qui porte que si on n'a qu'un de ces nombres de chaque degré, on
en peut composer tous les autres nombres entiers au-dessous du double du plus haut degré.
Car ici, c'est comme si on disait par exemple, que 111 ou 7 est la somme de quatre, de deux et
de un, et que 1101 ou 13 est la somme de huit, quatre et un. Cette propriété sert aux Essayeurs
pour peser toutes sortes de masses avec peu de poids et pourrait servir dans les monnaies pour
donner plusieurs valeurs avec peu de pièces ..."
Galilée, l’Essayeur
Né à Pise en 1564, Galileo Galilei est le fils d’un musicien et compositeur florentin.
D’abord novice au collège du monastère de Vallombrosa, il poursuit des études de
médecine à l’université de Pise. Mais il est plus attiré par les mathématiques et quitte
l’université sans diplôme. En 1588, sur la géographie de l’Enfer de Dante à
l’Académie de Florence lui vaut les louanges de Guidobaldo del Monte qui l’aide à
obtenir la chaire de mathématiques de Pise. A 35 ans, Galilée étudie les
mouvements et décrit la chute des corps. Du haut de la tour de Pise, il lâche des
balles de plomb, de bois, de papier et découvre que, quelle que soit leur
masse, tous les corps sont animés du même mouvement. Il est également le
premier à énoncer le principe de relativité. Lorsqu’on est à bord d’un navire qui
vogue en ligne droite et à vitesse constante, on ne ressent aucun mouvement. On
est immobile par rapport au navire mais le navire se meut par rapport à la Terre. En
fait, rien n’est absolument immobile et tout dépend du référentiel dans lequel
on se place.
En mai 1609, Galilée entreprend la construction d’une lunette afin de mener ses
propres expériences. Cet instrument lui permettra aussi de gagner l’argent dont il
manque cruellement. Il fabrique lui-même les lentilles et obtient une lunette
grossissant six fois sans déformation de l’image. Fort de ce premier succès, il réalise
une nouvelle lunette d’un grossissement de neuf. Il en fait la démonstration en août
1609 aux Sénateurs de la République de Venise. Ces derniers, enthousiasmés, y
voient aussitôt des applications militaires. Mais le mérite de Galilée fut de braquer sa
lunette, non pas vers la Terre, mais vers le ciel.
Partisan de Copernic depuis au moins vingt ans, Galilée enseigne pourtant à
ses élèves de l’université la théorie de Ptolémée, couramment admise, selon
laquelle la Terre se trouve au centre de neuf sphères concentriques portant les
planètes et les étoiles. Il doit rester prudent face à l’Inquisition et à ses collègues,
déjà peu enclins à la sympathie vis-à-vis d’un homme qui critique ouvertement
l’enseignement d’Aristote.
Au début de l’année 1610, Galilée observe le ciel avec sa dernière lunette. En
pointant l’instrument sur Jupiter, il découvre trois puis quatre étoiles alignées autour
de la planète. Il trouve rapidement l’explication : Jupiter possède des satellites. En
juillet de la même année, il devient « Premier mathématicien du studium de Pise et
Premier mathématicien et Philosophe du grand-duc de Toscane » et s’installe à
Florence en septembre ; ce contre l’avis de ses amis qui lui conseillent de rester à
Venise, la seule puissance qui ose encore résister au Pape.
C’est à cette période que Galilée publie ses premiers résultats dans un ouvrage
rédigé en latin : Le Messager des étoiles. Il y expose ses observations de la Lune,
qui n’est pas une sphère parfaite mais se révèle montagneuse et accidentée. Il y
donne également une explication de la "lumière cendrée" qui n’est autre que le clair
de Terre reflété par la Lune. 1610 est une année faste pour Galilée. Il est au faîte de
sa gloire et reçoit l’appui d’astronomes illustres comme Kepler ou encore Clavius,
chef des astronomes du Pape. Il sera d’ailleurs invité à Rome l’année suivante et y
rencontrera un franc succès. Dans le même temps, il poursuit ses recherches et fait
de nouvelles découvertes qui se révèlent capitales. En pointant sa lunette sur Vénus,
il observe des phases, comme celles de la Lune, et des variations de sa taille
apparente. Pour lui, cela ne fait aucun doute : la planète tourne autour du Soleil et se
déplace par rapport à la Terre.
Mais ces succès attisent les rancœurs et les ennemis de Galilée passent à l’offensive
dès 1612, tant sur les plans scientifique que religieux. Les universitaires
conservateurs, adeptes d’Aristote, condamnent les théories coperniciennes et
s’acharnent contre l’un des disciples de Galilée, Castelli. Le vrai danger vient des
théologiens, qui jugent le système copernicien contraire aux Ecritures. Galilée
s’attache alors à prouver la compatibilité des Ecritures et du système héliocentrique.
En 1616, il décide de se rendre à Rome afin de convaincre les ecclésiastiques du
bien-fondé de ses théories. Il y rédige un opuscule sur les marées, preuves du
mouvement de la Terre. Mais il est trop tard et en février 1616, les propositions
coperniciennes selon lesquelles le soleil est le centre immobile du monde et la
Terre se meut sont jugées hérétiques. En mars de la même année, l’ouvrage dans
lequel Copernic expose ses théories est mis à l’Index et Galilée est prié de ne plus
professer de telles hérésies. Il reste prudent pendant sept années et ne fait plus
allusion aux théories coperniciennes.
En 1623, le cardinal Maffeo Barberini devient pape et prend le nom d’Urbain VIII.
Jeune, sportif et libéral, il représente l’espoir des milieux intellectuels et
progressistes. Galilée, qui connaît bien le nouveau pape, tente alors de réhabiliter
Copernic. En 1624, il reçoit l’aval du pape pour la rédaction d’un ouvrage
contradictoire sur les différents systèmes du monde, à condition qu’il soit
parfaitement objectif. Galilée, malade, met plusieurs années à le rédiger et c’est en
1631 que le livre reçoit l’imprimatur sous réserve de quelques corrections. Dialogue
où dans les rencontres de quatre journées il est disserté au sujet des deux
principaux systèmes du monde, le ptoléméen et le copernicien, en proposant sans
aucune détermination les raisons philosophiques et naturelles tant en faveur de l’une
que de l’autre des parties sort des presses florentines en février 1632.
Coup de théâtre : le pape Urbain VIII, furieux, ordonne la saisie de l’ouvrage. Mais il
est trop tard et il a déjà été diffusé. Galilée est convoqué au Saint-Office en
septembre de la même année. Il ne s’y rend qu’en hiver, menacé d’arrestation.
Comment expliquer la réaction du pape, pourtant libéral et ami de Galilée ? Il semble
qu’Urbain VIII n’ait pas apprécié le fait que Galilée, malgré le titre de son ouvrage,
n’ait pas respecté leur accord et qu’il se soit livré à l’éloge des théories
coperniciennes. Mais Galilée apparaît également comme une victime de la raison
d’état. En effet, Urbain VIII se trouve à cette époque dans une situation difficile. Il est
soupçonné de favoriser les idées novatrices au détriment des valeurs traditionnelles
et sa politique pro-française, alors que la France soutient les protestants, lui attire les
foudres de nombres de catholiques. C’est donc pour calmer ses adversaires qu’il leur
« offre » le procès de Galilée.
Les audiences débutent en avril 1632. Galilée est accusé d’avoir enfreint
l’interdiction de 1616 de défendre les théories de Copernic. Il est jugé coupable en
juin, doit abjurer ses erreurs et est assigné à résidence. Il s’installe alors dans sa
maison de la banlieue de Florence et y séjourne jusqu’à sa mort le 8 janvier 1642.
Galilée ne sera réhabilité qu’en 1757 avec le retrait de l’interdiction de 1616.
Source : Infosciences.fr
Libellés : Citations, Connaissance des mathématiciens, Histoire des mathématiques
Algorithme
Nom qui vient de « Al Khwarizmi » , surnom du mathématicien arabe Muhammad Ibn Musa
(IXè siècle) , né à Khwarizem, en Ousbekistan.
Définition du dictionnaire des Mathématiques de A. Bouvier, M George, F Le Lionnais :
Suite finie de règles à appliquer,
○ dans un ordre déterminé,
○ à un nombre fini de données,
○ en un nombre fini d’étapes
○ pour arriver avec certitude, à un certain résultat et cela indépendamment des
données.
Définition donnée par Wikipédia :
Un algorithme est un moyen pour un humain de présenter la résolution par calcul d’un
problème à une autre personne physique (un autre humain) ou virtuelle (un
calculateur). En effet, un algorithme est un énoncé dans un langage bien défini d’une
suite d’opérations permettant de résoudre par calcul un problème. Si ces opérations
s’exécutent en séquence, on parle d’algorithme séquentiel. Si les opérations s’exécutent
sur plusieurs processeurs en parallèle, on parle d’algorithme parallèle. Si les tâches
s’exécutent sur un réseau de processeurs on parle d’algorithme réparti ou distribué.
Les algorithmes dont on a retrouvé des descriptions exhaustives ont été utilisés dès l’époque
des Babyloniens, pour des calculs concernant le commerce et les impôts.
L’algorithme le plus célèbre est celui qui se trouve dans le livre 7 des Éléments d’Euclide. Il
permet de trouver le plus grand diviseur commun, ou PGCD, de deux nombres.
Soient deux entiers naturels a et b, dont on cherche le PGCD. Le cas où a ou b est nul ne
nécessite aucun algorithme ; on l'exclut.
On commence par calculer le reste de la division de a par b, qu'on note r ; puis on remplace a
par b, puis b par r, et on ré-applique le procédé depuis le début.
On obtient ainsi une suite, qui vaut 0 à un certain rang ; le PGCD cherché est le dernier reste
non nul.
Calculons, par exemple, le pgcd de 1071 et 1029 (égal à 21) par cet algorithme avec les étapes
suivantes :
a b r
1071 1029 42
1029 42 21
42 21 0
"Le simple battement d'ailes d'un papillon au Brésil pourrait déclencher une tornade au
Texas". Cette métaphore, devenue emblématique du phénomène de sensibilité aux conditions
initiales, est souvent interprétée à tort de façon causale : ce serait le battement d'aile du
papillon qui déclencherait la tempète. Il n'en est rien. Cependant une donnée infime,
imperceptible, peut aboutir à une situation totalement différente de celle calculée sans tenir
compte de cette donnée infime.
Sans vouloir retirer tout mérite à Lorenz, Étienne Ghys, tient néanmoins à rectifier les faits
historiques.
«Lorenz a redécouvert des choses que l'on connaissait depuis le début du XXe siècle,
souligne-t-il. Henri Poincaré et Jacques Hadamard avaient déjà émis l'idée que, dans la
mécanique céleste, comme le mouvement des planètes, il y avait du chaos. Ils ont écrit des
articles fort poussés sur cette question, mais ils étaient trop modernes pour leur époque.»
En ce début du XXe siècle, c'est la science déterministe de Newton et Laplace qui prévaut.
"Il y a même des physiciens qui, à la fin du XIXe siècle, ont dit qu'en physique tout était fini,
rappelle Étienne Ghys. Ils ne savaient pas qu'allaient survenir la mécanique quantique, la
mécanique relativiste, et que notre vision du monde allait changer en profondeur."
Selon le déterminisme classique, des causes semblables ou proches induisent des effets
semblables. Mais Poincaré et Lorenz ont montré que, si on prend deux causes extrêmement
proches, les futurs qu'elles déterminent pourront être très différents, explique le chercheur.
La théorie du chaos nous dit aujourd'hui que, en changeant quasiment rien des conditions
initiales, le résultat en sera fortement transformé ..
Les mathématiciens se sont donc appropriés la théorie du chaos dénommée dans leur jargon
théorie des systèmes dynamiques.
«C'est une théorie florissante et extrêmement riche qui fonctionne très bien. Elle suscite des
questions intéressantes, "intéressantes" voulant souvent dire difficiles. En mathématique, le
plus difficile c'est souvent de se poser des questions. Elle est florissante aussi parce qu'elle
permet de découvrir la solution à des problèmes qu'on ne pouvait résoudre par le passé. Elle
possède tous les critères d'une bonne théorie mathématique, parce qu'elle diffuse dans les
autres théories, comme la théorie des nombres, par exemple. On imagine rien de plus précis et
rigoureux qu'un nombre, mais aujourd'hui on peut comprendre des systèmes dynamiques [ou
chaotiques] en théorie des nombres», indique le mathématicien.
Il a donc fallu attendre tout le XXe siècle pour que les mathématiciens acceptent cette
imprécision dans les données et l'incorpore dans leurs théories, que l'on désigne aujourd'hui
sous l'appellation de théorie des systèmes dynamiques, qui essaie de prendre en compte ce
genre d'imprécisions
Le mathématicien français Évariste Galois a démontré pour la première fois au début du XIXe
siècle qu'il n'y a aucun moyen de trouver des formules pour résoudre les équations du
cinquième degré «Elles ont des solutions, mais elles ne nous sont pas accessibles.
Poincaré a aussi montré que l'immense majorité des équations différentielles [qui régissent le
mouvement des choses] ont des solutions, mais qu'on ne pourra jamais les calculer.
C'est ce qui se passe dans les équations de Lorenz, explique Étienne Ghys. Chaque position
initiale de l'atmosphère a un futur unique dont la solution existe, mais on ne peut pas en
trouver l'équation, on ne peut pas écrire la formule qui donnerait la solution.
Dans les équations de Lorenz, le déterminisme existe mais il est inaccessible et il le
demeurera toujours.»
Source :Interview du mathématicien Etienne Ghys parue le 7 novembre dans Le devoir.com
L'article original est ici
Libellés : Histoire des mathématiques
Joseph Fourier
Joseph Fourier (21 mars 1768 à Auxerre - 16 mai
1830 à Paris) est un mathématicien et physicien français, connu pour ses travaux sur la
décomposition de fonctions périodiques en séries trigonométriques convergentes appelées
séries de Fourier.
Rappelons que c’est Pythagore qui a le premier mis en évidence les nombres irrationnels.
L’existence des irrationnels aurait été découverte en constatant que la diagonale d'un carré ne
contient pas un nombre commensurable de fois la longueur du côté du carré : on ne peut pas
dire que la diagonale est une fois et demie, ou deux fois, ou deux fois et demie plus longue
que le côté.
Cela a beaucoup déstabilisé les disciples de Pythagore car cela allait contre leur principe que
dans la nature, un nombre entier ou fractionnaire est associé à chaque chose.
En revanche , Pythagore et ses disciples refusent le zéro, qu'ils apparentent au « vide », à la «
non-existence » et que donc la nature refuse.
Libellés : Histoire des mathématiques, Infos et actualités, Messages aux classes de G.Marion
Copernic et sa révolution
Au début du XVIe siècle, Copernic, le premier, conçoit l'hypothèse héliocentrique pour
remplacer le système géocentrique hérité d'Aristote et de Ptolémée. Le Soleil est substitué à la
Terre au centre du cosmos, sans que le mouvement parfaitement circulaire des planètes et des
étoiles soit encore remis en cause.
Aujourd’hui l'expression révolution copernicienne désigne un changement radical de
paradigme .
Cependant, à quel point ce passage a-t-il été radical, et dans quelle mesure peut-on l’appeler
une « révolution » ?
Des réponses ici
Libellés : Histoire des mathématiques
Quiz
Quiz extrait de l'excellent site sur l'histoire des mathématiques réalisé par France 5 Education
Libellés : Histoire des mathématiques, Récréation
Loin de nous noyer sous le formalisme abstrait des mathématiques, l'auteur nous entraîne dans
une histoire policière qui démarre en France au milieu du XIXe siècle et s'achève en août 2007
à Madrid, par l'attribution de la médaille Fields (équivalent mathématique du prix Nobel) au
Russe Grigori Perelman (qui la refusera) . L'homme a triomphé de l'énigme posée par la
conjecture de Poincaré.
Rappelons très shématiquement et approximativement ce qu'énonce la conjecture de
Poincaré :
Commençons par la dimension 1. Sur une feuille de papier, tracez une ligne raisonnablement
sinueuse, sans qu’elle ne se recoupe, puis terminez-la en revenant au point de départ. Bien.
Cette ligne fermée, imaginons que ce soit un élastique : il est facile de se convaincre qu’on
peut la déformer sans la briser pour obtenir un cercle. Et bien voilà la conjecture de Poincaré
en dimension 1 (1, c’est ce qu’on appelle la dimension d’une ligne, en mathématiques).
Passons en dimension 2. Là, il faut faire un petit effort d’imagination. Notre élastique devient
alors une sorte de patate, dans l’espace, aussi déformée que vous le voulez, avec des bosses,
des creux, mais sans trou. Ce qui nous intéresse, c’est la peau de cette patate, sa surface. Et
bien on peut la déformer, cette surface, en imaginant qu’elle soit élastique, pour qu’elle
devienne un beau ballon bien rond, c’est-à-dire une sphère. Voilà la conjecture de Poincaré en
dimension 2 (qui est la dimension d’une surface, en mathématiques). La conjecture de
Poincaré s’énonce en toute dimension: 3,4, etc. On a démontré qu’elle était vraie en
dimensions 1,2, vous en êtes maintenant convaincus, mais aussi en dimensions 4,5, et toutes
les dimensions supérieures.
Mais il manquait la dimension 3 depuis 1904 :C’est ce manque qu’a comblé Grégori
Perelman.
Il faut imaginer qu’on a un volume (c’est-à-dire un objet de dimension 3), plongé dans
l’espace à 4 dimensions. Qu'est-ce que l’espace à 4 dimensions, me direz-vous ? . On peut
répondre que c’est l’espace-temps, mais on n’est pas tellement plus avancé... En tout cas, en
maths, cela existe. On a des espaces de n’importe quelles dimensions. Donc imaginons un
«volume», dans l’espace à 4 dimensions, qui soit raisonnablement bosselé, et surtout sans
trou. Et bien on peut le déformer pour qu’il devienne une sphère de dimension 3.
Mais qu'est-ce qu'une sphère de dimension 3 ?
Le zéro
Sunya signifie vide en Sanscrit, le zéro est représenté par un petit rond.
(pourquoi un rond? on ne le sait pas vraiment.).
Traduit en arabe, sunya devient Sifr (le vide).
Le zéro est entré en Occident au 12e siècle, traduit en italien, sifr donna zéfirum,
mot que Léonard de Pise(vers 1170 - 1250)utilise dans son liber abaci et que l'on
utilisera jusqu'au 15e siècle.
Après quelques modifications, ce mot aboutit à zéfiro, qui donnera zéro à partir de
1491.
Le zéro est une invention récente dans l'histoire de l'humanité.
Il n'est donc pas étonnant qu'il pose tant de problèmes aux élèves.
Commentaire de Kalima:
Si le zéro pose beaucoup de problèmes aux élèves c'est parce quand ils le rencontrent pour la première fois on
leur explique que "zéro c'est rien",
du coup 2 divisé par 0 est égal pour certains à 2, logique non puisqu'on divise 2 par rien ce qui revient à ne pas le
diviser,
pour d'autres 2 divisé par 0 égal 0 puisqu'en divisant par rien on doit obtenir rien !
Chez certains 0 divisé par un nombre est impossible car on ne peut diviser le rien !
Finalement les élèves rencontrent les mêmes difficultés qu'ont rencontrés les hommes au cours de leur histoire, il
n'est pas évident de concevoir 0 comme un nombre à part entière.
Libellés : Histoire des mathématiques
À travers des séquences de commentaires de texte, allant de Platon à Poincaré, en passant par
Galilée ou Hume, nous découvrons comment, tout au long de l'histoire, les plus grands esprits
et les principales écoles de pensée ont abordé la question posée dans le titre . De son côté, le
mathématicien nous rend compte de l'impression très forte que donnent les mathématiques
d'exister comme un monde indépendant de l'homme et préexistant à lui. En contrepoint de ces
témoignages et commentaires de texte, les philosophes des "Archives Poincaré" nous
apportent leur propre éclairage et nous montrent comment la question posée doit être remise
en cause, pour que l'on puisse se rapprocher d'une réponse.
Révolution copernicienne
Au début du XVIe siècle, Copernic, le premier, conçoit l'hypothèse héliocentrique pour
remplacer le système géocentrique hérité d'Aristote et de Ptolémée. Le Soleil est substitué à la
Terre au centre du cosmos, sans que le mouvement parfaitement circulaire des planètes et des
étoiles soit encore remis en cause.L'hypothèse de Copernic est confirmée seulement un siècle
plus tard par Galilée, à partir de 1610, grâce aux observations qu'il effectue au moyen de
lunettes astronomiques qu'il a lui-même fabriquées. Il découvre les quatre principaux satellites
de Jupiter, l'existence d'un relief lunaire et, surtout, les phases de Vénus, qui révèlent une
rotation de cette planète autour du Soleil.Peu après, Johannes Kepler définit, en 1619, les lois
géométriques et mathématiques qui gouvernent le mouvement elliptique des planètes autour
de l'astre solaire.Enfin, c'est à Newton qu'il revient, en 1687, d'établir la théorie de la
gravitation universelle.
En moins de deux siècles, la vision que l'homme occidental se faisait du monde se trouvait
complètement bouleversée par l'union des sciences astronomique, mathématique et physique
Utilisation actuelle de l'expression révolution copernicienne
Les découvertes scientifiques de la deuxième moitié du XIXe siècle, et surtout du XXe siècle
ont montré que la gravitation n'est pas la seule force de l'univers. On trouve en effet
l'électromagnétisme, l'interaction faible, et l'interaction forte. Les découvertes de la relativité
(générale et restreinte), ainsi que la physique quantique, ont conduit à revoir la prétention
selon laquelle l'univers est prédictible selon des "lois" scientifiques.
Mathématiques et philosophie
Les mathématiques ont longtemps été une partie de la philosophie. Elles étaient soumises à la
logique d'Aristote. Tout le monde était alors d'avis que les mathématiques ne servaient qu'à la
mesure de la surface et du volume des objets (géométrie) ou encore à ce que l'on appelait
alors les « arts mécaniques ».
C'est Descartes qui a commencé à briser le joug de la philosophie et proposé une méthode
différente pour « penser » les mathématiques. Ce fut « Le discours de la méthode », publié en
1637, sans nom d'auteur.Descartes commença donc par élaborer une méthode qu'il voulait
universelle, aspirant à étendre la certitude mathématique à l'ensemble du savoir, et espérant
ainsi fonder une mathesis universalis, une mathématique universelle. Il affirme ainsi que
l'univers dans son ensemble (mis à part l'esprit qui est d'une autre nature que le corps) est
susceptible d'une interprétation mathématique. Tous les phénomènes doivent pouvoir
s'expliquer par des raisons mathématiques, c'est-à-dire par des figures et des mouvements
conformément à des « lois ».
Mais quelle était au juste cette fameuse méthode. La voici, en quatre préceptes, comme l'a
écrite Descartes :
- le premier était de ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je ne la connusse
évidemment être telle;
- le second, de diviser chacune des difficultés que j'examinerais en autant de parcelles qu'il se
pourrait;
- le troisième, de conduire par ordre mes pensées, en commençant par les objets les plus
simples et les plus aisées à connaître, pour monter peu à peu, comme par degré, jusqu'à la
connaissance des plus composés;
- et le dernier, de faire partout des dénombrements si entiers et des revues si générales, que je
fusse assuré de ne rien omettre.
Même si la méthode de Descartes n'a pas été adoptée d'emblée par tous les mathématiciens,
son empreinte sur le développement de la science fut déterminant.
Libellés : Histoire des mathématiques
Vérité et Mathématiques
Einstein et Gödel
* "Et si une droite tombant sur deux droites, fait les angles intérieurs du même côté plus petits que
deux droits, ces deux droites, prolongées à l'infini, se rencontreront du côté où les angles sont plus
petits que deux droits."
Ce cinquième et dernier postulat est le plus célèbre de tous les Éléments d'Euclide, si bien qu'il est
souvent appelé « le postulat d'Euclide ». Cependant, son énoncé exact est la plupart du temps
inconnu par ceux qui citent ce postulat, aussi dit " postulat des parallèles" . Le postulat « par un
point extérieur à une droite donnée, ne passe qu'une unique droite qui lui est parallèle » – qu'Euclide
n'a jamais écrit – n'est qu'une conséquence du vrai cinquième postulat énoncé ci-dessus.
P.S.
Pour plus de clarté , s'adresser bien sûr à J.F.S. (lycée Jean Moulin Angers)
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1) Le tracé de l'enveloppe: Un jeu bien connu consiste à demander de tracer la figure ci-
dessus d'un seul trait (sans repasser deux fois au même endroit ) et sans lever le crayon.
L’unique moyen de réussir est de commencer par un sommet d’où partent un nombre impair
de traits (en bas à droite ou en bas à gauche), pour arriver à l’autre sommet d’où partent un
nombre impair de traits. En effet, pour un point de passage (pas le point de départ ni le point
d’arrivée), il est nécessaire que de ce point partent un nombre pair de traits ( car à chaque fois
que le tracé y arrive, il doit en repartir)
2) Les ponts de Königsberg : Le célèbre problème posé à Léonhard Euler.
Est-il possible de parcourir en boucle toute la ville de Königsberg (composée de 4
quartiers) en traversant chacun de ses sept ponts une fois et une seule ?
Pour résoudre ce problème , Euler retient l’information essentielle : il y a quatre quartiers
séparés par l’eau du fleuve, soit quatre “points” à relier par 7 traits qui symbolisent les ponts.
Le problème devient : sur le dessin ci- dessous existe-t-il un chemin passant une seule fois par
chaque trait ?
Le nombre d'or
Si on note a le côté AC et b le côté BC, le nombre d'or est le rapport a/b que
l'on note
s'écrit :
D'apparence simple, le calcul de la longueur d'un arc d'ellipse constitue en réalité un vrai
casse-tête ! L'intégrale donnant la solution est pour le moins particulièrement délicate à
déterminer... (pour tout dire, ce n'est pas possible à l'aide des fonctions usuelles).
La quadrature du cercle
La quadrature du cercle est un problème classique de mathématiques apparaissant en
géométrie. Il fait partie des trois grands problèmes de l'Antiquité, avec la trisection de l'angle
et la duplication du cube.
La quadrature du cercle est une locution utilisée encore de nos jours pour désigner un
problème impossible à résoudre. Toutefois, en géométrie, le mot quadrature désigne la
détermination d’une aire. La quadrature du cercle désigne ainsi la construction d’un carré de
même aire qu’un cercle de rayon donné. Or, par la méthode ancienne des géomètres, c’est-à-
dire avec un compas et une règle, cette construction est impossible, fait pressenti dès le XVIe
siècle.
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En 1633, l'Inquisition lui fait un procès et, pour échapper au bûcher, Galilée accepte à genoux
de renier publiquement sa thèse. Mais, selon la tradition populaire, il aurait murmuré ces mots
en se relevant : "Eppur, si muove !".
La théorie du chaos
"le simple battement d'ailes d'un papillon au Brésil pourrait déclencher une tornade au Texas".
Cette métaphore, devenue emblématique du phénomène de sensibilité aux conditions initiales,
est souvent interprétée à tort de façon causale : ce serait le battement d'aile du papillon qui
déclencherait la tempète. Il n'en est rien. Cependant une donnée infime, imperceptible, peut
aboutir à une situation totalement différente de celle calculée sans tenir compte de cette
donnée infime.
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