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ne brève histoire des idées de Galilée à Einstein .

L’ouvrage de Copernic déclencha une révolution intellectuelle dont les


répercussions sont encore sensibles aujourd’hui. Si le modèle copernicien était
exact, ne fallait-il pas conclure qu’Aristote, Ptolémée et saint Thomas d’Aquin
s’étaient trompés, et qu’il fallait, comme source de la connaissance, substituer au
principe de l’autorité des Anciens le principe de la soumission aux faits ? (Claude
Boucher, Fides, 2008).
Dans son dernier livre, Une brève histoire des idées de Galilée à Einstein, le
mathématicien canadien Claude Boucher fait le portrait du progrès de la science en
fonction de six scientifiques qui ont chamboulé l’ordre des idées de leur temps :
Galilée, Pascal, Harvey, Darwin, Freud et Einstein.
• Pourquoi retenir Galilée en tant que fondateur de la science moderne?
• Quel rôle a tenu le monde arabe dans l’histoire de la science occidentale?
• Dans quel but Blaise Pascal a-t-il conceptualisé son fameux pari?
• Combien de temps a-t-il fallu avant que les médecins s’entendent sur le fait
de la circulation du sang dans le corps humain?
• Pourquoi Freud utilisait-il de la cocaïne dans ses pratiques médicales?
Ecoutez les réponses de Claude Boucher

Claude Boucher a enseigné pendant de nombreuses années au département de mathématiques et d’informatique de


l’Université de Sherbrooke. Depuis sa retraite, il a donné une série de conférences très appréciées (dont Les Grandes
découvertes et Le Big Bang et tout ce qui s’ensuit) destinées à la formation des adultes
Libellés : Conférence;interview, Histoire des mathématiques, Infos et actualités ; en librairie

# Guy Marion @ 07:38 0 comments créer un lien vers ce billet


29 novembre 2008

Rasoir d'Occam
Le rasoir d’Occam est un principe de raisonnement que l'on attribue au frère
franciscain et philosophe Guillaume d'Occam (XIVe siècle), mais qui était connu et
formulé avant lui :
« Les multiples ne doivent pas être utilisés sans nécessité »
(« pluralitas non est ponenda sine necessitate »).
Aussi appelé « principe de simplicité », « principe de parcimonie », ou encore «
principe d'économie », il exclut la multiplication des raisons et des démonstrations
à l'intérieur d'une construction logique.
Le principe du rasoir d'Occam consiste à ne pas utiliser de nouvelles hypothèses
tant que celles déjà énoncées suffisent, à utiliser autant que possible les
hypothèses déjà faites, avant d'en introduire de nouvelles, ou, autrement dit, à ne
pas apporter aux problèmes une réponse spécifique, ad hoc, avant d'être
(pratiquement) certain que c'est indispensable, sans quoi on risque d'escamoter le
problème, et de passer à côté d'un théorème ou d'une loi physique.
L'un des personnages du roman et du film Le nom de la rose d'Umberto Eco, le
moine franciscain Guillaume de Baskerville, est, de l'aveu même d'Eco, un clin
d'œil à Guillaume d'Occam (Premier jour, Vêpres : « Il ne faut pas multiplier les
explications et les causes sans qu'on en ait une stricte nécessité »).
Source : Wikipédia
Libellés : Histoire des mathématiques

# Guy Marion @ 07:05 2 comments créer un lien vers ce billet


04 novembre 2008

14 et 15 novembre 2008 : L’Institut Henri Poincaré fête ses


80 ans

Les 14 et 15 novembre 2008, seront fêtés


les 80 ans de l’Institut Henri Poincaré, les 60 ans du séminaire Bourbaki et les 60
ans du séminaire d’histoire des mathématiques.
Ces trois anniversaires donneront lieu à :
des conférences : M. Audin, M. Epple, H. Gispert, B. Hoffmann, L. Mazliak, J.
Oesterlé, N. Schappacher, R. Siegmund-Schultze,...
des tables rondes : Mathématiques et physique à l’IHP, Histoires d’IHP, avec J.
Ritter, B. Julia, H. Nocton, J. Roubaud, M. Broué..
un jeu concours ouvert à tous.
Site web créé à cette occasion.
Libellés : Histoire des mathématiques, Infos et actualités
# Guy Marion @ 07:43 1 comments créer un lien vers ce billet
14 octobre 2008

Qui est-ce ?
1) Mathématicien français,né en 1871 à Paris, mort en 1956, professeur à la Faculté
des sciences de Paris, membre de l'Académie des sciences, il a été aussi un homme
politique , député, ministre.
2) Reçu à la fois premier à l'École polytechnique et à l'École Normale, qu'il a
choisie,il a également été reçu premier à l'agrégation de mathématiques. Refusant
les offres des industriels, il se consacra à la recherche.
3) C'est un spécialiste de la théorie des fonctions et des probabilités.
4) Avec Henri Lebesgue, il était parmi les pionniers de la théorie de la mesure et
de son application à la théorie des probabilités.
5) Une tribu portant son nom est nommée en son honneur
Libellés : Connaissance des mathématiciens, Histoire des mathématiques

# Guy Marion @ 08:00 7 comments créer un lien vers ce billet


13 octobre 2008

Histoire des Sciences: BibNum

BibNum est un projet de bibliothèque


numérique de textes scientifiques antérieurs à 1940, commentés par des scientifiques
contemporains qui souhaitent partager leur intérêt pour ces textes et analysent leur impact dans la
science et la technologie actuelle.

MAITRE D'OEUVRE : CERIMES Centre de ressources et d’information multimedia pour l’enseignement


supérieur
Alexandre Moatti, directeur de la publication de www.science.gouv.fr et auteur du blog
www.maths-et-physique.net
est éditeur du site BibNum.

Libellés : Histoire des mathématiques, Messages aux collègues

# Guy Marion @ 07:30 0 comments créer un lien vers ce billet


30 septembre 2008

L’intelligence du calcul ( par Dominique Tournès)


Extraits d'une excellente conférence donnée en 2007 par Dominique Tournès,
professeur des universités, directeur de l’IREM (institut de recherche en
mathématiques) de la Réunion :

"...Faute de percevoir l’intelligence du calcul, on a trop souvent tendance à le


réduire à une activité pauvre, répétitive et sans âme. Tant chez les maîtres que
dans la culture commune, le calcul est fréquemment considéré comme la partie la
moins noble des mathématiques, celle qui, ne nécessitant pas de réflexion, peut
être automatisée et éventuellement déléguée à une machine. Parfois même,
comme le calcul est aussi la partie la plus visible des mathématiques,l’homme de
la rue confond mathématiques et calcul, ce qui fait que ce sont les mathématiques
dans leur ensemble qui sont perçues comme une activité sans intelligence."

Plus loin:

"...La réduction du raisonnement et de la résolution de problèmes au calcul est une


constante de l’activité mathématique. Par exemple, Descartes et Fermat ramènent
la géométrie d’Euclide à des calculs dans un système de coordonnées et l’étude des
courbes à celle de leurs équations.
Un peu plus tard, Newton et Leibniz ramènent les problèmes de longueurs, d’aires,
de volumes et de centres de gravité à des calculs de primitives. Ainsi, la géométrie
analytique et le calcul infinitésimal permettent de traiter systématiquement et de
façon routinière de larges classes de problèmes là où, auparavant, il fallait, comme
le faisait Archimède, inventer une méthode particulière pour chaque situation. Si
le calcul évite souvent d’avoir à penser, en contrepartie, il atteint vite ses limites.
Il est long, fastidieux, parfois inextricable. Aussi,inversement, un autre courant des
mathématiques tend à remplacer le calcul par des raisonnements abstraits portant
sur des objets de niveau supérieur. Pour reprendre l’exemple de la géométrie
analytique, cette théorie, si prometteuse au départ, a buté rapidement sur
l’obstacle de systèmes d’équations difficiles à résoudre ou dont la solution était
difficile à interpréter. Cela a donné naissance à l’algèbre linéaire, une nouvelle
façon synthétique d’aborder certains problèmes en évitant les calculs sur les
coordonnées. Mais l’algèbre linéaire, à son tour, a engendré des calculs : le calcul
vectoriel, le calcul matriciel ou le calcul barycentrique, qui ont permis à nouveau
de remplacer certains raisonnements par des
procédures automatiques.

Les mathématiques sont ainsi une dialectique permanente entre deux tendances :
d’un côté, remplacer les raisonnements par des calculs,
de l’autre côté,remplacer les calculs par des raisonnements..."

le texte intégral de cette conférence (page 33 à 47)

Une vidéo de la conférence


Libellés : Conférence, Histoire des mathématiques

# Guy Marion @ 06:32 0 comments créer un lien vers ce billet


26 septembre 2008

La duplication du cube
La duplication du cube est un problème classique de mathématiques. C'est un
problème géométrique, faisant partie des trois grands problèmes de l'Antiquité,
avec la quadrature du cercle et la trisection de l'angle. Ce problème consiste à
construire un cube, dont le volume est deux fois plus grand qu'un cube donné, à
l'aide d'une règle et d'un compas. Cela revient donc à multiplier l'arête du cube par

.
Le problème a son origine dans une légende rapportée par Ératosthène dans Le
Platonicien et par Théon de Smyrne dans son Arithmétique. Les Déliens, victime
d'une épidémie de peste, demandèrent à l'oracle de Delphes comment faire cesser
cette épidémie. La réponse de l'oracle fut qu'il fallait doubler l'autel consacré à
Apollon, autel dont la forme était un cube parfait. Les architectes allèrent trouver
Platon pour savoir comment faire. Ce dernier leur répondit que le dieu n'avait
certainement pas besoin d'un autel double, mais qu'il leur faisait reproche, par
l'intermédiaire de l'oracle, de négliger la géométrie.
La question intéressa de nombreux mathématiciens. Plusieurs solutions furent
proposées par intersection de coniques ou par intersection de figures spatiales,
mais aucune solution plane ne fut trouvée avec la seule utilisation de la règle et du
compas.
En 1837, Pierre-Laurent Wantzel établit un théorème donnant la forme des
équations des problèmes solubles à la règle et au compas.

Il démontre que n'est pas constructible.


La duplication du cube est donc impossible à réaliser.
Libellés : Histoire des mathématiques
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22 septembre 2008

Continent sciences : Les 50 ans de l’IHES


Ecouter l'émission du lundi 22 septembre 2008 dont l'invité est Jean-Pierre
Bourguignon , directeur de l’IHES (institut des hautes études scientifiques) , à
l'occasion des 50 ans de cette institution.

Fondé en 1958, L’IHES , au sud de Paris, est entièrement dévolu aux


mathématiques et à la physique théorique. L’établissement fonctionne selon des
règles très originales : ses trois ou quatre membres permanents, nommés à vie, ne
sont soumis à aucune autre contrainte que celle d’être présents six mois par an. Le
centre accueille, pour des périodes variées, un flux constant de scientifiques du
monde entier;ceci a fait dire à Marcel Boiteux, le dernier président : "L'IHÉS est un
foyer rayonnant, une ruche et en même temps un monastère où germent des
travaux profonds longuement mûris dans le calme".
Cette école ,depuis sa création, a été couronnée par 7 médailles Field (l’équivalent
du prix Nobel pour les mathématiques), c’est énorme ! Un grand pays comme
l’Allemagne par exemple n’a obtenu en 50 ans qu’une seule médaille Field.
Peu de gens savent que la région parisienne est une véritable
« Mathematic Valley »
L’Ile-de-France accueille en effet plusieurs centaines de chercheurs, issus des
pépinières traditionnelles parisiennes que sont l’Ecole polytechnique et l’Ecole
normale supérieure, fondées toutes deux sous la Révolution, mais aussi les
universités Pierre-et-Marie-Curie (Paris VI), Denis-Diderot (Paris VII) et d’Orsay,
ainsi que l’Institut des hautes études scientifiques de Bures-sur-Yvette qui attire à
lui tout seul un nombre impressionnant de scientifiques et de mathématiciens de
renommée mondiale

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16 septembre 2008

Duplication du carré et maïeutique de Socrate.(message à


JFS*)
Etant donné un carré, construire un carré d'aire double.
Le carré donné est AEIH de côté 1. Le carré ABCD est de côté 2;
le carré EFGH, construit sur les milieux de ce carré, réalise la duplication du carré
AEIH.

Socrate l'aurait proposé à un esclave,afin de démontrer que la science est en


chacun de nous
En vérité, l'esclave se trompa et pensa qu'il suffisait de doubler le côté du carré
donné ,ce qui quadruple l'aire initiale.L'esclave propose ensuite de considérer un
carré dont le côté est la moyenne arithmétique du côté initial et de son double.
Socrate l'amène à trouver que l'aire vaut alors les 9/4 de l'aire initiale. L'esclave
arrive à une impasse : il ne peut trouver un nombre solution du problème.
Socrate le guide alors vers la voie géométrique, il reproduit 3 carrés semblables au
premier et trace une diagonale. L'esclave poursuit le raisonnement et construit
enfin la solution au problème.

En rouge le carré initial


En pointillé, les tracés de Socrate
En bleu, la réponse de l'esclave

D'après Socrate, l'esclave a retrouvé en lui une vérité qu'il possédait ; la démarche
employée procède de la maïeutique (du grec μαιευτικη, par analogie avec le
personnage de la mythologie grecque Maïa, qui veillait aux accouchements)
technique qui consiste à bien interroger une personne pour lui faire exprimer
(accoucher) des connaissances qu'elle n'aurait pas conceptualisées.
*JFS est le regretté maître de philosophie du lycée Jean Moulin, docteur es
maïeutique.
Source : Wikipédia , pour partie.
Libellés : Histoire des mathématiques

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01 août 2008

Colloque Gabriel Lamé -Nantes, 15-17 janv. 2009:Les


pérégrinations d'un ingénieur du XIXe siècle

La fiche d'inscription sera disponible début septembre sur le site du Centre François Viète

15-16-17 janvier 2009 à la MSH de Nantes (nouveaux


locaux)
(Centre François Viète d’histoire des sciences et des techniques et MSH Ange
Guépin)
Gabriel Lamé (1795-1870) est un ingénieur, physicien et mathématicien important.
Il a été élève de Polytechnique et professeur de cette École, ingénieur du corps des
Mines et professeur à la Sorbonne. Ce personnage est exemplaire, car à partir de
lui nous pourrons évoquer aussi bien les prouesses techniques du XIXe siècle (les
ponts suspendus) que les nouvelles conceptions physiques (sur l’élasticité par
exemple) en passant par des investigations mathématiques (sur la fameuse
conjecture de Fermat par exemple). Il y a exactement 150 ans paraissaient les
Leçons sur les coordonnées curvilignes et leurs diverses applications (1859) de
Gabriel Lamé, dans lequel celui-ci appelait à « l’avènement futur d’une science
rationnelle unique ».
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# Guy Marion @ 07:04 0 comments créer un lien vers ce billet


15 juillet 2008

Pappus d'Alexandrie.
Si on a pu construire une chaîne de
cercles
(par exemple 11 cercles sur la figure ci-contre), tangents entre eux et tangents aux
cercles C1 et C2, alors on pourra construire une autre chaîne d'autant de cercles,
en partant d'un cercle quelconque tangent à C1 et C2.
Cette propriété est due au mathématicien Grec Pappus.
Pappus d'Alexandrie vécut au IVe siècle après J.C. Il est un des plus importants
mathématiciens de la Grèce antique, connu pour son ouvrage Synagoge (traduit en
français sous le titre de « Collection mathématique»).
Il enseigne à Alexandrie au début du IVème s., et, par l'intermédiaire de ses
nombreux disciples, fait renaître un intérêt pour les mathématiques. Vers 340, il
écrit son ouvrage Mathamatikon sinagogon biblia i.e. Collections mathématiques
qui, comme son nom l'indique, reprend toutes les connaissances grecques en
géométrie. Pappus redonne les principaux résultats d'Euclide, Archimède et
Ptolémée. Il complète certaines propriétés, simplifie quelques démonstrations.
Cependant, il propose aussi de nouveaux résultats.
Il est le premier à réfléchir sur la méthode analytique de résolution d'un problème :
on suppose le résultat, on en tire les conséquences qui caractérisent l'objet
cherché, et on vérifie dans la synthèse que celui-ci convient. Son œuvre se
compose de huit livres, dont le premier et une partie du second sont perdus.
Dans le livre III, Pappus étudie la théorie des proportions et classe les
constructions géométriques en trois groupes : celles qui se font avec des droites et
des cercles; celles qui utilisent en plus des sections coniques; celles qui font appel
à des courbes. Il donne des indications sur les trois grands problèmes de l'antiquité,
affirmant que la duplication du cube et la trisection de l'angle sont à classer dans
la deuxième catégorie, et que la quadrature du cercle fait partie de la troisième.
On trouve dans le livre IV des généralisations de théorèmes, entre autres
celui de Pythagore, et des études de courbes, en particulier la spirale d'Archimède.
Le livre V, inspiré de Zénodore , mathématicien grec du IIème s., traite des
isopérimètries. Pappus démontre qu'à périmètre égal, un polygone a une aire
d'autant plus grande qu'il a de côtés, justifiant ainsi que les cellules des abeilles
soient hexagonales plutôt que carrées ou triangulaires.
Dans le livre VII, Pappus s'intéresse aux coniques. Il étudie les propriétés du foyer
et des directrices. Il semble qu'Apollonius connaissait déjà ceux-ci pour les
coniques à centre, mais il est certain que Pappus innove pour la parabole. On y
trouve aussi les théorèmes, comme celui de Guldin, qui permettent de calculer le
volume de solides de révolution. Il détermine de nouvelles courbes comme lieu de
points dont les distances à quatre, cinq ou six droites vérifient certaines relations.
Les livres VI et VIII sont consacrés à l'optique et à la mécanique.
L'œuvre de Pappus est une synthèse de la géométrie de l'Antiquité. Il faudra
attendre plus de mille ans pour en améliorer les résultats.
Pour toutes ces raisons, Pappus est considéré comme le dernier grand géomètre de
l'Antiquité grecque.
C'est en effet par Pappus que nous sont parvenues les sources les plus riches des
mathématiques grecques, et que nous connaissons les titres et le contenu des
grands traités de l'époque hellénistique (la Petite Astronomie, le Trésor de
l'Analyse).
De nos jours , son nom est resté attaché au théorème de Pappus.
Voici l'énoncé du théorème de Pappus:
Soient A, B, C trois points d’une droite (d) et A', B', C' trois points d’une droite
(d').L'intersection des droites (BC') et (B'C), des droites( CA') et (C'A), et des droites
(AB') et (A'B) sont trois points alignés (en rouge sur la figure).

Libellés : Connaissance des mathématiciens, Histoire des mathématiques

# Guy Marion @ 15:13 0 comments créer un lien vers ce billet


09 juillet 2008

L’Institut des Hautes Etudes Scientifiques (IHES) a 50 ans


cette année.
Fondé en 1958, L’IHES (Institut des hautes études scientifiques) au sud de Paris, est
entièrement dévolu aux mathématiques et à la physique théorique.
L’établissement fonctionne selon des règles très originales : ses trois ou quatre
membres permanents, nommés à vie, ne sont soumis à aucune autre contrainte que
celle d’être présents six mois par an. Le centre accueille, pour des périodes
variées, un flux constant de scientifiques du monde entier.
Cette école ,depuis sa création, a été couronnée par 7 médailles Field (l’équivalent
du prix Nobel pour les mathématiques), c’est énorme ! Un grand pays comme
l’Allemagne par exemple n’a obtenu en 50 ans qu’une seule médaille Field.
Peu de gens savent que la région parisienne est une véritable
« Mathematic Valley »
L’Ile-de-France accueille en effet plusieurs centaines de chercheurs, issus des
pépinières traditionnelles parisiennes que sont l’Ecole polytechnique et l’Ecole
normale supérieure, fondées toutes deux sous la Révolution, mais aussi les
universités Pierre-et-Marie-Curie (Paris VI), Denis-Diderot (Paris VII) et d’Orsay,
ainsi que l’Institut des hautes études scientifiques de Bures-sur-Yvette qui attire à
lui tout seul un nombre impressionnant de scientifiques et de mathématiciens de
renommée mondiale

Ecouter Jean-Pierre Bourguignon, Directeur de l’IHES et Directeur de recherche


au CNRS (1'58")
Libellés : Histoire des mathématiques, Infos et actualités

# Guy Marion @ 11:26 0 comments créer un lien vers ce billet


02 juillet 2008

La corde égyptienne ou corde à 13 noeuds.

La propriété des triangles rectangles appelée propriété


de Pythagore, était déjà connue des géomètres égyptiens de l'époque pharaonique,
donc bien avant la naissance de Pythagore. Ils l'appliquaient en architecture et en
arpentage pour construire des angles droits :
La corde égyptienne est une corde avec 13 noeuds et 12 intervalles d'égale
distance.
Avec cet outil, vous pouvez construire :
- un carré avec des côtés de 4 noeuds,
- un rectangle avec des côtés de 3 et 5 noeuds
- un triangle rectangle avec un côté à 4 noeuds et un à 5, qui permet de dessiner des angles de
90°, 60° ou 30°
- une pyramide
- un cercle
Aujourd'hui encore, certains maçons se servent de cet instrument pour vérifier
leurs angles droits.
Libellés : Histoire des mathématiques

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18 juin 2008

La Statistique ou l’Ecole du Doute par Marc Hallin


Marc Hallin est un Mathématicien-Statisticien d’envergure et de réputation
mondiales qui fait la fierté de de l’Académie royale de Belgique. Dans cet exposé
destiné à un public général, il esquisse les grandes étapes historiques et
philosophiques de sa discipline en relation avec d’autres sciences notamment la
physique, la génétique et l’économie. Il exprime sa propre philosophie des
sciences.
Le doute engendre la science.
En outre, il a conçu une mise en scène proprement théâtrale. Une rencontre du
Vrai et du Beau. Dans le doute.
Stat_Hallin.pdf
Libellés : Histoire des mathématiques

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06 juin 2008

« Mathematic Valley »
Méconnue du grand public, l’école française de mathématiques est issue d’une
longue tradition et occupe l’une des toutes premières places dans le monde.Les
mathématiques sont partout. Elles envahissent l’imagerie médicale, l’économie, la
banque, l’industrie pharmaceutique, la biologie... Elles sont omniprésentes mais
secrètes. En empruntant Météor, une ligne de métro parisien sans conducteur, les
usagers n’imaginent pas un seul instant que sa conception a nécessité la
mobilisation de 150 mathématiciens durant cinq ans.
Peu de lycéens savent aussi que leur pays est considéré comme la troisième
puissance mathématique de la planète, derrière les Etats-Unis et la Russie.
Cette excellence s’inscrit dans une longue histoire, qui commence avec le
mathématicien Viète, au XVIe siècle. Elle s’est poursuivie ensuite avec
Descartes (XVIIe siècle), Fermat (XVIIe siècle), Lagrange (XVIIIe-XIXe siècles),
Laplace (XVIIIe-XIXe siècles), Galois (XIXe siècle)..., et a culminé avec l’un des
plus grands mathématiciens de tous les temps : Henri Poincaré (1854-1912),
sans doute le dernier à avoir eu une connaissance universelle des
mathématiques et de leurs applications.
Aujourd'hui , avec 3 000 chercheurs dans les universités et 300 au CNRS
(Centre national de la recherche scientifique), la France compte , en proportion
de sa population, le plus grand nombre de mathématiciens au monde.
La région parisienne est une véritable « Mathematic Valley »
L’Ile-de-France accueille en effet plusieurs centaines de chercheurs, issus des
pépinières traditionnelles parisiennes que sont l’Ecole polytechnique et l’Ecole
normale supérieure, fondées toutes deux sous la Révolution, mais aussi les
universités Pierre-et-Marie-Curie (Paris VI), Denis-Diderot (Paris VII) et d’Orsay,
ainsi que l’Institut des hautes études scientifiques de Bures-sur-Yvette en
région parisienne, un établissement de recherche aussi original que prestigieux.
Fondé en 1958, L’IHES (Institut des hautes études scientifiques) au sud de Paris,
est entièrement dévolu aux mathématiques et à la physique théorique.
L’établissement fonctionne selon des règles très originales : ses trois ou quatre
membres permanents, nommés à vie, ne sont soumis à aucune autre contrainte
que celle d’être présents six mois par an. Le centre accueille, pour des
périodes variées, un flux constant de scientifiques du monde entier.
Libellés : Histoire des mathématiques

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03 juin 2008

Leopold Kronecker
"Dieu fit le nombre entier, le reste est l'oeuvre de l'homme".
Leopold Kronecker

Depuis, les logiciens ont découvert que nous pouvions quasiment exclure Dieu de
nos hypothèses de travail ; quasiment mais pas totalement.
En effet,tous les nombres entiers peuvent être construits à partir de l'ensemble
vide. En apparence, on obtient ainsi tout à partir de rien mais il s'agit d'un faux
semblant car l'ensemble vide, ce n'est pas le néant.
C'est beaucoup plus , puisqu'un axiome est nécessaire pour en assurer l'existence.

Libellés : Citations, Connaissance des mathématiciens, Histoire des mathématiques

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02 juin 2008

Scolarité du surdoué Galois au lycée Louis-Le-Grand


En 1823,âgé de 12 ans,Evariste Galois entra au lycée Louis-le-Grand à Paris : sa première
école !
Dans sa biographie intitulée « genus and stupidity », Bell décrit cette école comme
étant d'une froideur désespérante. «Barricadée de barreaux et de grilles, dominé
par un directeur d'école ayant plus d'un préposé de prison que d'un enseignant,
l'endroit ressemblait à une prison, elle en était une ». Bell qui s'appuie sur la
biographie de Dupuy exagère. Dupuy, quant à lui, a écrit : « Sensible comme il
l'était, l'enfant dut éprouver une impression singulière, en passant du village natal
et de la maison paternelle, où la vie était grave et riante à la fois, dans cette
sombre demeure du vieux Louis-le-Grand, toute hérissée de grilles et remuée de
passions sous son aspect de geôle : passion du travail et des triomphes
académiques, passions des idées libérales, passions des souvenirs de la Révolution
et de l'Empire, haine et mépris de la réaction légitimiste. »

C'est une époque marquée par une turbulence d'événements politiques : il existait
alors un triangle de tensions déséquilibrées entre les puissances cléricales,
royalistes et républicaines qui ne manquèrent pas d'influencer le quotidien du lycée
Louis-le-Grand. Ainsi les enseignants se succédaient à une cadence assez rapide et
justement comme Galois entrait à Louis-le Grand, un nouveau proviseur, Monsieur
Berthet, fut nommé. Croyant qu'il avait été mis en place afin de préparer le retour
des jésuites, les élèves se révoltèrent. En conséquence 40 élèves furent renvoyés.
Durant cette première année de lycée, Galois, qui était un nouveau, ne prit part à
aucune activité de type politique, son bulletin scolaire était brillant et il obtint
plusieurs prix.
Dupuy écrit : « Cependant, on sait que l'internat eut une influence décisive sur son
caractère ; ce fut, sans doute, la première crise de sa vie d'enfant. »
Une grande obscurité entoure le parcours chronologique de sa scolarité. A mon
avis, cela est dû à l'énumération des classes dans le système scolaire français : on y
appelle la première année du lycée la « sixième », et, l'année précédant le bac la «
première. »
On sait cependant qu'Evariste fut admis d'emblée en 4e et donc, qu'il sauta deux
classes d'un coup.
Ses débuts sont bons et soulignent la bonne préparation qu'il a obtenue de sa mère,
mais en 1825/ 26, son attitude change.
Durant l'hiver, il souffrit d'une douleur auriculaire persistante, certainement due
aux conditions de vie très rigoureuses de l'internat. Bell en donne une
interprétation plutôt « romantique » disant que son génie mathématique
commença alors à se manifester.
A la fin de cette année-là, le père d'Evariste reçut une lettre du directeur du lycée,
l'informant qu'il serait préférable pour son fils de redoubler sa classe de première
(appelée alors classe de Rhétorique) en raison de son manque de maturité.
Son père refusa et Evariste passa dans la classe supérieure, cependant quelques
mois plus tard, en janvier, il dut retourner en seconde.
En février, Evariste Galois, s'inscrivit en classe de Mathématiques, dans le cours de
Monsieur Vernier.
C'est alors qu'il fit connaissance avec le texte de Legendre sur la géométrie et sur
la théorie des équations selon les travaux de Lagrange. Par ailleurs, il continuait à
afficher un désintérêt total pour toutes les autres matières. Ses professeurs se
plaignaient de son manque de participation au cours et de ses devoirs non faits.
Dans le deuxième bulletin annuel, on peut lire l'annotation suivante : « C'est la
fureur des mathématiques qui le domine, aussi je pense qu'il vaudrait mieux pour
lui que ses parents consentent à ce qu'il ne s'occupe que de cette étude ; Il perd
son temps ici et n'y fait que tourmenter ses maîtres et se faire accabler de
punitions».
Quand il est finalement admis en première, son comportement ne change pas !
Voici quelques remarques des professeurs rapportées dans la biographie de Dupuy :
« Sa facilité ne paraît plus qu'une légende à laquelle on cessera bientôt de croire ;
Il n'y a trace dans les devoirs, quand il daigne en faire, que de bizarrerie et de
négligence ; Il est toujours occupé de ce qu'il ne faut pas faire, il l'affecte même ;
Il prend à tâche de fatiguer ses maîtres par une dissipation incessante ; Il baisse
tous les jours. »
Texte de Bernard Bychan ; extrait du site :
Les archives de Evariste Le Galois
Libellés : Connaissance des mathématiciens, Histoire des mathématiques

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22 mai 2008

Le Palais de la découverte menacé !


Le néo-libéralisme aime les sciences et les techniques tant qu'il peut y voir une
utilité et des retombées sonnantes et trébuchantes mais il déteste l'intérêt gratuit
qu'on peut leur porter.
Le Palais de la Découverte semble menacé de disparition par des projets
gouvernementaux.
Ce serait une grave atteinte contre la pensée, contre la connaissance, contre la
culture.

Que l’on soit scientifique, littéraire, artiste, quelle que soit la forme de créativité
ou d’engagement dans le monde, le Palais ouvre des voies, jette des ponts entre
les savoirs, les expériences, les intuitions. Nul besoin de connaissances
approfondies pour ressortir en se sentant plus intelligent, plus curieux, plus
humain.
Le Palais est aussi un grand incubateur de vocations scientifiques.
Plus de la moitié des scientifiques franciliens, dont certains prix Nobel, disent y
avoir trouvé leur vocation, dans l’émerveillement de visites enfantines.
La France manque cruellement de scientifiques et d’ingénieurs, tout le monde le
sait. Ce serait une totale absurdité de détruire un lieu créateur de tant de
motivation chez les jeunes.
Le Palais est enraciné dans une idée visionnaire.
Il a été créé pendant le Front Populaire par Jean Perrin, prix Nobel de physique
pour ses travaux sur l’atome, à l’époque où, ministre du Front Populaire, il créa
aussi le CNRS.
Son ambition était de : « … répandre dans le public le goût de la culture
scientifique, en même temps que les qualités de précision, de probité critique et
de liberté de jugement que développe cette culture et qui sont utiles et précieuses
à tout homme… » ...
Le savoir et la curiosité sont un bien, un trésor, un héritage.
Veut-on le détruire ?

Le texte d'origine , la pétition et votre signature ici


Libellés : Histoire des mathématiques, Infos et actualités, Messages aux collègues
# Guy Marion @ 09:40 0 comments créer un lien vers ce billet
20 mai 2008

Le paradoxe de Russel
On peut formuler le paradoxe ainsi : l'ensemble des ensembles n'appartenant pas à
eux-mêmes appartient-il à lui-même ? Si on répond oui, alors, comme par
définition les membres de cet ensemble n'appartiennent pas à eux-mêmes, il
n'appartient pas à lui-même : contradiction. Mais si on répond non, alors, il a la
propriété requise pour appartenir à lui-même : contradiction de nouveau. On a
donc une contradiction dans les deux cas, ce qui rend l'existence d'un tel ensemble
paradoxal. Redit dans le langage formel actuel, si l'on pose :
y = {x | x ∉ x}
on a immédiatement que y ∈ y ⇔ y ∉ y,
donc chacune des deux possibilités, y ∈ y et y ∉ y, mène a une contradiction.
Le paradoxe utilise très peu des propriétés de l'appartenance, une relation binaire
suffit, ce qui a permis à Bertrand Russell de l'illustrer sous la forme plus imagée,
mais qui a la même structure, du paradoxe du barbier. Un barbier se propose de
raser tous les hommes qui ne se rasent pas eux-mêmes, et seulement ceux-là. Le
barbier doit-il se raser lui même ? L'étude des deux possibilités conduit de nouveau
à une contradiction. On résout le problème en affirmant qu'un tel barbier ne peut
exister (ou, en jouant sur les mots, qu'il n'est pas un homme), ce qui ne surprendra
personne : il n'y a pas vraiment de paradoxe. Plus exactement la démonstration qui
précède constitue justement une démonstration de la non-existence d'un tel
barbier.
Pourquoi les choses ne sont-elles pas aussi simples en théorie des ensembles ? Un
principe qui semble assez naturel est de considérer que toute propriété, plus
précisément tout prédicat du langage, définit un ensemble : celui des objets qui
vérifient cette propriété. Mais si l'on utilise ce principe, dit principe de
compréhension sans restriction, on doit admettre l'existence de l'ensemble
paradoxal, défini par le prédicat « ne pas appartenir à soi-même » -- c'est ce que
l'on a fait justement en « définissant »
l'ensemble y = {x | x ∉ x} -- et la théorie devient contradictoire.
Bertrand Arthur William Russell 1872, 1970, fut un mathématicien, logicien, philosophe,
épistémologue, homme politique et moraliste britannique.
Considéré comme l'un des plus importants philosophes du XXe siècle, avec une pensée qui peut être
présentée selon trois grands axes.
La logique et le fondement des mathématiques : Russell est l'un des fondateurs de la logique
contemporaine. Son ouvrage majeur, est Principia Mathematica .
Il soutint l'idée d'une philosophie scientifique et a proposé d'appliquer l'analyse logique aux
problèmes traditionnels, tels que l'analyse de l'esprit, de la matière (problème corps-esprit), de la
connaissance, ou encore de l'existence du monde extérieur. Il est ainsi le père de la philosophie
analytique.
L'engagement social et moral : il écrivit des ouvrages philosophiques dans une langue simple et
accessible, en vue de faire partager sa conception d'une philosophie rationaliste œuvrant pour la
paix et l'amour.
Son œuvre, qui comprend également des romans et des nouvelles, fut couronnée par le prix Nobel
de littérature en 1950, en particulier pour son engagement humaniste et comme libre penseur.
Enfin, il devint membre du Parlement britannique.
Source : Wikipédia
Libellés : Connaissance des mathématiciens, Histoire des mathématiques

# Guy Marion @ 06:37 0 comments créer un lien vers ce billet


12 mai 2008

Qui est-ce ?
1949 : Naissance
1968 : Entrée à l'École Normale Supérieure
1971 : 1er à l'agrégation de mathématiques
1993 : Professeur à l'ENS
1998 : Rapport sur la cryptologie remis au gouvernement qui aboutira l'année
suivante à la nouvelle réglementation sur la cryptographie.
1999 : Devient directeur du département d'informatique de l'ENS
2003 : Prix Lazare Carnot de l'Académie des sciences
2005 : Médaille d'argent du CNRS
2006 : Médaille d'or du CNRS
A l'origine de 150 publications (chercheur français vivant ayant le plus important nombre de
publications aux congrès CRYPTO/EUROCRYPT, les plus prestigieux en cryptologie)
véritable père fondateur d'une école de cryptologie classant la France aux avant-postes de
l'Europe dans la discipline.

Visionner une vidéo où il explique l'histoire de la cryptologie


Libellés : Conférence, Connaissance des mathématiciens, Histoire des mathématiques

# Guy Marion @ 09:00 1 comments créer un lien vers ce billet

Image des sciences : Michel Serres


L'image des sciences est aujourd'hui quelque peu dévalorisée.
Les scientifiques, dans l'imaginaire de quelques uns,de plus en plus nombreux,je le
crains, seraient des esprits rigides,peu attirés par la littérature,la philosophie ou
les arts, anti-écolo, peu soucieux des droits de l'homme, etc...

Michel Serres est né en 1930 à Agen. D’origine gasconne modeste, il entre à l’École
Navale ( école scientifique ) en 1949, puis à l’École normale supérieure en 1952 ; il
passe l’agrégation de philosophie, sert dans la Marine nationale puis enseigne
définitivement la philosophie dans diverses universités. Il est membre de
l’Académie française depuis 1990 .
Parmi toutes ses œuvres, citons Hermès (de 1969 à 1980), Genèse (1952), Le
contrat naturel (1990), Le tiers-instruit (1991), Eloge de la philosophie en langue
française ( 1995).Rameaux( 2004). Petites chroniques du dimanche soir( 2006) ;
L'art des Ponts Homo pontifex (2006) ;Le mal propre : polluer pour s'approprier ?
( 2008.)
Une réflexion sur les sciences traverse toute votre œuvre. Vous avez d’abord
suivi des études scientifiques.Comment avez-vous été amené à passer de
l’Ecole navale à la philosophie ?
Michel Serres - Ne croyez pas que les questions concernant l’éthique de la science
soient nouvelles. Pour ne prendre qu’un exemple : au lendemain d’Hiroshima,
lorsque la physique a produit l’arme de destruction massive, toute ma génération
s’est interrogée sur l’éthique de la science. Plusieurs physiciens sont devenus
biologistes à cause de la bombe atomique. Cet événement a retenti sur le champ
de recherche de toute une génération. Quant à moi, qui avais commencé à
travailler dans le champ des mathématiques et de la physique théorique, ce
contrecoup a fait de moi un philosophe. Je suis un fils d’Hiroshima.
Certes, je n’avais que quinze ans lors de l’explosion de la bombe. Mais mes
professeurs en avaient vécu le choc et m’ont influencé. C’est une fois entré à
l’Ecole navale que j’ai découvert la violence de l’arme scientifique. J’ai
démissionné pour réorienter mes études. Il y avait dans ma démarche comme une
forme d’objection de conscience.
Pourquoi avoir choisi Leibniz comme premier objet de vos recherches
philosophiques ?
Michel Serres - Ce choix est en partie circonstanciel, mais pas totalement. J’ai été
témoin de cette révolution qu’a représentée le partage entre mathématiques
modernes et mathématiques classiques ; elle impliquait un véritable débat sur les
questions de connaissance. Leibniz, mathématicien allemand et philosophe de
langue française, avait été le premier contemporain d’une telle révolution
scientifique. Je me suis fait philosophe pour une révolution morale, et mon premier
travail s’est attaché à une révolution scientifique, les deux impliquant une
philosophie. Ce sont donc des raisons à la fois contemporaines et absolument
essentielles au problème de la connaissance...
Extrait d'une Interview donnée à la revue Projet en Juin 2003.
La suite de l'interview ici
Libellés : Art et mathématiques ; mathématiques et philosophie, Histoire des mathématiques

# Guy Marion @ 07:15 0 comments créer un lien vers ce billet


08 mai 2008

Un dossier de Radio-Canada : Histoire des chiffres.


Il y a quelque 40 000 ans, au moment de leur
émergence, les premiers Homo sapiens ne connaissaient pas les chiffres. Selon
toute probabilité, tout a commencé lorsqu'ils ont voulu connaître combien de gibier ils
avaient abattu. L'idée leur vint de recourir aux entailles. Il y a 20 ou 30 000 ans, pour
chaque animal tué, on gravait un trait sur un os ou sur une pierre.

Un excellent dossier sur l'histoire des chiffres,


de ses débuts jusqu'à l'invention du zéro; Ici
Libellés : Histoire des mathématiques, Infos et actualités

# Guy Marion @ 09:35 0 comments créer un lien vers ce billet


06 mai 2008

Mathématiques et imagination: Lundi 19 mai au centre


Pompidou . Avec Jean-Pierre Kahane,Michèle
Audin,Isabelle Gallagher, Benoît Rittaud.
Science de la rigueur, spécialité masculine, exercée par des chercheurs solitaires
et indifférents aux problèmes de société, réputées trop difficiles, etc. Aussi
anciens qu'ils sont tenaces, ces stéréotypes font pâtir les mathématiques d'une
image globalement négative dans l'opinion publique… quand ils ne vont pas jusqu'à
inspirer la crainte.

Les mathématiques occupent pourtant une place singulière dans le champ des
connaissances, par la forme de pensée particulière qu'elles constituent, par leur
position vis-à-vis des autres sciences, leur rapport au réel et leur rôle dans la
société.

Alors, à quoi servent-elles et quelle est leur place dans la culture et dans la société
? Si elles constituent une autre manière de penser, comment les enseigner ? Sont-
elles une école de la rigueur ou avant tout une science de l'imagination ? Les filles
peuvent-elles être « bonnes en maths » ? Peut-on jouer avec les mathématiques ?

À partir de ces questions – et d'autres encore – des mathématiciens et des


chercheurs viendront proposer leurs réflexions et débattre sur ce que sont les
mathématiques aujourd'hui.
19h00
Introduction : autour d'une phrase de Condorcet
Par Jean-Pierre Kahane, mathématicien, professeur à l'université de Paris-Sud-
Orsay, membre de l'Académie des sciences

Table ronde : mathématiques et imagination.


Développement du thème par des mathématiciens, chacun partant de son
expérience propre de recherche et/ou d'enseignement.
Avec :
Michèle Audin, mathématicienne, professeur à l'Université de Strasbourg
Isabelle Gallagher, mathématicienne, professeur à l'Université de Paris 7
Benoît Rittaud, mathématicien, maître de conférences à l'Université de Paris 13

20h30
Jouets mathématiques
Par Tadashi Tokieda, mathématicien, professeur à l'Université de Cambridge

Animation : Ariane Poulatzas, journaliste scientifique


Libellés : Conférence, Histoire des mathématiques

# Guy Marion @ 10:51 0 comments créer un lien vers ce billet

Les métamorphoses du calcul avec Gilles Dowek, Grand


Prix de philosophie 2007 de l’Académie française
Si, généralement, on fait débuter l’histoire des mathématiques aux Ve siècle avant
J.C., son histoire s’avère plus ancienne, et serait même antérieure à l’écriture.
Des premiers raisonnements mathématiques à la démonstration automatique
utilisée en informatique, Gilles Dowek nous donne quelques éléments pour
comprendre l’évolution des mathématiques.
Emission proposée par : Elodie Courtejoie

Suivez ce lien pour écouter

Durée : 00:25:45

Télécharger cette émission (23.6 Mo) :


Sur le lien ci-dessus, faire un clic droit et "Enregistrer la cible sous..."
Libellés : Conférence, Histoire des mathématiques

# Guy Marion @ 09:00 0 comments créer un lien vers ce billet


29 avril 2008
Surfaces minimales
En mathématiques et en physique, une surface minimale est une surface
minimisant son aire. Ce minimum est réalisé sous une contrainte : un ensemble de
points, le bord de la surface, est d'avance déterminé. Si un cerceau est retiré d'une
bassine d'eau savonneuse, un disque de liquide reste fixé. Un souffle dessus
déforme légèrement le disque en une calotte sphérique. Si l'étude fait appel à la
physique des liquides, le traitement mathématique utilise le langage des surfaces
minimales.

Intuitivement, une surface minimale est une surface dont l'aire ou le volume ne
peut qu'augmenter lorsqu'on lui applique une perturbation suffisamment petite. Les
surfaces minimales forment donc l'analogue en dimension supérieure des
géodésiques (courbes dont la longueur ne peut qu'augmenter sous l'effet d'une
perturbation assez petite et assez localisée).
En 1744, Leonhard Euler (encore lui !) posait et résolvait le premier problème de
surface minimale : trouver, entre toutes les surfaces passant par deux cercles
parallèles, celle dont la surface était la plus petite. Il découvrit ainsi la caténoïde.

Libellés : Courbes ou surfaces mathématiques, Histoire des mathématiques, Images


mathématiques

# Guy Marion @ 10:15 1 comments créer un lien vers ce billet


23 avril 2008

La première horloge à pendule? Galileo Galilei.

A l'âge de dix-neuf ans, observant dans la cathédrale


de Pise une lampe qui se balançait à la voûte, et remarquant que les oscillations en étaient
isochrones - la période , c'est à dire la durée d'un aller et retour complet du pendule semblait
être remarquablement constante pour un pendule donné-
Galilée eut l'idée d'appliquer le pendule à la mesure du temps. Toutefois, ce ne fut qu'à la fin
de sa vie, dans un ouvrage publié en 1638, qu'il exposa cette découverte. Il dessina en 1641
un projet d'horloge réglée par un pendule oscillant sans la construire.
Ce sont finalement Christiaan Huygens et Salomon Coster qui construisirent la
première horloge à pendule en 1657.
Libellés : Connaissance des mathématiciens, Histoire des mathématiques

# Guy Marion @ 08:02 0 comments créer un lien vers ce billet


14 avril 2008

Qui est-ce ?
C'est un mathématicien perse.
Il est né à Khiva en 788.
Il meurt à Bagdad en 850.
Son premier ouvrage, Kitab al jabr ..., donne son nom à l'algèbre.
Dans son deuxième ouvrage, il explique le maniement de la numération indienne.
Son prénom est Mohammed.
Son nom, latinisé au Moyen Âge en Algoritmi, puis en Algorisme par les Européens,
est à l'origine du mot algorithme, qui veut dire « procédure ».
Lors de sa première conférence en tant que titulaire de la chaire Liliane
Bettencourt d'innovation technologique au Collège de France, Gérard Berry a
déclaré qu'il ne faisait aucun doute que ce mathématicien était l'inventeur de
l'informatique.
De manière anecdotique, on lui doit aussi la tradition consistant à appeler X
l'inconnue d'une équation mathématique .
Libellés : Connaissance des mathématiciens, Histoire des mathématiques

# Guy Marion @ 08:02 1 comments créer un lien vers ce billet


31 mars 2008

Drame de sciences

La science a-t-elle jamais été un long fleuve tranquille ? La réponse, bien sûr, est négative. La
science et ses applications comportent, elles aussi, comme toute activité humaine, un
catalogue de morts, de martyres, de suicidés. Pierre Zweiacker , professeur de physique à
l'Université de Lausanne, retrace cette histoire, souvent tragique et bien mal connue.
Une émission proposée par France Culture
(passer les 3 premières minutes consacrées à l'influence sur l'effet de serre des pets de Kangourou)
Libellés : Conférence;interview, Histoire des mathématiques
# Guy Marion @ 16:32 0 comments créer un lien vers ce billet
28 mars 2008

Le pentagramme et le nombre d'or (par Walt Disney)


"Il y a de la petite partie à la plus grande , le même rapport que de la grande au
tout"
Phrase de Vitruve , architecte romain du premier siècle avt J.C.
Tout rectangle dont les proportions vérifient L / l = (L+l) /L
est un rectangle d'or.
Cette proportion égale à (1+rac(5))/2 , baptisée par la lettre grecque Phi ,
est le nombre d'or (ou proportion divine).
Des milliers de pages ont été écrites sur ce nombre , connu depuis la nuit des
temps et qui possède effectivement de nombreuses propriétés mathématiques
remarquables.
Des séquences filmées aussi . Je possède une vidéo en anglais contenant un dessin
animé très bien fait montrant quelques propriétés de la proportion divine . J'ai
l'habitude de la faire voir aux élèves en fin d'année car cela me permet, en plus de
leur faire découvrir le nombre d'or, de leur laisser croire que je suis très fort en
anglais.
J'ai retrouvé cet extrait sur le net mais cette fois en français . Le voici:

Un applet géogébra expliquant la spirale d'or


Libellés : Histoire des mathématiques, musique et arts

# Guy Marion @ 08:14 0 comments créer un lien vers ce billet


21 mars 2008

Qui est-ce ?
Il est né un 21 mars , il y a 240 ans exactement.
Il fait ses études chez les Bénédictins à l'École militaire d'Auxerre.
Il intègre l'École normale supérieure, où il a entre autres comme professeurs
Joseph-Louis Lagrange et Pierre-Simon Laplace, auquel il succède à la chaire à
Polytechnique en 1797.
Il participe à la Révolution, manquant de peu de se faire guillotiner durant la
Terreur, sauvé de justesse par la chute de Robespierre.
En 1817, il est élu membre de l'Académie des sciences.
En 1826, il est élu membre de l'Académie française.
Il est connu pour sa Théorie analytique de la chaleur, paru en 1822.
C'est à Grenoble qu'il conduit ses expériences sur la propagation de la chaleur qui
lui permettront de modéliser l'évolution de la température au travers de séries
trigonométriques.
Ces travaux ont ouvert la voie à la théorie des séries et des transformées qui
portent son nom et que les actuels étudiants de MP (maths spé) connaissent bien.
Il a ouvert un champ de travail immense pour les mathématiciens.
Quelques exemples qui doivent beaucoup à ses travaux:
Voulez vous "ausculter" un train d'engrenages sans l'arrêter pour évaluer le risque de casse
afin d'intervenir avant celle-ci .
Vous cherchez du pétrole en analysant les ondes réfléchies par le sous-sol .
Vous avez la vie sauve grâce au scanner médical.
Toutes les photos au format JPEG...
Les problèmes posés par sa série sont responsables de 200 ans d'avancées spectaculaires,
incluant de nouvelles et célèbres théories, celle des ensembles et celle des ondelettes, pour
n'en citer que deux. Et ce n'est apparemment pas terminé!
Libellés : Connaissance des mathématiciens, Histoire des mathématiques

# Guy Marion @ 08:07 2 comments créer un lien vers ce billet


01 mars 2008

Les mathématiques discrètes.


Les mathématiques discrètes, parfois appelées mathématiques finies, sont l'étude des
structures mathématiques fondamentalement discrètes, dans le sens où la notion de continuité
n'est pas exigée ou supportée. La plupart des objets étudiés en mathématiques discrètes, si ce
n'est pas la totalité, sont des ensembles dénombrables comme celui des entiers.
Les mathématiques discrètes s'intéressent donc à des objets énumérables, comme une
succession de nombres entiers, un réseau routier fait de carrefours reliés par des routes, le
codage et l'interprétation de données, etc...
Les mathématiques discrètes sont devenues populaires ces dernières décennies du fait de leurs
applications dans l'informatique. En effet ,les notations et les concepts des mathématiques
discrètes sont utilisés pour exprimer ou étudier des problèmes et des objets en algorithmique
et en programmation.
Les mathématiques discrètes interviennent principalement dans :
la théorie des nombres;
la combinatoire;
la théorie des graphes;
la théorie de l'information;
la théorie des langages
la théorie de la calculabilité et de la complexité.
Dans le cadre du cycle de conférence :
Quand les mathématiques se font discrètes, la Cité des sciences et de l'industrie vous donne
rendez-vous le mardi 13 mai 2008 à 18H30, pour une conférence ayant pour thème :
Les suites de Fibonacci aléatoires, par Benoît RITTAUD,
maître de conférences à l'université Paris-XIII.
Libellés : Conférence, Histoire des mathématiques, Infos et actualités

# Guy Marion @ 08:51 0 comments créer un lien vers ce billet


23 février 2008

Les chiffres romains


Les chiffres romains étaient utilisés par les Romains de l'antiquité pour, à partir de
seulement sept lettres,
écrire des nombres entiers jusqu'à environ 4 999.
Contrairement à l’idée reçue, les chiffres romains ne sont pas acronymiques : le
symbole qui représente le chiffre n’est pas l’initiale du chiffre en question.
Ainsi, C n’est pas l’abréviation de centum, ni M celle de mille.
Ils proviendraient plutôt d’anciennes entailles dont les figures ont fini par être
confondues avec des lettres.

Le repérage n'est pas aisé dès que le nombre d'encoches dépasse une poignée,
parce que l'oeil ne perçoit pas clairement les collections au delà de trois ou quatre
items: lire IIIIIIII est pratiquement impossible (par comparaison à VIII, beaucoup
plus simple). Le berger est naturellement conduit à intercaler régulièrement des
encoches de forme différente, pour servir de repère visuel; et le regroupement
naturel (pour un berger comptant sur ses doigts) est par groupes de cinq. Un tel
regroupement est toujours utilisé de nos jours sur les règles à mesurer.
Le repère "cinq" naturel pourra être une encoche plus longue (utilisée sur les
règles), ou en biais (utilisée sur les tailles), mais ces deux marques ne se
différencient pas bien des encoches simples quand il s'agit de les transcrire. Les
marques simples finalement utilisées sont formées par une encoche double (en
forme de V)
I 1
V 5
X 10
L 50
C 100
D 500
M 1000
Un nombre écrit en chiffres romains se lit de gauche à droite : si un chiffre est plus
grand ou égal à son successeur, on l’ajoute à la somme ; s’il est plus petit, on le
soustrait. Ainsi, XXVI = 10 + 10 + 5 + 1 = 26 ; XXIV = 10 + 10 + (5-1) = 44.
La langue latine confirme l’ancienneté du procédé soustractif : ainsi, dix-neuf se
dit undeviginti (« un ôté de vingt ») et dix-huit duodeviginti (« deux ôté de vingt
»).
Le système de numération romain est un système décimal où le zéro n’existait pas,
ce qui rendait les calculs difficiles.
Les géomètres et les comptables ont donc besoin d’instruments qui les aident à
calculer.
À l’époque républicaine , les Romains utilisent un abaque compteur:
il s’agit d’une table, divisée en colonnes dont chacune représente une puissance de
dix, dans l’ordre décroissant de gauche à droite.
Source:wikipedia

Libellés : Histoire des mathématiques

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11 février 2008

Topologie

La topologie est une discipline des mathématiques


qui traite de la recherche des invariants dans une géométrie débarrassée de toute
idée de mesure ou de distance. Appliquée à l'étude des surfaces, par exemple, elle
recense les invariants qui résistent à la déformation de celles-ci. D'apparition
récente (milieu du XIXème siècle avec Listing, Möbius, etc...), la topologie délaisse
toute métrique pour s'intéresser de manière qualitative aux rapports spatiaux entre
les différentes parties des figures.
La topologie se distingue d'abord de la géométrie euclidienne par la conception de
l'équivalence entre deux objets. En géométrie euclidienne, deux objets sont
équivalents si on peut transformer l’un en l’autre à l’aide d’isométries (rotations,
translations, réflexions, etc.…) c'est-à-dire, des transformations qui conservent la
valeur des angles, des longueurs, des aires, des volumes et autres. En topologie,
deux objets sont équivalents dans un sens beaucoup plus large. Ils doivent avoir le
même nombre de morceaux, de trous, d’intersections etc.… En topologie, il est
permis de doubler, étirer, tordre etc.…des objets mais toujours sans les rompre, ni
séparer ce qui est uni, ni coller ce qui est séparé. Par exemple, un triangle est
topologiquement la même chose qu’un cercle, c'est-à-dire qu’on peut transformer
l’un en l’autre sans rompre et sans coller. Mais un cercle n’est pas la même chose
qu’un segment (on doit casser le cercle pour obtenir le segment).
C’est la raison pour laquelle on présente parfois la topologie comme une «
géométrie de la feuille de caoutchouc » : c’est comme si l'on étudiait la géométrie
avec une feuille de caoutchouc que l’on pourrait contracter, étirer, etc. Une
plaisanterie traditionnelle entre topologues — mathématiciens travaillant sur la
topologie — raconte d'ailleurs qu’un topologue est une personne qui ne sait pas
distinguer une tasse d’un beignet.
Mais cette explication intuitive, quoique ingénieuse, est partielle et biaisée. Elle
pourrait nous porter à croire que la topologie traite seulement d’objets et de
concepts géométriques ; alors qu’au contraire, c’est la géométrie qui traite un
certain type d’objets topologiques. Historiquement, la topologie a succédé à la
géométrie, dont elle est une généralisation ; mais mathématiquement, la topologie
précède la géométrie, qui n'en est qu'un cas particulier : les manuels et traités qui,
comme celui de Bourbaki, procèdent du général au particulier, commencent ainsi
par traiter de la topologie, dont dérivent les concepts et théorèmes de la
géométrie.
L’origine de la topologie est l’étude de la géométrie dans les cultures antiques. Le
travail de Leonhard Euler datant de 1736 sur le problème des sept ponts de
Königsberg est considéré comme l’un des premiers résultats de géométrie qui ne
dépend d’aucune mesure, c’est-à-dire l’un des premiers résultats topologiques.
Le terme « topologie », fut introduit en allemand en 1847 par Johann Benedict
Listing dans « Vorstudien zur Topologie ».
Libellés : Histoire des mathématiques

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19 janvier 2008

Augustin Louis Cauchy

Augustin Louis Cauchy, né à Paris en 1789 et mort à Sceaux en 1857, fut l'un des
mathématiciens les plus prolifiques, derrière Leonhard Euler, avec près de 800
parutions et sept ouvrages; sa recherche couvre l’ensemble des domaines
mathématiques de l’époque.
Son œuvre a fortement influencé le développement des mathématiques au XIXe
siècle. La négligence dont fit preuve Cauchy envers les travaux d'Évariste Galois et
de Niels Abel, perdant leurs manuscrits, a cependant entaché son prestige.
Professeur à l'Ecole Polytechnique et au Collège de France, ses cours ont contribué à
construire l'analyse sur des nouvelles bases.
Quelques résultats obtenus par CAUCHY :
•En géométrie, il démontra qu'il n'existait que neuf polyèdres réguliers (les cinq convexes
connus depuis l'antiquité et quatre non convexes)
•Il a redémontré d'une autre manière la formule d'Euler sur les polyèdres
(S + F – A = 2 où S est le nombre de sommets, F le nombre de faces et A le nombre d'arêtes
du polyèdre.) et l'a même généralisé.
•Il réforma complètement l'analyse en redéfinissant rigoureusement certains concepts (notions
de limites, de continuités, ...)
•Il créa la théorie des fonctions d'une variable complexe (avec les fonctions holomorphes, le
théorème des résidus, les intégrales sur un chemin, ...)
•On appelle suite de Cauchy, toute suite vérifiant : ε étant fixé arbitrairement, il existe
Nε tel que pour tout m et n supérieur à Nε , on ait |um – un | < ε .
On montre que toute suite convergente est une suite de Cauchy, et que dans le cas où la suite
est une suite réelle, la réciproque est aussi vraie.
Libellés : Connaissance des mathématiciens, Histoire des mathématiques

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28 décembre 2007

La conjecture de Goldbach.
En 1742, le mathématicien prussien Christian Goldbach écrivit une lettre au
mathématicien suisse Leonhard Euler dans laquelle il proposait la conjecture
suivante :
Tout nombre supérieur à 5 peut être écrit comme une somme de trois nombres
premiers.
Euler, intéressé par le problème, répondit avec la version plus forte de la
conjecture :
Tout nombre pair plus grand que deux peut être écrit comme une somme de deux
nombres premiers. Par exemple,
4=2+2
6=3+3
8=3+5
10 = 3 + 7 = 5 + 5
12 = 5 + 7
14 = 3 + 11 = 7 + 7

La conjecture originale est connue de nos jours sous le nom conjecture faible de
Goldbach, la suivante est la conjecture de Goldbach forte. Celle-ci était connue de
René Descartes. La version forte implique la version faible, puisque n'importe quel
nombre plus grand que 5 peut être obtenu en ajoutant 2 ou 3 à un nombre pair plus
grand que 2.
Cette conjecture a fait l'objet de recherches par plusieurs théoriciens des nombres
et a été vérifiée par ordinateur pour tous les nombres pairs jusqu'à 3*10^(17) à la
date du 26 décembre 2005.
La conjecture de Goldbach , qui est l'un des plus vieux problèmes non résolus de la
théorie des nombres et des mathématiques a inspiré de nombreux romanciers.
Afin de faire de la publicité pour le livre Uncle Petros and Goldbach's Conjecture de
Apostolos Doxiadis, l'éditeur britannique Tony Faber offrit un prix de 1 000 000 $
pour une preuve de la conjecture en 2000. Le prix ne pouvait être attribué qu'à la
seule condition que la preuve soit soumise à la publication avant avril 2002. Le prix
n'a jamais été réclamé.
Libellés : Histoire des mathématiques

# Guy Marion @ 08:17 0 comments créer un lien vers ce billet


22 décembre 2007

La bataille des corps flottants

Les théories de Galilée lui attirent nombre d'ennemis. En


septembre 1611, une fameuse controverse l'oppose à Delle Combe, devant le duc
Cosme II de Médicis. Elle porte sur les raisons qui font que la glace flotte sur l'eau.
Galilée arrive à démontrer que c'est parce que la glace est moins dense que l'eau, ce
qui remet en cause la doctrine aristotélicienne.
Une vidéo de France 5 Education
Libellés : Documentaire télé, Histoire des mathématiques

# Guy Marion @ 12:20 0 comments créer un lien vers ce billet

Quand mathématiques et physique divorcent : Le


paradoxe de Banach-Tarski .
L'infini est inaccessible - on peut
l'approcher mais jamais l'atteindre - absent de la réalité, insaisissable, abstrait.
Infini et limite:
L'infini renvoie à la notion de limite - limite hors d'atteinte et non frontière
franchissable.

De la limite à l'extrême limite, la mesure comme arbitre:


L'extrême limite reste dans le domaine du tangible. C'est le dernier lieu accessible
où la mesure s'impose comme arbitre.
La théorie mathématique de la mesure a donné lieu en 1924 au
paradoxe de Banach-Tarski.

Ce paradoxe, montre qu’il est possible de couper une boule de en un nombre fini de
morceaux et de réassembler ces morceaux pour former deux boules identiques à la première.
Il montre qu’il existe des morceaux non-mesurables, sans quoi on obtiendrait une
contradiction
(la longueur, la surface ou le volume étant des exemples de mesures).
Il remet en cause notre notion intuitive de volume, puisque il n’y pas de

« création » de matière, donc il existe des parties de pour lesquelles la notion de mesure(et
donc de volume) n’a pas de sens.
La démonstration de ce paradoxe utilise l’axiome du choix, qui a été et est toujours contesté
par certains mathématiciens. Par ailleurs, cet axiome est nécessaire pour construire des
ensembles non mesurables.
C'est le grand divorce entre la physique dont les théories sont étayées par les
résultats de mesure, et les mathématiques où la mesure même est objet de
théorie.
Libellés : Histoire des mathématiques

# Guy Marion @ 06:32 0 comments créer un lien vers ce billet


03 décembre 2007

Explication de l'arithmétique binaire : Un texte


prophétique de Gottfried Wilhelm von Leibniz
Leibniz, un des plus grands esprits du millénaire, fut le
premier à comprendre l'intérêt de la numération binaire pour le calcul automatique. Ci
dessous, une partie de ce texte absolument prophétique écrit en 1703.

"Le calcul ordinaire d'Arithmétique se fait suivant la progression de dix en dix. On se sert de
dix caractères, qui sont 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, qui signifient zéro, un et les nombres suivants
jusqu'à neuf inclusivement. Et puis allant à dix, on recommence, et on écrit dix par 10, et dix
fois dix ou cent par 100, et dix fois cent ou mille par 1000, et dix fois mille par 10 000, et
ainsi de suite.

Mais au lieu de la progression de dix en dix, j'ai employé depuis plusieurs années la
progression la plus simple de toutes, qui va de deux en deux, ayant trouvé qu'elle sert à la
perfection de la science des Nombres. Ainsi je n'y emploie point d'autres caractères que 0 et 1,
et puis allant à deux, je recommence. C'est pourquoi deux s'écrit ici par 10, et deux fois deux
ou quatre par 100, et deux fois quatre ou huit par 1000, et deux fois huit ou seize par 10 000,
et ainsi de suite .

Table des nombres

ooooo0 0
ooooo1 1
oooo10 2
oooo11 3
ooo100 4
ooo101 5
ooo110 6
ooo111 7
oo1000 8
oo1001 9
oo1010 10
oo1011 11
oo1100 12
oo1101 13
oo1110 14
oo1111 15
o10000 16
o10001 17
o10010 18
o10011 19
o10100 20
o10101 21
o10110 22
o10111 23
o11000 24
o11001 25
o11010 26
o11011 27
o11100 28
o11101 29
o11110 30
o11111 31
100000 32

On voit ici d'un coup d'oeil la raison d'une propriété célèbre de la progression géométrique
double en Nombres entiers, qui porte que si on n'a qu'un de ces nombres de chaque degré, on
en peut composer tous les autres nombres entiers au-dessous du double du plus haut degré.
Car ici, c'est comme si on disait par exemple, que 111 ou 7 est la somme de quatre, de deux et
de un, et que 1101 ou 13 est la somme de huit, quatre et un. Cette propriété sert aux Essayeurs
pour peser toutes sortes de masses avec peu de poids et pourrait servir dans les monnaies pour
donner plusieurs valeurs avec peu de pièces ..."

La suite est ici


Libellés : Connaissance des mathématiciens, Histoire des mathématiques, Infos et actualités

# Guy Marion @ 10:40 0 comments créer un lien vers ce billet


02 décembre 2007

Avant les calculatrices ? Les tables de logarithme et la


règle à calcul; c'était il y a .... moins de quarante ans !
Le principe de la règle à calcul est dû à l'invention par Neper des logarithmes
(cette fonction qui permet de passer d'un produit à une somme et inversement) et
on retrouve ce même principe dans les anciens livres constitués de tables de
logarithmes. Ces longues tables sont constituées de deux colonnes : la première
contient un nombre, la deuxième son logarithme. Il suffit alors pour faire le produit
de deux nombres de la première colonne, d'additionner les deux nombres
correspondant de la deuxième colonne. Par exemple, si je veux faire 71×92. Je
regarde en face de 71 son logarithme, on trouve 1,85126. En face de 92, on a
1,96379. On fait la somme 1,85126+1,96379 et on trouve 3,81505. Il ne reste plus
qu'à trouver ce dernier nombre dans la deuxième colonne, pour obtenir le résultat
du produit dans la première colonne : On trouve 6532.
La règle à calcul reprend ce principe à l'aide de ses graduations : celles-ci ne sont
pas espacées régulièrement mais suivant une échelle logarithmique. Le
déplacement de la réglette permettant de faire une addition , il suffit de lire les
graduations pour obtenir le résultat de la multiplication.
Un peu d’histoire :
John Napier (1550-1617), plus connu sous son nom francisé Neper, est un
théologien, physicien, astronome et mathématicien écossais.
Les mathématiques n’étaient pas son activité principale mais il ne manquait pas
d’idées pour simplifier les calculs. Il établit quelques formules de trigonométrie
sphérique, popularisa l’usage du point pour la notation anglo-saxonne des nombres
décimaux mais surtout inventa les logarithmes.
Son objectif était de simplifier les calculs trigonométriques nécessaires en
astronomie. Il s’attacha à définir le logarithme d’un sinus en s’appuyant sur des
considérations mécaniques de points en mouvement et sur le lien entre les
progressions arithmétique et géométrique.
Sa description du nouvel outil parue en 1614 dans Mirifici logarithmorum canonis
descriptio fut lue par Henry Briggs qui le rencontra en 1615 et poursuivit son
œuvre, prenant pour sa part l’option du logarithme décimal.
En 1617, Napier publie sa Rhabdologie, dans laquelle il présente un procédé
mécanique pour simplifier les opérations de produit (multiplications et divisions)
qui portera le nom de bâtons de Napier.
C'est d'abord en Allemagne que les logarithmes vont se développer . Au début de
1617, KEPLER, fortuitement à Vienne, a l'occasion de consulter le premier ouvrage
de NEPER. Le parcourant rapidement, il commet une erreur d'interprétation. Il en
fera part l'année suivante dans une lettre a un ami:
" Un baron écossais dont je n'ai pas retenu le nom, propose un brillant travail dans
lequel il remplace la nécessité de la multiplication et de la division, par la
simplicité de l'addition et de la soustraction, sans employer les sinus: en échange,
il a besoin de la règle des tangentes: et la variété, la longueur, la lourdeur de
l'addition et de la soustraction se substituent à la difficulté des multiplications et
divisions"
Or KEPLER utilise évidemment la règle des sinus, que ce soit dans un triangle plan
ou sphérique; pour lui, le travail de NEPER ne présente pas d'intéret.
Dans le courant de 1618, il a cependant en main l'ouvrage de Benjamin URSINUS:
"Trigonometria Logarithmica John Neperi"; il reconnait alors son erreur et se
montre enthousiaste de ce nouveau calcul . En 1619, enfin, le livre "Mirifici
Logarithmorum descriptio " arrive à Linz, chez KEPLER, lequel entreprend assez
rapidement d'en modifier le concept pour l'adapter à ses besoins. Son adhésion est
telle qu'il dédie ses éphémerides de1620 (parues fin 1619) au "célèbre et noble
seigneur JOHN NEPER, baron de MERCHISTON".
La diffusion sur le continent de cette nouvelle notion est surtout due aux tables
publiées par le flamand Adrien ULACQ, en 1628, reprenant les tables de BRIGGS .
Le but était de fournir un traité de calcul pratique, en particulier à l'usage des
arpenteurs. Les premières tables furent suivies d'autres, de plus en plus précises,
et mentionnant leur utilisation prioritaire pour les calculs trigonométriques.
La méthode de construction des tables passe d'abord, évidemment par la
détermination des logarithmes des nombres premiers; les autres sont alors calculés
par simple sommation.
Libellés : Histoire des mathématiques, Infos et actualités, Messages aux classes de G.Marion

# Guy Marion @ 10:56 0 comments créer un lien vers ce billet


28 novembre 2007
Galileo Galilei (Galilée)

La philosophie est écrite dans ce vaste livre qui


constamment se tient ouvert devant nos yeux (je veux dire l’Univers), et on ne peut le
comprendre si d’abord on n’apprend pas à connaître la langue et les caractères dans
lesquels il est écrit. Or il est écrit en langue mathématique, et ses caractères sont les
triangles, les cercles et autres figures géométriques, sans lesquels il est humainement
impossible d’en comprendre un seul mot, sans lesquels on erre vraiment dans un
labyrinthe obscur.

Galilée, l’Essayeur

Né à Pise en 1564, Galileo Galilei est le fils d’un musicien et compositeur florentin.
D’abord novice au collège du monastère de Vallombrosa, il poursuit des études de
médecine à l’université de Pise. Mais il est plus attiré par les mathématiques et quitte
l’université sans diplôme. En 1588, sur la géographie de l’Enfer de Dante à
l’Académie de Florence lui vaut les louanges de Guidobaldo del Monte qui l’aide à
obtenir la chaire de mathématiques de Pise. A 35 ans, Galilée étudie les
mouvements et décrit la chute des corps. Du haut de la tour de Pise, il lâche des
balles de plomb, de bois, de papier et découvre que, quelle que soit leur
masse, tous les corps sont animés du même mouvement. Il est également le
premier à énoncer le principe de relativité. Lorsqu’on est à bord d’un navire qui
vogue en ligne droite et à vitesse constante, on ne ressent aucun mouvement. On
est immobile par rapport au navire mais le navire se meut par rapport à la Terre. En
fait, rien n’est absolument immobile et tout dépend du référentiel dans lequel
on se place.
En mai 1609, Galilée entreprend la construction d’une lunette afin de mener ses
propres expériences. Cet instrument lui permettra aussi de gagner l’argent dont il
manque cruellement. Il fabrique lui-même les lentilles et obtient une lunette
grossissant six fois sans déformation de l’image. Fort de ce premier succès, il réalise
une nouvelle lunette d’un grossissement de neuf. Il en fait la démonstration en août
1609 aux Sénateurs de la République de Venise. Ces derniers, enthousiasmés, y
voient aussitôt des applications militaires. Mais le mérite de Galilée fut de braquer sa
lunette, non pas vers la Terre, mais vers le ciel.
Partisan de Copernic depuis au moins vingt ans, Galilée enseigne pourtant à
ses élèves de l’université la théorie de Ptolémée, couramment admise, selon
laquelle la Terre se trouve au centre de neuf sphères concentriques portant les
planètes et les étoiles. Il doit rester prudent face à l’Inquisition et à ses collègues,
déjà peu enclins à la sympathie vis-à-vis d’un homme qui critique ouvertement
l’enseignement d’Aristote.
Au début de l’année 1610, Galilée observe le ciel avec sa dernière lunette. En
pointant l’instrument sur Jupiter, il découvre trois puis quatre étoiles alignées autour
de la planète. Il trouve rapidement l’explication : Jupiter possède des satellites. En
juillet de la même année, il devient « Premier mathématicien du studium de Pise et
Premier mathématicien et Philosophe du grand-duc de Toscane » et s’installe à
Florence en septembre ; ce contre l’avis de ses amis qui lui conseillent de rester à
Venise, la seule puissance qui ose encore résister au Pape.
C’est à cette période que Galilée publie ses premiers résultats dans un ouvrage
rédigé en latin : Le Messager des étoiles. Il y expose ses observations de la Lune,
qui n’est pas une sphère parfaite mais se révèle montagneuse et accidentée. Il y
donne également une explication de la "lumière cendrée" qui n’est autre que le clair
de Terre reflété par la Lune. 1610 est une année faste pour Galilée. Il est au faîte de
sa gloire et reçoit l’appui d’astronomes illustres comme Kepler ou encore Clavius,
chef des astronomes du Pape. Il sera d’ailleurs invité à Rome l’année suivante et y
rencontrera un franc succès. Dans le même temps, il poursuit ses recherches et fait
de nouvelles découvertes qui se révèlent capitales. En pointant sa lunette sur Vénus,
il observe des phases, comme celles de la Lune, et des variations de sa taille
apparente. Pour lui, cela ne fait aucun doute : la planète tourne autour du Soleil et se
déplace par rapport à la Terre.
Mais ces succès attisent les rancœurs et les ennemis de Galilée passent à l’offensive
dès 1612, tant sur les plans scientifique que religieux. Les universitaires
conservateurs, adeptes d’Aristote, condamnent les théories coperniciennes et
s’acharnent contre l’un des disciples de Galilée, Castelli. Le vrai danger vient des
théologiens, qui jugent le système copernicien contraire aux Ecritures. Galilée
s’attache alors à prouver la compatibilité des Ecritures et du système héliocentrique.
En 1616, il décide de se rendre à Rome afin de convaincre les ecclésiastiques du
bien-fondé de ses théories. Il y rédige un opuscule sur les marées, preuves du
mouvement de la Terre. Mais il est trop tard et en février 1616, les propositions
coperniciennes selon lesquelles le soleil est le centre immobile du monde et la
Terre se meut sont jugées hérétiques. En mars de la même année, l’ouvrage dans
lequel Copernic expose ses théories est mis à l’Index et Galilée est prié de ne plus
professer de telles hérésies. Il reste prudent pendant sept années et ne fait plus
allusion aux théories coperniciennes.
En 1623, le cardinal Maffeo Barberini devient pape et prend le nom d’Urbain VIII.
Jeune, sportif et libéral, il représente l’espoir des milieux intellectuels et
progressistes. Galilée, qui connaît bien le nouveau pape, tente alors de réhabiliter
Copernic. En 1624, il reçoit l’aval du pape pour la rédaction d’un ouvrage
contradictoire sur les différents systèmes du monde, à condition qu’il soit
parfaitement objectif. Galilée, malade, met plusieurs années à le rédiger et c’est en
1631 que le livre reçoit l’imprimatur sous réserve de quelques corrections. Dialogue
où dans les rencontres de quatre journées il est disserté au sujet des deux
principaux systèmes du monde, le ptoléméen et le copernicien, en proposant sans
aucune détermination les raisons philosophiques et naturelles tant en faveur de l’une
que de l’autre des parties sort des presses florentines en février 1632.
Coup de théâtre : le pape Urbain VIII, furieux, ordonne la saisie de l’ouvrage. Mais il
est trop tard et il a déjà été diffusé. Galilée est convoqué au Saint-Office en
septembre de la même année. Il ne s’y rend qu’en hiver, menacé d’arrestation.
Comment expliquer la réaction du pape, pourtant libéral et ami de Galilée ? Il semble
qu’Urbain VIII n’ait pas apprécié le fait que Galilée, malgré le titre de son ouvrage,
n’ait pas respecté leur accord et qu’il se soit livré à l’éloge des théories
coperniciennes. Mais Galilée apparaît également comme une victime de la raison
d’état. En effet, Urbain VIII se trouve à cette époque dans une situation difficile. Il est
soupçonné de favoriser les idées novatrices au détriment des valeurs traditionnelles
et sa politique pro-française, alors que la France soutient les protestants, lui attire les
foudres de nombres de catholiques. C’est donc pour calmer ses adversaires qu’il leur
« offre » le procès de Galilée.
Les audiences débutent en avril 1632. Galilée est accusé d’avoir enfreint
l’interdiction de 1616 de défendre les théories de Copernic. Il est jugé coupable en
juin, doit abjurer ses erreurs et est assigné à résidence. Il s’installe alors dans sa
maison de la banlieue de Florence et y séjourne jusqu’à sa mort le 8 janvier 1642.
Galilée ne sera réhabilité qu’en 1757 avec le retrait de l’interdiction de 1616.
Source : Infosciences.fr
Libellés : Citations, Connaissance des mathématiciens, Histoire des mathématiques

# Guy Marion @ 08:50 0 comments créer un lien vers ce billet


27 novembre 2007

Algorithme
Nom qui vient de « Al Khwarizmi » , surnom du mathématicien arabe Muhammad Ibn Musa
(IXè siècle) , né à Khwarizem, en Ousbekistan.
Définition du dictionnaire des Mathématiques de A. Bouvier, M George, F Le Lionnais :
Suite finie de règles à appliquer,
○ dans un ordre déterminé,
○ à un nombre fini de données,
○ en un nombre fini d’étapes
○ pour arriver avec certitude, à un certain résultat et cela indépendamment des
données.
Définition donnée par Wikipédia :
Un algorithme est un moyen pour un humain de présenter la résolution par calcul d’un
problème à une autre personne physique (un autre humain) ou virtuelle (un
calculateur). En effet, un algorithme est un énoncé dans un langage bien défini d’une
suite d’opérations permettant de résoudre par calcul un problème. Si ces opérations
s’exécutent en séquence, on parle d’algorithme séquentiel. Si les opérations s’exécutent
sur plusieurs processeurs en parallèle, on parle d’algorithme parallèle. Si les tâches
s’exécutent sur un réseau de processeurs on parle d’algorithme réparti ou distribué.
Les algorithmes dont on a retrouvé des descriptions exhaustives ont été utilisés dès l’époque
des Babyloniens, pour des calculs concernant le commerce et les impôts.
L’algorithme le plus célèbre est celui qui se trouve dans le livre 7 des Éléments d’Euclide. Il
permet de trouver le plus grand diviseur commun, ou PGCD, de deux nombres.
Soient deux entiers naturels a et b, dont on cherche le PGCD. Le cas où a ou b est nul ne
nécessite aucun algorithme ; on l'exclut.
On commence par calculer le reste de la division de a par b, qu'on note r ; puis on remplace a
par b, puis b par r, et on ré-applique le procédé depuis le début.
On obtient ainsi une suite, qui vaut 0 à un certain rang ; le PGCD cherché est le dernier reste
non nul.
Calculons, par exemple, le pgcd de 1071 et 1029 (égal à 21) par cet algorithme avec les étapes
suivantes :
a b r

1071 1029 42
1029 42 21
42 21 0

Libellés : Histoire des mathématiques

# Guy Marion @ 07:18 0 comments créer un lien vers ce billet


20 novembre 2007

Il y a près de 4 siècles ,Descartes expliquait comment


construire le produit de deux nombres, pour "le fun",
bagatelle destinée à étayer sa "méthode"
Descartes commença par élaborer une méthode
qu'il voulait universelle, aspirant à étendre la certitude mathématique à l'ensemble du savoir,
et espérant ainsi fonder une mathesis universalis, une mathématique universelle. C'est l'objet
du Discours de la méthode (1637). Il affirme ainsi que l'univers dans son ensemble (mis à part
l'esprit qui est d'une autre nature que le corps) est susceptible d'une interprétation
mathématique. Tous les phénomènes doivent pouvoir s'expliquer par des raisons
mathématiques, c'est-à-dire par des figures et des mouvements conformément à des « lois ».
Le principal apport de Descartes en mathématique est l'application des méthodes de l'algèbre
aux problèmes de la géométrie, pratiqués presque sans changement depuis l'antiquité . Mais
les mathématiques ne sont pour lui qu'un moyen d'éprouver sa méthode, de s'y exercer, car il
n'y a pas de science à laquelle on puisse demander des exemples aussi certains et évidents ;
mais il n'en ferait pas grand cas si elle ne servait…
« qu'à résoudre les vains problèmes dont les calculateurs et les géomètres ont coutume
d'amuser leurs loisirs ; et je croirais, dans ce cas, n'avoir réussi qu'à m'occuper de
bagatelles avec plus de subtilité peut-être que les autres. »
cliquer sur l'image pour l'agrandir
Libellés : Connaissance des mathématiciens, Histoire des mathématiques

# Guy Marion @ 07:55 0 comments créer un lien vers ce billet


14 novembre 2007

Histoire et enseignement des mathématiques


Le 21 novembre 2007 ,dans le cadre des mercredis de l'INRP , Evelyne Barbin et Anne
Boyé communiqueront les résultats de leurs travaux.
Autour de l’ouvrage Histoire et enseignement des mathématiques : rigueurs, erreurs et
raisonnements, INRP, 2007
Quels sont les apports de l’histoire des mathématiques pour la réflexion sur l’enseignement
mathématique et scientifique aujourd’hui ? Dans la formation des enseignants et dans la classe
? Quatre équipes de professeurs de mathématiques ont travaillé sur ces questions dans le cadre
d’un projet IREM-INRP. Leurs travaux montrent que les idées de rigueur, d’évidence et de
démonstration ont changé au cours des époques.
Ces constats suscitent de nombreuses questions sur les apprentissages. Qu’accepte-t-on
comme rigoureux, comme évident ? Que décide-t-on de démontrer ? Quand et pourquoi ? Est-
ce qu’il y a des niveaux de rigueur et d’abstraction au cours de la scolarité ? Quelles
explicitations, quelles réponses, les enseignants doivent-ils élaborer pour eux-mêmes ou pour
leurs élèves ?
Intervenantes
Evelyne Barbin, professeur des universités en histoire des sciences, université de Nantes,
responsable de la commission inter-IREM « épistémologie et histoire des mathématiques »
Anne Boyé, professeur agrégé de mathématiques associé à l'INRP, animatrice à l'IREM des
Pays-de-la-Loire
Bibliographie thématique
Site EducMath
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# Guy Marion @ 17:48 0 comments créer un lien vers ce billet


12 novembre 2007

Du théoricien de génie Henri Poincaré au météorologue


Edward Lorenz : La théorie du chaos est un centenaire
très moderne

"Le simple battement d'ailes d'un papillon au Brésil pourrait déclencher une tornade au
Texas". Cette métaphore, devenue emblématique du phénomène de sensibilité aux conditions
initiales, est souvent interprétée à tort de façon causale : ce serait le battement d'aile du
papillon qui déclencherait la tempète. Il n'en est rien. Cependant une donnée infime,
imperceptible, peut aboutir à une situation totalement différente de celle calculée sans tenir
compte de cette donnée infime.

L'effet papillon est probablement la théorie mathématique dont le nom, en frappant


l'imaginaire du commun des mortels, est le plus connu du grand public. Développé en 1963
pour décrire les phénomènes atmosphériques et signifier qu'il y a peu d'espoir qu'on puisse
prévoir la météo à très long terme, l'effet papillon est aujourd'hui devenu une théorie plus
florissante que jamais entre les mains des mathématiciens.
Edward Lorenz ,météorologue au Massachusetts Institute of Technology, découvre en 1963
que l'on peut obtenir un comportement chaotique avec seulement trois variables, soit un
système non linéaire à trois degrés de liberté. Il montre donc qu'une dynamique très complexe
peut apparaître dans un système formellement très simple. L'appréhension des rapports du
simple et du complexe s'en trouve profondément bouleversée. En particulier, on s'aperçoit que
la complexité peut être intrinsèque à un système, alors que jusque-là on la rapportait plutôt à
un caractère extrinsèque, accidentel, lié à une multitude de causes.
Chez Lorenz, l'intervention de l'ordinateur est cruciale. La sensibilité aux conditions initiales
est en effet révélée par le biais de l'instabilité d'un calcul numérique et c'est en 1972
qu'Edward Lorenz présente l'effet papillon devant l'Association Américaine pour le progrès
des Sciences avec une célèbre question : "Le battement d'aile d'un papillon au Brésil peut-il
déclencher une tornade au Texas?"
Mais, surtout, Lorenz exhibe sur son écran d'ordinateur l'image surprenante de son attracteur.
Dans ses travaux de mécanique céleste, Henri Poincaré en avait eu l'intuition, mais il l'avait
évoqué par des phrases obscures. Lorenz, lui, explique sa construction par des procédures
itératives et la donne à voir.
Il faudra ensuite près de quinze ans pour que ces résultats soient compris et assimilés par des
groupes scientifiques différents, des météorologues aux mathématiciens, des astronomes aux
physiciens, aux biologistes des populations, etc.
"Edward Lorenz a hyper-simplifié les équations composant les modèles extrêmement
compliqués qui décrivent l'atmosphère afin de mettre en évidence la «sensibilité aux
conditions initiales» ou, comme le dit le proverbe, le fait que de petites causes peuvent avoir
de grands effets. «Sur ce modèle simplifié, il a vu que le mouvement de l'atmosphère qu'il
avait caricaturé était chaotique. Que si on modifiait un tant soit peu une condition initiale, cela
pouvait conduire à des états atmosphériques complètement divergents.
Lorenz a été très prudent avec sa fameuse métaphore, qui en frappant l'imaginaire du commun
des mortels a contribué à populariser sa théorie auprès de toutes les couches de la population.
Il disait en effet qu'un seul battement d'ailes d'un papillon peut provoquer un ouragan au
Texas, mais il spécifiait bien que ce même battement d'ailes pouvait aussi l'empêcher."
affirme le mathématicien Étienne Ghys, directeur de recherche au CNRS (Centre national de
recherche scientifique) à l'École normale supérieure de Lyon.

Sans vouloir retirer tout mérite à Lorenz, Étienne Ghys, tient néanmoins à rectifier les faits
historiques.
«Lorenz a redécouvert des choses que l'on connaissait depuis le début du XXe siècle,
souligne-t-il. Henri Poincaré et Jacques Hadamard avaient déjà émis l'idée que, dans la
mécanique céleste, comme le mouvement des planètes, il y avait du chaos. Ils ont écrit des
articles fort poussés sur cette question, mais ils étaient trop modernes pour leur époque.»

En ce début du XXe siècle, c'est la science déterministe de Newton et Laplace qui prévaut.
"Il y a même des physiciens qui, à la fin du XIXe siècle, ont dit qu'en physique tout était fini,
rappelle Étienne Ghys. Ils ne savaient pas qu'allaient survenir la mécanique quantique, la
mécanique relativiste, et que notre vision du monde allait changer en profondeur."
Selon le déterminisme classique, des causes semblables ou proches induisent des effets
semblables. Mais Poincaré et Lorenz ont montré que, si on prend deux causes extrêmement
proches, les futurs qu'elles déterminent pourront être très différents, explique le chercheur.

La théorie du chaos nous dit aujourd'hui que, en changeant quasiment rien des conditions
initiales, le résultat en sera fortement transformé ..
Les mathématiciens se sont donc appropriés la théorie du chaos dénommée dans leur jargon
théorie des systèmes dynamiques.
«C'est une théorie florissante et extrêmement riche qui fonctionne très bien. Elle suscite des
questions intéressantes, "intéressantes" voulant souvent dire difficiles. En mathématique, le
plus difficile c'est souvent de se poser des questions. Elle est florissante aussi parce qu'elle
permet de découvrir la solution à des problèmes qu'on ne pouvait résoudre par le passé. Elle
possède tous les critères d'une bonne théorie mathématique, parce qu'elle diffuse dans les
autres théories, comme la théorie des nombres, par exemple. On imagine rien de plus précis et
rigoureux qu'un nombre, mais aujourd'hui on peut comprendre des systèmes dynamiques [ou
chaotiques] en théorie des nombres», indique le mathématicien.

Il a donc fallu attendre tout le XXe siècle pour que les mathématiciens acceptent cette
imprécision dans les données et l'incorpore dans leurs théories, que l'on désigne aujourd'hui
sous l'appellation de théorie des systèmes dynamiques, qui essaie de prendre en compte ce
genre d'imprécisions
Le mathématicien français Évariste Galois a démontré pour la première fois au début du XIXe
siècle qu'il n'y a aucun moyen de trouver des formules pour résoudre les équations du
cinquième degré «Elles ont des solutions, mais elles ne nous sont pas accessibles.
Poincaré a aussi montré que l'immense majorité des équations différentielles [qui régissent le
mouvement des choses] ont des solutions, mais qu'on ne pourra jamais les calculer.
C'est ce qui se passe dans les équations de Lorenz, explique Étienne Ghys. Chaque position
initiale de l'atmosphère a un futur unique dont la solution existe, mais on ne peut pas en
trouver l'équation, on ne peut pas écrire la formule qui donnerait la solution.
Dans les équations de Lorenz, le déterminisme existe mais il est inaccessible et il le
demeurera toujours.»
Source :Interview du mathématicien Etienne Ghys parue le 7 novembre dans Le devoir.com
L'article original est ici
Libellés : Histoire des mathématiques

# Guy Marion @ 18:14 0 comments créer un lien vers ce billet


11 novembre 2007

Joseph Fourier
Joseph Fourier (21 mars 1768 à Auxerre - 16 mai
1830 à Paris) est un mathématicien et physicien français, connu pour ses travaux sur la
décomposition de fonctions périodiques en séries trigonométriques convergentes appelées
séries de Fourier.

Il fut professeur à l’École polytechnique, secrétaire de l'Institut d’Égypte, préfet en 1802,


baron de l'Empire ; il avait été admis à l’École normale à sa fondation. Élu membre de
l'Académie des Sciences en 1817, son élection fut annulée par Louis XVIII et confirmée par
un nouveau vote en 1818 : il en devint secrétaire perpétuel.
Il fut nommé à l'Académie française le 14 décembre 1826.
Les deux expressions Séries de Fourier et Transformation de Fourier sont employées sans
relâche par tous les scientifiques et ingénieurs d'aujourd'hui; leur cursus de formation ne peut
"éviter" ces deux notions clefs, et les terrains d'applications sont extrêmement variés.
Voulez vous "ausculter" un train d'engrenages sans l'arrêter pour évaluer le risque de casse
afin d'intervenir avant celle-ci? FOURIER!
Vous cherchez du pétrole en analysant les ondes réfléchies par le sous-sol? FOURIER!
Vous avez la vie sauve grâce au scanner médical? FOURIER!
Toutes les photos au format JPEG... FOURIER encore!
Joseph Fourier a ouvert un champ de travail immense pour les mathématiciens.
Les problèmes posés par sa série sont responsables de 200 ans d'avancées spectaculaires,
incluant de nouvelles et célèbres théories, celle des ensembles et celle des ondelettes, pour
n'en citer que deux. Et ce n'est apparemment pas terminé!
Libellés : Connaissance des mathématiciens, Histoire des mathématiques

# Guy Marion @ 14:44 0 comments créer un lien vers ce billet


01 novembre 2007
Irrationnel, algébrique,transcendant :Un vocabulaire
souvent mal connu
Un nombre irrationnel est un nombre réel qui n'est pas rationnel, c'est-à-dire qui ne peut pas
s’écrire sous la forme d’une fraction d’entiers.

Il existe deux types d'irrationnels :


les nombres algébriques et les nombres transcendants :
Un nombre algébrique est un nombre réel ( ou complexe ) qui est racine d’une équation
polynomiale :

où n est un entier supérieur ou


égal à 1 et où les coefficients ai sont des nombres entiers (ou, de manière équivalente,
rationnels), dont au moins un est non nul.
Au contraire ,un nombre transcendant est un nombre réel (ou complexe ) qui n'est racine
d'aucune équation polynomiale :
La racine carrée de 2 par exemple est irrationnelle, mais pas transcendante puisqu’elle est
solution de l'équation polynomiale x²-2=0
Un nombre réel (ou complexe) est donc transcendant si et seulement si il n'est pas algébrique.

L'existence de nombres transcendants se démontre facilement par un argument de comptage :


il y a une infinité non dénombrable de nombres réels (ce qui signifie qu’on ne peut pas les
nommer tous en leur attribuant des numéros ) et seulement une infinité dénombrable de
nombres algébriques ; donc la grande majorité des réels sont des nombres qui ne sont pas
algébriques
Ils sont transcendants.

Rappelons que c’est Pythagore qui a le premier mis en évidence les nombres irrationnels.
L’existence des irrationnels aurait été découverte en constatant que la diagonale d'un carré ne
contient pas un nombre commensurable de fois la longueur du côté du carré : on ne peut pas
dire que la diagonale est une fois et demie, ou deux fois, ou deux fois et demie plus longue
que le côté.
Cela a beaucoup déstabilisé les disciples de Pythagore car cela allait contre leur principe que
dans la nature, un nombre entier ou fractionnaire est associé à chaque chose.
En revanche , Pythagore et ses disciples refusent le zéro, qu'ils apparentent au « vide », à la «
non-existence » et que donc la nature refuse.

Libellés : Histoire des mathématiques, Infos et actualités, Messages aux classes de G.Marion

# Guy Marion @ 17:52 0 comments créer un lien vers ce billet


17 octobre 2007

Pythagore , les Pythagoriciens et les Pythagoristes


Libellés : Connaissance des mathématiciens, Histoire des mathématiques

# Guy Marion @ 10:32 0 comments créer un lien vers ce billet


14 octobre 2007

Copernic et sa révolution
Au début du XVIe siècle, Copernic, le premier, conçoit l'hypothèse héliocentrique pour
remplacer le système géocentrique hérité d'Aristote et de Ptolémée. Le Soleil est substitué à la
Terre au centre du cosmos, sans que le mouvement parfaitement circulaire des planètes et des
étoiles soit encore remis en cause.
Aujourd’hui l'expression révolution copernicienne désigne un changement radical de
paradigme .
Cependant, à quel point ce passage a-t-il été radical, et dans quelle mesure peut-on l’appeler
une « révolution » ?
Des réponses ici
Libellés : Histoire des mathématiques

# Guy Marion @ 16:10 0 comments créer un lien vers ce billet


12 octobre 2007

Mathématiques , musique et philosophie.


« A quoi ça sert les maths , monsieur ? »
" A priori , à rien ! C’est comme la philosophie ou la musique .
On peut vivre sans .
Mais moins bien ! "
Une autre réponse possible est cet extrait d'un texte de Von Neumann:
"Une bonne partie des mathématiques devenues utiles se sont développées sans aucun désir
d'être utiles, dans une situation où personne ne pouvait savoir dans quels domaines elles
deviendraient utiles. Il n'y avait aucune indication générale qu'elles deviendraient utiles. "

Aujourd'hui,les mathématiques constituent le langage de toutes les sciences et un outil majeur


et essentiel pour leur développement et leurs applications concrètes.
Et non seulement des sciences de base comme la physique, la chimie, ou la biologie, mais
aussi des sciences humaines, de l’informatique, des nouvelles technologies, de la finance. Les
mathématiques sont plus que jamais indispensables dans la société. Elles n’ont jamais été
aussi vivantes et de nouveaux développements se produisent tous les jours .
Il y a eu plus de résultats (importants) publiés depuis 1960 que dans toute l'histoire
antérieure des mathématiques.
L’âge d’or des mathématiques , c’est l’époque actuelle !
Mathématiques et philosophie :
Les mathématiques ont longtemps été une partie de la philosophie. Elles étaient soumises à la
logique d'Aristote. C'est Descartes qui a commencé à briser le joug de la philosophie et
proposé une méthode différente pour « penser » les mathématiques. Ce fut « Le discours de la
méthode », publié en 1637.(pour un plus long développement de ce paragraphe, consultez
mon éminent collègue de philosophie:Jean François Sauvage)
Mathématiques et musique :
A l’époque de Montaigne , au XVI° siècle , la musique relevait encore des mathématiques.
Le compagnonnage entre musique et mathématiques remonte à l'origine commune des
théories musicale et mathématique au VI° siècle av. J.-C.
Jusqu'à Pythagore, existait une gamme naturelle qu'on utilisait de façon empirique pour
chanter ou pour jouer d'un instrument. On connaissait les notes comme monsieur Jourdain
faisait de la prose, sans le savoir. La grande découverte de Pythagore, c'est d'avoir établi les
bases de la théorie musicale, la gamme, en même temps que les bases de la physique. C'est lui
qui a montré que les intervalles fondamentaux naturels , l'octave, la quinte et la quarte
correspondent à des rapports numériques simples.
Ces intervalles fondamentaux de la gamme pythagoricienne seront repris et complétés au
Moyen Age.
Notre gamme actuelle DO, RÉ, MI, FA, SOL, LA, SI est donc la résultante de siècles de
recherche initiées par les théories du mathématicien grec Pythagore .
Libellés : Histoire des mathématiques

# Guy Marion @ 08:58 0 comments créer un lien vers ce billet


05 octobre 2007

Quiz
Quiz extrait de l'excellent site sur l'histoire des mathématiques réalisé par France 5 Education
Libellés : Histoire des mathématiques, Récréation

# Guy Marion @ 16:21 1 comments créer un lien vers ce billet

En librairie:De George G. Szpiro , la conjecture de


Poincaré
Comment Grigori Perelman(ci-dessus) a résolu l'une des plus grandes énigmes mathématiques ( traduit de
l'anglais par Bernard Sigaud.)

Loin de nous noyer sous le formalisme abstrait des mathématiques, l'auteur nous entraîne dans
une histoire policière qui démarre en France au milieu du XIXe siècle et s'achève en août 2007
à Madrid, par l'attribution de la médaille Fields (équivalent mathématique du prix Nobel) au
Russe Grigori Perelman (qui la refusera) . L'homme a triomphé de l'énigme posée par la
conjecture de Poincaré.
Rappelons très shématiquement et approximativement ce qu'énonce la conjecture de
Poincaré :
Commençons par la dimension 1. Sur une feuille de papier, tracez une ligne raisonnablement
sinueuse, sans qu’elle ne se recoupe, puis terminez-la en revenant au point de départ. Bien.
Cette ligne fermée, imaginons que ce soit un élastique : il est facile de se convaincre qu’on
peut la déformer sans la briser pour obtenir un cercle. Et bien voilà la conjecture de Poincaré
en dimension 1 (1, c’est ce qu’on appelle la dimension d’une ligne, en mathématiques).
Passons en dimension 2. Là, il faut faire un petit effort d’imagination. Notre élastique devient
alors une sorte de patate, dans l’espace, aussi déformée que vous le voulez, avec des bosses,
des creux, mais sans trou. Ce qui nous intéresse, c’est la peau de cette patate, sa surface. Et
bien on peut la déformer, cette surface, en imaginant qu’elle soit élastique, pour qu’elle
devienne un beau ballon bien rond, c’est-à-dire une sphère. Voilà la conjecture de Poincaré en
dimension 2 (qui est la dimension d’une surface, en mathématiques). La conjecture de
Poincaré s’énonce en toute dimension: 3,4, etc. On a démontré qu’elle était vraie en
dimensions 1,2, vous en êtes maintenant convaincus, mais aussi en dimensions 4,5, et toutes
les dimensions supérieures.
Mais il manquait la dimension 3 depuis 1904 :C’est ce manque qu’a comblé Grégori
Perelman.
Il faut imaginer qu’on a un volume (c’est-à-dire un objet de dimension 3), plongé dans
l’espace à 4 dimensions. Qu'est-ce que l’espace à 4 dimensions, me direz-vous ? . On peut
répondre que c’est l’espace-temps, mais on n’est pas tellement plus avancé... En tout cas, en
maths, cela existe. On a des espaces de n’importe quelles dimensions. Donc imaginons un
«volume», dans l’espace à 4 dimensions, qui soit raisonnablement bosselé, et surtout sans
trou. Et bien on peut le déformer pour qu’il devienne une sphère de dimension 3.
Mais qu'est-ce qu'une sphère de dimension 3 ?

Libellés : Histoire des mathématiques, Infos et actualités ; en librairie

# Guy Marion @ 08:14 0 comments créer un lien vers ce billet


28 septembre 2007

Le zéro
Sunya signifie vide en Sanscrit, le zéro est représenté par un petit rond.
(pourquoi un rond? on ne le sait pas vraiment.).
Traduit en arabe, sunya devient Sifr (le vide).
Le zéro est entré en Occident au 12e siècle, traduit en italien, sifr donna zéfirum,
mot que Léonard de Pise(vers 1170 - 1250)utilise dans son liber abaci et que l'on
utilisera jusqu'au 15e siècle.
Après quelques modifications, ce mot aboutit à zéfiro, qui donnera zéro à partir de
1491.
Le zéro est une invention récente dans l'histoire de l'humanité.
Il n'est donc pas étonnant qu'il pose tant de problèmes aux élèves.

Commentaire de Kalima:
Si le zéro pose beaucoup de problèmes aux élèves c'est parce quand ils le rencontrent pour la première fois on
leur explique que "zéro c'est rien",
du coup 2 divisé par 0 est égal pour certains à 2, logique non puisqu'on divise 2 par rien ce qui revient à ne pas le
diviser,
pour d'autres 2 divisé par 0 égal 0 puisqu'en divisant par rien on doit obtenir rien !
Chez certains 0 divisé par un nombre est impossible car on ne peut diviser le rien !
Finalement les élèves rencontrent les mêmes difficultés qu'ont rencontrés les hommes au cours de leur histoire, il
n'est pas évident de concevoir 0 comme un nombre à part entière.
Libellés : Histoire des mathématiques

# Guy Marion @ 14:32 1 comments créer un lien vers ce billet


26 septembre 2007

Pourquoi 60 minutes par heure et 12 heures par demi-


journée?
Le fait que nous utilisons encore actuellement la base 60 dans nos unités de temps est
fortement lié à la base 60 babylonienne. L'intérêt de cette base est que les nombres 60 et 12
possèdent beaucoup de diviseurs (2, 3, 4, 5, 6, 10 , 12 et 30 divisent 60 ; 2 , 3 , 4 et 6 divisent
12) ce qui est extrêmement pratique pour segmenter une durée. C’est probablement un facteur
qui a permis à ces nombres de survivre jusqu’à nos jours dans les conventions.
Par exemple, 60 minutes forment 1 heure. Une demi-heure, 1/4 d’heure, 1/3 d’heure
correspondent respectivement à 30, 15 et 20 minutes. Cette subdivision se fait sans fatigue car
les résultats sont entiers. Imaginez maintenant qu’une heure soit composée de 10 minutes. 1/4
d’heure devient 2,5 minute, ce qui est déjà moins pratique … et ne parlons même pas d’1/3
d’heure, qui vaudrait 3,3333… minutes !
Il y a une autre version ici mais elle est beaucoup moins sérieuse
Libellés : Histoire des mathématiques

# Guy Marion @ 09:02 0 comments créer un lien vers ce billet


17 septembre 2007

Du barycentre à la conception/fabrication assistée par


ordinateur et au logiciel de dessin Illustrator
Le chapitre sur le barycentre (que je vais traiter dans quelques semaines) est un des
chapitres suscitant la question qui peut agacer les profs de maths : A quoi ça sert ,
monsieur ?
J'y réponds donc par avance:
Dans l'industrie et dans l'infographie, on a souvent besoin de représenter dans l'ordinateur des
courbes ou surfaces dont le type est soit non classifiable (ni parabole ni cercle...) soit non
connu à l'avance. On les regroupe généralement sous le nom de "courbes et surfaces non
mathématiques", car l'équation mathématique n'est pas connue par le programmeur. Ces
courbes ou surfaces sont en général définies par un ensemble de points, plus ou moins
nombreux.
Le problème qui se posait à la Régie Renault consistait à représenter les surfaces de
carrosserie dessinées par les designers, pour réaliser les matrices d'emboutissage. La pièce
était définie par des sections planes successives. A l'arrivée des machines à commande
numérique, la méthode manuelle a dût être abandonnée. Après création d'une maquette 3D (en
bois, plâtre,... modifiée au fur et à mesure), la surface était déterminée par une matrice de
points obtenus à l'aide d'une machine à mesurer 3D. Pour obtenir une bonne précision, le
nombre de points nécessaire est très important. Le nombre de maquettes réalisées en cours de
conception étant important (d'où pertes de temps), on a demandé aux stylistes de créer sur
ordinateur, les maquettes pouvant alors être facilement et rapidement réalisées en commande
numérique.
Vers 1962, Pierre Bézier, ingénieur chez Renault a alors mis au point une méthode
permettant de définir la surface par un nombre minimal de points caractéristiques.
Cette méthode doit permettre de modifier facilement la surface par déplacement d'un
minimum de points et de pouvoir représenter toute surface (y compris plane), sans
"cassure" (continûment dérivable).
L'idée directrice est de tracer une courbe en déplaçant le barycentre d'un certain
nombre de points, appelés points de contrôle et affectés des coefficients dépendant d'une
variable. En modifiant ensuite la position des points de contrôle, on déforme
progressivement la courbe jusqu'à l'obtention du profil recherché.
Voir un applet Géogébra illustrant cette idée.
( voir l'applet nécessite l'intallation sur votre ordinateur de l'environnement Java)
Ses recherches aboutirent à un logiciel, Unisurf, qui est à la base de tous les logiciels
créés par la suite. Les concepts de CAO et de CFAO venaient de prendre forme.
Renault a pendant longtemps utilisé Unisurf, puis celui-ci a été transformé par Matra
Datavision. Aujourd'hui, les dessinateurs travaillent sur Catia. La CAO a réduit les temps de
développement de quatre à deux ans.
A l'autre bout du monde, des années plus tard, un groupe de développeurs liés à Apple créa un
langage adapté à la future imprimante laser conçue pour le Mac. Il s'agissait de trouver un
moyen de définir mathématiquement une courbe, comme le tracé d'un caractère, avant de
l'envoyer à l'imprimante...L'un de ces développeurs, John Warnock, connaissait le travail du
Français. Tout naturellement, il choisit les courbes de Bézier comme base du langage
PostScript et fonda la société Adobe. On sait comment le PostScript fit la fortune de
cette start-up devenue multinationale. Et comment le nom de Pierre Bézier fut
popularisé par un autre best-seller d'Adobe, le logiciel de dessin Illustrator.
Aujourd'hui, les graphistes et designers utilisent l'outil Plume et tracent des courbes de Bézier
sans avoir la moindre idée de leur origine, un peu comme monsieur Jourdain faisait de la
prose sans le savoir...
L'idée de Pierre Bézier , fondée au départ sur l'utilisation du barycentre , a entraîné une quasi-
révolution industrielle !
Libellés : Histoire des mathématiques

# Guy Marion @ 19:50 1 comments créer un lien vers ce billet


13 septembre 2007

Résumé du dessin animé :


Voici le fabuleux destin
d'Eratosthène, l'Arpenteur de
la Terre. Il calcula la
circonférence de la Terre au
IIIème siècle avant notre ère.
Auteur : Poincare

Libellés : Histoire des mathématiques, Récréation

# Guy Marion @ 15:57 1 comments créer un lien vers ce billet


21 mai 2007

Henri Poincaré : (1854-1912) Le dernier capable de


comprendre l'ensemble des mathématiques de son époque.
Henri Poincaré ( 1854- 1912 ) est un mathématicien, un physicien et un philosophe français.
Théoricien de génie, ses apports à maints domaines des mathématiques et de la physique ont
radicalement modifié ces deux sciences. Parmi ceux-ci, citons ses travaux en optique, en
relativité, sur le problème des trois corps, en calcul différentiel et en théorie du chaos.
Comblé d’honneurs, correspondant avec les plus grands penseurs de son époque (Pierre et
Marie Curie, Henri Becquerel, M. Planck, W. C. Röntgen, etc...) il incarne la réussite sur tous
les tableaux.
Contemporain d’Alfred Binet qui créa en 1905 la première échelle de développement
intellectuel (qui mesurait surtout l’adaptation sociale), ses résultats à ce test le classaient
parmi les imbéciles ! Enfant, il avait une très mauvaise coordination motrice . Il parla tôt mais
mal. Il était extrêmement distrait et maladroit. Mais il était doté d’une mémoire phénoménale,
capable de retrouver à la page près les passages qu’il avait lu dans n’importe quel livre. Au
lycée , il ne prenait pas de notes pendant les cours de maths.(Exemple à ne pas suivre, bien
sûr)
Brillant élève, il obtient le baccalauréat ès lettres et ès sciences en 1871, entre premier à
l'École polytechnique en 1873, puis à l'École des Mines en 1875 ; il est licencié ès sciences en
1876. Nommé ingénieur des mines à sa sortie de l'école, il obtient en 1879 le doctorat ès
sciences mathématiques à la Faculté des sciences de Paris et devient chargé de cours d'analyse
à la Faculté des Sciences de Caen.
Il détient jusqu'à maintenant le record de la moyenne des notes obtenues au concours d'entrée
à l'École polytechnique. Il entra major, et en sortit deuxième.Concernant son admission à
l'École polytechnique, il existe une légende, selon laquelle il aurait été le seul étudiant à y
avoir été admis alors qu'il avait obtenu un zéro à une épreuve , ce qui constitue normalement
une note éliminatoire. Ce qui aurait penché en sa faveur serait le fait qu'il ait obtenu la note
maximale, soit 20/20, à toutes les autres épreuves. Le jury d'admission aurait été partagé entre
le fait de se priver d'un élément aussi brillant que lui, et l'application de la règle du zéro
éliminatoire. Cette entorse au règlement demeure unique dans l'histoire de l'École.
En 1905, Poincaré a reformulé les équations des transformations de Lorentz, les mettant dans
leur forme classique qui est employée dans tous les livres universitaires encore aujourd'hui.
Dans une note à l'Académie des sciences de Paris, il a présenté sa découverte de
transformation des vitesses, qui manquait à Lorentz, ce qui permet à Poincaré d'obtenir
l'invariance parfaite, qui fut le dernier pas dans la découverte de la théorie de la relativité
restreinte.
Si, par conséquent, comme le pensent de nombreux historiens, Albert Einstein était au courant
des travaux de Poincaré, alors le travail d'Eintein aura été de trouver les principes physiques
sous-jacents au formalisme mathématique de Poincaré.
Poincaré serait donc (avec Lorentz) un des pères de la théorie de la relativité.
Poincaré est aussi le dernier à avoir la double spécificité de comprendre l'ensemble des
mathématiques de son époque et d'être en même temps un penseur philosophique.
Voir l'excellent film intitulé :Tout est relatif, monsieur Poincaré !
Ce film,produit par l'université de Nancy 2, propose un voyage en images vers un passé à la
fois proche et lointain : l'époque d'Henri Poincaré, époque qui a vu naître, dans un même
mouvement notre science et notre monde modernes.
Il nous raconte le parcours d'un génie exceptionnel, mathématicien, physicien et philosophe.
Libellés : Connaissance des mathématiciens, Documentaire télé, Histoire des mathématiques

# Guy Marion @ 08:52 0 comments créer un lien vers ce billet


20 mai 2007

Le monde est-il mathématique ?


Une vidéo philosophique proposée par le site canal-U
(web télévision de l'enseignement supérieur)

À travers des séquences de commentaires de texte, allant de Platon à Poincaré, en passant par
Galilée ou Hume, nous découvrons comment, tout au long de l'histoire, les plus grands esprits
et les principales écoles de pensée ont abordé la question posée dans le titre . De son côté, le
mathématicien nous rend compte de l'impression très forte que donnent les mathématiques
d'exister comme un monde indépendant de l'homme et préexistant à lui. En contrepoint de ces
témoignages et commentaires de texte, les philosophes des "Archives Poincaré" nous
apportent leur propre éclairage et nous montrent comment la question posée doit être remise
en cause, pour que l'on puisse se rapprocher d'une réponse.

Jean-Pierre Briand,François Dagognet,Gerhard Heinzmann


Intervenants :
"Archives Poincaré" : Centre de l'université de Nancy 2 consacré à l'épistémologie et à la
philosophie des sciences.
Libellés : Conférence, Documentaire télé, Histoire des mathématiques

# Guy Marion @ 09:44 créer un lien vers ce billet


19 mai 2007

Révolution copernicienne
Au début du XVIe siècle, Copernic, le premier, conçoit l'hypothèse héliocentrique pour
remplacer le système géocentrique hérité d'Aristote et de Ptolémée. Le Soleil est substitué à la
Terre au centre du cosmos, sans que le mouvement parfaitement circulaire des planètes et des
étoiles soit encore remis en cause.L'hypothèse de Copernic est confirmée seulement un siècle
plus tard par Galilée, à partir de 1610, grâce aux observations qu'il effectue au moyen de
lunettes astronomiques qu'il a lui-même fabriquées. Il découvre les quatre principaux satellites
de Jupiter, l'existence d'un relief lunaire et, surtout, les phases de Vénus, qui révèlent une
rotation de cette planète autour du Soleil.Peu après, Johannes Kepler définit, en 1619, les lois
géométriques et mathématiques qui gouvernent le mouvement elliptique des planètes autour
de l'astre solaire.Enfin, c'est à Newton qu'il revient, en 1687, d'établir la théorie de la
gravitation universelle.
En moins de deux siècles, la vision que l'homme occidental se faisait du monde se trouvait
complètement bouleversée par l'union des sciences astronomique, mathématique et physique
Utilisation actuelle de l'expression révolution copernicienne
Les découvertes scientifiques de la deuxième moitié du XIXe siècle, et surtout du XXe siècle
ont montré que la gravitation n'est pas la seule force de l'univers. On trouve en effet
l'électromagnétisme, l'interaction faible, et l'interaction forte. Les découvertes de la relativité
(générale et restreinte), ainsi que la physique quantique, ont conduit à revoir la prétention
selon laquelle l'univers est prédictible selon des "lois" scientifiques.

Ainsi, aujourd'hui, le modèle héliocentrique de l'univers apparaît comme naïf : il ne permet


pas d'expliquer la courbure des rayons lumineux dans le voisinage des corps célestes de forte
masse, les trous noirs, les pulsars, les quasars, etc.
Du reste, le Soleil n'est pas fixe, comme on le croyait à l'époque de Galilée : il tourne autour
du centre de la Voie lactée.
L'expression révolution copernicienne n'a vraiment de sens qu'employée dans son contexte
historique. Il est pourtant devenu d'usage courant de l'employer dans des contextes
contemporains, notamment pour justifier des décisions radicales dans le domaine scientifique.
Libellés : Histoire des mathématiques

# Guy Marion @ 08:23 0 comments créer un lien vers ce billet


03 mai 2007
Les premières démonstrations mathématiques.
La pratique des mathématiques est bien plus ancienne que la civilisation grecque. On peut
supposer que dès l'invention de l'agriculture les problèmes posés par les transactions ou les
partages de biens ont nécessité des additions, des soustractions, ou certaines multiplications et
divisions simples. Au IIe millénaire av. J.C. les Babyloniens résolvent des problèmes plus
difficiles : équations du second degré, mise au point de calendriers. D'autres civilisations
encore pratiqueront des mathématiques parfois fort avancées, mais il va se produire en
Grèce un phénomène unique.
Considérons par exemple la proposition 20 du livre IX des Éléments d'Euclide, adaptée en
langage moderne :
« Les nombres premiers sont en nombre infini.
Démonstration : supposons que a,b,c,...,k soient tous les nombres premiers et faisons leur
produit augmenté d'une unité : abc...k+1. Alors ce nombre est multiple d'un nombre premier p
d'après un théorème du livre VII. Comme p est l'un des nombres a,b,c,....,k, il divise le produit
abc...k et comme il divise abc...k+1 il divise leur différence qui est l'unité, c'est absurde. »
On voit d'abord qu'Euclide ne se contente pas d'énoncer une propriété mais en donne une
démonstration, qui plus est par l'absurde. De plus la propriété est abstraite, on ne saurait
l'établir que par le raisonnement, et elle ne répond pas à un besoin pratique immédiat.
Ces deux aspects, le style déductif et l'abstraction, apparaissent en Grèce et vont
continuer de caractériser les mathématiques jusqu'à aujourd'hui.
Extrait d'un article publié sur le site:
http://perso.orange.fr/fabien.besnard/

Libellés : Histoire des mathématiques

# Guy Marion @ 08:24 0 comments créer un lien vers ce billet


27 avril 2007

L'âge d'or des mathématiques


Beaucoup d'élèves pensent que l'essentiel en mathématiques a déjà été trouvé depuis fort
longtemps .Rien n’est plus faux !
Il y a eu plus de résultats (importants) publiés depuis 1960 que dans toute l'histoire
antérieure des mathématiques ! L'énorme masse de résultats accumulés est devenue
inaccessible à un seul individu : vers 1800, Euler ou Gauss maitrisaient toutes les
mathématiques de leur temps, et avaient apporté une contribution essentielle à presque toutes
leurs parties ; vers 1900, Poincaré pouvait encore se tenir informé des derniers progrès dans
toutes les branches; actuellement, personne ne peut dire qu'il maîtrise le dixième des activités
mathématiques de notre temps.
Montaigne , penseur , moraliste,savait en gros " à quoi visait chacune des quatre parties en la
mathématique " (arithmétique, musique,géométrie,astronomie).
Aujourd’hui, la musique et l’astronomie ne relèvent plus des mathématiques. Combien reste-t-
il de parties aux mathématiques, alors ?
Soixante-deux! Au sommaire du Zentralblatt MATH – périodique qui rend compte des
parutions récentes –, la géométrie et l’arithmétique (rebaptisée théorie des nombres) côtoient
60 autres spécialités : logique, combinatoire, géométrie algébrique, analyse de Fourier,
topologie algébrique, analyse numérique, mécanique des fluides, théorie des jeux, etc. Chaque
spécialité est, à son tour, divisée en sous-spécialités. Ainsi, la théorie des nombres en présente
une vingtaine : équations diophantiennes, géométrie des nombres, sommes d’exponentielles,
théorie additive, etc. Pour l’ensemble des mathématiques, le nombre des sous-spécialités
répertoriées dépasse 300.
Celui qui voudrait savoir en gros à quoi vise chaque partie des mathématiques devrait s’initier
à plus de 300 sous-spécialités.
Aucun mathématicien n’en sait désormais sur les mathématiques de son temps autant, en
proportion, que Montaigne sur celles du sien...
L’âge d’or des mathématiques , c’est l'époque actuelle!
Libellés : Histoire des mathématiques

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25 avril 2007

Mathématiques et philosophie

Les mathématiques ont longtemps été une partie de la philosophie. Elles étaient soumises à la
logique d'Aristote. Tout le monde était alors d'avis que les mathématiques ne servaient qu'à la
mesure de la surface et du volume des objets (géométrie) ou encore à ce que l'on appelait
alors les « arts mécaniques ».
C'est Descartes qui a commencé à briser le joug de la philosophie et proposé une méthode
différente pour « penser » les mathématiques. Ce fut « Le discours de la méthode », publié en
1637, sans nom d'auteur.Descartes commença donc par élaborer une méthode qu'il voulait
universelle, aspirant à étendre la certitude mathématique à l'ensemble du savoir, et espérant
ainsi fonder une mathesis universalis, une mathématique universelle. Il affirme ainsi que
l'univers dans son ensemble (mis à part l'esprit qui est d'une autre nature que le corps) est
susceptible d'une interprétation mathématique. Tous les phénomènes doivent pouvoir
s'expliquer par des raisons mathématiques, c'est-à-dire par des figures et des mouvements
conformément à des « lois ».
Mais quelle était au juste cette fameuse méthode. La voici, en quatre préceptes, comme l'a
écrite Descartes :
- le premier était de ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je ne la connusse
évidemment être telle;
- le second, de diviser chacune des difficultés que j'examinerais en autant de parcelles qu'il se
pourrait;
- le troisième, de conduire par ordre mes pensées, en commençant par les objets les plus
simples et les plus aisées à connaître, pour monter peu à peu, comme par degré, jusqu'à la
connaissance des plus composés;
- et le dernier, de faire partout des dénombrements si entiers et des revues si générales, que je
fusse assuré de ne rien omettre.
Même si la méthode de Descartes n'a pas été adoptée d'emblée par tous les mathématiciens,
son empreinte sur le développement de la science fut déterminant.
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24 avril 2007

Vérité et Mathématiques

Einstein et Gödel

Pendant de nombreux siècles, les mathématiques ont incarné le domaine de la


vérité par excellence et on s'est plu à opposer leurs certitudes inébranlables aux
discussions interminables des philosophes. En effet, depuis les "Éléments" d'Euclide
qui est le premier à avoir réellement formalisé la géométrie, les mathématiciens se
sont efforcés de construire leurs théories en respectant des règles de logiques et
de déductions admises par tous, leur conférant par là-même un statut de vérité
absolue. Les mathématiques apportent la preuve de ce qu'elles avancent et la
solution d'un problème est toujours unique et définitive (même si elle peut-être
complexe) alors que les philosophes semblent s'opposer en débats sans fin sur tout
problème abordé.(confere J.F.S. , lycée Jean Moulin)
Les mathématiques représentaient ainsi jusqu'au 19ème siècle le domaine de la vérité absolue,
définitive et éternelle. Pourtant, Euclide avait laissé avec son 5ème postulat * le premier grain
de sable qui allait déboucher des siècles plus tard sur l'irruption des géométries non-
euclidiennes et la fin de cette belle certitude absolue des mathématiques.
Cette crise des mathématiques atteindra son paroxysme lorsque le mathématicien
Gödel énoncera son fameux théorème d'incomplétude qui détruira tous les espoirs
de pouvoir formaliser un jour entièrement les mathématiques. Ce théorème
affirme que tout système formel consistant est incomplet, c'est-à-dire qu'il possède
toujours des propositions indécidables dont on ne pourra jamais dire à l'intérieur de
ce même système si elles sont vraies ou fausses, et par suite, qu'on ne peut pas
démontrer la consistance d'un système formel sans faire appel à système extérieur.
La vérité en mathématiques n'est donc plus unique, absolue et totale mais relative
et incomplète.

* "Et si une droite tombant sur deux droites, fait les angles intérieurs du même côté plus petits que
deux droits, ces deux droites, prolongées à l'infini, se rencontreront du côté où les angles sont plus
petits que deux droits."
Ce cinquième et dernier postulat est le plus célèbre de tous les Éléments d'Euclide, si bien qu'il est
souvent appelé « le postulat d'Euclide ». Cependant, son énoncé exact est la plupart du temps
inconnu par ceux qui citent ce postulat, aussi dit " postulat des parallèles" . Le postulat « par un
point extérieur à une droite donnée, ne passe qu'une unique droite qui lui est parallèle » – qu'Euclide
n'a jamais écrit – n'est qu'une conséquence du vrai cinquième postulat énoncé ci-dessus.
P.S.
Pour plus de clarté , s'adresser bien sûr à J.F.S. (lycée Jean Moulin Angers)
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22 avril 2007

Epistémologie des mathématiques

L'épistémologie * des mathématiques porte essentiellement sur la


question de savoir quels sont les fondement des sciences
mathématiques et quel est l'objet de cette science par rapport aux
autres sciences.
Du point de vue de l'interrogation sur les fondements de cette science on
distingue 4 écoles :
1 l'école empiriste qui voit dans le nombre et les figures le produit d'une
inférence réalisée à partir de l'observation de la nature.
2 l'école idéaliste qui voit dans les objets mathématiques des entités
existant indépendemment de l'esprit humain ou au contraire purement
constituées par lui.
3 l'école intuitionniste qui affirme que les progrès en mathématiques se
réalisent en dehors du cadre de la science logique.
4 l'école logiciste qui affirme que les mathématiques sont fondées sur la
logique c'est à dire peuvent être ramenées à un certain nombre d'expressions
logiques minimum et dérivées à partir d'elles.
*Le mot vient du grec épistémê («connaissance », «science ») et logos (« discours »). Donc
l'épistémologie est littéralement un discours sur la connaissance.
Le terme d'origine anglaise est attesté la première fois en 1856, et apparaît en 1906 dans un
dictionnaire français comme « critique des sciences » ; c’est-à-dire en tant que discipline de remise
en question de la connaissance et des méthodologies scientifiques.
Relativement à ses deux étymons, ce terme signifie alors : étude de la connaissance.

P.S. Pour des éclaircissements,prière de s'adresser à J.F.S. (lycée jean Moulin,Angers)


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# Guy Marion @ 16:51 0 comments créer un lien vers ce billet


16 avril 2007

Origine de la théorie des graphes

1) Le tracé de l'enveloppe: Un jeu bien connu consiste à demander de tracer la figure ci-
dessus d'un seul trait (sans repasser deux fois au même endroit ) et sans lever le crayon.
L’unique moyen de réussir est de commencer par un sommet d’où partent un nombre impair
de traits (en bas à droite ou en bas à gauche), pour arriver à l’autre sommet d’où partent un
nombre impair de traits. En effet, pour un point de passage (pas le point de départ ni le point
d’arrivée), il est nécessaire que de ce point partent un nombre pair de traits ( car à chaque fois
que le tracé y arrive, il doit en repartir)
2) Les ponts de Königsberg : Le célèbre problème posé à Léonhard Euler.
Est-il possible de parcourir en boucle toute la ville de Königsberg (composée de 4
quartiers) en traversant chacun de ses sept ponts une fois et une seule ?
Pour résoudre ce problème , Euler retient l’information essentielle : il y a quatre quartiers
séparés par l’eau du fleuve, soit quatre “points” à relier par 7 traits qui symbolisent les ponts.
Le problème devient : sur le dessin ci- dessous existe-t-il un chemin passant une seule fois par
chaque trait ?

Nous sommes donc ramené à un problème du type du n°1


La réponse d’Euler : Il n’y a de solution que si le nombre de points où aboutit un nombre
impair de traits est égal à zéro ou à deux ! (par conséquent pas de solutions au problème des
ponts de Königsberg)
Ce fut l’amorce de la théorie des graphes qui est restée sans applications pendant des
décennies mais qui est incontournable aujourd'hui .
La théorie des graphes n'a jamais été aussi actuelle grâce au développement d'internet. Car
l'ensemble de tous les sites internet du monde peut être vu comme un immense graphe dans
lequel les noeuds seraient les sites eux-mêmes et les arêtes les liens hypertextes qui les relient
entre eux.
La théorie des graphes est devenue une branche entière des mathématiques
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# Guy Marion @ 16:36 0 comments créer un lien vers ce billet


11 avril 2007

Cinq siècles de mathématiques en France .


Un ouvrage de Marcel Berger
Marcel Berger est directeur de recherche émérite au CNRS et membre correspondant de
l’Académie des sciences. Il a mené une carrière universitaire en France, avec des séjours aux
États-Unis et au Japon, et de directeur de recherche au CNRS. De 1972 à 1981, il a présidé la
Société mathématique de France et, de 1985 à 1994, il a dirigé l’Institut des hautes études
scientifiques de Bures-sur-Yvette.
Pour consulter l'ouvrage en ligne , clique sur l'image ci-desssous
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# Guy Marion @ 17:19 0 comments créer un lien vers ce billet


30 mars 2007

Le nombre d'or

on parle de "divine proportion" lorsque

Si on note a le côté AC et b le côté BC, le nombre d'or est le rapport a/b que
l'on note

Avec nos notations la relation

s'écrit :

Si on multiplie tous les termes par phi on obtient l'équation :

Cette équation admet comme solution positive

qui est la valeur exacte du nombre d'or :

1,61803398 ... en est une valeur approchée.


De l'équation précédente découlent deux propriétés remarquables:
Le nombre d'or est le seul nombre qui se transforme en son carré lorsqu'on lui ajoute 1 , et
devient son inverse lorsqu'on lui soustrait 1 .
Le nombre d'or possède bien d'autres propriétés (algébriques et géométriques)
En particulier, il est lié à la célèbre suite de Fibonacci :
1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, .....

Pour (presque) tout savoir sur le nombre d'or ,


écouter la conférence de Pierre Arnoux :
Les merveilles du nombre d'or par Pierre Arnoux
(professeur à Aix-Marseille 2)
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# Guy Marion @ 07:33 0 comments créer un lien vers ce billet


16 mars 2007

Longueur d'un arc d'ellipse.

D'apparence simple, le calcul de la longueur d'un arc d'ellipse constitue en réalité un vrai
casse-tête ! L'intégrale donnant la solution est pour le moins particulièrement délicate à
déterminer... (pour tout dire, ce n'est pas possible à l'aide des fonctions usuelles).

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13 mars 2007

La quadrature du cercle
La quadrature du cercle est un problème classique de mathématiques apparaissant en
géométrie. Il fait partie des trois grands problèmes de l'Antiquité, avec la trisection de l'angle
et la duplication du cube.
La quadrature du cercle est une locution utilisée encore de nos jours pour désigner un
problème impossible à résoudre. Toutefois, en géométrie, le mot quadrature désigne la
détermination d’une aire. La quadrature du cercle désigne ainsi la construction d’un carré de
même aire qu’un cercle de rayon donné. Or, par la méthode ancienne des géomètres, c’est-à-
dire avec un compas et une règle, cette construction est impossible, fait pressenti dès le XVIe
siècle.
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# Guy Marion @ 08:11 0 comments créer un lien vers ce billet


21 janvier 2007

Brève histoire de l'analyse


L'analyse est la branche des mathématiques qui traite des nombres réels, des nombres
complexes et de leurs fonctions.
L'analyse a pour point de départ la formulation rigoureuse du calcul infinitésimal et l'étude de
concepts tels que la continuité, la dérivation et l'intégration.
Dans l'Antiquité et au Moyen Âge respectivement, les mathématiciens grecs et indiens se sont
intéressés à l'infinitésimal et ont obtenu des résultats prometteurs mais fragmentaires. Pour
des raisons historiques, leurs successeurs immédiats ne purent bâtir sur ces acquis.
L'analyse moderne a été fondée au XVIIe siècle avec le calcul infinitésimal de Newton et
Leibniz. Au XVIIe siècle, les thèmes de l'analyse tels que le calcul infinitésimal, les équations
différentielles, les équations aux dérivées partielles, l'analyse de Fourrier et les fonctions
engendrées étaient principalement développés dans les travaux appliqués. Les techniques de
calcul infinitésimal étaient utilisées avec succès pour approcher des problèmes du discret par
des problèmes du continu.
Tout au long du XVIIIe siècle, la définition de fonction était un sujet de débat parmi les
mathématiciens. Au XIXe siècle, Cauchy fut le premier à donner une fondation logique stricte
du calcul infinitésimal en introduisant le concept de suite de Cauchy. Il commença aussi la
théorie formelle de l'analyse complexe. Poisson, Liouville, Fourier et d'autres étudièrent les
équations aux dérivées partielles et l'analyse harmonique.
Au milieu du XIXe siècle, Riemann introduit sa théorie de l'intégration : l'intégrale de
Riemann. Durant le troisième tiers du XIXe siècle, l'analyse se voit arithmétisée par Karl
Weierstrass qui pensait que le raisonnement géométrique était en soi fallacieux, il introduit
aussi une définition rigoureuse des limites. Puis les mathématiciens commencèrent à
s'inquiéter du fait qu'ils supposaient sans preuve l'existence d'un continuum de nombres réels.
Richard Dedekind construit donc les nombres réels avec les coupures de Dedekind (voir
Construction des nombres réels). En même temps, les essais pour affiner les théorèmes de
l'intégrale de Riemann ont mené à l'étude de la « taille » des ensembles discontinus de
fonctions réelles.
En outre, des « monstres » (des fonctions continues nulle part, des fonctions continues mais
dérivables nulle part, des courbes de remplissage d'espace) commencèrent à être créés. Dans
ce contexte, Marie Ennemond Camille Jordan développa sa théorie sur la mesure. Georg
Cantor développa ce qu'on appelle aujourd'hui la théorie naïve des ensembles. Au début du
XXe siècle le calcul infinitésimal se formalise par théorie axiomatique des ensembles. Henri
Lebesgue résolut le problème de mesure et David Hilbert introduit les espaces de Hilbert pour
résoudre les équations intégrales. L'idée d'espace vectoriel normé était très étudiée dans les
années 1920 et Stefan Banach créa l'analyse fonctionnelle
(Extrait de Wikipédia: portail mathématiques)
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# Guy Marion @ 08:32 0 comments créer un lien vers ce billet


21 décembre 2006

Message au malheureux candidat évoqué ici le 17


décembre

« Eppur, se muove » (Et pourtant , elle tourne)


Galileo Galilei, dit Galilée (1564 - 1642)
Galilée aurait prononcé ces mots lors du procès intenté contre lui par les grands prêtres de
l'Inquisition au sujet de sa théorie de l'héliocentrisme.
Selon les dignitaires religieux interprétant une déclaration de Josué dans la bible ("Soleil,
tiens-toi immobile", Josué 10:12), la Terre est au centre de l'univers et le soleil tourne autour
d'elle (c'est la théorie du géocentrisme). L'Eglise catholique a bien du mal à accepter la
nouvelle théorie selon laquelle la Terre n'est qu'une planète parmi d'autres au sein du système
solaire. Nicolas Copernic, au 16ème siècle, avait déjà avancé cette idée. Elle est confirmée au
siècle suivant par Galilée qui, grâce à la lunette astronomique qu'il a développée, a compris
que la Terre faisait partie du système solaire et tournait autour du soleil.

En 1633, l'Inquisition lui fait un procès et, pour échapper au bûcher, Galilée accepte à genoux
de renier publiquement sa thèse. Mais, selon la tradition populaire, il aurait murmuré ces mots
en se relevant : "Eppur, si muove !".

C'est seulement en 1757 que l'Eglise acceptera l'enseignement de la thèse de l'héliocentrisme.


Les livres de Copernic et de Galilée seront inscrits sur l'Index du Vatican, soit interdits par
l'Eglise, jusqu'en 1822.
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19 novembre 2006

La théorie du chaos

"le simple battement d'ailes d'un papillon au Brésil pourrait déclencher une tornade au Texas".
Cette métaphore, devenue emblématique du phénomène de sensibilité aux conditions initiales,
est souvent interprétée à tort de façon causale : ce serait le battement d'aile du papillon qui
déclencherait la tempète. Il n'en est rien. Cependant une donnée infime, imperceptible, peut
aboutir à une situation totalement différente de celle calculée sans tenir compte de cette
donnée infime.
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18 novembre 2006

Brève histoire de l'algèbre

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12 octobre 2006

Histoire des mathématiques


Un dossier simple mais clair réalisé par France 5 Education
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