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Hydrologie Générale
Enseignant :
Note de cours :
Les bassins versant et ses
Hydrologie paramètres
version 2012
L'infiltration et les écoulements
La mesure hydrologique
Enseignant :
3
atmosphère la surface terrestre
transpiration
précipitations
des végétaux
hydrologie
l'évaporation de la
est la intéresse couche terrestre
superficielle
science de la cycle de
terre l'eau
4
Ruissellement
les inondations
processus processus de
d'infiltration transport de eaux de
polluants percolation profondeur.
Bien que ces domaines soient intrinsèquement liés les uns aux autres, il est utile de
distinguer ces différents aspects de l'hydrologie car les phénomènes physiques en jeu
diffèrent grandement entre eux, ce qui implique des échelles de temps distinctes de
plusieurs ordres de grandeur.
6
1. introduction
Chapitre 1
Dans ce contexte, il peut être utile de rappeler que "la mesure quantitative et qualitative
des éléments du cycle hydrologique et la mesure des autres caractéristiques de
l'environnement qui influent sur l'eau constituent une base essentielle pour une gestion
efficace de l'eau". De fait, la compréhension et l'analyse du cycle de l'eau est la base de
toute étude et réflexion au sujet de la gestion des eaux.
8
1.2 généralités : L'eau est la source principale et originelle de toute vie. Elle se présente,
dans la nature, sous trois états :
Solide : neige et glace.
Liquide : eau chimiquement pure ou chargée en solutés.
Gazeux : à différents degrés de pression et de saturation.
le degré de
pollution de Les eaux
l'atmosphère sont en
constante
circulation
sur la terre
subissent des
l'eau le principal agent
changements
de transport d'éléments
d'état
11
Les mécanismes des
mouvements de l'eau dans la
nature
L'énergie thermique du soleil produit une
énergie thermique solaire circulation de l'air dans l'atmosphère, en raison
du fait que la surface terrestre est réchauffée de
accélération de la pesanteur La force
façon de gravité est responsable des
inégale.
«gravité» phénomènes de précipitations, de ruissellement,
d'infiltration et de courant de convection.
L'attraction solaire et lunaire est à l'origine des
attraction solaire et lunaire
marées et des courants marins.
Les différences de pression atmosphérique
la pression atmosphérique occasionnent les déplacements horizontaux de
l'air.
Les forces intermoléculaires dans le sol
les forces intermoléculaires provoquent les phénomènes capillaires ainsi que
Finalement,
la viscosité etl'homme intervient
influencent directement
donc la vitesse sur
les réactions chimiques et les processus de mouvement et de transformation
d'écoulement.
L'eau est une des composantes de plusieurs
nucléaires de l'eau. Son action peut conduire à une
réactions chimiques organiques ou inorganiques.
meilleure gestion de sa plus précieuse ressource
les activités biologiques naturelle, mais elle peut aussi causer de
nombreux problèmes, notamment en perturbant
le cycle hydrologique, tant au niveau quantitatif
les activités humaines que qualitatif
12
1.3 Définition et composantes du cycle hydrologique
1.3.1 Définition : Le cycle hydrologique est un concept qui englobe les
phénomènes du mouvement et du renouvellement des eaux sur la terre. Cette définition
implique que les mécanismes régissant le cycle hydrologique ne surviennent pas
seulement les uns à la suite des autres, mais sont aussi concomitants. Le cycle
hydrologique n'a donc ni commencement, ni fin.
Après l’analyse le cycle de l’eau, on distigue trois systèmes majeurs : les océans et les
grands plans d’eau (la source de l’eau), l’atmosphère (le livreur de l’eau) et le sol
(l’utilisateur de l’eau). Le bassin versant sert ainsi de support terrestre aux eaux de
surface et aux eaux souterraines. Il s’agit de la délimitation idéale pour comprendre 13
et
analyser le cycle hydrologique et ses effets.
Partie aérienne du
cycle de l’eau
Processus par
lequel la vapeur
Eau restituée à d’eau se modifie
Eau, sous forme
l’atmosphère par pour atteindre un
liquide ou solide,
l’action conjuguée état liquide ou
libérée par les
de l’évaporation solide. Par
nuages ou déposée
et de la exemple, les
nuages résultent par l’air humide
transpiration des sur le sol.
plantes. de la condensation
de la vapeur
d’eau.
14
Eau précipitée s’écoulant à la surface du sol sans s’y infiltrer
4- Ruissellement ou s’évaporer. Phénomène important sur les sols mis à nu.
7- Stockage Eau piégée dans les creux et les dépressions du sol pendant
dans les et après une averse. Éventuellement, cette eau va s’évaporer,
dépressions s’infiltrer dans le sol ou être utilisée par la végétation.
Le déclenchement des précipitations est favorisé par la coalescence des gouttes d'eau.
L'accroissement de poids leur confère une force de gravité suffisante pour vaincre les
courants ascendants et la turbulence de l'air, et atteindre le sol. Enfin, le parcours des
gouttes d'eau ou des flocons de neige doit être assez court pour éviter l'évaporation
totale de la masse. Les précipitations sont exprimées en intensité (mm/h) ou en lame
d'eau précipitée (mm) (rapport de la quantité d'eau précipitée uniformément répartie sur
une surface).
16
1.3.3 L'évaporation/l'évapotranspiration : Elle se définit comme étant le passage de la
phase liquide à la phase vapeur, il s'agit de l'évaporation physique. Les plans d'eau et la
couverture végétale sont les principales sources de vapeur d'eau. Le principal facteur
régissant l'évaporation est la radiation solaire.
Cependant, ces analyses approfondies sont moins nécessaires pour les études de projets
d'aménagement où l'eau est plutôt considérée sous un aspect d'agent dynamique.
18
1.3.5 Les écoulements : De par la diversité de ses formes, on ne peut plus aujourd'hui
parler d'un seul type d'écoulement mais bien des écoulements. On peut distinguer en
premier lieu les écoulements rapides des écoulements souterrains plus lents. Les
écoulements qui gagnent rapidement les exutoires pour constituer les crues se
subdivisent en écoulement de surface (mouvement de l'eau sur la surface du sol) et
écoulement de subsurface (mouvement de l'eau dans les premiers horizons du sol).
Il est ainsi souvent exprimé en millimètre par année hydrologique dans les études de
bilans ou encore en litres par secondes et par hectares dans le cadre de projet
d'aménagement des terres et des eaux (drainage ou irrigation). Les écoulements
souterrains et en rivière font explicitement référence à la notion de débit, à savoir à un
volume d'eau traversant une section par unité de temps [L3/T].
19
1.4 Le bilan hydrique : On peut schématiser le phénomène continu du cycle de l'eau en
trois phases :
les précipitations,
le ruissellement de surface et l'écoulement souterrain,
l'évaporation.
Il est intéressant de noter que dans chacune des phases on retrouve respectivement un
transport d'eau, un emmagasinement temporaire et parfois un changement d'état. Il
s'ensuit que l'estimation des quantités d'eau passant par chacune des étapes du cycle
hydrologique peut se faire à l'aide d'une équation appelée "hydrologique" qui est le bilan
des quantités d'eau entrant et sortant d'un système défini dans l'espace et dans le temps.
On exprime généralement les termes du bilan hydrique en hauteur d'eau (mm par
exemple), on parle alors de lame d'eau (précipitée, écoulée, évaporée, stockée, etc.).
Cette équation exprime simplement que la différence entre le débit d'eau entrant et le
débit d'eau sortant d'un volume donné (par exemple un bassin versant) au cours d'une
période déterminée est égale à la variation du volume d'eau emmagasinée au cours de la
dite période. Elle peut s'écrire encore sous la forme simplifiée suivante :
(1.2)
Avec :
E : évaporation [mm] ou [m3], I : volume entrant [mm] ou [m3],
O : volume sortant [mm] ou [m3], DS : variation de stockage [mm] ou [m3].
Formule de Turc
(1.4)
Avec :
D : déficit d'écoulement [mm],
P : pluie annuelle
T : température moyenne annuelle [°C].
L = 300 + 25 T + 0.05 T3.
Formule de Coutagne
(1.5)
Avec :
D : déficit d'écoulement [mm],
P : pluie annuelle [mm],
m= 1/(0.8 + 0.16 T) : coefficient régional (m=0.42 pour la France).
22
le bassin versant table des matières
1.1. le cycle de l'eau
1.2. définitions
1.3. caractéristiques géométriques
1.3.1. aire et périmètre
1.3.2. indice de compacité
1.3.3. le rectangle équivalent
1.4. caractéristiques topographiques
1.4.1. le relief
1.4.2. les pentes
1.5. les caractéristiques du réseau hydrographique
1.5.1. classification de Horton
1.5.2. classification de Schumm
1.5.3. rapport de confluence
1.5.4. la densité de drainage
1.5.5. endoréisme
1.6. le terrain
1.6.1. les sols
1.6.2. la couverture végétale
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Chapitre 2 1. Définition du bassin versant
Les bassins
versant et ses 2. Comportement hydrologique
4. Informations digitales et
modèles numériques
24
2.1 Définition du bassin versant
Le bassin versant représente, en principe, l'unité géographique sur laquelle se base
l'analyse du cycle hydrologique et de ses effets.
Plus précisément, le bassin versant qui peut être considéré comme un " système " est
une surface élémentaire hydrologiquement close, c'est-à-dire qu'aucun écoulement n'y
pénètre de l'extérieur et que tous les excédents de précipitations s'évaporent ou
s'écoulent par une seule section à l'exutoire.
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2.2.1 Le temps de concentration
Le temps de concentration tc des eaux sur un bassin versant se définit comme le
maximum de durée nécessaire à une goutte d'eau pour parcourir le chemin
hydrologique entre un point du bassin et l'exutoire de ce dernier.
th : Temps d'humectation. Temps nécessaire à l'imbibition du sol par l'eau qui tombe avant qu'elle ne ruisselle.
tr : Temps de ruissellement ou d'écoulement. Temps qui correspond à la durée d'écoulement de l'eau à la
surface ou dans les premiers horizons de sol jusqu'à un système de collecte (cours d'eau naturel, collecteur).
ta : Temps d'acheminement. Temps mis par l'eau pour se déplacer dans le système de collecte jusqu'à
l'exutoire.
Théoriquement on estime que tc est la durée comprise entre la fin de la pluie nette et la
fin du ruissellement. Pratiquement le temps de concentration peut être déduit de
mesures sur le terrain ou s'estimer à l'aide de formules le plus souvent empiriques.
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2.3. Caractéristiques physiques et leurs influences sur l'écoulement des eaux.
Les caractéristiques physiographiques d'un bassin versant influencent fortement sa
réponse hydrologique, et notamment le régime des écoulements en période de crue ou
d'étiage.
Avec :
32
2.3.1.3 Le relief : L'influence du relief sur l'écoulement se conçoit aisément, car de
nombreux paramètres hydrométéorologiques varient avec l'altitude (précipitations,
températures, etc.) et la morphologie du bassin. En outre, la pente influe sur la vitesse
d'écoulement. Le relief se détermine lui aussi au moyen d'indices ou de caractéristiques
suivants :
1. La courbe hypsométrique
La courbe hypsométrique fournit une vue synthétique de la pente du bassin, donc du
relief. Cette courbe représente la répartition de la surface du bassin versant en fonction
de son altitude. Elle porte en abscisse la surface (ou le pourcentage de surface) du
bassin qui se trouve au-dessus (ou au-dessous) de l'altitude représentée en ordonnée.
Elle exprime ainsi la superficie du bassin ou le pourcentage de superficie, au-delà d'une
certaine altitude.
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Caractéristiques des altitudes (hypsométrie)
En général, on ne s'intéresse pas à l'altitude moyenne mais plutôt à la dispersion des
altitudes.
D = H5 % - H95 %
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Ajoutons que lorsqu'on désire caractériser des bassins versants de haute montagne, on
a l'habitude de tracer des courbes hypsométriques glaciaires, en planimétrant les
surfaces recouvertes de glace.
Avec :
Hmoy : altitude moyenne du bassin [m] ; Ai : aire comprise entre deux courbes de niveau [km2] ;
hi : altitude moyenne entre deux courbes de niveau [m] ; A : superficie totale du bassin versant [km2].
L'altitude moyenne est peu représentative de la réalité. Toutefois, elle est parfois
utilisée dans l'évaluation de certains paramètres hydrométéorologiques ou dans la
mise en œuvre de modèles hydrologiques.
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La pente moyenne du bassin versant La pente moyenne est une caractéristique
importante qui renseigne sur la topographie du bassin. Elle est considérée comme une
variable indépendante. Elle donne une bonne indication sur le temps de parcours du
ruissellement direct - donc sur le temps de concentration tc - et influence directement le
débit de pointe lors d'une averse.
Plusieurs méthodes ont été développées pour estimer la pente moyenne d'un bassin.
Toutes se basent sur une lecture d'une carte topographique réelle ou approximative.
Où :
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La pente moyenne L'idée première qui vient à l'esprit est de caractériser les pentes par
leur valeur moyenne I pondérée par les surfaces.
L'indice de pente ip Cet indice se calcule à partir du rectangle équivalent. Il est égal à
la somme des racines carrées des pentes moyennes de chacun des éléments pondérés
par la surface intéressée, soit :
où :
ip: indice de pente [%], L: longueur du rectangle [m], d/xi: pente moyenne d'un élément [%]
xi: distance qui sépare deux courbes sur la rectangle [m] (la largeur du rectangle étant constante, cette distance est égale au
facteur de pondération), d: distance entre 2 courbes de niveau successives (peut être variable) [m],
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Indice de pente de Roche Ip : M. ROCHE a proposé un indice de pente plus facile à
calculer que le précédent : Ip est la moyenne de la racine carrée des pentes mesurées sur
le rectangle équivalent, et pondérée par les surfaces.
L'estimation de Ip est plus simple que celle de I puisque l'on travaille sur le rectangle
équivalent. Par ailleurs, la valeur de I est peu affectée par le choix de D (une dizaine de
classes suffit pour bien estimer Ip).
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Indice de pente globale Ig : L'indice de Roche étant cependant trop long à évaluer pour
des études rapides, on a proposé un indice encore plus simple : la pente globale...
Cet indice, très facile à calculer, est des plus utilisés. Il sert de base à une des
classifications O.R.S.T.O.M. pour des bassins versants dont la surface est des l'ordre de
25 km2 :
Par ailleurs, cet indice simple est étroitement corrélé avec l'indice de pente de Roche (Ig
= 0,8 Ip2), avec un coefficient de corrélation de l'ordre de 0,99.
41
Dénivelée spécifique Ds La dénivelée spécifique Ds ne présente pas cet inconvénient :
elle dérive de la pente globale Ig en la corrigeant de l'effet de surface admis étant
inversement proportionnel à A :
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La notion de rectangle équivalent La notion de rectangle équivalent ou rectangle de
Gravelius (1963), permet de comparer facilement des bassins versants entre eux, en ce
qui concerne l'influence de leurs caractéristiques sur l'écoulement.
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Les courbes de niveau deviennent des droites parallèles aux petits côtés du rectangle. La
climatologie, la répartition des sols, la couverture végétale et la densité de drainage
restent inchangées entre les courbes de niveau.
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"Reliefs ratios« : Les Anglo-Saxons utilisent d'autres indices de pente IAS que nous ne
citerons que pour mémoire :
Cette numérotation, appelée ordre du cours d'eau, diffère selon les auteurs. Parmi toutes ces classifications,
nous adopterons celle de Strahler :
- tout cours d'eau n'ayant pas d'affluent est dit d'ordre 1 ,
- au confluent de deux cours d'eau de même ordre n, le cours d'eau résultant est d'ordre n + 1 ,
-un cours d'eau recevant un affluent d'ordre
-inférieur garde son ordre, ce qui se résume par :
n + n = n + 1 et n + m = max (n,m)
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2.3.2 Le réseau hydrographique
Le réseau hydrographique se définit comme l'ensemble des cours d'eau naturels ou
artificiels, permanents ou temporaires, qui participent à l'écoulement. Le réseau
hydrographique est sans doute une des caractéristiques les plus importantes du bassin. Le
réseau hydrographique peut prendre une multitude de formes. La différenciation du réseau
hydrographique d'un bassin est due à quatre facteurs principaux :
- La géologie .
- Le climat
- La pente du terrain.
- La présence humaine :
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Le climat : le réseau hydrographique est dense dans les régions montagneuses très
humides et tend à disparaître dans les régions désertiques.
Afin de caractériser le réseau hydrographique, il est souvent utile de reporter son tracé
en plan sur une carte à une échelle adéquate. L'utilisation de photographies
analogiques ou numériques est utile à cette identification. Divers paramètres
descriptifs sont utilisés pour définir le réseau hydrographique.
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2.3.2.1 La topologie : structure du réseau et ordre des cours d'eau
Par topologie, on entend l'étude des propriétés géométriques se conservant après
déformations continues. Par extension, la topologie étudie les notions de voisinage et
de limite. Appliquée à l'hydrologie, la topologie s'avère utile dans la description du
réseau hydrographique notamment en proposant une classification de ceux-ci. A titre
d'exemple, on trouve les types dendritique, en treillis, en parallèle, rectangulaire, à
méandre, anastomosé, centripète, etc.
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Tout cours d'eau dépourvu de tributaires est d'ordre
un.
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2.3.2.2 Les longueurs et les pentes caractéristiques du réseau
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La pente moyenne d'un cours d'eau : La pente moyenne du cours d'eau détermine la
vitesse avec laquelle l'eau se rend à l'exutoire du bassin donc le temps de concentration.
Cette variable influence donc le débit maximal observé. Une pente abrupte favorise et
accélère l'écoulement superficiel, tandis qu'une pente douce ou nulle donne à l'eau le
temps de s'infiltrer, entièrement ou en partie, dans le sol.
Le calcul des pentes moyennes et partielles de cours d'eau s'effectue à partir du profil
longitudinal du cours d'eau principal et de ses affluents. La méthode la plus
fréquemment utilisée pour calculer la pente longitudinale du cours d'eau consiste à
diviser la différence d'altitude entre les points extrêmes du profil par la longueur totale
du cours d'eau.
Où :
Pmoy : pente moyenne du cours d'eau [m/km] ; L : longueur du cours d'eau principal [km].
DHmax : dénivellation maximale de la rivière [m] (différence d'altitude entre le point le plus éloigné et
l'émissaire) ;
51
Courbe aire-distance : A partir de données sur un bon nombre de bassins versants
(Hack, 1957), une relation a pu être établie entre la longueur L [km] de la rivière et l'aire
A [km2] du bassin versant :
On peut aussi définir la courbe aire-distance, qui met en relation la longueur moyenne
des cours d'eau d'ordre u donné et l'aire tributaire moyenne des cours d'eau du même
ordre u, et ceci ordre par ordre.
Cette courbe permet de visualiser la répartition des superficies du bassin par rapport à
l'exutoire ou par rapport au point de mesure du débit.
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2.3.2.3 Le Degré de développement du réseau
La densité de drainage La densité de drainage, introduite par Horton, est la longueur
totale du réseau hydrographique par unité de surface du bassin versant :
Avec :
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Le rapport de confluence : Sur la base de la classification des cours d'eau, Horton
(1932) et Schumm (1956) ont établi différentes lois :
Loi des nombres : Loi des longueurs : Loi des aires :
RB : rapport de confluence des cours d'eau ("bifurcation ratio") ; R L : rapport des longueurs des cours d'eau ;
u : ordre d'un cours d'eau u varie entre 1 et w (w est l'ordre du cours d'eau principal, classification selon Strahler) ;
Nu : nombre des cours d'eau d'ordre u ; RA : rapport des aires des cours d'eau ;
Nu+1 : nombre des cours d'eau d'ordre suivant ;
Lu : longueur moyenne des cours d'eau d'ordre u ; A u : aire tributaire moyenne des cours d'eau d'ordre u.
55
2.3.3 Les caractéristiques agro-pédo-géologiques
A l'inverse, le sol nu, de faible capacité de rétention favorise un ruissellement très rapide.
L'érosion de la terre va généralement de paire avec l'absence de couverture végétale.
Etant donné l'importance du rôle joué par la forêt, on traduit parfois sa présence par un
indice de couverture forestière K :
On peut calculer ce type d'indice avec d'autres couvertures végétales telle que les cultures.
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Les surfaces urbanisées : Les surfaces imperméables jouent un très grand rôle en
hydrologie urbaine. Elles augmentent l'écoulement de surface, réduisent les infiltrations
et la recharge des nappes, et diminuent le temps de concentration. On calcule souvent
un taux d'imperméabilité qui est le rapport entre les surfaces imperméables et la surface
totale.
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Ces valeurs reflètent la capacité des sols à ruisseler en fonction uniquement de la
couverture du sol. On remarque notamment le très fort taux du coefficient de
ruissellement donné pour les routes et toitures. Comme on l'a vu, cela s'explique par le
fait que ces surfaces sont pratiquement imperméables.
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Chapitre 3
Les bassins
versant et ses
paramètres
60
Sous toutes ses formes, météorique, superficielle ou souterraine, l’eau constitue une
cause première des dégradations diverses rencontrées sur une route.
Le dimensionnement des ouvrages de conservation des eaux et des sols est basé sur
l’étude hydrologique, les apports liquides et solides et les conditions de remplissage de
la retenue, dont le volume utile est fonction de l’apport moyen annuel.
L’étude des crue permet la détermination des débits pour une période de retour T
donnée et par la suite le dimensionnement des ouvrages de retenue.
62
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68
* méthode de TURAZZA
On calculera ensuite le temps de concentration du bassin à l’aide de la formule de
VENTURA.
On détermine ensuite le débit maximum du bassin versant de superficie < 25 km2 et pour
la période de retour considéré en appliquant la formule de TURAZZA :
avec :
kr : coefficient de ruissellement pris égal à :
0,60 pour les périodes de retour de 10 et 20 ans,
0,70 pour les périodes de retour de 50 et 100 ans,
S : superficie du bassin versant en km2, i : intensité de pluie en mm/h.
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* méthode de PASSINI
On suivra une méthode comparable à celle utilisée dans le cas des bassins de superficie <
25 km2 avec les différences suivantes Bassin versant de superficie comprise entre 25 et
100 km2. Le temps de concentration est déterminé par la formule de PASSINI :
70
L’indice de végétation sera apprécié de la façon suivante :
1- si plus de 50% de la surface du bassin versant est couverte de végétation ou de
champs cultivés
2- si 30 à 50% de la surface est couverte de végétation
3- si moins de 30% de la surface est couverte de végétation
On notera enfin que les valeurs du coefficient de ruissellement données par le tableau
précédent sont valables pour des périodes de récurrence de 5 à 20 ans hypothèses les
plus courantes pour ces calculs de débits de bassins inférieurs à 25 km2. Si dans
certains cas particuliers, on souhaitait dimensionner ces ouvrages par périodes de
récurrences plus élevées (50 à 100 ans) il conviendrait de majorer toutes les valeurs
trouvées de 10 %.
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* méthode de GRAVELINS
Pour des bassins versants de superficie comprise entre 100 et 250 km2, le temps de
concentration tc est remplacé par la notion de temps de base tb qui est égale à K.tc où k
est un coefficient qui tient compte de la forme du réseau hydraulique.
On opère ensuite, pour déterminer le débit maximum du bassin versant, de la même manière que celle décrite
au paragraphe 4.3 en remplaçant le temps de concentration par le temps de base trouvé.
* Formule de MYER
Elle consiste à calculer le débit max QT pour une période de retour T par l’expression :
Q=C .Sα avec
C : appelé «cote MYER» du bassin
S : Superficie du bassin versant en km2
α (m3/s): un paramètre dépendant des conditions locales, de la topographie, du réseau de drainage, des caractéristiques météorologiques
72du
bassin. Entre 0,4 et 0,8 suivant les régions, généralement = 0,5.
* Formule de francou- Radier
Elle consiste à calculer le débit max QT pour une période de retour T pour des bassins
versants de superficie comprise entre 50 et 120 km2, par l’expression :
On prend K = 4 pour un débit centennal, par exemple pour les régions du nord, les
valeurs ont été proposées : T ans 10 20 50 100
K 3,68 3,85 4,06 4,20 73
* Méthode ORSTOM ou d’Auvray-Rodier
Cette méthode est basée sur l'exploitation de 90 bassins expérimentaux
en Afrique Subsaharienne de surfaces comprises entre 2 et 200 km².
L’estimation des débits suppose que la crue décennale est provoquée par une averse de
hauteur décennale présentant des caractéristiques de répartition spatiale et temporelle
correspondant à des situations médianes et rencontrant des conditions du sol
correspondant également à des situations moyennes.
S: surface en km2
K est tel que avec:
P: pluviométrie moyenne sur le bassin en m,
Δh: différence d'altitude entre la médiane et l'exutoire du bassin versant en m,
L: longueur de l'Oued depuis l'exutoire jusqu'au point le plus éloigné en km, 77
K : indice de compacité.
* Méthode SPEED
La méthode SPEED a été définie et appliquée dans le cadre du projet national de
protection contre les inondations. Elle se base sur la formule suivante :
Cette formule ne peut être utilisée que dans la zone ayant fait l’objet de l’étude du projet
national de protection contre les inondations et par utilisation des cartes de pluies
établies dans le cadre de cette méthode.
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