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Mémoire de Magister
Présenté par
Nassim ZERROUNI
Membres du jury
Mai 2009
ﻣﻠﺨﺺ :
اﻟﻜﻠﻤﺎت اﳌﻔﺘﺎﺣﻴﺔ:
اﻟﺘﺸﺤﻴﻢ اﳍﻴﺪرودﻳﻨﺎﻣﻴﻜﻲ
ﺣﺎﻣﻞ ﻗﺼﲑ
ﳕﺬﺟﻪ ﻏﲑ ﺧﻄﻴﺔ
ﲪﻞ دﻳﻨﺎﻣﻴﻜﻲ
دﻋﺎﺋﻢ ﺻﻠﺒﺔ و ﻏﲑ ﺻﻠﺒﺔ
Résumé :
Mots clés :
Lubrification hydrodynamique
Palier court
Modélisation non linéaire
Charges dynamiques
Supports rigides et non rigides.
Abstract :
Many current studies carry on fluid-structures interaction of various bodies and fluids
(Rotor, Bearing, support-bearing, fluid lubricating, fluids surrounding) of revolving machines
such that turbines and electric motors working at a hydrodynamic lubrication mode.
We present a parametric study of the behaviour of a short bearing, with rigid and non-
rigid supports composed of systems springs-shock absorbers, under the action of a dynamic
load represented by an unbalance. The study of the dynamic behaviour of this hydrodynamic
bearing is based on a nonlinear modelling. The simultaneous resolution, in dynamic mode, of
the equation of Reynolds and the equations governing the movement of the shaft is realized by
carrying out calculation step by step in time.
This study made it possible to specify the influence, of the characteristics of bearings
(viscosity of the lubricant, radial clearance) and the characteristics of support-stages
(Rigidity, damping) on the minimal thickness of lubricating film to respect, and on the
vibratory behavior of the rotor.
Key words :
Hydrodynamic lubrication
Short bearing
Non linear modelling
Dynamic loads
Rigid and non rigid supports.
Remerciements
NOMENCLATURE
Symboles dimensionnés
t Le temps (s)
x, y , z ⎫
⎬ Coordonnée
r, θ , z ⎭
Nomenclature
ε Excentricité relative
εb Excentricité relative du balourd
μ Viscosité dynamique
t Temps
u1 , u2 , u3 Vitesse de fluide
δ ij Indice de Kronecker
p Pression.
τ Le taux de dilatation cubique
ℜ Le nombre de Reynolds
ε' Paramètre d’échelle
SOMMAIRE
SOMMAIRE
Bibliographie ...…………………………………………………………………………… 4
Chapitre 4 : Simulation d'un rotor rigide à paliers fluide avec supports non rigides 76
Annexe …………………………………………………………………………….…….. 96
INTRODUCTION GENERALE
Introduction générale
INTRODUCTION GENERALE
Les machines tournantes occupent une place prépondérante dans l’industrie et sont d’une
utilisation très variée (stations de production d’énergie, stations de pompages, systèmes de
propulsions, machines outils, automobiles, équipement médicaux, accessoires domestiques et
bien d’autres domaines). Dans toutes ces machines, les paliers hydrodynamiques sont les
éléments de base utilisés pour le guidage ou le support des rotors. Ils sont généralement
alimentés en fluide lubrifiant, issu d’un réservoir externe, au moyen d’orifices ou de rainures.
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Introduction générale
L’étude présentée dans ce mémoire représente une étape vers une meilleure connaissance
théorique des caractéristiques dynamiques des paliers fluides de machines tournantes
fonctionnant en régime de lubrification hydrodynamique. Elle a conduit à la mise au point de
programmes de calcul, qui sont efficaces aussi bien en temps de calcul qu’en précision.
Dans le premier chapitre, nous présentons d’une part, une description des différents
régimes de lubrification de systèmes mécaniques, et d’autre part une étude bibliographique
succincte sur les principaux paliers et butées fluides utilisées dans les guidages des machines
tournantes.
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Introduction générale
Une étude comparative du comportement dynamique non linéaire d’un palier fluide et
d’un palier à film amortisseur SFD est aussi envisagée.
Finalement, le quatrième chapitre est réservé pour l’étude de l’influence des supports non
rigides des paliers sur l’ensemble du paliers-rotor ; néanmoins, une simulation numérique sur
l’interaction des trois éléments est présentée (supports paliers - fluide lubrifiant - rotor).
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BIBLIOGRAPHIE
Bibliographie
BIBLIOGRAPHIE
1. lubrification hydrodynamique
Historiquement il existe plain des travaux sur la lubrification hydrodynamique. C’est au XIXe
siècle, que les bases de la lubrification moderne ont été établies. En 1822, le mathématicien
français Claude Louis Marie Navier, à la suite des travaux d’Euler présente les équations
générales du mouvement d’un fluide en prenant en compte, pour la première fois, le frottement
interne du fluide, c’est-à-dire la viscosité. Ces lois sont toujours utilisées aujourd’hui sous le nom
d’équations de Navier Stokes.
Dès 1840, le médecin Jean Louis Marie Poiseuille établit les équations qui gouvernent
l’écoulement d’un fluide dans un tube de faible diamètre afin de décrire l’écoulement du sang
dans les vaisseaux. Ces lois, très utilisées en lubrification, ont été dans le même temps
développées par Hagen en Allemagne.
Les premiers travaux connus sur la lubrification hydrodynamique sont celles de Gustave
Adolph Hirn en 1847 qui réalise des expériences sur la lubrification hydrodynamique. En
présence de fluide, Hirn constate que pour une charge donnée, le couple de frottement a faible
vitesse augmente, le couple devient stable, passe par un minimum puis, à température constante,
est proportionnel à la vitesse de rotation. Il montre aussi que le couple dépend directement de la
viscosité de fluide. Les travaux de Hirn sont publiés en 1854 et exactement le 28 juin dans « La
société industrielle de Mulhouse ».
En 1879, Robert Henry Thyrston, publie le résultat de ses études sur le frottement et la
lubrification, il montre que lorsque la vitesse augmente, le coefficient de frottement d’un palier
lubrifié décroît au dessous de la valeur statique, passe par un minimum puis augmente ensuite
avec la vitesse. Il remarque aussi que la vitesse qui correspond au minimum de frottement dépend
de la charge appliquée au palier.
Dès 1880, Couette qui étudiait, du point de vue de la mécanique des fluides, l’écoulement
entre deux cylindres concentriques en rotation de rayons très voisins afin de déterminer la
signification physique de la viscosité, avait noté une discontinuité dans la courbe de variation du
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Bibliographie
C’est Osborne Reynolds en 1886 qui le premier a établit les bases de la lubrification
hydrodynamique moderne. Il modélise mathématiquement le problème de la lubrification en
posant des hypothèses de la lubrification. Cette modélisation est basée sur la modélisation faite
par le médecin français Poiseuille entre 1840 et 1846. Il analyse l’écoulement simple entre deux
plaques parallèles puis inclinées. Il donne une explication physique du phénomène de portance dû
à la conservation du débit dans le coin d’huile. Finalement Reynolds présente une solution
approchée de l’équation de lubrification ; la solution est basée sur les développements en série.
La première solution exacte de problème de lubrification est faite en Allemagne en 1904 par
Arnold Johannes Wilhelm Sommerfeld. Il utilise un excellent changement de variable afin de
décrire le champ de pression dans le cas d’un palier infiniment long, les conditions aux limites
proposées ne tiennent pas compte de la rupture du film dans le palier et la pression ainsi obtenue
est négative dans la zone divergente.
En 1914, et toujours en Allemagne, Ludwig Karl Friedrich Gümbel propose de négliger toute
la zone où la pression est négative pour la solution de Sommerfeld.
En 1931 Swift et Stieber en 1933, présentent indépendamment des conditions aux limites à la
sortie du film plus proche à la réalité. Ils écrivent que dans la zone divergente du palier, le film
est rompt le long d’une frontière déterminée par des conditions supplémentaires tels que : le long
de frontière, la pression prend la valeur de la pression saturante du fluide et le gradient de
pression s’annule. Ces conditions dites conditions aux limites de Reynolds qui sont
universellement utilisées aujourd’hui pour les calculs des paliers soumis à des charges constantes.
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Bibliographie
En 1986, Wang et Tsai, présentent un travail analytique sur l’écoulement entre deux cylindres
rugueux, ils assimilent la rugosité des surfaces comme une loi sinusoïdale pour les deux surfaces
de l’arbre et du coussinet, ils résoudrent directement les équations de Navier Stokes avec une
méthode basé sur le développement en séries.
Lors des 3ème journées de la mécanique en 2002 à EMP à Alger, Boucherit et al présentent
une étude sur les performances des paliers des turbines en régime transitoire puis en régime
établie, ils comparent des différents cas de fonctionnement pour deux types des paliers l’un est
avec rainure circonférentielle et l’autre avec rainure axiale.
L’étude est faite pour deux cas : palier aligné et palier mésaligné. Ils étudient l’influence de
problème de mésalignement de l’arbre à l’intérieur du coussinet sur les trajectoires du centre de
l’arbre et l’épaisseur du film. Ils concluent que le mésalignement a une forte influence sur les
caractéristiques des paliers et modifie aussi les trajectoires de centre de l’arbre.
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Bibliographie
Lors des 6ème journées de mécanique à EMP Bordj El Bahri à Alger, 15-16 Avril 2008, nous
avons présenté une étude d’un rotor rigide supporté par un palier à film d’huile à suspension non
linéaire en utilisant la modélisation non linéaire d’un palier court. La résolution simultanée de
l’équation de Reynolds en régime dynamique et des équations du mouvement de l’arbre dans le
palier (problème d’interaction fluide visqueux-structure ou problème couplé) s’effectue par un
calcul pas à pas dans le temps. Nous notons, des résultats obtenus, que :
- la hauteur minimale du film augmente avec l’augmentation de la valeur de viscosité dynamique
du lubrifiant
- le comportement dynamique d’un palier amortisseur est non linéaire et l’utilisation des paliers
amortisseurs dans les turbomachines tournant à grande vitesse permet d’atténuer fortement les
amplitudes de vibration de la ligne d’arbre.
Les conclusions de cette étude sont importantes du point de vue technologique car la diminution
de l’épaisseur du film augmente sensiblement les risques de grippage et d’avaries par rupture du
film d’huile.
Les problèmes d’interaction fluide structure se sont posés très tôt aux ingénieurs en particulier
avec le développement de l’aéronautique. C’est sous l’aspect aéroélasticité que ces travaux ont
été menés. Les outils de calcul de l’époque ne permettaient qu’une modélisation simplifiée où les
efforts du fluide sur la structure étaient modélisés au préalable de l’étude de la vibration de la
structure. C’est avec le développement des outils de calcul numérique et l’augmentation de la
puissance de calcul des ordinateurs que des algorithmes de couplage entre l’écoulement du fluide
et le mouvement de la structure se sont développés dans les années 70.
7
Bibliographie
Ces algorithmes étaient tributaires de l’efficacité des schémas de résolution des équations de
la structure d’une part et de ceux du fluide d’autre part. L’utilisation d’algorithmes de couplage
fluide/structure dans l’industrie est récente.
Cela nécessite des développements de méthodes sur plusieurs niveaux
- formalisme compatible des équations de la structure et du fluide
- description de l’interface entre les deux milieux continus,
- algorithmes de couplage entre le fluide et la structure (transmissions des conditions
cinématique et des efforts),
- techniques de maillage et de « remaillage ».
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PALIERS ET BUTEES FLUIDES
CHAPITRE I Paliers et butées fluides
1.1. Introduction
L’objet essentiel de ce chapitre est de présenter les différents supports utilisés pour le
guidage des lignes d’arbres de machines tournantes.
Le choix d’un type de support est une décision qui doit être prise dans la première phase du
processus de conception.
Le palier est un support ou guide qui détermine la position d’une pièce mobile par rapport aux
autres pièces d’un mécanisme.
Dans la pratique, les principaux supports sont :
- paliers de roulements,
- paliers secs,
- paliers poreux,
- paliers magnétiques,
- paliers et butées fluides (hydrodynamique, hydrostatique et hybride).
Nous avons jugé utile de présenter dans la première partie de ce chapitre, une description des
différents régimes de lubrification rencontrés dans les différents systèmes lubrifiés.
La lubrification concerne tous les contacts pour lesquels un film mince visqueux est
intercalé entre deux corps solides en mouvement relatif (figure I.1).
Les différents régimes de lubrification ont été présentés pour la première fois par Richard
Stribeck en 1902 [1].
La courbe de Stribeck (figure I.2) représente la variation du coefficient de frottement en fonction
de μN / p, cette courbe prend la même allure quelque soit le type de contact lubrifié.
On distingue en général, trois zones correspondant chacune à un type de lubrification dont la
nature dépend aussi de la pression régnant dans le contact.
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CHAPITRE I Paliers et butées fluides
La zone (I)
L’étude du contact s’effectue à l’aide de l’équation de Reynolds, car le milieu est continu
et les surfaces du contact sont totalement séparées par un film fluide (figure I.5).
Dans cette zone, le coefficient de frottement varie de 0.002 à 0.001.
Les régimes de lubrification (I) et (II) peuvent être supprimés si l’on injecte du lubrifiant sous
pression dans le contact, on parle alors de lubrification hydrostatique.
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CHAPITRE I Paliers et butées fluides
Ces contacts hertziens lubrifiés sont rencontrés dans certains éléments de machines tels
que les roulements et les engrenages.
Les surfaces sont protégées par des films formés par réaction chimique des additifs EP
contenus dans l’huile et activés par les pressions. Les contraintes de cisaillement et les
températures existent dans le contact.
Le coefficient de frottement varie de 0.02 à 0.2.
Comme pour les contacts faiblement chargés cette zone est une zone de lubrification
mixte. Mais les phénomènes sont différents, c’est ici la transition entre la lubrification extrême
pression et la lubrification élasto-hydrodynamique qui correspond à la zone (III) du diagramme
de Stribeck.
La lubrification EHD concerne les contacts lourdement chargés pour lesquels la pression
engendrée dans le film lubrifiant est suffisamment élevée pour déformer élastiquement les
surfaces et modifier le comportement rhéologique du lubrifiant.
Ce type de contact correspond au contact entre les bagues et les éléments roulants d’un palier de
roulement à billes ou à rouleaux.
Dans ce type de lubrification, on a une présence simultanée de deux effets (figure I.6):
¾ effet hydrodynamique;
¾ effet des déformations élastiques des solides formant le contact.
Le coefficient de frottement varie de 10-2 à 8×10-2.
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CHAPITRE I Paliers et butées fluides
Dans un palier à roulements le glissement de l’arbre sur le coussinet est remplacé par le
roulement de corps intermédiaires (billes, rouleaux et aiguilles).
Ils supportent de plus fortes charges tout en réduisant l’usure et le frottement à cause de leur
coefficient de frottement très faible au démarrage. Les avantages et inconvénients des paliers à
roulements sont:
a) Avantages
• Faible coût,
• Supportent mieux les interruptions temporaires de lubrification,
• Assurent un meilleur alignement radial et axial,
• Pas de phénomène de fouettement (whirl),
• présentent un faible couple au démarrage même à basse température.
b) Inconvénients:
Ces paliers sont généralement constitués d’une matrice (résine, métal, carbone)
imprégnée de graphite. Ils sont utilisés sans apport extérieur de lubrifiant.
Le frottement à sec est particulièrement dangereux pour les organes qui y sont soumis.
Le dégagement de chaleur peut provoquer une amorce de fusion entre les surfaces en contact et
aboutir au grippage.
Ils ne sont utilisés que pour des systèmes fonctionnant rarement ou à vitesse réduite et faible
charge, et doivent être envisagés dans toute application où la présence et le maintien du film
lubrifiant est impossible (vide spatial, par exemple).
Les paliers à coussinets poreux sont dits auto-lubrifiants car c’est le coussinet imbibé
d’huile qui joue le rôle de réservoir de lubrifiant.
La couche auto-lubrifiée est constituée par une poudre frittée à haute température (bronze, fer,
cuivre).
Ces paliers comportent des pores remplis d’huile avec un volume qui représente de 16 à 36% du
volume total.
Dans un palier poreux, l’huile circule d’une part dans le jeu, circonférentiellement et axialement,
et d’autre part dans le coussinet, de la zone de pression élevée vers la zone de basse pression
(figure I.7).
L’huile filtre au travers de la surface interne du coussinet, du film vers le coussinet dans la zone
de pression élevée, du coussinet vers le film dans la zone de pression basse.
L’utilisation de ces paliers est limitée par la température de fonctionnement.
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CHAPITRE I Paliers et butées fluides
a) Avantages :
b) Inconvénients:
Les paliers magnétiques permettent de supprimer tout contact entre un arbre et un bâti,
d’éliminer les lubrifiants et tous les problèmes de frottement.
Ces paliers ont une très grande précision de guidage. Ils peuvent fonctionner dans le vide et sont
utilisables dans une large gamme de températures (-200°C à 450°C) avec une dissipation
d’énergie mécanique pratiquement nulle.
a. Palier radial
Un rotor ferromagnétique cylindrique flotte dans les champs magnétiques créés par les
électroaimants montés deux à deux en opposition (figure I.8).
Le courant est transmis aux bobinages des électroaimants par l’influence des forces
électromagnétiques. Sa position est déterminée au moyen de quatre détecteurs qui enregistrent
en permanence les éventuels déplacements.
Ces détecteurs inductifs développent une tension électrique en fonction des variations du champ
magnétique lié aux déplacements.
Les signaux d’erreur émis par les détecteurs modifient automatiquement, grâce à un système
d’asservissement électronique, le courant traversant les électroaimants et par suite les champs
magnétiques. Ces champs magnétiques tendent à amener le rotor à sa position nominale.
Le rotor peut être soit à l’intérieur, soit à l’extérieur du stator (figure I.9).
b. Palier axial
Un palier de type axial est basé sur le même principe que le palier radial. Le rotor est
constitué par un disque dans un plan perpendiculaire à l’axe de rotation et en face du quel se
trouvent les électroaimants. Ce palier sert de butée axiale.
Le détecteur de position est souvent situé à l’extrémité de l’arbre (figure I.10).
Les paliers magnétiques, qui ne sont pas encore d’un emploi courant, sont utilisés dans le cas où
la présence d’un fluide lubrifiant ne se justifie pas, les pressions diamétrales sont faibles et les
vitesses de rotation élevées (50000 rpm).
Les avantages et les inconvénients de ce type de palier sont
a) Avantages
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CHAPITRE I Paliers et butées fluides
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CHAPITRE I Paliers et butées fluides
Les paliers hydrodynamiques sont fréquemment utilisés pour supporter des charges
radiales, pour le guidage des rotors de dimensions importantes.
Ces paliers sont conçus pour fonctionner dans des conditions sévères (charges et fréquences de
rotations élevées).
Par conséquent, pour remplir leur fonction dans de parfaites conditions, les paliers
hydrodynamiques doivent être soigneusement conçus.
Il existe deux types de configuration de paliers hydrodynamiques
• Paliers à géométrie fixe;
• Paliers à géométrie variable.
Les paliers lisses sont fréquemment utilisés, les plus simples sont constitués d’un arbre qui
tourne à l’intérieur d’un coussinet complet (amplitude angulaire 360°).
Ces deux éléments sont totalement séparés par un film lubrifiant (figure I.11).
Dans certains mécanismes, ils correspondent à la meilleure solution technologique existant
actuellement.
On les rencontre dans les moteurs thermiques, les compresseurs, les turbomachines, les
alternateurs, les réducteurs, ….etc.
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CHAPITRE I Paliers et butées fluides
Caractéristiques géométriques
Un palier lisse est constitué de deux éléments, l’arbre de rayon a R et le coussinet de rayon c
R et de longueur L (figure II.12).
Ainsi, un palier lisse peut être schématisé par deux cercles de rayons voisins et caractérisé par
trois grandeurs
• Le jeu radial ( C = Rc − Ra ),
Lors de la mise en route sous charge d’un palier, on observe les trois phases représentées
dans la figure I.13. Les points Oa et Oc représentent respectivement les centres de l’arbre et du
r
coussinet, tandis que W désigne la charge extérieure appliquée à l’arbre.
A l'arrêt, l’arbre et le coussinet sont en contact. La génératrice commune est opposée à la charge
et la distance Oa Oc est égale au jeu radial C (figure I.13 (a)).
Au démarrage l’arbre roule en glissant à l’intérieur du coussinet et le lubrifiant est entraîné dans
l’espace convergent formé par l’arbre et le coussinet.
Dès que la vitesse de rotation devient suffisante il y a création d’un champ de pression
hydrodynamique qui s’oppose à la charge (figure I.13 (c)).
r
Pour une vitesse de rotation stable et une charge W constante, le centre de l’arbre occupe une
position fixe à l’intérieur du coussinet appelée point de fonctionnement.
r
Si le torseur des forces se réduit à une force unique W qui agit dans le plan de la section
médiane du palier, les axes de l’arbre et du coussinet sont alors parallèles.
Deux paramètres sont alors nécessaires pour positionner Oa par apport à Oc :
angle de calage.
Le calcul de ce type de palier est similaire à celui d’un palier circulaire complet, la pression
d’entrée du palier est imposée. La figure I.14 représente la section droite d’un palier à arc
partiel, Oa et O indiquent respectivement le centre de l’arbre et le centre géométrique du palier.
20
CHAPITRE I Paliers et butées fluides
A. 3. Paliers multilobes
La figure I.15 représente un palier à trois lobes pour deux conditions de fonctionnement
différentes : positions centrée (figures I.15 (a) et I.15 (b)) et excentrée (figure I.15 (c)).
Le coussinet est constitué de trois lobes d’amplitude circonférentielle βi de longueur axiale L, de
rayon de courbure RL et de centre de courbure Oi .
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CHAPITRE I Paliers et butées fluides
Les centres de courbure Oi des lobes sont situés sur un cercle de rayon a et de centre O,
centre géométrique du palier. Le palier est dit préchargé géométriquement d’une valeur a.
Le rôle de ce préchargé géométrique apparaît clairement sur les figures (I.15 (a) et I.15 (b)) en
position centrée.
Il existe toujours une suite d’espaces convergent-divergents répartis autour de l’arbre, ce qui
entraîne une succession de coins d’huile qui vont opposer une certaine résistance à tout
déplacement du centre de l’arbre.
L’arbre étant en position centrée, on définit deux types de paliers à lobe selon le lieu de la ligne
des centres Oi O vis-à-vis des lobes.
Si cette ligne des centres est l’axe de symétrie du lobe, le palier est dit à lobes symétriques
(figure I.15 (a)), dans le cas contraire il est dit à lobes asymétriques (figure I.15 (b)).
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CHAPITRE I Paliers et butées fluides
Caractéristiques géométriques
• La position des lobes vis-à-vis d’une direction fixe arbitraire ( Ox ) (direction de la charge,
par exemple) caractérisée par les coordonnées θLi et ψi où θLi positionne le début du lobe (i)et ψi
repère sa ligne des centres en position centrée Oi O,
• L’amplitude circonférentielle γi (et éventuellement axiale) des rainures de découplages.
La connaissance de ces grandeurs permet de définir:
• Le jeu radial d’usinage : C L = R L − Ra ,
Cartes de stabilité
Les cartes de stabilité des différents paliers à géométrie fixe sont représentées sur la figure
I.16.
Pour des faibles excentricités de fonctionnement, c’est-à-dire aux faibles charges et aux grandes
vitesses de rotation, le palier à deux lobes asymétriques (α =1) est le plus stable.
La précharge géométrique m a un effet stabilisant. Dans le cas des charges modérées (S → ∞), le
palier à deux lobes décalés est moins stable que le palier à trois lobes décalés.
On remarque qu’il n’y a pas de type de palier à stabilité optimale quelles que soient les
conditions de fonctionnement. Cependant le comportement du palier à trois lobes décalés (α =1)
est remarquablement stable quelque soit le nombre de Sommerfeld (S) surtout vis-à-vis du palier
circulaire classique qui est le palier le moins stable (courbe en trait discontinu).
23
CHAPITRE I Paliers et butées fluides
On peut conclure que les paliers à lobes sont plus stables que les paliers cylindriques ou
circulaires. L’effet stabilisant est dû à l’existence de la précharge géométrique et de l’asymétrie
des lobes à faibles charges.
L’ensemble rotor-roulement à billes est monté dans un palier fluide (figure I.17).
Le guidage en rotation de l’arbre est assuré par le roulement alors que le palier fluide joue le rôle
d’un amortisseur visqueux.
La bague intermédiaire (fixe en rotation) permet de réduire le mouvement de la bague extérieure
du roulement dans le palier à une translation.
Deux technologies de paliers à film amortisseur peuvent être envisagées :
• Montage d’un ressort en parallèle avec le film amortisseur permettant de donner une
certaine raideur au palier,
• Film amortisseur libre (sans ressort).
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CHAPITRE I Paliers et butées fluides
Ce type de palier est surtout utilisé pour le guidage des rotors de turbines tournant à grande
vitesse tels que les turbo-réacteurs d’avion qui utilisent fréquemment des paliers de roulement au
lieu des paliers à film d’huile.
A cause de leur faible amortissement, les paliers de roulement ne permettent pas d’atténuer les
amplitudes de vibration surtout lors du passage des vitesses critiques.
En effet, O. Bnneau et al ont montré expérimentalement que pour un rotor monté dans deux
paliers de roulement rigides, le passage de la vitesse critique est très délicat car les amplitudes de
vibration sont trop importantes. Celles-ci peuvent être atténuées si le rotor est monté dans des
paliers à film amortisseur.
Les paliers à patins oscillants sont des paliers réglables par leur mode de fonctionnement
(figure I.18). Ils sont composés de n patins, identiques ou non, individuellement articulés autour
de pivots situés généralement sur un cercle appelé cercle des pivots.
Nous avons schématisé sur la figure I.19 (a) un palier à trois patins oscillants non chargé.
Caractéristiques géométriques
25
CHAPITRE I Paliers et butées fluides
Le paramètre de précharge géométrique est donc très important puisqu’il assure, comme
dans le cas des paliers à géométrie fixe, une bonne rigidité du système sous charge nulle.
Lorsque le palier est chargé, l’arbre est excentré (figure I.19 (b)).
Les patins quant à eux tournent autour de leurs pivots.
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CHAPITRE I Paliers et butées fluides
Ils occupent alors une position d’équilibre statique telle que l’action hydrodynamique exercée
r
sur chaque patin passe par son pivot et que la résultante de toutes les forces Fi soit égale et
r
opposée à la charge statique extérieure Wo supportée par le palier.
En régime dynamique, les patins peuvent suivre le mouvement de l’arbre, ce qui est à l’origine
du palier.
Les résultats présentés sur la figure I.20 dans le cas d'une précharge géométrique m=0.5
montrent l'évolution de la masse critique adimensionnée M c du rotor et de la fréquence de
fouettement γc en fonction du nombre de Sommerfeld S et ce pour différentes valeurs de la
masse équivalente adimensionnée M p du patin.
la masse équivalente critique du patin M pc qui est elle même fonction de la fréquence de
• Le palier devient infiniment stable lorsque la masse équivalente du patin est faible,
• La frontière de stabilité tend vers celle correspondant à un palier à lobes fixes lorsque la
masse équivalente devient très grande,
• La fréquence de fouettement γc est voisine de 1/ 2 .
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CHAPITRE I Paliers et butées fluides
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CHAPITRE I Paliers et butées fluides
Figure I. 20 : Comparaison des cartes de stabilité d’un palier à quatre lobes asymétriques et
d’un palier à quatre patins oscillants (palier chargé, m=1/2, α/β =1/2 , L/D =1)
Les butées hydrodynamiques sont utilisées pour supporter des charges axiales et immobiliser
en translation les rotors des machines tournantes.
L’axe du rotor peut être soit vertical, soit horizontal. Cette position joue un rôle significatif dans
la conception de la butée.
Pour un rotor horizontal, on utilise généralement une butée à double effet schématisée sur la
figure I.21.
Lorsque la charge axiale a une direction déterminée la contre face est destinée à supporter les
inversions transitoires de charge, chaque butée est alors dimensionnée différemment en fonction
de son rôle.
Pour un rotor vertical, la charge est généralement due au poids et on utilise une butée à simple
effet (figure I.22).
29
CHAPITRE I Paliers et butées fluides
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CHAPITRE I Paliers et butées fluides
Dans les systèmes hydrodynamiques tels que les paliers et les butées, la capacité de
charge réside dans la vitesse de glissement de la surface de l’arbre par rapport au coussinet.
Dans les paliers hydrostatiques, il en va différemment. La charge résulte d’une pression
engendrée par un système extérieur au contact (pompe ou compresseur).
Ces paliers sont employés lorsque les conditions cinématiques ne sont pas suffisantes ou stables
pour obtenir une portance hydrodynamique (démarrages fréquents, oscillations de l’arbre).
Dans tout dispositif hydrostatique une des surfaces est lisse tandis que l’autre compte une
ou plusieurs cavités ou alvéoles reliées à un générateur de pression (figure I.23).
Nous avons deux régions
- une région où l’épaisseur du film est mince (AB et CD)
- et une région constituée par les cavités où l’épaisseur du film est grande (BC).
Ceci permet de supposer que la pression dans les alvéoles est constante.
L’introduction du fluide à l’intérieur des alvéoles peut se faire de deux façons différentes :
• alimentation à débit constant
Ce type de lubrification est seulement valable pour les liquides (fluides incompressibles)
(Figure I.23 (b).
• alimentation à pression constante
Dans les mécanismes à pression constante, on place une résistance hydraulique (un tube
capillaire, par exemple) entre l’alvéole et la source d’alimentation (pompe) (figure I.23 (c)).
La résistance hydraulique a pour rôle de faire varier le débit en fonction de la chute de pression.
Dans ce mode d’alimentation, une pompe à débit constant est utilisée, lorsque le mécanisme
comporte plusieurs alvéoles.
Ces alvéoles peuvent être alimentées soit individuellement par une pompe soit par l’utilisation
d’un régulateur à débit constant qui permet de distribuer le fluide à partir d’une seule pompe.
Ce mode d’alimentation est peu utilisé compte tenu du coût et de la complexité de l’installation
L’utilisation de système à pression constante est préférée.
31
CHAPITRE I Paliers et butées fluides
La figure I.24 (a) représente la section droite d’un palier non chargé dont les résistances
hydrauliques et les pressions dans les alvéoles sont identiques.
Si la distance inter-alvéoles est faible et en l’absence de rainures axiales, l’écoulement
circonférentiel peut être négligé.
De même, si la distance entre l’alvéole et le bord du palier est petite, le gradient axial peut
être supposé constant.
Cette hypothèse est strictement vérifiée si l’épaisseur du film est constante selon la direction
axiale et si le régime d’écoulement est laminaire.
Si une charge est appliquée sur l’arbre, celui-ci se déplace à l’intérieur du coussinet jusqu’à ce
que la résultante des forces de pressions équilibre la charge (figure I.24 (a)).
Selon la direction de la charge, la distribution de pression au voisinage d’une alvéole peut être
ou non symétrique, celle-ci étant influencée par la pression dans les alvéoles et par la géométrie
du film fluide.
Le calcul analytique des performances d’un palier hydrostatique est difficile pour les raisons
suivantes:
¾ dans un palier chargé, l’épaisseur du film lubrifiant n’est pas uniforme;
¾ il y a un écoulement inter-alvéoles.
32
CHAPITRE I Paliers et butées fluides
Dans un support hydrostatique, les surfaces des éléments portés et portants sont totalement
séparées par un film, même lorsqu’il n’y a pas de vitesse relative entre les surfaces.
La seule résistance au mouvement est due à la viscosité du lubrifiant.
Les systèmes hydrostatiques particulièrement ceux qui fonctionnent avec des liquides dont la
viscosité est importante possèdent de nombreux avantages:
• les deux surfaces sont toujours séparées par un film fluide, même lorsqu’elles sont
immobiles, ce qui théoriquement rend l’usure nulle et assure aussi une très grande durée
de vie,
• la pression est distribuée sur une grande surface, il n’y a pas de concentration de
pression,
• comme la portance ne résulte pas du mouvement des surfaces l’effet des imprécisions
d’usinage est atténué surtout dans le cas des liquides.
L’inconvénient majeur d’un support hydrostatique est le coût et l’espace demandé pour la source
extérieure de pression et la consommation d’énergie de ces sources.
33
CHAPITRE I Paliers et butées fluides
On trouve deux types de paliers suivant que les alvéoles sont découplées ou non par des
rainures axiales (figure I.25). Chaque alvéole doit être alimentée au travers d’un système de
régulation. Le système le plus utilisé est l’orifice.
Il est nécessaire de connaître la position de chaque alvéole ainsi que son amplitude angulaire γ.
De même, les rainures de découplage sont caractérisées par leurs amplitudes δ.
Si les axes de l’arbre et du coussinet sont supposés parallèles, deux paramètres sont nécessaires
pour positionner l’arbre à l’intérieur du coussinet (figure I.26)
¾ l’excentricité e = Oa Oc ou e = ε C
34
EQUATION DE REYNOLDS
ET
2.1. Introduction
Un palier est constitué d’un arbre qui tourne à l’intérieur d’un coussinet séparé de celui-ci par
un film de fluide (figure II.1).
Sous l’application d’une charge, les centres du coussinet et de l’arbre ne coïncident plus et il
existe un coin convergent-divergent dans le film.
La rotation de l’arbre entraîne le fluide dans le coin convergent et crée un champ de pression qui
s’oppose à la charge qui l’équilibre. L’angle que fait la ligne des centres OcOa avec la direction
de la charge est l’angle de calage ϕ .
Si les axes du coussinet et de l’arbre sont parallèles (palier aligné) et si l’on néglige les
déformations élastiques des surfaces sous l’effet de la température et de la pression, ces deux
paramètres sont suffisant pour repérer le positionnement de l’arbre à l’intérieur du coussinet.
35
Chapitre II Equation de Reynolds et conditions aux limites
Oa M ' e Ra Ra R
= = = = a
sin(Oa OC M ) sin α sin( M Oa OC ) sin(π − θ ) sin θ
' '
D’où
e Ra
sin α = sin θ et OC M ' = sin(OC Oa M ' )
Ra sin θ
Or
(O O M ) = θ − α = θ − arcsin( Re
C a
'
sin θ )
a
36
Chapitre II Equation de Reynolds et conditions aux limites
Donc
Ra ⎡ ⎛ e ⎞⎤
OC M ' = sin ⎢θ − arcsin ⎜⎜ sin θ ⎟⎟⎥
sin θ ⎣ ⎝ Ra ⎠⎦
En développant le sinus il vient
2
⎛ e ⎞
OC M = Ra 1 − ⎜⎜ sin θ ⎟⎟ = e cos θ
'
⎝ Ra ⎠
La quantité e <C est très petite devant l'unité (de l'ordre de 10-3).
Ra R
2
⎛ e ⎞
Cette quantité peut donc négliger le terme ⎜⎜ sin θ ⎟⎟ devant 1.
⎝ Ra ⎠
L'épaisseur du film s'écrit alors
h = C (1 + ε cos θ ) (II.1)
Soit sous forme sans dimensions
h
h= = (1 + ε cos θ )
C
L’écoulement du fluide dans l’entrefer est régit par les équations de continuité, de la quantité de
mouvement et de l’énergie.
∂ρ ∂
+ (ρ .u i ) = 0 (II.2)
∂t ∂xi
⎛ ∂ui ∂ui ⎞ ∂σ
ρ ⎜⎜ +uj ⎟ = ρ . f i + ij
⎟
(II.3)
⎝ ∂t ∂x j ⎠ ∂x j
37
Chapitre II Equation de Reynolds et conditions aux limites
σ ij = (− p + λτ )δ ij + 2 μ .ε ij (II.4)
1 ⎛ ∂u ∂u ⎞
ε ij = ⎜⎜ i + j ⎟⎟
2 ⎝ ∂x j ∂xi ⎠
38
Chapitre II Equation de Reynolds et conditions aux limites
L’équation de Reynolds est déduite des équations de la mécanique des milieux continus,
appliquées à un fluide newtonien.
Dans ces relations, (i) correspond à la direction considérée et (j) joue le rôle d'indice muet.
H2
Ce changement de variable conduit à poser p = p
μ 0VL
Il met en évidence les 3 nombres sans dimensions suivants
ρ 0VH
ℜ= Nombre de Reynolds relatif à l’épaisseur de l’écoulement,
μ0
39
Chapitre II Equation de Reynolds et conditions aux limites
H
ε'= Paramètre d’échelle, qui en lubrification est de l’ordre de 10-3
L
λ0
Le rapport des coefficients de viscosité, généralement de l'ordre de 1.
μ0
Compte tenu de ces changements de variable l’équation (II.6) s’écrit
∂P ⎡ ⎛ ∂u ∂u ⎞ ⎛ λ ⎞ ∂ ⎛ ∂u j ⎞ ⎛ ∂ 2u ∂ 2u1 ⎞ ⎤
= ε ' ⎢ −ℜ ⎜ 1 + u j 1 ⎟ + ε ' ⎜ μ + λ 0 ⎟ ⎜ ⎟⎟ + ε ' μ ⎜ 21 + ⎟⎥ +
∂x1 ⎢⎣ ⎝ ∂ t ∂xj ⎠ ⎝ μ0 ⎠ ∂x1 ⎜⎝ ∂x j ⎠ ⎝ ∂x1 ∂x32 ⎠ ⎥⎦
∂ 2u1 ⎡
2 λ0 ∂λ
∂u j ∂μ ∂u1 ∂μ ⎛ ∂u1 ∂u3 ⎞ ⎤ ∂μ ⎛ ∂u1 ∂u ⎞
μ + ε ' ⎢ + 2 + ⎜ + ⎟⎥ + ⎜ + ε '2 2 ⎟
∂x2 ⎢⎣ μ0 ∂x1 ∂x j ∂x1 ∂x1 ∂x3 ⎝ ∂x3 ∂x1 ⎠ ⎦⎥ ∂x2 ⎝ ∂x2 ∂x1 ⎠
2
⎧⎪ ⎡ ⎛ ∂u 2 ∂u 2 ⎞ ⎛ 2 ⎞⎤
∂P ⎟ + ε 'μ ⎜ ∂ u2 + ∂ u2
2
= ε '2 ⎨ ε ' ⎢ − ℜ ⎜⎜ +uj
⎟ ⎜ ∂x 2
⎟⎥ +
⎟
∂x2 ⎪⎩ ⎣⎢ ⎝ ∂t ∂x j ⎠ ⎝ 1 ∂x3
2
⎠ ⎦⎥
⎛ λ ⎞ ∂ ⎛⎜ ∂ u j ⎞⎟ ∂ 2u 2 λ 0 ∂ λ ⎛⎜ ∂ u j ⎞
⎜⎜ μ + λ 0 ⎟⎟ +μ + ⎟+ (II.6)
μ 0 ⎠ ∂ x 2 ⎜⎝ ∂ x j ⎟⎠ ∂x2
2
μ 0 ∂ x 2 ⎜⎝ ∂ x j ⎟
⎝ ⎠
∂μ ∂u 2 ∂μ ⎛ ∂u1 ∂u 2 ⎞ ∂μ ⎛ ∂u 3 ∂u 2 ⎞⎫
2 + ⎜⎜ + ε '2 ⎟⎟ + ⎜⎜ + ε '2 ⎟⎟ ⎬
∂x 2 ∂x 2 ∂ x1 ⎝ ∂x 2 ∂ x1 ⎠ ∂x3 ⎝ ∂x2 ∂x3 ⎠⎭
∂P ⎡ ⎛ ∂u ∂u ⎞ ⎛ λ ⎞ ∂ ⎛ ∂u j ⎞ ⎛ ∂ 2u ∂ 2u3 ⎞ ⎤
= ε ' ⎢ −ℜ ⎜ 3 + u j 3 ⎟ + ε ' ⎜ μ + λ 0 ⎟ ⎜ ⎟⎟ + ε ' μ ⎜ 23 + ⎟⎥
∂x3 ⎢⎣ ⎝ ∂ t ∂xj ⎠ ⎝ μ0 ⎠ ∂x3 ⎝⎜ ∂x j ⎠ ⎝ ∂x1 ∂x32 ⎠ ⎥⎦
∂P ⎡ ∂u ∂u ⎤ ∂ 2ui ∂ui ∂μ ⎫
= −ε ' ℜ ⎢ i + u j i ⎥ + μ + ( i = 1et 3) ,⎪
∂xi ⎣⎢ ∂ t ∂x j ⎦⎥ ∂x2 2 ∂x2 ∂x2 ⎪
⎬ (II.7)
∂p ⎪
=0 ⎪
∂x2 ⎭
Les termes en ε ' ℜ , ou termes d’inertie, de l’équation ci dessus seront négligeables devant les
termes de viscosité quand ε 'ℜ〈〈1 . Ceci est souvent vérifié dans les écoulements rencontrés en
lubrification.
Des exceptions se rencontrent quand la viscosité du fluide est faible, quand l’épaisseur du film est
importante ou pour les paliers de grandes dimensions (tels que ceux supportant les lignes d’arbre
des centrales électriques modernes).
Dans ces cas les forces d’inertie ne sont plus négligeables.
40
Chapitre II Equation de Reynolds et conditions aux limites
∂P ∂ 2ui ∂ui ∂μ ⎫
=μ + ( i = 1et 3) , ⎪
∂xi ∂x2 2 ∂x2 ∂x2 ⎪
⎬ (II.8)
∂p ⎪
=0
∂x2 ⎪⎭
∂P ∂ ⎛ ∂u1 ⎞ ⎫
= ⎜⎜ μ ⎟⎟ ⎪
∂x1 ∂x 2 ⎝ ∂x 2 ⎠ ⎪
∂p ⎪⎪
=0 ⎬ (II.9)
∂x 2 ⎪
∂P ∂ ⎛ ∂u 3 ⎞⎪
= ⎜μ ⎟⎪
∂x3 ∂x 2 ⎜⎝ ∂x 2 ⎟⎠⎪⎭
41
Chapitre II Equation de Reynolds et conditions aux limites
On a donc
U1 = B
1 ∂P 2 A
U2 = h + h+B
2 μ ∂x μ
Soit
A U 2 − U1 1 ∂P
= − h
μ h 2 μ ∂x
Il vient alors
1 ∂P U − U1
u= y ( y − h) + 2 y + U1
2μ ∂x h
De même pour w
1 ∂P W − W1
w= y ( y − h) + 2 y + W1
2μ ∂x h
En reportant ces vitesses (II.10) dans l’équation de continuité (II.2) et en intégrant à travers
l’épaisseur du film l’inconnue v disparaît.
42
Chapitre II Equation de Reynolds et conditions aux limites
En intégrant, on obtient
h
∂ dh
∫ ∂y ( ρv)dy = [ρv] = ρV2 = ρ
h
0 car V1 = 0 par hypothèse.
0
dt
∂ρ ∂ρ ∂ρ
h h
∫0 ∂t dy = ∂t ∫0 dy = h ∂t
L’intégration deux autres termes, fait intervenir les signes des dérivés et des sommes, en
remarquant que
∂F ( x, y, z, t )
h ( x , z ,t ) h ( x , z ,t )
∂ ∂h
∫
0
∂x
dy =
∂x ∫ F ( x, y, z, t )dy − F (x, h, z, t ) ∂x
0
Soit
h h
∂ ∂ ∂h
∫0 ∂x ( ρu)dy = ∂x ∫0 ρudy − ρU 2 ∂x
h h
∂ ∂ ∂h
∫0 ∂z ( ρw)dy = ∂z ∫0 ρwdy − ρW2 ∂z
Ces deux intégrales se déduisent en utilisant les expressions des vitesses dans le film. On a ainsi
∂ ⎡ ρ ∂P
h
U − U1 ⎤
∫ ⎢
∂x 0 ⎣ 2 μ ∂x
y ( y − h) + ρ 2
h
y + ρU1 ⎥dy =
⎦
∂ ⎡ ρh 3 ∂P U − U1 ⎤
⎢ − +ρ 2 h + ρU 1h ⎥
∂x ⎣ 12 μ ∂x h ⎦
Soit encore
∂ ⎛ ρh 3 ∂P ⎞ ∂ ⎛ U 2 + U1 ⎞
h
∂
∂x ∫0
ρudy = − ⎜ ⎟+ ⎜ρ h⎟
∂x ⎜⎝ 12μ ∂x ⎟⎠ ∂x ⎝ h ⎠
De même
∂ ⎛ ρh 3 ∂P ⎞ ∂ ⎛ W2 + W1 ⎞
h
∂
∂z ∫0
ρwdy = − ⎜⎜ ⎟+ ⎜ρ h⎟
∂z ⎝ 12μ ∂z ⎟⎠ ∂z ⎝ h ⎠
Et en regroupant tous les termes il vient
∂ ⎛ ρh 3 ∂P ⎞ ∂ ⎛ ρh 3 ∂P ⎞ ∂ ⎛ ρ (U 2 + U 1 )h ⎞ ∂h
⎜⎜ ⎟⎟ + ⎜⎜ ⎟⎟ = ⎜ ⎟ − ρU 2
∂x ⎝ 12μ ∂x ⎠ ∂z ⎝ 12μ ∂z ⎠ ∂x ⎝ 2 ⎠ ∂x
∂ ⎛ ρ (W2 + W1 )h ⎞ ∂h dh ∂ρ
⎜ ⎟ − ρW 2 +ρ +h
∂z ⎝ 2 ⎠ ∂x dt ∂t
43
Chapitre II Equation de Reynolds et conditions aux limites
Soit encore
∂ ⎛ ρh 3 ∂P ⎞ ∂ ⎛ ρh 3 ∂P ⎞ 1 ∂h 1 ∂h
⎜⎜ ⎟⎟ + ⎜⎜ ⎟⎟ = ρ (U 1 − U 2 ) + ρ (W1 − W2 )
∂x ⎝ 12 μ ∂x ⎠ ∂z ⎝ 12 μ ∂z ⎠ 2 ∂x 2 ∂z
(II.11)
1 ∂ 1 ∂ dh 1 ∂ρ
+ h [ρ (U 1 + U 2 )] + h [ρ (W1 + W2 )] + ρ + h
2 ∂x 2 ∂z dt 12 ∂t
A cette équation de Reynolds s'ajoutent les équations donnant les vitesses dans le fluide
1 ∂p h− y y ⎫
u= y( y − h ) + U1 + U 2 ⎪
2 μ ∂x h h ⎪
⎬
1 ∂p h− y y
w= y( y − h) + W1 + W2 ⎪
2 μ ∂z h h ⎪⎭
Les rayons Ra et Rc étant très voisins, on peut négliger la courbure du film, développer le
coussinet (ou l'arbre) et l'assimiler à un plan (figure II.3).
Les conditions cinématiques relatives aux surfaces s'écrivent
44
Chapitre II Equation de Reynolds et conditions aux limites
U 1 = RC Ω C W1 = 0
U 2 = Ra Ω a cos α W2 = 0
Où α est angle entre OcM' et OaM' et tgα est la pente de la courbe h(x)
dh dh
tgα = =
dx Rdθ
e
tgα = − sin θ
R
La quantité e Ra étant très petite, on peut considérer
dh
cos α ≈ 1 et sin α ≈ α ≈
dx
Dans ces conditions les vitesses des surfaces s'écrit
U 1 = RC Ω C U 2 = Ra Ω a
En reportant les vitesses des surfaces du contact dans l'équation de Reynolds écrite en
coordonnées cartésiennes et en posant R = Ra = Rc, on obtient
∂ ⎛ 3 ∂p ⎞ ∂ ⎛ 3 ∂p ⎞ dh dh
⎜h ⎟ + ⎜h ⎟ = 6 μR (Ω a + Ω c ) + 12
∂x ⎝ ∂x ⎠ ∂z ⎝ ∂z ⎠ dx dt
Si de plus on suppose ces vitesses des surfaces du contact sont égales alors l’équation de
Reynolds se réduit à
∂ ⎛ 3 ∂p ⎞ ∂ ⎛ 3 ∂p ⎞ dh dh
⎜h ⎟ + ⎜h ⎟ = 6 μR Ω + 12 μ (II.12)
∂x ⎝ ∂x ⎠ ∂z ⎝ ∂z ⎠ dx dt
Soit en remplaçant x par Rθ
1 ∂ ⎛ 3 ∂p ⎞ ∂ ⎛ 3 ∂p ⎞ dh dh
⎜h ⎟ + ⎜h ⎟ = 6μ Ω + 12 μ (II.13)
R ∂x ⎝ ∂θ ⎠ ∂z ⎝ ∂z ⎠
2
dθ dt
L’épaisseur du film d'huile est donnée par
h = C (1 + ε cos θ ) = C + e cos θ
En dérivant, on obtient
dh
= −e sin θ
dθ
dh de dθ
= cos θ + e sin θ = e& cos θ + eθ& sin θ
dt dt dt
45
Chapitre II Equation de Reynolds et conditions aux limites
1 ∂ ⎛ h 3 ∂p ⎞ ∂ ⎛ h 3 ∂p ⎞ ⎛ Ω⎞
⎜⎜ ⎟⎟ + ⎜⎜ ⎟⎟ = e& cos θ + e⎜ φ& − ⎟ sin θ (II.14)
R ∂θ ⎝ 12μ ∂θ ⎠ ∂z ⎝ 12μ ∂z ⎠
2
⎝ 2⎠
Sommerfeld, en 1904, suppose que le film lubrifiant est continu et qu’il n’y a pas de rupture
du film.
Dans ces conditions la distribution de pression est antisymétrique par rapport au point θ = π et le
lieu du centre de l’arbre dans le coussinet est une droite normale à la direction de charge.
Ces conditions aux limites ne sont valables que pour les paliers fonctionnant à de très faibles
charges ou avec des pressions d’alimentation très élevées. Dans le cas contraire des pressions
négatives apparaissent dans le film, ce qui est physiquement inacceptable.
Gümbel en 1914, à la suite des travaux de Sommerfeld, propose comme conditions aux limites
p(θ = 0, z ) = 0
p(θ = π , z ) = 0
p(θ , z ) = 0 − − si − −π < θ < 2π
Cela revient à négliger, dans la solution de Sommerfeld les pressions négatives.
Ces conditions impliquent une discontinuité dans l’écoulement au point θ = π .
Elles ne sont pas acceptables physiquement mais sont utilisées dans le cas de l’approximation du
palier court.
Ces conditions, proposées indépendamment par Swift en 1932 et par Steiber en 1933,
respectent la continuité du débit et supposent que pour une abscisse θ S inconnue, la pression et le
gradient de pression s’annulent.
p (θ = 0, z ) = 0 et p (θ = θ S , z ) = 0
46
Chapitre II Equation de Reynolds et conditions aux limites
∂p ∂p
(θ = θ S , z ) = (θ = θ S , z ) = 0 et p (θ , z ) = 0 − − si − −θ S < θ < 2π
∂θ ∂z
On distingue ainsi deux régions dans le palier :
- une région active où la pression est positive et le film complet, pour des valeurs de θ
comprises entre 0 et θs
- et une région inactive à pression nulle et dans laquelle en régime dynamique, peut
apparaître de la cavitation, pour θ S < θ < 2π .
47
Chapitre II Equation de Reynolds et conditions aux limites
2.10. Conclusion
L’équation de Reynolds est une équation aux dérivées partielles du second ordre de type
elliptique dont l’inconnue principale est la pression.
La valeur de la pression dans le film dépend non seulement de la géométrie du contact et de sa
cinématique, mais aussi des conditions aux limites sur la pression retenue lors de la résolution de
l’équation de Reynolds.
Dans ce chapitre, nous avons rappelé les lois fondamentales de la mécanique des milieux
continus écrites pour un fluide newtonien et incompressible.
L’utilisation de l’hypothèse d’un écoulement de fluide en films minces visqueux permet de
simplifier les équations de Navier Stokes.
La dérivation de l’équation de Reynolds nécessite l’emploi de plusieurs hypothèses
simplificatrices. La détermination des équations géométriques du film permet de définir en
chaque point et à chaque instant l’épaisseur du film lubrifiant dans le palier.
La rupture du film (Phénomène de cavitation) est prise en considération par l’utilisation soient
des conditions aux limites de Gümbel soient celles de Swift–Stieber qui seront utilisées pour le
calcul du champ de pression dans le film.
Ces conditions permettent d’avoir des résultats théoriques qui sont très proches à la réalité
physique.
Dans le chapitre trois, nous présenterons le comportement dynamique d’une ligne d’arbres rigide
qui prend en compte le caractère non linéaire des paliers hydrodynamiques.
48
COMPORTEMENT DYNAMIQUE NON
LINEAIRE
3.1. Introduction
Lorsque la charge extérieure qui agit sur l’arbre (ou le palier) n’est pas constante en
direction et en module, le centre de l’arbre décrit une trajectoire à l’intérieur du palier.
La détermination de cette trajectoire nécessite la résolution des équations de la dynamique,
donc la connaissance de l’action hydrodynamique dans le film.
La difficulté réside dans le fait que la force hydrodynamique dépend de la position inconnue
de l’arbre dans le coussinet et des vitesses de surfaces qui prennent en compte la vitesse
inconnue du centre de l’arbre [3] [7].
L’hypothèse des petits déplacements (comportement dynamique linéaire) au voisinage de
la position d’équilibre ne permet pas de prévoir le comportement d’une ligne d’arbre au delà
du seuil de stabilité ou sous l’effet de fortes charges dynamiques.
L’équation de Reynolds en régime dynamique es couplée aux équations du mouvement de
l’arbre (problème d’interaction fluide visqueux-structure ou problème couplé).
La littérature aborde le sujet en se concentrant généralement sur le cas de rotors rigides
simples. Ainsi, l’objectif de ce chapitre est de présenter la mise en place d’un modèle de
simulation du comportement dynamique d’une ligne d’arbres rigide qui prend en compte le
caractère non linéaire des paliers hydrodynamiques [8] [9].
Les paliers utilisés dans les machines tournantes (turbines, pompes centrifuges,……)
comportent généralement des rainures circonférentielles qui ont pour fonction principale
d’assurer une bonne alimentation en lubrifiant et de mieux contrôler la température du palier.
Notons aussi que ce mode d’alimentation est très souvent utilisé dans le cas des paliers soumis
à une charge dynamique tournante.
49
Chapitre III Comportement dynamique non linéaire des paliers cylindriques hydrodynamiques
Dans le cas où le palier comporte une rainure complète située dans sa section médiane, le
calcul des performances du palier s’effectue de manière semblable au cas du palier lisse (sans
rainure); il suffit de considérer deux demi-paliers identiques séparés par une rainure et sur
lesquels la charge appliquée est égale à la moitié de la charge totale appliquée sur le palier.
Pour cette étude, nous avons utilisé un modèle d’arbre simplifié de masse 4M en supposant
celui-ci indéformable et supporté symétriquement dans deux paliers identiques.
À chaque palier est attribuée la moitié de la masse de l’arbre qui est à son tour partagé
symétriquement dans deux demi-paliers identiques (figure III.1).
r ⎛ M &x& ⎞
forces d’inertie MΓ = ⎜
-
⎜ M &y& ⎟⎟ ,
⎝ ⎠
- l’action du fluide sur l’arbre représentée par les composantes FY et FX (figure III.2).
• Repères
50
Chapitre III Comportement dynamique non linéaire des paliers cylindriques hydrodynamiques
Le point o j est repéré soit par ses coordonnées cartésiennes ( x, y ) soit par ses coordonnées
polaires (e, φ ) .
Dans cette étude, il est plus commode d’utiliser les coordonnées polaires (e, φ ) pour le calcul
des forces de réaction du film (III.14.b), et d’utiliser les coordonnées cartésiennes ( x, y ) pour
les équations du mouvement (III.12).
3.3. Mise en équations du problème dynamique non linéaire
Dans le deuxième chapitre, nous avons montré qu’en régime dynamique pour un fluide
incompressible et isovisqueux l’équation de Reynolds normalisée s’écrit
1 ∂ ⎛ h 3 ∂p ⎞ ∂ ⎛ h 3 ∂p ⎞ ⎛ Ω⎞
⎜⎜ ⎟⎟ + ⎜⎜ ⎟⎟ = e& cos θ + e⎜ φ& − ⎟ sin θ (III .1)
R ∂θ ⎝ 12μ ∂θ ⎠ ∂z ⎝ 12μ ∂z ⎠
2
⎝ 2⎠
φ Palier
t Trajectoire
du centre
θ1 Ω
θ
de l’arbre
Arbre
Y
O
φ&
Film α
complet VS
θ2 r
Entré Sortie
X du
du
film film
Figure III.3 : Schéma cinématique du palier cylindrique
51
Chapitre III Comportement dynamique non linéaire des paliers cylindriques hydrodynamiques
52
Chapitre III Comportement dynamique non linéaire des paliers cylindriques hydrodynamiques
h
Avec : H= = 1 + ε cos θ (III .6)
C
H : épaisseur adimensionnelle du film
ε = e C Rapport d’excentricité de l’arbre avec [0 ≤ ε ≤ 1]
ε = 0 ⇒ Arbre centré par rapport au coussinet (absence typique de charge supportée)
ε = 1 ⇒ Contact solide entre l’arbre et le coussinet.
Notons que le champ de pression fourni par l’équation (III.5) est parabolique dans la
direction axiale et symétrique par rapport au plan médian du coussinet z = 0 .
La pression hydrodynamique est ainsi maximale dans ce plan et est égale à
⎡ ⎛ Ω ⎞⎤
6 μ ⎢e& cos θ + e⎜ φ& − ⎟⎥ L2
⎝ 2 ⎠⎦
p max (θ , z, t ) = p a − ⎣ 3 3
(III .7 )
4C H
Historiquement, ce sont ces conditions qui ont été initialement introduites pour prendre en
compte la rupture du film lubrifiant. En effet dès 1921, Gümbel [13] propose tout simplement
de négliger dans la solution finale les pressions inférieures à la pression atmosphérique.
Cette approche ne respecte bien évidemment pas la continuité du débit. Elle est utilisée en
pratique dans le cas des paliers de faible largeur avec l’approximation du palier court, car elle
conserve à l’équation de Reynolds son caractère linéaire et les résultats théoriques obtenus
sont souvent proches des résultats expérimentaux (Figure III.4).
⎛ π ⎞
p⎜ θ = − α , z ⎟ = 0 entrée du film lubrifiant
⎝ 2 ⎠
⎛ 3π ⎞
p⎜ θ = −α, z⎟ = 0 sortie du film lubrifiant
⎝ 2 ⎠
53
Chapitre III Comportement dynamique non linéaire des paliers cylindriques hydrodynamiques
3π 5π
p(θ , z ) = 0 p (θ , z ) = 0 si −α < θ < −α zone inactive (zone de cavitation)
2 2
Cette observation importante sert de base au modèle de cavitation de film largement répandu
dans la littérature [14].
Le couple de frottement est fourni par la relation
μωR 3 L π (2 + ε )
Cf = (III.10)
C (1 + ε ) 1 − ε 2
3.3.3. Forces de réaction du film fluide (force hydrodynamique)
Les forces de réaction du film fluide sur l’arbre sont évaluées par intégration du champ de
pression exercé sur la surface l’arbre. Les forces radiale et tangentielle ( Fr , Ft ) sont tirées de
L 2 θ2
⎡ Fr ⎤ ⎡cos θ ⎤
⎢F ⎥ = 2 ∫
⎣ t⎦ 0
∫ p(θ , z, t )⎢⎣sin θ ⎥⎦ R dθ dz
θ
(III .11)
1
Où
π 3π
θ1 = − α ;θ 2 = −α
2 2
54
Chapitre III Comportement dynamique non linéaire des paliers cylindriques hydrodynamiques
cos(θ + α ) ⎡cos θ ⎤
θ2
⎡ Fr ⎤ μVS R L3
⎢F ⎥ = − ∫ ⎢sin θ ⎥ dθ (III .12.b )
⎣ t⎦ C3 θ 1
H3 ⎣ ⎦
Booker [15] considère les intégrales suivantes
sin k (θ )cos j (θ )
θ2
J i jk = ∫θ i
dθ (III .13)
1
H
Et introduit des formulations analytiques récursives pour leur évaluation [voir annexe].
Utilisant la définition posée ci-dessus, les forces de réaction du film s’écrivent
⎡ FX ⎤ ⎡cos θ − sin θ ⎤ ⎡ Fr ⎤
⎢ F ⎥ = ⎢sin θ cos θ ⎥ ⎢ F ⎥ (III .15.a )
⎣ Y⎦ ⎣ ⎦⎣ t ⎦
⎛ e& ⎞
⎡ FX ⎤ μ R L3 ⎡cos θ − sin θ ⎤ ⎡ J 302 J 311 ⎤ ⎜ ⎟
⎢F ⎥ = − ⎢sin θ ⎢ ⎥
20 ⎜ ⎛ &
Ω ⎞⎟ (III .15.b )
⎣ Y⎦ C3 ⎣ cos θ ⎥⎦ ⎣⎢ J 311 J 3 ⎦⎥ ⎜ e⎜ φ − ⎟ ⎟
⎝ ⎝ 2 ⎠⎠
3.3.4. Equations de mouvement de l’arbre
55
Chapitre III Comportement dynamique non linéaire des paliers cylindriques hydrodynamiques
Le système différentiel (III.17) est résolu avec une méthode d’intégration de Runge-Kutta.
Au démarrage (t=0), et pour éviter le démarrage à sec, nous avons considéré
hmin =0.10C (surfaces très proches) soit x=0.90C et y=0.
( )
instantanée ε = (x 2 + y 2 ) / C soit inférieure à l’unité.
12
Le programme développé sur MATHCAD (voir ANNEX III) permet de déterminer (pour
palier fluide et palier amortisseur SFD):
1- les trajectoires du centre de l’arbre dans le palier sous charge statique (le poids, par
temps qui sont les deux paramètres les plus importants dans la conception des paliers,
3- l’effet de la viscosité du fluide lubrifiant sur la réponse du palier.
56
Chapitre III Comportement dynamique non linéaire des paliers cylindriques hydrodynamiques
57
Chapitre III Comportement dynamique non linéaire des paliers cylindriques hydrodynamiques
Début
t ≤ t lim ite
-Force hydrodynamique
-Epaisseur minimal du film
-Couple de frottement
Fin
58
Chapitre III Comportement dynamique non linéaire des paliers cylindriques hydrodynamiques
59
Chapitre III Comportement dynamique non linéaire des paliers cylindriques hydrodynamiques
60
Chapitre III Comportement dynamique non linéaire des paliers cylindriques hydrodynamiques
61
Chapitre III Comportement dynamique non linéaire des paliers cylindriques hydrodynamiques
62
Chapitre III Comportement dynamique non linéaire des paliers cylindriques hydrodynamiques
Dans un palier hydrodynamique, la viscosité du lubrifiant est un paramètre sur lequel il est
possible d’agir afin de modifier les caractéristiques de fonctionnement.
Pour mettre en évidence l’effet de la viscosité du fluide lubrifiant sur le comportent
dynamique du palier, nous avons utilisé une huile ISO VG 32 dont les valeurs de la viscosité
dynamique et de la masse volumique sont [18]:
μ = 0.027 Pa.s à 37.8°C ;
μ = 0.006 Pa.s à 98.9°C; avec ρ=870 kg/m3
Cette huile est généralement recommandée par les constructeurs pour la lubrification des
turbines à vapeur et à gaz, turbo-compresseur et système d’engrenage.
En Algérie, cette huile est commercialisée par l’Entreprise Nationale du Raffinage du Pétrole
(NAFTEC) sous le nom de " TORBA " [19].
D’autres caractéristiques du palier sont précisées dans le tableau III.1.
Les figures III.11 et III.12 présentent les trajectoires du centre de l’arbre à l’intérieur du cercle
de jeu, les variations des hauteurs minimales du film lubrifiant, les forces hydrodynamiques
résultantes du demi-palier et les couples de frottements au cours du temps, pour deux valeurs
de l’excentricité relative du balourd ε b = 0.20 et 0.80 (faible et grande).
Les calculs sont réalisés pour une vitesse de rotation de l’arbre N = 3000 tr/min.
Les résultats sont présentés pour deux valeurs de la viscosité dynamique: μ=6 mPa.s (courbes
en trait continu) et μ = 27 mPa.s (courbes en trait discontinu).
Ces résultats montrent que la diminution de la viscosité due à l’élévation de la température
conduit naturellement à :
- une augmentation de la force hydrodynamique maximale du demi-palier, 23% pour
εb=0.20et de 40% environ pour εb = 0.80,
63
Chapitre III Comportement dynamique non linéaire des paliers cylindriques hydrodynamiques
- une grande diminution du couple de frottement de l’arbre, 336% pour εb= 0.20 et 275%
pour εb= 0.80,
- une diminution de la hauteur minimale du film. Ainsi, la valeur minimale de la hauteur du
film est réduite de 45% pour εb= 0.20 et de 54% environ pour εb = 0.80.
Il est à noter que l’épaisseur minimale du film est un paramètre important dans la conception
d’un palier hydrodynamique.
La diminution de l’épaisseur minimale du film au cours du fonctionnement augmente
considérablement les risques de grippage et d’avaries par rupture du film d’huile.
Le calcul de l’épaisseur minimale permettra au constructeur de connaître la capacité du
filtre qu’il faut utiliser dans le circuit de graissage afin d’assurer une meilleure lubrification
du système.
Pour des conditions de fonctionnement usuelles les valeurs minimales d'épaisseur de film
de lubrifiant sont précisées (Figure III.10) pour différents diamètres d'arbre. Ces valeurs ont
été établies par Martin [20] [21].
64
Chapitre III Comportement dynamique non linéaire des paliers cylindriques hydrodynamiques
65
Chapitre III Comportement dynamique non linéaire des paliers cylindriques hydrodynamiques
66
Chapitre III Comportement dynamique non linéaire des paliers cylindriques hydrodynamiques
a) Le centre de l’arbre décrit une orbite elliptique car la force dynamique créée par le
balourd est plus faible que la charge statique appliquée au palier (W / W0 ≤ 1/ 2 ) ce qui
b) Le centre de l’arbre décrit une orbite circulaire proche du jeu radial car les amplitudes de
vibration de l’arbre sont plus importantes. Cela est dû au fait que le module de la force
dynamique est plus important que celui de la charge statique (W / W0 ≥ 2 ) , voir figures III.14
67
Chapitre III Comportement dynamique non linéaire des paliers cylindriques hydrodynamiques
68
Chapitre III Comportement dynamique non linéaire des paliers cylindriques hydrodynamiques
69
Chapitre III Comportement dynamique non linéaire des paliers cylindriques hydrodynamiques
70
Chapitre III Comportement dynamique non linéaire des paliers cylindriques hydrodynamiques
3.6.3. Comparaison du comportement dynamique non linéaire d’un palier fluide et d’un
palier amortisseur SFD
Nous allons comparer les réponses non linéaires à un balourd d’un palier fluide et d’un
palier amortisseur SFD lubrifiés avec une huile ISO VG 32 dont la viscosité dynamique est μ
vaut 27 mPa.s à 37.8°C. Les rotors supportés par ces deux types de palier sont identiques
(même masse) et tournent à la même vitesse de rotation N = 6000 tr/min (voir figure III.16 et
tableau III.2).
Les calculs sont effectués pour deux valeurs du balourd : εb= 0.20 et 0.80 correspondant
respectivement à un faible balourd (balourd résiduel, par exemple) et à un grand balourd
(perte d’une ailette, par exemple).
Les figures III.17 et III.18 présentent les trajectoires du centre de l’arbre à l’intérieur du
cercle de jeu, les variations des hauteurs minimales du film lubrifiant, les forces
hydrodynamiques résultantes du demi-palier et les couples de frottements au cours du temps
pour les deux types de paliers soumis à une charge statique avec balourd.
71
Chapitre III Comportement dynamique non linéaire des paliers cylindriques hydrodynamiques
Les courbes en traits discontinus correspondent aux résultats numériques obtenus dans le
cas du palier amortisseur et les courbes en traits continus portées sur ces mêmes figures,
correspondent aux résultats obtenus pour le palier fluide.
Les résultats présentés sur les figures III.17 et III.18 permettent de comparer les
amplitudes crête-à-crête des déplacements verticaux et horizontaux du rotor des deux types de
palier étudier.
La présence d’un support amortisseur est très intéressante. En effet elle permet d’atténuer
fortement les amplitudes de vibration du rotor et d’augmenter sensiblement la valeur
minimale de la hauteur minimale du film.
Ce type de palier est surtout utilisé pour le guidage des rotors de turbines tournant à
grande vitesse tels que les turboréacteurs d’avion qui utilisent fréquemment des paliers de
roulement au lieu des paliers à film d’huile.
A cause de leur faible amortissement, les paliers de roulement ne permettent pas
d’atténuer les amplitudes de vibration surtout lors du passage des vitesses critiques. En effet,
il a été montré expérimentalement [23] que pour un rotor monté dans deux paliers de
roulement rigides, le passage de la vitesse critique est très délicat car les amplitudes de
vibration sont trop importantes. Celles-ci peuvent être atténuées si le rotor est monté dans des
paliers à film amortisseur.
L’augmentation de la hauteur minimale du film entraîne naturellement une diminution de
la pression maximale dans le film. L’absence de la courbe de frottement pour le cas du palier
amortisseur indique l’absence du frottement, qui est due a la vitesse nul dans l’expression du
frottement.
72
Chapitre III Comportement dynamique non linéaire des paliers cylindriques hydrodynamiques
Figure III. 17 : Comparaison du comportement dynamique non linéaire d’un palier fluide et
d’un palier amortisseur SFD pour ε b = 0.20 (faible balourd), N=6000 tr/min
73
Chapitre III Comportement dynamique non linéaire des paliers cylindriques hydrodynamiques
Figure III. 18 : Comparaison du comportement dynamique non linéaire d’un palier fluide et
d’un palier amortisseur SFD pour ε b = 0.80 (grand balourd), N=6000 tr/min
74
Chapitre III Comportement dynamique non linéaire des paliers cylindriques hydrodynamiques
3.7. Conclusion
Après avoir présenté les équations du problème dynamique non linéaire et validation du
programme de calcul développé, nous avons étudié, dans un premier temps, l’influence de
quelques paramètres tels que la viscosité du lubrifiant, la vitesse de rotation de l’arbre sur :
• La hauteur minimale du film lubrifiant,
• La force hydrodynamique résultante maximal du demi palier,
• Les déplacements et les trajectoires du centre de l’arbre.
Les calculs ont été effectués pour deux valeurs de viscosités dynamique μ = 6 mPa.s et μ = 27
mPa.s (pour l’étude de l’influence de la viscosité du lubrifiant) et trois valeurs de vitesse de
rotation de l’arbre N=1000, 3000, 6000 tr/min (pour l’étude de l’influence de la vitesse de
rotation de l’arbre) et chacun de ces calculs est effectué pour deux valeurs de l’excentricité
relative du balourd
• Faible balourd : ε b = 0.20 (cas d’un balourd résiduel, par exemple),
• Grand balourd : ε b = 0.80 (cas d’une perte d’une ailette, par exemple).
Dans un deuxième temps nous avons comparé le comportement dynamique de lignes
d’arbre supportées par des paliers à film amortisseur SFD et fluide.
Cette étude a montré que
• La hauteur minimale du film augmente avec l’augmentation de la valeur de viscosité
dynamique du lubrifiant,
• Le comportement dynamique d’un palier amortisseur est non linéaire car celui-ci n’a pas de
position d’équilibre,
• L’utilisation des paliers amortisseurs dans les turbomachines tournant à grande vitesse
permet d’atténuer fortement les amplitudes de vibration de la ligne d’arbre.
Les conclusions de cette étude sont importantes du point de vue technologique car la
diminution de l’épaisseur du film augmente sensiblement les risques de grippage et d’avaries
par rupture du film d’huile.
Dans ce chapitre nous avons étudié l’interaction coussinet-film lubrifiant-rotor en
utilisant la théorie du palier court couplé avec les équations de la dynamique dans le cas d’un
rotor rigide, d’un film lubrifiant Newtonien et d’un coussinet rigide monté sur un support fixe.
Cette étude est une étape indispensable pour l’étude de l’interaction palier-film lubrifiant-
rotor avec des supports non rigides des paliers qui sera l’objet du chapitre quatre.
75
SIMULATION D'UN ROTOR RIGIDE
A PALIERS FLUIDES
AVEC
SUPPORTS NON RIGIDES
Chapitre IV Simulation d'un rotor rigide à paliers fluide avec supports non rigides
4.1 Introduction
Nous avons validé nos résultats numériques avec les résultats expérimentaux obtenus par
Hashimoto et Wada [16] dans le cas d’un palier à support rigide et présenté dans le chapitre
trois. Ce présent chapitre est réservé à l’étude paramétrique du comportement d’un rotor
rigide supporté par deux paliers courts identiques à film d’huile à suspension non linéaire
montés sur des supports non rigides composés de systèmes ressorts – amortisseurs de même
nature, sous l’action d’une charge dynamique générée par un balourd [24 à 29].
Cette étude représente une simulation de l’interaction de trois éléments en contact
(support palier / fluide lubrifiant / rotor rigide). Elle diffère de celle présentée chapitre 3 par
l’ajout de deux équations du mouvement du palier.
La modélisation utilisé ici est la modélisation non linéaire d’un palier court qui consiste à
résoudre simultanément l’équation de Reynolds en régime dynamique et les équations du
mouvement de l’arbre dans le palier (quatre équations différentielles non linéaires) par un
calcul pas à pas dans le temps, ce qui signifie qu’en est en présence d’un problème couplé.
L’objectif de cette étude est de voir l’influence de la viscosité du lubrifiant, de la vitesse
de rotation de l’arbre, des caractéristiques des supports-paliers (Rigidité, amortissement) sur
l’épaisseur minimale du film lubrifiant à respecter, et sur le comportement vibratoire du rotor.
Ω mp
c
2mr y 2 y1
x2
k
x1 O0 y0
c k
x0
Figure IV.1 : Modèle du rotor rigide supporté par deux paliers lisses à supports non-rigides.
76
Chapitre IV Simulation d'un rotor rigide à paliers fluide avec supports non rigides
Le modèle utilisé est représenté sur la figure IV.1. Ce modèle comporte un rotor rigide de
masse 4mr entouré par un fluide (gaz ou liquide).
Le rotor est supporté par deux paliers identiques de masse mp.
Les paliers à leur tour reposent sur des supports non rigides de même nature.
Chaque support est constitué de (02) couples identiques de ressorts-amortisseurs
r
- l’un sur l’axe ( o, x )
r
- l’autre sur l’axe ( o, y )
Caractérisés par leurs coefficients de raideur ‘k’ et leurs coefficients d’amortissement ‘c’,
représentés par (k, c).
Les équations différentielles qui régissent le mouvement de l'ensemble paliers-rotor sont
obtenues en considérant les différentes forces appliquées sur chaque une des pièces isolées,
(figure IV.2).
a. Sur le palier
r
• Charge statique : poids du palier m p g ,
• action du support :
- action des ressorts
⎛ k x1 ⎞
⎜⎜ ⎟⎟
⎝ k y1 ⎠ 0
- action des amortisseurs
⎛ c x&1 ⎞
⎜⎜ ⎟⎟
⎝ c y&1 ⎠ 0
• forces d’inertie
r ⎛ m p &x&1 ⎞
m p Γp = ⎜ ⎟ ,
⎜ m p &y&1 ⎟
⎝ ⎠0
77
Chapitre IV Simulation d'un rotor rigide à paliers fluide avec supports non rigides
r
m r Γr
r eb
m p Γp r r
2F ky1 2F
y1 y2
r
mpg
cy&1 cr y& 2
r
2m r g
cx&1 kx1 O0
y0
x1 m rω 2 eb
x0 x2 cr x&2
Figure IV.2 : Isolation du palier et du rotor pour l’étude vibratoire.
b. Sur le rotor
r
• Charge statique : Poids du palier 2mr g ,
• charge dynamique : La force due au balourd (excitation dynamique synchrone),
caractérisée par l’excentricité eb dont le module est mr ω 2 eb ,
r ⎛ m &x& ⎞
• forces d’inertie m r Γr = ⎜ r 2 ⎟
⎜ m &y& ⎟ ,
⎝ r 2 ⎠0
⎛ cr x& 2 ⎞
• amortissement visqueux entre le rotor et le stator ⎜⎜ ⎟⎟ ;
⎝ cr y& 2 ⎠ 0
• action du fluide sur le rotor représentée par les composantes 2 FY et 2 FX .
Repères utilisés
• (o0 , xr0 , yr 0 ) représente le repère fixe lié au stator tel que o0 x soit parallèle à la
charge statique,
• (o1 , xr1 , yr1 ) représente le repère lié au palier,
• (o2 , xr2 , yr 2 ) représente le repère fixe lié au rotor.
78
Chapitre IV Simulation d'un rotor rigide à paliers fluide avec supports non rigides
Equations du mouvement:
Les mouvements du rotor et du palier sont régie par quatre équations différentielles non
r
linaire [16]. La force F (la source de la non linéarité des ED) est bien définie dans le chapitre
3 de ce mémoire.
r r
Palier : repère (o1 , x1 , y1 )
r r
Rotor : repère (o2 , x 2 , y 2 ) : (IV.1)
Le système différentiel non linéaire (IV.7) est résolu avec la méthode d’intégration de
Runge-Kutta d’ordre 4.
Nous considérons les données du chapitre 3 prises par Hashimoto [11] en remplaçant la valeur
de la viscosité par µ= 27.10-3 [Pas.s] et l'excentricité du balourd par eb=0.39C .
La masse du palier "mp", le coefficient d'amortissement due au fluide entourant le rotor "Cr"
et les paramètres de rigidité et d'amortissement des supports (k,c), vont être choisie à partir
des données sans dimension prise par Cai-Wan Chang-Jian et Chao-Kuang Chen [24] (Voir
tableau IV.1).
Les calculs sont effectués pour un intervalle de vitesses variant de 2500 à 9000 tr/min avec un
pas de 100 tr/min.
Les valeurs maximales et minimales de l'amplitude résultante du rotor et de la hauteur
minimale du film lubrifiant respectivement (pour toutes les vitesses de rotation) sont
représentées graphiquement dans les figures IV.4 et IV.5.
La comparaison entre le modèle à supports non rigides et le modèle à supports rigides est
effectuée en considérant les mêmes données présentées dans le tableau IV.1 pour résoudre le
système différentiel (III.17).
79
Chapitre IV Simulation d'un rotor rigide à paliers fluide avec supports non rigides
Caractéristiques géométriques
D=2R 0.070 m
Diamètre du palier 2L 0.070 m
Longueur du palier complet L 0.035 m
Longueur du demi-palier C 2.5 ×10-4 m
Jeu radial du palier
Conditions de fonctionnement
Masse du rotor 4mr 10.8 kg
Masse du palier mp 0.337 kg
Charge appliquée sur le palier complet 2mr g 54 N
Charge appliquée sur le demi-palier mr g 27 N
Vitesses de rotation du rotor N 2500,...9000 tr/min
Excentricités du balourd eb 0.39×C m
Coefficient d'amortissement du fluide Cr 0.8 N.s/m
entourant le rotor
Propriétés physiques du lubrifiant
Masse volumique ρ 870 kg/m3
Viscosité dynamique (eau à 20°C) μ 27×10-3 à 37.8°C Pas.s
80
Chapitre IV Simulation d'un rotor rigide à paliers fluide avec supports non rigides
Début
t ≤ t lim ite
N ≤ 9000
Fin
81
Chapitre IV Simulation d'un rotor rigide à paliers fluide avec supports non rigides
Le système différentiel (IV.1) est être résolu par une méthode d’intégration de Runge-
Kutta.
temps qui sont les deux paramètres les plus importants dans la conception des paliers,
- l’effet de la viscosité du fluide lubrifiant et des caractéristiques du supports-paliers sur la
réponse du palier.
82
Chapitre IV Simulation d'un rotor rigide à paliers fluide avec supports non rigides
83
Chapitre IV Simulation d'un rotor rigide à paliers fluide avec supports non rigides
Dans cette étude montre l'influence des paramètres qualitatifs des supports sur le
comportement vibratoire du rotor et précisément sur l'épaisseur minimale du film lubrifiant,
ainsi que l'influence des paramètres du palier sur l'épaisseur minimale du film lubrifiant et
précisément sur le comportement vibratoire du rotor.
4.3.1 Influence des paramètres des supports (Rigidité, amortissement) sur le système
paliers-rotor
84
Chapitre IV Simulation d'un rotor rigide à paliers fluide avec supports non rigides
• la courbe de Hmin à amortissement nul est proche de celle à amortissement non nul.
La suppression des amortisseurs conduit à une augmentation de l'amplitude résultante du
rotor.
Figure IV.6 : Influence de la rigidité des ressorts sur l’amplitude résultante du rotor:
k = 544000 ; k = 136000 [N/m]
Figure IV.7 : Influence de la rigidité des ressorts sur l’épaisseur minimale du film d’huile:
k = 544000 ; k = 136000 [N/m]
85
Chapitre IV Simulation d'un rotor rigide à paliers fluide avec supports non rigides
86
Chapitre IV Simulation d'un rotor rigide à paliers fluide avec supports non rigides
4.3.2 Influence des paramètres des paliers (viscosité du lubrifiant, jeu radial) sur le
système paliers-rotors
Les figures IV.12 et IV.13 indiquent qu’une augmentation de 20 % du jeu radial "C" conduit
naturellement à une diminution de Hmin de 22 % à 27 %.
Dans l'intervalle de 2500 à 3000 tr/min les valeurs Hmin sont proches ou supérieures à celles
calculées avec C=2,5 10-4 m. Dans l'intervalle [2500 à 4000 tr/min] Ar prend des valeurs
inférieures à celles calculées avec C=2,5 10-4 m.
Le pic de résonance a diminué de 40% avec un rétrécissement de la zone de résonance
Dans l'intervalle [4000 à 9000 tr/min] l'augmentation du jeu radial conduit à une
augmentation de Ar de 6 % pour des vitesses proches de 9000 tr/min et atteint une valeur de
84 % pour des vitesses proches de 4700 tr/min.
L'augmentation de 20 % du jeu radial conduit à une diminution de l'épaisseur minimale du
film lubrifiant et une augmentation de l'amplitude résultante du centre du rotor.
4.4 Comparaison du model à support non rigide avec le model à support rigide
Les courbes des figures IV.14 et IV.15 montrent que l'amplitude résultante Ar du rotor
dans le cas du modèle à supports rigides est nettement inférieure à celle du modèle à supports
non rigides et ne dépasse pas la valeur de 0.8C, ce qui est bon de point de vue vibration.
D'autre part la hauteur minimale Hmin du film lubrifiant dans le cas du modèle à supports
rigides prend des valeurs inférieures à celle du modèle à supports non rigides sur l'intervalle
[5000 tr/min à 9000 tr/min] arrivant jusqu'à 0,35C, ce qui est mauvais de point de vue
technologique, car la diminution du film d'huile augmente sensiblement les risques de
grippage et d'avarie par rupture du film d'huile.
87
Chapitre IV Simulation d'un rotor rigide à paliers fluide avec supports non rigides
Un choix la vitesse de rotation N qui appartienne à l'intervalle [3200 tr/min à 4700 tr/min]
permet d’utiliser le modèle à supports non rigides dans des conditions optimales.
Une modification des paramètres des supports et des paliers est nécessaire pour l’obtention
d’un fonctionnement optimal de l'ensemble paliers-rotor dans d’autres plages de vitesses.
Figure IV.11 : Influence de la viscosité du lubrifiant sur l’épaisseur minimale du film d’huile
μ = 0.027 Pa.s à 37.8°C ; μ = 0.006 Pa.s à 98.9°C.
88
Chapitre IV Simulation d'un rotor rigide à paliers fluide avec supports non rigides
Figure IV.13 : Influence du jeu radial sur l’épaisseur minimale du film d’huile :
C = 2,5 10-4 ; C = 3,0 10-4 [m].
89
Chapitre IV Simulation d'un rotor rigide à paliers fluide avec supports non rigides
90
Chapitre IV Simulation d'un rotor rigide à paliers fluide avec supports non rigides
4.5 Conclusion
Après modélisation et mise en équation du problème dynamique non linéaire nous avons
étudié, dans un premier temps, l’influence des paramètres des supports (rigidité,
amortissement) et de quelques paramètres des paliers tels que la viscosité du lubrifiant et le
jeu radial de l’arbre sur
• l'amplitude résultante du centre du rotor,
• la hauteur minimale du film lubrifiant.
Les calculs ont été effectués pour
• deux valeurs de raideur des supports-paliers k=544000 N/m et k=136000 N/m,
• deux valeurs du coefficient d'amortissement des supports-paliers c= 45 kg/s et c nul,
• deux valeurs de viscosités dynamique de l'huile lubrifiant μ = 6 mPa.s et μ = 27 MPa.s
• deux valeurs du jeu radial des paliers C=2,5 10-4 m et C=3,0 10-4 m.
Dans un deuxième temps nous avons comparé l'amplitude résultante du centre du rotor et
la hauteur minimale du film lubrifiant du model à support non rigide avec celles du model à
supports rigide.
91
Chapitre IV Simulation d'un rotor rigide à paliers fluide avec supports non rigides
Cette étude qui envisage l'interaction de quatre éléments (supports paliers- palier -film
lubrifiant -rotor- fluide environnant) a montré que les paramètres des paliers ont une
influence considérable sur le comportement vibratoire du rotor.
De même, les paramètres des supports ont une influence considérable sur le fonctionnement
des paliers.
Ces influences présentent des avantages et des inconvénients sur le système paliers-rotor car
nous recherchons toujours à augmenter la hauteur minimale du film lubrifiant afin de
diminuer les risques de grippage et d’avaries par rupture du film d’huile et à diminuer
l'amplitude résultante du centre du rotor pour un comportement vibratoire acceptable.
Pour avoir un compromis entre la hauteur minimale du film lubrifiant et l'amplitude résultante
du centre du rotor, il est nécessaire soit d'éviter les plages de vitesses qui présentent un
mauvais compromis, soit de pousser une étude d'optimisation sur les différents paramètres
étudier si la nécessité de ces plages de vitesses est incontournable.
92
CONCLUSION GENERALE
Conclusion générale
CONCLUSION GENERALE
L’analyse dynamique d’une ligne d’arbre de turbomachine supportée par des paliers
fluides nécessite une bonne connaissance du comportement de ces paliers. L’étude du
comportement dynamique des paliers hydrodynamiques repose sur deux types de
modélisation : une modélisation linéaire et une modélisation non linéaire. L’hypothèse des
petits déplacements (comportement dynamique linéaire) au voisinage de la position
d’équilibre ne permet pas de prévoir le comportement d’une ligne d’arbre au delà du seuil de
stabilité ou sous l’effet de fortes charges dynamiques. Dans ces conditions, il est alors
nécessaire de résoudre simultanément l’équation de Reynolds en régime dynamique et les
équations du mouvement de l’arbre (problème d’interaction fluide visqueux-structure ou
problème couplé).
La deuxième partie concerne l'étude d’un rotor rigide supporté par des paliers à film d’huile à
suspension non linéaire montés sur des supports rigides, sous l’action d’une charge
dynamique représentée par un balourd.
Cette étude nous a conduit à une résolution simultané de l’équation de Reynolds en régime
dynamique et les équations du mouvement de l’arbre (problème d’interaction fluide visqueux-
structure ou problème couplé) en effectuant un calcul pas à pas dans le temps et en utilisant la
théorie du palier court.
Dans la littérature, la théorie du palier court est très souvent utilisée pour la résolution rapide de
l’équation de Reynolds écrite en régime dynamique. Malgré sa simplicité, la théorie du palier
court ne peut être envisagée que dans le cas d’un palier complet sans rainure axiale
d’alimentation. D’autre part, il est impossible d’étudier un palier à arc partiel avec cette
théorie.
Pour valider les résultats du programme de calcul, nous avons comparé les trajectoires du
centre de l’arbre calculées par intégration des équations de mouvement avec celles obtenues
expérimentalement par Hashimoto et Wada dans le cas d’un palier court utilisant de l’eau
comme lubrifiant. Pour cela on a pris les même caractéristiques et conditions de
93
Conclusion générale
fonctionnement du palier avec celles de l’expérience. Cette étude est une étape indispensable
pour La troisième partie.
La troisième partie concerne l'étude d’un rotor rigide supporté par des paliers à film d’huile à
suspension non linéaire montés sur des supports non rigides, sous l’action d’une charge
dynamique représentée par un balourd.
L’étude de l’influence des paramètres des supports (rigidité, amortissement) et de quelques
paramètres des paliers tels que la viscosité du lubrifiant et le jeu radial de l’arbre sur
l'amplitude résultante du centre du rotor et la hauteur minimale du film lubrifiant, a permis de
faire les conclusions suivantes
• Comparativement au modèle à support rigide, l'utilisation des supports non rigides conduit
à une amélioration de la hauteur minimale du film lubrifiant et une augmentation de
l'amplitude résultante du centre du rotor.
• Cette étude a montré que les paramètres des paliers ont une influence considérable sur le
comportement vibratoire du rotor. De même, les paramètres des supports ont une influence
considérable sur le fonctionnement des paliers.
Ces influences présentent des avantages et des inconvénients sur le système palier-rotor car
nous recherchons toujours à augmenter la hauteur minimale du film lubrifiant pour diminuer
les risques de grippage et d’avaries par rupture du film d’huile et à diminuer l'amplitude
résultante du centre du rotor pour un comportement vibratoire acceptable.
Pour avoir un compromis entre la hauteur minimale du film lubrifiant et l'amplitude
résultante du centre du rotor, il est nécessaire soit d'éviter les plages de vitesses qui présentent
un mauvais compromis, soit de pousser une étude d'optimisation sur les différents paramètres
94
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[8] Zerrouni N., Maamir S., Hamzaoui M., "Etude d’un rotor rigide supporté par un palier à
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96
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.
97
ANNEXE
ANNEXE I
Intégrales de Booker
− 2 e cos3 θ
=
11
J
[1 − (e cosθ ) 2 ]2
3
[3 + (2 − 5 e 2 ) cos 2 θ ] e sin θ γ (1 + 2 e 2 )
= +
02
J3
[1 − (e cosθ ) 2 ]2 (1 − e 2 ) 2 ( 1 − e 2 )5
[1 + (e 2 − 2) cos 2 θ ] e sin θ γ
= +
20
J3
[1 − (e cosθ ) 2 ] 2 (1 − e 2 ) ( 1 − e 2 ) 3
Avec
π ⎡ e sin θ ⎤
γ= + a tan ⎢
2 ⎥
2 ⎣ 1− e ⎦
e= x2 + y2
88
ANNEXE II
Note: Le
programme
MATHCAD
est dans la
partie ambré.
2
m1 ⋅
d
( )d ( ) d
x ( t) + c + c 1 ⋅ x 1 ( t) + k + k 1 ⋅ x 1 ( t) − c ⋅ x 2 ( t) − k ⋅ x 2 ( t)
2 1 dt dt
f1 ( t)
dt
.....(1)
2
m2 ⋅
d
( )d ( ) d
x ( t) + c + c 2 ⋅ x 2 ( t) + k + k 2 ⋅ x 2 ( t) − c ⋅ x 1 ( t) − k x 1 ( t)
2 2 dt dt
f1 ( t)
dt
Avec:
d
x1 ( t) 1 x1 ( t) 0 at t 0
dt
d
x2 ( t) 1 x2 ( t) 0 at t 0
dt
Paramètres d'entré:
m1 := 1 k 1 := 1000 c 1 := 20
k := 1000 c := 20
m2 := 2 k 2 := 1000 c 2 := 20
89
Ecriture de (1) sous forme d'un probléme diff d'ordre 1:
2 ⎛⎜ c + c 1 ⎟⎞ ⎛ k + k 1 ⎟⎞ ⎛ c ⎞ ⎛ k ⎞
⋅ X2 − ⎜
d
x 1 ( t ) = 5 cos ( t ) − ⋅X + ⎜ m ⎟ ⋅ X3 + ⎜ m ⎟ ⋅ X1
2 ⎜ m1 ⎟ ⎜ m1 ⎟ 0
dt ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ 1⎠ ⎝ 1⎠
(1) ----->
2 ⎛⎜ c + c 2 ⎟⎞ ⎛ k + k 2 ⎟⎞ ⎛ c ⎞ ⎛ k ⎞
⋅ X3 − ⎜
d
x 2 ( t ) = cos ( t ) − ⋅X + ⎜ m ⎟ ⋅ X2 + ⎜ m ⎟ ⋅ X0
2 ⎜ m2 ⎟ ⎜ m2 ⎟ 1
dt ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ 2⎠ ⎝ 2⎠
d
X = F ( t , X)
dt
===> ⎛0⎞
⎜ ⎟ ............................................(2)
X0 = ⎜ ⎟
0
⎜1⎟
⎜ ⎟
⎝1⎠
⎡ X2 ⎤
⎢ ⎥
⎢ X3 ⎥
⎢ ⎥
⎢ ⎛⎜ c + c 1 ⎟⎞ ⎛⎜ k + k 1 ⎟⎞ ⎛ c ⎞ ⎛ k ⎞ ⎥
F ( t , X) := 5 cos ( t ) − ⋅X − ⋅X + ⋅X + ⋅X
⎢ ⎜ m1 ⎟ 2 ⎜ m1 ⎟ 0 ⎜ m1 ⎟ 3 ⎜ m1 ⎟ 1 ⎥
⎢ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎥
⎢ ⎛⎜ c + c 2 ⎟⎞ ⎛⎜ k + k 2 ⎟⎞ ⎛ c ⎞ ⎛ k ⎞ ⎥
⎢ cos ( t) − ⎜ m ⎟ ⋅ X3 − ⎜ m ⎟ ⋅ X1 + ⎜ m ⎟ ⋅ X2 + ⎜ m ⎟ ⋅ X0 ⎥
⎣ ⎝ 2 ⎠ ⎝ 2 ⎠ ⎝ 2⎠ ⎝ 2⎠ ⎦
2
Note: F est la vitesse d x 1 ( t) , F est la vitesse d x 2 ( t) , F est l'accelération d x 1 ( t) et
0 1 dt 2 dt 2
dt
2
d
F est l'accelération x ( t)
3 2 2
dt
90
• Définition des arguments additionnels pour la résolution de
l'ODE:
Matrice de solution
:
Note: La fonction Rkadapt ou Bulstoer
S := rkfixed ( X0, t0 , tf , N , F) pourrait également être utilisé .ici
〈0〉
t := S : Valeurs du temps
〈1〉 〈2〉
x1 := S : Position de la masse m1 , x2 := S : Position de la masse m2
〈3〉 〈4〉
v1 := S : Vitesse de la masse m1 , v2 := S : Vitesse de la masse m2
0.04
x1 0.02
x2
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
0.02
v1
91
ANNEXE III
r
La non linéarité du problème est due à la résultante F du champ de pression.
Paramètres du Système:
Gravité: g ≡ 9.8 [m/s 2 ]
−4
Jeu radial: C ≡ 2.5⋅ 10 [m]
Longueur: L ≡ 0.035 [m]
L
Diametre: D ≡ 0.070 [m] = 0.5
D
D
Rayon: R≡ [m] R
2 = 140
C
Visc osité: − 3 [Pa sec]
μ ≡ 1 × 10 ρ ≡ 1000 kg/m3
92
F( x, y , x', y' , ω) :=
2 2
e← x +y Excentricité
y
sφ ←
e
Position angulaire de l'arbre
x
cφ ←
e
e' ← x'⋅ cφ + y'⋅ sφ Vitesse radiale du centre de l'arbre
(y'⋅ cφ − x'⋅ sφ) Vitesse rotationnelle du centre de l'arbre
φ' ←
e
cθ ← sα
sθ ← cα
Alf ←
π
+ atan
⎛ e⋅ sθ ⎞
2 ⎜ 2⎟ Angle entre ε et V s
⎝ 1−e ⎠
WR ← ⎢
( )
⎡ ⎡⎣ 3 + 2 − 5⋅ e2 ⋅ cθ2⎤⎦ ⋅ e⋅ sθ Alf ⋅ 1 + 2⋅ e2 ⎤
+
( )
⎡
⎥ ⋅ cα + ⎢ 2⋅ e⋅ cθ
3 ⎤
⎥ ⋅ sα
⎢⎡
( ) ( )
5 ⎥ ⎢⎡ 2⎤ ⎥
2 2 2
2⎤
( )
⎣ ⎣ 1 − e⋅ cθ ⎦ ⋅ 1 − e
2
1−e
2
⎦ ( )
⎣ ⎣ 1 − e⋅ cθ ⎦ ⎦
WT ← ⎢
⎡ −2⋅ e⋅ cθ3 ⎤ ⎡⎡ 2 ( 2⎤ )
⎥ ⋅ cα − ⎢ ⎣ 1 + e − 2 ⋅ cθ ⎦ ⋅ e⋅ sθ + Alf ⎤
⎥ ⋅ sα
⎢⎡
( ) ( )
2⎥ ⎢ 2 3⎥
⎣ ⎣ 1 − ( e⋅ cθ) ⎤⎦ ⎦ ⎡ 2⎤
⎣ ⎣ 1 − ( e⋅ cθ) ⎦ ⋅ 1 − e
2 2 2
1−e ⎦
3 ⎛ W R⋅ cφ − W T⋅ sφ ⎞⎟
−μ ⋅ R⋅ ⎛⎜ ⎞⎟ ⋅ Vs ⋅ ⎜
L Vecteur force
⋅C
⎝ C⎠ ⎜ W R⋅ sφ + W T⋅ cφ ⎟
⎝ ⎠
⎡ x ⎤
⎢ 2 ⎥
⎢ x
3
⎥
⎢ ⎥
d ( t , x) := ⎢ ⎛ ⎛ x x x x ⎞ ⎞ ⎥
⎢ m ⋅ ⎜ F⎜ C , C , C , C , SFD⋅ ω ⎟ 0 + A ⋅ cos ( ω⋅ t) + w⎟ ⎥
1 0 1 2 3
⎢ ⎝ ⎝ ⎠ ⎠⎥
⎢ 1 ⎛ ⎛ 0 1 2 3x x x x ⎞ ⎞ ⎥
⎢ ⋅ ⎜ F⎜ , , , , SFD⋅ ω ⎟ 1 + A ⋅ sin ( ω⋅ t ) ⎟ ⎥
⎣ m⎝ ⎝C C C C ⎠ ⎠ ⎦
93
Conditions Initiales: Nombre de pas de temps total:
Rung-Kutta d'ordre 4: (
x := rkfixed xo , to , tf , N , d )
Compteur de temps: i := 0 .. N
Compteur de revolution: k := 0 .. Nrev
β := 0 , 0.2.. 2π
H := for i ∈ 0 .. N
α := for i ∈ 0 .. N
H ←C−
i (xi, 1) + (xi, 2)
2 2
(
α i ← angle x ( i, 1 , xi, 2))⋅
180
π
H
α
e' ←
(xi, 3⋅ xi, 1 + xi, 4⋅ xi, 2) (xi, 1)2 + (xi, 2)2
i εi ←
(xi, 1)2 + (xi, 2)2 C
e' ε
Fh := for i ∈ 1 .. N
2 2
⎛ ⎛ xi , 1 xi , 2 xi , 3 xi , 4 ⎞ ⎞ ⎛ ⎛ xi , 1 xi , 2 xi , 3 xi , 4 ⎞ ⎞
Fh ← ⎜ F⎜ , , , , SFD⋅ ω ⎟ 0 ⎟ + ⎜ F⎜ , , , , SFD⋅ ω ⎟ 1 ⎟
i ⎝ ⎝ C C C C ⎠ ⎠ ⎝ ⎝ C C C C ⎠ ⎠
Fh
φ' i ←
(xi, 4⋅ xi, 1 + xi, 3⋅ xi, 2) 3
μ ⋅ ω⋅ R ⋅ L⋅ π⋅ 2 + εi( )
Cf ←
⎡ x 2 + x 2⎤
⎣ ( i , 1) ( i , 2) ⎦
i
( )
C⋅ 1 + εi ⋅ 1 − εi ( )2
φ' Cf
94