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Ir OLIVIER PILATE
Account Manager
SAGREX
Ir CLAUDE PLOYAERT
Quality Engineer District South
INTER-BETON
Summary
La qualité du sable a une influence à tout De kwaliteit van het zand heeft een grote
point de vue sur la qualité d’un béton. Elle invloed op de kwaliteit van het beton. Het
influence directement l’ouvrabilité, la beïnvloedt direct de verwerkbaarheid, de
durabilité et la résistance du béton. duurzaamheid en de drukweerstand van het
Cette article s’attarde principalement sur la beton.
granulométrie des sables et l’influence de Dit artikel richt zich vooral op de
celle-ci sur la demande en eau. Une korrelgrootteverdeling van zanden en de
granulométrie optimale est proposée et invloed daarvan op de waterbehoefte. Een
celle-ci est comparée aux exigences des optimale korrelverdelingskromme voor een
cahiers des charges-types en vigueur. betonzand wordt voorgesteld en het wordt
vergeleken met de eisen van de van kracht
zijnde typebestekken.
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1. Définition d’un bon sable à béton
Un bon sable pour béton doit contenir peu de grains de dimension inférieure à 100 µm ; il
doit être riche en grains moyens (0,250 à 0,500 mm) et ses grains doivent avoir la forme la
plus arrondie possible.
Un gros sable rond possède, en général, ces caractéristiques. Il dispose naturellement d’une
bonne granulométrie et il est essentiellement constitué de grains gros et surtout moyens. La
proportion de grains de dimensions supérieures à 2 mm n’excède pas 10 à 15 %.
Un sable trop fin a une demande en eau de mouillage trop élevée (de 12 à 15 % en masse).
Cette eau inutile fait naturellement augmenter le rapport E/C.
Aujourd’hui, les gros sables ronds se font de plus en plus rares et sont souvent remplacés
par des sables de concassage de granulométrie 0/4. Ceux-ci sont également des sables dits
gros mais par le caractère anguleux des grains, ils peuvent aboutir à des bétons peu
ouvrables. Pour des sables de concassage à grains cubiques cependant, l’ouvrabilité est
améliorée. Ce caractère anguleux des grains, fortement variable d’un sable de concassage à
un autre, dépend de l’origine de la pierre et du procédé de concassage. Bien que la
demande en eau d’un sable de concassage peut être comparable à celle d’un bon sable
rond voire même être inférieure, il faut liquéfier, ici aussi, la pâte de ciment pour obtenir
l’ouvrabilité souhaitée. Ceci conduit généralement à un ressuage important du béton après
sa mise en œuvre.
Ainsi, un bon sable pour la confection d’un béton routier peut être résumée comme suit
(illustration I) :
- sable gros : granulométrie étalée de 0 à 2 mm ; ceci se traduit par un module de finesse
généralement compris entre 2,4 et 2,9 ;
- forme arrondie ou cubique des grains ;
- teneur en éléments < 0,063 mm d’au maximum 3 %
- quantité de grains entre 0,250 et 0,500 mm supérieure à 30 %.
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Ceci dit, les sables sont ce qu’ils sont. Ainsi, en pratique, la granulométrie du sable est
généralement corrigée par l’apport d’un autre sable tel que ce dernier comble les lacunes du
premier en grains de dimensions données.
Les société SAGREX et INTER-BETON ont mis au point une méthode d’essai afin de
déterminer la demande en eau des sables produits et/ou utilisés par ces sociétés. Cette
méthode est inspirée de la méthode MBE (mortier-béton équivalent) et est basée sur le fait
qu’il existe une corrélation reliant les propriétés rhéologiques d’un béton au mortier qui le
compose. Les propriétés rhéologiques sont mesurées par la mesure d’affaissement d’un
mortier au mini-cône dont les dimensions sont celles du cône d’abrams divisées par 2 (voir
illustration 2).
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Illustration 2 : mesure de l’affaissement d’un mortier au mini-cône
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2.2. Cas d’un sable rond fin
La courbe granulométrique du sable est donnée à l’illustration 4. Ce sable est dit fin et son
module de finesse est égal à 1,7. Sa demande en eau est de 12,8 %. Il est évident que ce
sable, utilisé seul, ne peut convenir pour la fabrication d’un béton devant présenter une
bonne ouvrabilité.
La courbe granulométrique d’un sable de concassage calcaire 0/4 est donnée à l’illustration
5. Ce sable à grains anguleux est un sable présentant une granulométrie étalée de 0 à
4 mm. il s’agit donc d’un sable gros, son module de finesse est de 2,5. Néanmoins, il
présente également une teneur en éléments plus fins (< 0,250 mm) assez importante.
Malgré ces caractéristiques théoriquement défavorables, la demande en eau de ce sable est
de 7,9 %. Celle-ci est donc plus faible que celle du sable gros de rivière présenté ci-avant.
Ceci vient du fait que ce sable contient une grande partie de grains gros (45 % de grains >
1 mm).
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Illustration 5 : courbe granulométrique d’un sable de concassage calcaire 0/4
Les courbes granulométriques de différents mélanges des sables présentés ci-avant sont
données aux illustrations 6 et 7. Le mélange présenté à l’illustration 6 présente un mélange
de 80 % de sable de rivière 0/4 avec 20 % de sable fin 0/1 tandis que l’illustration 7 présente
le mélange de 70 % de sable de concassage 0/4 avec 30 % du même sable fin 0/1. Les
résultats de demande en eau sont donné au tableau 1 suivant.
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Illustration 6 : mélange du sable de rivière 0/4 avec le sable rond 0/1 (proportions 80 – 20 %)
Illustration 7 : mélange du sable de concassage calcaire 0/4 avec le sable rond 0/1
(proportions 70 – 30 %)
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Il peut être constaté que la correction granulométrique du sable de rivière 0/4 avec 20 % de
sable fin 0/1 permet d’obtenir un sable se rapprochant de la courbe granulométrique. Le
sable obtenu présente ainsi une demande en eau légèrement plus faible, 8,3 % au lieu de
8,7 %. L’ajout de 30 % de ce même sable fin au sable de concassage 0/4 permet d’obtenir
un sable présentant la même demande en eau que le sable de rivière 0/4. Bien que le sable
résultant présente une teneur en grains anguleux assez importante, le mortier est caractérisé
par un bon comportement rhéologique. Ceci est partiellement dû à la teneur en fines assez
importante du mélange obtenu.
Le CCT Qualiroutes exige que les sables soient des sables ronds dont la teneur en fines
(≤ 0,063 mm) est limitée à maximum 3 %. En terme granulométrique, des sables 0/4, 0/2 et
0/1 sont autorisés. Les exigences granulométriques de ces sables sont extraites de la norme
NBN EN 12620. Elles sont données ci-après au tableau 2. Toutefois, le sable,ou le mélange
de sables, réellement utilisé dans le béton doit avoir un module de finesse de catégorie CF
selon la norme NBN EN 12620 c’est-à-dire un module compris entre 2,4 et 4,0.
Sur base des quelques exemple de demande en eau donnés ci-avant, il pourrait être
proposé de modifier ou de compléter ces prescriptions. En effet, des prescriptions générales
ne permettent pas de s’assurer d’une granulométrie optimale d’un sable présentant une
demande en eau faible.
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3.2. Exigences du SB 250 de la Région flamande
Le SB 250 reprend exactement les mêmes exigences que celles du CCT Qualiroutes
décrites au § 3.1. Elles sont toutefois complétées comme suit :
- les sables de concassage sont autorisés ;
- la courbe granulométrique de la fraction 0,063/2 mm du sable doit être comprise dans
les limites du fuseau donnés à l’illustration 8.
Le SB 250 autorise les sables de concassage. Ces sables sont à utiliser avec parcimonie et
beaucoup d’attention pour les bétons posés à la machine à coffrages glissants. Toutefois,
des mesures de demande en eau de ces sables ainsi qu’en mélange avec d’autres sables
ont montré que ceux-ci peuvent valablement être utilisés pour certains travaux.
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3.3. Exigences du CCT 2011 de la Région de Bruxelles-Capitale
Les exigences du CCT 2011 sont totalement identiques à celles du CCT Qualiroutes. Les
mêmes réserves peuvent donc être dictées à leur sujet.
4. Conclusion
Nous retiendrons que les caractéristiques d’un sable, à savoir la courbe granulométrique, la
teneur en fines et la forme des grains, sont déterminantes pour la demande en eau totale
d’un béton. Nous avons pu constater qu’un mélange de sables peut présenter une demande
en eau plus faible que des sables habituellement utilisés pour les bétons routiers et ce,
même si un sable de concassage (à grains cubiques) est utilisé dans le mélange. A ce titre, il
serait intéressant d’envisager à l’avenir dans les CCT ce type de mélanges. Enfin, une
adaptation des prescriptions s’avère être indispensable afin de mieux circonscrire cette
problématique.
5. Références bibliographiques
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