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Machines Thermiques

Chap.-1: Introduction aux machines thermiques


Notions de base de la thermodynamique appliquée:
premier et deuxième principe pour un système
ouvert,
performances des machines thermiques,
Propriétés thermodynamique des fluides.

Chap.-2: Cycles de puissance à vapeur:


Cycle de Rankine, de HIRN, resurchauffe,
soutirage

Chap.-3: Cycles de puissance à gaz:


Turbine a gaz, cycle de joule, cycle d’Ericsson et
Stirling…

Chap.-4: Moteur à quatre temps

1
2
Introduction

Chapitre-1:
INTRODUCTION AUX MACHINES THERMIQUES

Schéma de principe d’une centrale thermique/nucléaire

2
Turbine à gaz Turboréacteur

Compresseur

Moteur Diesel-
essence

3
Pompe à chaleur
Réfrigérateur

Radiateur d’une
voiture

En résumé: Machine thermique: existence d’un flux de chaleur


et de masse

Machine thermique: Système ouvert


Echange de masse et d’énergie : circulation d’un
fluide caloporteur et ou de travail

4
Cycle moteur

Source chaude

Q1
W
Machines thermiques
Q2
Source froide

énergie récupérée −W W Q1 + Q2
r= = = =
énergie fournie Q1 Q1 Q1

Machines à vapeur, moteur


à combustion, turbine à gaz

Cycle récepteur

Source chaude
Energie fournie à
Q1 la source chaude
W (pompe)

Q2 Energie prélevée à
la source froide
Source froide
(réfrigérateur)

énergie récupérée énergie récupérée


e= =
énergie fournie W

Réfrigérateur, pompe à chaleur, 5


thermopompe
Quelques rappels de thermodynamique
Systèmes thermodynamiques
Définition: Un système est constitué d’un ensemble matériel
délimité par une frontière :
- réelle ou imaginaire
- rigide ou déformable
- fixe ou en mouvement
La région de l’espace extérieure au système est appelée le
milieu extérieur.
Frontière Milieu extérieur
imaginaire


Q
m
(chaleur)
(débit de
matière) système

Frontière
réelle W
(travail)

Illustration :
le système : l’eau en évolution dans un circuit vapeur
le milieu extérieur: piston, chaudière, machine,
condenseur, pompes, tuyautages …

Convention de signe : Ces quantités sont comptées 6


positivement quand elles sont reçues par le système.
Système isolé: Un système est dit isolé s’il n’échange ni
matière, ni énergie (travail, chaleur) à travers sa frontière
avec le milieu extérieur.
Exemple: un thermos (récipient fermé calorifugé à volume
fixe)

m = 0 et Q = W = 0

Débit de Energie Travail


thermique
matière
: Chaleur

Système ouvert: Un système est


dit ouvert s’il échange de la matière
avec le milieu extérieur et
éventuellement de l’énergie. Il y a •
nécessairement un écoulement de m≠0
matière.

Système fermé: Un système est dit fermé s’il n’échange pas


de matière avec le milieu extérieur alors qu’il échange de
l’énergie avec ce dernier. Le nombre de particules et la masse
sont invariables.

Exemple : (récipient fermé non calorifugé et/ou à volume


variable) • 7
m=0
Systèmes thermodynamiques
Transformation ouverte du système

Dans le cas d’une transformation


ouverte l’état initial 1 ne correspond 1
pas à l’état final 2.
2
Transformation fermée
Dans le cas d’une transformation fermé
l’état initial et l’état final sont
confondus. Le système décrit alors un 1 cycle
cycle.
2
4
Transformation adiabatique
3
Dans le cas de ce type de
transformation, le système est
thermiquement isolé. Il n’y a aucun
échange de chaleur avec le milieu
extérieur.

Transformation isobare P
Au cours de cette transformation,
la pression du système reste 1 2
constante.

8
Transformation isochore
Lorsque le système est entouré
de parois rigides, indéformables,
et indilatables, le volume du
système reste constant, la V
transformation est isochore. Le
1 2
système est mécaniquement
isolé, il peut y avoir échange de
chaleur avec le milieu extérieur
et des phénomènes mécaniques
au sein du système.

Transformation isotherme

Au cours de cette T
transformation, la 1 2

température du système
reste constante.

9
Etude thermodynamique d’un système

La Thermodynamique est la science de l’énergie et de


l’entropie.

1er Principe lié à l’énergie


Elle comporte deux
Principes 2ème Principe lié à l’entropie

Système Fermé Premier principe


Deuxième principe
Bilan d’énergie

Système ouvert Premier principe


Deuxième principe

I- Système fermé:
Premier principe de la thermodynamique: Principe de conservation

Ce principe correspond à la conservation de l’énergie lors de la

transformation d’un système. 10


Energie d’un système

L’énergie d’un système peut se présenter sous différentes

formes classables en 2 catégories:

1- Energie propre au système dépendant de son état

- énergie propre externe

- énergie propre interne

2- Energie échangée

1- Energie propre
 Energie propre externe

L’énergie propre externe dépend de la position et du


mouvement du système. Elle est observable à l’échelle
macroscopique

- énergie cinétique notée E c :Elle dépend de la vitesse du


système

- énergie potentielle notée E p :Elle résulte de l’application


au système de forces extérieures qui peuvent être telles
que:
ur uuuuur
F = − grad ( E p ) 11

- énergie mécanique notée Em: Em=Ec+Ep


 Energie propre interne

L’énergie interne est associée à l’état interne du système.


Elle n’est pas observable à l’échelle macroscopique
(observable à l’échelle microscopique). Elle est liée aux
mouvements et interactions entre les particules
constitutives du système. Elle correspond à l’ensemble de
ces énergies :

- Energie cinétique microscopique induite par les


mouvements de rotation, de translation, de vibration des
molécules (selon la nature)

- Energie due aux forces de Coulomb entre particules


chargées

L’énergie interne sera notée U. Elle est une grandeur extensive.

On appelle énergie totale Et, la somme de ces trois énergies.

Elle est caractéristique de l’énergie stockée par le système.

Et = U + Ec + E p 12
2- Energie échangée
 Le travail
Le travail mécanique est le travail de forces macroscopiques
dont les points d’application subissent des déplacements
macroscopiquement mesurables. De l’énergie est alors
transférée ou prélevée au système par l’intermédiaire du
travail des forces (de volume ou de surface).

Travail des forces de surface P 2

Travail dû aux forces de pression


1
statique W1
Il correspond pour une 2

dV V
transformation réversible à un
S
déplacement lent en augmentant la
pression sur le piston (application 2 dl
1

d’une force de surface). Le travail


Diagramme de
élémentaire reçu par le fluide pour Clapeyron :
un déplacement élémentaire est P en fonction de V

Travail dû à des
uuur uur
dW s = dF ext .dl = P .dSdl = PdV
machines
2 (pompe, turbine)
W12 = ∫ PdV
13

1
 Chaleur: Elle est d’origine microscopique transférée au
système

Ce type de transfert est associé à l’agitation permanente


désordonnée des molécules de tout le système, appelée
agitation thermique. Cette agitation se communicant de
proche en proche (choc entre particules) transporte de
l’énergie. La quantité d’énergie ainsi transférée est
communément appelée chaleur.

molécules des
Chauffage parois Transfert de
des parois acquièrent de l’énergie des
gaz
l’énergie molécules des
parois vers les
Paroi rigide Augmentation molécules de
indéformable de l’agitation gaz
de ces
Pas d’échange molécules
d’énergie avec
l’extérieur sous forme Variation de
de travail l’énergie du
gaz

14
Premier principe de la thermodynamique
– Enoncé général pour un système fermé

Soit un système fermé. Soient Q et W les quantités


d’énergie transférées sous forme de chaleur et de travail.

Le premier principe stipule que:

 l'énergie du système fermé se conserve au cours des


transformations du système
 l'énergie du système est seulement transformée d'une
forme d'énergie en une autre (équivalence des formes
d'énergie)
un système ne peut créer ni détruire de l’énergie

La variation d’énergie pour une transformation infinitésimale


s’écrit:
dEtotale = δ Q + δ W
chaleur

dU + dEc + dE p = δ Q + δ Ws + δ W 'v Travail


des forces
de volume
autre que
variation variation variation Travail les forces
d’énergie d’énergie d’énergie des forces de 15
interne cinétique potentielle de pesanteur
surfaces
Lorsque la transformation déroule sans variation d’énergie

cinétique ou potentielle du système, le premier principe

s’exprime par l’égalité :

dU = δ Q + δ Ws

Si la transformation s’est déroulée entre deux instants t et

t+dt, on peut exprimer le premier principe sous la forme :

dE dU δ Q δ W
= = + = Q& + W&
dt dt dt dt

W& et Q& représentent respectivement la puissance et le

flux de calorifique échangés avec l’extérieure.

16
Limites du premier principe
» Exemple de comportement d’un système

État possible État possible


État initial
Chauffage de ou L1, T1
l’extrémité L0, T1
L0, T0
Variation énergie Variation de
interne l’énergie
(augmentation de potentielle
la température) (contraction-
dilatation)

Transformation irréversibles
Freinage d’une roue : une roue de voiture en mouvement
est freiné progressivement jusqu'à son arrêt, avec
comme résultat un échauffement des freins et de la
jante : jamais, on ne voit cette roue se mettre seule en
mouvement en absorbant la chaleur dégagée par le
freinage.

Un seul sens d’évolution


Solide 1 Solide 2
Solide 1 Solide 2 Q
T1 >T2
T1 T2
17
Le premier principe qui stipule la conservation de l'énergie
permet de faire le bilan d'énergie des systèmes, sans imposer
de conditions sur les types d'échanges possibles.

Ce bilan énergétique ne permet pas de prévoir, ni le


comportement d’un système quand plusieurs évolutions sont
possibles à partir d’un instant initial, ni la notion de
(ir)réversibilité des systèmes.

Il faut donc introduire un deuxième principe dit aussi principe


d'évolution, déduit des faits expérimentaux, qui permettra de
prévoir l'évolution des systèmes.

Le deuxième principe introduit une nouvelle fonction d'état :


l’entropie notée S.

Il s’agit d’une grandeur extensive.

18
Enoncé du deuxième principe pour un système fermé
Tout système fermé est caractérisé par une fonction d’état
extensive S (entropie) possédant pour une transformation
infinitésimale la propriété suivante :

δQ Distinction entre travail et


dS ≥ chaleur
Te

où δ Q est la quantité de chaleur échangée par le système à la


température Te .

L’égalité a lieu dans le cas d’une transformation réversible.

δQ
dS =
Te

Dans le cas d’un système isolé, à tout instant: δ Q = 0 :

Alors: dS=0
L’expression du second principe est alors : dS≥0

19
 Lorsqu’un système isolé est le siège de transformation
irréversible (uniquement un échange de chaleur et pas de
travail), son entropie augmente.

 L'entropie S mesure le degré du désordre microscopique


d’un système

20
II- Système ouvert:
- Premier principe de la thermodynamique
Soit le système S ouvert suivant:

Travail d’axe : shaft work

Le système S échange:

- de la matière et du travail W,

- de l’énergie (échange thermique) avec son entourage.

Pour un système ouvert, deux bilans s’imposent:

1- Bilan de masse,
21

2-Bilan d’énergie.
1. Bilan de masse

Dans un intervalle de temps, la différence


entre la masse du fluide qui entre dans la
machine (me) et la masse qui sort (ms) est
égale à la quantité de fluide qui s’accumule
dans la machine:

me − ms = m

Dans un intervalle de temps dt:

δ me δ ms δ m
− = [ kg / s ]
dt dt dt

Débit massique

22
2. Bilan d’énergie

Le bilan énergétique global au sein du système S correspond


à la variation , dans un intervalle de temps dt, suivante:

dE = (δ Ee − δ Es ) + δ W + δ Q + Travaux des forces de pression


14243 1424 3
Energie Energie
apportée par le échangée
fluide entrant entre S et
et sortant de S l’extérieur

C’est l’Energie
contenue dans
la machine

On suppose qu’à chaque instant la machine contient une quantité


m de fluide caractérisée par une énergie E :

E = (U + Ec + Ep ) m
Si on considère un temps différentiel, la quantité d’énergie qui
s’accumule dans la machine est donnée par:

dE = d {(U + Ec + Ep ) m}
23
 Energie du fluide entrant :

Chaque unité de masse du fluide qui entre dans la


machine est caractérisée par une certaine quantité
d’énergie (par unité de masse):

Ee = (U e + Ece + Epe ) [ J / kg ]

Si dans un intervalle de temps différentielle, dt, traverse à


travers la section Ae un débit massique δ me , l’énergie
correspondante est:

δ Ee δ me
= (U e + Ece + Epe )
dt dt

ou bien δ Ee = (U e + Ece + Epe ) δ me

 Energie du fluide sortant:

En suivant le même raisonnement:

δ Es = (U s + Ecs + Eps ) δ ms
24
 Travaux des forces de pression

Pour compléter le bilan d’énergie, il faut considérer les

travaux des forces de pression exercées par le fluide à

l’entrée et à la sortie au nivaux des sections:

 Pour la section d’entrée, le travail des forces de

pression exercée par le fluide est :

δ We = Pe Ae .dx = Pe dVe = Pe .ve .δ me

avec ve est le volume massique du fluide entrant (m3/kg):

ve = 1
ρe

 De même pour la section de sortie :

δ Ws = − Ps As .dx = − Ps dVs = − Ps .vs .δ ms

25
Finalement le bilan d’énergie est exprimé par :

dE = (U e + Ece + Epe + Pe ve ) δ me
− (U s + Ecs + Eps + Ps vs ) δ ms + δ W + δ Q

En posant: he = U e + Pe ve définit comme étant l’enthalpie


massique

et ramenée à l’unité de temps, l’expression du premier principe


pour un système ouvert s’écrit sous la forme :

dE
= ( he + Ece + Epe ) m& e − ( hs + Ecs + Eps ) m& s + W& + Q&
dt

Simplifications de l’Equation du bilan:

 Cas d’un régime permanant:

( he + Ece + Epe ) m& e − ( hs + Ecs + Eps ) m& s + W& + Q& = 0


26
 La machine ne produit pas de travail: simple écoulement
en régime permanant:

Tout d’abord, dans ces conditions on a: m& e = m& s = m&

m&

Système S

Zs
Q&
m&

Ze

 V 2
V 2

Q = m& ( hs − he ) + m& 
& s
− e
 + mg
& ( Zs − Ze )
 2 2 

Cette relation est valable pour les écoulements avec apport

de chaleur (turboréacteur, moteur de fusé, …)

27
 Ecoulement adiabatique: Q& = 0

V2
h+ + gZ = cst
2

Or, puisque h = U + Pv

Ps Vs2 Pe Ve2
Us + + + gZ s = U e + + + gZ e
ρs 2 ρe 2

C’est la relation de Bernoulli généralisée

 Pour des machines industrielles

Pour les machines industrielles ∆Ec et ∆E p sont négligeables,

le premier principe s’écrit :

dU
= m& e he − m& s hs + W& + Q&
dt

En régime permanant: dU = 0
dt

m& s hs − m& e he = W& + Q&


28
Deuxième principe de la thermodynamique
pour un système ouvert:

Dans une transformation élémentaire quelconque, la variation

d’entropie d’un système est égale à la somme de la variation de

l’entropie résultant des échanges avec l’extérieur et de

l’entropie produite à l’intérieur du système.

dS = d e S + di S

de S peut être positif, négatif ou nul.

Le second principe s’exprime par la relation : di S ≥ 0

Pour une évolution réversible di S = 0

29
Pour un système ouvert:
La variation d’entropie d’un système ouvert résulte de
l’échange de chaleur et de matière avec l’extérieur.

Entropie massique des


Entropie massique des éléments sortant
éléments entrant
δ Qe
dS ∑ = ∫∫
frontiere
T∑
+ dme Se − dms S s + δσ ∑
du systeme

La production d’entropie
Chaleur échangée avec l’extérieur à
due aux irréversibilités
travers les frontières de ∑ internes. (gradient de

température, de pression
30
ou des effets dissipatifs)
Rapportée à l’unité de temps et pour un système possédant
plusieurs entrées et sorties, on peut écrire :

dS ∑ δ Q& e
dt
= ∫∫ T∑
+ ∑ m& S
e
e e − ∑ m& S
s
s s + δσ& ∑
frontiere
du systeme

Cas d’une évolution réversible

Lorsqu’il n’y a pas de production d’entropie à l’intérieure du

système, le terme σ& est nul, il s’agit dans ce cas d’une

évolution réversible.

Pour un système fermé :

δ Qe
dS ∑ = d e S =
T∑

Pour un système ouvert :

δ Qe
dS ∑ = d ext S = ∫∫
frontiere
T∑
+ dme Se − dms S s
du systeme

31
Cycles thermodynamique et performance des
machines thermiques

Une machine thermique est un dispositif dans lequel un fluide


(air, eau, fréon, …) décrit un cycle de transformations.

Une machine thermique échange de l’énergie, par transfert


thermique, avec une ou plusieurs sources de chaleur.

On distingue 3 catégories de machines thermiques:


•Machines monothermes (une seule source): n’existe pas
(car pas de flux)
•Machines dithermes (deux sources de chaleur): le plus
courant
•Machines trithermes (trois sources de chaleur): rare

Machines dithermes
32
 Machines monothermes
Un cycle monotherme est une évolution cyclique au cours
de laquelle le système n'échange de la chaleur qu'avec
une seule source de chaleur ou un ensemble de sources de
chaleur de même température. Une machine thermique
fonctionnant sur ce principe est appelée machine
monotherme.

Réalisation d’une machine monotherme !

Considérons une machine monotherme fonctionnant suivant


un cycle et qui échange un travail W et une quantité de
chaleur Q avec une source de chaleur (thermostat) de
température T0 > 0.
Bilans énergétique et entropique:

et Q
Q = −W ≤0
T0

Ces conditions impliquent que la réalisation d’un cycle


monotherme impose que Q soit négatif.

W >0
33
Constat
Il est POSSIBLE de réaliser un Il est IMPOSSIBLE de réaliser
cycle monotherme RECEPTEUR un cycle monotherme MOTEUR
(W > 0 et Q < 0) (W < 0 et Q > 0)

W>0 W<0

Ca serait Q
Q
l’idéal puisque
Milieu ambiant
c’est gratuit Milieu ambiant
(Source de chaleur)
(Source de chaleur)

« il n'est pas de moteur qui puisse produire


D’où l’énoncé de Kelvin: du travail à partir d'une seule source de
chaleur »

Première formulation du deuxième principe

Exemple
Un radiateur électrique est un exemple de machine réceptrice monotherme. Il
reçoit du travail W sous forme électrique et le restitue par transfert thermique
à la pièce qu'il doit chauffer.

 Machines dithermes
Une machine thermique cyclique ne peut avoir un
fonctionnement moteur que si elle échange de la chaleur avec
au moins deux sources de chaleur:

34
Exemple

Bilan thermique: Cas d’une machine thermique cyclique idéale


où le fluide de travail subit des
transformations réversibles

Qc Q f
Entropie: + ≤0
Tc T f

Énergie: ∆U = 0 = Qc + Q f + W W = −Qc − Q f

Ou bien: W = Qc − Q f

Rendement thermique d’une machine:


La qualité d’une machine thermique se définit d’une manière
générale par un rendement thermique:

Energie utile W Qf
ηth = =− = 1−
Energie consommee Qc Qc

Par définition, le rendement d’une machine thermique est


toujours inférieur à 1.
Pour une machine frigorifique, on parle du coefficient de
performance défini par:

Energie utile Qf
COP = =
Energie consommee W

Type de transformations thermodynamiques


Transformation réversible:
Transformation quasi-statique qui peut être décrite en
sens inverse: les variables d’état repassent exactement
par les mêmes valeurs que lors de la transformation
initiale et que les échanges d’énergie avec le milieu
extérieur soient exactement opposés à ceux effectués
lors de la transformation initiale.
Exemple:
 Compression (ou détente) infiniment lente:
adiabatique, isotherme, isochore,…
 Transfert de chaleur isotherme
Contre exemple
Compression (ou détente) rapide. Car rapide =>
turbulences => frottement visqueux => dégradation
d’énergie en chaleur est irréversible.

Combustion, Fracture, Transfert de chaleur non-


isotherme, Dissolution
36
 Transformation irréversible:

Irréversibilité interne
Causes des irréversibilités:
Irréversibilité externe

Les irréversibilités internes: Ils traduisent l'impossibilité du


système à évoluer de manière réversible. Ils sont dues à:

Phénomènes dissipatifs
Effet joule
Mélange de deux substances de propriétés différentes
etc

Les irréversibilités externes: il s’agit de l'irréversibilité des


échanges d'énergie:

L’échange d’énergie entre deux sources de températures


différentes
L'échange de charges électriques entre deux
conducteurs dont les potentiels électriques diffèrent,..

Conception d’une machine thermique

- Réduire les sources d'irréversibilités internes : limiter les


gradients de températures, limiter les frottements solides,
limiter les turbulences dans les écoulements, …

– Réduire les irréversibilités externes : tendre vers des


échanges de chaleur isothermes, …
37
Cycles de transformations réversibles

 Cycle de CARNOT
Le cycle de Carnot est un cycle dans lequel le fluide
moteur évolue en échangeant de la chaleur avec deux
sources, les transformations étant réversibles.

Exemple d’un moteur thermique fonctionnant sous le cycle de


CARNOT:

Représentation graphique du cycle de CARNOT

Qc

Qf

38
Bilan d’énergie et d’entropie pour un cycle de CARNOT

1er principe de la thermodynamique:


∆U = 0 = Qc + Q f + W
2ème principe de la thermodynamique:
D
Qc = ∫ Tds = Tc ( S D − SC )
C

B
Q f = ∫ Tds = T f ( S B − S A ) = T f ( S D − SC )
A

Le rendement d’un cycle de CARNOT est:

Qf Tf
ηcarnot = 1 − = 1−
Qc Tc
Conclusions

 Toutes les machines thermiques non réversibles


fonctionnant selon un cycle ditherme non réversible entre
deux sources données ont un rendement (ou un coefficient
de performance) inférieur à celui d'une machine
fonctionnant de manière réversible entre les mêmes
sources.

 Le rendement d’un cycle de Carnot est indépendant de la


substance motrice : il ne dépend que de la température des
sources de chaleur.

39
Equilibre des phases d’un corps pur-diagrammes
Thermodynamiques

Le diagrammes d'état des corps purs

Thermomètre

P=1atm

eau

Nous voyons que le niveau du mercure commence


immédiatement à monter : ……90°C, 95°C et enfin 100°C.
L’eau se met à bouillir en même temps que le mercure
cesse de monter. L’eau bout plusieurs minutes et le niveau
de mercure ne change pas. Tant qu’il restera de l’eau non
transformée en vapeur la température ne changera pas.

Pourquoi la chaleur est dépensée et la température ne


change pas ? 40
On savait depuis longtemps que certaines substances se trouvant à
l’état liquide peuvent passer à l’état gazeux si on fait varier leur
température à P = cte =1 atm.

La température n'est pas le seul paramètre qui peut faire passer un


corps d'un état à un autre : il y a aussi la pression :

Vapeur Gaz

Liquide saturé Liquide

Le diagramme d'état permet de visualiser l'influence de ces


deux paramètres sur un corps.

Diagrammes fréquemment utilisés:

-Diagramme de phase : PT

– Diagramme de Clapeyron : Pv

– Diagramme entropique : TS

– Diagramme de Mollier : hS
41
Diagramme de phase : PT
Zone d’équilibre
condensation / vaporisation

Zone d’équilibre
solidification / fusion

Zone d’équilibre
condensation solide /
sublimation

Pour l’eau:

Les 3 états coexistent en


équilibre

Pente négative pour eau et bismuth, 42


pente positive sinon
Liquide saturé: Lorsqu’une substance est à l’état liquide à la température
et à la pression de saturation, on l’appelle liquide saturé: Apparition de
la première bulle de vapeur dans un mélange liquide.

Si la température est plus basse que la température de saturation pour la


pression donnée, on l’appelle :
.
Liquide sous-refroidi pour indiquer que la température est inférieure à la
température de saturation pour la pression donnée.

Ou liquide comprimé pour indiquer que la pression est supérieure à la


pression de saturation pour la température donnée.

• Lorsqu’une substance est en partie liquide et en partie vapeur à la


température de saturation, on parle d’équilibre liquide –vapeur et
on défini le titre de la vapeur x par :

masse devapeur nbre de moles à l ' état vapeur


x= =
masse totale nbre de moles total

• Lorsqu’une substance est à l’état de vapeur à la température de


saturation, on l’appelle vapeur saturée ou vapeur saturée sèche.

• Lorsque la vapeur est à une température supérieure à la


température de saturation, on dit que c’est une vapeur
surchauffée. 43
Changement d’état (changement de phase)
• On appelle changement de phase (ou d’état), le passage d’un
corps d’une phase à une autre. On distingue les phases
gazeuses, liquide et solide.

• Une substance sera dans une phase donnée en fonction de la


température et de la pression du milieu.

• Le passage d’une phase à une autre s’accompagne d’une


absorption ou d’un dégagement de chaleur et d’une variation
de la densité de la substance.

• L’étude expérimentale montre qu’à chaque température un


liquide et sa vapeur coexistent sous la pression Ps de vapeur
saturante.

Cet équilibre est représenté dans le diagramme (P,V) suivant :

44
Si on représente l’état d’un corps dans le diagramme
(p,v) pour différentes températures, on obtient le
réseau de courbes d’Andrews.

Point critique

C
Liquide

Liquide
+ T4 > TC
Vapeur
Vapeur
TC
T3

T2 < TC

T1

La courbe sous forme de cloche est appelée courbe de


saturation à l’intérieur de laquelle on a un équilibre liquide
vapeur.

45
Conditions thermodynamiques d’équilibre de deux phases

Equilibre Liquide-Vapeur:
On considère un corps pur à la pression P, à la température T
et à l’équilibre liquide vapeur :

Si on déplace le piston de telle manière à faire augmenter le


volume de la phase vapeur, il y a des particules de la phase
liquide qui vont passer à l’état vapeur.

La description de l’état du système nécessite la connaissance


des variables d’états suivantes:

 Entropie : S

 Energie interne : U
46

 Enthalpie : H = U + PV
Formule de Clapeyron :

• La chaleur latente, notée L, c’est la chaleur qu’il faut fournir à


l’unité de masse d’un corps pur pour obtenir son changement
d’état à T et P constants.

• L > 0 quand on passe de l’état le plus ordonnée à l’état le


moins ordonné. Elle est définit par la formule de Clapeyron:

égale à ΔH (variation d'enthalpie) de


dP changement d'état effectué à pression
L = T ( v2 − v1 ) constante, exprimée par unité
dT de quantité de matière (mole) ou
de masse (kg) d'un corps pur.

v2 et v1 sont respectivement les volumes massiques de l’état 2 et


de l’état 1.

Cette relation est valable pour les équilibres :

Liquide vapeur

Liquide solide

Solide vapeur 47
Pour l’eau, lors du passage de l’état liquide à l’état vapeur:
dP
Lvap = T ( vvap − vl )
dT
dP
Lvap > 0 ,T > 0 , < 0 , vvap < vl
dT

En général:

L fusion = hl − hs = − Lsolidification

Lsublimation = hvap − hs

Lvaporisation = hvap − hl > 0


= − Lcondensqtion
48
Les diagrammes thermodynamiques
• Selon la règle des phases de Gibbs on a :

V=C+2–φ
C : nombre des constituants du système.

φ : Le nombre de phases.

V: Variance

• Pour un système constitué d’un milieu


homogène sans réaction chimique, il suffit de
2 paramètres pour caractériser son état.

• Ces deux paramètres peuvent être soit deux


variables d’état choisies parmi les trois
paramètres P,V,T. Soit un mélange de
variables d’états c'est-à-dire les fonctions
d’état (U, H, S, G)
49
Ex : (P,V), (P,H), (H,S), (T,S).
A- Diagramme de Clapeyron

P P

L’aire inscrite sous


la transformation
est égale au travail
Détente
Compressio (-)
n
(+)
Isochore

W
Isobare

V1 V2 V
V

P (-)

(+)

L’aire du cycle est


égale au travail

50
B- Diagramme entropique
• C’est le diagramme qui donne T en ordonnée et S en abscisse.

• Ses principales propriétés sont les suivantes :

- Les isothermes sont parallèles à l’axe des S.

- Les adiabatiques réversibles (S=cte) sont parallèles à


l’axe des T.

Caractéristiques :

 Isobare ~ exponentielle croissantes pour vapeur

surchauffée

 | Pente isochore | > | Pente isobare |

51
Avantage :

Lecture simple des échanges de chaleur car dQ=T.dS

Inconvénient :

Lecture imprécise des isobares dans la zone liquide.


Utilisation des tables

Diagramme entropique de
l’eau 52
D- Diagramme de Mollier (H,S)
• Le diagramme (H,S) appelé "Diagramme de Mollier ".
• Il est utilisé pour tracer les lignes de détente des turbines à vapeur.
En effet, les enthalpies étant en ordonnées, il est facile de calculer
une différence d'enthalpie et donc l'énergie mise en œuvre dans une
partie du cycle.

Caractéristiques : .
 Isotherme: droite horizontale lorsque s augmente pour
vapeur surchauffée

P= const.
h
T = const.
point G
critique vapeur
M
C liquide-
vapeur
T, P const.
liquide L x const.

solide- solide - vapeur


liquide
ligne du point triple
solide

s
Caractéristiques : .
 Isotherme: droite horizontale lorsque s augmente
pour vapeur surchauffée

Avantage :
Lecture directe de l’enthalpie et donc de l’énergie mise en
oeuvre dans les systèmes ouverts comme les cycles à vapeur
comportant des turbines, ventilateurs, …

Inconvénient :
Lecture imprécise dans la zone liquide:

Utilisation des tables

54
Water-steam

h en kcal/kg
S en kcal/kg/K
T en °C
P en bar

55
h en kcal/kg
S en kcal/kg/K 56
T en °C
P en bar
E- Diagramme Enthalpique (P,H)
ou (LnP, H)
• Le diagramme enthalpique permet de suivre l'évolution de la
pression, de la température, de l’enthalpie, de l'entropie, du volume
massique, du mélange liquide-vapeur d'un fluide frigorigène dans un
système frigorifique,

• Il existe un diagramme enthalpique pour chaque fluide frigorigène.

Courbe de saturation Point critique


liquide

Courbe de saturation
vapeur

Pression
absolue
Liquide Mélange liquide
sous +
refroidi vapeur

Vapeur surchauffée

57
Enthalpie KJ/kg
Courbe de Point critique
saturation liquide
Courbe de
saturation vapeur
Pression
absolue
Liquide Mélange liquide
sous +
refroidi vapeur
Vapeur surchauffée

Enthalpie KJ/kg

Le diagramme est délimité en abscisse par l'échelle des


enthalpies et en ordonnée par l'échelle des pressions.

Les courbes de saturation se rejoignent au point critique et


divisent le diagramme en trois
parties :
- zone de liquide sous-refroidi
- zone de mélange liquide +vapeur
- zone de vapeur surchauffée

Ces trois zones correspondent aux différents états du fluide


frigorigène dans un système frigorifique. Au-dessus, du 58
point
critique un changement d'état n'est plus possible.
Evolution des différents paramètres
La pression
L'échelle des pressions évolue parallèlement à l'axe des
enthalpies. Une transformation qui s'effectue à pression
constante est une transformation ISOBARE.

L'enthalpie
L'enthalpie représente l'énergie totale emmagasinée par 1 kg
de fluide frigorigène pour une pression et une température
donnée

L'échelle des enthalpies évolue parallèlement à l'axe des


pressions. Une transformation qui s'effectue à enthalpie
constante est une transformation ISENTHALPE.

59

Diagramme LnP, h de l'ammoniac


La température

Dans la zone de mélange liquide + vapeur , la température et la


pression sont liées (relation Pression / Température). Dans les
autres zones la température et la pression ne sont pas liées.

Une transformation qui s'effectue à température constante


est une transformation
ISOTHERME.

60
Caractéristiques thermodynamiques
des différentes options technologiques

61
Gaz parfait

62

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