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De Prémare Alfred-Louis. Le thème des peuples anéantis dans quelques textes islamiques primitifs. Une vision de l'histoire. In:
Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée, n°48-49, 1988. Le monde musulman à l'épreuve de la frontière. pp. 11-
21;
doi : 10.3406/remmm.1988.2227
http://www.persee.fr/doc/remmm_0035-1474_1988_num_48_1_2227
Alfred-Louis de PRÉMARE
rence et l'association de certains mots, toujours les mêmes, finissent par tisser un
réseau constant, très serré, de significations se nouant les unes aux autres.
De plus, une structure commune caractérise ces récits, et les unifie dans une
vision théologique invariable : les peuples anciens, à chacun desquels fut envoyé
un prophète issu de lui, n'ont eu de cesse que de démentir les signes de Dieu dont
l'envoyé était le héraut. Dès lors les atteignit inéluctablement le châtiment, qui les
anéantit. De certains d'entre eux, comme les Tamûd, les restes sont encore
visibles; de certains autres, comme les 'Ad, «tu n'en vois nulle trace», sinon dans
la mémoire incertaine des gens que la prédication du nouveau prophète a pour
but de réveiller par ces rappels. En effet, cette Heure si souvent démentie dans le
passé, et qui pourtant tomba inéluctablement, est annoncée à nouveau par
Muhammad. Ceux à qui il l'annonce, et qu'il avertit de sa venue, n'ont de cesse que d'en
récuser les signes. Les récits décisifs sur ce qui survint aux peuples anciens leur sont
adressés à titre d'avertissement, les concernant dans l'immédiat ou dans un temps
plus ou moins proche, en attendant le Dernier Jour, Jour du Jugement et de la
décision tranchée', chacun sera alors rétribué selon l'accueil qu'il aura réservé à la
prédication.
Lorsqu'il s'agit des peuples arabes disparus, l'appel à abandonner le culte des
idoles et à reconnaître le dieu unique intervient comme point d'ancrage théologal
de la prédication dont il est dit qu'elle leur fut adressée. Mais, beaucoup plus encore
qu'autour du monothéisme, l'interprétation de l'histoire humaine s'organise autour
du mono-prophétisme islamique : Muhammad ramasse en sa personne tout ce qui
est rapporté des prophètes antérieurs, pour donner aux récits leur sens définitif
et unique. Ce que ces récits évoquent, ce n'est pas tant une histoire continue, celle
de la préparation progressive des peuples à accepter la doctrine de l'unicité de
Dieu. Les «histoires des prophètes» ne sont que des illustrations discontinues et
répétées d'une histoire actuelle : la prédication islamique et l'opposition à laquelle
elle est affrontée. Elles sont aussi des projection sur le futur d'un «Jour Dernier»,
où les hommes et les groupes seront jugés en fonction de leur obéissance à cette
prédication : «Craignez Dieu et obéissez-moi! », telle est l'incitation centrale
exprimée tour à tour par chacun des hérauts à leurs peuples respectifs, écho de celle
maintes fois reprise par Muhammad à l'intention de ses contemporains :
«Craignez Dieu et obéissez à son envoyé!». Se garantir contre le châtiment qui risque
de surgir inopinément a pour corollaire obligé l'obéissance à l'envoyé et à ses lois
qui sont présentées comme étant les lois de Dieu lui-même.
Il s'agit donc d'une vision apocalyptique de l'histoire humaine, débouchant sur
une eschatologie. Dans un même mouvement, la prédication de Muhammad veut
«révéler», «dé-voiler» (apocalypse) le sens du passé en fonction de l'actualité; et
elle projette passé et présent dans le futur du «Jour Dernier» (eschatologie).
Afin de situer plus précisément la façon dont les récits légendaires sur les
peuples arabes du passé sont intégrés dans la vision de l'histoire impliquée par le mono-
prophétisme islamique, nous pouvons prendre pour exemple les 'Ad et les Tamûd.
Ces deux groupes, en effet, sont constamment associés dans les listes énumérati-
ves et dans les récits successifs du Coran relatifs au thème des peuples anéantis.
L'existence des 'Âd reste encore très incertaine aux yeux des historiens, et aucun
document sûr ne peut-être présenté qui en atteste la réalité en tant que groupe
défini. La langue arabe archaïque elle-même fait parfois de 'âd un nom commun
signifiant «individu», «homme». Quoi qu'il en soit, figurés comme un peuple,
les 'Âd ont donné lieu chez les anciens Arabes, à un ensemble de légendes
enchevêtrées qui contrastent vivement avec l'épure qu'en a tirée la prédication islami-
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que primitive telle qu'elle apparaît dans le Coran (Tîgân, pp. 49-54 ; Ahbâry pp.
338 sq.
Quant aux Tamûd, ils sont beaucoup mieux situés dans l'histoire. Déjà sept
siècles avant notre ère, le nom apparaît dans les documents épigraphiques assyriens,
encore que certaines incertitudes demeurent quant à la lecture et à
l'interprétation des inscriptions. Mais pour les premiers siècles de notre ère, l'existence des
Tamûd en tant que groupe caractérisé ne fait pas de doute, même si nous faisons
abstraction des sources arabo-islamiques. D'un côté, les sources classiques
grecques et latines en font état. Elle est attestée, d'un autre côté, par l'épigraphie bilingue
grecque-nabatéenne. Les documents épigraphiques et archéologiques les plus sûrs
à ce propos sont ceux du site de Rawwâfa à quelques 175 kilomètres au nord-ouest
de l'antique cité nabatéenne de Hegra (al-Higr, aujourd'hui Madâ'in $âlih). La
«nation» ou «fédération» (ethnos-§RKT) des Tamûd mentionnée par les
inscriptions fut sans doute comprise, à partir d'un certain moment, dans le royaume naba-
téen, avant d'être soumise avec ce dernier aux Romains (106 J.C.). Les
inscriptions de Rawwàfa attestent cette allégeance, ainsi que la «paix romaine» établie
alors entre les clans tamûdites en conflit.
A la suite sans doute d'anciennes traditions arabes, les sources arabo-islamiques,
dont le Coran n'est pas le seul témoin, situent les Tamûd à al-Higr, dont nous
savons qu'elle était la cité nabatéenne du Nord-Hedjaz. Cela n'est pas étonnant
si les Tamûd firent partie de l'ensemble économique et politique nabatéen,
utilisant même l'écriture nabatéenne dans les inscriptions de Rawwâfa. Dans cet
ensemble, cependant, il nous faut sans doute distinguer les Nabatéens proprement dits,
dont tous les vestiges attestent qu'ils étaient des sédentaires, et les Tamùd
présentés par les sources classiques grecques et latines plutôt comme des cavaliers
nomades. Autour de leur temple de Rawwâfa, il n'y a d'ailleurs pas trace d'habitations.
Tout au plus a-t-on trouvé, respectivement sur deux pierres distinctes, deux
inscriptions, l'une en grec, l'autre en nabatéen, mentionnant chacune la construction
d'un sanctuaire. L'inscription en nabatéen précise que le sanctuaire (BYT) fut
construit pour le dieu 'Ilâhâ par son prêtre Sa'dat.
L'existence bien attestée des Tamûd se reflète dans la manière dont on parle
al-Tabarî au IXe siècle d'après Ibn Ishâq, dans le commentaire qu'il fait de la
sourate 7 (v.73-79) [Garni", XII, 525 et 528]. Quoi qu'il ait pu en être des sites d'al-
Higr et de Rawwâfa et des rapports Nabatéens-Tamûd, son texte dénote la
possibilité qui existait au vme siècle de délimiter avec une certaine précision un
territoire donné pour les Tamûd :
« C'était, dit-il, d'après Ibn Ishâq, un peuple arabe, de la meilleure origine et situé
au meilleur emplacement. Leur domaine allait d'al-Higr à al-Qurh, c'est-à-dire le
Wâdi-1-Qurâ, et entre ces deux points il y a la distance de 18 milles, entre Hedjaz
et Syrie».
Une autre précision qui est donnée par Ibn Ishâq est que les pâturages de
printemps des Tamûd étaient «à ce que l'on dit, al-Habâb et Hismâ». Hismâ est
exactement la région de grès et de sables dans laquelle se trouve le site de Rawwâfa.
Al Tabarî quant à lui, note également que le nom Tamûd est indéclinable comme
il est d'usage pour les noms de tribus. Remarquons ici que tel n'est pas cas de
*Âd, qui est un nom déclinable comme la plupart des noms communs.
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1) Les Tamûd sont situés géographiquement (al-Higr). Ils sont fixés dans des
oasis (palmiers), ont des jardins, des cultures, des palais, des demeures solides dans
les rochers. Ils sont riches et puissants. Les Arabes en connaissent les vestiges.
Ce tableau est celui d'une population sédentaire ou sédentarisée.
2) Un héros dénommé Sâlih est au centre d'un conflit au cours duquel les Tamûd
se divisent en deux parties : pour ou contre Sâlih et le dieu qu'il proclame.
Nous avons les traces d'autres récits arabes, peut-être plus anciens encore que
ce qu'il en reste dans le Coran. Les témoins littéraires en sont d'un maniement
malaisé, car ce qui en a été mis tardivement par écrit, comme le Coran lui-même,
se trouve mêlé à la perspective islamique des logographes qui les ont recueillis.
Cependant, certaines de ces traces, même lorsqu'elles figurent dans des
commentaires coraniques, semblent bien ne pas être de purs récits exégétiques.
Ainsi en est-il par exemple de quelques éléments fournis par al-Tabarî dans son
commentaire du passage coranique 7/73-79 [Gâmf3 XII, 524-546]. Celui-ci en effet,
comme il le fait ailleurs à propos de récits d'origine hébraïque, rapporte de
nombreux détails visiblement indépendants d'une perspective strictement exégétique
et islamique. Leur analyse renforce l'hypothèse d'un conflit entre nomades et
sédentaires. Nous pouvons en effet y remarquer ce qui suit :
2) Ce même récit met en relief le rôle de deux femmes comme instigatrices, voire
comme leaders, de l'opposition au héros. Il en donne également les noms, les
filiations, les liens conjugaux, et souligne leur position sociale et économique émi-
nente. Certains traits, apparemment antiques, apparaissent à leur propos : en
particulier l'importance des liens de parenté en ligne maternelle pour la gestion de
leurs biens.
3) Les noms de ces femmes ne sont pas sans signification pour le récit lui-même,
principalement à propos de la chamelle. La chamelle, en effet, donne lieu à de
nombreux développements anecdotiques. Elle est mise en opposition avec les autres
bestiaux, les moutons et les vaches notamment (mais aussi les chameaux), car elle
les concurrence sur les terrains de pâturage et, selon les saisons, elle les fait fuir
des endroits les plus appropriés à leurs besoins. Les deux femmes, qui sont
propriétaires de nombreux troupeaux, ne veulent donc plus de cette chamelle et
s'ingénient à la faire tuer. La première, une vieille, se nomme 'Unayza (« Petite
Chèvre»), fille de ôanam («Moutons»), et mère de Ganam («Moutons»). La seconde
se nomme $adûf. Le mot est en arabe, un qualitatif désignant la femme dont le
comportement est déroutant pour un homme : elle tend son visage au baiser, puis
se détourne brusquement : et §adûf est fille de al-Muhayya («Le Visage»). Très
belle, elle joue de son charme rusé pour arriver à ses fins. Dans les noms associés
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de ces deux femmes se trouvent ramassés leur fonction dans le récit, et leur rôle
dans le meurtre de la chamelle.
Ainsi procèdent les narrations antiques : al-basûs désigne la chamelle qui ne donne
son lait que si on la stimule en lui disant «bs, bs, bs»; et c'est aussi le nom de
l'héroïne al-Basûs qui est au départ d'une guerre légendaire provoquée par le meurtre
de sa chamelle au pâturage contesté.
Les narrations anciennes du genre de celles dont nous retrouvons les traces à
propos des Tamûd étaient familières au milieu arabe. Elles étaient très souvent
liées aux proverbes qu'elles avaient suscités — à moins que ce soit l'inverse — et
dont les gens tiraient leçon ou illustration pour commenter d'un trait rapide leur
situation présente.
C'est ce qui apparaît également dans les relations sur les expéditions militaires
de Muhammad, en particulier à propos des 'Âd et des Tamûd : Ce que l'on en
racontait était porteur de sens pour le présent.
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Selon Ibn Ishâq, avant même que Muhammad s'installe à Yatrib et en fasse sa
ville (Médine), les tensions qui opposaient de façon latente les clans Hazrag et
les clans juifs de l'oasis prenaient aussitôt la tournure d'une menace : «Nous vous
tuerons comme furent tués les cÂd». [Sîra, II, 38; al-Tabarî, Ta'rîh, II, 353-354].
Selon al-Wâqidî, lors de la geste glorieuse par excellence des premiers
musulmans à Badr, Muhammad attribua sa victoire à Gabriel conduisant ses troupes
d'anges sous la forme des vents, et il ajouta : «J'ai été assisté par le vent d'est,
et les 'Âd ont été anéantis par le vent d'ouest». Le même propos lui est attribué
lors de la victoire du Fossé [Magâzî, I, 77-78; II, 476.]
En ce qui concerne l'expédition contre al-Tâ'if, après la prise de la Mekke, c'est
l'image des Tamûd qui intervient. Selon les récits traditionnels d'autrefois, le tamû-
dite Abû-Rigâl avait trahi la cause des Arabes en servant de guide au général-roi
éthiopien Abraha dans son incursion contre la Mekke. Derrière ces deux
personnages se profile peut-être «le grand tyran» désigné par la sourate 69 comme ayant
été l'occasion de l'anéantissement des Tamûd. A al-Tâ'if, Abû-Rigâl personnifie
un ennemi qui, juché sur les remparts de la forteresse assiégée, insulte
violemment les assaillants musulmans. Atteint par une flèche, il tombe mort du haut
du rempart. «Et les hommes dirent dès lors, à propos de la forteresse : c'est là
le tombeau d' Abû-Rigâl! L'envoyé d'Allah dit à 'Alî : «Sais-tu 'Alî, ce que cela
veut dire? Le tombeau d' Abû-Rigâl. Cela veut dire les gens de Tamûd». Les uns
et les autres évoquaient par là cette tombe d' Abû-Rigâl qu'après l'expédition man-
quée d' Abraha les anciens Arabes avaient l'habitude de lapider [Sîra, 1, 49; Magâzî,
III, 929-930.]
Un autre récit sur le tamûdite Abû-Rigâl est attribué à Muhammad alors que,
en expédition vers Tabûk dans le nord de la Péninsule, il fait halte avec ses
troupes sur le site d'al-Higr. L'ensemble de la relation d'Ibn Ishâq, comme de celle
d'al-Wâqidî, mériterait une analyse détaillée [Sîra, IV, 176-178; Magâzî, III,
1005-1009; al-Buhârî, $ahîh, III, 64-65 Kitâb al-Magâzl]
C'est dans une atmosphère de crainte et de méfiance que s'en déroulent les
différents épisodes. Muhammad recommande à ses gens de n'utiliser en rien l'eau
du puits des Tamûd. Il les avertit : «N'entrez dans les ruines de ces gens qui ont
été châtiés qu'en pleurant ! si vous ne pleurez pas, n'y entrez point de peur que
ne vous arrive ce qui leur est arrivé!». «Jette cet anneau!», enjoint-il à un soldat
qui avait trouvé l'objet dans les ruines; et lui-même de se recouvrir les yeux pour
ne pas le voir.
Si ces récits évoquent longuement les Tamûd et Abû-Rigâl, le traître à son
maître Sâlih, c'est bien sûr parce que la troupe fait halte à al-Higr. Mais c'est aussi
pour souligner le lien étroit qui est établi entre eux et la situation immédiate. Dans
une expédition difficile et peu fructueuse, les Musulmans ne sont pas directement
face à leurs ennemis extérieurs. Ils sont surtout affrontés au doute et à
l'indécision. Aussi les traditions se centrent-elles, dans le cadre même des Tamûd, sur
les «hypocrites». Ceux-ci paraissent avoir été nombreux alors dans les rangs
musulmans. Un informateur proche de l'événement raconte :
je demandai à Mahmûd Ibn Labîd (un participant à l'expédition) : « est-ce que les
gens connaissaient ceux qui, parmi eux, étaient des hypocrites ?» Il répondit : Bien
sûr, par Allah!. Chacun savait ce qu'il en était à ce sujet de son père, de son frère,
de son oncle et de toute sa famille; puis ils se le dissimulaient les uns aux autres».
Dans cette atmosphère de suspicion larvée, on s'explique alors que Muhammad
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recommande à des gens aussi peu sûrs de ne pénétrer dans les ruines des Tamûd
qu'en ayant une attitude de componction, sous peine d'être atteints comme eux
par le châtiment. La nature de ce châtiment éventuel n'est pas spécifiée.
Le passage à la théologie
Issus probablement d'un conflit ancien entre nomades et sédentaires, les récits
traditionnels sur les Tamûd prennent, pour les acteurs d'une communauté arabe
nouvelle et en plein expansion, un sens nouveau qu'ils appliquent spontanément
à leur situation. C'est tout cela à la fois que, dans la prédication islamique
primitive, nous retrouvons transposé et haussé au niveau théologique.
1) Dans le Coran, en effet, le conflit est d'abord théologique : Sâlih appelle son
peuple à vouer un culte au Dieu unique, à abandonner les idoles et à obéir à l'envoyé
de Dieu. Devant cet appel, les Tamûd se divisent en deux groupes : ceux qui croient
et ceux qui ne croient pas. A cette vision théologique, s'ajoute une catégorisation
morale : les croyants sont des «faiseurs de bien» et les mé-créants sont des»* semeurs
de corruption» sur la terre. Il est opportun de rappeler ici que le Dieu unique
porte le même nom (L'LH) que celui de l'antique sanctuaire tamûdite de Rawwâfa.
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