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La guerre de la mairie contre les tagueurs

Amendes de 10 000 euros

On ne comprend pas bien par quelle raison, il y a peu de temps, les murs de Trieste ont été mis en joue par
des tagueurs avec inscriptions et dessins de différente espèce. Le maire, élu depuis peu de temps, a décidé
durcir les amendes. Dans le centre-ville les marchands se demandent si les mesures prises serviront à
décourager les jeunes qui manient les bombes et qui s’amusent à « salir » les murs extérieurs des leurs
magasins avec des dessins, mais aussi avec des insultes et des gribouillages.

Le propriétaire d’un bar du centre, interviewé, raconte : « Ils utilisent les murs de mon local comme un
tableau noir à ciel ouvert. Ils agissent pendant la nuit. J’ai essayé d’effacer les inscriptions, mais la couleur
est indélébile et elle ne s’efface pas. »

La propriétaire d’un restaurant est perplexe. Pour elle l’amende de 10 000€ est excessive. Les sanctions
doivent les payer les parents. Peut-être il serait plus juste chercher à attraper les responsables pour faire
effacer les inscriptions et les dessins. Il vaut mieux miser sur des travaux socialement utiles de façon que
l’erreur puisse devenir une occasion éducative et de croissance.

Un maître triestin de street art, qui travaille dans l’industrie cinématographique, déclare que durcir les
sanctions ne sert pas beaucoup. Les lourdes amendes, au contraire, pourraient pousser les tagueurs à
utiliser leurs bombes encore plus. Il serait plus utile leur fournir des « murs légaux » où ils pourraient
s’exprimer librement. D’autre part, la prolifération de ces actes de vandalisme n’est pas un phénomène
typiquement triestin. Cela se passe aussi dans d’autres villes italiennes comme Venise, Bologne et Milan.

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