Le rayonnement
ayonnement thermique est un phénomè
phénomène se caractérisant par un échange d'énergie
électromagnétique,, sans que le milieu intermédiaire ne participe nécessairement à cet échange.
é
Par exemple, le rayonnement
nnement solaire est capable d'échauff
d'échauffer la terre
rre bien que le milieu
traversé soit à une température
rature plus basse que la terre.
Tous les corps, quel que soit leur état : solide, liquide ou gazeux, émettent un
rayonnement de nature électromagnétique. Cette émission d’énergie s’effectue au détriment
de l’énergie interne du corps émetteur.
Le rayonnement se propage de manière rectiligne à la vitesse de la lumière, il est
constitué de radiations de différentes longueurs d’onde comme l’a démontré l’expérience de
William Herschel :
Prisme
Spectre
En passant à travers un prisme ou un réseau (ou même un Grisme), les radiations sont plus
ou moins déviées selon leur longueur d’onde. On envoie donc les radiations émises par une
source à la température 𝑇 sur un prisme et on projette le faisceau dévié sur un écran
absorbant (noirci), on obtient ainsi la décomposition du rayonnement total incident en un
spectre de radiations monochromatiques.
En déplaçant un thermomètre le long de l’écran, on mesure la température
𝑇 caractérisant l’énergie reçue par l’écran correspondante à chaque longueur d’onde. En
construisant la courbe 𝑇 = 𝑓(𝜆), on obtient la répartition spectrale de l’énergie rayonnée
pour la source (S) à température 𝑇 . On constate alors que:
L’énergie émise est maximale pour une certaine longueur d’onde 𝜆 en fonction de la
température𝑇 .
L’énergie n’est émise que sur un intervalle [λ1, λ2] de longueur d’onde caractérisant
le rayonnement thermique.
La figure ci-dessous représente les différentes radiations ainsi que les longueurs d’ondes
correspondantes :
Malgré la grande diversité des faits expérimentaux mettant en évidence les propriétés
énergétiques du rayonnement électromagnétique, les lois scientifiques du rayonnement
thermique ne datent que du19èmesiècle.
1668 Newton : mise en évidence du spectre solaire,
1681 Mariotte, Du Fay et Pictet : expériences sur la propagation du rayonnement,
1800 Herschell met en évidence des propriétés calorifiques du rayonnement
infrarouge,
1879 Stefan découvre que l'énergie totale émise par un élément de surface est
proportionnelle à la quatrième puissance de sa température,
1895 Rayleight et Wien établissent des formules empiriques donnant la répartition
de l'énergie en fonction de la longueur d'onde et de la température,
3. Origine du rayonnement :
3.1. Origine :
Le rayonnement trouve son origine lors d'une transition électronique entre deux états
d'énergie d'une molécule ou d'un atome :
𝑒 𝐸
ℎ𝜈
𝐸 − 𝐸 = ℎ𝜈 = (ℎ = 6.62 10 𝐽. 𝑠)
Lorsqu’un corps reçoit un rayonnement de la part d’une source, trois phénomènes peuvent
avoir lieu :
Transparent :
On dit qu’un milieu est transparent pour un rayonnement lorsque celui-ci ne subit
aucune atténuation lors de la traversée de ce milieu.
C'est le cas du vide pour toutes les radiations,
C’est le cas de certains gaz comme 𝑁 et 𝑂 notamment dans le visible et
l'infrarouge.
Opaques :
La grande majorité des solides et des liquides sont dits « opaques », car ils arrêtent la
propagation de tout rayonnement dès leur surface : ces corps se réchauffent par absorption
du rayonnement.
Semi-transparent :
Certains corps sont partiellement transparents car l’OEM peut se propager dans le milieu
considéré. La propagation s'accompagne d'une absorption électromagnétique qui accroît
l'énergie du milieu traversé.
5. Conservation d’énergie
Soit 𝜙 le flux incident, 𝜙 le flux réfléchi, 𝜙 le flux transmis et 𝜙 le flux absorbé. La conservation
de l'énergie s'écrit donc:
𝜙 =𝜙 +𝜙 +𝜙
Les coefficients caractérisant la proportion d’énergie concernant chaque phénomène sont :
Coefficient(Pouvoir) d’absorption : 𝛼 =
Les grandeurs énergétiques totales sont les grandeurs pour lesquelles toutes les
longueurs d'onde sont prises en compte pour l'évaluation de la grandeur. Les grandeurs
énergétiques monochromatiques, nommées également densités spectrales qui ne concernent
qu'un intervalle spectral étroit 𝑑𝜆centré autour d'une longueur d'onde 𝜆. La densité
spectrale 𝑋 de la grandeur 𝑋est alors définie par :
𝑑𝑋
𝑋 =
𝑑𝜆
De la même façon, on définit la densité spectrale en fréquence comme suivant :
𝑑𝑋
𝑋 =
𝑑𝑣
La distribution spatiale d’une source est liée à la direction de propagation des ondes
émises par rapport à la normale de la surface émettrice. On distingue trois types de sources :
Les sources sphériques
Les sources sphériques, pour lesquelles tout rayon issu de la source est confondu avec la
normale de la surface d'émission de la source. Un petit élément de surface de la source n'émet
que dans une direction : la direction normale.
Source 𝑛⃗
𝑛⃗
𝑒⃗
𝑑𝑆
𝑑𝑆
3. Flux énergétique :
On appelle flux d’une source S la puissance rayonnée notée ϕ par S dans tout l’espace
qui l’entoure, sur toutes les longueurs d’onde. Le flux ϕ s’exprime en W. On distingue les
quantités suivantes :
Le flux envoyé par un élément de surface 𝑑𝑆 dans un angle solide élémentaire 𝑑Ω est
noté 𝛿 𝜙 : 𝛿𝜙 = ∫ 𝛿 ∅
Le flux envoyé dans tout l’espace par une surface élémentaire 𝑑𝑆 est noté 𝛿𝜙 :
𝜙 = ∫ 𝛿𝜙
Le flux envoyé par une surface 𝑆 dans l’angle solide 𝑑Ω entourant la direction Ox
est noté 𝛿𝜙 : 𝜙 = ∫ 𝛿𝜙
4. Ĕmittance :
On distingue deux types d’émittance :
Monochromatique :
Un élément de surface 𝑑𝑆 émet un certain flux d’énergie par rayonnement dans toutes
les directions du demi-espace. Les longueurs d’ondes émises sont contenues dans le domaine
spectral [𝜆, 𝜆 + 𝑑𝜆]. Le flux d’énergie 𝑑𝜙 émis entre les deux longueurs d’ondes λ et
λ+dλ est noté 𝑑𝜙 . L’émittance monochromatique d’une source à la température 𝑇est
définie par :
𝑑𝜙
𝑀 , =
𝑑𝑆𝑑𝜆
L’émittance totale n’est que le flux surfacique émise par rayonnement sur tout le
spectre des longueurs d’ondes. Elle n’est plus fonction que de la température 𝑇 et de la
nature de la source. Elle est donnée par l’expression suivante :
∅
𝑀 = ∫ 𝑀 , 𝑑𝜆 = (W.m-2)
Pour un récepteur on parle de l’éclairement au lieu d’émittance. Il est défini comme étant le
flux reçu par unité de surface réceptrice, en provenance de l’ensemble des directions.
5. Luminance :
Soit un élément de surface 𝑑𝑆et soit ladirection (Ox) définie par l’angle 𝜃par rapport à
la normale de la surface 𝑑𝑆. 𝑑 ∅est la fraction de flux contenue dans le cône élémentaire
d’angle solide 𝑑Ω et de direction 𝑂𝑥. Le flux émis dans la direction 𝑂𝑥, semble provenir
d’une surface élémentaire fictive 𝑑𝑆 perpendiculaire à la direction 𝑂𝑥. La luminance est
alors définie comme étant le flux rayonné par unité d’angle solide et par unité de surface
perpendiculaire à la direction (Ox) :
𝑑𝑆⃗
Remarque :
La luminance permet donc de comparer la puissance rayonnée dans une direction donnée par
des sources d’étendue et d’orientation différentes par rapport à Ox ainsi que les puissances
rayonnées par une même source dans différentes directions.
𝑑𝐼 = 𝐿 𝑑𝑆𝑐𝑜𝑠(𝜃)
On :
𝑑𝐼 𝑑𝐼
𝐿 = =
𝑑𝑆𝑐𝑜𝑠(𝜃) 𝑑𝑆
𝑑𝐼 = 𝑑𝐼 cos (𝜃)
↳
𝐼 = 𝐼 cos (𝜃) 1erLoi de Lambert
Enoncé : La quantité d'énergie émise à partir d'un élément de surface dans une direction
déterminée est proportionnelle au cosinus que fait cette direction avec la normale à la
surface. La loi de Lambert est également appelée " loi du cosinus ".
Soit une source qui suit la loi de Lambert :
𝐼 = 𝐼 𝑐𝑜𝑠(𝜃)
𝑌 = 𝐼 𝑐𝑜𝑠(𝜃)
𝒅𝑺⃗ 𝑋
0 𝑋 = 𝐼 𝑠𝑖𝑛(𝜃)
Donc, l’indicatrice de la source dans le plan (xoy) est un cercle de rayon et de centre
7. Eclairement du récepteur :
𝑑∅
𝐸=
𝑑𝑆
Considérons un élément de surface 𝑑𝑆 émettant un flux 𝑑 ∅ en direction d’un élément de
surface réceptrice 𝑑𝑆 . Ce flux s’écrit :
(𝜃 1 ) (𝜃2 )
(Formule de Bougouer)
é é
8. Densité spectrale :
Quand une OEMM de puissance ∅ arrive sur un corps à la température 𝑇, une partie
∅ 𝜌 , de la puissance incidente est réfléchie par la surface S, une autre partie ∅ 𝛼 , est
absorbée par le corps qui s’échauffe et le reste ∅ 𝑡 , est transmis et continue son chemin :
∅ =∅ 𝜌 , +∅ 𝛼 , +∅ 𝑡 ,
En considérant l’énergie (puissance) incidente sur tout le spectre des longueurs d’onde, on
obtient les pouvoirs réfléchissant𝜌 , absorbant 𝛼 et filtrant (transmis)𝑡 totaux en
utilisant l’expression suivante :
𝑋 = 𝑋 , 𝑑𝜆
𝐼 (1 − 𝛼)
𝐼
𝐼 (1 − 𝛼)
Un corps gris est un corps dont le pouvoir absorbant 𝛼 , est indépendant de la longueur d’onde
𝜆du rayonnement qu’il reçoit. Il est défini par : 𝛼 , =𝛼 .
2. Loi de Lambert :
Pour un corps noir, la luminance et l’émittance totales sont indépendantes de la
direction du rayonnement et d'une façon générale de tous les paramètres sauf la température.
𝐿 =𝐿 et 𝑀 =𝑀
Remarque 1:
L’émittance monochromatique ne dépend que de la température et de la longueur d’onde :
𝑀 , 𝑑𝜆 = 𝑀
Remarque 2:
Pour un cône de demi-angle au sommet 𝜃, on a:
dΩ = 2πsin (θ)dθ
Lorsqu’un corps suit la loi de Lambert :
𝑀 = π𝐿
3. Lois de Kirchhoff
1er Loi :
,
Pour une longueur d’onde donnée et pour une température donnée, le rapport est
,
Par suite : 𝑀 , =𝛼 , 𝑀 ,
L’émittance monochromatique de tout corps est égale au produit de son pouvoir absorbant
monochromatique par l’émittance monochromatique du corps noir à la même température,
d’où l’intérêt d’étudier le rayonnement émis par le corps noir.
Cas général :
Pour un corps gris, 𝛼 , = 𝛼 , le dernier résultat se généralise comme suivant :
𝑀 = 𝑀 , 𝑑𝜆 = 𝛼 , 𝑀 , 𝑑𝜆 = 𝛼 𝑀 , 𝑑𝜆 = 𝛼 𝑀
L’émittance totale 𝑀 d’un corps gris à la température 𝑇 est égal au produit de son pouvoir
absorbant 𝛼 par l’émittance totale 𝑀 du corps noir à la même température.
2ème loi
Pour chaque longueur d'onde du rayonnement émis par une surface ou reçue par celle-
ci, les émissivités et absorptivités monochromatiques sont égales.
𝛼 , =𝜖 ,
Remarque :
Les densités spectrales en fréquence de l’émittance et de la densité volumique d’énergie sont :
𝑑𝑀 2𝜋ℎ𝑣 1
𝑀 , = =
𝑑𝑣 𝑐 𝑒𝑥𝑝 −1
𝑑𝑈 8𝜋ℎ𝑣 1
𝑢 , = =
𝑑𝑣 𝑐 𝑒𝑥𝑝 −1
5. Lois de Wien :
1er loi :
Déterminons la longueur d’onde qui correspond au maximum de l’émittance.
Posons : 𝑢 =
𝐶𝑇 𝑢
𝑀 , =
(𝐶 ) 𝑒𝑥𝑝(𝑢) − 1
En dérivant par rapport à la nouvelle variable, l’extrémum est obtenu pour :
5𝑢 (𝑒 − 1) = 𝑒 𝑢
La solution numérique est :
𝑢 = 4.9651
Donc :
𝜆 𝑇 = 2898 𝐾. 𝜇𝑚
Cette loi montre que la longueur d’onde correspondante au maximum de l’émittance se
déplace vers les courtes longueurs d’ondes (blue-shift) lorsque la température augmente.
𝐶𝜆
𝑀 =
𝑒𝑥𝑝 −1
Vu que :𝜆 𝑇 = 𝐶𝑡𝑒
𝑀 =𝐵𝑇
Déterminons enfin l’émittance totale du corps noir, soit en intégrant sur toutes les longueurs
d’ondes :
𝐶𝜆
𝑀 =𝑀 = 𝑀 , 𝑑𝜆 = 𝑑𝜆
𝑒𝑥𝑝 −1
Posons : 𝑥 = ⇨𝜆 = ⇨𝑑𝜆 = − 𝑑𝑥
𝐶𝑥 𝑇 𝐶
𝑀 =− . 𝑑𝑥
𝑒𝑥𝑝(𝑥) − 1 𝐶 𝑥 𝑇
𝐶𝑇 𝑥
𝑀 = 𝑑𝑥
𝐶 𝑒𝑥𝑝(𝑥) − 1
Sachant que : ∫ ( )
𝑑𝑥 =
Il vient alors :
𝐶𝜋 𝑇 𝜋 𝐶
𝑀 = = 𝑇
15 𝐶 15𝐶
∅ = 𝜎 𝑆𝑇
Dans certains cas, on peut avoir besoin à une température donnée, d'évaluer la fraction
de l'émittance (énergie) contenue dans un intervalle spectral donné.
∫ 𝑀 , 𝑑𝜆
𝐹 → = =𝐹 → −𝐹 →
∫ 𝑀 , 𝑑𝜆
↳
𝐶 𝑑𝑥
𝐹 → =
𝜎 𝑥 𝑒𝑥𝑝 −1
𝑑∅ = 𝜑 (𝑇(𝑃))𝑑𝑆
D’après la loi de Stefan-Boltzmann, on : 𝜑 𝑇(𝑃) = 𝜎𝑇(𝑃)
Le bilan thermique pour le CN est :
𝑑∅ → = 𝑑∅ − 𝑑∅ = [𝜎𝑇(𝑃) − 𝜑 (𝑃)]𝑑𝑆
On appelle flux surfacique radiatif le flux surfacique cédé par un corps opaque du fait des
processus d’émission et d’absorption.
𝜑 → =𝑀 = [𝜎𝑇(𝑃) − 𝜑 (𝑃)]
On dit que l’équilibre radiatif est réalisé lorsque le flux surfacique radiatif (Emittance
radiative) est nul.
9.2. Loi de Newton
Considérons un corps noir de température 𝑇(𝑃) recevant un rayonnement du reste de
l’univers supposé comme corps noir à la température 𝑇 en influence totale.
Le bilan radiatif est :
𝜑 → =𝑀 = 𝜎𝑇(𝑃) − 𝜎𝑇 = 𝜎 𝑇(𝑃) − 𝑇
Si de plus 𝑇(𝑃) est proche de celle du reste de l’univers, on a : 𝑇(𝑃) = 𝑇 + ∆𝑇 avec
∆𝑇 ≪ 𝑇 .
∆
Par suite : 𝑀 = 𝜎 (𝑇 + ∆𝑇) − 𝑇 = 𝜎𝑇 (1 + ) −1
∆𝑇
𝑀 = 𝜎𝑇 (1 + ) −1
𝑇
Avec un DL au premier ordre, on obtient :
𝑀 = 4𝜎𝑇 ∆𝑇
L’émittance radiative du corps noir suit alors la loi de Newton (Concernant la convection)
avec le coefficient de transfert est :
ℎ = 4𝜎𝑇
Les propriétés émissives des corps réels par rapport aux propriétés émissives du corps
noir dans les mêmes conditions de température et de longueur d’onde sont caractérisées à
l’aide de coefficients appelés facteurs d’émission ou émissivités. Ces coefficients
monochromatiques ou totaux sont définis par :
,
𝜖 , = et 𝜖 =𝜖=
,
Cas particulier :
Dans le cas du corps gris, on a : 𝛼 , = 𝛼 par suite : 𝜖 , =𝜖
Or 𝑀 = 𝜖 𝑀 , nous en déduisons l’émittance du corps gris à la température 𝑇 :
𝑀 = 𝜖 𝜎𝑇 et 𝐿 =
La puissance thermique émise par un corps gris est :
∅ = 𝜖 𝜎𝑆𝑇
A titre d’exemple, le tableau ci-dessous donne un aperçu sur les valeurs de l’émissivité totale
de quelques matériaux :
L’absorptivité totale d’un corps est la fraction 𝛼 de l’éclairement total 𝐸 absorbé par le
corps pour l’ensemble des longueurs d’onde incidentes. En posant 𝐸𝜆,𝑇 l’éclairement
monochromatique, on a :
∫ 𝛼 , 𝐸 , 𝑑𝜆
𝛼=
𝐸
Elle dépend de :
Reprenons le cas d’un solide de température initiale 𝑇 = 25°𝐶 placé dans un four de
température 𝑇 = 1000°𝐶. On suppose que le four et le solide sont en influence totale.
Trois cas sont envisageables :
𝑇
𝜎𝑆𝑇 𝜎𝑆𝑇
𝑇(𝑡)
∅ = 𝑀 , 𝑑𝜆𝑑𝑆
,
∅ = 𝜎𝑆 𝑇(𝑡)
∅ = 𝑀 , 𝑑𝜆𝑑𝑆
,
∆𝜙 = 𝜙 = 𝜎𝑆 𝑇 (𝑡) − 𝑇
𝑑𝑇(𝑡)
−𝜎𝑆 𝑇 (𝑡) − 𝑇 − ℎ𝑆 𝑇(𝑡) − 𝑇 = 𝜌𝐶𝑉
𝑑𝑡
Dans cette situation, on distingue les cas suivants :
𝑑𝑡 𝑑𝑇(𝑡)
− =
𝜏 𝑇(𝑡) − 𝑇
Avec : 𝜏 = et ℎ = ℎ + 4𝜎𝑇
𝑑𝑡 𝑑𝑇(𝑡)
− =
𝜏 𝑇(𝑡) − 𝑇
Avec : 𝜏 =
3. Le rayonnement domine :
𝑑𝑇(𝑡)
−𝜎𝑆 𝑇 (𝑡) − 𝑇 = 𝜌𝐶𝑉
𝑑𝑡
Ce qui nous donne :
4. Cas général :
L’ED est :
𝑑𝑇(𝑡) 𝑇 (𝑡) − 𝑇 𝑇(𝑡) − 𝑇
=− −
𝑑𝑡 𝜏 𝜏
Avec : 𝜏 = et 𝜏′ =
Dans ce cas, la méthode la plus adéquate est la méthode numérique en se basant sur la
théorie des éléments finis (FEM).
𝜎𝑆𝑇
𝜖𝜎𝑆𝑇4
(1 − 𝛼)𝜎𝑆𝑇
𝑇(𝑡)
𝑇
∅ = 𝜎𝑆𝑇
∅ = 𝜖𝜎𝑆𝑇 + (1 − 𝛼)𝜎𝑆𝑇
é
𝑑𝑇(𝑡)
−𝜖𝜎𝑆 𝑇 (𝑡) − 𝑇 − ℎ𝑆 𝑇(𝑡) − 𝑇 = 𝜌𝐶𝑉
𝑑𝑡
Dans ce cas, on se rapproche de la réalité physique des échanges thermiques et par suite le
calcul devient complexe.
Considérons le four et le matériau solide comme deux surfaces grises en influence totale. On
suppose que les deux surfaces sont assimilables à deux plans parallèles infinis.
Soit :
𝜑 le flux émis par l’élément de surface (1)
𝜑 le flux émis par l’élément de surface (2)
Les flux à considérer donc sont :
𝜑 → : Flux surfacique émis par (1) et reçu après réflexions par (1),
𝜑 → : Flux surfacique émis par (1) et reçu après réflexions par (2),
𝜑 → : Flux surfacique émis par (2) et reçu après réflexions par (1),
𝜑 → : Flux surfacique émis par (2) et reçu après réflexions par (2),
𝝋𝟏 = 𝝐𝟏 𝝈𝑻𝟒𝟏
𝑻𝟐
𝑻𝟏
𝝋𝟏 (𝟏 − 𝝐𝟐 )
𝝋𝟏 (𝟏 − 𝝐𝟏 )(𝟏 − 𝝐𝟐 ) 𝝋𝟏→𝟐
𝝋𝟏→𝟏
𝝋𝟏 (𝟏 − 𝝐𝟏 )(𝟏 − 𝝐𝟐 )𝟐
𝝋𝟏 (𝟏 − 𝝐𝟏 )𝟐 (𝟏 − 𝝐𝟐 )𝟐
𝜑 → = 𝜑 + 𝝋𝟏 (𝟏 − 𝝐𝟏 )(𝟏 − 𝝐𝟐 ) + 𝝋𝟏 (𝟏 − 𝝐𝟏 )𝟐 (𝟏 − 𝝐𝟐 )𝟐 + ⋯
↳𝜑 → = 𝜑 [1 + (𝟏 − 𝝐𝟏 )(𝟏 − 𝝐𝟐 ) + (𝟏 − 𝝐𝟏 )𝟐 (𝟏 − 𝝐𝟐 )𝟐 + ⋯ ]
Par suite :
𝜑 𝝐𝟏 𝝈𝑻𝟒𝟏
𝜑 → = =
1 − (𝟏 − 𝝐𝟏 )(𝟏 − 𝝐𝟐 ) 1 − (𝟏 − 𝝐𝟏 )(𝟏 − 𝝐𝟐 )
Exprimons 𝜑 → :
𝜑1→1 = 𝝋𝟏 (𝟏 − 𝝐𝟐 ) + 𝝋𝟏 (𝟏 − 𝝐𝟏 )(𝟏 − 𝝐𝟐 )𝟐 + 𝝋𝟏 (𝟏 − 𝝐𝟏 )𝟐 (𝟏 − 𝝐𝟐 )𝟑 + ⋯
(𝟏 − 𝝐𝟐 )𝝐𝟏 𝝈𝑻𝟒𝟏
𝝋𝟏→𝟏 =
𝟏 − (𝟏 − 𝝐𝟏 )(𝟏 − 𝝐𝟐 )
2. Influence partielle :
Dans tout ce qui précède, nous avons considéré les cas d'un corps noir ou gris pouvant
être considéré en influence totale. Lorsque plusieurs corps sont en présence, chacun d'eux
émet et reçoit un rayonnement complexe provenant d'un échange partiel.
Considérons deux surfaces noires S1 et S2 dans une position quelconque (I.7). Soit 𝑑∅ → le
flux élémentaire :
émis par l'élément de surface dS1,
𝑑𝑆 𝑑𝑆 𝑐𝑜𝑠(𝜃 )cos (𝜃 )
𝑑 ∅ → =𝐿
𝑑
↳
𝑑𝑆 𝑑𝑆 𝑐𝑜𝑠(𝜃 )cos (𝜃 )
𝑑 ∅ → = 𝜎𝑇
𝜋𝑑
𝑑𝑆 𝑑𝑆 𝑐𝑜𝑠(𝜃 )cos (𝜃 )
𝑑 ∅ → = 𝜎𝑇
𝜋𝑑
Par suite, les puissances totales échangées sont :
𝑑𝑆 𝑑𝑆 𝑐𝑜𝑠(𝜃 )cos (𝜃 )
∅ → = 𝜎𝑇
𝜋𝑑
1 𝑑𝑆 𝑑𝑆 𝑐𝑜𝑠(𝜃 )cos (𝜃 )
∅ → = 𝜎𝑆 𝑇
𝑆 𝜋𝑑
↳∅ → = 𝜎𝑆 𝑇 𝐹 →
∅ → = 𝜎𝑆 𝑇 𝐹 →
Le calcul d'un facteur de forme se ramène donc dans la plupart des cas au calcul d'une
intégrale double. Néanmoins dans certains cas, en utilisant les propriétés déduites de la
définition du facteur de forme on peut déterminer l'expression du facteur de forme sans
procéder au calcul intégral.
Quelques propriétés découlent de cette définition :
Influence totale :
𝐹 → =𝐹→ =1
𝐹→ = 1
𝐹→ + 𝐹→ + ⋯+ 𝐹→ = 1
Exemple 1:
Soient deux sphères concentriques (𝑅 < 𝑅 ) échangeant de l'énergie. Le flux émis par la
sphère (1) est totalement absorbé par la sphère (2).
𝐹→ =1 or 𝑆 𝐹→ =𝑆 𝐹 →
Alors :
𝑆
𝐹 → = 𝐹
𝑆 →
Finalement :
𝑆
𝐹 → =
𝑆
De plus, on a :
𝐹 → +𝐹 → =1
↳
𝑆 𝑆 −𝑆
𝐹 → =1− =
𝑆 𝑆
A titre d’exemple, les tableaux ci-dessous présentent les facteurs de forme concernant le
rayonnement de configurations usuelles: