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FORMATION

TRAVAIL EN HAUTEUR
LE TRAVAIL EN HAUTEUR

1 Pourquoi sommes nous ici ?

2 Les statistiques

3 Evaluer pour prévenir

4 La réglementation

Sommaire général
POURQUOI SOMMES NOUS ICI ?
1
OBJECTIFS

La finalité du stage est de prévenir les risques liées à l’activité


en hauteur dans le milieu professionnel...

Vous devrez pouvoir dégager des pistes d’amélioration dans


les domaines organisationnel, technique et humain, des
situations de travail nécessitant des travaux en hauteur,

et avec du matériel spécifique normalisé :

- échelle,
- pirl ou pir,
- échafaudage de pied ou roulant,
- ....
POURQUOI SOMMES NOUS ICI ?
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DEFINITION

Dans quel cas peut-on parler de travail en hauteur ?

Le travail en hauteur peut résulter de l’emplacement du lieu de travail :


façade, toiture, charpente, passerelle, pont, poteau, pylône, arbre...

OU

de l'utilisation de certains équipements destinés à travailler en hauteur :

échelle, ascenseurs et monte-charges, nacelle, plateforme, échafaudage...


POURQUOI SOMMES NOUS ICI ?
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DEFINITION

Mais qui travaille en hauteur ?


Un domaine très très vaste qui touchent de nombreuses professions !
En voici quelques exemples :

Professions du BTP
Élagueurs
Électriciens
Installateurs d'antennes
Pompiers
Nettoyeurs de vitres, de façades
Alpinistes, cordistes
Métiers du cirque, animateurs de parcs de loisirs,
Techniciens du spectacle
Certains techniciens de maintenance
………
POURQUOI SOMMES NOUS ICI ?
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ANALYSE DES RISQUES

Pour tous ces métiers, il existe un risque de chute de


hauteur pouvant donc provenir de la circulation en hauteur
ou du travail lui-même.
(certains forcent un peu le destin ……)

Quelque soit la hauteur, le risque de chute existe


et la chute peut être dangereuse.

C’est un risque très présent dans les petites comme dans


les grandes entreprises,
de par la diversité des métiers concernés.
On considère que le risque de chute de hauteur existe dès
lors
qu’il n’y a pas d’obstacle suffisamment efficace en
bordure du vide.
POURQUOI SOMMES NOUS ICI ?
1
ANALYSE DES RISQUES

Faisons un petit exercice de recherche de risque de chute


de hauteur pouvant donc provenir de la circulation en hauteur
ou du travail lui-même.

Mais avant quelques exemples bien réels ….


POURQUOI SOMMES NOUS ICI ?
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ANALYSE DES RISQUES
POURQUOI SOMMES NOUS ICI ?
1
ANALYSE DES RISQUES
POURQUOI SOMMES NOUS ICI ?
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ANALYSE DES RISQUES
POURQUOI SOMMES NOUS ICI ?
1
ANALYSE DES RISQUES
POURQUOI SOMMES NOUS ICI ?
1
ANALYSE DES RISQUES

Entourez sur votre feuille les


risques d’accident sur le chantier
lié au travail en hauteur
POURQUOI SOMMES NOUS ICI ?
1
ANALYSE DES RISQUES
POURQUOI SOMMES NOUS ICI ?
1
ANALYSE DES RISQUES

Quelques erreurs encore ….


POURQUOI SOMMES NOUS ICI ?
1
ANALYSE DES RISQUES

Quelques erreurs encore ….


POURQUOI SOMMES NOUS ICI ?
1
ANALYSE DES RISQUES

Dans le décret du 8 janvier 1965, on ne parlait de travail en


hauteur que pour des postes situés à plus de 3 mètres de haut.

Mais la majorité des chutes graves ont lieu en dessous de cette hauteur !

Cette notion n'apparaît donc plus dans la nouvelle réglementation


du 1° septembre 2004.

Des mesures adoptées (en fonction de la hauteur, du type d'intervention...)


doivent être définies quelque soit la hauteur de travail par le chef
d’entreprise.
POURQUOI SOMMES NOUS ICI ?
1
ANALYSE DES RISQUES

La réglementation ne donne pas de définition du travail en hauteur, c’est au


chef d’entreprise, responsable de la santé et de la sécurité de ses salariés,
de rechercher l’existence d’un risque de chute de hauteur.

Les travaux temporaires en hauteur doivent donc être réalisés à partir d'un
plan de travail conçu, installé ou équipé de manière à garantir la sécurité des
travailleurs et à préserver leur santé " (Article R233-13-20)

Sommaire
LES STATISTIQUES
2
CHUTES DE HAUTEUR

TOMBERA OU
TOMBERA PAS
??
LES STATISTIQUES
2
CHUTES DE HAUTEUR

En Europe, les chutes de hauteur représentent encore chaque année


près de 500 000 accidents du travail, dont 40 000 entraînent une incapacité
permanente et 1 000 sont mortelles.

Il s'agit de la cause d'accident grave la plus importante.


LES STATISTIQUES
2
CHUTES DE HAUTEUR

Les chutes de hauteur dans le secteur du bâtiment représentent aujourd’hui en


France 22 745 accidents avec arrêts de travail par an
soit une chute toutes les 5 minutes.

De plus elles sont la première cause de mortalité dans ce secteur : 42 décès


(cela représente presque 1 décès par semaine ! ! ! ….).

Les statistiques montrent qu’un accident consécutif à une chute de hauteur implique
en moyenne 85 jours d’arrêt de travail soit 1 926 000 journées perdues ! !
Cela représente quand même un potentiel de 8 800 hommes.
LES STATISTIQUES
2
UN PEU DE REFLEXION……

Complétez vos feuilles à l’aide du


tableau de la CRAM sur les
accidents en 2006 dans le BTP
LES STATISTIQUES
2
SYNTHESE DES ACCIDENTS

Le bâtiment et les travaux publics, avec deux décès sur trois


et un accident avec arrêt de travail sur quatre
arrivent en tête des secteurs les plus touchés
pour les chutes de hauteur.

Observez les tableaux des statistiques des accidents du


travail de l’année 2006 :

Et le bâtiment et les travaux publics représente seulement


8,4 % des salariés en France ……
LES STATISTIQUES
2
CAUSES DES ACCIDENTS

Ainsi il est apparu que dans plus d’un chantier sur deux dans les
Bouches du Rhône, les ouvriers effectuaient des travaux en
hauteur dans des conditions dangereuses (rapport de
l’inspection du travail en 2006 dans les BdR).

Une analyse détaillée des causes des accidents liés aux chutes
de hauteur montre que la qualité des plans de travail en hauteur
est souvent en cause :

trois accidents de travail avec arrêt sur dix


ont pour origine un support de fortune.

et certains ne manquent pas d’idée …


LES STATISTIQUES
2
POURQUOI TOMBE-T-ON ?

- Parce que ça presse…

- Parce qu’on en n’a que pour quelques minutes…

- Parce que « ça n’arrive qu’aux autres »

- Parce que notre corps nous joue des tours…

- Parce qu’on n’a pas peur…

- Parce qu’on ne veut pas montrer qu’on a peur…

- Parce que Dame Nature « fait des siennes »…

- Par distraction…

- Par routine…
LES STATISTIQUES
2
CONSEQUENCES

Les conséquences sur la santé en cas d’accident peuvent être très graves :

• Plaies, écrasements
• Lésions interne (exemple: rate)
• Fractures des membres supérieurs et inférieurs (souvent bilatérale)
• Fractures rachis lombaires et rachis cervical  paraplégies, quadriplégies
• Traumatisme crânien
• Décès
LES STATISTIQUES
2
COUTS FINANCIERS

Au-delà de l’aspect humain, les accidents liés au travail en hauteur engendrent


des coûts financiers directs pour les entreprises.

Ainsi, un accident avec arrêt de travail coûte en moyenne 5000 euros


et 600 000 euros en cas d’accident mortel.

Sans compter les coûts indirects (perte de productivité, retard dans les
délais, remplacement du personnel, formation du nouveau personnel, dégâts
causés aux matériels, augmentation des primes d’assurance, frais de justice,
baisse du moral et de la motivation des salariés, …..) qui en découlent, estimés à
deux à quatre fois le coût direct d’un accident.

Observez le tableau
des coûts des accidents
du travail :
LES STATISTIQUES
2
DEUX PHASES INDISSOCIABLES

Les conséquences humaines, financières et juridiques (au plan pénal et civil)


de ces accidents sont donc graves pour les entreprises.

Il est donc nécessaire d’évaluer les risques professionnels


pour élaborer et mettre en oeuvre des plans d’actions.

Ces deux phases sont indissociablement liées :


l’évaluation n’a aucun intérêt si elle ne conduit pas à la mise en
œuvre de mesures de prévention.

Sommaire
EVALUER POUR PREVENIR
3
5 RAISONS POUR AGIR

Évaluer pour prévenir : pourquoi ?


 5 raisons pour agir

1°) Protéger la santé et la sécurité des travailleurs :

Mais on ne se base pas uniquement


sur les accidents du travail et les maladies professionnelles.

L’absence d’accident ne signifie pas qu’il y a pas de risque


le risque zéro n’existe pas surtout en hauteur.

75% des travailleurs considèrent que le mode d’organisation du travail


a un effet important sur les risques.
EVALUER POUR PREVENIR
3
5 RAISONS POUR AGIR

2°) Répondre aux obligations de prévention :


Les principes généraux de prévention sont inscrits dans le code du travail.
Il convient donc à l’employeur de mettre en place les moyens les plus adaptés
pour répondre à son obligation de résultat dans ce domaine.

3°) Favoriser le dialogue social :


Ce dialogue est la garantie d’une meilleure compréhension
et d’un traitement efficace des risques professionnels.
EVALUER POUR PREVENIR
3
5 RAISONS POUR AGIR

4°) Créer un emploi de qualité :


Travailler dans un environnement sûr et sain
permet d’assurer des bonnes conditions de travail.

L’image de l’entreprise et de la profession en est valorisée,


ce qui peut notamment favoriser le recrutement.

5°) Contribuer à la performance de l’entreprise :


Chaque année, les accidents représentent des millions de journées perdues.
C’est donc un coût humain et économique très important pour les entreprises.

De bonnes conditions de santé et de sécurité au travail contribuent


à l’amélioration de la situation économique des entreprises.
EVALUER POUR PREVENIR
3
5 CLES POUR REUSSIR

Évaluer pour prévenir : comment ?


 5 clés pour réussir

1°) L’employeur est le garant de la sécurité et de la santé des travailleurs :


Il peut associer les salariés, les instances représentatives du personnel,
le médecin du travail, les ingénieurs et techniciens de la prévention,
des appuis extérieurs mais il demeure le seul responsable
de l’évaluation des risques et des mesures de prévention qui en découlent.
EVALUER POUR PREVENIR
3
5 CLES POUR REUSSIR

2°) Une démarche globale :


Une analyse exhaustive des risques professionnels est obligatoire.
Elle doit prendre en compte toutes les composantes du travail :
- Personnel
- Organisation et méthodes de travail
- Environnement de travail
- Équipements et matériels

3°) Une démarche dynamique :


Cette analyse des risques doit s’enrichir progressivement dans le temps.
EVALUER POUR PREVENIR
3
5 CLES POUR REUSSIR

4°) La participation des salariés et de leurs représentants :


L’expérience, le savoir faire, les connaissances individuelles et collectives
des situations de travail contribuent à la recherche
des actions de prévention à engager.

Les instances représentatives doivent aussi participer à la préparation


et au suivi des actions de prévention.
EVALUER POUR PREVENIR
3
5 CLES POUR REUSSIR

5°) La prise en compte du travail réel :


La pertinence de l’évaluation des risques repose, en grande partie,
sur la prise en compte des situations concrètes de travail.

Le salarié est amené à faire face à des aléas ou dysfonctionnements


qui surviennent pendant le travail.

L’analyse des risques étudient les marges de manœuvres


dont les salariés disposent dans leur activité.

La prise en compte de l’activité concrète permet


des choix pertinents d’actions de préventions.
EVALUER POUR PREVENIR
3
5 ETAPES DE PREVENTION

1°) Préparer la démarche de prévention :


- élaborer une stratégie en fixant des objectifs
- recenser les analyses déjà effectuées
- préciser les modalités de participation des différents acteurs
- planifier la démarche
2°) Évaluer les risques :
- Définir le travail ( quelle est l’activité réelle des travailleurs ?,
qui l’exerce ?, où est elle exercée ?, quand est elle exercée ?, comment ?)
- Réaliser un inventaire des risques en identifiant les multiples dangers d’une
situation de travail
- Estimer les risques (fréquence d’exposition, gravité des conséquences,
probabilité d’occurrence, nombre de salariés concernés, perception du risque
par les salariés
- Rédiger le document unique
EVALUER POUR PREVENIR
3
5 ETAPES DE PREVENTION

Et il existe de nombreux types de risques pour le travail en hauteur….


En voici quelques exemples :

- Condition physique et personnelle :


• La fatigue physique, le vertige, la peur…
• La maladie, la prise de médicaments, les maux d’oreilles…
• Négligence personnelle…ex. : objets qui traînent au plancher
- Environnement climatique :
• Le froid, le vent, le brouillard
• La chaleur, l’humidité
- Organisation du travail :
• Le manque de formation
• Le manque ou le surplus de personnel
• Des horaires trop serrés
- Environnement physique :
• Un niveau de bruit trop important
• Un niveau de lumière trop faible ou trop intense
• L’encombrement…
• Chaleur dégagée par les équipements
EVALUER POUR PREVENIR
3
5 ETAPES DE PREVENTION

De plus pour minimiser le risque de chute de hauteur,


les règles suivantes doivent être respectées :

-n'utiliser que du matériel conforme et en bon état

-ne pas exécuter un travail en hauteur, s'il peut se faire au sol

-utiliser un matériel adapté au travail à effectuer

-réduire au strict minimum l'outillage et le matériel nécessaires au travail en


hauteur

-mettre en place les mesures de protection collective


et, à défaut, utiliser les équipements de protection individuelle
EVALUER POUR PREVENIR
3
5 ETAPES DE PREVENTION

3°) Élaborer un programme d’actions :


- opérer des choix en respectant les principes généraux de la prévention
a) suppression des risques

b) mise en œuvre des mesures de


protection collective

c) prise de mesures de protection individuelle

- mettre au point une stratégie en tenant compte des facteurs


organisationnel, technique et humain, des moyens humains et financiers
et en fixant un calendrier
EVALUER POUR PREVENIR
3
5 ETAPES DE PREVENTION

4°) Mettre en œuvre les actions :


- désigner une personne chargée du suivi
- disposer d’outils de pilotage pour vérifier l’efficacité et ajuster les
choix (tableaux, indicateurs, …)

5°) Évaluer la démarche de prévention :


- assurer le suivi
- valider, corriger
- dresser un bilan périodique (au moins une fois par an)
EVALUER POUR PREVENIR
3
ERP

L’Évaluation des Risques Professionnels (ERP) doit donc permettre


d’anticiper et de prévenir les risques de chute de hauteur au lieu de
les subir.

Cette évaluation doit se faire évidemment sur chantier pour mieux apprécier
les difficultés……
(présence de lignes électriques, voie routière, passage de piétons, …..)

De plus les constructeurs de matériels pour le travail en hauteur, de leur


côté, mettent sur le marché des matériels conformes aux réglementations en
vigueur dans les différents pays de la Communauté Européenne.
EVALUER POUR PREVENIR
3
LES INSTANCES ET LES ORGANISMES
Ces constructeurs et les utilisateurs sont aidés dans leur démarche
de sécurité par différents instances et organismes tels que :

L’inspecteur du travail : il fait respecter la réglementation dans les


entreprises (il a la possibilité de donner
des sanctions juridiques ce qui le fait
apparaître comme le « gendarme »
du travail).
La CRAM : elle conseille les entreprises en matière de
sécurité grâce à leurs ingénieurs et
techniciens en prévention.
Le médecin du travail : il conseille l’entreprise en matière de santé des
travailleurs, de conditions de travail. Ces
missions impliquent des visites
médicales annuelles (sauf pour les
profs car nous avons des conditions de
travail excellentes …) et une connaissance parfaite
du milieu du travail.
EVALUER POUR PREVENIR
3
LES INSTANCES ET LES ORGANISMES

Les organismes de contrôle :


ils effectuent des vérifications périodiques réglementaires et
aident à la formation du personnel (exemples : VERITAS,
SOCOTEC, ….)
L’INRS : il élabore et diffuse de la documentation sur la santé et
la sécurité au travail. De plus il poursuit des
missions de recherche et d’études.
L’ANACT : son approche basée sur l’analyse de l’organisation et
du travail réel permet de mettre en évidence les
conditions d’exposition aux risques des salariés.
L’OPPBTP : il accompagne les professionnels en leur proposant
des actions diverses ainsi qu’un logiciel d’identification
des risques « maeva btp »
Le CHSCT : il fait intervenir les représentants du personnel pour
veiller à la conservation de la santé des
travailleurs et à l’amélioration des conditions Sommaire
de travail
LA REGLEMENTATION
4
EVOLUTION

Une évolution réglementaire a été amenée par une directive européenne


(2001/45/CE du 27 juin 2001) sur le travail en hauteur :

les textes qui en découlent ont été introduits dans le code du travail.
Ces nouveaux articles (R 233-13-20 à R 233-13-37) sont issus
du décret n°2004-924 du 1°septembre 2004.

Ce décret abroge les dispositions correspondantes du décret du 8 janvier


1965 en prévoyant, notamment, une formation
à la sécurité pour les travaux en hauteur.

Les constructeurs doivent mettre sur le marché des matériels


conformes aux réglementations en vigueur
dans les différents pays de la Communauté Européenne.
LA REGLEMENTATION
4
LE DROIT PENAL

En cas d’accident, le droit pénal


(et non le code pénal qui datait de 1810, celui-ci le remplace depuis 1994)
précise aux articles 221.6, 222.19, 222.20 que :
Causer des blessures entraînant
une incapacité de travail, la mort volontaire d’autrui
Par :
- Maladresse
- Imprudence
- Inattention
- Négligence
- Manquement
- Manquement délibéré

constitue un délit
Le fautif (personne morale ou physique) est passible de peines.
LA REGLEMENTATION
4
LES DIFFERENTES ERREURS

La maladresse : résulte d’un défaut de savoir faire dans la


conduite d’actions.
Exemple : mauvaise manipulation d’un élément d’échafaudage entraînant la
blessure d’un collègue monteur.

L’imprudence : résulte d’une action où celui qui agit ne se préoccupe pas du


danger ou des conséquences de ses actes sur autrui.
Exemple : je monte mon échafaudage sans en interdire l’accès et des
utilisateurs commencent à travailler sans que celui-ci soit réceptionné.

L’inattention : c’est un acte de distraction ou d’étourderie


Exemple : un opérateur qui connaît et pratique, de manière habituelle
un mode opératoire. Il a été formé pour ce travail. Par distraction il
provoque un accident.
LA REGLEMENTATION
4
LES DIFFERENTES ERREURS

ATTENTION : dans le cas où l’opérateur n’a pas été formé, la


responsabilité incombe au chef d’entreprise pour un délit de
MANQUEMENT.

La négligence : résulte d’un manque de vigilance, de surveillance attentive et


soutenue.
Exemple : un responsable ou cadre qui ne veille pas en permanence à
faire respecter les consignes de sécurité, protections individuelles,
mode opératoire.

Le manquement : c’est l’action de manquer à une loi, à un règlement. C’est le


fait de ne pas appliquer les différentes obligations de la législation.
Exemple : je décide de monter à ma façon l’échafaudage sans
respecter la mise en place des protections collectives. Il en est de
même pour un chef d’entreprise qui ne met pas en place la procédure
du plan d’intervention pour des travaux, et se produit un accident.
LA REGLEMENTATION
4
LES DIFFERENTES ERREURS

Le manquement délibéré : c’est un acte conscient pris en toute


connaissance de cause.

Exemple 1 : l’inspecteur du travail signale un risque potentiel et


demande un dispositif de mise en sécurité. Le chef d’entreprise ne
tient pas compte de ces observations et un accident survient.

Exemple 2 : original mais considéré comme un manquement délibéré …..


LA REGLEMENTATION
4
LES DROITS DES SALARIES

Le salarié possède toutefois le droit d’alerte et le droit de retrait.


Il doit signaler immédiatement à l’employeur toute situation de travail
dont il a un motif raisonnable de penser qu’elle représente un danger grave et
imminent pour lui-même ou pour des tiers.
Il peut alors décider de se retirer de son poste de travail.
LA REGLEMENTATION
4
LES MONTEURS ET LES UTILISATEURS

Que risquent les monteurs et les utilisateurs ?

Des dommages et intérêts : indemnisations


versées à la victime ou à sa famille

Des amendes pénales

Des peines d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 5 ans


( souvent avec sursis : ce n’est donc pas la peine de commencer à
faire une réserve d’oranges….)

Plus le délit est important, plus la sévérité des peines est évidemment importante !
LA REGLEMENTATION
4
LES MONTEURS ET LES UTILISATEURS

Le droit pénal prévoit en cas de délit des peines pour les


Personnes physiques en cas :

d’accident mortel :
3 ans d’emprisonnement et 46 000 euros d’amende
de manquement délibéré :
5 ans d’emprisonnement et 71 000 euros d’amende

d’incapacité de travail de + de 3 mois :


2 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende
de manquement délibéré :
3 ans d’emprisonnement et 46 000 euros d’amende

d’incapacité de travail de – de 3 mois :


1 an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende
délit de mise en danger de la personne :
1 an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende
LA REGLEMENTATION
4
LES MONTEURS ET LES UTILISATEURS

Le droit pénal prévoit en cas de délit des peines pour les


Personnes Morales qui sont :

- le placement : 5 ans ou plus sous surveillance judiciaire

- l’amende : maxi 5 fois celle prévue pour les personnes physiques

- l’interdiction : 5 ans ou définitif d’exercer une activité

- la confiscation : de la chose qui a servi à commettre l’infraction

- l’affichage : audiovisuelle ou presse de la décision prononcée

- fermeture définitive ou 5 ans au plus : des entreprises en cas de


manquement délibéré

Sommaire

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