1 Introduction
La couche physique d’un réseau de transport optique se compose d’un ensemble de nœuds
(OXC, OADM, …) interconnectés par des fibres optiques, en utilisant la technologie WDM
on peut transmettre le trafic sur la même fibre, sur différentes longueurs d’onde
simultanément. Il est possible dans WDM de grouper plusieurs requêtes individuelles de
trafic dans une seule longueur d’onde, améliorant l’utilisation de la bande passante de cette
longueur d’onde, donc minimiser l'écart entre la capacité d’une longueur d’onde qui peut
atteindre des dizaines de gigabits par seconde et les demandes en trafic (sachant que les
débits des signaux clients ne dépassent pas généralement quelques gigabits par seconde)
18
Les sous-problèmes sont [17] :
Comme mentionné dans le Chapitre 01, les entités de base gérées dans les réseaux
WDM sont les circuits optiques (lightpaths), Pour transporter des données d’un nœud à un
autre, un ou plusieurs circuits optiques doivent être utilisés dans la couche logique du
réseau (on parle de routage logique).
Chacun des circuits optiques doit être associé à un chemin physique connectant le
nœud source au nœud de destination ainsi qu’une longueur d’onde au niveau de toutes les
fibres de ce chemin (on parle de routage physique).
19
Le trafic de réseau
Problème de design de la
Routage de trafic topologie logique et
routage de trafic
(VT)
Topologie logique
Topologie physique
Alors que le routage du trafic dans un réseau WDM se fait en résolvant deux
niveaux de problèmes comme présenté dans la figure II.1.
20
II.3 Design de la topologie logique
• Router le trafic : Il s’agit de router chaque demande de trafic sur un chemin logique
constitué d’un (ou de plusieurs) circuits optiques de . La quantité totale de trafic circulant
sur un lien de la topologie logique ne doit pas dépasser la capacité d’un circuit optique (la
capacité d’une longueur d’onde ).
L’objectif recherché consiste à minimiser le coût du réseau, étant donné que la grande
partie de ce coût est représentée par le coût des transpondeurs installés dans les nœuds
d’extrémités des circuits optiques 18
. Le coût du réseau à optimiser peut se réduire au coût
des transpondeurs utilisés pour la mise en œuvre des circuits optiques.
Sachant que chaque circuit optique a besoin de deux transpondeurs (un au niveau de sa
source et un autre au niveau de sa destination)
Le problème du design de la topologie logique consiste alors à minimiser le nombre de
circuits optiques à établir dans le réseau.
21
La Figure II.2 illustre une instance du problème du design de la topologie logique :
Les flèches Rouges (ligne pointillée) représentent les chemins des demandes
en trafic qui sont indexées par le nombre d’unités de bande passante requises.
Les flèches noires représentent les circuits optiques à établir dans le réseau.
On suppose dans cet exemple que chaque circuit optique a une capacité de cinq unités de
bande passante (capacité d’une longueur d’onde), la solution optimale du ce problème dans
la Figure II.2 (a) consiste à router la demande en trafic entre les nœuds 1 et 3 sur un
chemin logique constitué des deux circuits optiques : C(1, 2) et C (2, 3) , ce qui permet
d’éviter de créer un nouveau circuit optique direct entre les nœuds 1 et 3 , cette solution
évite le coût de deux transpondeurs supplémentaires (1,3) et (3,1) , ce qui n’est pas le cas
pour la solution (b) de la Figure II.2 .
3
3
1 2 1 2
2
2 2 2
3 3
Figure II-2 une instance du problème de design de la topologie logique d’un réseau WDM
22
III.3.2 Modélisation du problème
Comme mentionné dans le Chapitre I, les nœuds dans un réseau WDM peuvent se classer
en deux catégories selon leurs positions par rapport aux clients.
Nœuds terminaux (Access Nodes) comportent comme des clients du réseau de
transport optique, Ce sont ces nœuds qui injectent ou extraient le trafic (les données) dans
le réseau WDM.
Nœuds intermédiaires (Routing Nodes) qui sont utilisés pour relier les nœuds
terminaux. Ils sont localisés principalement dans le cœur du réseau de transport optique (les
brasseurs optiques OXC). Ils permettent de laisser passer les trafics sans effectuer aucun
traitement numérique (injection ou extraction de nouveaux trafics). Par contre, ces nœuds
assurent d’autres fonctions importantes telles que le brassage optique des circuits.
Un nœud peut être à la fois terminal et intermédiaire (par exemple : les OADMs): il peut
servir pour transiter des circuits optiques et en même temps donner naissance ou mettre fin
à d’autres. Un circuit optique représente le support de transport du trafic dans le réseau.
Chaque circuit optique dans le réseau commence à un nœud terminal source et se termine à
un nœud terminal de destination.
La mise en œuvre d’un circuit optique nécessite deux transpondeurs fonctionnant sur la
même longueur d’onde, La capacité d’un circuit optique est égale à la capacité de la
longueur d’onde associée ; dans le modèle dans la Figure II.2 on suppose que toutes les
longueurs d’onde ont la même capacité de transport.
Donc le problème du design de topologie logique d’un réseau WDM est posé comme suit,
Etant donné :
• Les nœuds terminaux du réseau ;
• L’ensemble de demandes en trafic à transporter.
23
réseau physique) permettant d’interconnecter les nœuds terminaux du réseau à un coût
minimal.
Le réseau logique est représenté comme un graphe G tel que les sommets de ce graph sont
les nœuds de ce réseau, et les arcs de graph sont les circuits optiques de ce réseau, Soient :
: l’ensemble de nœuds qui représentent les nœuds terminaux du réseau WDM ;
: l’ensemble d’arcs qui représentent tous les circuits optiques possibles entre les
nœuds ;
s : : une fonction qui assigne à chaque arc son nœud source ;
t : : une fonction qui assigne à chaque arc son nœud de destination.
suppose que le nombre de circuits optiques possibles entre chaque paire de nœuds du
24
Etant donné que le réseau est symétrique, le nombre de chemins est le même pour toutes les
demandes et sera noté par S .
Soient : d , la quantité de trafic envoyée par la demande d sur le chemin .
On exprime une solution de routage pour une demande d D par le vecteur
d ( d , ) ( d ) dans s
tel que ( d ) d , d , Ce vecteur appartient à l’espace
vectoriel dD d , on note ainsi d par l’ensemble de toutes les solutions de routage
d X d s
:
( d )
d , d
Une solution de routage du problème est alors donnée par le vecteur d ( d )dD
Pour chaque arc de ce graph e , on introduit la fonction ye : tel que :
1 si e
ye ( X ) e xd , e
d D ( d )
Où
0 si e
Equation 0-1
une solution de routage est dite faisable si ye ( X ) est inférieur ou égale à la capacité du lien
e ( C ).
25
On cherche alors une solution de routage réalisable qui minimise le nombre de liens
utilisés, soit le problème d’optimisation suivant :
X
e E.
0 ye ( X ) C
Problème d'optimisation 1
Le Problème d’optimisation 1 peut être aussi exprimé sous la forme d’un programme
linéaire en nombre entiers :
Soit be est une variable binaire {0,1} de décision qui est égale à 1 si le lien e est utilisé
Minimiser : b
eE
e sachant que :
ye C be e E ...( II .2)
y
e
d D ( d )
e xd , e E ...( II .3)
xd , d d D ...( II .4)
( d )
xd , (d ), d D ...( II .5)
ye 0 e E ...( II .6)
be 0,1 e E ...( II .7)
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L’expression (II.2) représente la contrainte de capacité au niveau des arcs du Graphe
(les liens E) et assurent que la quantité du trafic circulant sur un lien ne doit pas dépasser sa
capacité ; L’expression (II.3) défini pour chaque lien e la quantité de trafic qui le traverse ;
L’expression (II.4) représente les contraintes de conservation de flux qui traduisent la règle
suivante : « la somme des quantités de trafic qui circulent sur les chemins entre la source et
la destination d’une demande d doit être égale au volume de cette demande » .
On suppose qu’un circuit optique doit utiliser la même longueur d’onde dans chaque
fibre traversée. C-à-d qu’aucune conversion de longueurs d’onde n’est permise dans les
nœuds du réseau, les circuits optiques routés sur la même fibre doivent être associés à des
longueurs d’onde différentes. Lors de la réalisation du routage et de l’affectation de
longueurs d’onde, l’objectif principal consiste à minimiser le nombre de longueurs d’onde
utilisées dans le réseau.
27
1 3
1 3
3 2
1 2 4 1 2 4
3 3
2 4 2 4
Une solution faisable avec 4 longueur d’onde optimale Une solution optimale avec 3 longueur d’onde
Figure II-3 Instance du problème RWA où l’objectif est de minimiser le nombre de longueurs d’onde
La Figure 0.3 illustre deux solutions différentes d’une instance du problème RWA. Dans
cet exemple, les circuits optiques sont représentés par des flèches et routées sur le réseau en
utilisant un ensemble de longueurs d’onde. Dans Le premier la réutilisation des ressources
(longueurs d’onde) n’est pas optimisée, une longueur d’onde additionnelle 4 est utilisée
alors qu’il ´était possible de l’éviter.
Le problème RWA peut être considéré sous deux hypothèses de trafic différents :
28
II.4.2 L’établissement statique (SLE)
Le deuxième hypothèse concerne l’établissement statique des circuits optiques SLE
(Static Lightpath Establishment) où l’ensemble des circuits optiques (la matrice de
demandes en trafic) est connu à l’avance, les algorithmes qui traites le problème RWA
statique sont des type ‘offline’ [23] , Le problème “offline” du design de la topologie
logique WDM est généralement formulé en utilisant la programmation linéaire en
nombres entiers (integer linear program (ILP) formulations ) et admet comme entrée une
matrice de trafic qui représentent les demandes entre les paires des nœuds du réseau .
Ces Algorithmes de type ‘offline’ peuvent être classés en deux catégories, Algorithmes de
RWA basés sur la programmation linéaire et Algorithmes de RWA basé sur des méthodes
heuristiques.
29
fonction de la longueur de leurs plus courts chemins, L’algorithme SFFP alors route les
circuits optiques ordonnées séquentiellement sur leurs plus courts chemins, Chaque circuits
optiques routée est associée à une seule longueur d’onde en respectant la contrainte qui
exige que deux requêtes passant par la même fibre doivent utiliser des longueurs d’onde
différentes.
dupliquant le nœud correspondant dans et chaque arc (lien) de l’ensemble Ew est obtenu
31
en dupliquant l’arc correspondant dans E . Nous obtenons alors wN couches du réseau. En
utilisant de cette décomposition en couches, nous admettons que chaque couche du réseau
est un réseau indépendant dans lequel chaque lien (arc) a une capacité égale à ‘1’, et donc
un seul circuit optique peut l’utiliser pour son routage.
De ce fait, le problème peut être considéré comme un problème de routage de demandes
dans un réseau multicouches, où chaque demande doit être routée sur une seule couche.
Pour tout circuit optique k et toute longueur d’onde w W , on définit les variables de
décision binaires suivantes :
1 si w est affecté au k
kw
0 sinon
On a donc :
wW
w
k 1 , k K (car chaque lien doit être associée à une seule longueur
d’onde)
Il est aussi clair que si une longueur d’onde w n’est pas affectée à un circuit optique k
alors ce dernier n’utilise pas les liens de la couche w . Cette contrainte est exprimée par :
xke kw , e Ew , w W , k K
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On a donc :
kw si =s k
w
k k k si =t k
x e
x e
w W , , k K
eEw ( ) eEw ( ) 0 s inon
Pour chaque w W on a :
- Chaque lien e Ew peut s’utiliser au plus par un seul circuit optique, c’est à
dire : x
kK
e
k 1 e Ew w W
x
kK
e
k 1 e Ew w W
kw si =s k
xke xke kw si =t k w W , , k K …
eEw ( ) eEw ( ) 0 s inon
xke kw , e Ew , w W , k K
wW
w
k 1 , k K
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On peut formuler le RWA problème autrement, la fonction objective c’est de
minimiser le flot dans chaque lien :
Minimiser FMAX F
s ,d
s ,d
i, j sachant que :
s ,d si s=j
F s ,d
i, j Fjs,,kd s ,d si d=j
s ,d , Fi , j
s ,d
0,1 .
i k 0 s inon
II.5 Conclusion :
34