Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
1
Dessins d’après spécimens ou diagnoses originales.
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
92 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
_________________
Trechinae à mandibule droite de type I 1R1P (Bb) (Cf. tome I). Ils
vivent sur les côtes du Chili et de l'Europe occidentale, ainsi qu'aux îles
Crozet, au sud de l'océan Indien. Ils ont des mœurs submarines (ils
vivent en zones intertidales). Tous les Aepini connus sont dépigmentés,
comme les Trechini souterrains.
Une adaptation remarquable des Aepini est celle montrée par leur
appareil respiratoire. Des sacs aériens se sont développés sur les
dernières trachées de l'abdomen, tout au moins chez les espèces d'Eu-
rope, afin de retenir une réserve d'air respirable pendant leur immersion
lors des marées. L'élargissement du lobe apical des élytres et même son
atrophie chez le genre Aepopsis sont manifestement en relation avec
cette fonction respiratoire.
bien étrange qu'au cours de ce long périple, ils n'aient laissé nulle part
des témoins de leur migration et n'aient point persisté tout au moins sur
les côtes tempérées de l'Amérique du Nord. Or la faune <…> de
l'Atlantique est assez bien connue pour qu'on soit certain qu'il n'y existe
pas d'Aepus ailleurs qu'en Europe. Il faut donc admettre que les souches
antarctiques des Aepus et Aepopsis se sont répandues par les côtes du
Pacifique, le long du continent sud–américain, alors que ce dernier était
séparé de l'Amérique du Nord et uni encore au nord de l'Afrique. De
semblables conditions paléogéographiques se sont présentées pendant le
Jurassique ou encore pendant la fin du Crétacé, lorsque le continent
africano–brésilien (Archhélénis de Jhering), séparé de l'Amérique
centrale par des mers couvrant la Bolivie, l'Equateur et le Vénézuela,
développait une ligne de rivages continus depuis le sud du Chili
jusqu'en Mauritanie. Plus tard, pendant le Tertiaire, et surtout au
Miocène lorsque se sont répandues les espèces lusitaniennes, les Aepus
et Aepopsis isolés de leur souche primitive par la rupture du continent
africano–brésilien, ont pu se répandre le long des côtes atlantiques,
jusque dans les îles Britanniques et en Norvège, comme bien d'autres
espèces <…>. L'Aepopsis n'a pas dépassé les îles Britanniques et s'est
dispersé sans variations sur les côtes atlantiques, depuis le Maroc
jusqu'en Ecosse. Par contre les Aepus, ont atteint la Norvège et la
localisation de leurs colonies, a produit l'isolement de deux espèces
primitives, l'une septentrionale, sur les côtes des massifs armoricain,
britannique et norvégien, l'autre méridionale sur la partie de l'Atlantide
unissant les îles Madère à la Galice. L'effondrement récent de
l'Atlantide a séparé enfin du continent les Aepus de Madère et leur
isolement dans une île a eu pour résultat une différenciation plus grande
de leurs caractères extérieurs ; mais leur organe copulateur indique bien
qu'ils ont bien plus d'affinités avec L’Aepus gallaecus du nord–ouest de
l'Espagne, qu'avec L’Aepus marinus septentrional. La présence d'un
représentant de la tribu des Aepini dans l'archipel des Crozet est encore
très remarquable. C'est avec Kenodactylus que le Temnostega
antarctica a certainement d'étroites affinités et il n'est pas douteux que
les deux genres descendent d'une souche commune. Le Temnostega a-t-
il aussi des moeurs submarines, comme les Aepus d'Europe ? On ne le
sait. Mais le fait est qu'il a été découvert sur le rivage de la mer et que
tous ses caractères morphologiques rappellent étrangement ceux des
Aepopsis. <…> La curieuse distribution actuelle des Aepini ne
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
96 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
s'explique donc que par une migration le long des côtes du continent
africano–brésilien, qui a amené les souches des genres européens
depuis l'Antarctique sud–américain jusqu’en Europe, pendant le
Secondaire. <…> Aepopsis se rapproche nettement de <…>
Kenodactylus <…> par la structure de ses pièces buccales et aussi par la
forme de son organe copulateur. Mais <…> Kenodactylus <…>, malgré
certains caractères adaptatifs, comme ceux de ses tarses, apparait
comme plus archaïque, avec ses palpes épais, ses élytres entiers, munis
de soies discales sur le cinquième interstrie, ses sillons frontaux
incomplets, sa grande taille, etc. Aepopsis, détaché de la même souche,
a subi une spécialisation adaptative considérable au cours de sa longue
migration, La taille s'est réduite, ce qui est un avantage pendant
l'immersion, car une provision d'air bien moindre est nécessaire.
L'appareil respiratoire a subi des adaptations particulières, dont le
contrecoup a été de produire l'atrophie de l'apex des élytres. Aepus,
d'autre part, présente bien plus d'affinités avec le Thalassobius chilien
qu'avec l'Aepopsis vivant avec lui. Thalassobius n'est en somme qu'un
grand Aepus bien moins évolué ; ses téguments sont glabres, ses élytres
portent encore les stries normales, la chétotaxie est normale, sans
réduction du groupe apical, de la languette ou des styles comme cela est
survenu chez Aepus. Ce dernier est donc bien plus spécialisé, comme
l'Aepopsis, et il est remarquable de constater que ses espèces ont acquis,
par convergence, de vagues ressemblances avec les Perileptus habitant
les plages au bord des torrents ».
Tête : orbiculaire, déprimée, plus large que le pronotum ; les yeux très
petits et saillants, les joues très convexes, glabres. Sillons frontaux
parallèles, larges, superficiels, s'arrêtant en arrière dans de profondes
fossettes médianes du vertex. Cou très rétréci. Antennes longues et
épaisses, à articles ovalaires. Labre large et court, transverse, 3 fois
aussi large que long, son bord libre échancré. Mandibule droite de type
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 99
I 1R1P (Bb) (Cf. tome I). Palpes maxillaires glabres, l'avant dernier
article régulièrement épaissi au sommet, le dernier article épais,
conique, mais très obtus et mousse à l’extrémité. Labium libre ; pas de
herse sur le prébasilaire. Epilobes courts et petits ; dent médiane simple,
large et arrondie ; palpes labiaux courts et épais, semblables aux palpes
maxillaires ; l'avant dernier article porte 4 soies. Languette saillante,
anguleuse, ses soies normales ; paraglosses grêles et longs, peu arqués.
Lignes orbitaires divergentes en avant.
Figure 32. – 1., Kenodactylus audouini (Guèrin–Meneville, 1830). – 2., Elytre gauche. –
3., Tarse antérieur droit du mâle. – 4., Tarse antérieur droit de la femelle. – 5., Organe
copulateur. – 6., Palpe maxillaire. – 7., Pièces labiales.
Long. : 5,00 à 6,00 mm. Testacé brunâtre mat. Yeux saillants, plus
courts que les tempes.
Pronotum : très rétréci à la base, plus étroit que la tête, sans fossettes
basales, la base rectiligne.
Aepopsis (genus) Jeannel, 1922. Ann. Soc. Ent. Fr., 1921, p. 168 &
321. ; Type : Aepopsis robini Laboulbène, 1849, Ann. Fr., p. 35. ;
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
102 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
Avec sa dent du menton simple, ses palpes très épais, le large lobe
apical de ses élytres et même la forme de son organe copulateur à
sommet mousse et arrondi, l'Aepopsis robini se rapproche certainement
davantage de Kenodactylus audouini antarctique que de l'Aepus
marinus vivant à côté de lui. L'Aepopsis semble donc être un relicte des
faunes du Secondaire, existant encore sur les côtes atlantiques de
l'Europe et du nord de l'Afrique.
Long : 2,50 mm. Forme plus robuste que chez les Aepus. Testacé pâle,
les téguments glabres et brillants, non alutacés, ni ponctués. Pattes
courtes ; les tibias antérieurs courts, épaissis et arqués au sommet, leur
face externe convexe, sans trace de sillon longitudinal, les faces
antérieure et externe pubescentes. Tarses très courts, les articles plus
courts ou à peine plus longs que larges, l'onychium plus court que les 4
articles précédents. 4ème article avec une expansion ventrale en forme
d'épine, droite, dirigée sous l'onychium. Tarses antérieurs avec les 2
premiers articles épaissis, mais non dentés chez les mâles.
Tête : très grosse, arrondie, déprimée, plus large que le pronotum. Yeux
assez grands, peu saillants, les tempes à peu près 3 fois aussi longues
que les yeux, hérissées de quelques poils. Antennes longues et épaisses,
atteignant presque le milieu des élytres, leurs articles moyens ovalaires,
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 103
Pronotum : bien rétréci à la base, ses côtés presque droits, non sinués,
les angles antérieurs saillants, les postérieurs presque droits, à peine
émoussés avec la base rectiligne. Gouttière marginale assez large ;
disque peu convexe à sillon médian très superficiel. La base porte une
très légère impression transverse ; pas de fossettes basales. Soie
pronotale antérieure vers le 1/4 antérieur, la postérieure bien avant
l'angle postérieur, implantée sur le bord marginal vers le 1/6 basal.
L'espèce vit comme les Aepus, sur les plages maritimes, sous les pierres
découvertes à marée basse et aussi dans les anfractuosités des rochers.
La plupart des observations biologiques faites sur les Trechinae des
zones intertidales ont été effectuées surtout sur Aepopsis robini, bien
plus que sur Aepus marinus. C'est en particulier sur ce dernier que Miall
a découvert l'existence des sacs aériens dans l'extrémité apicale de
l'abdomen (Miall, 1895, Natural history of aquatic insects).
Long. : 2,50 mm. Facile à distinguer des Aepus par la forme de ses
élytres dont l'apex aminci forme deux lobes très arrondis, largement
déhiscents du côté de la suture et laissant à découvert les derniers
segments abdominaux. Téguments glabres et brillants.
Organe copulateur : fortement coudé au tiers basal qui est peu aminci.
L’apex est épaissi et se termine par un lobe droit et arrondi, non
recourbé. Les épines du sac interne sont nombreuses et très chitinisées.
Figure 33. – 1., Aepopsis robini (Laboulbène, 1849). – 2., Organe copulateur. – 3., Tarse
et tibia antérieur droit du mâle. – 4., Maxille gauche, face ventrale. – 5., Pièces labiales.
Long. : 3,50 mm. Glabre et non pigmenté avec les téguments lisses.
Aspect général d'un Aepopsis. Aptère. Pattes grêles avec les tibias
antérieurs pubescents. Le 4ème article des tarses présente une forte
expansion sous–tarsale.
Organe copulateur : très grêle, très long et très arqué. Le bulbe basal
fermé avec un aileron sagittal. La partie apicale du pénis est comprimée
et aplatie. Sac interne armé d'épines fines et nombreuses. Styles
(paramères) armés de 2 soies à l’apex.
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
108 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
Tête : arrondie, les yeux non saillants et plus courts que la moitié de la
longueur des tempes. Antennes dépassant à peine la base des élytres.
Pronotum : un peu plus long que large avec sa base plus étroite que le
sommet et les côtés arrondis en avant, non sinués en arrière, les angles
postérieurs très obtus, mousses, non saillants en dehors, la base
faiblement saillante. Disque peu convexe avec la gouttière marginale
régulière.
Figure 34. – 1., Temnostega antarctica Enderlein, 1905. – 2., Languette et dent labiale. –
3., Palpe maxillaire gauche, vue ventrale. – 4., Organe copulateur.
seulement 600 ans mais n’a jamais été actif depuis son apparition. Cette
île reste remarquable par ces cavités naturelles formées par la lave.
Thalassobius (genus) Solier, 1849, Gay, Hist. Fis. Pol. de Chile, Zool.,
IV, p. 156 ; Type : Thalassobius testaceus Solier. – Aepus, subgen.
Thalassobius, Jeannel, 1922, Trech. Fr., p. 320.
Organe copulateur : très petit, très grêle et allongé. Le bulbe basal est
complet, arqué du côté ventral, sans aileron. Le sommet est fortement
épaissi, dissymétrique, tordu du côté gauche ; la pointe est large,
mousse, un peu anguleuse. Sac interne armé de dents peu nombreuses,
très courtes, disséminées vers la région apicale.
Figure 35. – 1., Thalassobius testaceus Solier, 1849. – 2., Organe copulateur. – 3., Pièces
labiales.
Long. : 2,80 mm. Aspect général de l'Aepus marinus, mais bien plus
grand, plus convexe, absolument glabre entre les soies, sauf sur les
tempes où se trouvent de chaque côté une dizaine de poils dirigés en
avant. Les yeux, quoique très petits, sont un peu plus grands que chez
l'Aepus. Les angles postérieurs du pronotum sont tout à fait arrondis et
les élytres portent des stries internes profondes et entières.
Long. : 2,20 à 2,40 mm. Allongé, parallèle ; testacé pâle, mat avec les
téguments ponctués et pubescents, fortement alutacés entre les points,
comme chez les Perileptus. Pattes courtes, semblables à celles du
Thalassobius. Tibias antérieurs courts, épais, pubescents et sans sillon.
Tarses très courts.
Pronotum : aussi large que la tête, bien rétréci à la base, ses angles
postérieurs droits, la base rectiligne ou à peine convexe. Pas
d'impression basale transverse ni de fossettes basales. Gouttière
marginale très étroite ; disque subplan, à sillon médian superficiel, un
peu en coup de gouge comme chez les Perileptus. Soies pronotales
comme chez Thalassobius.
Ce genre comprend trois espèces vivant sur les plages maritimes, sous
les pierres complètement submergées à marée haute. Leur appareil
respiratoire présente une disposition adaptative spéciale, en rapport
avec ce genre de vie. Les stigmates du dernier segment abdominal
s'ouvrent sur de vastes dilatations trachéenes, des « sacs aériens » où
s'accumule une réserve d'air. Comme nous l’avons vu plus haut, ces
sacs ont été décrits chez l'Aepopsis robini (Miall, Natural history of
aquatic insects, 1895), mais ils existent aussi chez les Aepus. On sait
que ces insectes, qui restent normalement immergés pendant la durée
des marées, peuvent être maintenus plusieurs jours sous l'eau sans périr.
Leur résistance à l'asphyxie vient de ce qu'ils restent immobiles
lorsqu'ils sont submergés, dans un état de ralentissement des échanges
respiratoires qui leur permet de vivre très longtemps aux dépens de l'air
contenu dans leurs trachées.
Carabus marinus Ström, 1788, Norsk. Selsk. Skrift, II, p. 385 ; Type :
Bergen. – Aepus marinus, Bedel, Faune Col. Bassin Seine, I, p. 39 et
153. – Barthe, Car. Gallo–Rhén., p. 349. – Jeannel, 1922, Trech. Fr., p.
321. – Aepus fulvescens Samouelle, 1819, Ent. Comp., p. 149 ; Type :
Devonshire. – Audouin, 1834, Nouv. Arch. Museum, Paris, III, p. 177.
– Fairmaire & Laboulbène, 1854, Faune Ent. Fr., I, p. 151.
Long. : 2,20 à 2,40 mm. Testacé pâle, mat avec les téguments
fortement alutacés. Yeux saillants, les tempes convexes 3 fois aussi
longues que les yeux.
Figure 36. – 1., Aepus marinus (Ström, 1788). – 2., Organe copulateur. – 3., Tibia
antérieur droit du mâle. – 4., Pièces labiales. – 5., Maxille gauche, face ventrale.
Organe copulateur : allongé, plus grand et plus arqué que chez les
deux autres espèces ; le bulbe basal est plus infléchi du côté ventral. Le
bec apical est plus long, plus effilé, seulement infléchi du côté dorsal et
non brusquement coudé. Sac interne armé de dents épineuses, fines et
étroites. Les styles (paramères) portent 4 soies, dont 2 sont dirigées du
côté dorsal, 2 du côté ventral.
Chorologie : cette espèce se trouve sur les côtes de la Norvège, des îles
Britanniques et du nord de la France. Sa station la plus septentrionale
connue est celle de l'île Hitteren, près Trondhjem, en Norvège ; la plus
méridionale est Fouesnant, sur la côte sud du Finistére. On la trouve sur
tout le littoral de la Grande–Bretagne et de l'Irlande ; elle n'est pas
connue des côtes de Belgique, de Hollande ni du Danemark. Les
citations de l'Aepus marinus de Pornic et Noirmoutiers (Jeannel, Trech.
Fr., p. 321) doivent être rapportées à l'Aepopsis robini (Fauvel, Rey.
d'Entom., 1885, p. 193). Aepus marinus vit sur les plages maritimes,
sous les pierres découvertes à marée basse. Il est assez localisé et se
prend en compagnie de l'Aepopsis robini et aussi des Aepophilus
bonnairei Sign. (Hémiptère) et Micralymma marinum Ström (Staphyl.).
Les localités où sa présence a été signalée avec certitude sont les
suivantes : Norvège : environs de Bergen (Ström, types) ; île de Svanö,
près de Florô (Lysholm) ; île d'Hitteren, près de Trondhjem (Lysholm) ;
côte du Jäderen, au sud de Stavanger (Helliesen) ; Lerwik, dans l'ile
Stold (Munster). Iles Britanniques, Irlande (Johnson & Halbert) : Foyle,
dans le Donegal ; Strangford Lough, dans le Down ; Ballinakill, dans le
Galway ; Clogher Heed, dans le Louth ; North Bull, Dollymount, dans
le Dublin ; Glandore, dans le Cork. – Grande–Bretagne (Fowler) : baie
de la Clyde ; île de Baie ; île de Arran ; estuaire du Forth, à Dalmeny et
Aberdour ; estuaire de la Tweed, à Berwick, dans le Northumberland ;
côtes du Northumberland ; côtes du Durham ; île de Wight ; Weymour,
sur la côte du Dorset ; estuaire du Sheldon (Champion) et estuaire de la
rivière Yeame, côte sud du Devonshire ; côte sud du Cornwall (Keys) ;
Watermouth, côte nord du Devonshire ; côtes du Somerset ; côte sud du
pays de Galles. France. Calvados : entre Luc et Lyons–sur–mer
(Fauvel). – Manche : Saint–Vaast–la–Hougue et île de Tatihou (Fauvel)
; phare de Barfleur (Fauvel & Sainte–Claire–Deville). – Finistère, côte
nord : Carantec (Hervé) ; Morlaix (Hervé) ; Roscoff (Sainte–Claire–
Figure 37. – 1., Pronotum d’Aepus gallaecus Jeannel, 1926. – 2., Organe copulateur.
Organe copulateur : plus petit que chez Aepus marinus, peu arqué du
côté ventral. La pointe apicale est brusquement coudée du côté dorsal,
formant un angle droit. Sac interne armé de dents épineuses fines et
étroites. Styles (paramères) armés de 3 soies à l’apex.
Long. : 2,20 mm. Plus grêle et plus allongé que les précédents.
Figure 38. – 1., Pronotum d’Aepus gracilicornis Wollaston, 1860. – 2., Organe
copulateur.
———————
Pas d’éperon externe sur les protibias. Yeux pubescents. Palpes labiaux
polychètes. Mandibule droite de type I 1R1P (Bb) (Cf. tome I).
Figure 39. – 1., Neoblemus bedoci Jeannel, 1923. – 2., Pièces labiales. – 3., Tibia
antérieur droit du mâle. – 4., Organe copulateur.
Tête : transverse, robuste, les yeux un peu plus longs que les tempes
qui sont obliques et presque planes. Saillie médiane du vertex glabre.
Pronotum : transverse, 1,4 fois aussi large que long, très rétréci à la
base qui n’est guère plus large que la moitié du bord antérieur ; celui–ci
rectiligne. Côtés peu arrondis en avant, brusquement sinués vers le 1/5
basal, puis parallèles avant les angles postérieurs qui sont saillants, un
peu aigus et vifs. Disque très plan, brillant, le sillon médian profond et à
peine plus large en arrière qu'en avant ; surface basale très rugueuse ;
fossettes basales peu profondes, ne s'étendant pas en avant sur le
disque. Gouttière marginale très large en avant, puis régulièrement
rétrécie en arrière.
Elytres : plans, 2 fois aussi longs que larges, les stries régulières,
superficielles mais bien visibles, marquées de lignes de points un peu
plus gros que ceux qui couvrent les interstries.
1
Dans tous les tomes de cette Monographie, nous utiliserons quelquefois les abréviations
de Uéno comme suit : L : longueur du corps (de l'apex du labre à l’apex des élytres). EW :
largeur des élytres. PW : largeur du pronotum. HL : longueur de la tête. HW : largeur de
la tête. PA : largeur apicale du pronotum. PB : largeur basale du pronotum. PL : plus
grande longueur du pronotum. EL : longueur des élytres (du scutellum à l’apex).
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
126 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
Long. : 4,60 mm. Bien différent des précédents par ses très petits yeux
et son pronotum pubescent. Testacé rougeâtre brillant uniforme, avec
les pattes pâles. Sillon externe des tibias antérieurs superficiels.
Figure 40. – 1., Neoblemus andrewesi Jeannel, 1923. – 2., Tibia antérieur droit de la
femelle.
basale moins rugueuse que chez les espèces précédentes, les fossettes
basales petites et profondes, la gouttière marginale moins élargie en
avant.
Elytres : plus de 2 fois aussi longs que larges ; les stries nettes et
superficielles, sans ponctuation distincte.
Cette espèce est assez proche de Neoblemus samai Magrini & Pavesi,
2003, de l’Iran. L’organe copulateur de Neoblemus gillerforsi est
dessiné sur la même planche que celui de Neoblemus samai afin de
permettre la comparaison, leurs différences ne tiennent qu’à leurs
épaisseurs. Comme l’a souligné Magrini, 2003, la bonne orthographe
du nom de l’espèce est bien : gillerforsi et non gilleforsi indiqué dans le
catalogue de Lorenz (1998).
Long. : 3,80 mm. Brun rouge avec les palpes, pattes et antennes plus
claires. La forme générale est très déprimée et le dessus est aplani.
Pattes et antennes très longues et grêles. Protibias faiblement sillonnés
sur leur bord externe.
Tête : grande, aussi large (avec les yeux) que le pronotum, les yeux peu
saillants, un peu plus longs que les tempes, la saillie du vertex
triangulaire avec sa pointe antérieure atteignant presque la suture
épistomo-frontale. Surface de la tête (à l’extérieur des sillons frontaux)
avec une pubescence longue et redressée. Les yeux avec de petits poils
courts.
Figure 42. – 1., Neoblemus dostali Donabauer, 1995. – 2., Aile Brachitère droite. – 2.,
Organe copulateur.
Figure 43. – 1., Neoblemus zetteli Donabauer, 1995. – 2., Aile Brachitère droite.
Tête : grande et robuste, non aplatie, avec les yeux grands et voûtés.
L’ensemble, aussi large que le pronotum. Base voûtée entre les sillons
frontaux. Antennes longues, n’atteignant pas le milieu des élytres.
Sillons frontaux assez marqués en H. Microsculpture absente sauf une
légère ponctuation.
Neoblemus samai Magrini & Pavesi, 2003, Boll. Soc. Ent. It. 135(2),
2003 ; Type : Iran, Lorestan, au sud–ouest de Dorud à environ 1400 m.
d’altitude (Sana, 2002). In coll. Magrini. Paratype, 1 mâle in coll.
Pavesi ; 2 femelles in coll. Magrini ; 1 femelle in coll. Jeanne.
Figure 44. – 1., Neoblemus samai Magrini & Pavesi, 2003. – 2., Organe copulateur. – 3.,
Organe copulateur de Neoblemus gillerforsi Jeanne, 1996.
Apoplotrechus (genus) Alluaud, 1915, Bull. Soc. Ent. Fr., p. 286, fig. I ;
Type : Perileptus strigipennis Fairmaire. Chorol. : Ampasimpolaka, en
aval de la rivière Mandraré dans l'extrême sud de l'île (Alluaud, 1900).
Les deux espèces constituant le genre sont très remarquables par leur
grande taille (4,50 à 7,00 mm), leur forme épaisse, leurs antennes très
courtes et un certain nombre de caractères assez importants pour la
tribu.
Elytres : parallèles, convexes et épais, environ 1,5 fois aussi longs que
larges, les épaules anguleuses en avant, le bord huméral dessine le côté
d'une ogive dont l'autre côté est formé par une forte carène du 5ème
interstrie. Striole juxtascutellaire bien développée. Gouttière marginale
étroite et régulière. Toutes les stries entières et profondes, fortement
ponctuées et colorées de brun ; simples au sommet, sans crosses ni
anastomoses ; pas de carène apicale. Interstries convexes, finement
ponctués et pubescents, le 8ème interstrie plus large que les autres. Série
ombiliquée régulière. Pas de soies discales ni apicales sur les élytres.
Figure 45. – 1., Apoplotrechus strigipennis (Fairmaire, 1903). – 2., Organe copulateur
(d’après Casale & Laneyrie). – 3., Organe copulateur du même (d’après Mateu). – 4.,
Tibia et tarse antérieurs du mâle. – 5., Pronotum. – 5., Pièces labiales.
Long. : 4,50 à 7,00 mm. Brun testacé pâle très brillant en dessus, mat et
plus foncé au dessous, les carènes, les sillons et les stries noirâtres.
Téguments fortement alutacés. Ailé.
Pronotum : presque aussi large que les élytres, sa base plus large que
le bord antérieur, les côtés brièvement sinués avant les angles
postérieurs qui sont petits mais aigus.
Apoplotrechus hollandei Mateu, 1982, Bull. Soc. Ent. Fr., 87, p. 350 ;
Type : Tchad, ville de Sahr (Hollande, 1964). In coll. Mateu.
Figure 46. – 1., Organe copulateur d’Apoplotrechus hollandei Mateu, 1982. – 2.,
Pronotum.
Pronotum : aussi large que la tête, plus ou moins rétréci à la base, les
côtés peu arqués, la gouttière marginale très étroite, la base en général
saillante, avec ses parties latérales tronquées obliquement ou
échancrées. Disque plan, la ligne médiane marquée d'un fin canalicule,
l'impression basale tantôt rugueuse et tantôt lisse et unie. Fossettes
basales peu profondes ; un pli longitudinal sur la bissectrice des angles
postérieurs. Pédoncule mésothoracique délié, étroit et alutacé.
Scutellum très petit. Un groupe de 3 ou 4 soies près de l'angle antérieur
du pronotum ; soie pronotale postérieure simple, implantée sur l'angle.
Tête : avec les yeux 3 fois aussi longs que les tempes qui sont obliques
et un peu convexes. Antennes longues, atteignant le milieu des élytres,
grêles, les articles apicaux non épaissis.
Tête : avec les yeux très gros et très saillants, les tempes planes et
dirigées transversalement. Front fortement déprimé en avant, entre les
sillons frontaux ; la ponctuation de la tête très fine et éparse.
Elytres : très déprimés, larges, à peine plus de 1,5 fois aussi longs que
larges ; les épaules saillantes, les côtés parallèles. Stries indiquées par
des lignes de gros points profonds ; les 5 stries internes seules
marquées, mais effacées à la base et au sommet. Interstries tout a fait
plans. Les pores discaux de la 3ème strie sont nettement discernables.
Figure 49. – 1., Perileptus (s. str.) denticollis Jeannel, 1923. – 2., Organe copulateur. – 3.,
Pièces labiales.
Tête : avec le front rugueux le long des sillons, sa partie médiane bien
convexe. Yeux 4 fois aussi longs que les tempes.
Elytres : plus de 2 fois aussi longs que larges, convexes, élargis après
le milieu. Stries superficielles, toutes visibles, à ponctuation forte et
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 147
Organe copulateur : très étranglé après le bulbe, puis renflé vers le 1/3
apical. Sac interne inerme. Styles (paramères) avec 4 soies à l’apex.
Long. : 3,50 mm. Cette espèce semble être une des plus grandes du
genre avec Perileptus ledouxi Deuve d’Ethiopie. Elle est remarquable
par sa forme robuste et épaisse, son pronotum ample et long, à peine
transverse, à base large et rectiligne.
Elytres : longs et plats, avec les épaules carrées et les côtés presque
parallèles, 1/4 plus large que le pronotum et 2 fois plus longs que
larges. Les stries 1 à 5 peu imprimées et finement ponctuées. Les 6 à 8
effacées. Une seule atteint l’apex et devient désuette avant d'atteindre la
base. Interstries plutôt à plats, finement et peu abondamment ponctués.
Long. : 3,50 mm. Assez grand pour une espèce de ce genre (le
Perileptus robustus Jeann., de l'Himalaya, a la même taille). Très
déprimé. Ailé. Rougeâtre brillant, la moitié apicale des élytres brunâtre,
les pattes pâles. Pubescence longue sur la tête et le pronotum, plus
courte mais dense et redressée sur les élytres. Cette espèce, de taille
exceptionnelle pour une espèce africaine, est en réalité apparentée au
Perileptus robustus de l'Inde et au Perileptus japonicus. Elle présente
comme eux un pronotum à base large, dont les parties latérales sont
nettement transverses et rectilignes. A ce caractère s'ajoute la crosse
basale de la gouttière marginale, particulièrement développée chez
Perileptus shakletoni mais existant aussi chez les Perileptus japonicus
et Perileptus robustus. Chez toutes les autres espèces du genre, à
l'exception du Perileptus areolatus, la gouttière s'arrête brusquement
sur l'origine de 1a 5ème strie sans décrire de crosse complète.
Tête : grande, déprimée, les yeux très gros, les tempes courtes et
transverses, la partie postérieure du front parsemée de gros points
enfoncés, le tégument très finement alutacé entre les points. Antennes
robustes et longues, atteignant le tiers basal des élytres.
Elytres : 2 fois aussi longs que larges, assez amples, les côtés
parallèles, les épaules saillantes et le bord basal perpendiculaire à la
ligne médiane. La racine de la gouttière marginale décrit une crosse
régulièrement arrondie, recourbée sur l'origine de la 5ème strie. La même
disposition existe chez Perileptus japonicus Bates et Perileptus
robustus Jeann. Surface élytrale très aplanie, les stries bien visibles,
marquées par des lignes de gros points superficiels, mais effacées à la
base et à l'apex. Soies discales présentes mais petites, sur la 3ème strie.
Cette espèce rappelle assez le Perileptus madecassus, mais elle est plus
déprimée et son pronotum est plus rétréci à la base. Elle est bien
différente de Perileptus imaicus Jeannel qui colonise la même zone
géographique.
Elytres : avec les stries très superficielles, mais entières, non effacées
aux extrémités ; leur ponctuation est grosse et irrégulière. Les pores
discaux sont bien distincts.
Perileplus ceylanicus Nietner, 1857, Ann. Mag. nat. Hist. (2) XIX, p.
276 ; Type : Ceylan. In coll. Mus. Stettin. – Putzeys, 1870, Stettin. Ent.
Ztg., XXXI, p. 363. – Jeannel, 1923, Trech. Rég. Orient., p. 401, fig. 3.
Long. : 2,20 à 2,30 mm. Par sa forme générale, il est est très voisin du
Perileptus ceylanicus dont il se distingue surtout par le pronotum moins
convexe et les reflets bronzés de ses élytres.
Figure 55. – 1., Perileptus (s. str.) pusillus Jeannel, 1923. – 2., Organe copulateur. – 3.,
Pronotum.
Les yeux de Perileptus stierlini Putzeys sont un peu moins saillants, ses
élytres sont moins déprimés.
Long. : 2,20 à 2,30 mm. Testacé brillant, les téguments lisses sur la tête
et le pronotum. Yeux très gros, 4 fois aussi longs que les tempes,
celles–ci transverses et très courtes.
Pronotum : à peine plus large que long, sa base à peu près aussi large
que les 3/4 du bord antérieur, les côtés bien arrondis en avant, très peu
arqués en arrière ; base saillante, avec ses parties latérales un peu
obliques, les angles postérieurs petits mais vifs. Ponctuation du
pronotum forte, éparse et profonde.
Perileptus humidus Coquerel, 1866, Ann. Soc. Ent. Fr., (4) VI, p. 312 ;
Type : île de la Réunion, bras de la Ravine Sèche, dans la Plaine des
Palmistes (Coquerel, 1866). – Jeannel, 1926, Mon. Trech. L'Abeille,
XXXII, p. 419. – Alluaud, 1916, Ann. Soc. Ent. Fr., p. 58.
La taille de 3,00 mm. est sans doute un peu exagérée, mais les
caractères indiqués par Coquerel, montrent bien qu'il s'agit d'une forme
très voisine, de Perileptus madecassus, peut être même d'une simple
race locale, mais qui n'a rien de commun avec l'espèce se trouvant à l'île
Maurice. Il reste donc très probable, comme le supposait Alluaud
(1916, Ann. Soc. Ent. Fr., p. 59), que Perileptus humidus soit très
voisin de Perileptus madecassus. Il semble en différer cependant par sa
taille plus grande, son pronotum plus allongé, à angles postérieurs
moins obtus, par ses stries externes plus superficielles. Le Perileptus
humidus aurait donc aussi des affinités avec les espèces indiennes.
Tête : avec des yeux peu saillants, 3 fois aussi longs que les tempes.
Pronotum : presque aussi long que large, à base très peu rétrécie.
Elytres : avec les stries très fortement ponctuées, mais tout à fait
effacées à l'apex et sur les côtés. Les pores discaux sont indistincts.
Long. : 2,00 mm. Coloration testacée pâle. Cette petite espèce est facile
à reconnaître à ses yeux énormes et peu saillants, 5 fois aussi longs que
les tempes et à la ponctuation très superficielle et effacée des stries de
ses élytres. Antennes très longues.
Figure 59. – 1., Perileptus (s. str.) africanus ssp. alluaudi Jeannel, 1926. – 2., Organe
copulateur.
Tête : avec les yeux très saillants, 4 fois aussi longs que les tempes ;
celles–ci transverses, à peine convexes.
Pronotum : a peu près aussi long que large, à côtés peu arqués, peu
rétrécis à la base, celle–ci toutefois pas plus large que les 2/3 du
sommet. Angles postérieurs obtus, vifs mais non saillants. Côtés de la
base obliquement tronqués entre les angles et le pédoncule.
Perileptus leleupi Basilewsky, 1951, Rev. Zool. Bot. Afr., 44, p. 286. ;
Type : Afrique orientale et australe.
Perileptus hesperidum Jeannel, 1925. ap. Ch. Alluaud, Mus. civ. St.
nat. Genova, LII, p. 91 ; Type : Cap Vert, île San Lago. In coll. Mus.
Gènes.
Chorologie : îles du Cap Vert, aux environs de Villa da Praia, dans l'île
San Lago (groupe méridional) (Fea) ; île San Nicolâo, (groupe
septentrional) (Fea).
Carabus areolatus, Creutzer, 1799, Ent. Vers., p. 115, pl. II, fig. 19 ;
Type : Autriche. – Elaphrus areolatus Duftschmidt, 1812, Faun. Austr.,
II, p. 220. – Bembidion areolatum, Sturm, 1825, Deutschl. Ins., VI, p.
155. – Dejean, 1831, Spec. V, p. 37 ; Icon. IV, pl. 207, fig. 2. –
Lacordaire, 1835, Faun. Paris., p. 270. – Rambur, 1837, Faun. Andal., I,
p. 138. – Heer, 1838, Faun. Helv., p. 123. – Lucas, 1846, Expl. Alg., II,
p. 78. – Redtenbacher, 1849, Faun. austr., p. 106. – Lymnaeum
areolatum Brullé, 1835, Hist. nat. Ins., V, p. 178. – Stephens, 1839,
Man. Brit. Col., p. 52. Trechus areolatus Duval, 1852, Ann. Soc. Ent.
Fr., p. 225. – Fairmaire & Laboulbène, 1854, Faune Ent. franç., I, p.
151. – Blemus areolatus Lap. de Castelnau, 1840, Hist. nat. Col., I, p.
156. – Bedel, Fne Col. Bassin Seine, I, p. 38. – Perileptus angustior
Baudi di Selve, 1864. – Perileptus areolatus Schaum, 1860, Naturg.
Ins. Deutschl., I, p. 664. – Putzeys, 1870, Stett. Ent. Ztg., XXXI, p. 362.
– Seidlitz, 1891, Faun. Balt., 2° éd., p. 62 ; Faun. Transylv., p. 70. –
Ganglbauer, 1892, Käf. Mitteleur., I, p. 185. – Apfelbeck, 1904, Käferf.
Balk. Halb., I, p. 125. – Reitter, 1908, Fauna Germ., I, p. 126. – Bedel,
Cat. Rais. Col. N. Afr., I, p. 82. – Barthe, Car. Gallo–Rhén., p. 350. –
Jeannel, 1922, Trech. Fr., p. 166. – Porta, 1923, Faun. Col. Ital., I, p.
114. Lymnaeum depressum, Stephens, 1830, Brit. Ent., II, p. 3 ; Type :
Lancashire. – Blemus acuticollis Dufour, 1843, Exc. Ent. Mont.
d'Ossau, p. 28 ; Type : Pyrénées. – Perileptus areolatus var. apicalis
Porta, 1923, Fauna Col. Ital., I, p. 114 ; Type : Turin. – var. niger
Heyden, 1880, Deutsche Ent. Zs., XXIV, p. 286 ; Type : Asturies
(=Subsp. dissidens Alluaud, 1932, Afra, 5, p. 2. ; Type : sud du Maroc).
Figure 60. – 1., Perileptus (s. str.) areolatus (Creutzer, 1799) d’après Jeannel. – 2.,
Organe copulateur. – 3., Le même d’après Ortuño (1991 – Bol. R. Soc. Esp. Hist. Nat.
Sec. Biol. 87 ; 1-4). – 4., Pièces labiales. – 5., Maxille gauche, face ventrale. – 6., Labre.
Elytres : avec la 1er soie discale implantée vers le 1/5 basal de la 3ème
strie, c'est à dire bien plus près de la base que chez les espèces
orientales et africaines.
Organe copulateur : petit, court et très peu chitinisé sauf sur le bord
ventral. La base est arquée et légèrement renflée ; le sommet est épais,
arrondi, mousse. Sac interne inerme. Styles (paramères) avec 2 soies à
l’apex.
Perileptus nigritulus, Wollaston, 1863, Ann. Mag. Nat. Hist., (3) XI, p.
216 ; Type : Ténériffe. In coll. Brit. Mus. – 1864. Cat. Canar. Col., p.
65. – 1865. Col. Atlant., p 56 – Putzeys, 1870, Stett. Ent. Ztg., XXXI,
p. 362. – Bedel, Cat. Rais. Col. N. Afr., I, p. 83.
Figure 61. Tiers apical de l’organe copulateur de Perileptus (s. str.) nigritulus Wollaston,
1863.
Perileptus wollastoni Jeannel, 1925, ap. Ch. Alluaud, Ann. Mus. civ.
St. nat. Genova, LII, p. 90 ; Type : Afrique, îles du Cap Vert. In coll.
Mus. Gênes.
Pronotum : allongé, déprimé à côtés peu arrondis, non sinués avant les
angles postérieurs qui sont grands, droits et vifs. Base large, presque
aussi large que les 3/4 du sommet, ses parties latérales droites et un peu
obliques.
Perileptus (s. str.) mameti Jeannel, 1946, Carab. Rég. Malg., 1ère partie,
pp. 323–325 ; Type : île Maurice, Pailles (Mamet). In coll. Mus. Paris.
– Subsp. hamoni Jeannel, 1953, Natur. Malg., 5, p. 45 ; Type : île de la
Réunion.
Long. : 2,60 à 2,80 mm. Peu déprimé. Brun rougeâtre brillant avec la
région collaire, la marge du pronotum et des élytres, la suture, les pattes
Perileptus (s. str.) dentifer Darlington, 1935, Psyche, 42, p. 177 ; Type :
Haïti, Ennery et Puerto Rico (Darlington, 1934). Holotype mâle : In
coll. Museum of Comparative Zoology, Cambridge, no. 22019). 43
paratypes, In coll. Darlington.
Tête : à peine plus étroite que le pronotum. Les yeux très en avant.
Tempes subparallèles, très brièvement écourtées en arrière des yeux.
Brillante et très légèrement ponctuée. Antennes fines. Mentum denté.
Perileptus (s. str.) minutus Darlington, 1935, Psyche, 42, p. 178 ; Type :
Jamaïque et Haïti : holotype mâle : In coll. Museum of Comparative
Zoology, Cambridge, no. 22020. 1 paratype femelle de Rio Cobre, 5
milles au-dessus de Spanishtown, Jamaïque (Darlington, 1928). 1
paratype femelle d'Ennery, Haïti (Darlington, 1934).
Tête : à peine plus étroite que le pronotum. Les yeux très en avant.
Tempes subparallèles, très brièvement écourtées en arrière des yeux.
Brillante et très légèrement ponctuée. Antennes fines. Mentum denté.
Pronotum : subcordiforme, environ 1/8 plus large que long. Les côtés
sinués puis subparallèles avant les angles postérieurs. Gouttière
marginale étroite. Disque plutôt finement et étroitement ponctué, mais
pas en masse et plus que les espèces précédentes.
Perileptus asahinai Uéno, 1974, Mém. Nat. Sc. Mus. Tokyo, VII, p.
159. ; Type : Japon, fleuve de gawa de Nakara, au sud-ouest de l'île
Iriomoté-jima (groupe de Yaéyama), Ryukyus méridional. Paratypes in
coll. Uéno, Morimoto (1963) & NSMT. Certains des paratypes ont été
légués à d'autres musées d’Europe et des U.S.A.
Tête : transverse, avec des yeux gros et saillants et les sillons frontaux
profondément incurvés, divergents vers l’arrière. Front et zone
supraorbitale modérément convexes et couverts d’une pubescence assez
longue. Constriction de cou profonde sur les côtés. Clypeus avec le
tubercule central distinct. Labre largement émarginé à l'apex avec le
tubercule obtus. Antennes, subfiliformes, beaucoups plus fines que chez
Perileptus morimotoi Uéno, étendues au delà du 1/3 basal des élytres
chez le mâle mais seulement atteignant ce niveau chez la femelle.
AL/EL 0,97 à 1,01 (Moyenne : 0,99) chez le mâle, 0,92 à 0,95
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
178 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
Figure 62. – 1., Perileptus (s. str.) asahinai Uéno, 1974. – 2., Organe copulateur. – 3.,
Perileptus (s. str.) laticeps ryukyuensis Uéno, 1974 - Organe copulateur -.
chaque côté ; l'impression basale peu profonde et mal définie avec les
fovéoles basales assez profondes. Le disque plutôt étroitement ponctué.
Perileptus laticeps Uéno, 1955, Publ. Seto. Mar. Biol. Lab., IV, p. 403–
413. ; Type : Japon, îles Ryukyu, préfecture de Shiga, sur les rives du
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
180 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
Tête : grande et large, plate sur la surface, avec les sillons frontaux
recourbés et assez profonds qui s'écartent antérieurement dans la
dépression du front. Cette dépression varie légèrement selon les
individus. Surface peu ou légèrement ponctuée, avec une
microsculpture absente. Suture du clypeus distincte avec sa marge bien
recourbée, en avant, il est légèrement arqué. Marge antérieure du labre
avec un tubercle central. Yeux proéminents mais assez petits ; joues
convexe avec quelques longs poils. Cou large. Antennes longue et assez
massives, atteignant le 1/3 basal des élytres. Elles sont légèrement
dilatées vers l'apex.
Figure 63. – 1., Organe copulateur de Perileptus (s. str.) laticeps Uéno, 1955 du fleuve
Inukamigawa. – 2., Même espèce du fleuve Hôfukujigawa. – 3., Même espèce du fleuve
Takanogawa. Nous constatons des apex très variables.
Elytres : longs, avec les côtés presque parallèles, environ 1,3 fois plus
larges que pronotum et environ 1,8 fois plus longs que larges. Epaules
assez marquées. Stries peu profondes, seulement la 1ère strie est entière
et approfondie vers l'apex. Les 2ème à 5ème effacées vers l’arrière, les
autres absentes. Striole apicale peu profonde. Interstries légèrement
convexes, avec des rangs irréguliers de points. 2 soies discales sur la
3ème strie. Microsculpture isodiamétrale visible surtout sur les côtés.
Pronotum : un peu plus large que la tête. Environ 1/4 plus large que
long. Sa plus grande largeur vers le 1/4 antérieur. Peu rétrécit vers
l’avant et fortement arrondi vers l’arrière. Angles antérieurs saillants.
Base grossièrement et étroitement ponctuée. Bord antérieur presque
droit. Sillon médian très profond avec le disque assez plat et légèrement
ponctué, d’avantage sur les côtés.
Seules les femelles semblent connues, mais ceci reste à vérifier auprès
du British Muséum de Londre ou dans la collection Jedlicka.
Perileptus jeanneli Jedlicka, 1952, Ann. hist. nat. Mus. hung., (S. N.),
2, p. 79 ; Type : Mésopotamie. [Nec : Perileptus (s. s.) jeanneli
Darlington, 1934, Psyche, 41, p. 87]. In coll. Termeszettudomanyi
Muzeum Budapest.
Perileptus (s. str.) mesasiaticus Uéno, 1976, Annot. zool. Japon., 48, p.
68, figs. 1-2 ; Type : Tadzhikistan, proche de Sarygor. = Perileptus (s.
str.) japonicus Jeannel, 1935, Rev. fr. Ent., 1, p. 273 [nec H. W. Bates,
1873, Trans. Ent. Soc. London, p. 293. – Jeannel, 1920, Ann. Mag. nat.
Hist. (9), V, p. 108. – 1923, Trech. Rég. Orient., p. 397 ; Type :
Turkestan, Uchum, monts de Nurata, dans le nord du Buchara
(Glazunov) ]. 1 femelle, Baschgaltal, 1200 m alt., Nuristan, Afghanistan
(Klapperich, 1953), in coll. Mus. Budapest ; 1 mâle, Kharzar,
Afghanistan. In coll. Muséum de Prague.
Figure 65. – 1., Perileptus (s. str.) mesasiaticus Uéno, 1976. – 2., Tête du même, avec la
mise en évidence des sillons frontaux.
Perileptus morimotoi Uéno, 1955, Publ. Seto Mar. Biol. Lab., IV, p.
338. ; Type : Japon, Estuaire du Fleuve Niyodogawa, Suzuré, préfecture
de Kôchi, Shikoku (Morimoto, 1953).
Figure 66. – 1., Perileptus (s. str.) morimotoi Uéno, 1955. – 2., Organe copulateur.
Perileptus naraensis Uéno, 1955. Publ. Seto. Mar. Biol. Lab., IV, p.
342. ; Type : Japon, Holotype mâle : Mt. Kasuga, Nara, Honshu (Uéno,
1948). In coll. Uéno.
Cette espèce est proche de Perileptus laticeps, mais diffère par sa taille
plus petite, la tête plus étroite et plus convexe, le cou nettement plus
étroit, le front non antérieurement déprimé, la marge avant du labre non
tuberculée au milieu, le pronotum un peu plus large à la base, les élytres
plus courtes et plus convexes, avec une ponctuation plus grossière entre
les stries. Il pourrait cependant s’agir de sous-espèces car les édéages
sont morphologiquement très proches et l’on connaît aujourd’hui
l’extrême variabilité de ce groupe japonais.
Long. : 2,45 mm. Ailé. Allongé et déprimé, mais moins que Perileptus
laticeps. Pubescence assez longue et assez clairsemée. Brun rougeâtre
foncé, avec une bande noirâtre entre les yeux. Le côté ventral du corps
au niveau postérieur, plus sombre. Palpes pâles. Les antennes marron
rougeâtres avec le segment basal un peu plus clair. Pattes marron
rougeâtres plus pâles. Protibias non sillonnés.
près de la base que près de l'apex, sauf la 5ème strie qui est encore
visible à la frontière basale. Striole apicale peu profonde. Les interstries
légèrement convexes, avec des rangs irréguliers et assez clairsemés de
petits points. 2 soies discales sur la 3ème strie. Microsculpture reticulée
présente mais très confuse.
Figure 67., Perileptus (s. str.) naraensis Uéno, 1955. Organe copulateur.
Long. : 3,50 mm. Cette espèce semble être, avec Perileptus robustus
Jeannel, une des plus grandes du genre. Plus ou moins pubescent, les
poils assez longs mais d'implantation peu dense. Brun clair, les élytres
un peu rembrunis mais avec le sommet au contraire davantage éclairci.
Antennes rembrunies à partir de l'apex du 2ème article ; les pattes et les
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 191
palpes jaunâtres testacées. Pattes courtes mais grêles, les protibias non
sillonnés, les protarses du mâle faiblement dilatés et dentés.
Tête : moyenne, avec les yeux globuleux et les tempes, de ce fait, très
réduites. Front aplani, les sillons très profonds, un peu atténués en
arrière. Labre très fortement élargi vers l'avant, son bord antérieur
échancré en V. Mandibules petites et étroites. Palpes courts mais fins.
Antennes courtes et robustes, un peu épaissies vers l'apex comme chez
Perileptus cylindriformis Uéno mais dépassant en arrière d'environ 2
articles la base du pronotum ; le 3ème article nettement plus long que le
4ème, celui–ci à peine plus long que le 2ème.
Pronotum : cordiforme, peu transverse, 1,3 fois plus large que long, la
plus grande largeur au tiers antérieur, puis très rétréci en arrière, les
côtés nettement sinués juste avant les angles postérieurs qui sont petits
mais aigus et vifs. Sillon médian large et profond, la plage basale
fortement ponctuée, les fossettes indistinctes, les marges latérales
discales fortement déclives en surplomb des gouttières et des rebords
qui sont étroits mais nets.
Couleur brun rougeâtre brillant ; assez sombre sauf les parties buccales
; les côtés du pronotum et des élytra sont sombres ; chaque élytre
posède une grosse tâche sombre et vague juste après le milieu ; le corps,
côté ventral postérieur, est marron noirâtre sauf les épipleures qui sont
plus jaunes ; les antennes marrons sauf les premiers segments ; les 2 ou
3 premiers segments des antennes, les palpes, les pattes sont pubescents
et marrons jaunâtres. Microsculpture presque effacée avec des traces de
lignes transversales détectées sur la tête et le pronotum, mais pas sur les
élytres. Pattes courtes et robustes ; protibias largement dilatés vers les
sommets ; tarses épais, les segments 3 et 4 plus large que long dans le
mésotarse, aussi large que long dans le métatarse ; les 2 premiers
segments de chaque protarse sont modérément dilatés chez le mâle et
denticulés au sommet.
Figure 68. – 1., Perileptus (s. str.) cylindriformis Uéno, 1977. – 2., Organe copulateur de
Perileptus (s. str.) ledouxi Deuve, 2004. – 3., Organe copulateur de Perileptus (s. str.)
cylindriformis Uéno, 1977.
Long. : 2,60 mm. Bien différent de toutes les autres espèces du genre.
Convexe, allongé avec les élytres ovalaires. Testacé brillant, les élytres
avec une tâche brunâtre mal limitée sur la moitié postérieure du disque.
Les pattes sont pâles. Téguments lisses et très brillants. Pubescence
blanchâtre, très fine et très éparse sur la tête et le pronotum, formée sur
les élytres par des rangs de poils plus gros dressés et recourbés en
arrière, très régulièrement alignés en séries longitudinales sur les
interstries.
Tête : presque lisse, le front convexe entre les sillons, l'épistome uni
sans tubercule. Yeux très gros. Tempes planes, obliques et très courtes.
Antennes atteignant à peine le 1/3 basal des élytres. Elles sont épaisses
avec les articles apicaux élargis.
Pronotum : convexe, plus large que la tête, avec les angles antérieurs
très saillants, les côtés bien arrondis, la base très rétrécie et pédonculée
dans son 1/6 basal. Base rectiligne avec les angles postérieurs droits et
non saillants. Disque très convexe, la base rugueuse, les fossettes
basales arrondies et petites, non prolongées en avant sur les côtés du
disque.
Elytres : ovales et convexes, 1,5 fois aussi longs que larges avec leur
plus grande largeur au milieu. Le sommet est atténué. Les épaules sont
effacées. Stries régulières à ponctuation forte. Celle suturale est plus
forte et non parallèle à la suture dont elle s'écarte vers le milieu.
Interstries légèrement convexes, presque lisses. Les pores discaux sont
à peine distincts. Les ailes semblent propres au vol.
Long. : 2,00 mm. Avec les angles postérieurs relativement petits et non
saillants en dehors. Testacé très brillant, non déprimé mais assez
convexe avec les élytres un peu aplanis sur le disque.
Tête : assez grande avec les yeux très grands, les tempes très réduites,
transverses, plus étroites de moitié que celles de Peryleptus pusillus.
Antennes grêles à articles apicaux épaissis avec les 9 et 10 à peine 1,5
fois plus longs que larges.
Perileptus (s. str.) latimargo Müller, 1939, Miss. Biol. Paese Borana, II,
1, p. 37. ; Type : Sud Ethiopie.
Perileptus (s. str.) convexicollis Mateu, 1982, Bull. Soc. Ent. Fr., 87, p.
350 ; Type : Tchad, N'Djamena (Hollande, 1964). In coll. Mateu.
Long. : 3,00 mm. Ailé. D'un rouge testacé brillant avec les téguments
polis et dépourvus de microsculpture. Trechinae convexe et recouvert
d'une longue pubescence jaune un peu inclinée et régulière sur les stries
et les interstries des élytres. Sur la tête et le pronotum cette pubescence
Figure 70. – 1., Perileptus (s. str.) convexicollis Mateu, 1982. – 2., Organe copulateur.
Pronotum : plus large que long, convexe et un peu plus large que la
tête avec les angles antérieurs peu marqués et non saillants. Côtés
modérément arrondis en avant et fortement sinués en arrière. Les angles
postérieurs droits et brièvement carénés. Base rectiligne, très rétrécie et
pédonculée vers le 1/5 postérieur. Bord basal marginé. Fossettes basales
petites et profondes un peu allongées en avant. Gouttière marginale très
étroite. Sillon médian très profond et canaliculé.
Tête : à ponctuation fine avec les yeux saillants, 4 fois aussi longs que
les tempes qui sont obliques. Vertex très peu convexe, à ponctuation
très éparse. Epistome avec un tubercule médian très petit. Antennes
longues et robustes.
Pronotum : un peu plus large que long, peu rétréci à la base, les côtés
légèrement arrondis, les angles postérieurs droits, un peu saillants en
dehors et la base obliquement tronquée latéralement. Disque très peu
convexe, à ponctuation très fine, alutacé et mat entre les points. Le
sillon médian reste très superficiel. Il est représenté par 2 traits fins,
légèrement divergents en arrière, entre lesquels le tégument est alutacé
et mat. Fossettes basales très petites.
Elytres : parallèles, très déprimés avec les épaules anguleuses, les côtés
presque droits, les stries fines et superficielles mais discernables. Leur
ponctuation reste très fine. Pores discaux distincts.
Tête : avec les yeux plus gros et plus saillants, 5 fois aussi longs que les
tempes. Le vertex est presque lisse.
Figure 72. – 1., Perileptus (s. str.) constricticeps (Sloane, 1896). – 2., Tibia et tarse
antérieurs droits de la femelle. – 3., Pièces labiales.
Les mâles sont connus mais l’organe copulateur n’a jamais été décrit.
Long. : 2,60 à 3,15 mm. ; largeur, 0,70 à 1,00 mm. Couleur jaune
rougeâtre. La plupart du temps mat ferrugineux. Palpes et fémurs
testacés.
Tête : avec les yeux saillants et les tempes plutôt larges et obliques.
Labre profondément excisé, dent médiane en avant. Les antennes
longues avec les segments intermédiaires 2,3 à 2,5 x plus longs que
larges. Surface, particulièrement près des yeux, très mate. Pilosité plutôt
dense.
Pronotum : très grand et carré, moins de 1,1 x plus large que long,
considérablement plus large que la tête. Sa base est relativement plus
large que chez les autres espèces. Sa partie la plus large 1,35 x plus
large que la base. Côtés légèrement arrondis, la plus grande largeur,
bien après la soie pronotale antérieure. Sinuosité prébasale très faible à
absente. Angles postérieurs non dirigés en avant (> 90°), avec un
denticule très petit. Sillon médian faible. Fossettes basales plutôt
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 203
Figure 73. – 1., Perileptus (s. str.) sloanei Moore. – 2., Antenne de Perileptus
constricticeps Sloane. – 3., Pronotum de Perileptus westralis Moore.
Long. : 2,50 à 2,75 mm. ; largeur, 0,70 à 0,85 mm. Couleur rougeâtre.
Les 4 premiers segments des antennes, les palpes et les pattes plus
clairs.
Tête : environ aussi large que le pronotum. Les yeux saillants, avec les
tempes plutôt grandes et obliques. Labre profondément excisé, sa dent
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 205
Figure 74. – 1., Perileptus (s. str.) subopacus Baehr, 1987. – 2., Pronotum. – 3., Labre.
Les mâles sont connus mais l’organe copulateur n’a pas été décrit par
Baehr 1987 - Invertebrate Taxonomy, 1(1), pp. 1-16.
Long. : 2,05 à 2,40 mm. ; largeur, 0,60 à 0,70 mm. Couleur jaune
rougeâtre, partie postérieure des élytres parfois légèrement plus foncée.
Les zones oculaires également plus foncées. Les 4 premiers segments
des antennes, les palpes et les pattes plus clairs.
Figure 75. – 1., Perileptus (s. str.) sloanei Moore, 1966 : pronotum.
Les mâles sont connus mais l’organe copulateur n’a jamais été décrit ni
dessiné ; ni par Moore, 1966, ni par Baehr 1987 dans ses redescriptions
- Invertebrate Taxonomy, 1(1), pp. 1-16.
Long. : 1,85 à 2,25 mm. ; largeur 0,60 à 0,70 mm. Couleur rougeâtre à
brun clair, les 4 premiers segments des antennes, les palpes et les pattes
jaunâtres. Les parties plus inférieures brun rougeâtre.
Figure 76. – 1., Perileptus (s. str.) baehri Avon, 2006. – 2., Pronotum. – 3., Labre.
Long. : 1,75 à 2,05 mm. ; largeur, 0,50 à 0,60 mm. Couleur jaunâtre à
rougeâtre. Chaque élytre avec une tache plus foncée. Secteur oculaire
également légèrement plus foncé. Les 4 premiers segments des
antennes, les palpes et les pattes plus clairs.
légèrement sinué juste avant les angles postérieurs. Les antennes sont
plus robustes. Il pourrait peut-être représenter une sous-espèce
distinctes, comme le mentionne Baehr (1987), mais l’organe copulateur
se doit d’être étudié plus en détail et sur un plus grand nombre
d’exemplaires.
Les mâles sont connus mais l’organe copulateur n’a pas été décrit ni
dessiné par Baehr 1987 - Invertebrate Taxonomy, 1(1), pp. 1-16.
Figure 77. – 1., Perileptus (s. str.) minimus Baehr, 1987. – 2., Pronotum. – 3., Labre.
Perileptus (s. str.) testaceus, Putzeys, 1880, Stettin Ent. Ztg., XXXI, p.
363 ; Type : Algérie. (=testaceus Chaudoir, 1876, Rev. Mag. Zool.,
XXXIX, p. 381) ; Type : Abyssinie, hauts plateaux de l'Hamacen
(Raffray). In coll. Oberthür). – Bedel, Cat. Rais. Col. N. Afr., I, p. 82.
(=melanopygus, Fairmaire, 1892, Rev. d'Entom., XI, p. 87 ; Type :
Obock. In coll. Mus. Paris). (= yemenensis Britt., 1949, Exp. South W.
Arab., p. 98). – Perileptus (Pyrrhotachys) testaceus Jeannel, 1926,
Mon. Trech. L’Abeille.
existent aux alentours et ne sont alimentés que par l'eau qui gonfle
l'oued au fil des pluies. Quand celui-ci est sec ou presque sec, pour
l'arrosage des plantes, l'eau est récupérée dans des puits construits sur
les bords de l'Oued. Maroc (Jeanne, 2002) in Nouv. Rev. Ent. 18(4).
Perileptus barberae Ortuño, 1991, Boll. R. Soc. Esp. Hist. Nat. (Sec.
Biol.), 87 (1-4), pp. 249-255 ; Type : 1 mâle, sur les berges de la rivière
Vadillo, Becerril d'Ayllón, à 1120 m. d’altitude, Ségovie (Ortuño,
1988). Paratypes : 2 mâles et 1 femelle, même localité (Ortuño,1990) ;
sur les berges de la rivière Estena à Navas de Estena, à 700 m.
d’altitude, Ciudad Real, (Ortuño, 1988). In coll. Ortuño.
Tête : grosse et plus longue (avec les mandibules) que large (avec les
yeux). Les yeux petits, peu convexes et pubescents, beaucoup plus
petits que ceux de Perileptus areolatus (Creutzer, 1799). Tempes peu
convexes. Sillons frontaux régulièrement arqués. Nous retrouvons,
comme chez Perileptus areolatus, le groupe de soies entre les sillons
frontaux à la base du cou, mais ici, elles sont moins nombreuses et plus
fines. Deux soies préoculaires. Antennes filiformes, finement
pubescentes, de couleur jaune paille, légèrement plus longues chez le
mâle.
Figure 79. – 1., Perileptus (s. str.) barberae Ortuño, 1991. – 2., Organe copulateur.
Long. : 2,20 mm. Aspect extérieur d'un petit Perileptus (s. str.), mais
avec le prothorax fortement pédonculé. Téguments brillants, non
alutacés, hérissés de poils peu nombreux, longs et dressés, un peu
ondulés. Ailé. Pattes grêles. Les tibias antérieurs sont grêles, arqués en
dedans, sans sillon longitudinal ni carène et portent trois rangs de 9 à 10
soies longues et recourbées sur les faces antérieure, externe et
postérieure. Tibias postérieurs avec 4 rangs de soies, leur bord apical
avec un peigne particulièrement long. Tarses courts avec les articles 3
et 4 aussi longs que larges. Tarses antérieurs des mâles simples et
absolument semblables à ceux des femelles.
Elytres : ovalaires avec leur plus grande largeur après le milieu. Les
côtés convexes mais avec le disque déprimé et plan. Epaules anguleuses
et saillantes. La base est perpendiculaire à la ligne médiane. Les côtés
sont arqués avec leur sommet atténué. Gouttière marginale très étroite,
tout à fait effacée en avant et n'atteignant pas les épaules. Strie suturale
forte et profonde, se rapprochant de la suture à l'apex ; les autres stries a
peine tracées, indiquées vaguement par des rangs de gros points
superficiels. Ponctuation des interstries réduite à une ligne de petits
points aciculés sur chacun d'eux. Apophyse intercoxale du prosternum
très étroite, celle du mésosternum vaguement bilobée. Métasternum très
grand. Mêmes caractères chétotaxiques que chez les Perileptus (s. str.).
Les pores discaux des élytres sont très grands et fovéolés.
Organe copulateur : peu évolué comme chez les Perileptus (s. str.).
Les styles (paramères) ne portent en général que 2 soies à l’apex.
Long. : 2,20 à 2,70 mm. Noir brillant avec le vertex et le disque des
élytres rougeâtres, la base des antennes, les palpes et les pattes
testacées. La pubescence est très longue.
Tête : avec des yeux 4 fois aussi longs que les tempes qui sont obliques
et peu convexes.
Pronotum : 2 fois aussi large en avant qu'à la base avec sa plus grande
largeur au niveau des angles antérieurs qui forment deux grosses bosses
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
220 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
Figure 80. – 1., Perileptus (Perileptodes) pilifer Jeannel, 1926. – 2., Tibia et tarse
antérieurs droits du mâle. – 3., Pièces labiales. – 4., Palpe maxillaire. – 5., Organe
copulateur.
_________________
Comptes-rendus du
TOME II
Tribus des Aepini & Perileptini
N° ISSN : 1269-9152