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90 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II

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Diagnoses étrangères traduites et interprétées par : Christophe Avon (France), Directeur


du L.E.F.H.E., Membre de la Société Entomologique de France. Toute reproduction d’un
extrait quelconque de cette monographie, par quelque procédé que ce soit et notamment
par photocopie, microfilm, ou scanner est strictement interdite pour tous les pays sans
autoristation écrite des Editions du L.E.F.H.E.

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Ecrits et dessins1 : Christophe Avon (Directeur)


Attachée de direction : Pascale Courtial

1
Dessins d’après spécimens ou diagnoses originales.
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En hommage au Professeur René JEANNEL (1879-1965).

Le Professeur René JEANNEL (1879-1965)

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Tribu des AEPINI Jeannel, 1926.

Tribu des Aepini Jeannel, 1926, Mon. Trech. L’Abeille, p. 440.

Trechinae à mandibule droite de type I 1R1P (Bb) (Cf. tome I). Ils
vivent sur les côtes du Chili et de l'Europe occidentale, ainsi qu'aux îles
Crozet, au sud de l'océan Indien. Ils ont des mœurs submarines (ils
vivent en zones intertidales). Tous les Aepini connus sont dépigmentés,
comme les Trechini souterrains.

Une adaptation remarquable des Aepini est celle montrée par leur
appareil respiratoire. Des sacs aériens se sont développés sur les
dernières trachées de l'abdomen, tout au moins chez les espèces d'Eu-
rope, afin de retenir une réserve d'air respirable pendant leur immersion
lors des marées. L'élargissement du lobe apical des élytres et même son
atrophie chez le genre Aepopsis sont manifestement en relation avec
cette fonction respiratoire.

Les tarses présentent enfin toujours une expansion ventrale assez


développée du 4ème article. Cette expansion est même relativement
grande chez les Kenodactylus de l'Amérique antarctique où elle semble
être utilisée comme organe de préhension.

Long. : variable, en général très petite. Trechinae dépigmentés, avec les


yeux réduits, les tempes très renflées et convexes. Tibias antérieurs
pubescents, sans sillon externe.

Tête : toujours volumineuse, à sillons frontaux complets ou incomplets


(Kenodactylus). Labre transverse, très court et échancré. Mandibule
droite de type I 1R1P (Bb) (Cf. tome I). Palpes variables, les palpes
labiaux avec 4 soies. Prébasilaire avec 2 soies angulaires seulement
chez les espèces du Chili et d'Europe. Labium à épilobes saillants,
l'organe labial bien développé, circulaire et très écarté du bord basal.
Languette saillante à petites soies latérales peu développées.

Pronotum : toujours petit, rétréci à la base, sans impression basale


transverse.

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Elytres : ovales à lobe apical cubito-anal très large ; la série ombiliquée


agrégée, le groupe apical incomplet chez les espèces sud-américaines,
complet chez celles de l'Europe.

Organe copulateur : petit et grêle avec un bulbe basal fermé. Sac


interne à armature de type Dentirugula nov.

Chorologie : La distribution actuelle des Aepini est particulièrement


remarquable. On les trouve en effet répartis d'une part sur les côtes
antarctiques et pacifiques de l'Amérique du Sud, aux îles Crozet, dans
les mers antarctiques au sud de l'océan Indien, d'autre part sur les côtes
atlantiques de l'Europe et du nord de l'Afrique. Les affinités des deux
groupes américain et européen sont même assez étroites pour qu'on
puisse rapprocher l'Aepopsis européen du Kenodactylus antarctique et
les Aepus du Thalassobius chilien.

Jeannel (1926) indique : « Il s'agit d'une seule lignée bien homogène,


dont le centre de dispersion s'est trouvé dans le sud du continent
américain. Ce sont en effet les genres de cette contrée qui se montrent
les plus archaïques. Par contre, en Europe, les Aepus et Aepopsis sont
tout à fait isolés et les quelques ressemblances que présentent les
premiers avec les Perileptus ne peuvent pas être tenues pour autre chose
que de vagues convergences. La petite taille, les téguments pubescents
et ponctués, l'aplatissement du corps sont le fait d'un genre de vie
analogue, sous les pierres au bord des eaux, mais la structure des pièces
buccales et surtout des palpes et de l'organe labial, montre bien que les
Aepus n'ont en réalité aucun rapport phylogénique étroit avec les
Perileptus. Le fait que les Aepus et Aepopsis appartiennent bien à une
même lignée que les Thalassobius et <…> Kenodactylus <…>
sudaméricains amène donc à se demander comment leur souche
originaire des régions antarctiques de l'Amérique du Sud a pu se
répandre sur les côtes atlantiques de l'Europe. Il ne semble pas possible
de supposer que cette migration ait pu se faire le long des rivages de
l'Océan Atlantique. S'il en était ainsi, ce ne serait que pendant le
Tertiaire que les Aepini auraient pu se répandre, après la rupture des
communications continentales entre l'Amérique du Sud et l'Afrique ; il
aurait fallu qu'ils contournassent tout l'Atlantique nord par les côtes
orientales de l'Amérique du Nord et les ponts nord–atlantiques. Il serait
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bien étrange qu'au cours de ce long périple, ils n'aient laissé nulle part
des témoins de leur migration et n'aient point persisté tout au moins sur
les côtes tempérées de l'Amérique du Nord. Or la faune <…> de
l'Atlantique est assez bien connue pour qu'on soit certain qu'il n'y existe
pas d'Aepus ailleurs qu'en Europe. Il faut donc admettre que les souches
antarctiques des Aepus et Aepopsis se sont répandues par les côtes du
Pacifique, le long du continent sud–américain, alors que ce dernier était
séparé de l'Amérique du Nord et uni encore au nord de l'Afrique. De
semblables conditions paléogéographiques se sont présentées pendant le
Jurassique ou encore pendant la fin du Crétacé, lorsque le continent
africano–brésilien (Archhélénis de Jhering), séparé de l'Amérique
centrale par des mers couvrant la Bolivie, l'Equateur et le Vénézuela,
développait une ligne de rivages continus depuis le sud du Chili
jusqu'en Mauritanie. Plus tard, pendant le Tertiaire, et surtout au
Miocène lorsque se sont répandues les espèces lusitaniennes, les Aepus
et Aepopsis isolés de leur souche primitive par la rupture du continent
africano–brésilien, ont pu se répandre le long des côtes atlantiques,
jusque dans les îles Britanniques et en Norvège, comme bien d'autres
espèces <…>. L'Aepopsis n'a pas dépassé les îles Britanniques et s'est
dispersé sans variations sur les côtes atlantiques, depuis le Maroc
jusqu'en Ecosse. Par contre les Aepus, ont atteint la Norvège et la
localisation de leurs colonies, a produit l'isolement de deux espèces
primitives, l'une septentrionale, sur les côtes des massifs armoricain,
britannique et norvégien, l'autre méridionale sur la partie de l'Atlantide
unissant les îles Madère à la Galice. L'effondrement récent de
l'Atlantide a séparé enfin du continent les Aepus de Madère et leur
isolement dans une île a eu pour résultat une différenciation plus grande
de leurs caractères extérieurs ; mais leur organe copulateur indique bien
qu'ils ont bien plus d'affinités avec L’Aepus gallaecus du nord–ouest de
l'Espagne, qu'avec L’Aepus marinus septentrional. La présence d'un
représentant de la tribu des Aepini dans l'archipel des Crozet est encore
très remarquable. C'est avec Kenodactylus que le Temnostega
antarctica a certainement d'étroites affinités et il n'est pas douteux que
les deux genres descendent d'une souche commune. Le Temnostega a-t-
il aussi des moeurs submarines, comme les Aepus d'Europe ? On ne le
sait. Mais le fait est qu'il a été découvert sur le rivage de la mer et que
tous ses caractères morphologiques rappellent étrangement ceux des
Aepopsis. <…> La curieuse distribution actuelle des Aepini ne
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s'explique donc que par une migration le long des côtes du continent
africano–brésilien, qui a amené les souches des genres européens
depuis l'Antarctique sud–américain jusqu’en Europe, pendant le
Secondaire. <…> Aepopsis se rapproche nettement de <…>
Kenodactylus <…> par la structure de ses pièces buccales et aussi par la
forme de son organe copulateur. Mais <…> Kenodactylus <…>, malgré
certains caractères adaptatifs, comme ceux de ses tarses, apparait
comme plus archaïque, avec ses palpes épais, ses élytres entiers, munis
de soies discales sur le cinquième interstrie, ses sillons frontaux
incomplets, sa grande taille, etc. Aepopsis, détaché de la même souche,
a subi une spécialisation adaptative considérable au cours de sa longue
migration, La taille s'est réduite, ce qui est un avantage pendant
l'immersion, car une provision d'air bien moindre est nécessaire.
L'appareil respiratoire a subi des adaptations particulières, dont le
contrecoup a été de produire l'atrophie de l'apex des élytres. Aepus,
d'autre part, présente bien plus d'affinités avec le Thalassobius chilien
qu'avec l'Aepopsis vivant avec lui. Thalassobius n'est en somme qu'un
grand Aepus bien moins évolué ; ses téguments sont glabres, ses élytres
portent encore les stries normales, la chétotaxie est normale, sans
réduction du groupe apical, de la languette ou des styles comme cela est
survenu chez Aepus. Ce dernier est donc bien plus spécialisé, comme
l'Aepopsis, et il est remarquable de constater que ses espèces ont acquis,
par convergence, de vagues ressemblances avec les Perileptus habitant
les plages au bord des torrents ».

Gen. KENODACTYLUS Broun, 1909.

Kenodactylus (genus) Broun, 1909, Subant. Ins. New–Zealand, VI, p.


90 ; Type : Kenodactylus capito Broun. In coll. British Muséum
(=Aepomorphus Jeannel, 1926, Mon. Trech. l'Abeille, XXXII, p. 447 ;
Type : Kenodactylus audouini Guér.). – Enderlein, 1912, Kungl. Vel.
Ak. Handl., 48, p. 10, fig. 1 (=Dormeyeria genus).

Enderlein, 1912, avait créé un genre, Dormeyeria, dans lequel il avait


rangé des Trechinae des îles Malouines (Falkland), rapportés aux
Trechus audouini Guér. et Trechus soledadinus Guér. Trechus audouini
avait même été désigné comme type de ce genre. Le genre Dormeyeria
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était fondé sur des caractères particuliers du labium et de la languette et


la figure qu’avait donné Enderlein, d'après son Dormeyeria audouini,
montrait clairement qu'il s'agissait, non pas de l'espèce décrite par
Guèrin–Mèneville sous le nom de Trechus audouini, mais bien d'un
Merizodus, c'est à dire d'un genre de la tribu des Merizodini
(Bembidiinae). Le type du Trechus soledadinus Guér. du Muséum
d'Histoire naturelle de Paris est la même espèce qui a été redécrite par
Bates sous le nom de Merizodus maceyi. Jeannel (1926) a donc tenu
Dormeyeria comme synonyme de Merizodus Solier (1849, type :
Merizodus angusticollis Sol.), qui n’appartient pas au Trechinae.

DIAGNOSE, – Sillons frontaux incomplets, semblables à ceux des


Neoduvalius paléarctiques. Mandibule droite de type I 1R1P (Bb) (Cf.
tome I). Palpes non subulés, le dernier article très épais, à peine atténué
au sommet qui est mousse. Labium libre ; languette saillante,
anguleuse. Tête très grosse, pronotum étroit, élytres ovales, déprimés, à
forte carène apicale, le lobe apical très large. Tibias antérieurs à face
externe convexe, sans sillon, l'extrémité apicale épaisse, arquée, glabre.
Tarses courts, le quatrième article avec une très forte expansion ventrale
; 2 articles dilatés au tarse antérieur, chez les mâles. Organe copulateur
peu évolué, grêle, arqué, le sac interne armé d'épines.

Ce genre est fondé sur 1 seule espèce : Kenodactylus audouini Guér.,


1830 qui est remarquable par son faciès de grand Aepus. On ne sait
malheureusement toujours rien sur son genre de vie. Il s’agit peut être
d’un Trechinae submarin, qui vit dans la zone intertidale, comme les
Aepus. On retrouve chez lui la même dépigmentation, des yeux très
réduits, l'élargissement des interstries internes et du lobe apical des
élytres. Cette modification des élytres paraît bien être en rapport avec
une fonction respiratoire. Les Trechinae submarins, qui restent
submergés pendant des heures, accumulent une provision d'air sous
leurs élytres qui sont soudés par le bord sutural. D'autre part, le large
lobe apical semble être en corrélation avec l'existence des sacs aériens,
développés aux dépens des trachées du dernier segment abdominal. Le
mauvais état de conservation des Kenodactylus que Jeannel avait pu
examiner ne lui avait pas permis de faire des recherches sur leur
appareil respiratoire et de voir s'ils possèdaient des sacs aériens. Mais la
soudure de leurs élytres et leur large lobe apical donnent tout lieu de le
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supposer. La soudure de ces derniers, de fortes expansions sous–tarsales


constituant vraisemblablement un organe de préhension, permettant à
l'insecte de se fixer solidement aux algues (d’après Jeannel, 1926).

Le genre Kenodactylus est spécial aux côtes des régions antarctiques de


l'Amérique du Sud et des îles voisines. Kenodactylus audouini a été
plusieurs fois recueilli aux îles Malouines (Falkland) et au détroit de
Magellan.

Le Trechus quadriceps Putzeys, que l'auteur dit être très voisin du


Kenodactylus audouini, ne doit cependant pas appartenir au genre
Kenodactylus. Ses élytres striés, ponctués et pubescents et ses tibias
antérieurs sillonnés l'en écartent certainement. D'ailleurs le Trechus
quadriceps aurait été trouvé dans les « Pampas » du Chili et il ne
semble guère ressembler à Kenodactylus audouini que par sa
coloration.

Long. : 5,00 à 6,00 mm. Forme allongée, très déprimée, la tête


volumineuse, les yeux petits, le pronotum très rétréci, les élytres ovales.
Coloration testacée. Téguments glabres, fortement alutacés. L'aspect
général est celui d'un grand Aepopsis. Pattes assez courtes. Les tibias
antérieurs sont épais au sommet, arqués en dedans ; la face externe est
convexe, sans sillon longitudinal. Les faces externe et antérieure sont
glabres, mais rugueuses, comme celles de toutes les espèces qui n’ont
pas leur pubescence « normale ». Tarses très courts avec l’onychium
très grand, renflé en massue au sommet ; les quatre premiers articles, à
peine plus longs que larges, sont aussi longs ensemble que l'onychium.
Le 4ème article de tous les tarses porte une très grosse expansion ventrale
lamelleuse s'écartant à 45° de l'axe du tarse et dont la pointe dépasse le
sommet de l'onychium. Chez aucun autre genre connu cette expansion
sous–tarsale n'atteint un tel développement.

Tête : orbiculaire, déprimée, plus large que le pronotum ; les yeux très
petits et saillants, les joues très convexes, glabres. Sillons frontaux
parallèles, larges, superficiels, s'arrêtant en arrière dans de profondes
fossettes médianes du vertex. Cou très rétréci. Antennes longues et
épaisses, à articles ovalaires. Labre large et court, transverse, 3 fois
aussi large que long, son bord libre échancré. Mandibule droite de type
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I 1R1P (Bb) (Cf. tome I). Palpes maxillaires glabres, l'avant dernier
article régulièrement épaissi au sommet, le dernier article épais,
conique, mais très obtus et mousse à l’extrémité. Labium libre ; pas de
herse sur le prébasilaire. Epilobes courts et petits ; dent médiane simple,
large et arrondie ; palpes labiaux courts et épais, semblables aux palpes
maxillaires ; l'avant dernier article porte 4 soies. Languette saillante,
anguleuse, ses soies normales ; paraglosses grêles et longs, peu arqués.
Lignes orbitaires divergentes en avant.

Pronotum : subcordiforme, bien plus étroit à la base qu'au sommet ; les


angles très arrondis. Pas d'impression basale transverse ni de fossettes
basales ; le sillon médian et la gouttière marginale atteignent la base.
Soie pronotale antérieure implantée au 1/4 antérieur, celle postérieure
nettement avant l'angle postérieur, dans la gouttière marginale.

Elytres : déprimés, ovalaires et soudés, à épaules très arrondies ; la


gouttière marginale est étroite et régulière. Stries très effacées ; les
interstries internes sont larges et les externes sont comprimés, atrophiés.
Striole juxtascutellaire très petite. Apex avec une forte carène apicale
très refoulée en dehors contre l'extrémité postérieure du champ radial.
La partie apicale du champ cubito–anal forme un large lobe apical
subcarré. Série ombiliquée régulière. 2 soies discales sur le 3ème
interstrie ; 1 soie apicale supplémentaire vers la terminaison du 5ème
interstrie. Groupe apical complet : le pore antérieur est bien développé,
sur la crosse de la 2ème strie, le pore interne est très petit, le pore externe
fait parfois défaut. Abdomen avec 2 soies sur le disque de chaque
segment ventral.

Organe copulateur : grêle, arqué, le bulbe basal complet, le sommet


effilé, mousse et obtus. Sac interne armé d'épines très fines et peu
chitinisées. Styles (paramères) larges, armés de 4 soies dont l'une est
reportée sur le bord ventral.

Kenodactylus audouini (Guèrin–Meneville, 1830).

Trechus audouini Guérin–Ménevile, 1830, Voy. de la Coquille, Ins., p.


60, pl. I, fig. 16 ; Type : îles Malouines (Falkland), de Port–Famine et
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de la Terre de Feu (=Aepomorphus audouini Guérin–Ménevile, 1830, in


Mon. Trech. L’Abeille, tome 32, p. 447, Jeannel, 1926). In coll. Mus.
Paris. – Putzeys, 1870, Stett. Ent. Ztg., XXXI, p. 22. – Fairmaire, 1885,
Ann. Soc. Ent. Fr., p. 42. – Fairmaire, 1888, Miss. sc. Cap Horn, VI,
Ins. (Di), p. 21. (= testaceus Blanchard, 1853, Voy. au Pôle Sud, IV, p.
45, pl. m, fig. 15 ; Type : îles Malouines). In coll. Mus. Paris, (= capito
Broun., 1909, Subant. Ins. New–Zealand, VI, p.90. ; Type : île
Campbell ; au sud de la Nouvelle–Zélande).

Figure 32. – 1., Kenodactylus audouini (Guèrin–Meneville, 1830). – 2., Elytre gauche. –
3., Tarse antérieur droit du mâle. – 4., Tarse antérieur droit de la femelle. – 5., Organe
copulateur. – 6., Palpe maxillaire. – 7., Pièces labiales.

Long. : 5,00 à 6,00 mm. Testacé brunâtre mat. Yeux saillants, plus
courts que les tempes.

Pronotum : très rétréci à la base, plus étroit que la tête, sans fossettes
basales, la base rectiligne.

Elytres : avec des traces très superficielles des 3 premières stries.

Organe copulateur : allongé, grêle, régulièrement arqué. Bulbe basal


court et large, avec un grand aileron sagittal. Apex effilé en tige
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subcylindrique, arquée et mousse. Sac interne avec des épines très


petites dans la partie apicale, sans autre armature.

Variations : La forme capito des îles Campbell (Kenodactylus capito


Broun, 1909, Subant. Ins. New–Zealand, VI, p. 90 ; Type : Nouvelle
Zélande (sud), îles Campbell. In coll. British Muséum), a les mêmes
caractéristiques excepté son pronotum qui est moins rétréci à la base et
ses élytres plus larges.

Chorologie : Amérique antarctique, îles Malouines (Falkland), baie de


la Soledad (Dumont d'Urville). In coll. Mus. Paris. – Terre de Feu,
Port–Famine, sur le détroit de Magellan (Jacquinot & Montravel, 1841).
In coll. Mus. Paris. Vit en zone intertidale recouverte par la marée.
Argentine, Ushuaia, Arc. Bridges, Canal de Beagle, île H (Etonti). Iles
Malouines (Falkland), et Port–Famine, dans la péninsule de Brunswick,
au sud de la Pointe Arenas, district de Magellan, Chili (Jacquinot &
Montravel). En zones intertidales, sous le gravier et les algues, en zone
très humide, baignée par la mer. Iles Campbell. Les îles Campbell ou
Campbell island (en anglais), Motu Ihupuku (en maori) sont sub-
antarctiques (sur l'océan Pacifique) et sont d'origine volcanique. Il s’agit
d’un ensemble de petites îles : Jacquemart, Dent, Bull Rock. A l’heure
actuelle, nous ne savons pas exactement sur laquelle de ces petites îles à
été capturé la forme capito de Broun en 1909. Le point culminant : le
mont Honey à 567 m. d’altitude. Une station scientifique y a été ouverte
sur l’île principale en 1941. Auparavant, la présence humaine était
réduite à des pasteurs, des chasseurs de phoques et de baleines et du
personnel scientifique. Ces îles connurent une petite activité de pêche à
la baleine de 1909 à 1914. Les rats furent introduits au moment de leur
découverte. Les chats arrivèrent avec des fermiers dans les années
1900. Pendant l'hiver 2001, une campagne d'éradication des rats a été
lancée car ils disséminaient la petite faune et se multipliaient
rapidement.

Gen. AEP0PSIS Jeannel, 1922.

Aepopsis (genus) Jeannel, 1922. Ann. Soc. Ent. Fr., 1921, p. 168 &
321. ; Type : Aepopsis robini Laboulbène, 1849, Ann. Fr., p. 35. ;
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Type : France, Dieppe (Robin). – Subsp. Aepopsis robini tingitanus


Alluaud, 1932, Afra, 5, p. 3 ; Type : Tanger. Larve : Bolivar, 1923, Bol.
Soc. esp. Hist. nat., XXIII, p. 56, fig. 1–6. – Avon, 1996,
l’Entomologiste, 52 (3), p. 123–124, Portugal, plages d’Areosa et
d’Afife, Viana do Castello (Avon, 1996).

Avec sa dent du menton simple, ses palpes très épais, le large lobe
apical de ses élytres et même la forme de son organe copulateur à
sommet mousse et arrondi, l'Aepopsis robini se rapproche certainement
davantage de Kenodactylus audouini antarctique que de l'Aepus
marinus vivant à côté de lui. L'Aepopsis semble donc être un relicte des
faunes du Secondaire, existant encore sur les côtes atlantiques de
l'Europe et du nord de l'Afrique.

DIAGNOSE, – Glabre. Sillons frontaux complets. Mandibules


robustes, peu arquées, à dent prémolaire très développée, les dents
aiguës. Palpes maxillaires à avant dernier article court et renflé, le
dernier conique. Labium en partie soudé, à dent simple, la languette peu
saillante à soies normales. Tête très grosse ; pronotum rétréci, élytres
ovales, à sommet atrophié. Tibias antérieurs courts et épais, sans sillon
externe, pubescents. Tarses courts, à expansion du 4ème article bien
développée. 2 articles dilatés aux tarses antérieurs des mâles. Organe
copulateur grêle avec le sac interne armé d'épines.

Long : 2,50 mm. Forme plus robuste que chez les Aepus. Testacé pâle,
les téguments glabres et brillants, non alutacés, ni ponctués. Pattes
courtes ; les tibias antérieurs courts, épaissis et arqués au sommet, leur
face externe convexe, sans trace de sillon longitudinal, les faces
antérieure et externe pubescentes. Tarses très courts, les articles plus
courts ou à peine plus longs que larges, l'onychium plus court que les 4
articles précédents. 4ème article avec une expansion ventrale en forme
d'épine, droite, dirigée sous l'onychium. Tarses antérieurs avec les 2
premiers articles épaissis, mais non dentés chez les mâles.

Tête : très grosse, arrondie, déprimée, plus large que le pronotum. Yeux
assez grands, peu saillants, les tempes à peu près 3 fois aussi longues
que les yeux, hérissées de quelques poils. Antennes longues et épaisses,
atteignant presque le milieu des élytres, leurs articles moyens ovalaires,
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presque 2 fois aussi longs que larges. Sillons frontaux complets,


régulièrement arrondis et profonds. Mandibules robustes, semblables à
celles du Thalassobius ; la droite de type I 1R1P (Bb) (Cf. tome I).
Palpes maxillaires à avant dernier article court et très épais, le dernier
conique, aussi long que le précédent. Labium en partie soudé, les
épilobes grands et saillants, la dent médiane simple, arrondie et
saillante. Languette à bord libre arrondi, peu convexe, les soies
médianes très grandes, les soies latérales courtes, au nombre de 2 de
chaque côté ; paraglosses longs, grèles et subdroits. Lignes orbitaires
parallèles ou à peine divergentes en avant.

Pronotum : bien rétréci à la base, ses côtés presque droits, non sinués,
les angles antérieurs saillants, les postérieurs presque droits, à peine
émoussés avec la base rectiligne. Gouttière marginale assez large ;
disque peu convexe à sillon médian très superficiel. La base porte une
très légère impression transverse ; pas de fossettes basales. Soie
pronotale antérieure vers le 1/4 antérieur, la postérieure bien avant
l'angle postérieur, implantée sur le bord marginal vers le 1/6 basal.

Elytres : à épaules très effacées ; leur sommet est aminci, séparément


arrondi, de façon que l'angle sutural n'existe pas. Pas de carène apicale,
mais une profonde échancrure sépare le bord arrondi du lobe apical de
la terminaison du champ radial. Gouttière marginale assez large, surtout
aux épaules. Pas de striole juxtascutellaire ; le disque inégal, sans stries,
seulement soulevé au niveau des 3 premiers interstries qui apparaissent
ainsi très larges. Abdomen dépassant amplement le sommet des élytres ;
les 2 ou 3 derniers segments dorsaux sont visibles au delà des lobes
apicaux des élytres. Série ombiliquée régulière. Série discale composée
de 2 grosses soies vers la place de la 3ème strie. Groupe apical représenté
par une soie antérieure et une soie interne (ou marginale), très grande,
insérée sur le sommet du lobe apical.

Organe copulateur : assez grand, fortement arqué, le bulbe basal


complet et renflé ; le sommet atténué, tordu sur son axe de façon que la
face dorsale est tournée du côté gauche ; l’apex arrondi et mousse. Sac
interne armé d'un gros paquet d'épines allongées dans la région apicale.
Styles (paramères) armés de 4 soies dont 2 sont dirigées du côté dorsal
et 2 du côté ventral, comme chez l'Aepus marinus.
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
104 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Aepopsis robini (Laboulbène, 1849).

Aepus robini Laboulbène, 1849, Ann. Soc. Ent. Fr., p. 35 ; Type :


France, Dieppe (Robin). – Fairmaire & Laboulbène, 1854, Faune Ent.
Fr., I, p. 151. – Bedel, Faune Col. Bassin Seine, I, p. 39 et 152. –
Barthe, Car. gallo–rhén., p. 349. – Aepopsis (genus) Jeannel, 1922,
Trech. Fr., p. 322. – Bolivar, 1923, Bol. Soc. Esp. Hist. Nat., XXII, p.
455. Larve : Bolivar, 1923, Bol. Soc. Esp. Hist. Nat., XXIII, p. 56, fig.
1–6. – Avon, 1996, l’Entomologiste, 52 (3), p. 123–124, Portugal,
Viana do Castello, plages d’Areosa et d’Afife (Avon, 1996).

L'espèce vit comme les Aepus, sur les plages maritimes, sous les pierres
découvertes à marée basse et aussi dans les anfractuosités des rochers.
La plupart des observations biologiques faites sur les Trechinae des
zones intertidales ont été effectuées surtout sur Aepopsis robini, bien
plus que sur Aepus marinus. C'est en particulier sur ce dernier que Miall
a découvert l'existence des sacs aériens dans l'extrémité apicale de
l'abdomen (Miall, 1895, Natural history of aquatic insects).

Long. : 2,50 mm. Facile à distinguer des Aepus par la forme de ses
élytres dont l'apex aminci forme deux lobes très arrondis, largement
déhiscents du côté de la suture et laissant à découvert les derniers
segments abdominaux. Téguments glabres et brillants.

Organe copulateur : fortement coudé au tiers basal qui est peu aminci.
L’apex est épaissi et se termine par un lobe droit et arrondi, non
recourbé. Les épines du sac interne sont nombreuses et très chitinisées.

Chorologie : îles Britanniques. Irlande (Johnson & Halbert) :


Owembey River, Cork Harbour, à Cork ; Dingle, à Kerry. Grande–
Bretagne (Fowler) : estuaire du Forth, notamment à Aberdour, Cheshire
; estuaire de la Tweed, à Flint ; littoral du Northumberland ; île de
Wight, à Ventnor ; Weymouth, à Dorset ; côte sud du Devonshire et du
Cornwall (Keys). France : Dieppe (Robin). – Calvados : Luc–sur–Mer,
Arromanches (Fauvel). – Manche : Saint–Vaast–la–Hougue (Fauvel) ;
Barfleur (Sainte–Claire–Deville). Gatteville, Cherbourg et Siouville
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 105
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(Fauvel). – Iles Anglo–normandes : Jersey, plage de Sainte–Brelade


(Sainte–Claire–Deville). – Finistère. Côte nord : Dourduff–en–Mer,
Plouézoch, Garantec et Roscoff (Hervé). Côte ouest : anse des gardes–
marines, à Brest (Fauvel) ; Brest (Sainte–Claire–Deville). Côte sud :
Beg–Meil, près de Fouesnant (Sainte–Claire–Deville).

Figure 33. – 1., Aepopsis robini (Laboulbène, 1849). – 2., Organe copulateur. – 3., Tarse
et tibia antérieur droit du mâle. – 4., Maxille gauche, face ventrale. – 5., Pièces labiales.

– Morbihan : île d'Arz (Bedel). – Loire : La Bernerie (Brisout) ; Pornic


(Dominique) ; Le Croisic (Wouilt). – Vendée : île de Noirmoutiers
(Fauvel). – Charente : île de Ré (Bonnaire & Fauvel). Espagne,
Santander (Rioja). – Gijon (Rioja). – Pontevedra : Marin, sur la ria de
Pontevedra, côte de Galice (Rioja). Maroc : Tanger (Vaucher).
Portugal, Viana do Castello, plages d’Areosa et d’Afife (Avon, 1996).

Gen. TEMNOSTEGA Enderlein, 1905.

Temnostega (genus) Enderlein, 1905, Zool. Anz., XXVIII, p. 719 ;


Type : Temnostega antarctica Enderlein, 1909, Deutsche Südpolar

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


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Exp., X, Zool. 2, p. 370. (Tribu des Temnostegini Enderlein, 1909). –


Jeannel, 1926, Mon. Trech. L’Abeille, XXXII, p. 456 (=Maoritrechus
Brookes, 1932, Trans. N. Zeal. Inst., 63, p. 27 ; Type : Maoritrechus
rangitotoensis Brookes).

A juste titre, Jeannel, 1926, indiquait : « Enderlein avait proposé de


séparer Temnostega dans une tribu spéciale, Temnostegini End. (1909),
à cause de ses élytres courts, de sa languette saillante à soies inégales et
du nombre des soies du prébasilaire. Il est clair que ces caractères n'ont
absolument aucune valeur. L'Aepopsis robini a des élytres encore plus
écourtés que ceux de Temnostega et personne ne songe à le séparer des
Aepus. La forme de la languette de Temnostega n'est guère différente de
celle de Kenodactylus et aussi de certains Trechini australiens <…> ;
enfin le nombre des soies du prébasilaire est très variable suivant les
genres ».

Temnostega présente de nombreux caractères qui le rapprochent de


Kenodactylus et d'Aepopsis. Comme eux, il a la dent labiale simple, la
languette saillante, l'apex des élytres largement tronqué, l'apex du pénis
simple. Il diffère cependant par la forme de ses palpes qui rappellent
davantage ceux des Thalassobius et des Aepus.

DIAGNOSE, – Sillons frontaux complets, un peu comme chez les


Trechus. Yeux très petits, glabres. Labre transverse, échancré. Palpes
maxillaires un peu subulés ; le dernier article conique, grêle, aussi long
que l'avant dernier. Dent du menton simple. Prébasilaire avec un rang
de 7 à 8 soies. Labium libre. Languette saillante, anguleuse, les 2 soies
médianes longues, ainsi que la soie latérale externe ; les 2 latérales
internes petites. Pronotum de type Aepus. Elytres sans strie basale
transverse, la carène apicale saillante ; série discale avec 3 soies sur la
3ème strie. Tibias antérieurs non sillonnés et pubescents.

Long. : 3,50 mm. Glabre et non pigmenté avec les téguments lisses.
Aspect général d'un Aepopsis. Aptère. Pattes grêles avec les tibias
antérieurs pubescents. Le 4ème article des tarses présente une forte
expansion sous–tarsale.

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Tête : forte et arrondie. Sillons frontaux profonds, arqués et complets.


Le cou est peu rétréci. Yeux très petits, bien plus courts que les tempes,
qui sont convexes et pubescentes. Antennes particulièrement courtes et
épaisses, les articles moyens à peine plus longs que larges, le dernier
article plus long que l'avant dernier. Epistome soudé, sans tubercules.
Labre transverse, profondément échancré. Mandibules longues, la
droite de type I 1R1P (Bb) (Cf. tome I). Palpes maxillaires épais et
longs ; l'avant dernier article épaissi avec le bord interne convexe et le
bord externe concave ; dernier article aussi long que l'avant dernier,
conique, grêle et plus étroit à la base que le sommet du précédent.
Labium libre, à épilobes saillants, le prébasilaire avec un rang
transverse de 7 ou 8 soies ; dent du menton simple, anguleuse et peu
saillante. Languette saillante, anguleuse, les 2 soies médianes grandes,
ainsi que les 2 latérales externes ; les 4 latérales internes très petites.
Paraglosses normaux. Il existe 2 pores susorbitaires et les joues portent
quelques petits poils. Enderlein (1909, pl. XLI, fig. 16) montrait 4 pores
sur le centre du labium, comme pour Amblystogenium (Trechodinae,
Plocamotrechini). Il n'existe que 2 pores seulement et Enderlein avait
pris pour des pores sétigères les 2 organes sensoriels du labium.

Pronotum : allongé, un peu plus long que large et rétréci à la base ;


celle-ci transverse, non lobée. Disque déprimé. Pas d'impression basale,
pas de rebord basal. Pédoncule mésothoracique court. Soies pronotales
normales.

Elytres : ovales à épaules très arrondies avec le sommet tronqué


laissant à nu les 3 derniers segments de l'abdomen. Le bord apical de
chaque élytre est transverse. Pas de strie basale transverse. Stries bien
développées. La 3ème est forte avec le 3ème interstrie très large. Carène
apicale forte. Le retour de la strie suturale paraît se faire vers l'extrémité
de la 5ème strie. Série ombiliquée régulière. Série discale constituée de 3
soies implantées sur la 3ème strie. Il existe donc une soie surnuméraire.
Une seule soie apicale sur le bord apical.

Organe copulateur : très grêle, très long et très arqué. Le bulbe basal
fermé avec un aileron sagittal. La partie apicale du pénis est comprimée
et aplatie. Sac interne armé d'épines fines et nombreuses. Styles
(paramères) armés de 2 soies à l’apex.
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
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Temnostega antarctica Enderlein, 1905.

Temnostega antarctica Enderlein, 1905, Zool. Anz., XXVIII, p. 720,


fig. 3 et 4 ; Type : Archipel des Crozet, île de la Possession : baie de
Noël (Vanhöffen). In coll. Mus. Hambourg. – 1909, Deutsche Südpolar
Exp., X, Zool. 2, p. 371, pl. XL, fig. 2 et pl. XLI, fig. 13, 15, 16, 19, 21
et 22. Larve. – Enderlein, 1909, Deutsche Südpolar Exp., X, Zool. 2, p.
371, pl. XLIV, fig. 60. – Subsp. rangitotoensis Brookes, 1932, Trans.
N. Zeal. Inst., 63, p. 27 ; Type : Maoritrechus rangitotoensis Brookes.
In coll. Brookes, Britton & British Muséum.

Long. : 3,50 mm. Testacé brillant, avec la tête et le pronotum


rembrunis, les pattes plus pâles. Aspect général grêle, allongé et peu
convexe.

Tête : arrondie, les yeux non saillants et plus courts que la moitié de la
longueur des tempes. Antennes dépassant à peine la base des élytres.

Pronotum : un peu plus long que large avec sa base plus étroite que le
sommet et les côtés arrondis en avant, non sinués en arrière, les angles
postérieurs très obtus, mousses, non saillants en dehors, la base
faiblement saillante. Disque peu convexe avec la gouttière marginale
régulière.

Elytres : ovales, déprimés et non élargis après le milieu. Les épaules


tout à fait arrondies.

– Subsp. antarctica (s. str.) Enderlein.


– Subsp. rangitotoensis Brookes.
Pronotum plus court à côtés plus arrondis en avant et gouttière
marginale plus large. Elytres plus amples.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 109
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Figure 34. – 1., Temnostega antarctica Enderlein, 1905. – 2., Languette et dent labiale. –
3., Palpe maxillaire gauche, vue ventrale. – 4., Organe copulateur.

Organe copulateur : le bulbe basal est fermé avec un aileron sagittal.


Il est tubulaire après le bulbe, coudé, aminci sur un peu plus de la
moitié de sa longueur, puis élargi sur le dernier tiers apical.
L’ensemble, arqué en 3 pends. La partie apicale du pénis est comprimée
et aplatie. Sac interne avec de petites épines sans pièce différenciée.
Styles (paramères) étroits, armés de 2 soies à l’apex.

Chorologie : Archipel des Crozet. Ile de la Possession, baie de Noël


(Vanhöffen), [E. von Drygalski, Deutsche Südpolar Exp.]. – Subsp.
rangitotoensis Brookes, Nouvelle Zélande, île Rangitoto, côte nord de
Middle Island, détroit de Cook. L'archipel est composé de cinq îles
principales : l'Île de la Possession, l'Île de l'Est, les Îles des Pingouins,
l'île aux Cochons et les îles des Apôtres. Le climat est océanique, très
humide et frais. Une station météorologique est installée sur la base
Alfred-Faure, dans l'île de la Possession. Crozet a pour seule population
les membres des missions scientifiques. Rangitoto est une île
volcanique à peine à un quart d’heure de ferry du centre d’Auckland.
En fait, il s’agit d’un volcan en plein milieu de la baie. Rangitoto a

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


110 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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seulement 600 ans mais n’a jamais été actif depuis son apparition. Cette
île reste remarquable par ces cavités naturelles formées par la lave.

Gen. THALASSOBIUS Solier, 1849.

Thalassobius (genus) Solier, 1849, Gay, Hist. Fis. Pol. de Chile, Zool.,
IV, p. 156 ; Type : Thalassobius testaceus Solier. – Aepus, subgen.
Thalassobius, Jeannel, 1922, Trech. Fr., p. 320.

Ce genre a des affinités manifestement étroites avec les Aepus


paléarctiques. Il se distingue surtout par ses téguments glabres, la forme
de son pronotum et du dernier article des palpes maxillaires. Mais il
présente, par contre, le même type de mandibules et d'organe
copulateur.

DIAGNOSE, – Téguments glabres. Sillons frontaux complets.


Mandibule droite de type I 1R1P (Bb) (Cf. tome I). Palpes non subulés.
Labium libre à dent double. Languette saillante et anguleuse. Tête très
grosse. Pronotum rétréci. Elytres ovales, à carène apicale forte, le lobe
apical large. Tibias antérieurs courts, arqués, épaissis au sommet, la
face externe convexe, sans sillon, pubescente. Tarses courts, l'onychium
plus court que les 4 premiers articles, le 4ème article avec une expansion
sous–tarsale grêle. 2 articles dilatés aux tarses antérieurs des mâles.
Organe copulateur très grêle, arqué, le sac interne armé de dents peu
nombreuses.

Long. : 2,80 mm. Allongé, subparallèle, un peu convexe. Testacé


brillant, glabre, les téguments non alutacés. Pattes assez longues,
surtout les postérieures. Tibias antérieurs arqués en dedans, épaissis au
sommet, la face externe convexe, sans sillon longitudinal, les faces
antérieure et externe pubescentes. Tarses courts, mais avec l'onychium
plus court que les 4 articles précédents ensemble ; le 1er article est très
court, à peine plus long que le 2ème aux tarses postérieurs. Le 4ème article
porte une expansion sous–tarsale grêle, filiforme. Tarses antérieurs des
mâles avec les 2 premiers articles dilatés et dentés en dedans.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 111
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Tête : robuste, arrondie, plus large que le pronotum. Yeux petits,


saillants, bien plus courts que les tempes qui sont très convexes et
hérissées de poils. Sillons frontaux profonds, réguliers, complets et bien
arrondis. Vertex avec une grosse fossette sur la ligne médiane.
Antennes longues et épaisses avec les articles ovalaires. Labre
transverse, à bord antérieur échancré. Mandibules robustes, la droite de
type I 1R1P (Bb) (Cf. tome I). Palpes maxillaires semblables à ceux du
Kenodactylus, mais avec le dernier article plus atténué au sommet.
Labium libre ; les épilobes grands, épais, mousses, rappelant ceux des
Bembidiinae ; dent médiane double. Palpes labiaux à avant dernier
article très renflé, armé de 4 soies, le dernier article conique, allongé,
atténué au sommet. Languette saillante, à bord libre et arrondi, ses soies
en nombre normal, mais les 4 plus externes très courtes. Paraglosses
longs et grêles, arqués. Lignes orbitaires fortement divergentes.

Pronotum : nettement rétréci à la base, ses angles postérieurs tout à fait


arrondis, la base convexe. Pas d'impression basale, ni de fossettes
basales ; le sillon médian et la gouttière marginale, qui est large,
atteignent le bord basal. Soie pronotale antérieure implantée vers le 1/3
antérieur des côtés ; la postérieure sur le bord externe de la gouttière,
avant l'angle postérieur.

Elytres : ovales à épaules arrondies avec le disque assez convexe.


Striole juxtascutellaire bien développée ; les 1ère, 2ème et 3ème stries sont
fortes, profondes et lisses. La 4ème et la 5ème strie sont à peine visibles.
Carène apicale bien développée ; lobe apical large, les 2 élytres sont
séparément arrondis au sommet, comme chez les Aepus. Gouttière
marginale large et régulière. Série ombiliquée agrégée. 3 soies discales
dont l'antérieure est sur la 3ème strie, la 2ème sur le 4ème interstrie, la 3ème
sur le 3ème interstrie, contre la 3ème strie. Groupe apical incomplet, la
soie externe fait défaut.

Organe copulateur : très petit, très grêle et allongé. Le bulbe basal est
complet, arqué du côté ventral, sans aileron. Le sommet est fortement
épaissi, dissymétrique, tordu du côté gauche ; la pointe est large,
mousse, un peu anguleuse. Sac interne armé de dents peu nombreuses,
très courtes, disséminées vers la région apicale.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


112 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Thalassobius testaceus Solier, 1849.

Thalassobius testaceus Solier, 1849, Gay, Hist. Fis. Pol. de Chile,


Zool., IV, p. 157, pl. II, fig. II ; Type : Chili, province de Valdivia, San
Carlos. In coll. Mus. Paris. – Reed, 1874, Proc. Zool. Soc. London, p.
65. – Jeannel, 1922, Trech. Fr., p. 320. – Jeannel, 1926, Mon. Trech.
L’Abeille, XXXII, p. 461.

Figure 35. – 1., Thalassobius testaceus Solier, 1849. – 2., Organe copulateur. – 3., Pièces
labiales.

Long. : 2,80 mm. Aspect général de l'Aepus marinus, mais bien plus
grand, plus convexe, absolument glabre entre les soies, sauf sur les
tempes où se trouvent de chaque côté une dizaine de poils dirigés en
avant. Les yeux, quoique très petits, sont un peu plus grands que chez
l'Aepus. Les angles postérieurs du pronotum sont tout à fait arrondis et
les élytres portent des stries internes profondes et entières.

Organe copulateur : très grêle et très allongé, à sommet épais, tordu


vers la gauche et tout à fait obtus.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 113
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Chorologie : Chili, province de Valdivia, San Carlos, sous les pierres


au bord de mer (Gay, 1845). In coll. Mus. Paris (types). L'ancien port
fut détruit en 1960 par le tremblement de terre de Valdivia au Chili. En
1989 la construction du nouveau port et de son dock commença dans la
même zone, se qui a entrainé la disparition de certains biotopes. – Iles
Chiloe (Calvert). In coll. Kuschel.

Gen. AEPUS Samouelle, 1819.

Aepus (genus) Samouelle, 1819, Ent. Comp, p. 149 ; Type : Aepus


fulvescens Sam. = Aepus marinus Ström. – Lacordaire, 1854, Gen. Col.,
I, p. 372. – Jacquelin du Val, 1857, Gen. Col. Eur., I, p. 22. –
Laboulbène, 1849, Ann. Soc. Ent. Fr., p. 31. – Bedel, Faune Col. Bassin
Seine, I, p. 39 et 152. – Jeannel, 1922, Trech. Fr., p. 319. – Aepys
Curtis, 1823, Brit. Ent., V, p. 203. – Aessus Stephens, 1829, Syst. Cat. –
Biologie : Laboulbène, 1849, Ann. Soc. Ent. Fr., p. 23. – Coquerel,
1850, Ann. Soc. Ent. Fr., p. 529. – Henneguy, 1904, Les Insectes, p.
104. – Larve : Coquerel, 1850, Ann. Soc. Ent. Fr., p. 529, pl. XVI, fig.
3. – Jeannel, 1920, Les Larves des Trechini, Biospeol. XLII, p. 520.

DIAGNOSE, – Sillons frontaux complets. Mandibules robustes, la


droite de type I 1R1P (Bb) (Cf. tome I). Palpes à dernier article
subcylindrique. Labium libre à dent bifide et languette non saillante.
Tête très grosse ; pronotum rétréci ; élytres allongés, déprimés. Tout le
corps couvert de poils disséminés. Apex des élytres normal, avec une
carène apicale et un lobe apical large, portant les soies apicales. Tibias
antérieurs courts et épais, arqués et pubescents, la face externe convexe
et sans sillon. Tarses courts, à expansion sous-tarsale grêle ; les tarses
antérieurs avec 2 articles dilatés chez les mâles. Organe copulateur
grêle, le sac interne armé d'épines.

Long. : 2,20 à 2,40 mm. Allongé, parallèle ; testacé pâle, mat avec les
téguments ponctués et pubescents, fortement alutacés entre les points,
comme chez les Perileptus. Pattes courtes, semblables à celles du
Thalassobius. Tibias antérieurs courts, épais, pubescents et sans sillon.
Tarses très courts.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


114 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Tête : robuste, arrondie et plus étroite que le pronotum. Yeux très


petits, un peu saillants avec les tempes convexes et hérissées de poils.
Sillons frontaux complets, profonds et régulièrement arqués. Antennes
longues et épaisses, à articles ovales. Labre transverse à bord libre
échancré. Mandibules robustes, la droite de type I 1R1P (Bb) (Cf. tome
I). Palpes maxillaires à avant dernier article renflé au sommet, le dernier
article grêle, bien plus étroit que le sommet du précédent,
subcylindrique à sommet mousse. Labium libre ; les épilobes grands et
épais, la dent médiane sillonnée et bifide. Languette subcarrée, à bord
libre très peu convexe, armé de 2 grandes soies médianes et de 2 petites
soies seulement de chaque côté. Paraglosses grêles et presque droits.
Lignes orbitaires divergentes en avant.

Pronotum : aussi large que la tête, bien rétréci à la base, ses angles
postérieurs droits, la base rectiligne ou à peine convexe. Pas
d'impression basale transverse ni de fossettes basales. Gouttière
marginale très étroite ; disque subplan, à sillon médian superficiel, un
peu en coup de gouge comme chez les Perileptus. Soies pronotales
comme chez Thalassobius.

Elytres : allongés, déprimés, subparallèles, les épaules accusées, mais


arrondies, la gouttière marginale étroite, la carène apicale nette et le
lobe apical très large. Les sommets des 2 élytres sont séparément
arrondis. Pas de striole juxtascutellaire ; le disque des élytres, inégal,
montre la trace très vague des 3 premières stries très écartées les unes
des autres. Série ombiliquée régulièrement agrégée. 2 soies discales sur
la 3ème strie. Groupe apical formé par une grande soie antérieure très
écartée de la suture et une grande soie interne sur le bord apical.

Organe copulateur : très voisin de celui du Thalassobius. Le bulbe


basal est complet, incurvé, le sommet est épaissi, tordu du côté gauche,
mais terminé en pointe aiguë et relevée. Sac interne armé d'épines assez
nombreuses dans la région apicale. Styles (paramères) courts et larges,
armés de 2 à 4 soies à l’apex.

L'Aepus gallaecus ressemble assez à L'Aepus marinus par ses caractères


externes ; il ne s'en distingue guère en effet que par la forme des angles
postérieurs de son pronotum et on pourrait penser au premier abord
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 115
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qu'il ne soit qu'une simple race géographique particulière aux côtes de


Galice. Mais son organe copulateur est beaucoup plus voisin de celui de
L'Aepus gracilicornis de Madère que de celui de L'Aepus marinus et
comme l’indiquait Jeannel (1926) : « il est clair qu'il faut attacher bien
plus d'importance à ce caractère qu'aux variations de la forme
extérieure » en gardant quelques réserves, bien sùr.

Chorologie : répandu sur les côtes atlantiques de l'Europe, depuis la


Norvège jusqu'à l'archipel de Madère. La souche primitive des Aepus a
dû donner naissance à deux espèces pendant le début du Tertiaire, l'une
dans le nord, sur les côtes de l'Atlantique nord, de la mer du Nord et de
la Manche, l'autre sur les côtes de l'Espagne et des continents qui
reliaient alors l'Espagne à l'archipel de Madère. L'isolement de Madère
a produit la scission de cette espèce méridionale et une forte
différenciation des caractères extérieurs de la forme insulaire qui a pour
résultat qu'au premier abord L'Aepus gracilicornis paraît très différent
des espèces continentales. Mais le type de son organe copulateur le
rattache nettement à l'espèce de Galice.

Ce genre comprend trois espèces vivant sur les plages maritimes, sous
les pierres complètement submergées à marée haute. Leur appareil
respiratoire présente une disposition adaptative spéciale, en rapport
avec ce genre de vie. Les stigmates du dernier segment abdominal
s'ouvrent sur de vastes dilatations trachéenes, des « sacs aériens » où
s'accumule une réserve d'air. Comme nous l’avons vu plus haut, ces
sacs ont été décrits chez l'Aepopsis robini (Miall, Natural history of
aquatic insects, 1895), mais ils existent aussi chez les Aepus. On sait
que ces insectes, qui restent normalement immergés pendant la durée
des marées, peuvent être maintenus plusieurs jours sous l'eau sans périr.
Leur résistance à l'asphyxie vient de ce qu'ils restent immobiles
lorsqu'ils sont submergés, dans un état de ralentissement des échanges
respiratoires qui leur permet de vivre très longtemps aux dépens de l'air
contenu dans leurs trachées.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


116 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Aepus marinus (Ström, 1788).

Carabus marinus Ström, 1788, Norsk. Selsk. Skrift, II, p. 385 ; Type :
Bergen. – Aepus marinus, Bedel, Faune Col. Bassin Seine, I, p. 39 et
153. – Barthe, Car. Gallo–Rhén., p. 349. – Jeannel, 1922, Trech. Fr., p.
321. – Aepus fulvescens Samouelle, 1819, Ent. Comp., p. 149 ; Type :
Devonshire. – Audouin, 1834, Nouv. Arch. Museum, Paris, III, p. 177.
– Fairmaire & Laboulbène, 1854, Faune Ent. Fr., I, p. 151.

Long. : 2,20 à 2,40 mm. Testacé pâle, mat avec les téguments
fortement alutacés. Yeux saillants, les tempes convexes 3 fois aussi
longues que les yeux.

Tête : très robuste.

Figure 36. – 1., Aepus marinus (Ström, 1788). – 2., Organe copulateur. – 3., Tibia
antérieur droit du mâle. – 4., Pièces labiales. – 5., Maxille gauche, face ventrale.

Pronotum : peu rétréci en arrière à gouttière marginale assez large, les


côtés à peine sinués avant les angles postérieurs ; ceux–ci toujours vifs.

Elytres : subparallèles, un peu plus de 2 fois aussi longs que larges.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 117
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Organe copulateur : allongé, plus grand et plus arqué que chez les
deux autres espèces ; le bulbe basal est plus infléchi du côté ventral. Le
bec apical est plus long, plus effilé, seulement infléchi du côté dorsal et
non brusquement coudé. Sac interne armé de dents épineuses, fines et
étroites. Les styles (paramères) portent 4 soies, dont 2 sont dirigées du
côté dorsal, 2 du côté ventral.

Chorologie : cette espèce se trouve sur les côtes de la Norvège, des îles
Britanniques et du nord de la France. Sa station la plus septentrionale
connue est celle de l'île Hitteren, près Trondhjem, en Norvège ; la plus
méridionale est Fouesnant, sur la côte sud du Finistére. On la trouve sur
tout le littoral de la Grande–Bretagne et de l'Irlande ; elle n'est pas
connue des côtes de Belgique, de Hollande ni du Danemark. Les
citations de l'Aepus marinus de Pornic et Noirmoutiers (Jeannel, Trech.
Fr., p. 321) doivent être rapportées à l'Aepopsis robini (Fauvel, Rey.
d'Entom., 1885, p. 193). Aepus marinus vit sur les plages maritimes,
sous les pierres découvertes à marée basse. Il est assez localisé et se
prend en compagnie de l'Aepopsis robini et aussi des Aepophilus
bonnairei Sign. (Hémiptère) et Micralymma marinum Ström (Staphyl.).
Les localités où sa présence a été signalée avec certitude sont les
suivantes : Norvège : environs de Bergen (Ström, types) ; île de Svanö,
près de Florô (Lysholm) ; île d'Hitteren, près de Trondhjem (Lysholm) ;
côte du Jäderen, au sud de Stavanger (Helliesen) ; Lerwik, dans l'ile
Stold (Munster). Iles Britanniques, Irlande (Johnson & Halbert) : Foyle,
dans le Donegal ; Strangford Lough, dans le Down ; Ballinakill, dans le
Galway ; Clogher Heed, dans le Louth ; North Bull, Dollymount, dans
le Dublin ; Glandore, dans le Cork. – Grande–Bretagne (Fowler) : baie
de la Clyde ; île de Baie ; île de Arran ; estuaire du Forth, à Dalmeny et
Aberdour ; estuaire de la Tweed, à Berwick, dans le Northumberland ;
côtes du Northumberland ; côtes du Durham ; île de Wight ; Weymour,
sur la côte du Dorset ; estuaire du Sheldon (Champion) et estuaire de la
rivière Yeame, côte sud du Devonshire ; côte sud du Cornwall (Keys) ;
Watermouth, côte nord du Devonshire ; côtes du Somerset ; côte sud du
pays de Galles. France. Calvados : entre Luc et Lyons–sur–mer
(Fauvel). – Manche : Saint–Vaast–la–Hougue et île de Tatihou (Fauvel)
; phare de Barfleur (Fauvel & Sainte–Claire–Deville). – Finistère, côte
nord : Carantec (Hervé) ; Morlaix (Hervé) ; Roscoff (Sainte–Claire–

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


118 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Deville). Côte sud : Beg–Meil, près de Fouesnant (Sainte–Claire–


Deville).

Aepus gallaecus Jeannel, 1926.

Aepus gallaecus Jeannel, 1926, Mon. Trech. L’Abeille, p. 468 ; Type :


Espagne, côte de Galice, Marin, sur la ria de Pontevedra (Rioja). In coll.
Jeannel & Mus. Madrid. – Aepus marinus, Bolivar, 1923, Bol. Soc.
Esp. Hist. Nat., XXII, p. 455.

Long. : 2,20 à 2,30 mm. Aspect extérieur du précédent, mais facile à


reconnaître à la forme particulière des angles postérieurs de son
pronotum. Les côtés de la base sont profondément échancrés entre
l'angle postérieur et la partie médiane articulée avec le pédoncule
mésothoracique, comme chez beaucoup de Perileptus orientaux. En
raison de cette échancrure la partie médiane de la base est saillante et
les angles postérieurs sont aigus, vifs et dentiformes. Les côtés du
pronotum sont peu sinués, la base large, la gouttière marginale bien
développée. Forme générale, yeux et antennes comme chez Aepus
marinus.

Figure 37. – 1., Pronotum d’Aepus gallaecus Jeannel, 1926. – 2., Organe copulateur.

Organe copulateur : plus petit que chez Aepus marinus, peu arqué du
côté ventral. La pointe apicale est brusquement coudée du côté dorsal,
formant un angle droit. Sac interne armé de dents épineuses fines et
étroites. Styles (paramères) armés de 3 soies à l’apex.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 119
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Chorologie : Espagne, côte de Galice, Marin, sur la ria de Pontevedra


(Rioja). La ria de Pontevedra s’ouvre entre la Punta Cabicastro, située à
l’ouest de la Plage de Canelas, au nord, et la Punta Centoleira, au sud. Il
est moins facile de déterminer son point le plus oriental du fait de
l’embouchure du Lérez, mais nous pouvons le situer à la ville de
Pontevedra où le fleuve rejoint la mer, à quelques 14 km de l’ouverture
de la ria dont la forme est exactement celle d’une cale d’eau de mer qui
s’incruste dans le continent en suivant la direction sud-ouest nord-est.

Aepus gracilicornis Wollaston, 1860.

Aepus gracilicornis Wollaston, 1860, Ann. Mag. Nat. Hist., V, p. 218 ;


Type : Portugal, île de Madère, Sao Vicente (Fauvel). In coll. British
Muséum ; ibidem, Append., p. II. – 1865, Col. Atlant., p. 56. – Bedel,
Cat. Col. Afr. Nord, I, p. 82. – Jeannel, 1922, Trech. Fr., p. 320.

Long. : 2,20 mm. Plus grêle et plus allongé que les précédents.

Tête : antennes épaisses, mais bien plus longues, dépassant largement


le milieu des élytres, les articles plus allongés, 2,5 fois aussi longs que
larges, au lieu de 1,5 fois. Yeux très petits, ponctiformes, à peine
saillants avec les tempes 5 fois aussi longues que les yeux.

Pronotum : plus rétréci à la base, les côtés longuement sinués, la


gouttière marginale très étroite, les angles postérieurs droits, mais
émoussés, la base rectiligne.

Elytres : étroits et parallèles.

Organe copulateur : très petit, comme chez Aepus gallaecus, peu


arqué. La pointe apicale est large et tordue ; son bec est coudé à angle
droit comme chez Aepus gallaecus, mais il est fusionné avec l'extrémité
apicale dilatée du lobe médian, de sorte que tout le sommet est obtus.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


120 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Figure 38. – 1., Pronotum d’Aepus gracilicornis Wollaston, 1860. – 2., Organe
copulateur.

Sac interne armé d'épines et de squames assez larges. Styles


(paramères) armés de 2 soies à l’apex.

Chorologie : Portugal, île de Madère, Sao Vicente, au nord de l’île


(Fauvel), (Wollaston).

———————

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 121
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Tribu des PERILEPTINI Jeannel.

Pas d’éperon externe sur les protibias. Yeux pubescents. Palpes labiaux
polychètes. Mandibule droite de type I 1R1P (Bb) (Cf. tome I).

Gen. NEOBLEMUS Jeannel, 1923.

Neoblemus (genus) Jeannel, 1923, Trech. Rég. Orient., p. 409 ; Type :


Neoblemus championi Jeannel, 1923. (=Elliblemus Donabauer, 1995).

DIAGNOSE, – Les espèces de ce genre ont l'aspect général des


Perileptus, mais sont bien reconnaissables à leur grande taille, à la
forme très particulière du vertex et à leurs tibias antérieurs sillonnés sur
leur face externe. Nous avons considéré les deux sous-genres :
Neoblemus et Elliblemus en synonymie. En effet, seule la forme de la
tête (en réalité la convexité des tempes) ainsi que la pubescence du
pronotum et quelques autres caractères peu représentatifs, avait incité
Donabauer, (1995), à les séparer. Nous avons considéré ces quelques
différences comme peu significatives dans le cadre d’une franche
séparation subgénérique. Il se pourrait que ces deux types commencent
à se diviser et à se spécialiser différemment, mais d’une manière encore
trop précoce. Il devient ainsi difficile d’appliquer tous les critères
qualitatifs et quantitatifs habituellement utilisées en taxonomie des
Trechinae, pour la séparation des sous-genres.

Long. : 4,00 à 4,50 mm. Téguments brillants, non réticulés, ponctués et


pubescents ; le pronotum est glabre chez certaines espèces. Pubescence
assez longue et dressée. Pattes grêles et courtes. Les tibias antérieurs
assez grêles, droits, avec un profond sillon externe qui s'infléchit vers le
bord interne à la base ; face antérieure du tibia presque glabre, face
postéro–externe pubescente. Tibias postérieurs avec des éperons
internes et une frange pectinée bien développée au bord apical. Tarses
courts, les articles 3 et 4 aussi longs que larges, l'expansion sous–tarsale
du 4ème article bien développée, comme chez Perileptus. Les 2 premiers
articles du tarse antérieur sont légèrement dilatés et dentés en dedans
chez les mâles.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


122 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Tête : très robuste, transverse, déprimée. Yeux velus, plus ou moins


gros, mais saillants. Mandibule droite de type I 1R1P (Bb) (Cf. tome I).
Epistome formant une saillie transverse de forme elliptique, nettement
limitée en arrière par un sillon. Sillons frontaux complets, larges et
lisses, unis par une large dépression tranverse du vertex également lisse
et brillante ; les sillons frontaux et leur anastomose médiane forment
ainsi sur la tête une dépression lisse en forme de H, nettement délimitée
sur ses bords par un trait qui détoure les joues en dehors, le
postépistome en avant, une saillie triangulaire médiane du vertex en
arrière. Front ponctué en dehors des sillons, avec de longs poils dressés
dont ceux qui se trouvent le long de la partie postérieure des sillons sont
dirigés en dedans et en arrière. Labre et pièces buccales comme chez
Perileptus. Dent du menton simple, mais largement tronquée. Antennes
très longues. Le pore sus-orbitaire postérieur est remplacé par une
houppe de poils dirigés en dedans et en arrière qui se trouve sur la
partie postérieure des joues.

Pronotum : subcordiforme, rétréci à la base, le disque plan, la gouttière


marginale très large, séparée du disque par une strie ; le sillon médian
de forme variable, la base rugueuse. La gouttière marginale cesse en
arrière avant la base et les angles postérieurs sont aigus et vifs ; bord
basal presque rectiligne. Pédoncule mésothoracique très étroit ; écusson
très petit.

Elytres : parallèles, semblables à ceux des Perileptus. Apophyse


prosternale allongée, non rebordée. Métasternum long ; les ailes
semblent propres au vol. Soies discales normales.

Organe copulateur : semblable à celui des Perileptus, mais étranglé


dans sa partie moyenne qui est coudée. Styles (paramères) courts, armés
de 2 ou 3 soies à l’apex.

Neoblemus bedoci Jeannel, 1923.

Neoblemus bedoci, Jeannel, 1923, Trech. Rég. Orient., p. 412, fig. 8 ;


Type : Vietnam, Tonkin, Hoa–Binh, dans les monts Sip Song Chau Taï
(Bedoc). In coll. Jeannel.
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 123
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Long. : 4,00 à 4,50 mm. Espèce voisine de Neoblemus championi


Jeannel, ayant le même aspect général, mais avec la tête plus robuste,
plus transverse, les tempes plus convexes, la saillie du vertex ponctuée,
le pronotum plus large, à côtés plus arrondis en avant, le sillon
longitudinal médian du pronotum plus élargi en arrière, les fossettes
basales plus profondes et prolongées en avant par une dépression
oblique s'étendant sur les parties latérales du disque, les élytres plus
allongés, à ponctuation des stries un peu plus fine.

Organe copulateur : allongé, à partie apicale très renflée, terminée par


un petit bec bien saillant. Styles (paramères) armés de 3 soies à l’apex.

Chorologie : Vietnam, Tonkin, Hoa-Binh, dans les montagnes et sur


les hauts plateaux du nord : Sip Song Chau Taï, région intermédiaire
entre le Tonkin et le nord du Laos (Bedoc).

Figure 39. – 1., Neoblemus bedoci Jeannel, 1923. – 2., Pièces labiales. – 3., Tibia
antérieur droit du mâle. – 4., Organe copulateur.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


124 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Neoblemus championi Jeannel, 1923.

Neoblemus championi, Jeannel, 1923, Trech. Rég. Orient., Ann. Mag.


Nat. Hist. IX, 12, p. 410–411 ; Type : Kumaon, à l’ouest d’Almora,
Diva et Haute vallée de Guniti (Champion). – Jeannel, 1926, Mon.
Trech. L’Abeille, XXXII, p. 424. – Andrewes, 1935, Faun. Brit. Ind.,
Coleop. Carab., 2, p. 57. – Csiki, 1928, Coleop. Cat., pars 98, p. 231. In
coll. Brit. Mus.

Long. : 3,80 à 4,20 mm. Déprimé, parallèle. Brun rougeâtre brillant,


avec les joues, la partie apicale et suturale externe des élytres, le
métasternum. et parfois aussi le disque du pronotum brunâtres ; pattes
testacées. Sillon externe des tibias antérieurs très profond.

Tête : transverse, robuste, les yeux un peu plus longs que les tempes
qui sont obliques et presque planes. Saillie médiane du vertex glabre.

Pronotum : transverse, 1,4 fois aussi large que long, très rétréci à la
base qui n’est guère plus large que la moitié du bord antérieur ; celui–ci
rectiligne. Côtés peu arrondis en avant, brusquement sinués vers le 1/5
basal, puis parallèles avant les angles postérieurs qui sont saillants, un
peu aigus et vifs. Disque très plan, brillant, le sillon médian profond et à
peine plus large en arrière qu'en avant ; surface basale très rugueuse ;
fossettes basales peu profondes, ne s'étendant pas en avant sur le
disque. Gouttière marginale très large en avant, puis régulièrement
rétrécie en arrière.

Elytres : plans, 2 fois aussi longs que larges, les stries régulières,
superficielles mais bien visibles, marquées de lignes de points un peu
plus gros que ceux qui couvrent les interstries.

Organe copulateur : analogue à celui du Neoblemus bedoci Jeannel,


mais plus petit, moins renflé dans sa partie apicale, avec le bec plus
court. Styles (paramères) armés de 2 soies à l’apex.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 125
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Variations1 : Uéno, 1977 (Ergebnisse der Bhutan-Expedition des


Naturhistorischen Museums in Basel. Ent. Basil. 2, 1977, p. 181), a
donné de nouvelles mesures concernant les parties du corps chez les
spécimens Bhoutanais et ceci comme suit : AL/EL 1,27 à 1,34
(Moyenne : 1,31 chez les mâles ; 1,19 chez les femelles), PW/HW 1,02
à 1,04 (Moyenne : 1,03), PW/PL 1,33 à 1,38 (Moyenne : 1,36), PW/PA
1,16 à 1,23 (Moyenne : 1,20), PW/PB 1,51 à 1,57 (Moyenne : 1,55),
PA/PB 1,23 à 1,36 (Moyenne : 1,29), EW/PW 1,28 à 1,33 (Moyenne :
1,31) [1,30 à 1,40 (Moyenne : 1,35) pour le type], EL/EW 1,64 à 1,76
(Moyenne : 1,70) [1,70 à 1,79 (Moyenne : 1,74) pour le type].

Chorologie : espèce distribuée dans la zone subalpine d'une grande


partie du versant méridional de l'Himalaya, du Uttar Pradesh au nord-
ouest à Assam dans le sud-est. Inde, Himalaya. – Dehra Dun,
Mussoorie, Mossy Falls (Cameron). – Kumaon, à l’ouest d’Almora,
Diva et haute vallée de Guniti (Champion). Connu comme "l'Entrée de
Kumaon", Haldwani, district de Nainital, est une des villes les plus
populaires de l'Uttaranchal. En Kumaoni (le dialecte local), l'endroit est
appelée "Halduvani", d'après l'arbre nommé "Haldu" qui prospérait
avant le déboisement intensif de la région. – Sikkim, Darjiling,
Gopaldhara et Namsoo (Stevens). – Dans le Bhoutan, à l’est de la
plaine des Duars (Stevens). Samchi, de 300 à 350 m. d’altitude, dans le
Bhoutan du sud-ouest (Uéno, 1972). Le Bhoutan est en quasi-totalité
occupé par les montagnes. Le relief augmente brusquement de la plaine,
au sud, en direction du nord, pour culminer au Kula Kangri (7533 m), à
la frontière chinoise. Les rivières qui traversent le Bhoutan, dont aucune
n’est navigable, se dirigent vers le sud pour se jeter dans le
Brahmapoutre, en Inde. Subtropical dans la plaine des Duars, le climat
se tempère dans les vallées montagneuses, avec des hivers froids et des
étés chauds. Plus des deux tiers du pays sont recouverts de forêts.

1
Dans tous les tomes de cette Monographie, nous utiliserons quelquefois les abréviations
de Uéno comme suit : L : longueur du corps (de l'apex du labre à l’apex des élytres). EW :
largeur des élytres. PW : largeur du pronotum. HL : longueur de la tête. HW : largeur de
la tête. PA : largeur apicale du pronotum. PB : largeur basale du pronotum. PL : plus
grande longueur du pronotum. EL : longueur des élytres (du scutellum à l’apex).
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
126 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Specie Incertae Sedis


Neoblemus andrewesi Jeannel, 1923.

Neoblemus andrewesi, Jeannel, 1923, Trech. Rég. Orient., p. 413, fig. 9


; Type : Dehra Dun. In coll. Brit. Mus.

Long. : 4,60 mm. Bien différent des précédents par ses très petits yeux
et son pronotum pubescent. Testacé rougeâtre brillant uniforme, avec
les pattes pâles. Sillon externe des tibias antérieurs superficiels.

Figure 40. – 1., Neoblemus andrewesi Jeannel, 1923. – 2., Tibia antérieur droit de la
femelle.

Tête : volumineuse, transverse, déprimée, un peu plus large que le


pronotum, les yeux saillants, les tempes près de 2 fois aussi longues que
les yeux, très convexes, bombées, presque anguleuses.

Pronotum : pubescent, les poils des parties latérales dirigés en dedans


ou en arrière. Côtés peu arrondis en avant, brusquement sinués vers le
1/5 basal, divergents en arrière avant les angles postérieurs qui sont
aigus, vifs et saillants. Sommet et bord basal presque rectilignes.
Disque plan à sillon médian limité par 2 stries parallèles ; la surface

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 127
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basale moins rugueuse que chez les espèces précédentes, les fossettes
basales petites et profondes, la gouttière marginale moins élargie en
avant.

Elytres : plus de 2 fois aussi longs que larges ; les stries nettes et
superficielles, sans ponctuation distincte.

Le mâle est inconnu.

Chorologie : Inde, Himalaya, Dehra Dun (Chatterjee). Kumaon,


Haldwani (Champion).

Specie Incertae Sedis


Neoblemus glazunovi Jeannel, 1935.

Neoblemus glazunovi, Jeannel, 1935, Rev. Fr. Entomol., I, p. 273. ;


Type : Turkestan, Samarkand. In coll. Mus. Ac. Sc. Leningrad.

Seule la description de ce Trechinae existe, à notre connaissance. Les


dessins n’ont jamais été réalisés.

Long. : 3,50 mm. Voisin du Neoblemus andrewesi Jeannel de


l'Himalaya, mais plus petit. Même forme générale déprimée et même
pubescence. Testacé rougeâtre brillant uniforme, avec les pattes pâles.
Tibias antérieurs sillonnés et carénés en dehors.

Tête : très volumineuse, plus large que le pronotum, présentant les


mêmes caractères que celle du Neoblemus andrewesi mais non
transverse, les yeux et les tempes de même forme. Antennes très
longues, dépassant le milieu des élytres.

Pronotum : semblable à celui du Neoblemus andrewesi, mais aussi


long que large, non transverse avec les côtés arrondis en avant, rétrécis
et sinués au 1/4 basal, les angles postérieurs grands, droits et vifs, non
saillants en dehors, la base sensiblement rectiligne, le disque plan et
hérissé de poils dressés et inclinés en arrière, un sillon médian
canaliculé et la surface basale peu rugueuse.
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
128 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Elytres : allongés, déprimés et parallèles, 2,5 fois aussi longs que


larges ; les stries nettes mais superficielles, non ponctuées, effacées en
dehors et à la base, les interstries plans et couverts de points aciculés.

Seules les femelles sont connues.

Chorologie : Ouzbékistan (=Uzbekistan), dans la vallée du Zéravchan,


Samarkand (Glazunov). Iran central et oriental, à Bampur (Zarudnyi).

Neoblemus gillerforsi Jeanne, 1996.

Neoblemus gillerforsi Jeanne, 1996, Nouv. Rev. Entomol. (N. S.),


13(2), pp. 99-109. ; Type : 1 mâle, Anatolie sud-occidentale, province
d'Antalya, Sagirin (Gillerfors, 1990). In coll. Jeanne. Paratype : 1 mâle,
Beskonak (Gillerfors, 1992). In coll. Gillerfors.

Cette espèce est assez proche de Neoblemus samai Magrini & Pavesi,
2003, de l’Iran. L’organe copulateur de Neoblemus gillerforsi est
dessiné sur la même planche que celui de Neoblemus samai afin de
permettre la comparaison, leurs différences ne tiennent qu’à leurs
épaisseurs. Comme l’a souligné Magrini, 2003, la bonne orthographe
du nom de l’espèce est bien : gillerforsi et non gilleforsi indiqué dans le
catalogue de Lorenz (1998).

Long. : 3,80 mm. Brun rouge avec les palpes, pattes et antennes plus
claires. La forme générale est très déprimée et le dessus est aplani.
Pattes et antennes très longues et grêles. Protibias faiblement sillonnés
sur leur bord externe.

Tête : grande, aussi large (avec les yeux) que le pronotum, les yeux peu
saillants, un peu plus longs que les tempes, la saillie du vertex
triangulaire avec sa pointe antérieure atteignant presque la suture
épistomo-frontale. Surface de la tête (à l’extérieur des sillons frontaux)
avec une pubescence longue et redressée. Les yeux avec de petits poils
courts.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 129
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Figure 41. Neoblemus gillerforsi Jeanne, 1996.

Pronotum : transverse et cordiforme. Le bord antérieur est rectiligne.


Les angles antérieurs sont arrondis. Les côtés peu arrondis jusqu'à la
constriction basale, puis divergents. Les angles postérieurs sont vifs,
aigus et saillants en dehors. La gouttière marginale est très subtile. Le
sillon médian est très profond, partant presque du bord antérieur et
s'élargissant régulièrement en arrière, sa surface est glabre (excepté les
soies pronotales).

Elytres : subrectangulaires, un peu élargis en arrière. Leur plus grande


largeur se trouve vers le tiers postérieur. Les stries visibles avec les
interstries ponctués et pubescents.

Organe copulateur : gracile et allongé en vision latérale avec son


sommet pédonculé et légèrement replié vers le bas. Longeur : 0,45 à
0,50 mm. (Moyenne : 0,47 mm.). En vision ventrale le sommet est
reserré et de forme subtriangulaire. Styles (paramères) avec 2 soies à
l’apex.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


130 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Chorologie : Turquie, province d'Antalya, Sagirin pour l'holotype


(Gillerfors, 1990). Beskonak (Gillerfors, 1992).

Neoblemus dostali Donabauer, 1995.

Neoblemus dostali Donabauer, 1995, Ann. Natur. Mus. Wien, 97 B, pp.


169-176. ; Type : Turkménistan, à 5 km au sud d’Aschchabad (Dostal
& Cate, 1994). In coll Donabauer, Vienne.

Long. : 3,80 mm. Couleur rougeâtre niforme. Pièces bucales et tiers


arrière des élytres plus foncé. Antennes et pattes légèrement plus
claires. Pattes sans caractéristiques particulières. Protibias sillionnés.

Tête : très grande et robuste, remarquablement aplatie. Plus large que le


pronotum, avec les yeux. Yeux petits, clairement bombés et aussi longs
que les tempes qui sont peu convexes. Antennes très longues, atteignant
les milieu des élytres. Sillons frontaux modérément profonds, en forme
de H. Une microsculpture présente. Ponctuation sur les côtés de la tête.

Figure 42. – 1., Neoblemus dostali Donabauer, 1995. – 2., Aile Brachitère droite. – 2.,
Organe copulateur.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 131
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Pronotum : assez plat et brillant, avec une microsculpture assez claire,


et légèrement ponctuée inégalement sur les côtés. Pronotum environ 1,3
fois aussi large que long. Base considérablement plus étroite que le
bord antérieur. La plus grande largeur vers le 1/4 antérieur. Gouttère
marginale étroite. Sillon médian assez large vers le premier quart puis
réduit à une fine ligne. La base est irrégulièrement ponctuée.

Elytres : étroits et ponctués, peu brillants, remarquablement plats,


environ 1,8 fois plus longs que larges. Stries ponctuées mais effacées.
Les 4 plus internes restent les plus visibles, surtout la base de la
première strie.

Un seul mâle connu.

Organe copulateur : assez mince, avec une membrane dorsale assez


ample dans le tiers apical. Styles (paramères) armés de 2 soies à l’apex.

Chorologie : Turkménistan, à 5 km au sud d’Aschchabad (Dostal &


Cate, 1994). In coll Donabauer, Vienne.

Specie Incertae Sedis


Neoblemus zetteli Donabauer, 1995.

Neoblemus zetteli Donabauer, 1995, Ann. Natur. Mus. Wien, 97 B, pp.


169-176. ; Type : Malaisie, Sarawak, Kubah NP, à 20 km ouest de
Kuching, Gunung Serapi, (zettel, 1993). In coll. Mus. Vienne.

Long. : 3,20 mm. Coouleur noire, appendices buccaux, cotés et base du


pronotum légèrement plus clairs, noir-rougeâtre, le dessous du thorax
également plus clair et rougeâtre. Pattes et premier article des antennes,
brun jaunâtre. Pattes sans caractéristiques particulières. Protibias
sillionnés.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


132 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Figure 43. – 1., Neoblemus zetteli Donabauer, 1995. – 2., Aile Brachitère droite.

Tête : grande et robuste, non aplatie, avec les yeux grands et voûtés.
L’ensemble, aussi large que le pronotum. Base voûtée entre les sillons
frontaux. Antennes longues, n’atteignant pas le milieu des élytres.
Sillons frontaux assez marqués en H. Microsculpture absente sauf une
légère ponctuation.

Pronotum : fortement convexe, brillant, sans microsculpture, mais


légèrement ponctué (x80), comme la tête. 1,3 fois plus large que long.
Base plus étroite que le bord antérieur. La plus grande largeur très en
avant, à 0,75 de la longueur totale. Puis faiblement rétrécit vers l'arrière,
devenant presque parallèle. Goutière marginale étroite. Sillon médian
large dans le premier quart puis rétrécit. Base du pronotum non
grossièrement ponctuée, mais avec des fossettes.

Elytres : étroits et ponctués, sans microsculpture, assez mats. Courts,


1,6 fois plus longs que larges et peu parallèles, convexes. Stries presque
effacées, seulement les 3 plus internes clairement visibles. Stries et
interstries ponctués. 2 pores sétifères sur la 3ème interstrie. Le 1er à 0,16
de la longueur de l'élytre, le 2ème juste après le milieu.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 133
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Le mâle est inconnu.

Chorologie : Malaisie, Sarawak, Kubah NP, à 20 km ouest de Kuching,


Gunung Serapi, (zettel, 1993).

Neoblemus samai Magrini & Pavesi, 2003.

Neoblemus samai Magrini & Pavesi, 2003, Boll. Soc. Ent. It. 135(2),
2003 ; Type : Iran, Lorestan, au sud–ouest de Dorud à environ 1400 m.
d’altitude (Sana, 2002). In coll. Magrini. Paratype, 1 mâle in coll.
Pavesi ; 2 femelles in coll. Magrini ; 1 femelle in coll. Jeanne.

Long. : 3,71 à 4,21 mm. (Moyenne : 4,01 mm.), très déprimé et


parallèle, avec les téguments brillants, réticulés. Couleur brun
rougeâtre. Palpes, pattes et antennes plus claires. Pattes de moyenne
longueur avec les tibias antérieurs nettement sillonnés. Ailes
complètement développées (semble propre au vol).

Figure 44. – 1., Neoblemus samai Magrini & Pavesi, 2003. – 2., Organe copulateur. – 3.,
Organe copulateur de Neoblemus gillerforsi Jeanne, 1996.

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134 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Tête : grande et robuste, plus grande largeur 0,83 à 0,93 mm.


(Moyenne : 0,88 mm.), transverse, aussi large que le pronotum ; les
yeux pubescents, modérément saillants, aussi longs que les tempes, qui
sont obliques, largement pubescentes et convexes, nettement séparées
du cou ; portion médianne du sommet glabre, sillions frontaux
complets, larges et lisses, unis par une large dépression transverse au
sommet, également lisses et brillants. Antennes longues : 2,43 à 2,76
mm. (Moyenne 2,57 mm.).

Pronotum : cordiforme, transverse et glabre ; base beaucoup plus


étroite que la marge antérieure, qui est rectiligne ; plus grande largeur :
0,83 à 0,93 mm. (Moyenne : 0,87 mm.) ; longueur sur la ligne
médianne 0,63 à 0,70 mm. (Moyenne 0,67 mm.) ; rapport
largeur/longueur : 1,26 à 1,31 (Moyenne : 1,28) ; angles antérieurs non
proéminents ; angles postérieurs légèrement aigus et saillants ; gouttière
marginale subtile et régulière ; une soie marginale implantée au 1/5
antérieur et une en correspondance de l'angle postérieur ; de base
subrectiligne, largeur : 0,57 à 0,64 mm. (Moyenne : 0,60 mm.). Disque
du pronotum avec le sillon médian bien imprimé.

Elytres : subrectangulaires, côtés presque parallèles, avec la plus


grande largeur vers le 1/3 postérieur, la marge basale rectiligne et les
épaules faiblement arrondies ; pubescence dense, interstries légèrement
convexes et bien ponctués ; les 4 premières stries bien imprimées, les
suivantes progressivement effacées ; gouttière marginale étroite et
régulière, effacée vers le sommet ; largeur globale des deux élytres :
1,15 à 1,28 mm. (Moyenne : 1,21 mm.) ; longueur 1,92 à 2,25 mm.
(Moyenne : 2,11 mm.) ; rapport longueur/largeur globale : 1,66 à 1,76
(Moyenne : 1,73).

Organe copulateur : gracile et allongé en vision latérale avec son


sommet pédonculé et légèrement replié vers le bas. Longeur : 0,45 à
0,50 mm. (Moyenne : 0,47 mm.). En vision ventrale le sommet est
reserré et de forme subtriangulaire. Styles (paramères) avec 2 soies à
l’apex.

Espèce morphologiquement assez proche de Neoblemus gillerforsi


Jeanne, 1996.
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 135
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Chorologie : Iran, province du Lorestan, au sud–ouest de la ville de


Doroud (=Dorud, =Do Rûd) à environ 1400 m. d’altitude (Sana, 2002),
sur les rives sabloneuses d'un torrent.

Gen. APOPLOTRECHUS Alluaud, 1915.

Apoplotrechus (genus) Alluaud, 1915, Bull. Soc. Ent. Fr., p. 286, fig. I ;
Type : Perileptus strigipennis Fairmaire. Chorol. : Ampasimpolaka, en
aval de la rivière Mandraré dans l'extrême sud de l'île (Alluaud, 1900).

Les deux espèces constituant le genre sont très remarquables par leur
grande taille (4,50 à 7,00 mm), leur forme épaisse, leurs antennes très
courtes et un certain nombre de caractères assez importants pour la
tribu.

DIAGNOSE, – Sillon frontaux, épistome, labre, pièces buccales du


même type que chez Perileptus ; la dent du menton particulièrement
longue et aiguë. Yeux glabres. Antennes filiformes, courtes et grêles.
Pronotum très large, non rétréci à la base qui est pédonculée. Elytres
parallèles, mais très convexes, à stries entières et ponctuées, avec une
forte carène en dedans de la racine de la 5ème strie, s'unissant à angle
aigu avec l'origine de la gouttière humérale. Pas de carène apicale ni de
retour de la strie suturale le long du bord apical. Tibias antérieurs
pubescents, mais avec une forte carène saillante sur la face externe et
sur le bord interne, la face ventrale tuberculée. 4ème article des tarses
avec une expansion membraneuse sous l'onychium. Tête et pronotum
glabres, élytres à pubescence rare. Grande taille ; ailé. Forme générale
épaisse. Coloration testacée brunâtre, les téguments alutacés, très
brillants, comme vernis. Métasternum allongé. Face ventrale de
l'abdomen pubescente. Pattes courtes et grêles. Les tibias antérieurs
allongés, un peu arqués, pubescents, sans sillons, mais avec de fortes
carènes externe et interne et une autre dorsale bien plus faible. Des poils
alignés entre les carènes dorsale et externe. Face ventrale inégale et
tuberculée. Tibias intermédiaires et postérieurs pubescents et carénés.
Tarses courts, les 2 premiers articles dilatés chez les mâles, le 4ème
article avec une petite expansion membraneuse sous l'onychium.
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
136 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Tête : petite, déprimée, à sillons frontaux nets, profonds et étroits,


complets et régulièrement arrondis, très écartés l'un de l'autre sur le
vertex ; les joues et le vertex convexes et lisses. Yeux très grands, très
saillants, glabres et réniformes ; les tempes réduites à un tout petit
intervalle entre le bord postérieur de l'œil et le sillon. Epistome
tuberculé. Labre rétréci à la base, fortement bilobé. Antennes très
courtes et fines, dépassant à peine la base du pronotum. Les articles
cylindriques. Mandibules longues, grêles et acérées. Palpes subulés,
comme chez Perileptus ; l'avant dernier article des palpes labiaux porte
une douzaine de grandes soies recourbées. Labium libre à épilobes peu
saillants, sa dent médiane simple et très aiguë. Languette carrée ;
paraglosses très grêles. 2 soies susorbitaires en lignes divergentes.

Pronotum : très large, transverse, convexe et non rétréci à la base ; les


côtés régulièrement arrondis et à peine sinués en arrière, la base plus
large que le sommet, lobée au milieu avec les parties latérales
rectilignes, les angles postérieurs aigus, vifs et saillants, marqués d'une
forte carène bissectrice saillante. Gouttière marginale très étroite. Sillon
médian très profond, large et sulciforme en avant, linéaire en arrière et
brusquement élargi en fourche sur le lobe basal dont la surface est
déprimée. Pas de fossettes latérales mais une impression transverse
rapprochée du bord basal et s'étendant presque jusqu'aux angles
postérieurs. Pédoncule mésothoracique assez étroit. Pronotum avec une
soie située vers le milieu des côtés, une deuxième plus petite sur l'angle
postérieur, sur le côté externe de la carène angulaire.

Elytres : parallèles, convexes et épais, environ 1,5 fois aussi longs que
larges, les épaules anguleuses en avant, le bord huméral dessine le côté
d'une ogive dont l'autre côté est formé par une forte carène du 5ème
interstrie. Striole juxtascutellaire bien développée. Gouttière marginale
étroite et régulière. Toutes les stries entières et profondes, fortement
ponctuées et colorées de brun ; simples au sommet, sans crosses ni
anastomoses ; pas de carène apicale. Interstries convexes, finement
ponctués et pubescents, le 8ème interstrie plus large que les autres. Série
ombiliquée régulière. Pas de soies discales ni apicales sur les élytres.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 137
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Organe copulateur : allongé et très peu chitinisé ; ses parois dorsales


et latérales entièrement membraneuses. Apex arrondi. Styles
(paramères) armés de 2 soies apicales.

Chorologie : Madagascar et Tchad.

Apoplotrechus strigipennis (Fairmaire, 1903).

Perileptus strigipennis, Fairmaire, 1903, Rev. Ent., XXII, p. 17 ; Type :


Madagascar sud, Ampasimpolaka, en aval de la rivière Mandraré
(Alluaud). In coll. Aubert & Mus. Paris. – Apoplotrechus strigipennis
Alluaud, 1915, Bull. Soc. Ent. Fr., p. 286, fig. I. – Jeannel, 1926, Mon.
Trech. L'Abeille, XXXII, p. 439, fig. 224–226.

Figure 45. – 1., Apoplotrechus strigipennis (Fairmaire, 1903). – 2., Organe copulateur
(d’après Casale & Laneyrie). – 3., Organe copulateur du même (d’après Mateu). – 4.,
Tibia et tarse antérieurs du mâle. – 5., Pronotum. – 5., Pièces labiales.

Long. : 4,50 à 7,00 mm. Brun testacé pâle très brillant en dessus, mat et
plus foncé au dessous, les carènes, les sillons et les stries noirâtres.
Téguments fortement alutacés. Ailé.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


138 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Tête : bien plus étroite que le pronotum, les mandibules longues et


acérées, les yeux 7 à 8 fois aussi longs que les tempes.

Pronotum : presque aussi large que les élytres, sa base plus large que
le bord antérieur, les côtés brièvement sinués avant les angles
postérieurs qui sont petits mais aigus.

Elytres : subparallèles et convexes, environ 1,5 fois aussi longs que


larges. Pas de soies discales ni apicales.

Organe copulateur : allongé et faiblement chitinisé, ses parois


dorsales et latérales entièrement membraneuses. Apex arrondi. Styles
(paramères) armés de 2 soies à l’apex.

Chorologie : Madagascar, Belumbé ( ?) (Perrier de la Bathie). In Mus.


Paris. Ampasimpolaka (=Ambovombé), en aval du fleuve Mandraré
dans l'extrême sud de l'île (Alluaud, 1900). Non loin d'Amboasary,
petite localité plantée au milieu des champs de sisal, aux rangées
rectilignes qui s'étendent à perte de vue, le fleuve Mandraré se jette
dans l'océan à proximité du lac Anony. Cette étendue d'eau saumâtre est
bordée de majestueuses dunes de sable blanc.

Apoplotrechus hollandei Mateu, 1982.

Apoplotrechus hollandei Mateu, 1982, Bull. Soc. Ent. Fr., 87, p. 350 ;
Type : Tchad, ville de Sahr (Hollande, 1964). In coll. Mateu.

Long. : 4,50 à 5,00 mm. Ailé. Forme générale étroite et allongée.


Couleur rouge brique, plus foncée que celle d’Apoplotrechus
strigipennis (Fairmaire). Protarses du mâle très peu élargis. Métatibias
arqués pour les 2 sexes. Téguments pubescents en dessus et en dessous,
avec une microsculpture bien développée. Il diffère également
d’Apoplotrechus strigipennis par ses antennes courtes, par son
pronotum à bord postérieur nettement bisinué, avec les angles
postérieurs plus grands, longs, saillants et prolongés en arrière. La base
se présente bien concave de part et d'autre du sillon médian, lequel est

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 139
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brusquement élargi en fourche échancrée. Pattes plus courtes et plus


grêles que chez Apoplotrechus strigipennis.

Figure 46. – 1., Organe copulateur d’Apoplotrechus hollandei Mateu, 1982. – 2.,
Pronotum.

Pronotum : avec les côtés moins arrondis au milieu et une sinuosité


apicale plus longue. La base est plus large.

Elytres : nettement plus étroits, convexes et parallèles (1,55 fois plus


longs que larges) que chez Apoplotrechus strigipennis, moins élargis
après les épaules. Les interstries sont plus convexes.

Organe copulateur : membraneux, comprimé et peu chitinisé avec son


bord ventral arqué et l'apex obtus. Styles (paramères) armés de 2 soies à
l'apex.

Chorologie : Tchad, ville de Sahr (Hollande, 1964).

Gen. PERILEPTUS Schaum, 1860.

Perileptus (genus) Schaum, 1860, Naturg. Ins. Deutschl., I, p. 663


(=Parablemus Müller, 1939, Miss. Biol. Paese Borana, II, 1, p. 37. ;
Type : Parablemus latimargo Müller) ; Type Perileptus (genus)
Schaum : Perileptus areolatus Creutzer. – Putzeys, 1870, Stett. Ent.
Ztg., XXXI, p. 362 (révision). – Ganglbauer, 1892, Käf. Mitteleur., I, p.
185. – Bedel, Cat. Rais. Col. N. Afr., I, p. 82. – Jacobson, Käf. Russl.,
p. 296. – Jeannel, 1922, Trech. Fr., p. 341. – 1923, Trech. Rég. Orient.,
p. 396. – Ochthephilus Nietner, 1857, Ann. Mag. Nat. Hist. (2) XX, p.
276 ; Type : Ochthephilus ceylanicus Nietn. [préoccupé par
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
140 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Ochthephilus Mulsant & Rey, 1856]. – Blemus, L. de Castelnau, 1840,


Hist. Nat. Col., I, p. 155 [nec Blemus Stephens, 1830]. – Dawson, 1854,
Geod. Brit., p. 172. – Bedel, Fne. Col. Bassin Seine, I, p. 38. (=Subgen.
Pyrrhotachys Sloane, 1896, Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, XXI, p. 374 ;
Type : Pyrrhotachys constricticeps Sloane 1896, quelquefois
orthographié par erreur : constrictipes). – Subgen. Perileptodes Jeannel,
1926. Mon. Trech. L’Abeille, XXXII, p. 430. ; type : Perileptodes
pilifer Jeannel.

Les Perileptus sont de petits Trechinae ripicoles vivant au bord des


eaux courantes sur les plages de graviers où on les trouve parfois en
nombre sous les pierres humides. Leur forme est plus ou moins plate et
parallèle. La base du pronotum est rugueuse, les stries des élytres sont
assez fortes et ponctuées.

Perileptus cameroni Jeannel de l'Inde et Perileptus latimargo Müller


d'Ethiopie avaient été regroupés par Müller (1939) dans le sous-genre
Parablemus. Plus tard, Uéno (1976) a décrit Perileptus birmanicus de
Birmanie et après avoir dessiné l'édéage du Perileptus cameroni
Jeannel, le plaça à son tour dans le sous-genre Parablemus, suivit par
Mateu (1982) pour son Perileptus convexicollis du Tchad. Nous
n’avons pas conservé ce sous-genre car il nous semble non
sérieusement fondé.

DIAGNOSE, – Sillons frontaux complets, étroits et profonds, en coup


de gouge. Yeux velus. Epistome avec un bourrelet transverse. Labre
pédonculé, en forme d'Y. Palpes maxillaires subulés. Dent du menton
simple. Postmentum avec une rangée de 15 à 16 soies au bord antérieur
; labium libre. Palpes labiaux à avant dernier article hérissé d'une
dizaine de longues soies recourbées. Pas de carène apicale de la 5ème
strie des élytres. Tibias antérieurs pubescents, sans sillon externe ni
carène. 4ème article des tarses avec une forte expansion sous-tarsale.
Trechinae pubescents, de petite taille et ailés. Lobe médian de l'organe
copulateur complet, à bulbe basal fermé et coudé, l'orifice basal tourné
vers l’arrière ; ses parois hyalines, membraneuses, le bord ventral seul
rigide et très chitinisé. Sac interne sans autre armature que 2 petits
nodules dans la partie basale.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 141
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Long. : 2,00 à 3,50 mm. Forme étroite, allongée, en général parallèle et


déprimée. Ailés. Téguments en général réticulés, toujours ponctués et
pubescents ; la pubescence dressée, plus ou moins longue. Pattes
courtes. Tibias antérieurs arqués en dedans, épaissis au sommet,
pubescents, sans sillon longitudinal externe, la dent talonnière située
vers le milieu. Les poils des faces externe et interne sont vaguement
alignés. Tarses très courts, leurs articles 3 et 4 aussi longs que larges,
l'onychium 2 fois aussi long que large, l’article 4 avec une forte
expansion ventrale dépassant le sommet de l'onychium. Chez les mâles
les 2 premiers articles du tarse antérieur sont dilatés et dentés en
dedans. Apophyse intercoxale du prosternum plane et non rebordée ;
celle du mésosternum bilobée. Métasternum très grand, 3 fois aussi
long que le pilier des hanches postérieures.

Tête : robuste, transverse et déprimée. Yeux velus, saillants et très


convexes. Sillons frontaux complets, réguliers et étroits, comme creusés
par un coup de gouge ; les tempes sont très petites, d'ordinaire très
obliques ou transverses. Front à grosse ponctuation plus espacée que
celle du pronotum, sans dépression lisse en avant. Epistome saillant, en
forme de bourrelet transverse, avec un petit tubercule médian plus ou
moins saillant, surtout chez les mâles. Labre étroit, très rétréci à la base
et très échancré sur son bord libre, un peu en forme d'Y, parfois avec de
petits tubercules sur le bord antérieur concave. Mandibules robustes.
Maxilles à lobe interne armé d'un petit nombre de dents sur le bord
masticateur. L'avant dernier article des palpes maxillaires un peu
sécuriforme, plus large à la base qu'à l'apex, glabre ; le dernier article
bien plus étroit que l'avant dernier, grêle, cylindrique, pas plus long que
les 2/3 de l'avant dernier. Prébasilaire avec un rang transverse de 15 à
16 grandes soies dressées sur son bord antérieur. Labium libre, à
épilobes peu saillants, sa dent médiane simple et largement arrondie.
Palpes labiaux à avant dernier article pyriforme, hérissé d'une dizaine
de soies recourbées, le dernier article petit, grèle, cylindrique, bien plus
étroit et plus court que le précédent. Languette subcarrée, les 2 grandes
soies médianes insérées sur la face ventrale, les 6 petites soies sur le
bord apical. Paraglosses grêles et peu arqués. Antennes longues et
épaisses, les articles cylindriques, le 3 aussi long que le 4, le dernier
plus long que l'avant dernier. Lignes orbitaires divergentes.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


142 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Pronotum : aussi large que la tête, plus ou moins rétréci à la base, les
côtés peu arqués, la gouttière marginale très étroite, la base en général
saillante, avec ses parties latérales tronquées obliquement ou
échancrées. Disque plan, la ligne médiane marquée d'un fin canalicule,
l'impression basale tantôt rugueuse et tantôt lisse et unie. Fossettes
basales peu profondes ; un pli longitudinal sur la bissectrice des angles
postérieurs. Pédoncule mésothoracique délié, étroit et alutacé.
Scutellum très petit. Un groupe de 3 ou 4 soies près de l'angle antérieur
du pronotum ; soie pronotale postérieure simple, implantée sur l'angle.

Elytres : presque toujours parallèles et déprimés (sauf chez Perileptus


cameroni ou encore convexicollis), allongés, les épaules anguleuses et
saillantes, la base transverse, les côtés parallèles et le sommet
obtusément arrondi. Gouttière marginale très étroite, formant a la base
une fine crosse aboutissant à la racine de la 5ème strie. Striole
juxtascutellaire très petite. Stries superficielles, marquées de gros points
peu profonds ; la strie suturale ne se réfléchit pas a l'apex le long du
bord apical ; les stries 2, 3 et 4 s'effacent avant le sommet et il n'existe
pas de trace de carène apicale. Interstries plans et ponctués. Série
ombiliquée normale. Soies discales implantées sur la 3ème strie, souvent
très petites et non discernables dans la pubescence de l'élytre ; la 1ère se
trouve vers le 1/5 basal, la 2ème après le milieu. Une seule soie apicale
placée dans le prolongement de la 3ème strie.

Organe copulateur : très petit et très simple, sans variations


spécifiques importantes. Le lobe médian est épais, arqué et symétrique ;
ses parois sont membraneuses, hyalines et très molles, sa rigidité est
maintenue par un fort épaississement chitineux du bord ventral. Bulbe
basal fermé, complet avec l'orifice basal tourné du côté ventral et vers
l’arrière. Extrémité apicale toujours épaisse avec un petit bec mousse et
large. Sac interne sans autre armature que 2 petits nodules chitineux
symétriques dans sa partie basale. Styles (paramères) courts et larges,
ou plus étroits selon les espèces, armés de 2 ou 4 soies à l’apex.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 143
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I. Subgen. PERILEPTUS s. str.

Specie Incertae Sedis


Perileptus (s. str.) imaicus Jeannel, 1923.

Perileptus imaicus Jeannel, 1923, Trech. Rég. Orient., p. 405, fig. 6 ;


Type : Kumaon, à l’ouest d’Almora Diva, haute vallée de Gumti
(Champion). In coll. Brit. Mus. (= Pyrrhotachys genus Sloane, 1896 –
Subgen. Pyrrhotachys Jeannel, 1926 avec Perileptus (Pyrrhotachys)
constriciceps. Voir également : Baehr, 1987, Invertebrate Taxonomy
1(1) pp. 1-16).

Long. : 2,50 à 2,80 mm. Espèce bien différente de celles de la section


précédente par sa forme plus convexe, plus cylindrique, son pronotum
trapézoïdal à angles antérieurs très saillants, sa base très rétrécie, sa
coloration rougeâtre brillant, avec la tête foncée, la partie apicale et les
côtés des élytres noirâtres, la poitrine et l'abdomen brunâtres, les
antennes brunes à partir du 3ème article, les pattes testacées. Téguments
non alutacés ; pubescence rare, mais formée de poils très longs, dressés
et inégaux.

Figure 47. Perileptus (s. str.) imaicus Jeannel, 1923.

Tête : avec les yeux 3 fois aussi longs que les tempes qui sont obliques
et un peu convexes. Antennes longues, atteignant le milieu des élytres,
grêles, les articles apicaux non épaissis.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


144 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Pronotum : très transverse, la plus grande largeur vers le 1/5 antérieur ;


base très saillante, à parties latérales profondément échancrées, les
angles postérieurs spiniformes. Disque convexe et bossu à sillon
longitudinal médian étroit et régulier ; fossettes basales très profondes,
étendues sur les côtés du disque.

Elytres : convexes latéralement, déprimés sur le disque, subparallèles


et courts, à peine 2 fois aussi longs que larges, un peu élargis après le
milieu. Stries superficielles, marquées par des rangs de gros points
effacés à la base et au sommet ; les stries externes sont bien visibles.
Pores discaux de la 3ème strie indistincts.

Seule la femelle est connue.

Chorologie : ce Perileptus est répandu dans la zone subalpine du


versant méridional de l'Himalaya. Inde, Himalaya, au pied du massif de
Garhwal, Siuni Gad, à 1200 m. d'altitude (Champion). – Dehra Dun,
Chakrata, Saiya (Cameron) ; Chakrata, Binal Gad (Chatterjee). –
Kumaon, à l’ouest d’Almora Diva, haute vallée de Gumti (Champion).
– Sikkim, Darjiling, Gopaldhara (Stevens) ; Rongni river (Stevens). – A
l’est de la plaine des Duars, nord Bengale (Stevens).

Specie Incertae Sedis


Perileptus (s. str.) platypterus Jeannel, 1923.

Perileptus platypterus, Jeannel, 1923, Trech. Rég. Orient., p. 403, fig. 5


; Type : Tji Salak. In coll. Jeannel & Mus. Gênes.

Long. : 2,80 mm. Très déprimé et assez large. Rougeâtre brillant


uniforme, les antennes et les pattes pâles. Téguments non alutacés.
Antennes robustes et courtes, ne dépassant guère le quart basal des
élytres.

Tête : avec les yeux très gros et très saillants, les tempes planes et
dirigées transversalement. Front fortement déprimé en avant, entre les
sillons frontaux ; la ponctuation de la tête très fine et éparse.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 145
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Pronotum : transverse, trapézoïdal et très rétréci à la base ; la plus


grande largeur vers le quart antérieur. Base peu saillante, non échancrée
dans ses parties latérales, les angles postérieurs droits, presque aigus et
vifs, un peu saillants en dehors. Disque déprimé, à ponctuation assez
dense ; le sillon médian est très élargi en arrière ; fossettes basales
profondes, prolongées en avant sur les parties latérales du disque.

Figure 48. Perileptus (s. str.) platypterus Jeannel, 1923.

Elytres : très déprimés, larges, à peine plus de 1,5 fois aussi longs que
larges ; les épaules saillantes, les côtés parallèles. Stries indiquées par
des lignes de gros points profonds ; les 5 stries internes seules
marquées, mais effacées à la base et au sommet. Interstries tout a fait
plans. Les pores discaux de la 3ème strie sont nettement discernables.

Seules les femelles sont connues.

Chorologie : Sumatra, Balighé (=Balige) (Modigliani). In coll. Mus.


Gênes. – Java, une femelle étiquetée « Tji Salak, Wynknepshaire,
Grelak ». Jeannel (1926) indique « qu'elle doit provenir des monts
Salak, au sud-ouest de Buitenzorg » il s’agit en réalité d’un volcan. –
Bali, à l'est de Java (Beccari). In coll. Mus. Gênes.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


146 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Perileptus (s. str.) denticollis Jeannel, 1923.

Perileptus denticollis, Jeannel, 1923, Trech. Rég. Orient., p. 406 ; Type


: Yunnan. In coll. Jeannel.

Long. : 2,80 à 3,00 mm. Très voisin de Perileptus imaicus Jeannel,


mais plus grand, avec le pronotum plus petit, les élytres plus longs et
plus convexes, les stries plus fortement ponctuées. Rougeâtre brillant,
comme Perileptus imaicus, mais les élytres à peine plus foncés sur leurs
rebords. Pubescence rare, longue et dressée.

Figure 49. – 1., Perileptus (s. str.) denticollis Jeannel, 1923. – 2., Organe copulateur. – 3.,
Pièces labiales.

Tête : avec le front rugueux le long des sillons, sa partie médiane bien
convexe. Yeux 4 fois aussi longs que les tempes.

Pronotum : de même forme que chez Perileptus imaicus mais plus


petit, nettement plus étroit que la base des élytres.

Elytres : plus de 2 fois aussi longs que larges, convexes, élargis après
le milieu. Stries superficielles, toutes visibles, à ponctuation forte et
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 147
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profonde ; interstries convexes. Pores discaux de la 3ème strie non


discernables.

Organe copulateur : très étranglé après le bulbe, puis renflé vers le 1/3
apical. Sac interne inerme. Styles (paramères) avec 4 soies à l’apex.

Chorologie : Yunnan, sans autre précision.

Specie Incertae Sedis


Perileptus (s. str.) laruei Jeannel, 1938.

Perileptus laruei Jeannel, 1938, Rev. fr. Entomol., 5, p. 171. ; Type :


Nouvelles Hébrides, île Epi, (Aubert de la Rue, 1935).

Cette espèce semble proche du Perileptus platypterus Jeannel qui


occupe les îles malaises, Sumatra, Java et Bali. Elle appartient à la
même lignée, mais s'en distingue cependant très facilement par la forme
bombée des tempes et l'étroitesse du pronotum.

Long. : 3,00 mm. Grêle et allongé, plus étroit que le Perileptus


platypterus Jeannel, auquel il ressemble par son aspect général ; le
pronotum bien plus étroit, les élytres plus ovales. Brun de poix brillant
assez foncé, les antennes, les pièces buccales et les pattes testacées.
Téguments de la tête et du pronotum à peine alutacés, brillants.
Pubescence relativement dense sur les élytres, plus fine et plus rare sur
le pronotum et la tête ; des houppes de poils sur les tempes et les angles
antérieurs du pronotum. Pattes sans caractères particuliers ; tibias
antérieurs non sillonnés sur leur face externe.

Tête : robuste, transverse, déprimée, les sillons frontaux profonds, le


vertex et les voussures latérales du front très convexes ; épistome
tuberculé sur la ligne médiane. Antennes robuste, relativement courtes,
comme chez Perileptus platypterus, ne dépassant guère le 1/4 basal des
élytres. Yeux gros et très saillants, les tempes plus convexes que chez
les autres espèces orientales, un peu bombées, avec une courte partie
antérieure subparallèle en arrière des yeux.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


148 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Pronotum : exceptionnellement étroit, non transverse, à peine plus


large que long. Côtés entièrement rebordés, arrondis en courbe un peu
aplanie vers le 1/3 antérieur ; angles antérieurs non saillants ; 1/3 basal
des côtés profondément sinué, avec 2 ou 3 denticules ; angles
postérieurs spiniformes, aigus et saillants ; partie latérale de la base
échancrée entre l'angle postérieur et le pédoncule. Ligne médiane
canaliculée et profondément déprimée ; surface basale déprimée et
rugueuse. La base est étroite, mais guère plus étroite que les 3/4 du bord
antérieur en raison du peu de dilatation antérieure des côtés du
pronotum.

Elytres : oblongs, à épaules arrondies mais saillantes, la crosse


humérale de la gouttière marginale bien développée. Stries
superficielles à grosse ponctuation effacée et irrégulière ; le pore
sétigère discal antérieur plus ou moins fovéolé. Région suturale
largement déprimée.

Seule la femelle semble connue.

Chorologie : Nouvelles Hébrides, île Epi, (Aubert de la Rue, 1935).

Specie Incertae Sedis


Perileptus (s. str.) robustus Jeannel, 1923.

Perileptus robustus, Jeannel, 1923, Trech. Rég. Orient., p. 398, fig. I ;


Type : Inde, à l’ouest d’Almora, Ranikhet et Diva (Champion). In coll.
Brit. Mus.

Long. : 3,50 mm. Cette espèce semble être une des plus grandes du
genre avec Perileptus ledouxi Deuve d’Ethiopie. Elle est remarquable
par sa forme robuste et épaisse, son pronotum ample et long, à peine
transverse, à base large et rectiligne.

Elytres : avec toujours leur partie apicale plus on moins noirâtre.

Nous n’avons aucune information sur l’existance de mâles.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 149
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Figure 50. Perileptus (s. str.) robustus Jeannel, 1923.

Chorologie : comme le Perileptus imaicus Jeannel, ce Perileptus se


rencontre vers 1200 m. d'altitude, sur le versant méridional de
l'Himalaya, en Inde. Pied du massif du Garhwal, Siuni Gad
(Champion). Kumaon, à l’ouest d’Almora, Ranikhet et Diva
(Champion) pour le type.

Perileptus (s. str.) microps Andrewes, 1935.

Perileptus microps Andrewes, 1935, Faun. Brit. Ind. Coleopt. Carab.,


II, p. 50–54. ; Type : Inde, Debra Dun (Gardner). In Coll. British
Museum.

Long. : 3,60 mm. Couleur ferrugineuse, gouttière marginale du


pronotum et des élytres plus claire. Pubescence courte et plutôt
clairsemée.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


150 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Tête : grande avec le clypeus et le labre tuberculés. Yeux plutôt petits,


tempes convexes (2/3 plus longues que les yeux). Les antennes
n’atteignant pas tout à fait le milieu des élytres.

Figure 51. Perileptus (s. str.) microps Andrewes, 1935.

Pronotum : convexe, cordiforme, légèrement plus large que la tête et


légèrement plus large que long. La base est un peu arquée et 1/5 plus
étroite que l'apex. Les côtés sont légèrement arrondis et sinués vers la
base. Angles postérieurs un peu obtus et non saillants. Sillon médian
peu profond avec une petite dépression arrondie au milieu et de chaque
côté. Les autres impressions assez légères. Le disque modérément
ponctué, plus rugueux près de la gouttière marginale.

Elytres : longs et plats, avec les épaules carrées et les côtés presque
parallèles, 1/4 plus large que le pronotum et 2 fois plus longs que
larges. Les stries 1 à 5 peu imprimées et finement ponctuées. Les 6 à 8
effacées. Une seule atteint l’apex et devient désuette avant d'atteindre la
base. Interstries plutôt à plats, finement et peu abondamment ponctués.

Chorologie : Inde, Debra Dun (Gardner).

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 151
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Perileptus (s. str.) shakletoni Jeannel, 1935.

Perileptus (s. str.) shakletoni Jeannel, 1935, Mission Scientifique de


l’Omo, T II. Fasc. 2, p. 30-31 ; Type : Kenya, Turkana septentrional,
Lokitang, dans les monts Lubur, au nord-ouest du lac Rodolphe. Vit
dans les graviers du lit d'un torrent à 700 m. d’altitude (Jeannel, 1933) ;
In coll. Mus. Paris.

Long. : 3,50 mm. Assez grand pour une espèce de ce genre (le
Perileptus robustus Jeann., de l'Himalaya, a la même taille). Très
déprimé. Ailé. Rougeâtre brillant, la moitié apicale des élytres brunâtre,
les pattes pâles. Pubescence longue sur la tête et le pronotum, plus
courte mais dense et redressée sur les élytres. Cette espèce, de taille
exceptionnelle pour une espèce africaine, est en réalité apparentée au
Perileptus robustus de l'Inde et au Perileptus japonicus. Elle présente
comme eux un pronotum à base large, dont les parties latérales sont
nettement transverses et rectilignes. A ce caractère s'ajoute la crosse
basale de la gouttière marginale, particulièrement développée chez
Perileptus shakletoni mais existant aussi chez les Perileptus japonicus
et Perileptus robustus. Chez toutes les autres espèces du genre, à
l'exception du Perileptus areolatus, la gouttière s'arrête brusquement
sur l'origine de 1a 5ème strie sans décrire de crosse complète.

Tête : grande, déprimée, les yeux très gros, les tempes courtes et
transverses, la partie postérieure du front parsemée de gros points
enfoncés, le tégument très finement alutacé entre les points. Antennes
robustes et longues, atteignant le tiers basal des élytres.

Pronotum : grand, presque aussi long que large, déprimé. Côtés


longuement sinués en arrière, les angles postérieurs grands, vifs et
droits ; base large, presque aussi large que le bord antérieur, ses parties
latérales droites, non échancrées, perpendiculaires à la ligne médiane.
Ligne médiane finement canaliculée, la surface basale rugueuse. Disque
éparsément ponctué, fortement alutacé entre les points, ce qui lui donne
un aspect mat.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


152 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Figure 52. Perileptus (s. str.) shakletoni Jeannel, 1935.

Elytres : 2 fois aussi longs que larges, assez amples, les côtés
parallèles, les épaules saillantes et le bord basal perpendiculaire à la
ligne médiane. La racine de la gouttière marginale décrit une crosse
régulièrement arrondie, recourbée sur l'origine de la 5ème strie. La même
disposition existe chez Perileptus japonicus Bates et Perileptus
robustus Jeann. Surface élytrale très aplanie, les stries bien visibles,
marquées par des lignes de gros points superficiels, mais effacées à la
base et à l'apex. Soies discales présentes mais petites, sur la 3ème strie.

Organe copulateur : Jeannel (Mission Scientifique de l’Omo, T II.


Fasc. 2, 1935 p. 31) ne donne pas de caractères particuliers pour
l’édéage. Il n’est pas dessiné. Cependant, le mâle (type) semble
disponible au Muséum de Paris pour vérification.

Chorologie : Kenya, Turkana septentrional, Lokitang, dans les monts


Lubur, au nord-ouest du lac Rodolphe. Vit dans les graviers du lit d'un
torrent à 700 m. d’altitude (Jeannel, 1933).

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 153
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Specie Incertae Sedis


Perileptus (s. str.) indicus Jeannel, 1923.

Perileptus indicus, Jeannel, 1923, Trech. Rég. Orient., p. 399, fig. 2 ;


Type : Kumaon, à l’ouest d’Almora, Diva, Tanakpur et Ranikhet
(Champion). In coll. Brit. Mus. & Andrewes.

Cette espèce rappelle assez le Perileptus madecassus, mais elle est plus
déprimée et son pronotum est plus rétréci à la base. Elle est bien
différente de Perileptus imaicus Jeannel qui colonise la même zone
géographique.

Long. : 2,50 à 3,00 mm. Espèce déprimée, étroite et parallèle, testacée


avec la tête et le dessous du corps plus foncés, les antennes rembrunies
à partir du 3ème article.

Pronotum : peu transverse, très rétréci à la base ; les angles postérieurs


sont droits ou obtus, vifs et saillants ; base saillante à parties latérales
nettement échancrées et obliques.

Elytres : avec les stries très superficielles, mais entières, non effacées
aux extrémités ; leur ponctuation est grosse et irrégulière. Les pores
discaux sont bien distincts.

Seules les femelles semblent connues.

Chorologie : Perileptus indicus est largement répandu dans la zone


subalpine du versant méridional de l'Himalaya. Inde, Himalaya, Dehra
Dun, Chakrata (Cameron). – Kumaon, à l’ouest d’Almora : Diva,
Tanakpur et Ranikhet (Champion) pour le type. – Sikkim, Darjiling,
Gielle Khola, Tista valley (Stevens). – à l’est de la plaine des Duars
(Stevens). – Assam, rivière Someswari, près de Siju, dans les monts
Garo hills (Kemp & Chopra). In coll. Andrewes. Someswari est le plus
grand fleuve de la zone sud des monts Garo Hills. Le fleuve est
localement connu sous le nom de « Simsang ». Il prend sa source dans
les montagnes de Nokrek vers l'est et passe par Rongrenggre,
Williamnagar les monts Garo, Nongalbibra, Siju, Rewak et pour finir
Baghmara au sud de monts Garo. Le cours supérieur de ce fleuve n'est
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
154 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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pas navigable car structuré d’un nombre élevé de cataractes et grosses


pierres. Le cours inférieur présente de profonds bassins, localement
appelées Mirik, Matma, Chru Suk de Kan, Jamiseng, Warisik, Bobra,
Goka avec les affluents : Chibok, Rongdik, Rompa et Ringdi, tous
susceptibles d’abriter en leurs berges, cette espèce. – Birmanie, Tavoy
(=Dawei), dans le Tenasserim, basse Birmanie (Parker). In coll.
Andrewes. Le plateau Shan et la chaîne du Tenasserim dominent la
dépression centrale birmane, formée de la Basse Birmanie
(correspondant au delta de l’Irraouaddy où s’élève Rangoon) et de la
Haute Birmanie (région de Mandalay).

Figure 53. Perileptus (s. str.) indicus Jeannel, 1923.

Specie Incertae Sedis


Perileplus (s. str.) ceylanicus Nietner, 1857.

Perileplus ceylanicus Nietner, 1857, Ann. Mag. nat. Hist. (2) XIX, p.
276 ; Type : Ceylan. In coll. Mus. Stettin. – Putzeys, 1870, Stettin. Ent.
Ztg., XXXI, p. 363. – Jeannel, 1923, Trech. Rég. Orient., p. 401, fig. 3.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 155
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Figure 54. Perileplus (s. str.) ceylanicus Nietner, 1857.

Lorsque le mâle de Perileplus ceylanicus sera connu, nous pourrons


probablement lui rattacher Perileplus pusillus comme sous-espèce. Les
deux formes semblent effectivement appartenir à une même espèce
largement répandue dans l'Inde péninsulaire, Ceylan et la péninsule
Indo-Chinoise.

Long. : 2,50 mm. Ce Perileptus est remarquable par la forte courbure


des côtés et la convexité du disque de son pronotum.

Elytres : courts, parallèles, déprimés, à stries superficielles ; la


ponctuation des stries est grosse, irrégulière et très peu profonde. Les
pores discaux sont distincts.

Une seule femelle semble connue.

Chorologie : cette espèce habite l’Inde et Ceylan. Inde, Bombay,


Poonah (=Pune) (Bryant). In coll. Andrewes. Ceylan (Nielner).

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


156 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Perileptus (s. str.) pusillus Jeannel, 1923.

Perileptus pusillus, Jeannel, 1923, Trech. Rég. Orient., p. 402, fig. 4 ;


Type : Tonkin, Hoa-Binh, dans les monts Sip Song Chau Taï (Bedoc).
In coll. Jeannel.

Long. : 2,20 à 2,30 mm. Par sa forme générale, il est est très voisin du
Perileptus ceylanicus dont il se distingue surtout par le pronotum moins
convexe et les reflets bronzés de ses élytres.

Organe copulateur : assez grand et allongé. Le bulbe basal est


fortement replié du côté ventral, l'extrémité apicale est épaisse et
terminée par un petit bec arrondi saillant. Sac interne inerme.

Chorologie : Vietnam, Tonkin, Hoa-Binh, dans les montagnes et sur


les hauts plateaux du nord : Sip Song Chau Taï, région intermédiaire
entre le Tonkin et le nord du Laos (Bedoc). In coll. Jeannel.

Figure 55. – 1., Perileptus (s. str.) pusillus Jeannel, 1923. – 2., Organe copulateur. – 3.,
Pronotum.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 157
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Specie Incertae Sedis


Perileptus (s. str.) melas Jeannel, 1926.

Perileptus melas Jeannel, 1926, Mon. Trech. L’Abeille, p. 416. ; Type :


Philippines, Mindanao, île de la partie méridionale de l'archipel. In coll.
Bottcher & Andrewes.

Long. : 2,80 mm. Espèce voisine du Perileptus ceylanicus, mais


reconnaissable à première vue à sa coloration noir bronzé brillant, avec
la base de la tête un peu rougeâtre, les antennes, les pattes et le dessous
du corps brunâtres, le premier article des antennes testacé brunâtre.
Yeux 3 fois aussi longs que les tempes, celles–ci obliques et un peu
convexes. Epistome tuberculé. Front convexe entre les sillons frontaux.
Coloration analogue à celle du Perileptus nigritulus des Canaries.

Pronotum : un peu plus large que la tête, nettement transverse, sa plus


grande largeur vers le 1/3 antérieur ; les côtés sont bien arrondis,
comme chez Perileptus ceylanicus ; la base est à peine plus large que
les 2/3 du bord antérieur, peu saillante et en courbe régulière, comme
chez Perileptus ceylanicus. Angles postérieurs petits, dentiformes,
aigus, vifs et saillants. Disque bien moins convexe que chez Perileptus
ceylanicus et Perileptus pusillus, à ponctuation très forte et dense ;
sillon médian limité par 2 traits parallèles.

Elytres : parallèles, déprimés, moins de 2 fois aussi longs que larges.


Stries superficielles, entières, à ponctuation forte. Chétotaxie normale,
mais les pores discaux sont indistincts.

Seules des femelles semblent connues.

Chorologie : Philippines, île de Mindanao. In coll. Bottcher &


Andrewes. Mont Makiling, sur l'île de Luzon, au nord-ouest de Manille
(Baker).

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


158 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Specie Incertae Sedis


Perileptus (s. str.) madecassus Fairmaire, 1898.

Perileptus madecassus, Fairmaire, 1898, Ann. Soc. Ent. Belg., p. 463 ;


Type : Madagascar, à l'ouest, Maevatanana, Suberbieville (Perrier). In
coll. Mus. Paris. – Alluaud, 1915, Bull. Soc. Ent. Fr., p. 286. – Jeannel,
1926, Mon. Trech. L'Abeille, XXXII, p. 419, fig. 193.

L'espèce avec laquelle le Perileptus madecassus paraît avoir le plus


d'affinité est le Perileptus stierlini Putzeys, du mont Sinaï et de la haute
Egypte. Hélas, les mâles sont encore inconnus pour ces deux espèces.

Les yeux de Perileptus stierlini Putzeys sont un peu moins saillants, ses
élytres sont moins déprimés.

La parenté du Perileptus madecassus est bien plus étroite avec


Perileptus stierlini qu'avec Perileptus africanus, qui peuple la rive
africaine du Canal du Mozambique. Perileptus madecassus semble
donc plus apparenté au groupe d’espèces indiennes. Ses stries des
élytres entières, avec les pores discaux distincts sur la 3ème strie, sa
forme allongée, ses élytres amples, le rapprochent du Perileptus
indicus.

Long. : 2,20 à 2,30 mm. Testacé brillant, les téguments lisses sur la tête
et le pronotum. Yeux très gros, 4 fois aussi longs que les tempes,
celles–ci transverses et très courtes.

Pronotum : à peine plus large que long, sa base à peu près aussi large
que les 3/4 du bord antérieur, les côtés bien arrondis en avant, très peu
arqués en arrière ; base saillante, avec ses parties latérales un peu
obliques, les angles postérieurs petits mais vifs. Ponctuation du
pronotum forte, éparse et profonde.

Elytres : déprimés, à épaules arrondies et côtés un peu arqués, le disque


aplani. Stries fortement ponctuées, régulières, les 5 premières stries
bien tracées sur le disque, superficielles mais encore visibles à la base et
au sommet ; les stries externes sont effacées. Pores bien distincts sur le
3ème interstrie.
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 159
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Seules les femelles sont connues.

Figure 56. Perileptus (s. str.) madecassus Fairmaire, 1898.

Chorologie : Madagascar, au nord dans la plaine d'Antongobato, à


Diégo–Suarez (Alluaud) ; à l'ouest, Maevatanana, Suberbieville
(Perrier) ; au centre–sud, Fianarantsoa (Alluaud). Sur les rives de la
rivière Tarasy et de la rivière Mandraré, dans l'extrême sud de l'ile
(Alluaud).

Specie Incertae Sedis


Perileptus (s. str.) humidus Coquerel, 1866.

Perileptus humidus Coquerel, 1866, Ann. Soc. Ent. Fr., (4) VI, p. 312 ;
Type : île de la Réunion, bras de la Ravine Sèche, dans la Plaine des
Palmistes (Coquerel, 1866). – Jeannel, 1926, Mon. Trech. L'Abeille,
XXXII, p. 419. – Alluaud, 1916, Ann. Soc. Ent. Fr., p. 58.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


160 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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La taille de 3,00 mm. est sans doute un peu exagérée, mais les
caractères indiqués par Coquerel, montrent bien qu'il s'agit d'une forme
très voisine, de Perileptus madecassus, peut être même d'une simple
race locale, mais qui n'a rien de commun avec l'espèce se trouvant à l'île
Maurice. Il reste donc très probable, comme le supposait Alluaud
(1916, Ann. Soc. Ent. Fr., p. 59), que Perileptus humidus soit très
voisin de Perileptus madecassus. Il semble en différer cependant par sa
taille plus grande, son pronotum plus allongé, à angles postérieurs
moins obtus, par ses stries externes plus superficielles. Le Perileptus
humidus aurait donc aussi des affinités avec les espèces indiennes.

Long. : 3,00 mm. Déprimé, non parallèle et allongé ; testacé brunâtre


plus foncé sur les élytres, avec les pattes et les antennes pâles.

Tête : finement ponctuée.

Pronotum : cordiforme, finement ponctué, plus long que large, à


angles postérieurs droits.

Elytres : déprimés, non parallèles et un peu élargis au milieu, les 4


stries internes assez bien marquées, les autres effacées ; interstries très
finement ponctués.

Le mâle est inconnu.

Chorologie : île de la Réunion, bras de la Ravine Sèche, près de la


commune d’Etang Salé, dans la Plaine des Palmistes (Coquerel, 1866).
Son nom lui vient de la quantité de palmistes qu'on y trouve. La
verdoyante Plaine des Palmistes est une région humide, qui favorise la
présence de fougères et d'orchidées. Elle offre un grand intérêt aux
amoureux de la botanique ; il y a en effet peu de localités où la
végétation ne soit plus variée, où se rencontrent à la fois autant de
genres et d'espèces. Perileptus humidus Coquerel vit dans les graviers
du cours d'eau de la Ravine sèche, faussement nommée. Coquerel
rapporte qu'il le trouvait dans les endroits les plus humides : « Quand
on le poursuit, il se réfugie sous les pierres et dans l'eau ; le duvet qui le
protège se couvre alors de petites bulles d'air », (Coquerel, 1866).

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 161
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Specie Incertae Sedis


Perileptus (s. str.) stierlini Putzeys, 1870.

Perileptus stierlini Putzeys, 1870, Stettin. Ent. Ztg., XXXI, p. 363 ;


Type : Haute Egypte (« Algérie », erreur de Bedel, Cat. Col. N. Afr., I,
p. 83). – Peyerimhoff, 1907, L'Abeille, XXXI, p. 6.

Long. : 2,00 mm. Testacé pâle. Tête et pronotum à téguments brillants,


lisses, non alutacés entre les points pilifères.

Figure 57. Perileptus (s. str.) stierlini Putzeys, 1870.

Tête : avec des yeux peu saillants, 3 fois aussi longs que les tempes.

Pronotum : presque aussi long que large, à base très peu rétrécie.

Elytres : avec les stries très fortement ponctuées, mais tout à fait
effacées à l'apex et sur les côtés. Les pores discaux sont indistincts.

Le mâle est inconnu.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


162 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Chorologie : il est probable que le type provienne de la Haute Egypte


et non de la région Saharienne (Bedel, Cat. Col. N. Afr., I, p. 83).
Jeannel (1926), avait étudié une série d'individus des localités
suivantes : Péninsule du Sinaï, Ouâdy–Feiran, Naqb–el–Haoua, Ouâdy–
el–Ain (Peyerimhoff).

Specie Incertae Sedis


Perileptus (s. str.) rutilus Schaum, 1860.

Perileptus rutilus Schaum, 1860, Naturg. Ins. Deutschl., I, p. 664 ;


Type : Nubie (Melly). – Putzeys, 1870, Stettiner Ent. Ztg., XXXI, p.
363. – Bedel, Cat. Rais. Col. N. Afr., I, p. 83.

Figure 58. Perileptus (s. str.) rutilus Schaum, 1860.

Long. : 2,00 mm. Coloration testacée pâle. Cette petite espèce est facile
à reconnaître à ses yeux énormes et peu saillants, 5 fois aussi longs que
les tempes et à la ponctuation très superficielle et effacée des stries de
ses élytres. Antennes très longues.

Pronotum : transverse à base large, à côtés très peu arqués.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 163
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Elytres : parallèles, à pores sétifères distincts.

Le mâle est inconnu.

Chorologie : Nubie (Melly). Soudan, Roseires, sur le Haut Nil Bleu


(Alluaud).

Perileptus (s. str.) africanus Jeannel, 1926.

Perileptus africanus Jeannel, 1926, Mon. Trech. L'Abeille, 32, p. 421. ;


Type : Afrique, Kenya, Tana river. In coll. Jeannel. (=var. babaulti
Jeannel, 1926, l'Abeille, 32, p. 421). ; Type : Afrique, Kenya, Tana
river. In coll. Jeannel. – Subsp. alluaudi Jeannel, 1926, l'Abeille, 32, p.
421). ; Type : Afrique, Ouganda, sur les bords de la rivière Waki. In
coll. Jeannel & Mus. Paris. – Subsp. peringueyi Jeannel, 1930,
l'Abeille, 34, p. 62. ; Type : Afrique australe, Manicaland. - Subsp.
aethiopicus Jeannel, 1935, Mission Scientifique de l’Omo, T II. Fasc. 2,
p. 31-32 ; Type : Ethiopie méridionale, Nanoropus, à l'extrémité nord
du lac Rodolphe, sur la plage du lac, à 565 m. d’altitude. Le seul
exemplaire connu semble être une femelle. In coll. Mus. Paris. – Subsp.
elisabethanus Basil., 1950, Rev. Zool. Bot. Afr., 43, p. 252. ; Type :
Afrique australe.

Figure 59. – 1., Perileptus (s. str.) africanus ssp. alluaudi Jeannel, 1926. – 2., Organe
copulateur.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


164 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Long. : 2,00 à 2,80 mm., les exemplaires de l'Ouganda (subsp.


alluaudi) sont de petite taille (2,00 mm.) ; les autres varient de 2,60 à
2,80 mm. Coloration variable : la Subsp. alluaudi, de l’Ouganda, est
testacée rougeâtre uniforme ; la forme typique de Tana river, est
testacée rougeâtre avec la bordure apicale des élytres rembrunis ; la
variété mélanisante babaulti enfin, qui se trouve avec la forme typique,
présente une coloration noir de poix uniforme, avec les pattes et les
antennes brunâtres et n’est plus valable selon le Code International de la
Nomenclature Zoologique d’aujourd’hui. Téguments du vertex et du
pronotum nettement alutacés, mats, entre les points pilifères ; ceux–ci
assez petits et épars sur le pronotum.

Tête : avec les yeux très saillants, 4 fois aussi longs que les tempes ;
celles–ci transverses, à peine convexes.

Pronotum : a peu près aussi long que large, à côtés peu arqués, peu
rétrécis à la base, celle–ci toutefois pas plus large que les 2/3 du
sommet. Angles postérieurs obtus, vifs mais non saillants. Côtés de la
base obliquement tronqués entre les angles et le pédoncule.

Elytres : étroits, parallèles, peu déprimés, les épaules saillantes, les


stries fortement ponctuées sur le disque, effacées sur les côtés et à
l'apex. Pores sétigères discaux indistincts.

Organe copulateur : assez allongé, avec un bulbe basal renflé et la


partie apicale terminée par un petit bec mousse. Sac interne avec 2
petits nodules plus allongés que chez Perileptus areolatus.

Ce Perileptus est étroitement allié au Perileptus indicus dont il diffère


par sa forme moins déprimée et sa ponctuation des stries plus forte et
aussi au Perileptus madecassus, dont il se distingue surtout par ses
téguments alutacés.

1....(Kenya)...........................................Subsp. africanus (s. str.) Jeannel.


2....(Ouganda).......................................Subsp. alluaudi Jeannel.
3....(Afrique australe, Manicaland).......Subsp. peringueyi Jeannel.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 165
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Long : 2,50 mm. même coloration que chez le Peryleptus africanus


typique. Mêmes caractères généraux. Le pronotum est un peu plus
rétréci à la base et moins déprimé sur la ligne médiane ; les stries des
élytres ont la même ponctuation, mais sont totalement effacées dans le
quart apical et sur les côtés.
4....(Ethiopie méridionale, Nanoropus).Subsp. aethiopicus Jeannel.
Long. : 2,50 mm. Testacé rougeâtre brillant assez clair. les élytres
brunâtres, les antennes brunâtres a base pâle, les pattes testacées. Même
coloration et forme générale que le Perileptus africanus Jeann. typique,
de Tana river. Il s'en distingue cependant aisément par la forme des
angles postérieurs du pronotum. Ceux-ci sont plus grands, la sinuosité
basale des côtés du pronotum est plus longue, les parties latérales du
bord basal sont moins obliques. Malgré cette différence qui fait
davantage ressembler son pronotum à celui des Perileptus ceylanicus et
Perileptus indicus, cette sous-espèce appartient certainement à l'espèce
africanus, d'ailleurs déjà représentée dans toute l'Afrique orientale et
australe par des races diverses : peringueyi pour l'Afrique australe,
africanus pour le Kénya, alluaudi pour l'Ouganda. Cette sous espèce
étend l'aire de distribution du groupe jusqu'en Ethiopie du reste
Perileptus hesperidum Jeann., des Iles du Cap Vert, est étroitement
apparenté au Perileptus africanus.
5...................................................Subsp. elisabethanus Basil.

Chorologie : Afrique orientale et Ouganda. Forme typique : Afrique


orientale, Tana river, au Kenya (Babault). Cette espèce est largement
distribué en Afrique. Elle appartient certainement à la même lignée que
les Perileptus ceylanicus Nietn., Perileptus pusillus Jeann. du Tonkin et
Perileptus melas Jeann. des Philippines. Comme le Perileptus
shakletoni, il peut donc être considéré comme un élément « oriental »
de la faune africaine. – Subsp. alluaudi Jeannel, Afrique orientale,
Ouganda, bords de la rivière Waki, au nord–ouest du lac Albert
Nyanza, dans l'Unyoro, (Alluaud). – Subsp. peringueyi Jeannel, Afrique
australe, Manicaland. – Subsp. aethiopicus Jeannel, Ethiopie
méridionale, Nanoropus, à l'extrémité nord du lac Rodolphe, sur la
plage du lac, à 565 m. d’altitude. – Subsp. elisabethanus Basil., Afrique
australe.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


166 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Specie Incertae Sedis


Perileptus (s. str.) leleupi Basilewsky, 1951.

Perileptus leleupi Basilewsky, 1951, Rev. Zool. Bot. Afr., 44, p. 286. ;
Type : Afrique orientale et australe.

Le volume 44 de 1951 : Rev. Zool. Bot. Afr. indiqué dans toute la


litérature comme donnant la diagnose originale concernant cette espèce
est limité à la page 281. Cependant, les pages 175 à 179 décrivent bien
un insecte découvert par Basilewsky : Leleupidia luvubuana (nov. gen.
et nov. sp.) qui appartient aux Zuphiinae. Perileptus leleupi
Basilewsky, 1951 reste actuellement pour nous un mystère.

Chorologie : Afrique orientale et australe.

Specie Incertae Sedis


Perileptus (s. str.) hesperidum Jeannel, 1925.

Perileptus hesperidum Jeannel, 1925. ap. Ch. Alluaud, Mus. civ. St.
nat. Genova, LII, p. 91 ; Type : Cap Vert, île San Lago. In coll. Mus.
Gènes.

Long. : 2,60 à 2,80 mm. Même coloration que chez Perileptus


africanus typique ; brun testacé brillant, avec la bordure apicale des
élytres rembrunis. Mêmes caractères que chez Perileptus africanus,
mais avec les tempes plus transverses, ce qui fait paraître les yeux un
peu plus saillants et la base du pronotum un peu moins rétrécie, un peu
plus large que les deux tiers du sommet. Les téguments du vertex et du
pronotum sont alutacés. Même forme générale, même striation des
élytres.

Seules les femelles sont connues.

Chorologie : îles du Cap Vert, aux environs de Villa da Praia, dans l'île
San Lago (groupe méridional) (Fea) ; île San Nicolâo, (groupe
septentrional) (Fea).

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 167
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Perileptus (s. str.) areolatus (Creutzer, 1799).

Carabus areolatus, Creutzer, 1799, Ent. Vers., p. 115, pl. II, fig. 19 ;
Type : Autriche. – Elaphrus areolatus Duftschmidt, 1812, Faun. Austr.,
II, p. 220. – Bembidion areolatum, Sturm, 1825, Deutschl. Ins., VI, p.
155. – Dejean, 1831, Spec. V, p. 37 ; Icon. IV, pl. 207, fig. 2. –
Lacordaire, 1835, Faun. Paris., p. 270. – Rambur, 1837, Faun. Andal., I,
p. 138. – Heer, 1838, Faun. Helv., p. 123. – Lucas, 1846, Expl. Alg., II,
p. 78. – Redtenbacher, 1849, Faun. austr., p. 106. – Lymnaeum
areolatum Brullé, 1835, Hist. nat. Ins., V, p. 178. – Stephens, 1839,
Man. Brit. Col., p. 52. Trechus areolatus Duval, 1852, Ann. Soc. Ent.
Fr., p. 225. – Fairmaire & Laboulbène, 1854, Faune Ent. franç., I, p.
151. – Blemus areolatus Lap. de Castelnau, 1840, Hist. nat. Col., I, p.
156. – Bedel, Fne Col. Bassin Seine, I, p. 38. – Perileptus angustior
Baudi di Selve, 1864. – Perileptus areolatus Schaum, 1860, Naturg.
Ins. Deutschl., I, p. 664. – Putzeys, 1870, Stett. Ent. Ztg., XXXI, p. 362.
– Seidlitz, 1891, Faun. Balt., 2° éd., p. 62 ; Faun. Transylv., p. 70. –
Ganglbauer, 1892, Käf. Mitteleur., I, p. 185. – Apfelbeck, 1904, Käferf.
Balk. Halb., I, p. 125. – Reitter, 1908, Fauna Germ., I, p. 126. – Bedel,
Cat. Rais. Col. N. Afr., I, p. 82. – Barthe, Car. Gallo–Rhén., p. 350. –
Jeannel, 1922, Trech. Fr., p. 166. – Porta, 1923, Faun. Col. Ital., I, p.
114. Lymnaeum depressum, Stephens, 1830, Brit. Ent., II, p. 3 ; Type :
Lancashire. – Blemus acuticollis Dufour, 1843, Exc. Ent. Mont.
d'Ossau, p. 28 ; Type : Pyrénées. – Perileptus areolatus var. apicalis
Porta, 1923, Fauna Col. Ital., I, p. 114 ; Type : Turin. – var. niger
Heyden, 1880, Deutsche Ent. Zs., XXIV, p. 286 ; Type : Asturies
(=Subsp. dissidens Alluaud, 1932, Afra, 5, p. 2. ; Type : sud du Maroc).

Ortuño (1991), dans sa comparaison de son Perileptus barberae et


Perileptus areolatus, représente un dessin de ce dernier qui semble
erroné ou non représentatif de l’ensemble des populations d’areolatus,
surtout concernant le pronotum. Nous n’en avons pas tenu compte dans
la diagnose, mais avons reproduit son dessin ici, pour observation. Il
s’agit probablement du dessin d’un Perileptus nigritulus Wollaston,
1863 des Canaries (Cf. description).

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


168 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Long. : 2,60 à 2,80 mm. La coloration foncée de cette espèce la rend


très facile à reconnaître. De plus elle présente une forme spéciale des
tempes qui sont convexes, parallèles en avant.

Figure 60. – 1., Perileptus (s. str.) areolatus (Creutzer, 1799) d’après Jeannel. – 2.,
Organe copulateur. – 3., Le même d’après Ortuño (1991 – Bol. R. Soc. Esp. Hist. Nat.
Sec. Biol. 87 ; 1-4). – 4., Pièces labiales. – 5., Maxille gauche, face ventrale. – 6., Labre.

Pronotum : paraîssant transverse, à base rectiligne et avec les angles


postérieurs droits, comme chez Perileptus robustus. Disque finement
pubescent. Soies pronotales normales.

Elytres : avec la 1er soie discale implantée vers le 1/5 basal de la 3ème
strie, c'est à dire bien plus près de la base que chez les espèces
orientales et africaines.

Organe copulateur : petit, court et très peu chitinisé sauf sur le bord
ventral. La base est arquée et légèrement renflée ; le sommet est épais,
arrondi, mousse. Sac interne inerme. Styles (paramères) avec 2 soies à
l’apex.

Variations : les deux variétés (plus utilisables de nos jours) de


coloration et de morphologie légèrement différentes ne semblent pas

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 169
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spéciales à des régions géographiques déterminées. La var. niger se


trouve surtout en Espagne (Heyden), mais également, quoique rare,
dans d'autres régions (France, Italie). Il en est de même de la var.
apicalis, décrite de Turin, en Italie (Porta) et qui se rencontre un peu
partout.

Chorologie : Perileptus areolatus est répandu dans toute l'Europe


tempérée, l'est de l'Asie et le nord de l'Afrique. C'est un Trechinae
ripicole, souvent très commun au bord des eaux courantes sur les plages
de graviers où on le trouve sous les pierres reposant dans le gravier
sableux détrempé. Il se prend parfois en abondance dans les détritus
d'inondation ou encore le soir, au vol, attiré par la lumière. Perileptus
areolatus est cité dans la plupart des catalogues régionaux traitant de la
faune d'Europe et de celle du nord de l'Afrique. Comme l'espèce est
facile à identifier, il est possible de faire état de ces citations pour
délimiter son aire géographique. Dans le nord, l'espèce existe dans les
îles Britanniques (Duddon sands, Furness, Lancashire, Sharp, 1908) et
la péninsule Scandinave (Ericson, Grill) ; Sahlberg ne la cite pas de
Finlande, mais elle atteint en Sibérie la région du fleuve Irtysch
(Heyden) et elle se trouve en Transcaucasie (Chaudoir). Dans le sud
elle est répandue en Algérie et en Tunisie, jusqu'aux confins du Sahara
(Bedel) et Maroc (Escalera). On la trouve enfin indiquée de la plupart
des îles de la Méditerranée, Baléares (Tenenbaum), Corse (Sainte
Claire–Deville), Crète (Oertzen), Corfou. France. Haute–Garonne :
Toulouse (Jeannel) ; Saint–Gaudens, bords de la Garonne (Bepmale) ;
Pyrénées–Orientales : Le Vernet (Grouvelle) ; Isère : Grande–
Chartreuse (Grouvelle) ; Alpes Maritimes : Nice, bords du Paillon
(Jeannel) ; canal de la Siagne, à Cannes (Grouvelle). Espagne. Madrid
(Bolivar). Autriche. Vienne (Reitter). – Styrie : environs de Graz (Pe-
necke). – Tchéco–Slovaquie, Moravie : Paskau (Reitter). – Roumanie.
Transylvanie : Câmpeni, bords de l'Aries, dans les monts Bihar
(Jeannel). Grèce. Macédoine : Florina (Magdelaine) ; bords du lac
Arzdran (Denier). – Corfou (Winkler). Algérie. Alger : massif des
Mouzaïa (Peyerimhoff) ; djebel Bou Zegza (Jeannel). Maroc : Tetouan
(Walker) ; Tifnut (Escalera) ; Haute Rézaya, dans le Grand Atlas
(Alluaud) ; oued Massa, dans le Sous (Alluaud). Caucase occidental,
Abkhazie : Otkhara, district de Goudaouta (Kurnakov). Asturie
(Heyden). Turin (Porta).
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
170 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Perileptus (s. str.) nigritulus Wollaston, 1863.

Perileptus nigritulus, Wollaston, 1863, Ann. Mag. Nat. Hist., (3) XI, p.
216 ; Type : Ténériffe. In coll. Brit. Mus. – 1864. Cat. Canar. Col., p.
65. – 1865. Col. Atlant., p 56 – Putzeys, 1870, Stett. Ent. Ztg., XXXI,
p. 362. – Bedel, Cat. Rais. Col. N. Afr., I, p. 83.

Long. : 2,60 mm. Différent du Perileptus areolatus par sa forme plus


étroite et plus parallèle. Coloration noir de poix, les élytres avec la
bordure apicale plus ou moins rougeâtre.

Pronotum : à côtés peu arrondis en avant, fortement rétrécis en arrière,


à disque plus fortement et plus densément ponctué.

Elytres : étroits et subparallèles.

Organe copulateur : analogue à celui du Perileptus areolatus, mais sa


pointe forme un petit bec aplati a sommet arrondi.

Chorologie : Ténériffe. Cette espèce représente le Perileptus areolatus


dans l'archipel des Canaries. Iles Gomera et Ténériffe, au bord des
cours d'eaux (Wollaston). Gran Canaria (Alluaud). Elle n'est pas connue
de Madère.

Figure 61. Tiers apical de l’organe copulateur de Perileptus (s. str.) nigritulus Wollaston,
1863.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 171
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Perileptus (s. str.) wollastoni Jeannel, 1925.

Perileptus wollastoni Jeannel, 1925, ap. Ch. Alluaud, Ann. Mus. civ.
St. nat. Genova, LII, p. 90 ; Type : Afrique, îles du Cap Vert. In coll.
Mus. Gênes.

Jeannel (1926) indique : « Cette espèce est proche parente des


Perileptus areolatus et Perileptus nigritulus, et c'est vraisemblablement
elle que Wollaston (1867, Col. Hesperidum, p. 28) a cité de l'île San
Antâo, archipel du Cap Vert, sous le nom de Perileptus areolatus.
Toutefois le Perileptus de San Antào, vu par Wollaston, semble avoir la
même coloration que le Perileptus areolatus, puisque l'auteur anglais
n'en dit rien. Il est donc possible encore qu'il se rapporte a une autre
espèce que celles des iles San Nicolâo et San Lago » (que Jeannel avait
pu voir lors de la rédaction de sa monographie, 1926).

Espèce rappelant davantage le Perileptus nigritulus des îles Canaries,


par sa forme générale allongée, déprimée et parallèle. Mais chez ce
dernier le pronotum est plus rétréci à la base, son disque est alutacé et
plus densément ponctué, la coloration est noire uniforme. Le fait que
l’organe copulateur soit très proche de celui du Perileptus nigritulus et
que l’armature du sac interne n’ait pas été étudiée, il reste difficile pour
l’instant, de placer cette espèce en sous-espèce de Perileptus nigritulus.

Long. : 2,80 mm. Entièrement testacé brillant, la tête et le pronotum


lisses et brillants entre les points pilifères. Yeux peu saillants, à peine 3
fois aussi longs que les tempes ; celles–ci convexes avec leurs parties
antérieures parallèles en arrière des yeux comme chez Perileptus
areolatus ; vertex à peine ponctué.

Pronotum : allongé, déprimé à côtés peu arrondis, non sinués avant les
angles postérieurs qui sont grands, droits et vifs. Base large, presque
aussi large que les 3/4 du sommet, ses parties latérales droites et un peu
obliques.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


172 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Elytres : parallèles, déprimés ; les épaules saillantes, en angle droit,


mais arrondies. Stries superficielles, assez bien tracées, à ponctuation
très légère. Chétotaxie normale ; les pores discaux des élytres visibles.

Organe copulateur : très proche de celui du Perileptus nigritulus.

Chorologie : cette espèce représente la lignée du Perileptus areolatus


dans l'archipel des îles du Cap Vert et se trouve être ainsi un survivant
très intéressant de la faune tertiaire de l'ancien continent de l'Atlantide.
On à vu qu'il existe encore, dans le même archipel, une autre espèce du
même genre : Perileptus hesperidum, qui est au contraire apparentée à
la lignée des espèces de l'Afrique tropicale. Pour Perileptus wollastoni
Jeannel, nous avons comme répartition : Afrique, îles du Cap Vert, île
San Nicolâo, à basse altitude (Fea). In coll. Mus. Gênes & Jeannel. –
Wollaston cite un specimen recueilli au bord des eaux, à haute altitude,
près de Catano, dans l'île San Antâo, appartenant au même groupe
septentrional d'îles que l'île San Nicolâo.

Perileptus (s. str.) mameti Jeannel, 1946.

Perileptus (s. str.) mameti Jeannel, 1946, Carab. Rég. Malg., 1ère partie,
pp. 323–325 ; Type : île Maurice, Pailles (Mamet). In coll. Mus. Paris.
– Subsp. hamoni Jeannel, 1953, Natur. Malg., 5, p. 45 ; Type : île de la
Réunion.

Par la forme de son pronotum et la striation des élytres, cette espèce se


rapproche davantage des Perileptus melas Jeannel des Philippines,
Perileptus ceylanicus Nietner de Ceylan et Perileptus pusillus Jeannel,
du Tonkin. Sa coloration est à peu près la même que celle du melas,
mais chez ce dernier la ponctuation du pronotum est bien plus serrée.
C'est en tout cas à ces espèces orientales que le Perileptus mameti se
rattache et il est intéressant de voir ainsi une lignée lémurienne subsister
à l'île Maurice.

Long. : 2,60 à 2,80 mm. Peu déprimé. Brun rougeâtre brillant avec la
région collaire, la marge du pronotum et des élytres, la suture, les pattes

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NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 173
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et les antennes pâles. Téguments du front et du pronotum très finement


et éparsement ponctués.

Tête : transverse et assez convexe avec les tempes transverses mais


relativement longues.

Pronotum : nettement transverse à côtés bien arrondis dans leur moitié


postérieure et sinués avant les angles postérieurs ; la base plus large que
les 3/4 du bord antérieur, ses parties latérales un peu obliques. Angles
postérieurs petits et vifs.

Elytres : amples et peu convexes à épaules arrondies et côtés un peu


arqués. Les 6 premières stries sont fortement ponctuées et nettement
marquées sur le disque, superficielles à la base et au sommet. Stries
externes effacées mais discernables.

1………(île Maurice).....................Subsp. mameti (s. str.) Jeannel.


2………(île de la Réunion)............Subsp. hamoni Jeannel.

Organe copulateur : nous n’avons pas trouvé de description valable


concernant l’organe copulateur.

Chrorologie : forme typique : île Maurice, Pailles (Mamet). – Subsp.


hamoni Jeannel, île de la Réunion, sans autre précision.

Specie Insertae Sedis


Perileptus (s. str.) jeanneli Darlington, 1934.

Perileptus jeanneli Darlington, 1934, Psyche, 41, p. 87. ; Type :


Jamaïque, Kingston (Darlington, 1928). Holotype femelle In coll.
Museum of Comparative Zoology, Cambridge, no. 19508. 6 paratypes
(2 In coll. Jeannel).

Long. : 3,00 mm. Proche du précédent, mais différent par sa couleur


beaucoup plus sombre, les antennes plus fines et la taille plus grande.
Aspect enfoncé.

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Tête : antennes très minces.

Pronotum : fortement resserré à la base. Les angles postérieurs sont


redressés.

Elytres : également plutôt étroitement et finement ponctués. La strie


suturale distincte excepté à la base.. Les deux stries suivantes sont
vaguement indiquées. Soies discales, comme chez l’espèce précédente.

Le mâle est inconnu.

Chorologie : Jamaïque, Kingston (Darlington, 1928). Holotype femelle


In coll. Museum of Comparative Zoology, Cambridge, no. 19508. 6
paratypes (2 In coll. Jeannel). Vit sur les berges, dans les graviers, près
de la ville.

Perileptus (s. str.) columbus Darlington, 1934.

Perileptus columbus Darlington, 1934, Psyche, 41, p. 86. Type : Cuba,


Soledad (près de Cienfuegos). Holotype mâle : In coll. Museum of
Comparative Zoology, Cambridge, no. 19507. 9 paratypes (2 In coll.
Jeannel).

Long. : 2,25 à 2,75 mm. Aspect enfoncé, entièrement testacé-fauve.


Pubescence courte et fine. Protarses antérieur des mâles avec les 2
premiers articles légèrement dilatés.

Tête : à peine plus étroite que le pronotum, mais apparaissant


légèrement plus au longue ; tempes parallèles, courte derrière des yeux
puis resserrées ; brillante et très légèrement ponctuée. Antennes fines.
Mentum denté, la dent subtronquée à l’apex.

Pronotum : cordiforme et sinué à 1/6 environ de la base, puis presque


droit. Angles postérieurs légèrement obtus. Gouttière marginale mince.
Disque plutôt finement et étroitement ponctué. La ligne transversale
basale est très profonde. Sillon médian bien imprimé.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 175
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Elytres : également plutôt étroitement et finement ponctués. La strie


suturale distincte excepté à la base. Les deux stries suivantes sont
vaguement indiquées. Une soie discale au 1/5 basal, juste après le
milieu, et une deuxième environ à 1/10 de l'apex.

Organe copulateur : Dans la diagnose originale, Darlington (1934) ne


donne pas d’indications sur l’édéage.

Chorologie : Cuba, Soledad (près de Cienfuegos). Holotype : mâle In


coll. Museum of Comparative Zoology, Cambridge, no. 19507. 9
paratypes (2 In coll. Jeannel). Vit sur les berges, dans les graviers, en
région boisée

Perileptus (s. str.) dentifer Darlington, 1935.

Perileptus (s. str.) dentifer Darlington, 1935, Psyche, 42, p. 177 ; Type :
Haïti, Ennery et Puerto Rico (Darlington, 1934). Holotype mâle : In
coll. Museum of Comparative Zoology, Cambridge, no. 22019). 43
paratypes, In coll. Darlington.

Long. : 2,70 à 3,30 mm. Allongé et enfoncé ; testacé-fauve à brunâtre


avec les pattes plus pâles. Pubescence courte et fine. Protarses antérieur
des mâles avec les 2 premiers articles légèrement dilatés.

Tête : à peine plus étroite que le pronotum. Les yeux très en avant.
Tempes subparallèles, très brièvement écourtées en arrière des yeux.
Brillante et très légèrement ponctuée. Antennes fines. Mentum denté.

Pronotum : cordiforme, plus large que long. La plus petite largeur


avant les angles antérieurs. Les côtés très fortement sinués avant les
angles postérieurs. Ces derniers très aigus, dirigés presque latéralement.
Gouttière marginale normale. Disque plutôt finement et étroitement
ponctué, mais pas en masse.

Elytres : également plutôt étroitement et finement ponctués. La strie


suturale entière excepté à la base. Les 2 ou 3 autres faiblement
indiquées. Soie discales, comme les deux espèces précédentes.
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
176 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Organe copulateur : Dans la diagnose originale, Darlington (1934) ne


donne pas d’indications sur l’édéage.

Chorologie : Haïti, Ennery (Darlington, 1934). Puerto Rico (=Porto


Rico), (Darlington, 1934). Holotype mâle : In coll. Museum of
Comparative Zoology, Cambridge, no. 22019. 43 paratypes. - Haïti :
Riviere Froide. - Haïti : Camp Perrin. – Haïti : La Hotte. - Puerto Rico :
Serralles Finca, Ponce (Oakley, 1934). Vit sur les berges des torrents,
dans les graviers.

Perileptus (s. str.) minutus Darlington, 1935.

Perileptus (s. str.) minutus Darlington, 1935, Psyche, 42, p. 178 ; Type :
Jamaïque et Haïti : holotype mâle : In coll. Museum of Comparative
Zoology, Cambridge, no. 22020. 1 paratype femelle de Rio Cobre, 5
milles au-dessus de Spanishtown, Jamaïque (Darlington, 1928). 1
paratype femelle d'Ennery, Haïti (Darlington, 1934).

Long. : 1,80 à 1,90 mm. Aspect mince et enfoncé. Couleur testacé à


testacé-fauve, plutôt brillant. Pubescence courte et fine. Protarses
antérieur des mâles avec les 2 premiers articles légèrement dilatés.

Tête : à peine plus étroite que le pronotum. Les yeux très en avant.
Tempes subparallèles, très brièvement écourtées en arrière des yeux.
Brillante et très légèrement ponctuée. Antennes fines. Mentum denté.

Pronotum : subcordiforme, environ 1/8 plus large que long. Les côtés
sinués puis subparallèles avant les angles postérieurs. Gouttière
marginale étroite. Disque plutôt finement et étroitement ponctué, mais
pas en masse et plus que les espèces précédentes.

Elytres : également plutôt étroitement et finement ponctués. La strie


suturale entière excepté à la base. Les autres à peine indiquées. Soie
discales, comme les deux espèces précédentes. Une soie discale au 1/5
basal, juste après le milieu, et une deuxième environ à 1/10 de l'apex.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 177
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Chorologie : Jamaïque et Haïti : holotype mâle : In coll. Museum of


Comparative Zoology, Cambridge, no. 22020. 1 paratype femelle de
Rio Cobre, 5 milles au-dessus de Spanishtown, Jamaïque (Darlington,
1928). 1 paratype femelle d'Ennery, Haïti (Darlington, 1934).

Perileptus (s. str.) asahinai Uéno, 1974.

Perileptus asahinai Uéno, 1974, Mém. Nat. Sc. Mus. Tokyo, VII, p.
159. ; Type : Japon, fleuve de gawa de Nakara, au sud-ouest de l'île
Iriomoté-jima (groupe de Yaéyama), Ryukyus méridional. Paratypes in
coll. Uéno, Morimoto (1963) & NSMT. Certains des paratypes ont été
légués à d'autres musées d’Europe et des U.S.A.

Long. : 2,05 à 2,40 mm. Proche du Perileptus morimotoi Uéno, mais


les yeux sont beaucoup plus grands, le pronotum est moins transverse,
les stries élytrales sont plus profondes et la surface de corps est brillante
en raison d'une microsculpture beaucoup plus fine et partiellement
effacée. Corps allongé et déprimé. Couleur brune tendant vers le noir,
brillant. Labre, clypeus, antennes (excepté les 2 segments proximaux),
propleure et épipleure brun rougeâtres. Palpes, les 2 segments
proximaux des antennes et les pattes brun pâle tendant vers le jaune. La
microsculpture se compose en grande partie de mailles polygonales
irrégulières assez distinctes sur les élytres, plus ou moins déformées et
partiellement remplacées par des lignes transversales irrégulières sur le
pronotum, et plus effacées sur le front, bien qu’elles persistent sur
certaines zones supraorbitales. Pattes assez courtes avec les protibias
légèrement cintrés et largement dilatés vers leurs apex.

Tête : transverse, avec des yeux gros et saillants et les sillons frontaux
profondément incurvés, divergents vers l’arrière. Front et zone
supraorbitale modérément convexes et couverts d’une pubescence assez
longue. Constriction de cou profonde sur les côtés. Clypeus avec le
tubercule central distinct. Labre largement émarginé à l'apex avec le
tubercule obtus. Antennes, subfiliformes, beaucoups plus fines que chez
Perileptus morimotoi Uéno, étendues au delà du 1/3 basal des élytres
chez le mâle mais seulement atteignant ce niveau chez la femelle.
AL/EL 0,97 à 1,01 (Moyenne : 0,99) chez le mâle, 0,92 à 0,95
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
178 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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(Moyenne : 0,93) chez la femelle, avec les segments médians environ 2


fois aussi longs que larges.

Figure 62. – 1., Perileptus (s. str.) asahinai Uéno, 1974. – 2., Organe copulateur. – 3.,
Perileptus (s. str.) laticeps ryukyuensis Uéno, 1974 - Organe copulateur -.

Pronotum : cordiforme, la plus grande largeur environ au 5/7 de la


base et contractés postérieurement. PW/HW 1,02 à 1,08 (Moyenne :
1,06), PW/PL 1,17 à 1,24 (Moyenne : 1,21), PW/PA 1,23 à 1,34
(Moyenne : 1,29), PW/PB 1,45 à 1,54 (Moyenne : 1,50) ; surface
couverte de pubescence presque droite, corps modérément convexe
mais plus ou moins enfoncé sur le disque, avec une impression
longitudinale peu profonde suivant la ligne médiane, puis distinctement
élargi à la base. Côtés légèrement arqués vers l'avant, distinctement,
mais peu profondément sinués environ au 1/5 de la base, plus ou moins
distinctement dentelés juste après cette sinuation. PA/PB 1,10 à 1,21
(Moyenne : 1,16). Angles aantérieurs arrondis et à peine saillants. Les
postérieurs petits, parfois rectangulaires et habituellement denticulés.
Base presque rectiligne au milieu, oblique et légèrement émarginée de

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 179
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chaque côté ; l'impression basale peu profonde et mal définie avec les
fovéoles basales assez profondes. Le disque plutôt étroitement ponctué.

Elytres : allongés et presque parallèles, leurs plus grande largeur vers


le milieu. EW/PW 1,27 à 1,35 (Moyenne : 1,30), EL/EW 1,69 à 1,79
(Moyenne : 1,74) ; disque plat excepté l'intervalle sutural qui est
légèrement élargi en zone médiane. Apex arrondi avec un petit angle
sutural. Stries distinctement ponctuées, modérément imprimées sur le
disque et effacées sur les côtés. La 1ère strie entière, de la 2ème à la 5ème
effacées vers l'apex. La 5ème plus profonde vers la base, les 6ème à 8ème
évanescentes. Interstries légèrement convexes. Tous étroitement
ponctués. La 3ème strie avec 3 petites soies discales.

Organe copulateur : très petit et peu sclérifié, excepté le côté ventral.


Environ 2/7 aussi long que les élytres et dilaté vers l’orifice apical, qui
est grand. L'apex en lobe court comme chez Perileptus laticeps. Partie
basale relativement longue, abruptement plié vers le côté ventral ; côté
dorsal en grande partie membraneux dans la moitié basale ; côté ventral
plus ou moins arqué en vue de profil mais la courbure change dans une
certaine mesure selon les individus. Styles (paramères) petits et courts,
chacun avec 2 soies apicales.

Variations : pour les exemplaires de Palawan : AL/EL 0,97 chez le


mâle, 0,94 chez la femelle, PW/HW 1,07, PW/PL 1,22 à 1,24, PW/PA
1,22 à 1,23, PW/PB 1,50 à 1,54, PA/PB 1,22 à 1,27, EW/PW 1,29,
EL/EW 1,66 à 1,74.

Chorologie : Japon, Ryukyus méridional. Fleuve de gawa de Nakara,


au sud-ouest de l'île Iriomoté-jima (groupe de Yaéyama), dans les
graviers, en zone intertidale. Philippines, Palawan, Brookes Point,
Uring Uring (Petersen, 1961). In coll. Petersen, Univ. Zool. Mus.
Copenhag & NSMT. A la lumière.

Perileptus (s. str.) laticeps Uéno, 1955.

Perileptus laticeps Uéno, 1955, Publ. Seto. Mar. Biol. Lab., IV, p. 403–
413. ; Type : Japon, îles Ryukyu, préfecture de Shiga, sur les rives du
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180 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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fleuve Inukamigawa. – Subsp. ryukyuensis Uéno 1974, Mem. Nat. Sc.


Mus. Tokyo, VII, p. 162 ; Type : île de Amami-O-Shima et Okinawa à
Hatsuno (Uéno, 1974). Types : in coll. Uéno. Les autres, in coll. Ishida
& Uéno.

Long. : 2,90 à 3,50 mm. Ailé. Allongé et déprimé. Pubescence assez


dense, formée par d’assez long poils. Couleur marron-rougeâtre à
marron-rougeâtre sombre, avec une bande sombre entre les yeux.
Elytres un peu plus clairs que le corps antérieur. Le côté ventral plus
sombre que la surface dorsale. Palpes pâles. Les 4 premiers segments
des antennes assez pâles, les autres plus sombres. Pattes marron-
rougeâtre pâle. Protibias non sillonnés.

Tête : grande et large, plate sur la surface, avec les sillons frontaux
recourbés et assez profonds qui s'écartent antérieurement dans la
dépression du front. Cette dépression varie légèrement selon les
individus. Surface peu ou légèrement ponctuée, avec une
microsculpture absente. Suture du clypeus distincte avec sa marge bien
recourbée, en avant, il est légèrement arqué. Marge antérieure du labre
avec un tubercle central. Yeux proéminents mais assez petits ; joues
convexe avec quelques longs poils. Cou large. Antennes longue et assez
massives, atteignant le 1/3 basal des élytres. Elles sont légèrement
dilatées vers l'apex.

Pronotum : subcordiforme et légèrement convexe, aussi large ou un


peu plus large que la tête selon les individus. Environ 1,2 fois plus large
que long, avec sa plus grande largeur environ au 1/5 apical, puis
contracté vers l’arrière. Les côtés courbes, faiblement autour de la plus
grande largeur, jusqu’aux angles postérieurs puis sinués juste avant eux.
Angles postérieurs en une petite dent aiguë (la netteté de cette dent est
variable selon les individus). Base 3/4 aussi large que l'apex. Sillon
médian assez large et profond. Fossettes basales distinctes et fusionnant
dans l'impression transversale basale qui est faible au milieu. Surface
légèrement ponctuée, sans microsculpture appréciable, la région basale
est rugueuse.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 181
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Figure 63. – 1., Organe copulateur de Perileptus (s. str.) laticeps Uéno, 1955 du fleuve
Inukamigawa. – 2., Même espèce du fleuve Hôfukujigawa. – 3., Même espèce du fleuve
Takanogawa. Nous constatons des apex très variables.

Elytres : longs, avec les côtés presque parallèles, environ 1,3 fois plus
larges que pronotum et environ 1,8 fois plus longs que larges. Epaules
assez marquées. Stries peu profondes, seulement la 1ère strie est entière
et approfondie vers l'apex. Les 2ème à 5ème effacées vers l’arrière, les
autres absentes. Striole apicale peu profonde. Interstries légèrement
convexes, avec des rangs irréguliers de points. 2 soies discales sur la
3ème strie. Microsculpture isodiamétrale visible surtout sur les côtés.

Organe copulateur : faiblement chitinisé, assez large, avec la partie


basale membraneuse. La forme de l’apex est variable. Le sac interne est
inerme. Styles (paramères) courts (un peu plus long que les autres
espèces japonaises du genre) avec 2, 3 ou 4 soies à l’apex selon les
individus.

Variation : espèce très variable, surtout en ce qui concerne l’apex des


édéages et le nombre de soies aux styles.

Chorologie : Japon, iles Ryukyu ; Holotype mâle et allotype femelle ;


sur les rives du fleuve Inukamigawa, Kanaya, préfecture de Shiga,
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
182 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Honshu (Ishida, 1952). Paratypes : 5 mâles et 4 femelles ; sur les rives


du fleuve Takanogawa, Yase, Kyoto, Honshu (Ishida, 1952). 1 mâle,
sur les rives du fleuve Hôfukujigawa, Nishigori-mura, Higashi-
Chikuma-gun, préfecture de Nagano, Honshu (Uéno, 1952).
Hôfukujigawa, Takanogawa. Tsushima (Uéno, 1969). Ile de Shikoku et
de Kyushu (Uéno, 1985). – Subsp. ryukyuensis Uéno, 1974. Ile de
Amami-O-Shima et Okinawa (Uéno, 1974). Types : in coll. Uéno. Les
autres Ishida & Uéno.

1...........(Inukamigawa).....................Subsp. laticeps (s. str.) Uéno.


2...........(Amami-O-Shima)...............Subsp. ryukyuensis Uéno.

Specie Incertae Sedis


Perileptus (s. str.) böttcheri (Jedlicka, 1935).

Neoblemus böttcheri Jedlicka, 1935, Casopis Cs. Spol. Entom. XXXII,


p. 197. ; Type : Philippines, Mindanao, 2 exemplaires (sexe ?) in coll.
British Museum London. Cotype, in coll. Jedlicka.

Seule la description de ce Trechinae existe (apparemment d’après 2


femelles), à notre connaissance. Les dessins n’ont jamais été réalisés.

Casale, dans les « Trechodinae et Trechinae du monde », 1982, indique


« boettcheri » comme orthographe. La diagnose originale rapporte le
nom d’espèce : « böttcheri », c’est donc celle-ci qu’il faut conserver.

Long. : 3,20 mm. Couleur marron, le revers de la tête de couleur brub-


rosé, antennes, palpes et pattes jaunes. les yeux grands, presque 2 fois
aussi longs que les tempes. Sillons frontaux bien marqués avec au
milieu une dépression plate en forme de H. Ponctuation légère et
discraite sur toute la tête avec une pilosité. Protibias sillonés.

Pronotum : un peu plus large que la tête. Environ 1/4 plus large que
long. Sa plus grande largeur vers le 1/4 antérieur. Peu rétrécit vers
l’avant et fortement arrondi vers l’arrière. Angles antérieurs saillants.
Base grossièrement et étroitement ponctuée. Bord antérieur presque

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 183
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droit. Sillon médian très profond avec le disque assez plat et légèrement
ponctué, d’avantage sur les côtés.

Elytres : légèrement plus larges que le pronotum, parrallèles, presque 2


fois aussi longs que larges. 5 stries bien visibles et ponctuées, effacées
vers l’extérieur. Le disque est entièrement et finement ponctué avec une
microsculpture isodiamétrale visible.

Seules les femelles semblent connues, mais ceci reste à vérifier auprès
du British Muséum de Londre ou dans la collection Jedlicka.

Chorologie : Philippines, Mindanao, 2 exemplaires (sexe ?) in coll.


British Museum London. Cotype, in coll. Jedlicka.

Specie Incertae Sedis


Perileptus (s. str.) jedlickai Ueno, 1976.

Perileptus jeanneli Jedlicka, 1952, Ann. hist. nat. Mus. hung., (S. N.),
2, p. 79 ; Type : Mésopotamie. [Nec : Perileptus (s. s.) jeanneli
Darlington, 1934, Psyche, 41, p. 87]. In coll. Termeszettudomanyi
Muzeum Budapest.

Long. : 2,75 mm. Assez proche de Perileptus testaceus Putzeys


d'Ethiopie et sud-ouest Arabie, mais le corps est plus étroit et plus
allongé, de plus petits yeux, les antennes sont plus longues et plus
minces et le pronotum est postérieurement plus contracté. Perileptus
jedlickai et couvert d’une pubescence courte et jaunâtre. Couleur brun-
rougeâtre pâle, relativement mat bien que la tête soit plus brillante. Elle
est de couleur brun foncé excepté les pièces buccales. Les côtés du
pronotum et des élytres sont plus foncés. Les palpes, les antennes et les
pattes sont brunes tendant vers le jaune. Microsculpture partiellement
effacée sur la tête mais visible en mailles polygonales. Celle du
pronotum et des élytres, isodiamétrales et bien imprimées. Pattes assez
massives avec les tarses plus minces que chez Perileptus testaceus
Putzeys.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


184 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Tête : beaucoup moins transversale que celle de Perileptus testaceus


Putzeys, avec les sillons frontaux profonds sur toute leur longueur et
modérément divergents vers l'avant. Secteurs supraorbitaux et front
légèrement convexe. Yeux relativement plats, beaucoup moins
convexes que chez Perileptus testaceus Putzeys. Tempes environ 2/7
aussi longues que les yeux, et légèrement convexes. Constriction du cou
brusquement marqué sur les côtés. Clypeus avec un tubercule central
distinct. Labre également avec un tubercule remarquable dans
l'émargination apicale. Les antennes minces, atteignant le milieu des
élytres, AL/EL 1,20. Les segments du milieu plus de 3 fois aussi longs
que larges. Le segment terminal plus long.

Figure 64., Perileptus (s. str.) jedlickai Uéno, 1976.

Pronotum : plus large que long. La plus grande largeur au 5/7 de la


base, et postérieurement contracté. PW/HW 1,14, PW/PL 1,13, PW/PA
1,42, PW/PB 1,50 ; surface plate sur le disque mais légèrement convexe
sur les côtés. Disque finement ponctué. Sillon médian distinct et assez
large. Il n’atteint ni l'apex ni la base. Les côtés sont fortement arrondis
près des angles antérieurs et très légèrement sinués juste avant les
angles postérieurs. Ces derniers sont latéralement denticulés. Les

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 185
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antérieurs arrondis. PA/PB 1,05. Base presque rectiligne au milieu et


obliquement tronquée de chaque côté. Impressions basales peu
profondes, les fossettes basales absentes. Carène postangulaire absente.
Secteur basal parfaitement lisse.

Elytres : allongés et plats, étroits dans leur partie basale.


Postérieurement graduellement élargis puis rétrécis à environ 5/8 de la
base. Les apex largement arrondis. EW/PW 1,32, EL/EW 1,75. Apex
avec un petit angle de rentrée à la suture. Stries très peu profondes et
presque sans ponctuation. La 1ère strie entière excepté la partie basale,
les 2ème à 4ème, partiellement perceptibles, les autres sont effacées. Les
interstries plats et recouverts d’une pubescence courte. La 3ème strie
avec 3 soies discales à environ 1/5, 1/2 et 6/7 de la base.

Le mâle est inconnu.

Chorologie : holotype, 1 femelle, indiquée de Mésopotamie, in coll.


Reitter & Termeszettudomanyi Muzeum Budapest. Cette espèce semble
être confinée aux régions de drainage du Tigris et de l’Euphrate, isolée
de Perileptus testaceus Putzeys par les déserts Arabes.

Perileptus (s. str.) mesasiaticus Uéno, 1976.

Perileptus (s. str.) mesasiaticus Uéno, 1976, Annot. zool. Japon., 48, p.
68, figs. 1-2 ; Type : Tadzhikistan, proche de Sarygor. = Perileptus (s.
str.) japonicus Jeannel, 1935, Rev. fr. Ent., 1, p. 273 [nec H. W. Bates,
1873, Trans. Ent. Soc. London, p. 293. – Jeannel, 1920, Ann. Mag. nat.
Hist. (9), V, p. 108. – 1923, Trech. Rég. Orient., p. 397 ; Type :
Turkestan, Uchum, monts de Nurata, dans le nord du Buchara
(Glazunov) ]. 1 femelle, Baschgaltal, 1200 m alt., Nuristan, Afghanistan
(Klapperich, 1953), in coll. Mus. Budapest ; 1 mâle, Kharzar,
Afghanistan. In coll. Muséum de Prague.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


186 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Figure 65. – 1., Perileptus (s. str.) mesasiaticus Uéno, 1976. – 2., Tête du même, avec la
mise en évidence des sillons frontaux.

Long. : 2,60 à 2,80 mm. Cette espèce se distingue par sa coloration


testacée et la forme oblique de ses tempes. Les yeux sont énormes et les
tempes réduites à un très petit intervalle transverse entre le bord
postérieur de l'œil et le sillon du cou. La forme générale est moins
déprimée que chez Perileptus areolatus ; les élytres sont moins
parallèles et leurs épaules sont moins saillantes.

Elytres : avec les stries entières à ponctuation forte, les externes


superficielles. Les pores discaux sont à peine distincts sur la 3ème strie.

Organe copulateur : aucune information sur la structure de l’organe


copulateur mais au moins un mâle est connu : Kharzar, Afghanistan. In
coll. Muséum de Prague.

Chorologie : cette espèce, commune au Japon, existe aussi dans la


région orientale. Turkménie, Afghanistan, Turkestan, Uchum, monts de
Nurata, dans le nord du Buchara (Glazunov). Répandue dans l'archipel

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 187
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Nippon et est aussi connue des Celèbes et de Hong–Kong, dans la


Chine méridionale. Japon. Nippon septentrional, Niigata (Lewis).
Nippon méridional, Tokyo (Lewis) ; mont Daisen ou Oyama (Lewis).
Hiogo (Bates, 1873), Amami-O-Shima, île principale et île occidentale
de Tokunoshima et d'Okinawa (Uéno, 1974), de Tsushima (Uéno,
1969), de Yaku (Uéno, 1975), du Hokkaido et de l'île principale de
Shikoku et de Kyushu, de Tsushima et de Ryukyu (Uéno, 1985). Ile
Célèbes (Wallace). In coll. Brit. Mus. Chine : île de Hong–Kong. In
coll. Walker & Brit. Mus.

Perileptus (s. str.) morimotoi Uéno, 1955.

Perileptus morimotoi Uéno, 1955, Publ. Seto Mar. Biol. Lab., IV, p.
338. ; Type : Japon, Estuaire du Fleuve Niyodogawa, Suzuré, préfecture
de Kôchi, Shikoku (Morimoto, 1953).

Long. : 1,85 à 2,25 mm. Ailé. Le corps allongé et déprimé. Pubescence


dense mais courte. Couleur noir-brunâtre, la tête avec une bande noire
entre les yeux, les élytres avec la marge apicale marron-jaunâtre.
Clypeus, labre et mandibules, marrons à marrons foncés. Palpes, les 4
premiers segments des antennes (le reste devenant plus sombre vers
l'apex) et les pattes, marron-jaunâtre-pâle à marron-jaunâtre. Protibias
non sillonnés.

Tête : grande, plate sur le dessus. Les sillons frontaux courbés et


profonds vers l’avant. Région supraorbitale modérément convexe. Les
yeux moyens et proéminents. Joues à peine convexes. La suture du
clypeus est marquée et presque droite. La marge antérieure du labre est
profondément émarginée et sans tubercule central. Cou large. Surface
modérément ponctuée avec une microsculpture composée d’une
réticulation distincte. Antennes assez massives, atteignant (un peu au-
delà) le 1/4 basal des élytres.

Elytres : longs et modément convexes, environ 1,25 fois plus larges


que le pronotum et environ 1,75 fois plus longs que larges (le rapport
restant un peu variable selon les individus). Les côtés sont légèrement
arrondis, à peine émarginés avant l'apex, les épaules assez bien
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
188 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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marquées. Stries non ponctuées. De la 1ère à la 5ème distinctes bien que


peu profondes, la 1ère plus profonde vers l'apex mais reste très légère ou
presque indistincte près de la base. De la 2ème à la 5ème effacées vers
l’arrière, les autres totalement effacées. Le 3ème interstrie avec 3 petites
soies dicales.

Figure 66. – 1., Perileptus (s. str.) morimotoi Uéno, 1955. – 2., Organe copulateur.

Organe copulateur : faiblement chitinisé. Allongé, légèrement arqué


et avec la partie basale membraneuse, la partie apicale large, l'apex
étroit. Sac interne inerme. Styles (paramères) courts avec 2 longues
soies apicales.

Chorologie : Japon, estuaire du Fleuve Niyodogawa, Suzuré, préfecture


de Kôchi, Shikoku (Morimoto, 1953). Vit sur les plages sablonneuses
en zone intertidale submergée par la marée. Holotype 1 mâle et allotype
1 femelle : Estuaire du Fleuve Niyodogawa, Suzuré, préfecture de
Kôchi, Shikoku (Morimoto, 1953) ; îles principales de Shikoku et
Kyushu, Amami-O-Shima (Uéno, 1985). Paratypes : 6 mâles et 2
femelles, de la même localité avec les holotypes, (Uéno & Morimoto,
1953). 7 mâles et 17 femelles, de la même localité (Morimoto, 1953).
Type : In coll. Uéno, les autres : Uéno & Morimoto.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 189
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Perileptus (s. str.) naraensis Uéno, 1955.

Perileptus naraensis Uéno, 1955. Publ. Seto. Mar. Biol. Lab., IV, p.
342. ; Type : Japon, Holotype mâle : Mt. Kasuga, Nara, Honshu (Uéno,
1948). In coll. Uéno.

Cette espèce est proche de Perileptus laticeps, mais diffère par sa taille
plus petite, la tête plus étroite et plus convexe, le cou nettement plus
étroit, le front non antérieurement déprimé, la marge avant du labre non
tuberculée au milieu, le pronotum un peu plus large à la base, les élytres
plus courtes et plus convexes, avec une ponctuation plus grossière entre
les stries. Il pourrait cependant s’agir de sous-espèces car les édéages
sont morphologiquement très proches et l’on connaît aujourd’hui
l’extrême variabilité de ce groupe japonais.

Long. : 2,45 mm. Ailé. Allongé et déprimé, mais moins que Perileptus
laticeps. Pubescence assez longue et assez clairsemée. Brun rougeâtre
foncé, avec une bande noirâtre entre les yeux. Le côté ventral du corps
au niveau postérieur, plus sombre. Palpes pâles. Les antennes marron
rougeâtres avec le segment basal un peu plus clair. Pattes marron
rougeâtres plus pâles. Protibias non sillonnés.

Tête : large, avec les sillons frontaux recourbés et assez profonds.


Régions supraorbitales et front convexes, ce dernier sans dépression
derrière la suture clypéale qui est bien évidente et modérément courbée.
Marge antérieure du labre uniformément émarginée, sans tubercle
central. Yeux petits, un peu proéminents. Joues convexes avec quelques
longs poils. Cou plutôt étroit. Microsculpture absente. Antennes assez
massives, nettement plus courtes que chez Perileptus laticeps.

Elytres : assez courts, modérément convexes et assez aplatis sur le


disque, 1,3 fois plus larges que le pronotum, 1,7 fois plus longs que
large, la plus grande largeur environ au 2/5 apical. Les côtés sont
légèrement arrondis avec les épaules distinctes. Stries 1 à 5 bien
marquées, assez profondes, grossièrement ponctuées. Seulement la 1ère
strie est entière et approfondie vers l'apex. Les autres disparaissant tant
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
190 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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près de la base que près de l'apex, sauf la 5ème strie qui est encore
visible à la frontière basale. Striole apicale peu profonde. Les interstries
légèrement convexes, avec des rangs irréguliers et assez clairsemés de
petits points. 2 soies discales sur la 3ème strie. Microsculpture reticulée
présente mais très confuse.

Figure 67., Perileptus (s. str.) naraensis Uéno, 1955. Organe copulateur.

Organe copulateur : faiblement chitinisé, assez large, avec la partie


basale membraneuse. Apex arrondi. Sac interne inerme. Styles
(paramères) courts avec 2 longues soies apicales.

Chorologie : Japon. Holotype mâle : Mt. Kasuga, Nara, Honshu (Uéno,


1948). In coll. Uéno. Cette espèce a été découverte sous une grosse
pierre près d’un ruisseau dans la forêt. Préfecture de Nara et ville de
Nara (Uéno, 1955). Tsushima (Uéno, 1969). Ile principale de Shikoku
et de Kyushu, Tsushima et Ryukyu (Uéno, 1985).

Perileptus (s. str.) ledouxi Deuve, 2004.

Perileptus ledouxi Deuve, 2004, Coleopt. 10(19), 2004 ; Type :


Ethiopie, Gambela, à 400 m. d'altitude (Lizler, 1994). In coll. Ledoux &
Muséum National d'Histoire Naturelle, Paris.

Long. : 3,50 mm. Cette espèce semble être, avec Perileptus robustus
Jeannel, une des plus grandes du genre. Plus ou moins pubescent, les
poils assez longs mais d'implantation peu dense. Brun clair, les élytres
un peu rembrunis mais avec le sommet au contraire davantage éclairci.
Antennes rembrunies à partir de l'apex du 2ème article ; les pattes et les
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 191
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palpes jaunâtres testacées. Pattes courtes mais grêles, les protibias non
sillonnés, les protarses du mâle faiblement dilatés et dentés.

Tête : moyenne, avec les yeux globuleux et les tempes, de ce fait, très
réduites. Front aplani, les sillons très profonds, un peu atténués en
arrière. Labre très fortement élargi vers l'avant, son bord antérieur
échancré en V. Mandibules petites et étroites. Palpes courts mais fins.
Antennes courtes et robustes, un peu épaissies vers l'apex comme chez
Perileptus cylindriformis Uéno mais dépassant en arrière d'environ 2
articles la base du pronotum ; le 3ème article nettement plus long que le
4ème, celui–ci à peine plus long que le 2ème.

Pronotum : cordiforme, peu transverse, 1,3 fois plus large que long, la
plus grande largeur au tiers antérieur, puis très rétréci en arrière, les
côtés nettement sinués juste avant les angles postérieurs qui sont petits
mais aigus et vifs. Sillon médian large et profond, la plage basale
fortement ponctuée, les fossettes indistinctes, les marges latérales
discales fortement déclives en surplomb des gouttières et des rebords
qui sont étroits mais nets.

Elytres : modérément allongés, subcylindriques, à peine davantage


rétrécis en arrière qu'en avant, les épaules marquées, un peu anguleuses
vers l'avant. La plus grande largeur vers le 1/3 antérieur. Disque
convexe, les 6 premières stries bien distinctes et très fortement
ponctuées, la 7ème à peine visible par l'alignement de ses points.
Interstries faiblement convexes, porteurs le plus souvent d'une
pubescence éparse. Striole juxtascutellaire courte, prenant naissance en
bordure d'une fossette basale. Pas de strie récurrente.

Organe copulateur : très proche de celui de Perileptus cylindriformis


Uéno, 1977 du Bhoutan, mais moins coudé à la base ; très élargi vers le
tiers apical. Apex verticalement tronqué pour les deux espèces. Styles
(paramères) armés de 2 soies apicales.

Chorologie : Ethiopie, Gambela, à 400 m. d'altitude (Lizler, 1994).

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


192 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Perileptus (s. str.) cylindriformis Uéno, 1977.

Perileptus cylindriformis Uéno, 1977. Ent. Basil., 2, 1977, p. 177–180 ;


Type : Samchi, à 300 m. d’altitude, dans le Bhoutan du sud-ouest
(Uéno, 1972).

Long : 2,00 mm. Cette espèce ressemble un peu à Perileptus cameroni


Jeannel (Jeannel, 1923, pp. 397, 407, la fig. 7, 1926, pp. 408, 427, fig.
205 ; Andrewes, 1935, pp. 50, 54, fig. 6 ; Uéno, 1976, p. 44, figs. 1 et
2) dans l’aspect général, mais elle est plus sombre, plus petite, plus
étroite et parallèle et est catégoriquement différente par sa pubescence
(Cf. Ueno, Uéno, 1976, p. 44, figs. 1 et 2). Elle reste très proche de
Perileptus ledouxi Deuve, 2004 d’Ethiopie, par la conformation de son
édéage. Elle semble apte au vol ; la surface est pubescente, assez dense
sur les élytres.

Couleur brun rougeâtre brillant ; assez sombre sauf les parties buccales
; les côtés du pronotum et des élytra sont sombres ; chaque élytre
posède une grosse tâche sombre et vague juste après le milieu ; le corps,
côté ventral postérieur, est marron noirâtre sauf les épipleures qui sont
plus jaunes ; les antennes marrons sauf les premiers segments ; les 2 ou
3 premiers segments des antennes, les palpes, les pattes sont pubescents
et marrons jaunâtres. Microsculpture presque effacée avec des traces de
lignes transversales détectées sur la tête et le pronotum, mais pas sur les
élytres. Pattes courtes et robustes ; protibias largement dilatés vers les
sommets ; tarses épais, les segments 3 et 4 plus large que long dans le
mésotarse, aussi large que long dans le métatarse ; les 2 premiers
segments de chaque protarse sont modérément dilatés chez le mâle et
denticulés au sommet.

Tête : grande et large, presque aussi large que le pronotum,


modérément déprimée sur le dessus ; la surface plutôt peu pubescente ;
les sillons frontaux profonds, fortement arqués et antérieurement bien
divergents. Yeux grands et bombés ; joues très courtes et plates ; cou
large, avec sa circonstriction distincte ; clypeus tuberclé ; labre
émarginé au sommet et sans tubercle central ; les antennes courtes et
robustes, épaissies vers l’apex, atteignant seulement le 1/9 basal des
élytres, AL/EL 0,80, avec le segment 2 aussi long que le 3 et
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 193
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distinctement plus long que le 4, les segments 7 à 10 globuleux,


seulement légèrement plus longs que larges, le dernier segment petit,
plus long et plus large que le scape.

Pronotum : cordiforme et convexe, un peu plus large que long, sa plus


grande largeur au 1/7 de la base et postérieurement contracté ; PW/HW
1,03, PW/PL 1,11, PW/PA 1,34, PW/PB 1,68 ; la surface pubescente et
ponctuée ; gouttière marginale fine. Les côtés légèrement arqués vers
l’avant, plus faiblement après la partie la plus large, distinctement
sinués à 1/7 de la base puis parallèles vers les angles postérieurs, qui
sont obtus ; les angles antérieurs sont arrondis ; base beaucoup plus
étroite (env. 4/5) que le sommet, PA/PB 1,26, presque droit au milieu,
mais indirectement tronqué de chaque côté, proche de l'angle postérieur
; sillon médian assez large mais n’atteignant pas la base ; secteur basal
déprimé avec l'impression transversale large et mal définie,
grossièrement rugueuse ; les fossettes basales petites mais assez
profondes ; carène postangulaire très courte mais distincte.

Elytres : allongés, la plus grande largeur au 1/3 de la base, très


légèrement resserrés juste après le milieu ; EW/PW 1,27, EL/EW 1,73 ;
convexes bien que modérément déprimés sur le disque avec le secteur
basal déclive vers le pédoncule basal ; frontière humérale fortement
arquée, recourbée en arrière vers la base de la 5ème strie ; gouttière
marginale fine et régulière, avec les côtés presque droits vers le milieu
puis faiblement arqués vers le 1/7 apical ; les sommets conjointement
arrondis, avec un très petit angle sutural ; strie profondément imprimées
et grossièrement ponctuées, mais effacées vers la base, avant le sommet
et sur les côtés. 1ère strie entière sauf sa portion basale, 2 ème à la 5 ème
assez bien distinctes, 5ème profonde à la base et continuant sur la
gouttière marginale, la 6ème indiquée par un rang de petits points, la 7ème
et la 8ème évanescentes ; les interstries en général légèrement convexes
sur le disque, mais il restent plats sur les côté, irrégulièrement
recouverts d’une pubescence plutôt courte, d’aspect usée sur le disque
(type) mais plus dense sur les côtés ; 3ème strie avec 3 soies discales à
environ 1/5, 1/2, et 4/5 de la base.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


194 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Figure 68. – 1., Perileptus (s. str.) cylindriformis Uéno, 1977. – 2., Organe copulateur de
Perileptus (s. str.) ledouxi Deuve, 2004. – 3., Organe copulateur de Perileptus (s. str.)
cylindriformis Uéno, 1977.

Organe copulateur : petit avec sa partie ventrale peu sclérifiée. Edéage


environ 2/7 aussi long que les élytres ; largement dilaté vers l’orifice
apical, qui est grand. Partie basale très petite et fortement courbée vers
le côté ventral ; le sommet est arrondi ; le côté ventral presque droit
vers le milieu en vue de profil. Styles (paramères) très petits et de
longueur égale, chacun avec 2 soies à l’apex.

La femelle est inconnue.

Chorologie : Samchi, à 300 m. d’altitude, dans le Bhoutan du sud-ouest


(Uéno, 1972).

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 195
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Perileptus (s. str.) cameroni Jeannel, 1923.

Perileptus cameroni, Jeannel, 1923, Trech. Rég. Orient., p. 407, fig. 7 ;


Type : Inde, Himalaya, Dehra Dun, Kaligad (Cameron). In coll. Brit.
Mus.

Figure 69. Perileptus (s. str.) cameroni Jeannel, 1923.

Long. : 2,60 mm. Bien différent de toutes les autres espèces du genre.
Convexe, allongé avec les élytres ovalaires. Testacé brillant, les élytres
avec une tâche brunâtre mal limitée sur la moitié postérieure du disque.
Les pattes sont pâles. Téguments lisses et très brillants. Pubescence
blanchâtre, très fine et très éparse sur la tête et le pronotum, formée sur
les élytres par des rangs de poils plus gros dressés et recourbés en
arrière, très régulièrement alignés en séries longitudinales sur les
interstries.

Tête : presque lisse, le front convexe entre les sillons, l'épistome uni
sans tubercule. Yeux très gros. Tempes planes, obliques et très courtes.
Antennes atteignant à peine le 1/3 basal des élytres. Elles sont épaisses
avec les articles apicaux élargis.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


196 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Pronotum : convexe, plus large que la tête, avec les angles antérieurs
très saillants, les côtés bien arrondis, la base très rétrécie et pédonculée
dans son 1/6 basal. Base rectiligne avec les angles postérieurs droits et
non saillants. Disque très convexe, la base rugueuse, les fossettes
basales arrondies et petites, non prolongées en avant sur les côtés du
disque.

Elytres : ovales et convexes, 1,5 fois aussi longs que larges avec leur
plus grande largeur au milieu. Le sommet est atténué. Les épaules sont
effacées. Stries régulières à ponctuation forte. Celle suturale est plus
forte et non parallèle à la suture dont elle s'écarte vers le milieu.
Interstries légèrement convexes, presque lisses. Les pores discaux sont
à peine distincts. Les ailes semblent propres au vol.

Organe copulateur : le mâle est connu. L’organe copulateur a été


décrit et dessiné par Uéno (1976) mais nous n’avons pas eu la
possibilité d’obtenir cette diagnose, ni de disposer du type.

Chorologie : Inde, Himalaya, Dehra Dun, Kaligad (Cameron). Bengale,


Ghum district (Cameron). Assam, Manipur, Shugnu (Chatterjee).

Specie Incertae Sedis


Perileptus (s. str.) birmanicus Jeannel, 1930.

Perileptus (s. str.) birmanicus Jeannel, 1930, Mon. Trech. L'Abeille,


XXXIV, p. 62. ; Type : Basse Birmanie, Kyauktan. In coll. Brit. Mus.

Long. : 2,00 mm. Avec les angles postérieurs relativement petits et non
saillants en dehors. Testacé très brillant, non déprimé mais assez
convexe avec les élytres un peu aplanis sur le disque.

Tête : assez grande avec les yeux très grands, les tempes très réduites,
transverses, plus étroites de moitié que celles de Peryleptus pusillus.
Antennes grêles à articles apicaux épaissis avec les 9 et 10 à peine 1,5
fois plus longs que larges.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


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Pronotum : de forme analogue à celle du Peryleptus pusillus mais les


côtés plus arrondis en avant, la base plus étroite, sans lobe médian
saillant en arrière sur le pédoncule ni échancrures latérales. Les angles
postérieurs non saillants. Le disque est bien plus convexe que celui de
Peryleptus pusillus.

Elytres : relativement courts, larges et convexes avec les côtés arrondis


rappelant ceux du Peryleptus cameroni. Stries internes entières, à
grosse ponctuation. Les externes effacées. Les interstries comportent de
petites soies courtes et clairsemées.

Le mâle est inconnu.

Chorologie : Basse Birrnanie, Kyauktan, Schwebo Div. (Champion).

Perileptus (s. str.) latimargo Müller, 1939.

Perileptus (s. str.) latimargo Müller, 1939, Miss. Biol. Paese Borana, II,
1, p. 37. ; Type : Sud Ethiopie.

Malgré nos recherches et nos nombreuses demandes auprès des


personnes et Institutions étrangères concernées, aucune autre
information n’a pu être collectée concernant cette espèce.

Chorologie : Sud Ethiopie.

Perileptus (s. str.) convexicollis Mateu, 1982.

Perileptus (s. str.) convexicollis Mateu, 1982, Bull. Soc. Ent. Fr., 87, p.
350 ; Type : Tchad, N'Djamena (Hollande, 1964). In coll. Mateu.

Long. : 3,00 mm. Ailé. D'un rouge testacé brillant avec les téguments
polis et dépourvus de microsculpture. Trechinae convexe et recouvert
d'une longue pubescence jaune un peu inclinée et régulière sur les stries
et les interstries des élytres. Sur la tête et le pronotum cette pubescence

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


198 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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est plus longue mais moins régulière. Le dessous du corps est de la


même couleur et également pubescent.

Tête : assez volumineuse, presque lisse avec les sillons frontaux


profonds et le front convexe entre ces derniers. L'épistome est tuberculé
et le labre est échancré. Les yeux sont très gros, les tempes obliques,
très courtes et fortement rétrécies en arrière. Antennes dépassant de 2
articles la base du pronotum.

Figure 70. – 1., Perileptus (s. str.) convexicollis Mateu, 1982. – 2., Organe copulateur.

Pronotum : plus large que long, convexe et un peu plus large que la
tête avec les angles antérieurs peu marqués et non saillants. Côtés
modérément arrondis en avant et fortement sinués en arrière. Les angles
postérieurs droits et brièvement carénés. Base rectiligne, très rétrécie et
pédonculée vers le 1/5 postérieur. Bord basal marginé. Fossettes basales
petites et profondes un peu allongées en avant. Gouttière marginale très
étroite. Sillon médian très profond et canaliculé.

Elytres : convexes mais légèrement aplatis sur le disque, plutôt ovales


et assez larges bien que les côtés soient parallèles sur près des 2/3 de la
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 199
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longueur, en arrière des épaules et jusqu'à l'ovale apical. Epaules


effacées. Stries élytrales bien imprimées et profondément ponctuées ;
les interstries faiblement convexes et marqués de quelques points assez
grands et régulièrement espacés, pubescents avec quelquefois de rares
petits points aciculés un peu éparpillés. Les pores du 3ème interstrie se
confondent avec la ponctuation et la pubescence des interstrie.

Organe copulateur : membraneux, allongé et comprimé, faiblement


chitinisé avec le bord ventral rectiligne. L’apex est très court et obtus.
Styles (paramères) armés de 2 soies à l'apex.

Chorologie : Tchad, le soir à la lumière dans la ville de N'Djamena


(Hollande).

Specie Incertae Sedis


Perileptus (s. str.) promontorii Péringuey, 1896.

Perileptus (s. str.) promontorii, Péringuey, 1896, Trans. S. Afr. Phil.


Soc., VII, p. 590 ; Type : Afrique du Sud, Grahamstown (Péringuey). In
coll. S. Afr. Museum. – Perileptus (Pyrrhotachys) promontorii Jeannel,
1926, Mon. Trech. L’Abeille.

Figure 71. Perileptus (s. str.) promontorii Péringuey, 1896.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


200 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Long. : 2,80 mm. Allongé, parallèle et très déprimé. Testacé uniforme.


Pubescence excessivement fine, courte et serrée.

Tête : à ponctuation fine avec les yeux saillants, 4 fois aussi longs que
les tempes qui sont obliques. Vertex très peu convexe, à ponctuation
très éparse. Epistome avec un tubercule médian très petit. Antennes
longues et robustes.

Pronotum : un peu plus large que long, peu rétréci à la base, les côtés
légèrement arrondis, les angles postérieurs droits, un peu saillants en
dehors et la base obliquement tronquée latéralement. Disque très peu
convexe, à ponctuation très fine, alutacé et mat entre les points. Le
sillon médian reste très superficiel. Il est représenté par 2 traits fins,
légèrement divergents en arrière, entre lesquels le tégument est alutacé
et mat. Fossettes basales très petites.

Elytres : parallèles, très déprimés avec les épaules anguleuses, les côtés
presque droits, les stries fines et superficielles mais discernables. Leur
ponctuation reste très fine. Pores discaux distincts.

Le mâle est inconnu pour cette espèce.

Chorologie : Afrique du Sud, Grahamstown (Péringuey) ; Durban,


Kwazulu-Natal (Péringuey).

Specie Incertae Sedis


Perileptus (s. str.) constricticeps (Sloane, 1896).

Pyrrhotachys constricticeps, Sloane, 1896, Proc. Linn. Soc. N. S.


Wales, XXI, p. 375 ; Type : Australie, Nouvelle Galles du Sud. In coll.
Sloane. – constricticeps (nom. emend.), Sloane, 1903, Proc. Linn. Soc.
N. S. Wales, XXVIII, p. 583. Jeannel, 1926, p. 429 (Perileptus) ; Csiki,
1929, p. 230 (Perileptus) ; Moore, 1966, p. 317 (Perileptus) ; 1972, p.
12 (Perileptus). In coll. Cf . ci-dessous.

Le nom d’espèce constricticeps est bon. Cependant, nous retrouvons ça


et là (surtout sur Internet) l’orthographe constrictipes qui est érronée.
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NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 201
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Long. : 2,00 à 3,00 mm. Très proche du Perileptus promontorii.

Tête : avec les yeux plus gros et plus saillants, 5 fois aussi longs que les
tempes. Le vertex est presque lisse.

Figure 72. – 1., Perileptus (s. str.) constricticeps (Sloane, 1896). – 2., Tibia et tarse
antérieurs droits de la femelle. – 3., Pièces labiales.

Pronotum : avec le disque tout à fait plan, à ponctuation imperceptible


au milieu du réseau alutacé. Ce dernier est très serré donnant au
pronotum une apparence mate. Sillon médian étroit, régulier à fond
lisse et brillant s'effaçant à la base.

Elytres : à stries très fines et très superficielles. Pores discaux distincts.

Les mâles sont connus mais l’organe copulateur n’a jamais été décrit.

Chorologie : Tamworth, Nouvelle Galles du Sud (type). A l'origine


décrite de Nouvelle Galles du Sud, mais cette espèce est réellement
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202 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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répandu dans tous les états orientaux au nord de la péninsule de Cape


York, près de Daintree (Moore 1966, 1972). Dans le gravier et le sable
des fleuves et des criques, également à la lumière. La plupart des
spécimens ont été capturés en été. Nouvelle Galles du Sud : 1 femelle,
Khancoban (Australian National Insect Collection, CSIRO, Canberra).
Queensland : 3 mâles, 3 femelles, Natl Park, Chaîne de McPherson
(Museum of Comparative Zoology, Cambridge, Mass.) ; 1 mâle, 1
femelle, vic. Brisbane (Museum of Comparative Zoology, Cambridge,
Mass.) ; 3 mâles, 5 femelles, rivière McLeod, à 18 km ouest du Mont
Carbine (Collection M. Baehr, München, Zoologische Staatssammlung,
München) ; 1 mâle, 2 femelles, Boulder Creek, à 12 km au nord de
Mossman (Collection M. Baehr, München). Victoria : 1, Porepunkah,
Sloane Coll. (Australian National Insect Collection, CSIRO, Canberra).

Specie Incertae Sedis


Perileptus westralis Moore, 1972.

Perileptus westralis Moore, 1972, Austr. Journ. Zool. Supp. XVIII, p.


12–14 ; Type : Australie du nord-ouest, Millstream.

Long. : 2,60 à 3,15 mm. ; largeur, 0,70 à 1,00 mm. Couleur jaune
rougeâtre. La plupart du temps mat ferrugineux. Palpes et fémurs
testacés.

Tête : avec les yeux saillants et les tempes plutôt larges et obliques.
Labre profondément excisé, dent médiane en avant. Les antennes
longues avec les segments intermédiaires 2,3 à 2,5 x plus longs que
larges. Surface, particulièrement près des yeux, très mate. Pilosité plutôt
dense.

Pronotum : très grand et carré, moins de 1,1 x plus large que long,
considérablement plus large que la tête. Sa base est relativement plus
large que chez les autres espèces. Sa partie la plus large 1,35 x plus
large que la base. Côtés légèrement arrondis, la plus grande largeur,
bien après la soie pronotale antérieure. Sinuosité prébasale très faible à
absente. Angles postérieurs non dirigés en avant (> 90°), avec un
denticule très petit. Sillon médian faible. Fossettes basales plutôt
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NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 203
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profondes. Microsculpture très forte mais avec peu de ponctuation.


Pilosité dense.

Figure 73. – 1., Perileptus (s. str.) sloanei Moore. – 2., Antenne de Perileptus
constricticeps Sloane. – 3., Pronotum de Perileptus westralis Moore.

Elytres : déprimées, la plus grande largeur après le milieu. Stries à


peine visibles avec les interstries très peu convexes. Pore discal sur la
3ème strie visible. Pilosité dense et fine, régulière, avec 24 rangées de
poils de chaque côté. Microsculpture plutôt forte.

Variations : faible. Indépendamment d'une certaine variation de taille,


les plus grands spécimens tendent à avoir un pronotum très grand. A
signaler : un spécimen extraordinairement petit de “Vampire Gorge”
dans la chaîne de Hamersley.

Comme pour constricticeps, les mâles sont connus mais l’organe


copulateur n’a jamais été décrit ni dessiné ; ni par Moore, 1972, ni par
Baehr 1987 dans ses redescriptions - Invertebrate Taxonomy, 1(1), pp.
1-16.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


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Chorologie : Chaîne de Hamersley et secteurs adjacents d'Ouest


Australie. Vit dans le sable et le gravier des fleuves et des criques,
également présent à la lumière. Les spécimens connus ont été capturés
en novembre, au début de décembre et en avril. Localité typique : ouest
Australie, Millstream. Holotype : mâle, 21°35'S., 117°04'E.,
Millstream, Ouest Australie, 5.XI.1970, au bord de l’eau, dans les
graviers humides (Crossing Pool), E. B. Britton (Australian National
Insect Collection, CSIRO, Canberra). Paratypes : 2 mâles, 1 femelle,
mêmes données mais : 2.XI.1970 (Australian National Insect
Collection, CSIRO, Canberra, Museum of Comparative Zoology,
Cambridge, Mass.). Ouest Australie : 4, Kalamina Gorge, à 65 km au
sud-est de Wittenoom, Chaîne de Hamersley (Collection M. Baehr,
München) ; 1 mâle, Vampire Gorge, à 50 km au sud-est de Wittenoom,
Chaîne de Hamersley (Collection M. Baehr, München) ; 2 femelles,
Wittenoom Gorge, à 10 km au sud de Wittenoom, Chaîne de Hamersley
(Collection M. Baehr, München) ; 1 mâle, Millstream (Australian
National Insect Collection, CSIRO, Canberra) ; 2 femelles, dans le lit
du Fortescue (Collection M. Baehr, München) ; 39 ex., Fortescue, à 137
km au sud de Roebourne (Australian National Insect Collection,
CSIRO, Canberra, Collection M. Baehr, München, Museum of
Comparative Zoology, Cambridge, Mass., Zoologische
Staatssammlung, München).

Specie Incertae Sedis


Perileptus subopacus Baehr, 1987.

Perileptus subopacus Baehr, 1987, Invertebrate Taxonomy, 1(1), pp. 1-


16. Type : Ouest Australie, rivière Ord, à 105 km au nord de Halls
Creek, à la lumière (M. & B. Baehr , 1984). In coll. Australian National
Insect Collection, CSIRO, Canberra).

Long. : 2,50 à 2,75 mm. ; largeur, 0,70 à 0,85 mm. Couleur rougeâtre.
Les 4 premiers segments des antennes, les palpes et les pattes plus
clairs.

Tête : environ aussi large que le pronotum. Les yeux saillants, avec les
tempes plutôt grandes et obliques. Labre profondément excisé, sa dent
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
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médiane en avant. Les antennes longues mais cependant un peu plus


courtes que chez les espèces précédentes. Microsculpture assez
distincte, la ponctuation à peine visible. Pilosité plutôt dense.

Figure 74. – 1., Perileptus (s. str.) subopacus Baehr, 1987. – 2., Pronotum. – 3., Labre.

Pronotum : distinctement plus large que long (1,15 x plus). La partie la


plus large 1,4 x aussi large que la base. Les côtés sont arrondis, avec la
plus grande largeur juste en arrière de la soie pronotale antérieure.
Sinuosité prébasale présente mais peu profonde. Angles postérieurs en
avant (90°), avec un denticule petit. Sillon médian assez distinct avec
des fossettes basales profondes. Ponctuation à peine visible. Pilosité
dense.

Elytres : allongés, presque parallèle, déprimés, avec la plus grande


largeur après milieu. Seulement les stries intérieures sont visibles, les
autres effacées. Microsculpture plutôt distincte, avec une ponctuation
indistincte. Pore discal sur la 3ème strie visible. Pilosité dense et bien
régulière avec 20 rangées des poils chaque côté.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


206 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Les mâles sont connus mais l’organe copulateur n’a pas été décrit par
Baehr 1987 - Invertebrate Taxonomy, 1(1), pp. 1-16.

Chorologie : Territoire nord (nord-ouest et nord de l’ouest Australie), y


compris la frontière orientale de la Division de Kimberley. Vit dans le
gravier et le sable des fleuves ; la plupart des spécimens ont cependant
été capturés à la lumière, certains loin de l'eau. Jusqu'ici les spécimens
connus ont été capturés seulement en novembre. Holotype : mâle, Ouest
Australie, rivière Ord, à 105 km au nord de Halls Creek, à la lumière
(M. & B. Baehr , 1984), (Australian National Insect Collection, CSIRO,
Canberra). Paratypes : Ouest Australie : 21 (mâles et femelles), mêmes
données que l’holotype (Australian National Insect Collection, CSIRO,
Canberra, Collection M. Baehr, München, Museum of Comparative
Zoology, Cambridge, Mass., Zoologische Staatssammlung, München) ;
16 (mâles et femelles), Frog Hollow Creek, à 135 km au nord de Halls
Creek, à la lumière (M. & B. Baehr, 1984), (Australian National Insect
Collection, CSIRO, Canberra, Collection M. Baehr, München) ; 1 mâle,
rivière Mary, à 115 km ouest-sud-ouest de Halls Creek, à la lumière (M.
& B. Baehr,1984), (Collection M. Baehr, München) ; Territoire nord : 1
mâle, à 17 km nord-est de Willeroo, à la lumière (M. & B. Baehr,
1984), (Collection M. Baehr, München). of Halls Creek, Westerx
Pustraiz.

Specie Incertae Sedis


Perileptus sloanei Moore, 1966.

Pyrrhotachys constricticeps Sloane (pro parte), 1896, p. 375. Perileptus


sloanei Moore, 1966, Bull. Nat. Sc. Mus. Tokyo, IX, p. 317–320 ;
Type : Australie ; 1972, p. 12.

Long. : 2,05 à 2,40 mm. ; largeur, 0,60 à 0,70 mm. Couleur jaune
rougeâtre, partie postérieure des élytres parfois légèrement plus foncée.
Les zones oculaires également plus foncées. Les 4 premiers segments
des antennes, les palpes et les pattes plus clairs.

Tête : avec de grands yeux fortement saillants. Les tempes plutôt


grandes et assez oblique. Labre profondément excisé, avec sa dent
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 207
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médiane distincte. Antennes de longueur moyenne, avec les segments


médians 1,5 x plus longs que larges. Microsculpture plutôt faible mais
la ponctuation est visible. Pilosité plutôt clairsemée.

Figure 75. – 1., Perileptus (s. str.) sloanei Moore, 1966 : pronotum.

Pronotum : large, en forme de coeur, plutôt assez déprimé, 1,25 à 1,30


x plus large que long, légèrement plus étroit que la tête. Partie la plus
large 1,5 x plus large que la base. Les côtés sont fortement arrondis,
particulièrement aux angles antérieurs. Sinuosité prébasale profonde.
Angles postérieurs en avant (90°). Sillon médian effacé. Ponctuation
visible.

Elytres : déprimés, plutôt parallèle, la plus grande largeur après le


milieu. Stries effacées, seules les intérieures visibles. Pore discal sur la
3ème strie visible. Microsculpture indistincte, ponctuation des
interstries présente. Pilosité modérément dense et régulière, avec 16
rangées des poils de chaque côté.

Variation : les spécimens d'Ouest Australie sont généralement


légèrement plus petits que les types, avec le pronotum plus étroit que la
tête. Les quelques spécimens du territoire nord central semblent être
intermédiaires.

Les mâles sont connus mais l’organe copulateur n’a jamais été décrit ni
dessiné ; ni par Moore, 1966, ni par Baehr 1987 dans ses redescriptions
- Invertebrate Taxonomy, 1(1), pp. 1-16.

Chorologie : type, Rivière Murrumbidgee (jonction avec la rivière


Cotter) Australian Capital Territory. Holotype : mâle, Rivière
Murrumbidgee, Australian Capital Territory, 9.IV.1961, Moore

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


208 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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(Australian National Insect Collection, CSIRO, Canberra). Paratypes : 1


mâle, 1 femelle, Tamworth, Nouvelle Galles du Sud (Australian
National Insect Collection, CSIRO, Canberra) ; 1 mâle, Rivière
Murrumbidgee, 19.XI.1960, Moore (Museum of Comparative Zoology,
Cambridge, Mass.). Il existe huit paratypes dans quelques autres
collections, tous de la localité typique (information de Baehr, 1987).
Australian Capital Territory : 2 exemplaires dont 1 mâle, rivière
Murrumbidgee à la jonction avec la rivière Cotter, holotype, paratype
(Australian National Insect Collection, CSIRO, Canberra, Museum of
Comparative Zoology, Cambridge, Mass.). Nouvelle Galles du Sud : 1
ex., rivière Snowy, bordure de Victoria (Australian National Insect
Collection, CSIRO, Canberra) ; 2 mâles, Khancoban (Australian
National Insect Collection, CSIRO, Canberra) ; 1 mâle, 1 femelle ,
Alpine Creek, à 15 km à l’est de Kiandra (Collection M. Baehr,
München) ; 2 femelles, Tamworth, paratypes (Australian National
Insect Collection, CSIRO, Canberra) ; 1 mâle, 1 femelle, Tamworth,
étiqueté : “Holotype : P. constricticeps” (série originale) (Australian
National Insect Collection, CSIRO, Canberra). Queensland : 2 mâles, 1
femelle , Gayndah (Museum of Comparative Zoology, Cambridge,
Mass.) ; 2 femelles, à 15 km au sud de Marlborough (Collection M.
Baehr, München) ; 14 exemplaires (mâles et femelles), rivière Fitzroy,
au nord de Rockhampton (Museum of Comparative Zoology,
Cambridge, Mass.) ; 1 femelle, Nebo Creek, à 95 km sud-ouest de
Mackay (Collection M. Baehr, München) ; 1 mâle, 1 femelle, rivière
Burdekin, à l’est des Charters Towers (Museum of Comparative
Zoology, Cambridge, Mass.) ; 1 exemplaire à 37 km sud-sud-ouest de
Ingham (Australian National Insect Collection, CSIRO, Canberra) ; 1
mâle, Cardstone (Australian National Insect Collection, CSIRO,
Canberra) ; 1 femelle, Cairns distr., Lea (Australian National Insect
Collection, CSIRO, Canberra) ; 27 exemplaires (mâles et femelles),
rivière McLeod, à 18 km à l’ouest du Mont Carbine (Collection M.
Baehr, München, Zoologische Staatssammlung, München) ; 4 mâles et
2 femelles, Mary Creek, 16°33'S.,145°12'E. (Australian National Insect
Collection, CSIRO, Canberra) ; 2 femelles, Boulder Creek, à 12 km au
nord de Mossman (Collection M. Baehr, München) ; 1 mâle, rivière
Einasleigh, à 65 km à l’est de Georgetown (Collection M. Baehr,
München) ; 1 mâle, à 66 km au nord-ouest du Mont Isa (Australian
National Insect Collection, CSIRO, Canberra) ; 1 femelle, Normanton
LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E
NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 209
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(Australian National Insect Collection, CSIRO, Canberra) ; 2 mâles –


pas d’autres données - (Australian National Insect Collection, CSIRO,
Canberra). Northern Territory : 1 mâle et 1 femelle, Emily Gap, à 9 km
sud-sud-est d’Alice Springs (Australian National Insect Collection,
CSIRO, Canberra) ; 4 exemplaires, à 160 km à l’ouest du Mont Olga
(Australian National Insect Collection, CSIRO, Canberra) ; 1 femelle, à
17 km au nord-est de Willeroo (Collection M. Baehr, München). Ouest
Australie : 12 exemplaires (mâles et femelles), Frog Hollow Creek, à
135 km au nord de Halls Creek (Collection M. Baehr, München) ; 60
exemplaires (mâles et femelles), rivière Ord, à 105 km au nord de Halls
Creek (Australian National Insect Collection, CSIRO, Canberra,
Collection M. Baehr, München, Museum of Comparative Zoology,
Cambridge, Mass., Zoologische Staatssammlung, München) ; 1
femelle, Fitzroy Crossing (Collection M. Baehr, München).

Perileptus baehri Baehr, 1987.


nom. nov. pro. convexicollis Baehr, 1987
nec convexicollis Mateu, 1982.

Perileptus convexicollis Baehr, 1987, Invertebrate Taxonomy, 1(1), pp.


1-16). Type : rivière Ord, à 105 km au nord de Halls Creek, Ouest
Australie (M. & B. Baehr). In coll. Australian National Insect
Collection, CSIRO, Canberra.

Baehr, 1987, nomme ce taxon : « convexicollis », nom d’espèce qui est


déjà pris par Perileptus (s. str.) convexicollis Mateu, 1982, du Tchad.

Long. : 1,85 à 2,25 mm. ; largeur 0,60 à 0,70 mm. Couleur rougeâtre à
brun clair, les 4 premiers segments des antennes, les palpes et les pattes
jaunâtres. Les parties plus inférieures brun rougeâtre.

Tête : plus étroite que le pronotum. Yeux grands et semi-circulaires,


tempes assez effacées. Dent médiane du labre très effacée.
Microsculpture très fine, y compris proche des yeux. Les antennes
courtes, presque moniliformes avec les segments médians 1,2 x plus
longs que larges, les derniers segments plutôt grands.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


210 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Pronotum : convexe, 1,2 x aussi large que long, resserré à la base. Sa


partie la plus large 1,5 x aussi large que la sinuosité prébasale (base).
Angles antérieurs obtus et arrondis, avec la frontière antérieure
légèrement excisée. Côtés fortement sinués avant les angles postérieurs,
qui sont saillants et plutôt aigus, à 90°, mais sans petit denticule.
Secteur basal grossièrement et inégalement ponctué, considérablement
enfoncé. Cannelures basales profondes. Sillon médian bien marqué,
atteignant presque la marge antérieure. Microsculpture brute, indistincte
et clairsemée, aspect velu.

Figure 76. – 1., Perileptus (s. str.) baehri Avon, 2006. – 2., Pronotum. – 3., Labre.

Elytres : convexes. La plus grande largeur au 1er quart, puis se


rétrécissant graduellement vers l'apex. Epaules largement arrondies en
avant. Les 5 stries intérieures plutôt bien marquées et ponctuées. Stries
externes moins marquées, seulement par une rangée de points.
Interstries légèrement convexes. Microsculpture très légère avec les
interstries grossièrement mais peu abondamment ponctués. Pore discal
sur la 3ème strie non visible. Pilosité clairsemée, disque plutôt velu
irrégulier. Environ 10 rangées de 12 poils de chaque côté.

LES COMPTES RENDUS DU L. E. F. H. E


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Organe copulateur : avec son orifice incliné en pente raide à l'apex.


L’édéage a donc été décrit mais non dessiné par Baehr, 1987, -
Invertebrate Taxonomy, 1(1), pp. 1-16.

Chorologie : Le Queensland le plus au nord, parties nord de territoire


nordique, nord-ouest Australie à la frontière orientale et méridionale de
la Division de Kimberley. La plupart des spécimens ont été capturés à
la lumière ou découverts à proximité immédiate des criques ou des
fleuves. Les captures ont été enregistrées en juillet, août, octobre, et
novembre. Localité typique : rivière Ord, à 105 km au nord de Halls
Creek, Ouest Australie. Holotype : mâle, Ouest Australie, rivière Ord, à
105 km au nord de Halls Creek, 15.XI.1984, à la lumière, M. & B.
Baehr (Australian National Insect Collection, CSIRO, Canberra).
Paratypes : Ouest Australie : 30 ex. ( ?), mêmes données que l’holotype
(Australian National Insect Collection, CSIRO, Canberra, Collection
M. Baehr, München, Museum of Comparative Zoology, Cambridge,
Mass., Zoologische Staatssammlung, München) ; 1 ex. ( ?), Frog
Hollow Creek, à 135 km au nord de Halls Creek, 14.XI.1984, à la
lumière, M. & B. Baehr (Collection M. Baehr, München) ; 1 mâle,
rivière Mary, à 115 km ouest-sud-ouest de Halls Creek, 17.XI.1984, à
la lumière, M. & B. Baehr (Collection M. Baehr, München) ; 1 femelle ,
Fitzroy Crossing, 18-20.XI.1984, à la lumière, M. & B. Baehr
(Collection M. Baehr, München) ; 1 mâle , 15°02'S.,126°55'E., rivière
Drysdale, 3-8.VIII.1975, I. F. B. Common & M. S. Upton (Australian
National Insect Collection, CSIRO, Canberra) ; Territoire nord : 2
mâles, 1 femelle, 12°06'S.,133°04'E., Cooper Creek, à 19 km sud-est du
Mont Borradaile, 3.XI.1972, près des eaux stagnantes dans le lit de
Sandy Creek, E. Britton (Australian National Insect Collection, CSIRO,
Canberra) ; 2 femelles, 12°57'S.,132°33'E., Jim Jim Creek, à 19 km
ouest-sud-ouest du Mont Cahill, 24.X.1972, E. B. Britton (Australian
National Insect Collection, CSIRO, Canberra) ; 1 mâle, Bessie Spring,
16°40’S., 135°51’E., à 8 km est-sud-est de Cape Crawford, 26.X.1975,
M. S. Upton (Australian National Insect Collection, CSIRO, Canberra)
; Queensland : 2 mâles, 2 femelles, Laura, 18.VII.1916, T. G. Sloane,
Un spécimen étiqueté : “Perileptus australicus Sl, MS Holotype” et “P.
constricticeps Sl.”, écrit par Sloane (Australian National Insect
Collection, CSIRO, Canberra).

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Specie Incertae Sedis


Perileptus minimus Baehr, 1987.

Perileptus minimus Baehr, 1987, Invertebrate Taxonomy, 1(1), pp. 1-


16). Type : Ouest Australie, à 135 km au nord de Halls Creek. In coll.
Baehr.

Long. : 1,75 à 2,05 mm. ; largeur, 0,50 à 0,60 mm. Couleur jaunâtre à
rougeâtre. Chaque élytre avec une tache plus foncée. Secteur oculaire
également légèrement plus foncé. Les 4 premiers segments des
antennes, les palpes et les pattes plus clairs.

Tête : de taille moyenne, mais non semi-circulaire. Tempes plutôt


grandes et oblique. Labre profondément excisé, avec sa dent médiane
distincte. Segments médians des antennes moins de 1,5 x plus longs que
larges. Elles dépassent de 2 segments, la base du pronotum. Surface de
la tête plutôt lisse et luisante. Ponctuation bien visible. Pilosité
clairsemée.

Pronotum : petit et étroit, modérément déprimé, en forme de coeur,


nettement plus étroit que la tête. Il est 1,2 x plus large que long, avec sa
plus grande largeur vers la soie antérieure. Les côtés sont arrondis.
Sinuosité prébasale plutôt peu profonde. Angles postérieurs non en
avant (environ 95°). Sillon médian légèrement imprimé, les fossettes
basales plutôt peu profondes. Microsculpture effacée avec une
ponctuation visible. Pilosité plutôt clairsemée.

Elytres : déprimés, plutôt parallèle, mais légèrement élargis vers l'apex.


Stries très superficielles, seulement celles intérieures visibles. Pore
discal sur la 3ème strie non visible. Microsculpture peu distincte.
Ponctuation sur les interstries visible. Pilosité plutôt régulière avec 16
rangées des poils de chaque côté.

Variations : Il existe une certaine variation de taille et de forme du


pronotum. Chez quelques spécimens il est plus étroit que chez
l’holotype. Un spécimen de Millstream est plutôt grand avec les tempes
très grandes et les yeux plutôt enfoncés, un pronotum assez large et
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légèrement sinué juste avant les angles postérieurs. Les antennes sont
plus robustes. Il pourrait peut-être représenter une sous-espèce
distinctes, comme le mentionne Baehr (1987), mais l’organe copulateur
se doit d’être étudié plus en détail et sur un plus grand nombre
d’exemplaires.

Les mâles sont connus mais l’organe copulateur n’a pas été décrit ni
dessiné par Baehr 1987 - Invertebrate Taxonomy, 1(1), pp. 1-16.

Figure 77. – 1., Perileptus (s. str.) minimus Baehr, 1987. – 2., Pronotum. – 3., Labre.

Chorologie : les spécimens connus ont été capturés à la lumière, à


proximité des eaux courantes ou des fleuves totalement secs. Les
captures ont eu lieu en avril, août, septembre, novembre et décembre.
Localité type : à 135 km au nord de Halls Creek, Ouest Australie. Ouest
Australie : 1 femelle de la rivière Fortescue, à 10 km à l’est de
Millstream (Collection M. Baehr, München). Holotype : mâle, Ouest
Australie, Frog Hollow Creek, à 135 km au nord de Halls Creek,
14.XI.1984, à la lumière, M. & B. Baehr (Australian National Insect
Collection, CSIRO, Canberra). Paratypes : Ouest Australie : 2 mâles et
2 femelles, mêmes données que l’holotype (Australian National Insect
Collection, CSIRO, Canberra, Collection M. Baehr, München) ; 1 mâle

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et 2 femelles, rivière Ord, à 105 km au nord de Halls Creek,


15.XI.1984, à la lumière, M. & B. Baehr (Collection M. Baehr,
München, Zoologische Staatssammlung, München) ; 2 mâles et 1
femelle, rivière Mary, à 115 km à l’ouest-sud-ouest de Halls Creek,
17.XI.1984, à la lumière, M. & B. Baehr (Collection M. Baehr,
München) ; 1 femelle, Fitzroy Crossing, 19.XI.1984, à la lumière, M. &
B. Baehr (Collection M. Baehr, München) ; 2 mâles, rivière Fitzroy, 16-
18.IV.1976, à la lumière (Australian National Insect Collection,
CSIRO, Canberra) ; 1 exemplaire, pont de la rivière Lyndon,
13.VIII.1975, K. and E. Carnaby (Australian National Insect Collection,
CSIRO, Canberra) ; Northern Territory : 1 mâle, à 58 km au sud-ouest
de Cullen Sdg, 14°22'S.,131°33'E., 24.IX.1968, M. Mendum
(Australian National Insect Collection, CSIRO, Canberra) ; 1 femelle,
16°34'S.,135°41'E., à 14 km au nord-ouest de Cape Crawford,
6.XI.1975, M. S. Upton (Australian National Insect Collection, CSIRO,
Canberra).

Perileptus (s. str.) testaceus Putzeys, 1880.

Perileptus (s. str.) testaceus, Putzeys, 1880, Stettin Ent. Ztg., XXXI, p.
363 ; Type : Algérie. (=testaceus Chaudoir, 1876, Rev. Mag. Zool.,
XXXIX, p. 381) ; Type : Abyssinie, hauts plateaux de l'Hamacen
(Raffray). In coll. Oberthür). – Bedel, Cat. Rais. Col. N. Afr., I, p. 82.
(=melanopygus, Fairmaire, 1892, Rev. d'Entom., XI, p. 87 ; Type :
Obock. In coll. Mus. Paris). (= yemenensis Britt., 1949, Exp. South W.
Arab., p. 98). – Perileptus (Pyrrhotachys) testaceus Jeannel, 1926,
Mon. Trech. L’Abeille.

Jeannel indiquait en 1928, que la localité du type (Algérie, sans autre


mention) donnée par Putzeys en 1880 était fausse. Plus récemment
(2002), Jeanne a découvert Perileptus (s. str.) testaceus au Maroc, ce
qui confirme une large répartition nord-africaine. L’Algérie abrite donc
certainement le type décrit par Putzeys.

Long. : 3,00 mm. Extrêmement proche du Perileptus constricticeps


dont il est très difficile à différencier mais l’organe copulateur est
différent.
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Pronotum : un peu moins déprimé, moins finement alutacé et par suite,


d'aspect plus brillant.

Elytres : avec les stries un peu plus nettes.

Organe copulateur : allongé avec sa base brusquement coudée à angle


droit. Il est semblable à celui du Perileptus alluaudi, mais il n’a jamais
été dessiné par l’auteur (Putzeys, 1880), ni par Jeannel (1928), ni par
Jeanne (2002).

Figure 78. Perileptus (s. str.) testaceus Putzeys, 1880.

Chorologie : Algérie pour le type (Putzeys, 1880). Abyssinie, hauts


plateaux de l'Hamacen (Raffray). Côte des Somalis, Obock (Gaujan) ;
Djibouti, jardins d'Ambouli (Alluaud & Coutière). Les jardins
d’Ambouli se trouvent dans les quartiers sud de Djibouti ville. Le
chemin qui y mène est sur la gauche et est rempli de détritus. Il s’agit
d’une oasis de verdure où poussent aussi des fruits et légumes. La
variété de plantes qui poussent en haut de la rive est remarquable, dans
ce pays pourtant connu pour son aridité. Plusieurs jardins privés
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existent aux alentours et ne sont alimentés que par l'eau qui gonfle
l'oued au fil des pluies. Quand celui-ci est sec ou presque sec, pour
l'arrosage des plantes, l'eau est récupérée dans des puits construits sur
les bords de l'Oued. Maroc (Jeanne, 2002) in Nouv. Rev. Ent. 18(4).

Perileptus (s. str.) barberae Ortuño, 1991.

Perileptus barberae Ortuño, 1991, Boll. R. Soc. Esp. Hist. Nat. (Sec.
Biol.), 87 (1-4), pp. 249-255 ; Type : 1 mâle, sur les berges de la rivière
Vadillo, Becerril d'Ayllón, à 1120 m. d’altitude, Ségovie (Ortuño,
1988). Paratypes : 2 mâles et 1 femelle, même localité (Ortuño,1990) ;
sur les berges de la rivière Estena à Navas de Estena, à 700 m.
d’altitude, Ciudad Real, (Ortuño, 1988). In coll. Ortuño.

Long. : 2,75 mm. Ailé. Tête et pronotum brun, élytres fauves-testacés.


Corps très alutacé et très pubescent. Pattes couleur paille. Les premiers
articles du protarse des mâles légèrement dilatés.

Tête : grosse et plus longue (avec les mandibules) que large (avec les
yeux). Les yeux petits, peu convexes et pubescents, beaucoup plus
petits que ceux de Perileptus areolatus (Creutzer, 1799). Tempes peu
convexes. Sillons frontaux régulièrement arqués. Nous retrouvons,
comme chez Perileptus areolatus, le groupe de soies entre les sillons
frontaux à la base du cou, mais ici, elles sont moins nombreuses et plus
fines. Deux soies préoculaires. Antennes filiformes, finement
pubescentes, de couleur jaune paille, légèrement plus longues chez le
mâle.

Pronotum : cordiforme, légèrement plus large que long et moins


transverses que chez Perileptus areolatus. Les angles postérieurs sont
aigus. Gouttière margnale étroite. Disque pubescent comme chez
Perileptus areolatus, mais les poils sont plus fins ainsi que la
ponctuation. Sillon médian étroit. Surface basal non rugueuse. Soies
pronotales normales.

Elytres : avec leurs côtés presque parallèles. Largeur maximale vers le


1/3 apical. Surface pubescente. Stries peu marquées jusqu'à la 4ème, puis
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effacées. Soies discales normales, comme chez Perileptus areolatus, sur


la 3ème strie. Disque peu convexe. Serie ombiliquée comme chez
Perileptus areolatus, mais avec le groupe moyen plus reserré.

Figure 79. – 1., Perileptus (s. str.) barberae Ortuño, 1991. – 2., Organe copulateur.

Organe copulateur : long. 0,35 mm. De même type que celui de


Perileptus areolatus mais le ventral n’est pas arqué, il est rectiligne
jusqu’à l’apex et ce dernier est plus marqué, plus pointu. Le bulbe et le
lobe médian forment un angle droit. Styles (paramères) avec 2 soies
apicales longues, comme chez Perileptus areolatus.

Chorologie : vit en sympatrisme avec Perileptus areolatus (Creutzer,


1799). Espagne centrale, sur les berges de la rivière Vadillo, Becerril
d'Ayllón, à 1120 m. d’altitude, Ségovie (Ortuño, 1988). - Sur les berges
de la rivière Estena, Navas de Estena, à 700 m. d’altitude, Ciudad Real,
(Ortuño, 1988).

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III. Subgen. PERILEPTODES Jeannel, 1926.

Perileptodes (Subgen.) Jeannel, 1926. Mon. Trech. L’Abeille, XXXII,


p. 430. ; type : Perileptodes pilifer Jeannel.

DIAGNOSE, – Sillons frontaux complets, profonds sur le vertex,


comme ceux des Trechus. Yeux velus. Epistome simple. Palpes
maxillaires et labium comme chez Perileptus (s. str.) mais l'avant
dernier article des palpes labiaux avec seulement 5 a 6 soies recourbées.
Bord apical de la languette avec 2 grandes soies et 4 petites. Côtés du
pronotum non rebordés. Elytres à strie suturale différenciée, sans retour
apical ni carène apicale. Tibias antérieurs pubescents, sans sillon
longitudinal ni carène. Expansion sous tarsale du 4ème article des tarses
bien développée. Tarses antérieurs des mâles simples et pubescents.
Organe copulateur semblable à celui des Perileptus (s. str.).

Long. : 2,20 mm. Aspect extérieur d'un petit Perileptus (s. str.), mais
avec le prothorax fortement pédonculé. Téguments brillants, non
alutacés, hérissés de poils peu nombreux, longs et dressés, un peu
ondulés. Ailé. Pattes grêles. Les tibias antérieurs sont grêles, arqués en
dedans, sans sillon longitudinal ni carène et portent trois rangs de 9 à 10
soies longues et recourbées sur les faces antérieure, externe et
postérieure. Tibias postérieurs avec 4 rangs de soies, leur bord apical
avec un peigne particulièrement long. Tarses courts avec les articles 3
et 4 aussi longs que larges. Tarses antérieurs des mâles simples et
absolument semblables à ceux des femelles.

Tête : robuste, transverse et déprimée avec les yeux volumineux, très


saillants, convexes et velus. Sillons frontaux complets, arrondis, et
approfondis sur le disque et pas en coup de gouge comme ceux des
Perileptus (s. str.). Front ponctué. Epitosme sans bourrelet transverse.
Pièces buccales semblables à celles des Perileptus (s. str.). La dent du
menton est simple, conique et saillante. Les grandes soies de la
languette sont insérées sur la face ventrale et il n'existe que 4 petites
soies sur son bord libre. Antennes longues, comme chez les Perileptus
(s. str.).

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NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 219
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Pronotum : trapézoïdal, très rétréci à la base, sans trace de rebord ni de


gouttière marginale de sorte qu'aucune limite n'existe entre le disque du
pronotum et les épipleures prothoraciques. Sillon longitudinal médian
large, profond et irrégulier. Surface basale rugueuse avec les fossettes
nettes. Pédoncule mésothoracique très étroit.

Elytres : ovalaires avec leur plus grande largeur après le milieu. Les
côtés convexes mais avec le disque déprimé et plan. Epaules anguleuses
et saillantes. La base est perpendiculaire à la ligne médiane. Les côtés
sont arqués avec leur sommet atténué. Gouttière marginale très étroite,
tout à fait effacée en avant et n'atteignant pas les épaules. Strie suturale
forte et profonde, se rapprochant de la suture à l'apex ; les autres stries a
peine tracées, indiquées vaguement par des rangs de gros points
superficiels. Ponctuation des interstries réduite à une ligne de petits
points aciculés sur chacun d'eux. Apophyse intercoxale du prosternum
très étroite, celle du mésosternum vaguement bilobée. Métasternum très
grand. Mêmes caractères chétotaxiques que chez les Perileptus (s. str.).
Les pores discaux des élytres sont très grands et fovéolés.

Organe copulateur : peu évolué comme chez les Perileptus (s. str.).
Les styles (paramères) ne portent en général que 2 soies à l’apex.

Perileptus (Perileptodes) pilifer Jeannel, 1926.

Perileptodes pilifer Jeannel, 1926. Mon. Trech. L’Abeille ; Type :


Nouvelle Guinée, Kapakapa, sur la côte du sud de la Papouasie (Loria).
In coll. Jeannel & Mus. Paris.

Long. : 2,20 à 2,70 mm. Noir brillant avec le vertex et le disque des
élytres rougeâtres, la base des antennes, les palpes et les pattes
testacées. La pubescence est très longue.

Tête : avec des yeux 4 fois aussi longs que les tempes qui sont obliques
et peu convexes.

Pronotum : 2 fois aussi large en avant qu'à la base avec sa plus grande
largeur au niveau des angles antérieurs qui forment deux grosses bosses
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saillantes. Côtés rétrécis presque en ligne droite en arrière. Les angles


postérieurs sont spiniformes et saillants. Les côtés de la base sont
profondément échancrés.

Elytres : 2,5 fois aussi longs que larges.

Organe copulateur : allongé avec la partie basale coudée à angle droit


et le bulbe basal bien renflé. La partie apicale est terminée par un petit
bec mousse. Pas d’information sur le sac interne.

Figure 80. – 1., Perileptus (Perileptodes) pilifer Jeannel, 1926. – 2., Tibia et tarse
antérieurs droits du mâle. – 3., Pièces labiales. – 4., Palpe maxillaire. – 5., Organe
copulateur.

Chorologie : Nouvelle Guinée, Kapakapa, sur la côte du sud de la


Papouasie (Loria). Dobodura (Darlington, 1944) ; 11 ex., Baie d'Oro
(Darlington, 1943, 1944). 11 ex., Nadzab (Darlington, 1944) ; 5 ex.,
Lae (Darlington, 1944) ; 8 ex., , Sambeang, Mongi Watershed,
Péninsule de Huon, à 400 m. d’altitude (Wilson, 1955) ; 37 ex., vallée
de Chimbu, mont Bismarck de 1550 à 2300 m. (Darlington, 1944). 2
ex., Sansapor (Vogelkop), (Darlington, 1944). Vallée de Chimbu.

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NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II 221
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Specie Incertae Sedis


Perileptus (Perileptodes) darlingtoni Darlington, 1962.

Perileptus (Perileptodes) darlingtoni Darlington, 1962, Bull. Mus.


Comp. Zool., 126, p. 490. ; Type : Nouvelle Guinée. Perileptus jeanneli
Darlington, 1962, changement de nom proposé par Casale (1982) par
homonymie secondaire Perileptus darlingtoni nom. nov. pro jeanneli
Darlington, 1962, nec jeanneli Darlington, 1934.

Malgré nos recherches et nos nombreuses demandes auprès des


personnes et Institutions étrangères concernées, aucune autre
information n’a pu être pour l’instant collectée concernant ce taxon.
Pour des infos compémentaires, voir également : Bull. Mus. Comp.
Zool., 126, p. 491.

Long. : 2,70 à 3,60 mm.

Pronotum : avec les angles postérieurs petits et non dentiformes.

Chorologie : Nouvelle Guinée (sans aucune autre précision).

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222 NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE TOME II
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Comptes-rendus du

LABORATOIRE D’ENTOMOLOGIE FAUNE HYPOGEE ET ENDOGEE

NOUVELLE MONOGRAPHIE DES TRECHINAE

TOME II
Tribus des Aepini & Perileptini

Sous la Direction de C. Avon


&
Pascale Courtial : Attachée de direction

Imprimé à Nice (France)


Déposé à la Bibliothèque Nationale de France (Paris)
Bibliothèque Municipale de Marseille

N° ISSN : 1269-9152

Dépôt légal DLE-20061012-48660 - 4ème trimestre 2006

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