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Dédicaces
1
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Remerciements
Je tiens, tout d’abord, à exprimer mes sincères remerciements et témoigner de ma grande
reconnaissance à mon encadrant le respectueux enseignant chercheur à l’ENCG d’Agadir Dr. Rachid
BOUTTI pour son soutien, son assistance et pour ses précieux conseils qu’il m’a prodigués durant toute
ce stage.
Mr. Sid ’Ahmed Ould RAISS pour m'avoir accordé la chance de passer mon stage de fin d’études au sein
de le BCM.
Un grand remerciement à mon encadrant et maître de stage Mr. Louloud Ould SIDI, Chef Projet
Normalisation Comptable pour son ouverture d’esprit, sa collaboration et son soutien. Mes
remerciements s’adressent également à Mme. Lemina Mint SIDI BABA, la directrice d’Audit Interne, à
l’ensemble du Corps d’auditeurs seniors et juniors ainsi qu’à l’ensemble du personnel de la BCM pour la
Enfin, je ne pourrai clore cette liste sans remercier le corps enseignant de l’ENCG Agadir pour la
qualité de son enseignement ainsi que tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réussite de mon
stage et leur exprimer ma gratitude pour l’intérêt et le soutien qu’ils m’ont généreusement accordé.
2
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Avant-propos
L’audit est un domaine très vague qui a toujours attiré la curiosité et l’attention des
managers. Depuis notre accès à l’Ecole Nationale de Commerce et de Gestion d’Agadir
(ENCG), les études commerciales et de gestion, la maîtrise de la finance, la qualité, la
comptabilité ont constamment été pour nous un challenge d’abord et une passion profonde
sans limite par la suite.
A cet effet, ce fut un grand plaisir de couronner notre passage par cette respectueuse
école par ce présent rapport qui est modeste et grandiose à la fois dans La Banque Centrale
de Mauritanie, car il a été notre plus remarquable travail tout le long de notre cursus
universitaire et qui a été le fruit d’une longue réflexion.
3
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Sommaire
Dédicaces ................................................................................................................................. 1
Remerciements ......................................................................................................................... 2
Avant-propos............................................................................................................................ 3
Sommaire ................................................................................................................................. 4
Liste des Tableaux ................................................................................................................... 5
Liste des Figures ...................................................................................................................... 5
Introduction Générale .............................................................................................................. 6
Première partie : Cadre Conceptuel de l’Audit Interne .................................................... 9
Chapitre 1 : Aperçu sur la pratique de l’Audit interne ....................................................... 11
Section 1 : Généralités sur l’Audit interne ..................................................................... 11
Section 2 : Opportunités de mise en place de la fonction audit interne.......................... 24
Section 3 : Conduite d’une mission d’Audit interne : .................................................... 30
Chapitre 2 : Le Contrôle interne : Finalité de l’Audit interne ............................................ 35
Section 1 : Généralités sur le contrôle interne ................................................................ 35
Section 2 : Démarche de l’auditeur interne dans son appréciation du contrôle interne 42
Chapitre 3 : La Spécificité de l’Audit interne dans les Banques ....................................... 49
Section 1 : L’Audit interne bancaire............................................................................... 49
Section 2 : Les implications de Bale II sur le contrôle et l’audit internes bancaires ...... 51
Deuxième partie : L’Audit interne au sein de la Banque Centrale de Mauritanie ........ 58
Chapitre 1: Problématique et présentation générale de l’établissement ............................. 60
Section 1 : Spécification de la problématique : .............................................................. 60
Section 2 : Présentation de la BCM ................................................................................ 62
Chapitre 2 : L’Audit interne au sein de la BCM ................................................................ 69
Section 1 : La Direction d’audit interne ......................................................................... 69
Section 2 : Appréciation du contrôle interne au sein de la BCM ................................... 81
Section 3 : Audit du « Cycle Achats-Fournisseurs » : .................................................... 84
Chapitre 3 : Synthèse et recommandations ...................................................................... 108
Conclusion Générale ............................................................................................................ 111
Bibliographie........................................................................................................................ 112
Table de Matières ................................................................................................................. 113
ANNEXES ........................................................................................................................... 119
4
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
5
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Introduction Générale
L'Audit interne revêt de nos jours une importance capitale pour les entreprises. Il
constitue un moyen d'apprécier la qualité de gestion de celles-ci. Cette fonction permanente
de contrôle de l'entreprise a connu une mutation remarquable ces dernières années suite aux
importantes évolutions réglementaires mais aussi techniques qui ont marqué la fonction.
Ainsi l’audit interne est perçu aujourd’hui comme un examen salutaire, une assistance dans
le diagnostic d'une défaillance repérée.
La fonction audit interne est axée sur les enjeux majeurs de l’entreprise : la maîtrise des
risques, le développement de dispositifs et d’une culture de contrôle, et la recherche
d’efficacité et de performance.
Par ailleurs, malgré l'importance de cet outil précieux qu'est l'audit interne, bon nombre
d’entreprises hésitent encore à le mettre en pratique dans la gestion de leurs affaires et
préfèrent faire recours à des cabinets d'audit.
En Mauritanie, ce n’est qu’au début des années 2000 que certaines sociétés ont opté pour
la mise en place d’un service d’audit interne, fournissant l’assurance raisonnable que
l’entreprise est gérée de manière saine et efficace.
6
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Notre séjour à la BCM nous a permis de mettre nos connaissances à profit, dans la
pratique et l'apprentissage, en rendant service selon les besoins, et surtout de toucher du
doigt la réalité du monde professionnel liée aux métiers d’audit et de contrôle de gestion, en
nous familiarisant aux différentes missions d’audit interne.
C'est cette préoccupation qui constitue le point focal de notre recherche et que nous
souhaitons résoudre en vue d'y apporter d'éventuelles contributions quant à l'apport de l'audit
interne dans la gestion de l'entreprise. De façon plus spécifique, on pourra décliner les
interrogations suivantes:
7
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
L’objectif du présent travail est de contribuer à mieux cerner les multiples aspects d’un
concept désormais incontournable pour les entreprises : l’audit interne. Ceci nous permettra
de façon spécifique de démontrer que :
Le thème de notre mémoire nous offre l'occasion de mettre en pratique de façon concrète ce
qui a été appris en classe. Il nous permet également de favoriser la compréhension de la
fonction d'audit interne. Au terme de notre travail, nous pensons apporter une contribution à
une meilleure connaissance de cet outil de gestion.
Plan du rapport :
Dans la deuxième partie, qui est plus empirique que la première, il s’agit
d’apprécier la fonction audit interne de la BCM.
8
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Première partie :
Cadre Conceptuel de
l’Audit Interne
9
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Cette première partie constitue une étape fondamentale pour la compréhension du sujet de ce
mémoire. Pourtant, elle permettra une prise de connaissance de l’entourage où se déroulera
cette étude. Ainsi, elle a pour but de définir le cadre théorique du sujet à travers l’exposé de
quelques repères théoriques essentiels à la maitrise de la thématique.
10
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
La fonction d’audit interne est une fonction relativement récente puisque son apparition
remonte à la crise économique de 1929 aux États-Unis1. A cette époque les dirigeants de
grands organismes ont commencé à prendre conscience qu’une surveillance organisée, bien
structurée et indépendante, devenait nécessaire en raison :
Le besoin d’être rassuré, notamment sur la validité des comptes et sur l’application des
règles comptables, s’est ressenti de manière importante. Le champ d’application s’est étendu
par la suite à toutes les fonctions de l’organisme et n’est plus resté limité à l’audit comptable
et financier.
Etabli en 1941, l'Institute of Internal Auditors (IIA) ou Institut des Auditeurs Internes est
un institut dédié à l'établissement de standards professionnels d'audit interne. Il regroupe des
membres de 165 pays, directement ou via des Chapitres affiliés. L'IIA veut être la voix de la
profession l'audit interne , son principal représentant et le défenseur de ses intérêts, une
autorité reconnue en la matière, ayant un rôle majeur de formation. Le siège de l'IIA est
à Altamonte Springs, Floride, États-Unis.
L'audit interne est une fonction qui a beaucoup évolué ces dernières années. Autrefois
cantonné aux questions comptables, l'audit interne touche aujourd'hui toutes les activités de
l'entreprise et assure par conséquent une grande variété de services d'audit et de conseil.
1
Jacques Renard, Théorie et Pratique de l’Audit interne, Éditions d’Organisation, Page 35
11
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Il est difficile de nos jours de donner une définition unique à l'audit interne compte tenu
de l'évolution remarquable de la fonction.
L’Institute of Internal Auditors (IIA), dont l’une des missions est d’élaborer les normes
et les pratiques professionnelles, a donné en 1999 une définition de l’audit interne,
adaptée par l’IFACI (Instituait Français des Auditeurs et Consultants interne) en ces
termes : « l'Audit Interne est une activité indépendante et objective qui donne à une
organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses
conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette
organisation à atteindre ses objectifs en évaluant par une approche systématique et
méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle, et de gouvernement
d'entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité. »2
A la lumière de cette définition, on peut dire que l’activité de l’audit interne est créatrice
de valeur ajoutée et ses principales missions sont d’apporter aux directions générales et
comités d’audit un éclairage sur les risques et les systèmes de contrôle interne mais
également d’être au service de l’ensemble de l’organisation afin d’apporter une réelle
contribution à la gouvernance d’entreprise.
Outre le fait que l’audit interne n’est pas un « dispositif » (mais une fonction) cette
définition, au demeurant incomplète, confond les rôles de l’audit interne (« apprécier » – «
juger ») avec les objectifs du contrôle interne (« assurer » – « garantir »).3
2
Institut de l’audit interne, Prise de position IFACI/ audit interne/qualité, mai 2004, p4.
3
Jacques Renard, Théorie et pratique de l’audit interne, Eyrolles Edition d’Organisation, Page 72
12
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Les objectifs visés en mettant en place la fonction d'audit interne doivent être exprimés
clairement par la haute hiérarchie et être connus non seulement du service intéressé, mais
aussi par tous les départements de l'entreprise. En conséquence, l'absence ou l'insuffisance
de la définition des objectifs est un risque réel de manque d'efficacité de l'action d'audit
interne. Pour ce faire, les objectifs d'audit doivent être contenus dans un document officiel
signé par la direction appelé « Charte d'Audit », qui au besoin doit être distribué à tous les
services de l'entreprise. L’audit interne permet de répondre à 5 objectifs :
L'audit interne est au sein de l'entreprise, une fonction au service de la direction ayant
mandat d'examiner et d'évaluer l'adéquation et l'efficacité des autres contrôles et contribuer
en outre à l'amélioration des autres services de l'organisation. En conséquence, la définition
de ses responsabilités relève de la compétence de la direction qui doit les établir de façon
claire. En général, les responsabilités de l'audit interne incluent:
13
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Le risque d'audit résulte de trois facteurs : le risque inhérent, probabilité pour qu'en
l'absence d'un contrôle interne fiable, une erreur significative se produise dans les états
financiers, le risque lié au contrôle, probabilité qu'une erreur ne soit pas détectée grâce aux
contrôles mis en place par l'entreprise et, enfin, le risque de non-détection, ou le risque que
l'auditeur ne détecte pas une erreur significative en dépit des contrôles mis en place.4
1. Risque Inhérent :
2. Risque De Contrôle :
Il peut être définit comme le risque que le contrôle interne ne puisse détecter ou éviter
une erreur significative. C’est à travers l’appréciation du contrôle interne qu’on peut décider
du niveau de ce risque. Ce risque traduit la probabilité que le système de contrôle interne de
l’entité sera impuissant à dépister les erreurs.
Il s’agit du risque que la procédure de vérification directe ne permet pas de déceler une
erreur. Il traduit la probabilité selon laquelle les procédures d’audit ne permettront pas de
mettre en lumière les erreurs.
4
Jean RAFFEGEAU, Pierre DUFILS, Didier De MENONVILLE, Que sais-je ? « L’audit financier », Presse
universitaire de France, 1994
14
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
V. Typologie d’Audit
La pratique d’audit peut prendre plusieurs formes. Le type d’audit réalisé dépend de la
nature, du champ de l’audit, de la provenance de l’auditeur etc. Ainsi il existe plusieurs
typologies de l’audit, nous avons voulu retenu ici une typologie, fonctionnelle et selon la
provenance de l’instance d’audit.
1. Typologie fonctionnelle
L’Audit Comptable et Financier : C’est un examen des comptes annuels d’une entité,
son objectif étant de garantir la qualité des comptes.
L’Audit Spécialisé : Ce type d’audit est réalisé d’une spécialité bien déterminée :
audit juridique, informatique etc...
L’Audit Opérationnel : C’est un examen des informations de chaque fonction d’une
organisation. Il s’agit d’un examen par référence aux critères de régularité, de
fiabilité et d’efficacité.
L’Audit Général ou de Fonctionnement : concerne l’ensemble du fonctionnement de
l’organisation. Son objectif est de s’assurer l’efficience et l’efficacité du
fonctionnement de l’organisation par rapport aux finalités et les objectifs.
L’Audit organisationnel : s’intéresse à l’organisation des structures et des systèmes.
L’Audit de Performance : évalue les trois (3) E (Efficacité, Économie, Efficience).
Il évalue aussi la pertinence des indicateurs qui sont à la disposition de
l’organisation et intègre aussi l’audit de management et stratégique (politique
managériale et stratégie).
15
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
3. Autres typologies :
L’Audit Légal : C’est celui qui est exigé par la loi et les règlements en vigueur dans
certains secteurs et domaines, ainsi dans les sociétés commerciales c’est le
commissaire aux comptes qui est chargé de l’audit légal.
L’Audit Conventionnel : C’est celui qui n’est pas exigé par les lois et règlements et
mandaté par le dirigeant ou un tiers.
L’Audit Intégré : C’est un examen des contrôles existants. Il permet de s’assurer
que les ressources, financières, matérielles et techniques sont protégées et gérées
conformément aux lois, règlements et directives qui régissent l’organisation et
que les ressources sont utilisées d’une manière efficiente. L’audit intégré a un
champ d’application plus vaste car c’est un chevauchement entre différents types
d’audit tels que : audit de mangement, stratégique, organisationnel …
Par ailleurs il faut souligner que tous les types d’audit présentent trois (3) caractéristiques
essentielles à savoir :
Ainsi toute mission d’audit doit aboutir à l’établissement d’une cartographie des risques
des activités de l’organisation couvertes par la mission et par la suite proposer les
recommandations dont leur application appartient aux mandataires de la mission d’audit. Par
conséquent ce travail méthodique, difficile et passionnant exige de la part de l’auditeur un
certains nombres de connaissances variées et de qualités personnelles.
16
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Il précise aux auditeurs les valeurs à respecter dans l’accomplissement de leur activité et
s’appuie sur quatre principes fondamentaux pertinents pour une pratique « étique » de
l’audit interne.
Pour jouer leur rôle et contribuer ainsi à l’amélioration de la performance d’un groupe,
les équipes d’audit doivent respecter une éthique et informer l’ensemble des parties
prenantes sur leurs objectifs et leurs méthodes. L’existence dans chaque société d’une charte
d’audit interne le permet.
C’est un document solennel, élaboré par le responsable de l’audit interne, signé par la
direction générale et revu par le comité d’audit. La charte doit préciser les missions,
objectifs, responsabilités et procédures de travail. Elle fournit un support de communication
de l’audit interne vers ses partenaires.
17
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Tous les auditeurs internes ont la responsabilité de se conformer aux normes relatives à
l’objectivité, aux compétences et à la conscience professionnelle individuelles. Les normes
d’audit interne se composent de normes de qualification, normes de fonctionnement et
normes de mise en œuvre. Ces normes font partie du « Cadre de Référence des Pratiques
Professionnelles »5.
Ces normes énoncent les caractéristiques que doivent satisfaire les organismes et personnes
exerçant des activités d’audit interne. Ces normes sont de quarte catégories :
Elles décrivent la nature des activités d’audit interne et définissent des critères de qualité
permettant d'évaluer les services fournis.
5
Ce Cadre de Référence a été proposé par « the Guidance Task Force » et approuvé par « The Board of
Directors » de l'IIA en juin 1999. Il comprend la Définition de l’Audit Interne, le Code de Déontologie, les
Normes et d'autres orientations.
18
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
6
IFACI : Normes pour la pratique professionnelle de l’audit interne
19
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
1. L’Observation physique
L’auditeur interne n’est pas quelqu’un qui reste dans son bureau : il saisit toutes les
occasions pour aller sur le terrain et pratiquer l’observation physique.
L’observation physique par l’auditeur est un outil d’application universelle car tout est
observable. Une mission d’audit qui se bornerait à faire des interviews, pourrait être
considérée comme une enquête d’opinion, ce ne serait pas une mission d’audit interne.
« L’observation » élémentaire des biens, c’est l’inventaire. Mais il n’y a pas que
l’observation quantitative des biens, il y a aussi l’observation qualitative.
L’observation directe est celle qui permet le constat immédiat du phénomène : les
employés ne présentent pas leur carte à l’entrée des bureaux. C’est cette observation
même qui va figurer sur la FRAP, elle aura été constatée directement par l’auditeur.
L’observation indirecte, au contraire, fait appel à un tiers qui va observer pour le
compte de l’auditeur et va lui communiquer le résultat de son observation.
2. La narration
Il existe deux sortes de narration, toutes les deux utilisées en audit interne : la narration
par l’audité et la narration par l’auditeur. La première est orale, la seconde est écrite.
La narration par l’audité est la plus riche, c’est elle qui apporte le plus d’enseignements ;
la narration par l’auditeur n’est qu’une mise en ordre des idées et des connaissances.7
7
KHELASSI REDA : Audit interne-Audit opérationnel : Techniques, Méthodologie, Contrôle interne,
Editions Houma ; Alger 2007, pp351-353.
20
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
3. L’organigramme fonctionnel
5. Le diagramme de circulation
Si la grille d’analyse des tâches est statique, le diagramme de circulation est dynamique :
l’un est la photographie, l’autre le cinéma. Le diagramme de circulation, ou flowchart,
permet de représenter la circulation des documents entre les différentes fonctions et centres
de responsabilité, d’indiquer leur origine et leur destination et donc de donner une vision
complète du cheminement des informations et de leurs supports.
6. La piste d’audit
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Le sondage statistique est une méthode qui permet, à partir d’un échantillon prélevé de
façon aléatoire, dans une population de référence, d’extrapoler à la population, les
observations faites sur l’échantillon.
2. Les interviews
Cette technique consiste à s’entretenir avec le personnel afin d’en apprendre plus sur
l’environnement interne de l’entreprise. L’interview contribue à préparer le terrain. Elle vise
l’obtention d’informations précises qui permettront de se faire une opinion sur les
observations et hypothèses émises à priori. L’interview d’audit se déroule normalement en
quatre étapes :
Préparation de l’interview ;
Début de l’interview ;
Le déroulement de l’interview ;
La conclusion de l’interview.
22
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
C. Outils méthodologiques
Le rapport est le produit principal de l’audit. C’est l’outil de communication des résultats,
des opinions, des réserves et de l’acceptation (ou contestation) des audités. Sa forme et son
contenu doivent s’ajuster à la culture de l’organisation.
23
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
L’auditeur interne est concerné par toutes les phases de l’activité de l’entreprise et a accès
à tous les secteurs, ses investigations devant permettre de vérifier périodiquement :
24
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Sans entrer dans le détail de classement et des définitions que l’on peut donner à chaque
type de missions.
Rappelons brièvement que celles-ci peuvent être classées :
Selon la finalité : on trouve alors des audits dits de « régularité », d’« efficacité », et
de « direction » ;
Selon l’objet : « audit comptable », « financier », « opérationnel », etc…
Selon le sens de l’intervention : « audit vertical », « horizontal », ou « général ».
Son originalité principale réside dans le fait qu’il permet de soulever des problèmes,
poser des questions et mettre en doute les moyens utilisés pour atteindre les objectifs. Sa
fonction de diagnostic identifie les irrégularités et dysfonctionnements des modes
d’application de stratégies de développement au sein de l’entreprise.
Les auditeurs vont aller sur le théâtre des opérations pour apprécier comment elles sont
menées, déterminer leurs chances et leurs conditions de succès, et en informer les
responsables.
25
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Étudier les aspects à maîtriser, sur dossier (prise de connaissance du domaine et prise de
conscience de ses risques et opportunités) puis sur le terrain (analyse des risques).
Décider quelles investigations mener : objectifs à atteindre, à valider avec le client, et
tâches à effectuer ;
Déterminer quels problèmes s’y posent : s’assurer de la réalité des forces apparentes et
évaluer les conséquences des faiblesses entrevues. Pour chaque risque ou
dysfonctionnement, en établir la preuve, l’origine et l’impact ;
En faire prendre conscience aux responsables et développer avec eux les solutions
organisationnelles, pour établir un bref rapport final informant la direction et engageant
les responsables.
L’audit, pour devenir plus acceptable et par là plus vivable doit beaucoup plus suivre une
démarche participative qui met l’accent sur la recherche de solutions adaptées et conjointes
que sur la recherche unilatérale des dysfonctionnements.
26
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
L’audit interne est universel en ce sens qu’il s’applique à toutes les activités permettant
ainsi de mieux les maîtriser. De la fonction financière et comptable à la fonction
commerciale et logistique en passant par la fonction de fabrication et production à la
fonction informatique et à toutes les autres fonctions de gestion au sens plus large et dans
toutes ses composantes.
Tout en se rattachant à la même philosophie d’audit, les uns vont privilégier la formation
comptable, d’autres des formations plus diversifiées. Les uns vont s’organiser en audits
décentralisés, les autres affirment que seule est efficace une fonction d’audit interne
fortement centralisée. Les outils de travail eux-mêmes sont influencés par la culture. Telle
entreprise à dominante technique voit ses auditeurs privilégier interrogations informatiques,
sondages statistiques, outils mathématiques, telle autre à dominante financière a un service
8
Jacques Renard, Théorie et pratique de l’audit interne, Eyrolles Edition d’Organisation, Page 40
27
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
d’audit utilisant de façon préférentielle les ratios, les contrôles et les rapprochements
comptables.
Que dire encore des rapports d’audit dont la forme et le contenu sont bien loin d’être
homogènes ? Là encore, l’histoire de l’entreprise pèse de tout son poids, souvent plus lourd
que l’histoire de l’audit interne.
L’histoire pèse également de tout son poids dans l’évolution de la pratique de la fonction
dans les entreprises. En effet, si la fonction d’audit interne est récente, dans certaines
entreprises et singulièrement dans les filiales des multinationales, elle est en place depuis
plusieurs décennies. C’est à dire qu’elle est entrée dans la culture, que ces entreprises
pratiquent l’audit interne dans tous ses domaines. A l’opposé, d’autres entreprises
découvrent la fonction et se situent au stade premier de son implantation. Si les options sont
souvent les mêmes, le champ d’application est plus souvent restreint et les objectifs plus
modestes. La culture de l’entreprise a un impact déterminant sur la pratique de l’audit
interne. Mais la fonction véhicule à son tour une culture.
En instaurant l’audit interne, l’entreprise intériorise- en plus d’une culture de contrôle - une
culture de remise en cause, une culture de transparence, et une culture de performance.
9
LARAQUI HOUSSAINI « L’audit interne opérationnel et financier » 1ère éd 1999, Collection AUDITOR, page 69.
28
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
L’audit qui a donc l’ambition de véhiculer une culture de changement devrait faciliter
cette transmission à l’intérieur de l’entreprise et lui permettre de découvrir de nouveaux
comportements collectifs voire de nouvelles capacités d’action collectives.
L’audit interne véhicule une culture de progrès, une recherche de la performance. L’audit
ne vise pas seulement à dresser un constat des forces et des faiblesses du fonctionnement
d’une organisation. En créant le consensus le plus large possible sur ce constat, l’audit vise
aussi à créer une dynamique de progrès autour d’orientations spécifiques d’amélioration.
L’auditeur interne doit écouter son environnement, développer des relations avec les
audités, bref garder le contact.
29
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Chaque mission d’audit comporte essentiellement trois phases10 de travail pour l’auditeur,
chacune de ces phases correspond à une période. On cite :
La phase de préparation
La phase de réalisation (vérification)
La phase de Conclusion
I. La phase de préparation :
Cette phase sert de premier pas pour l’auditeur dans le déroulement de sa mission, c’est
sur la base des informations recueillies à ce stade qu’il va orienter son travail. C’est une
étape d’information générale sur le champ d’action pour définir les principales forces et
faiblesses objet d’examen dans la phase de vérification. Cette étape comprend :
1. La Prise de Connaissance :
Ces informations peuvent être collectées via une visite des lieux, des interviews et
questionnaires ou par supports propres de l’entreprise concernée.
10
Jacques Renard, « Théorie et pratique de l’audit interne », Éditions d’Organisation, Page 214
30
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Cette étape est marquée par un recensement des principaux risques internes et externes
susceptibles d’altérer ou d’empêcher la réalisation les missions et objectifs du service audité.
Une fois toutes ces informations collectées et classées, elles doivent être synthétisées de
manière à mettre en évidence les zones de risques et leur incidence sur la mission.
Cette analyse permet ainsi l’élaboration du tableau des forces et des faiblesses apparentes
(TFfA) et l’orientation du travail de l’auditeur interne en :
11
Selon la norme 2210.A1 : « En planifiant la mission, l’auditeur interne doit relever et évaluer les risques liés
à l’activité soumise à l’audit… ».
31
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
3. Le Programme de vérification:
C’est l’ensemble des points à mettre en place pour atteindre les objectifs de la mission qui
sont la confirmation des forces et l’évaluation des risques encourus par la société. C’est un
document interne au service Audit destiné à définir, répartir dans l’équipe, planifier et suivre
les travaux des auditeurs.
Au cours de cette phase l’auditeur se doit de vérifier et d’étudier toutes les preuves
nécessaires lui permettant de s’engager et de conclure sur le degré d’atteinte de maitrise des
objectifs recensés dans le rapport d’orientation. Cette phase exige une bonne capacité
d’analyse et un très bon sens de déduction.
1. Description du Système :
Une fois les diagrammes de circulation d’un circuit sont établis, l’auditeur doit s’assurer
que les procédures, telles qu’il les a perçues, existent effectivement en entreprise. Pour cela,
il doit analyser une par une des différentes procédures figurant dans le programme d’audit et
les vérifier la conformité de sa description avec la réalité.
32
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Le QCI est une grille d’analyse utilisée dans le but d’apprécier le contrôle interne ou la
procédure auditée. Il est composé d’une liste de questions fermes ayant pour réponse soit
« Oui » soit « Non ». L’ensemble des interrogations peuvent être regroupées en cinq
questions universelles : Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ?
Toute réponse par « Oui » représente un point fort pour l’entreprise lequel doit être
contrôlé par les tests de permanence ou de fonctionnement pour s’assurer sa validité dans le
temps. Cependant, une réponse par « Non » est une alarme d’un risque devant faire objet
d’analyse par une Feuille de Révélation et d’Analyse de Problème (FRAP).
Les tests de permanence sont mis en œuvre pour s’assurer que les points forts jugés
comme signe de fiabilité des procédures, ont réellement fonctionnés tout au long de
l’exercice. Ces tests doivent être mis en œuvre pour déceler les déviations de procédures qui
auraient pu se produire.
12
IFACI/O. LEMANT : « La conduite d’une mission d’Audit Interne », Dunod, 1998.
33
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Le rapport constitue un outil de travail pour les dirigeants ce qui pousse l’auditeur à
veiller à décrire avec précision les points soulevés, leur incidence sur les comptes,
l’organisation et l’efficacité des opérations ainsi qu’à proposer les grandes lignes des
solutions comme conseil.
Il peut inclure des observations sortant du cadre strict de l’audit mais qui sont jugées
susceptibles d’intéresser les dirigeants de l’entreprise.
Par ailleurs, la rédaction du rapport revêt une importance particulière pour l’auditeur dans
la mesure où ça sera la seule partie apparente de sa mission et travaux qui seront appréciés
via ce document.
34
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
I. Définitions
Le Contrôle interne est « un processus intégré mis en œuvre par la direction générale,
la hiérarchie, le personnel d’une entreprise, et destiné à fournir une assurance
raisonnable quant à la réalisation d’objectifs entrants dans les catégories suivantes :
Pour le Conseil de l’Ordre des Experts Comptables en France : Le contrôle interne est
l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l’entreprise. Il a pour but d’un côté
d’assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l’information, de
l’autre l’application des instructions de la Direction et de favoriser l’amélioration des
performances. Il se manifeste par l’organisation, les méthodes et les procédures de
chacune des activités de l’entreprise, pour maintenir la pérennité de celle-ci ».On peut
donc dire qu’il appartient à chaque société de mettre en place un dispositif de contrôle
interne comprenant un ensemble de moyens, de comportements, de procédures et
d’actions adaptés aux caractéristiques propres à elle.
35
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Le contrôle interne est conçu en vue de la réalisation d’une série d’objectifs15 généraux
distincts mais interdépendants. Ces objectifs généraux sont réalisés par le biais de nombreux
sous objectifs, fonctions, processus et activités spécifiques.
Protection des ressources : contre les pertes, les mauvais usages et les dommages dus
au gaspillage, aux abus, à la mauvaise gestion, aux erreurs, à la fraude et aux
irrégularités. Des ressources tels que les informations, les documents probants et les
pièces comptables sont cruciales pour permettre la transparence et la reddition de
comptes quant aux opérations publiques et doivent de ce fait être préservées. Elles
risquent cependant également d’être volées, soumises à un mauvais usage ou détruites.
15 Selon la CNCC (Compagnie National des commissaires aux comptes en France, publié en 1980)
36
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Le Contrôle interne vise ainsi à assurer la fiabilité des enregistrements et des comptes
annuels qui en découlent. Ces enregistrements sont effectués à l’intérieur des cycles :
(Achats-Fournisseurs, Ventes – Clients, Stocks, Paie – Personnel, Immobilisations et
Trésorerie.) Pour une sécurité du fonctionnement des systèmes, il est souhaitable qu’un
certain nombre de conditions soient respectées pour chacun de ces cycles.
37
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Le contrôle interne repose sur un certain nombre de règles de conduite dont le respect lui
conférera une qualité satisfaisante. Les principes16 sur lesquels s’appuie le contrôle interne
sont: l’organisation, l’intégrité, la permanence, l’universalité, l’indépendance, l’information
et l’harmonie.
1. LE PRINCIPE D’ORGANISATION :
Pour que le contrôle interne soit satisfaisant, il est nécessaire que l’organisation de
l’entreprise possède certaines caractéristiques. En effet, l’organisation doit donc être :
préalable, adaptée, vérifiable, formalisée et doit comporter une séparation convenable des
fonctions.
La diffusion par écrit des instructions est indispensable dans une grande entreprise. Elle
est également préférable dans les entreprises de dimensions plus modestes afin d’éviter les
erreurs d’interprétation.
La règle de séparation des fonctions a pour objectif d’éviter que, dans l’exercice d’une
activité de l’entreprise, un même agent cumule :
2. LE PRINCIPE D’INTEGRATION :
Les procédures mises en place doivent permettre le fonctionnement d’un système
d’autocontrôle mis en œuvre par des recoupements, des contrôles réciproques ou des
moyens techniques appropriés.
16 Principes définis par le congrès de l’Ordre des Experts Comptables de la France en 1977
38
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
d’éléments identiques traités par des voies différentes (exemple : concordance d’un
compte collectif avec la somme des comptes individuels).
Les contrôles réciproques consistent dans le traitement subséquent ou simultané d’une
information salon la même procédure, mais par un agent différent, de façon à vérifier
l’identité des résultats obtenus (exemple : total des relevés de chèques reçus et total des
bordereaux de remises en banque).
Les moyens techniques recouvrent l’ensemble des procédés qui évitent, corrigent ou
réduisent, au minimum, l’intervention humaine et par voie de conséquence les erreurs,
les négligences et les fraudes (traitements automatiques informatisés, clefs de contrôle).
3. LE PRINCIPE DE PERMANENCE :
4. LE PRINCIPE D’UNIVERSALITE :
Le contrôle interne concerne toutes les personnes dans l’entreprise, en tout temps et en
tout lieu. C’est à dire qu’il ne doit pas y avoir de personnes exclues du contrôle par
privilège, ni de domaines réservés, ou d’établissements mis en dehors du contrôle interne.
5. LE PRINCIPE D’INDEPENDANCE :
6. LE PRINCIPE D’INFORMATION :
7. LA PRINCIPE D’HARMONIE :
39
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Le contrôle interne, tel que défini par le COSO, comporte cinq composants. Bien que ces
composantes soient applicables à toutes les sociétés, leur mise en œuvre peut être faite de
façon différente selon la taille et le secteur d'activité des sociétés. Ces composants procurent
un cadre pour décrire et analyser le Contrôle Interne mis en place dans une organisation. Il
s’agit de :
40
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Le contrôle interne est l’affaire de tous, des organes de gouvernance à l’ensemble des
collaborateurs de la société.
2. L’audit interne
3. Le personnel de la société
17
Robert OBERT & Marie-Pierre MAIRESSE, DSCG 4 : Comptabilité et audit – Manuel et Applications, 2ème
Edition DUNOD, Page 521
41
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
La démarche utilisée par l’auditeur interne dans son appréciation du contrôle interne
relatif aux principaux cycles d’opérations et éléments d’actif ou de passif qui en résultent
comporte deux étapes :
l’appréciation de l’existence du contrôle interne ;
l’appréciation de la permanence du contrôle interne.
42
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
18
Robert OBERT & Marie-Pierre MAIRESSE, DSCG 4 : Comptabilité et audit – Manuel et Applications, 2ème
Edition DUNOD, Page 536.
43
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Utilisation de diagrammes de
1. Saisie des procédures circulation, de mémorandums et d’un
manuel de procédures
3. Évaluation préliminaire
Du contrôle interne
Points forts du Faiblesses
système du système
Non application
Incidences sur le
programme de
contrôle des comptes
44
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
45
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Cette prise de connaissance consiste à recenser tout ce qui peut aider l’auditeur à
apprécier les systèmes, procédures et méthodes de l’entreprise.
Documents internes à l’entreprise :
organigrammes, diagrammes ;
Circuits de documents ;
Description de postes ;
Manuels de procédure ;
Rapports des auditeurs internes.
Documents externes à l’entreprise :
dossier constitué par l’expert-comptable ou le commissaire aux comptes lors
d’une précédente intervention ;
rapports rédigés par d’autres professionnels.
b) Conversation d’approche
46
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
systèmes dans lesquels elles évoluent que de se sentir obligées de répondre à une foule de
questions dont elles ne perçoivent pas toujours l’articulation. La principale difficulté de cette
technique se situe au niveau de la synthèse à faire à la suite des entretiens. Si l’entreprise
étudiée est relativement petite, ce travail reste simple. Si, au contraire, elle est importante, et
les activités variées et complexes, la masse des informations recueillies oralement est
difficile à exploiter. Il apparaît qu’au-delà d’un certain seuil, la conversation devient une
démarche un peu empirique qui doit être délaissée au profit de techniques plus élaborées.
Un diagramme est une représentation graphique d’une suite d’opérations dans laquelle les
différents documents, postes de travail, de décisions, de responsabilités, d’opérations sont
représentés par des symboles réunis les uns aux autres suivant l’organisation administrative
de l’entreprise.
La présentation du diagramme peut varier selon les auteurs, mais dans l’ensemble on retient
deux modèles de présentation bien définis : le diagramme vertical et le diagramme
horizontal.
Le diagramme vertical
Le diagramme horizontal
19
Robert OBERT & Marie-Pierre MAIRESSE, DSCG 4 : Comptabilité et audit – Manuel et Applications, 2ème
Edition DUNOD, Page 536.
47
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Les grilles d’analyse de contrôle interne ou grilles d’analyse faisant ressortir les fonctions
assumées par les postes de travail sont des tableaux à double entrée effectuant l’inventaire
des différentes opérations réalisées et permettant en particulier de repérer les cumuls de
fonctions.
Dans la démarche de l’auditeur, cette étape revient à identifier les forces et les faiblesses du
système examiné. Cette évaluation peut se faire soit dans un rapport de synthèse, soit par un
tableau d’évaluation du système précisant l’impact des faiblesses sur les états financiers, les
incidences sur la révision ou les recommandations à faire pour améliorer le système.
L’auditeur peut, pour orienter sa mission, rédiger une note qui résume pour chaque poste
significatif :
Le ou les systèmes comptables qui l’alimentent ;
Le processus de jugement qui l’affecte ;
Les contrôles internes sur lesquels il a décidé de s’appuyer ;
La nature, l’étendue et le calendrier des autres vérifications à effectuer, lorsqu’il n’y
a pas de contrôles internes sur lesquels il puisse s’appuyer, pour qu’il ait la possibilité
de s’assurer qu’il n’y a pas d’erreurs significatives.
48
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
L’audit interne bancaire correspond à une appréciation systématique et objective par les
auditeurs internes des diverses activités et contrôles ayant pour but de déterminer si les
informations financières et les données d’exploitation sont exactes et fiables, les risques
d’exploitation sont identifiés et réduits au minimum, les réglementations externes ainsi que
les politiques et procédures internes sont respectées, si des critères d’exploitation
satisfaisants sont remplis, les ressources sont utilisées de manière efficace et économique, et
si les objectifs sont effectivement atteints. Ces contrôles ont tous pour objectif d’aider le
personnel de la banque à remplir efficacement leurs fonctions.
Les auditeurs internes font leur rapport directement aux membres du conseil
d’administration. L’audit interne peut également permettre une réduction significative du
coût d’un audit externe. Son rôle-clé est de permettre d’améliorer la sécurité et l’efficacité
des systèmes d’information.
49
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
C’est régler les actions de la banque pour éviter la perte d’argent et aussi l’argent de ces
clients qui lui ont fait confiance, surveiller les lois et normes que les banques doivent
respecter comme les réserves obligatoires, les ratios etc. et veiller aussi, à ce que les
procédures soient appliquées pour que les risques soient minimisés. L’audit bancaire peut
sécuriser la banque en respectant les normes et les procédures en vigueur et surtout la
réglementation prudentielle en matière de gestion des risques.
L’audit interne a pour mission d’évaluer le contrôle interne, c’est-à-dire l’ensemble des
dispositifs mis en place par la direction de la banque, le Management et le personnel, afin de
s’assurer que l’entreprise respecte ses obligations légales et réglementaires, préserve ses
actifs et ceux qui lui sont confiés, fonctionne de manière efficace et sécurisée et produit des
informations financières et de gestion fiable.
L’Audit interne vient pour évaluer si les risques encourus par la banque dans le cadre de
ses diverses activités et dans toutes les entités qui la composent, sont perçus et couverts de
manière adéquate. Un plan d’audit annuel est élaboré afin de déterminer, sur base d’une
analyse de risques, les domaines qu’il y a lieu d’auditer. Ces missions d’audit sont
accomplies en respectant les principes généraux suivants : l’objectivité, l’indépendance,
l’impartialité, l’accès aux informations, la confidentialité, la compétence et la méthodologie.
L’audit débute par la prise de connaissance du domaine à auditer et par les interviews des
personnes responsables des entités auditées ; l’auditeur interne détermine ensuite les risques
liés à l’activité auditée et rédige son programme de travail qui reprend ce qu’il va effectuer
comme test chez l’audité afin de vérifier sur le terrain si les risques sont maîtrisés ou non.
Lorsque la mission d’audit interne est terminée, un rapport est établi, les résultats en sont
débattus contradictoirement avec les personnes auditées. Lorsque l’auditeur interne estime,
sur la base des tests réalisés chez l’audité, que les risques ne sont pas maîtrisés, un certain
nombre de recommandations sont formulées; les audités établissent alors un plan d’action
afin d’améliorer dans leur service la maîtrise des risques.
50
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Les spécificités bancaires à prendre en compte dans l’approche d’audit d’une banque sont :
La multiplicité des transactions et des contreparties ;
La complexité de certaines opérations ;
L’informatisation nécessairement importante pour l’exécution des tâches ;
La multiplicité des implantations géographiques ;
L’existence de dispositions législatives réglementaires et professionnelles
nombreuses (Conditions d’accès à la profession, gérant les habilitations, règles
relatives à l’organisation des établissements et à leur bon fonctionnement, règles
relatives à la protection de la clientèle, normes comptables et la transparence des
situations financières des établissements de crédit, normes prudentielles pour la
stabilité du système et la sécurité de la clientèle, normes monétaires).
20
Le règlement CRBF n° 97-02 du 21 février 1997 relatif au contrôle interne des établissements de crédit et des
entreprises d’investissement. « Association française des entreprises d’investissement »
51
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Les dispositions de Bâle II donnent à la fonction d’audit interne des banques la possibilité
de confirmer et de renforcer son rôle et son autorité en délivrant une assurance quant à la
validité des systèmes d’identification, de mesure et de maîtrise des risques. Cette faculté
reste toutefois subordonnée à sa capacité de se doter de compétences techniques dans des
domaines jusqu’ici peu explorés.
En juillet 1988, le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire publiait le rapport intitulé
«Convergence internationale de la mesure et des normes de fonds propres», communément
dénommé Accord de Bâle. Ce texte était destiné à réaliser une convergence internationale
des réglementations de contrôle bancaire régissant le niveau des fonds propres des banques à
vocation internationale. Ce document instituait le dispositif pour la mesure du niveau des
fonds propres et la norme minimale à atteindre – 8% dès la fin de l’année 1992 – au regard
du risque de crédit, que les autorités de contrôle nationales représentées au sein du Comité
entendaient faire appliquer dans leurs pays respectifs.
Après avoir amendé le texte en 1996 pour prendre en compte le risque de marché, c’est à
partir du mois de juin 1999 que le Comité a émis des propositions visant à réviser l’Accord
de 1988 afin de renforcer la solidité et la stabilité du système bancaire international, tout en
cherchant à éviter la création de distorsions de concurrence entre banques à activité
internationale. A l’issue de plusieurs années de travaux en son sein et de consultations avec
la profession bancaire, le Comité de Bâle a publié, le 26 juin 2004, le dispositif révisé.21
La réforme vise non seulement à lier plus étroitement les normes de fonds propres au
risque effectif mais aussi à renforcer le contrôle et à uniformiser l’information financière
avec pour objectif de fond la garantie de la solidité du système bancaire international.
21
Denis Lauretou, Xavier-Yves Zanota, Les implications de Bâle II pour l’audit interne, p 437.
52
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Les pondérations adoptées d’origine ne reflétaient plus le niveau de risque réel : un crédit à
une entreprise présentant un risque de défaut élevé requiert la même charge en capital qu’un
crédit à une entreprise de qualité. La conséquence est de favoriser l’octroi de crédits aux
clients risqués dont la marge est plus forte afin d’augmenter la rentabilité du capital.
la prise en compte l’ensemble des risques auxquels les banques peuvent être
exposées dont les techniques bancaires de réduction des risques, qu’il s’agisse de
la collatéralisation (garanties réelles et personnelles), des dérivés de crédit, ou de la
titrisation ;
Le renforcement de la surveillance prudentielle et une plus grande transparence
financière ;
La convergence entre l’exigence en fonds propres réglementaires et l’exigence de
capital économique propre à chaque établissement.
53
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
1. La loi Sarbanes-Oxley
a) Présentation de la loi
Public Company Accounting Reform and Investor Protection Act of 2002, loi fédérale
américaine adoptée par le Congrès le 31 juillet 2002, est plus connue sous l’acronyme SOX
ou SarbOx, des noms des deux membres du Congrès qui en sont à l’origine :
Cette loi créée en réponse aux scandales financiers ENRON et WORLDCOM, porte
comme son nom l’indique sur la réforme de la comptabilité des sociétés cotées et la
protection des investisseurs.
La section 302 impose aux entreprises la mise en place d’un dispositif de contrôle
interne destiné à assurer l’exactitude et la fiabilité de l’information financière ;
La section 404 demande la publication d’un rapport annuel sur le contrôle interne ;
La section 906 accroît la responsabilité pénale des dirigeants face à l’information
comptable et financière de l’entreprise.
54
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
La loi Sarbanes-Oxley :
Le but de la loi SOX, et plus précisément de sa section 404, est de donner à l’investisseur
un niveau de confiance élevé dans la qualité du contrôle interne de l’entreprise. La loi exige
dans sa section 404 que chaque rapport annuel contienne un rapport sur le contrôle interne
qui :
Confirme que la direction est responsable de la mise en place et de la gestion d’une
structure de contrôle interne adéquate et de procédures pour la communication
financière.
Contient une évaluation de l’efficacité de la structure de contrôle interne et des
procédures de communication financière, à la date de clôture des comptes
Quant aux auditeurs, ils doivent faire une attestation, dans leur rapport, sur l’évaluation
du Contrôle interne réalisée par la direction de l’entreprise.
55
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
« La loi N° 2003-76 de Sécurité Financière du 1er Août 2003 (LSF) est la réponse
française à a crise de confiance des marchés financiers qui fait suite aux dysfonctionnements
des mécanismes de marchés et de régulation identifiés lors de plusieurs scandales boursiers :
Enron, WorldCom… aux USA, la loi SOX a été publié et réponds au même objectif dans
son contexte propre.
22
DR. Rachid BOUTTI, Les Fondements de la Comptabilité analytique décisionnelle & du Contrôle de gestion
en action : conformité IFRS, SOX, NRE, LSF, COSO II & Bale II, CNRST page 258 paragraphe 3
56
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
- Rédaction obligatoire d’un rapport sur le contrôle interne pour les SA (private equity &
public equity). Le président du conseil d’administration (CA) ou du conseil de
surveillance (CS) rend compte, dans un rapport joint au rapport de gestion, des
conditions de préparation et d’organisation des travaux de conseil ainsi que des
procédures de contrôle interne mises en place par la société.
- Le Commissaire Aux Comptes (CAC) présente, dans un rapport joint au rapport général
et/ou rapport sur les comptes consolidés, leurs observations sur le rapport du président
du conseil, pour celles des procédures de contrôle interne qui sont relatives à
l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière.
- Le Commissaire aux comptes (CAC) justifie de ses appréciations le conduisant à la
certification des comptes annuels et consolidés
Article 117 : Dans les sociétés faisant appel à l’épargne, Le président doit rendre
compte dans un rapport des procédures de contrôle interne mises en place par la
société.
Article 120 : Les commissaires aux comptes présentent dans un rapport leurs
observations sur le rapport du président pour celles des procédures de contrôle interne
portant sur l’élaboration et le traitement des informations financières et comptable.
57
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Deuxième partie :
L’Audit interne au sein
de la Banque Centrale
de Mauritanie
58
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Dans la partie précédente, nous avons exposé le cadre théorique de l’audit interne, du
contrôle interne et de la spécificité de l’audit interne.
59
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Dans ce présent chapitre, on va mettre au préalable le regard sur les travaux initiaux avant
de passer à l’action. Il s’agit essentiellement d’exposer notre problématique de recherche dans
le premier volet, sa spécificité et la méthodologie pour la réalisation de la mission, avant de
passer à la représentation synthétique de l’établissement d’accueil la BCM et de son direction
d’audit interne
La présente étude porte sur l’appréciation de l’audit interne au sein de la BCM. En effet, il
s'agit pour nous de contribuer à aider la direction d’audit interne de la BCM à travers la
formulation des différents risques constatés lors de l’appréciation de la fonction et du cycle
des Achats/Fournisseurs.
Pour l’BCM :
Au cours de cette étude, La BCM pourrait avoir une idée sur les différents points soulevés ,
et par la suite elle peut procéder à l’amélioration de ces dispositifs de maitrise des risques en
s’appuyant sur les bonnes pratiques en matière du management des risques essentiellement
opérationnels mais aussi à travers l’implantation des outils du management moderne (contrôle
de gestion , comptabilité budgétaire ……
60
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Cette étude représentera pour l’ENCG, le fruit de la formation dispensée, elle aura à
apprécier notre capacité à résoudre les problèmes susceptibles d’être rencontrés lors de
l’exercice de notre métier qui est la profession de l’audit et de contrôle de gestion.
Pour nous-même :
Elle va nous permettre d’approfondir les bases théoriques acquises tout au long de notre
durée de formation, mais aussi d’appliquer et de renforcer nos connaissances dans le
domaine d’audit interne en entreprise , de raffermir nos compétences analytiques et notre
intérêt à l'exercice de la fonction d’audit et de contrôle de gestion et d’avoir un aperçu sur la
pratique de la gestion des risques opérationnels au sein de l’ONDA.
Pour le lecteur :
A la place du lecteur, nous croyons que ce mémoire constituera un départ de vol et une
documentation de base sur les sujets traitant l’audit interne. De plus, il va leur offrir un
éclairage sur la notion de risque et sur les techniques d’identification de ceux-ci. Sans oubli
qu’il peut même s’imprégner les résultats de ce travail pour entreprendre d’autres
recherches.
Pour répondre à toutes les interrogations, l’objectif principal de cette enquête est d’apprécier
la fonction audit interne de la BCM. Par voie de conséquence, les objectifs spécifiques, qui
découlent de l’objectif principal, sont essentiellement :
61
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
La Banque Centrale de Mauritanie (BCM), a été créée par la loi N°73.118 du 30 mai 1973.
Elle constitue un établissement public national doté de la personnalité civile, de l’autonomie
financière et d’un capital entièrement souscrit par l’Etat. En effet elle fut créée dans le but
d’établir, dans le domaine de la monnaie, du crédit et des changes, les conditions les plus
favorables à un développement ordonné de l’économie nationale, en contribuant à la mise en
œuvre de toutes les ressources productives du pays, tout en veillant à la stabilité interne et
externe de la monnaie.
Les années 80 ont marqués les premières réformes du système bancaire mauritanien :
À partir des années 90, le concept de stabilité de la monnaie devient l’objectif final explicite
ou implicite, partagé ou même unique de la politique monétaire mauritanienne. Ainsi la
BCM est devenue alors l’autorité supérieure chargée de rappeler aux partenaires sociaux
qu’il leur appartient de contenir l’évolution des prix et des salaires et au gouvernement qu’il
doit mener une politique budgétaire assez rigoureuse pour que la monnaie nationale inspire
confiance aux marchés internationaux.
Suite aux nombreux scandales financiers de ces dernières années, la BCM s’est retrouvée
devant l’obligation de renforcer son système de contrôle et de réglementation bancaire et
financière par la mise en place de l’Ordonnance N°020/2007 du 13 mars 2007 réglementant
les sanctions applicables aux établissements bancaires, aux commissaires aux comptes et
aux auditeurs externes. Aujourd’hui la BCM est devenu en principe la gardienne silencieuse
de la stabilité économique : stabilité des prix, stabilité du système de paiement et stabilité du
système bancaire mais aussi l’élaborateur des nouvelles politiques économiques générales.
62
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Véritable pilier de l’économie mauritanien, le secteur bancaire emploi plus de 30000 salariés
et est ainsi le 5ème employeur privé de Mauritanie. Il représente 1,3% du PIB et 4% de la
population active. Le secteur bancaire mauritanien donne l’impression de se développer
alors que le taux de bancarisation reste extrêmement faible, autour de 6 à 7% et le nombre
de comptes bancaires recensés en 2012, tourne autour de 325 000 comptes auquel on peut
ajouter le désengagement de l’Etat dont les entreprises publiques ne travaillent quasiment
plus avec les banques et la concurrence forte des banques étrangères : la Société Générale de
Mauritanie qui s’accaparent les investissements européens et les comptes des ambassades
occidentales, Attijari Bank qui prend les investissements marocains (RAM et Mauritel),
QNB qui prend tout ce qui vient du Golfe pour les banques nationales il ne reste que les
miettes.
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
La mission principale de la Banque Centrale de Mauritanie est définie par l’article 3823 de
ses Statuts. Elle consiste principalement à : assurer la stabilité des prix, veiller à la solidité
du système financier et contribuer à la mise en œuvre de la politique économique du
gouvernement. Pour la réalisation de ces missions les domaines de compétence de la Banque
Centrale tels que fixés par l’article 39 des statuts se déclinent comme suit :
64
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
expérience. La mise en œuvre opérationnelle de la politique monétaire est assurée par les
services techniques de la banque centrale sous l’autorité du Gouverneur.
Afin d’atteindre ses objectifs et d’accomplir ses fonctions, la Banque peut notamment :
Intervenir sur les marchés de capitaux, soit en achetant, soit en vendant ferme (au
comptant et à terme), soit en prenant et en mettant en pension, soit en prêtant ou en
empruntant des créances et des titres négociables, libellés en monnaie que la Banque
détermine, ainsi que des métaux précieux.
Effectuer des opérations de crédit avec les banques et établissements financiers et
d’autres institutions financières sur la base de sûretés appropriées pour les prêts.
65
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
La Banque Centrale de Mauritanie est dirigée par un Gouverneur nommé pour un mandat de
cinq ans renouvelables. Il est assisté par un Gouverneur-Adjoint nommé également pour un
mandat de cinq ans renouvelables.
Le Gouverneur exerce ses pouvoirs en toute autonomie conformément aux statuts. Il préside
les conseils de politique monétaire et le conseil général de la Banque.
La surveillance générale sur tous les services et opérations de la Banque Centrale est assurée
par un Censeur nommé à décret présidentiel.
66
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Gouverneur de la Banque
Diredtion de la
la Caisse générale
Comptabilité
Système
d'information
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
12000000
11950000
11900000
11850000
11800000
Chiffre d'Affaire en USD
11750000
11700000
11650000
11600000
11550000
2010 2011 2012
L’entreprise est en bonne santé financière, surtout dans cette phase de croissance. Ceci est
un bon signe de viabilité qui va durer encore plus.
L’entreprise est donc dans le bon chemin, mais toutefois, cela n’empêche pas un recours à la
dette comme une ressource financière complémentaire et constituant ainsi un effet de levier.
68
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
69
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
La direction d’audit interne est composée de deux sous-directions et d’un corps d’auditeurs
rattachés au directeur.
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Le Corps d’auditeurs
Auditeurs Auditeurs
Seniors Juniors
Service de la
Prévention des Service de
Risques Support à l’Audit
71
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
1. Les moyens
a) La charte d'audit
La charte d'audit existe depuis peu à la BCM grâce aux recommandations maintes fois
exprimées du directeur d'audit interne. Le contenu de celle-ci est conforme en tout point aux
prescriptions de la norme 1100 de l'audit interne. Mais cette charte n'est pas diffusée dans
toute l'entreprise pour faire connaître aux opérationnels la fonction « audit interne» qui du
reste n'est pas connue par certains. Alors que ce document est à usage externe, les
responsables de l'audit nous affirme qu'il est interne au service d'audit.
b) Le manuel d'audit
Le manuel d'audit n'existe pas au sein de la structure de l'audit interne. Aucune raison ne
nous a été avancée par rapport à cet état de fait, mais nous constatons simplement que c'est
par ignorance.
72
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Les outils de l'auditeur sont nombreux mais ne sont pas utilisés de façon systématique.
Au cours d'une même recherche, deux ou plusieurs outils peuvent être utilisés pour le même
objectif. Il existe plusieurs critères de catégorisation des outils d'audit mais nous retenons les
deux suivantes: les outils d'interrogation et les outils de description.
Les outils d'interrogation sont ceux qui vont aider l'auditeur à formuler des questions ou à
répondre à des questions qu'il se pose lui-même; ce sont:
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L'observation physique
La narration
Tout comme l'interview, la narration est une technique permettant de recueillir des
informations. Il en existe deux sortes: la narration par l’audité (orale) et la narration par
l'auditeur (écrite).
L'organigramme fonctionnel
A la différence de l'organigramme hiérarchique dont les mots figurant dans les cases sont
des noms de personnes, celle de l'organigramme fonctionnel sont des verbes désignant les
fonctions.
La grille d'analyse des tâches
Il permet de représenter la circulation des documents entre les différentes fonctions et centre
de responsabilités, d'indiquer leur origine et leur destination et donc de donner une vision
complète du cheminement des informations et de leur support.
Il s'agit d'une méthode de test s'appuyant sur un document final ou sur le résultat d'une
opération et permettant de remonter à la source en passant par toutes les phases
intermédiaires.
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Le plan d'audit
Le plan d'audit est appelé ici programme annuel d'audit. Ce programme annuel d'audit est
élaboré en chaque début d'année par l'ensemble des auditeurs sur la base des risques
potentiels identifiés. Mais en tant que programme annuel d'audit, il ne comporte pas les
rubriques d'un plan d'audit. Le niveau de risques des activités à auditer ne figure pas sur le
programme annuel d'audit. L'intensité ou la périodicité des audits sur un sujet d'audit n'est
pas mentionnée. D'autre part le programme annuel d'audit comme son nom l'indique est
élaboré pour un an au lieu de plusieurs années. Le reporting non plus n'est pas fait pour
pouvoir ajuster les prévisions et les budgets si des écarts subsistaient. Voici le plan d'audit
tel qu'élaboré par nous-même au cours de la période du stage .
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
L’Audit général
L'auditeur général a pour principale mission de traquer les risques pour améliorer les
résultats de l'entreprise.
Pour ce faire l’audit général procède à :
Des analyses de pratiques de tous les services (comptable, financier,
commercial, juridique, achats, informatique...) ;
Une rédaction des rapports de synthèse sur la base de ses observations ;
Des propositions de plans d'action pour améliorer les procédures et
l'organisation des services ;
Une assurance de la mise en œuvre des recommandations auprès de chaque
service.
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Pour la réalisation des missions d'audit, le directeur d'audit interne fait valider le programme
annuel d'audit par la Direction Générale. C'est le gouverneur de la banque qui mandate
l'auditeur en mission. L'auditeur est donc tenu de solliciter l'autorisation du gouverneur par
l'élaboration d'un ordre de mission. Par ailleurs ayant participé à des missions, je peux
affirmer que les trois phases du déroulement des missions d'audit interne sont observées à
savoir la phase de préparation, la phase de réalisation et la phase de conclusion.
1. La phase de préparation
Le Responsable de l'audit adresse d'abord un mémo à l'audité pour lui faire part de son
arrivée et d'une éventuelle réunion de prise de connaissance dont la date lui sera indiquée
dans le mémo. Le Responsable de l'audit interne et le chef de mission effectuent une
première visite dans la structure à auditer pour prendre connaissance de l'environnement
dans lequel exercent les audités et dans lequel les auditeurs auront à mener leur mission.
C'est la réunion de prise de connaissance. A cet effet Le chef de mission collecte les rapports
d'audits antérieurs et les différentes procédures existantes et s'entretient avec les
opérationnels concernés par l'audit, ce qui lui permet de se forger une opinion sur le contrôle
interne de la structure. Après quoi il élabore son programme d'audit ou programme de travail
une fois revenu à son bureau. Ce programme de travail comporte les différentes étapes à
suivre pour traiter ou valider une section donnée.
2. La phase de réalisation
Le Chef de mission et son équipe retournent dans la structure à auditer muni du programme
d’audit qu'ils vont mettre en œuvre. Au cours de la réalisation, tout dysfonctionnement, toute
erreur, toute anomalie ou toute irrégularité est mentionnée sur les FRAP.
3. La phase de conclusion
Une fois retourné à leur bureau, le chef de mission rassemble toutes les FRAP. II rédige son
rapport en relevant les problèmes éventuels, les constats, les risques éventuels mentionnés
sur les FRAP et propose les recommandations pour y remédier.
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Les missions d'audit sont supervisées à deux niveau d'abord par le Chef de mission puis
ensuite par le directeur de l'audit interne. Cela contribue à l'efficacité de la direction d'audit
interne. Mais le service n'a jamais fait l'objet d'une évaluation externe. En outre le service ne
dispose pas de critères d'évaluation aussi bien pour les différentes missions effectuées mais
également pour les auditeurs qui ont effectué ces missions. Nous allons baser notre opinion
sur le niveau de satisfaction des audités ainsi que les destinataires des rapports d'audit et les
résultats de quelques indicateurs significatifs calculés par nous-mêmes.
Indicateurs d'activité
Donc la durée moyenne d'une mission est de 12,65 jours, ce qui est bon.
Nombre de jours d'audit 1 Nombre de jours ouvrés = 180/245 = 0.73 soit 73%
La moyenne étant fixée à 60%, le temps consacré aux strictes opérations d'audit est bon.
Indicateurs de qualité
On voit ici l'importance du plan d'audit car il prévoit la quasi-totalité des missions. Or ici
cinq 3 missions.
Donc les recommandations ne sont pas pertinentes à 100%, ils le sont à 93%, par
conséquent les rapports d'audit sont convaincants et de bonne qualité puis que pour l’année
2012 aucun rapport n’a été rejeté.
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Opportunités Menaces
Développement des nouveaux Retard dans l'exécution des
outils d’audit interne au sein de la missions
direction Absence de plan pluriannuel
Mise à niveau du personnel Cumul des tâches incompatibles
Respect des lois et normes d’audit Non suivi de l’efficacité de la
interne direction
Améliorer l’image de la direction Manque d’efficacité dans les
vis-à-vis des autres services de la formulations des
BCM recommandations.
Opportunités: La non-standardisation des travaux.
Forces Faiblesses
24
DR. Rachid BOUTTI, Les Fondements de la Comptabilité analytique décisionnelle & du Contrôle de gestion
en action : conformité IFRS, SOX, NRE, LSF, COSO II & Bale II, CNRST, page 45
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Le gouverneur de la BCM reste l’ l’homme qui fait presque tout au sein de la banque.
C’est à lui qui revient, la conception et la surveillance des procédures. Même si, ces
procédures restent informelles et non écrites dans un manuel (ce qui ne suscite pas un
contrôle mutuel entre les collaborateurs), le gouverneur suit d’une façon régulière la marche
des fonctions et leur bon fonctionnement.
L’inexistence des fiches de description des fonctions et des tâches, rend difficile la
réalisation du principe de l’engagement à la compétence malgré qu’il existe des notes de
service pour chaque poste. Par ailleurs ce principe repose sur une définition distincte des
tâches où les compétences et les prérequis y afférent, sont détaillés. L’entreprise risque
donc, de placer les mauvaises personnes dans les mauvais postes à défaut des fiches
descriptives des fonctions.
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
La surveillance générale sur tous les services et opérations de la Banque Centrale est
assurée par un Censeur nommé à décret présidentiel.
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Par ailleurs lors de notre séjour à la BCM, on a constaté la présence d’un matériel
informatique ancien. De plus, les postes installés et connectés à internet ne disposent pas
d’un logiciel antivirus. Le logiciel peut extraire les balances auxiliaires, et assure une
transition sans faute du journal vers la balance général.
Cependant, la sauvegarde de données n’est pas réalisée d’une façon régulière par le service.
Et si elle est établie, elle est sur le même poste et non pas sur une autre mémoire externe.
Ceci engendre un grand risque notamment en ternes de protection des données comptables.
L’inexistence des fiches de poste Les mauvaises personnes sont placées Toutes les catégories
dans les mauvais endroits ; d’assertions.
L’incompétence du personnel.
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
1. Expression du besoin
Les besoins sont détectés par les responsables de chaque direction, qui les communique
immédiatement au responsable d’achats. Le service achat formule le besoin dans un papier
en se référant aux informations fournies par le responsable de la direction concernée, et le
confirme avec le directeur d’achat avant de générer le bon de commande. Cette confirmation
est soit orale ou verbale, en fonction de la disponibilité du directeur d’achats et de l’urgence
de la demande.
2. Circuit des demandes d’achat
La demande d’achat est formulée une fois le besoin exprimé par le responsable d’achats et
faite par le Service achat. Le bon de commande est établi sur la base de cette demande.
Le bon de commande est établi par le responsable service achat. Il est envoyé au fournisseur
qu’après négociation et fixation du prix. Ce qui revient à dire, que les bons de commande
sont élaborés après le choix définitif du fournisseur, et numérotés sur la base du registre
fournisseur. Au cas où les bons de commande contiennent des montants très importants, la
signature du gouverneur demeure nécessaire pour approuver la commande. Le bon de
commande reprend l’intégralité des informations exprimées par le magasinier, ainsi que
d’autres critères tels que :
Numéro de la commande
Désignation du fournisseur
La quantité et les conditions de paiement
Date et visa de la direction, de la comptabilité et du service demandeur.
L’original est envoyé au fournisseur, une copie est conservée par le service comptabilité, et
l’autre est impérativement conservée par le service achat.
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
4. Réception de la marchandise
Le magasinier ne fait que rapprocher les quantités mentionnées dans le BL avec celles
livrées réellement et veiller à la qualité des matières premières livrées. La satisfaction du
contrôle est matérialisée par une signature du magasinier sur le BL.
Si, dans le cas contraire, le transport est fait par les soins de l’entreprise, le chef magasinier
ou un expert en la matière accompagne le chauffeur pour attester la qualité et la conformité
des articles reçus à ceux commandés. La satisfaction du contrôle est matérialisée par une
signature du chauffeur ou de son accompagnant sur le BL. Les articles livrés donnent lieu à
l’établissement d’un bon de réception.
La réception de la facture se fait par le service achat, qui procède à son rapprochement avec
le BL, et le BC pour s’assurer de la conformité des informations figurant dans la facture.
Il convient de signaler qu’un Etat de suivi de livraison (document extracomptable), est établi
par le responsable achat, au fur et à mesure des livraisons.
Les factures ainsi validées sont prises par la direction comptabilité générale et plus
précisément la section, et donnent lieu à la préparation du mode de paiement. Seules les
copies des factures, restent dans le service achat.
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Le chèque
Le virement
Le bon de commande ;
Le bon de livraison ;
La facture ;
L’état de suivi de livraison.
L’inexistence d’un Le magasinier ne dispose Non relance en cas de Les commandes encours
document indiquant les pas d’un document ou retards de livraison. doivent figurer sur les fiches
quantités des commandes d’une fiche de stock lui de stocks ou sur un cahier
encours. indiquant les quantités et de suivi des commandes
la date des commandes (avec indication de la date
en instance. de commande et de la
livraison prévue, les
quantités commandées, les
fournisseurs...). En plus une
procédure de relance doit
être prévue en cas de retard
de livraison.
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
8. Le diagramme de circulation
Début du diagramme
Circulation d’information
Sortie de circuit
Création de document
Document
Photocopie de document
Dossier ou registre
Réunion à de document
Destruction de document
Séparation de documents
N : Numérique
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Alternatives
Vérification et rapprochement
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
V
Responsable achats DA
Le service achats reçoit les DA
Non A
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
BC
Entrée de Marchandises Magasinier E
Contrôle de Marchandises
C
Non
Etablissement du BR + Signature
Oui
BR
S
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
BR
Ventilation du BR au Sce C.G BC
BR
Regroupement et transmission
pour enregistrement
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un
management moderne
9. Tests de Conformité
Après la description des procédures en vigueur, nous allons procéder par la vérification de
ces procédures en effectuant les différents tests de conformité nécessaires pour s’assurer
qu’ils existent réellement. Les tests effectués sont les suivants :
L’observation directe
Entrer en contact avec les différents intervenants au niveau du cycle achat-fournisseurs est
un outil auquel il est fait appel très souvent :
Le service demandeur
Le service Achats
Le service comptabilité générale
Magasin
L’observation à posteriori
Ce type de tests suppose la consultation des dossiers d’achat classés pour vérifier les
contrôles clés suivants :
Une facture
Un BC
Un BR ou BL
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
N
A
T
TACHES U
Service Chef du service Service d’Achats Comptabilité générale Magasinier
R
Demandeur Demandeur
E
2. Contrôle des DA C X
4. Etablissement du BC E X
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
5. Signature du BC A X
6. Réception de Marchandises et BR E X
X
7. Comparaison BR et BC C X
8. Comparaison quantitatives et C X
qualitatives des marchandises
reçues avec le BL et établissement
d’avis de conformité
9. Signature de l’avis de conformité A X
94
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
11. Le QCI :
Questions O/ Commentaires
N
Commande :
1. Tous les besoins sont-ils exprimés par des Oui Les DA sont signées par le chef du
demandes d'achat? service demandeur.
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Réception :
11. Tous les BC établis sont-ils suivis d'une exécution Oui le service Comptabilité effectue un
? contrôle en vérifiant les BC non
encore honorés.
Oui
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Les Forces
Forces N° Test
Les services demandeurs expriment leurs besoins à travers des demandes Test 1
d'achat qu'ils adressent au service d’achats.
Test 2
Le service achats adresse au service comptabilité les demandes d'achats et
leurs avis d'acceptation.
les services demandeurs proposent aux les fournisseurs qu'ils jugent Test 3
compétents à exécuter la demande, et le service comptabilité générale de
sa part ajoute de nouveaux concurrents pour diversifier la marge du choix
pénalités de retard.
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Les Faiblesses :
Faiblesses N° FRAP
le service dispose d'un état sur Excel qui comporte les offres de FRAP 2
service, et à chaque consultation on se réfère à des supports
externes comme : Kompass ou l'annuaire.
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
La vérification de la permanence des points forts est une étape indispensable pour s’assurer de
la fiabilité du contrôle interne. Nous allons alors procéder par un échantillon de dossiers
d’achat.
Entreprise : BCM
Etabli par : Eli Wedou El BOUSSE
TESTS DE PERMANENCE Exercice : 2013
Vérifier que tous les avis d'acceptation sont Non : plusieurs besoins n'ont pas
Test 2 de DA, leurs avis d'acceptation ne
parvenus à la Comptabilité générale parviennent pas au service
consultation (FRAP 5)
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Afin de mettre en évidence les dysfonctionnements que nous avons pu détecter, pour en
déduire des recommandations adéquates, nous avons élaboré les FRAP suivantes :
Tableau 11 : FRAP N° 1
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Fait :
Cause :
Conséquences :
base de données
Recommandations :
101
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Entreprise : BCM
Feuille de Révélation et d’Analyse des FRAP N° 3
Etabli par : E. El Bousse
Date : 2013
Problèmes
Fait :
Cause :
Conséquences :
Manque de transparence
Recommandations :
102
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Entreprise : BCM
Etabli par : E. El Bousse Feuille de Révélation et d’Analyse des FRAP N° 4
Date : 2013
Problèmes
Fait :
Cause :
d’achat.
Conséquences :
comptabilité.
Recommandations :
103
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
comptabilité générale
comptabilité générale
d’acceptation.
d’Appel d’Offres.
104
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Entreprise : BCM
Etabli par : E. El Bousse Feuille de Révélation et d’Analyse des FRAP N°6
Date : 2013
Problèmes
Fait :
Cause :
Conséquences :
Recommandations :
105
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
auparavant.
notification
pénalités de retard
Conséquences : commande
106
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Entreprise : BCM
Etabli par : E. El Bousse Feuille de Révélation et d’Analyse des FRAP N°8
Date : 2013 Problèmes
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
La démarche de la mission :
Cette première étape m’a été utile pour identifier l’environnement où va se dérouler cette
mission. Les informations collectées ont faits objets d’interviews, de questionnaires avec les
responsables et d’analyse de documents internes (rapport de gestion, organigramme,
dossiers des DA, liste des fournisseurs,…).
108
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Recommandations :
A la suite de cette présentation, plusieurs recommandations sont jugées nécessaires. Je
propose les actions suivantes :
Pour la mauvaise gestion des enregistrements des offres des concurrents au niveau du
service des achats. La BCM devrait faire appel à une société spécialisée pour
renforcer son système d’information, par l’acquisition de nouveaux logiciels plus
performants.
Déterminer avec précision les délais de livraison dans le cahier des charges de
chaque commande. Cela peut être réalisé sous forme de « tableaux des délais »
déterminant les différents délais de l'établissement de la demande d'achat jusqu’à
l'entrée au magasin. Ces tableaux doivent être synchronisés avec les listes
fournisseurs pour classer ces derniers en termes de respect des délais de livraison.
En effet, Cela contribuera à appliquer des sanctions ou majorations pour tout retard
de livraison.
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Plan :
Do :
Se donner les moyens financiers, techniques et humains, pour mettre en œuvre ces processus
et les actions. Le différentiel entre le DO et le DON’T doit tendre systématiquement vers
zéro. L’inflation des objectifs et des projets ne doit pas être en phase avec une déflation des
moyens
Check :
Etudier les résultats, surveiller et mesurer les processus, les produits et les services, analyser
la situation et les écarts par rapport au plan annuel opérationnel : traduire en fait les
distances euclidiennes des gaps en valeurs au moyen des GPA.
Act :
Entreprendre les actions correctives pour diminuer les écarts et améliorer en permanence le
système budgétaire : être dans une situation de réaction par rapport aux variables d’états, le
cas échéant, il sera bel et bien d’intervenir « pendant l’incendie »
25
DR. Rachid BOUTTI, Les Fondements de la Comptabilité analytique décisionnelle & du Contrôle de
gestion en action : conformité IFRS, SOX, NRE, LSF, COSO II & Bale II, CNRST, Page 132
110
L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Conclusion Générale
La pérennité et la qualité des informations au sein de toute entreprise exigent une bonne
gestion à travers une meilleure organisation, mais aussi d’instrument et de méthodes de gestion
efficaces. Ceux-ci favorisent un meilleur rendement et l’atteinte des objectifs de l’entreprise
Dans cette optique, l’audit interne apparait comme une nécessité pour les entreprises en
quête de réussite et de conformité garantissant ainsi l'atteinte des objectifs et fixés. En effet,
dans un environnement marqué par la mondialisation, une concurrence exacerbée, il est essentiel,
pour toute entreprise, d'appréhender les risques auxquels elle fait face afin de se positionner dans
de cet environnement.
L’audit interne doit donc être une préoccupation majeure de leur management du fait qu’il
aide les organisations à atteindre leurs objectifs tout en améliorant leurs processus de
management des risques, de contrôle et de gouvernement d’entreprise bref créer de la valeur
ajoutée et renforcer l’efficacité .
Le présent mémoire, qui a pour thème l’audit interne au sein des banques une nécessité vers
un management moderne a été l'occasion pour nous de mieux cerner les concepts de d’Audi
interne de nous imprégner des informations venant des opérationnels. En outre, il nous a permis
également de comprendre le déroulement des missions d’audit sur le terrain En menant cette
étude nous voulions sensibiliser les dirigeants de la BCM à la nécessité d’améliorer leur
direction d’audit interne.
Nous avons mené notre thématique à partir de la revue des ouvrages spécialisés et des
diverses parutions sur le sujet, l’audit interne est de nos jours un outil indispensable pour les
grandes entreprises. En effet il est apparue comme solutions aux scandales financiers (Enron,
WorldCom) et s’est développé au fur et à mesure afin que les entreprises parviennent à maintenir
leurs informations comptables et financières fiables et reflétant la réalité de l’entreprise.
Ainsi que mon stage touche à sa fin, il reste à dire que ce stage m’a permis de connaître plus
profondément l’activité bancaire et la fonction interne au sein des banques .
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Bibliographie
1) Ouvrages de référence :
Denis Lauretou, Xavier-Yves Zanota, Les implications de Bâle II pour l’audit interne
Jacques Renard, Théorie et pratique de l’audit interne, Eyrolles Edition d’Organisation,
Jean RAFFEGEAU, Pierre DUFILS, Didier De MENONVILLE, Que sais-je ? « L’audit
financier », Presse universitaire de France, 1994
Laraqui Houssaini « L’audit interne opérationnel et financier » 1ère éd 1999, Collection
AUDITOR,
Rachid BOUTTI, Les Fondements de la Comptabilité analytique décisionnelle & du
Contrôle de gestion en action : conformité IFRS, SOX, NRE, LSF, COSO II & Bale II.
Robert OBERT & Marie-Pierre MAIRESSE, DSCG 4 : Comptabilité et audit – Manuel et
Applications, 2ème Edition DUNOD
Vincent LACOLARE : « Pratiquer l’audit à valeur ajouté », Editions AFNOR 2010.
2) Normes et référentiels :
3) Webographie :
www.bcm.mr
www.bis.org
www.ifaci.com
www.iia.com
www.wikipedia.fr
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L’Audit interne au sein des banques : une necessité vers un management moderne
Table de Matières
Dédicaces ................................................................................................................................. 1
Remerciements ......................................................................................................................... 2
Avant-propos............................................................................................................................ 3
Sommaire ................................................................................................................................. 4
Liste des Tableaux ................................................................................................................... 5
Liste des Figures ...................................................................................................................... 5
Introduction Générale .............................................................................................................. 6
Première partie : Cadre Conceptuel de l’Audit Interne ........................................................... 9
Chapitre 1 : Aperçu sur la pratique de l’Audit interne ....................................................... 11
Section 1 : Généralités sur l’Audit interne ..................................................................... 11
I. Historique de l’Audit interne ............................................................................... 11
II. Définitions et Objectifs de l’Audit interne .......................................................... 12
1. Définitions de l’audit interne ........................................................................... 12
2. Objectifs de l’Audit interne ............................................................................. 13
III. Responsabilités de l'audit interne ..................................................................... 13
IV. Risques d’Audit interne ................................................................................... 14
1. Risque Inhérent : .............................................................................................. 14
2. Risque De Contrôle : ........................................................................................ 14
3. Risque De Non Détection : .............................................................................. 14
V. Typologie d’Audit ............................................................................................... 15
1. Typologie fonctionnelle ................................................................................... 15
2. Typologie selon la provenance de l’instance de l’’audit : ............................... 15
3. Autres typologies : ........................................................................................... 16
VI. Code de déontologie et charte d’audit interne ................................................. 17
1. Code de déontologie ........................................................................................ 17
2. Charte d’audit interne ...................................................................................... 17
VII. Normes d’audit interne .................................................................................... 17
a) Les Normes de Qualification ........................................................................... 18
b) Les Normes de Fonctionnement : .................................................................... 18
c) Les Normes de Mise en Œuvre ........................................................................ 19
VIII. Les Outils de l’Audit interne............................................................................ 20
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ANNEXES
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