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Peut précisément, l’assurance sur la vie est un contrat par lequel l’assurance,
en contrepartie de la prime qu’il perçoit, s’engage à verser au souscripteur ou à un
tiers, désigné par celui-ci, une somme déterminée, en cas de décès, de survie au delà
d’un âge déterminé ou la combinaison de ces 2 derniers cas, les assurances mixtes.
Dans ce sens, on en déduit que certaines obligations nées du contrat d’assurance-vie
doivent être minutieusement exécutées ; à défaut desquelles, le contrat en cause peut,
en fonction de l’intensité des défaillances de l’une des parties contractantes, être
maintenu, suspendu ou résilié.
On déduit de ce qui est dit que cette définition nous apprend deux choses :
En premier lieu, elle classe l’assurance-vie dans la catégorie des assurances de
personnes, à laquelle appartiennent aussi les accidents et maladie.
Elle précise que le risque considéré en assurance-vie est lié exclusivement à la durée de
la vie humaine, sans incidence d’aucune autre circonstance.
En second lieu, l’événement incertain (aléa) qui est au centre de toute assurance, est
donc la durée de la vie humaine et non pas le décès comme tel. Le décès est un effet
d’événement certain par excellence, puisque tous les hommes sont mortels, c’est plutôt
le moment où le décès met un terme à l’existence humaine qui constitue l’aléa à
l’assurance-vie.
b) L’épargne
Les opérations en cas de vie ont pour objectif de constituer une épargne en
vue de moments particuliers de l’existence (la retraite ou l’arrivée à l’âge adulte par
exemple), de réaliser un placement financier ou encore d’assurer un revenu (rente
viagère).
Le risque est le décès, dans le contrat, le risque garanti par l’assureur est le
décès de l’assuré. L’assureur s’engage à verser la somme d’argent stipulée dans le
contrat selon les modalités convenues, à condition que le décès survienne pendant la
période d’assurance. Plusieurs formules existent qui différent en fonction de la date de
survenance du décès ou des spécificités de la technique de l’assurance.
Le contrat d’assurance est souscrit pour une durée déterminée, il est alors
appelé temporaire. A la date du décès de l’assuré et si le contrat est toujours en
vigueur, l’assureur verse au bénéficiaire le capital prévu au contrat.
2) l’assurance-vie entière
Si le contrat est souscrit pour durer toute la vie de l’assuré. Il est appelé alors
vie entière.
Le cas de la garantie sur ces deux têtes. Si le contrat est souscrit sur deux têtes
(Art 83), les prestations prévues au contrat servant réglées au premier décès au
souscrivant des deux.
Le contrat peut également prévoir que les prestations servant verser au décès de la
seconde personne.
Ces spécificités sont importantes dans la mesure où elles peuvent affecter une
mise en garantie d’un contrat d’assurance. Le créancier doit maîtriser ces techniques
propres au droit des assurances.
Le risque assuré est la vie. Dans l’assurance sur la vie, le risque est la survie
de l’assuré à un âge donné ou à une date déterminée. En d’autres termes, la non
survenance du décès suffit à déclencher le paiement de la prestation par l’assureur à
l’échéance fixée par avance dans le contrat soit sous la forme d’un capital soit sous la
forme d’une rente. Quant au décès de l’assuré, il libère l’assureur de toute obligation :
Dans ce cas, le contrat prévoit le versement d’un capital à une certaine date,
en cas de vie de l’assuré. Si ce dernier est décédé avant la date fixée, l’assureur ne verse
aucune prestation. Il est libéré de toute obligation.
3) le mécanisme de la contre-assurance
c) l’assurance mixte
1- Les prénoms, nom et date de naissance de celui ou ceux sur la tête desquels
repose l’opération d’assurance.
2- Les prénoms et nom du bénéficiaire, s’il est déterminé.
3- L’événement ou le terme duquel dépond l’exigibilité des sommes assurées.
4- Les conditions de la réduction du capital ou de la rente garantie si le contrat
implique l’admission de la réduction ».
Ces précautions s’imposent pour des raisons d’ordre public, la sanction est une
nullité absolue, qui peut être invoquée par tout intéressé et n’est pas susceptible de
confirmation.
c) La prise d’une assurance en cas de décès sur la tête d’un mineur de plus de
12 ans, une assurance en cas de décès ne peut être contractée par une autre personne
sans autorisation de son représentant légal. Cette dernière ne dispense pas du
consentement personnel du mineur. A défaut desquels, la nullité du contrat est
prononcée à la demande de tout intéressé (Art 70).
Soit l’âge réel de l’assuré se situe en dehors des limites fixées pour la
conclusion du contrat par les tarifs de l’assureur (souvent 16-60
ans) : le contrat est nul et l’assureur doit restituer les primes perçues.
Soit l’âge réel de l’assuré se situe dans les limites du tarif : si la
prime payée est inférieur à celle qui aurait du être acquittée, le
capital ou la rente garantie sont réduits en proportion de la prime
perçue par rapport à l’âge exact de l’assuré (réduction
proportionnelle de prime) ; en revanche, si l’erreur sur l’âge a
entraîné le paiement d’une prime excessive pour le capital assuré,
celui-ci n’est pas modifié mais l’assureur doit restituer le trop perçu
sans intérêt.
L’examen médical n’est cependant pas une pratique constante : C’est une
mortalité de sélection coûteuse pour l’assureur, et souvent mal accueillie par les
assurés. Aussi, n’est-il utilisé ni dans les assurances de groupe - à l’intérieur desquelles
une compensation des risques joue déjà - ni pour les assurances populaires, dont le
capital est faible.
b) En cas de suicide
Le suicide de l’assuré représente par contre une hypothèse moins
exceptionnelle. La loi stipule l’exclusion de la couverture, « sauf la preuve que le
suicide n’a pas été volontaire ». Par suicide volontaire, on entend le suicide accompli de
sang-froid ; pour prouver le caractère « involontaire » du suicide de l’assuré, l’héritier
ou le bénéficiaire devra établir que le défunt, au moment de son geste fatal, avait perdu
le contrôle de ses actes. Cette preuve peut être difficile, mais les polices assimilent
souvent au suicide involontaire tout suicide survenu un certain délai (par exemple deux
ans) après la souscription de la police. Ce délai fait échec à la conclusion d’une
assurance-vie par une personne sur le point de se suicider ; un suicide est rarement
projeté plusieurs années à l’avance.
Si les primes ont été payées pendant trois ans au moins, le montant de la
provision mathématique, correspondant à la part du bénéficiaire condamné, doit être
versé par l’assureur au contractant ou à ses héritiers ou ayants causes, à moins qu’ils
ne soient condamnés comme auteurs ou complices du meurtre de l’assuré (Art 92
alinéa 2). Dans ce contexte, le meurtre a pour effet de mettre fin au contrat, l’assureur
ne doit pas la prestation mais il attribuera cependant aux héritiers ou ayants droit le
montant de la provision mathématique. Il ne faut que l’assureur puisse profiter du
forfait du bénéficiaire et garder pour lui la réserve constituée à partir de prélèvements
sur le revenu familial.