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LA GENESE DU T}ROTT DE T,A TJREUVE

EN ISLAM
par

Mr:hammad Ï{AMTDULI*AH
Professewà | Uniz.tersit
ë t I tt *trb*|"

19$4
LES EDITIûN$ DE r"A LIBRÂIIi.IE ËNCyCLO?ErltflLrg, g.!).F-.T*
BRUX$tLËS

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XLVIII.

LÀ GENESB DU DROIT DE LÀ PREUVE


EN ISLAM
per
Muhammad Heurnur,r.nn ,*'i

Professe* ù f {Jnùtersit é d,I sta*bd

TNTRODLTCTTON
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I"e besoin de la preuve est très ancien dans la société
humaine : on le rencontre même chez les peuplades les plus
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prirnitives, les plus sâuLages. Ën ce qui concerne I'fslam, on ':.:-
...
sait que cëtte religion commença en Ar4!ie, dans ia ville de
la Mecque, par I'activité réformatrice de Muhamnucl qui se ,,illli
réclamait de la qualité d'être un envoyé, un messager de Dieu. -i''l
Il nous a laissé, comme souvenir de sa mission, le Coran (qu'it . l:i::.i
disait être la révélation, la parole de Dieu); et le Hadith, qui
représertte la collection des récits sur les paroles et les conrpor-
ternerrts de Muhammad, réunis et transmis par ses compa6rylons.
On petrt se rendre compte du nombre des convertis du vivant du
Prophète par le fait que plus de cert mille ele ses cornpagïrons
ont rapporté au moins un récit de prernière n:ain snr leur pro*
pliète. IVluhammadexerçait les pouvoirs légistatifs et judiciaires
au st:in de sa communauté, qui eroissait si rapidement que, dans
les rlerniei's mois de sa vie, Muhammad exerçait tur priuvoir
effectif sur toute la Péninsule Arabique et certaines parties
mêriclionalesde la Palestine et de I'fraq, soit plus cle 3 miiiions
de lim2. Quinze ans plus tard, en 647, nous voyons les arrnées
du calife 'Uthmân pénétrer d'une part, au-delà de l'Oxus" en

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188 }{IJ}IAMMÂÛ HAMTDULLA}I

C)hirre,et d'arrtre part cn Andnlousie, en lispagne, ayant di:jà


occupé sr)lrsscs prédéccsselrrsles pays intennétliaires les séparant
de l'Arabie.

Llctle exp.ulsion-éclair n'a pas créé cle difficultés majetlres


parmi les'
dans le do*air," clu clroit, maigré le f;,it qu'il v avait
sujets du caiifat tles peuples apparterulnt à une douzaine de civi- I
lisations, telles que byzantine, gothique, persane, indienne, boud-
dhiste, etc. I,a raison en est que selon la 1oi islamique, les sujets
T
judiciaire
non*musulmans ont la faculté d'avoir une autrlnomie
Ainsi
si lcs deux parties appartiennent à la même communauté'
par
<leux Juifs, par exemple, verront la loi juive administrée
les juges juifs tlarrs le tribunal juif , pr:ur f instruction aussi bien
qo*- jou.- ia cassation et I'exécution. Cetle décentralisation cle
pureté
h vil ju.i.1ico-judiciaire assura à la loi islamirlue une
bearrcoupplus intacte que n'aurait été le cas si la même loi devait
régrrer ilaiis toute l'éten<|ue de I'inrmerrse efl.r')ire ll'ltlsulman, à
travers des sièclesde suite.'

I.E HEDJAZ AVANT L'ISLAM

L'Islam étant né en Arabie, tlans les villes dc la Mecque


et tle Médine, il faut d'abord étudier l'état de choses,concernant
la preuve, <lans les pratiques et dans le droit coutunrier de cette
rég1on, d'autant plus que le Prophète lui-même disait : < Les
rË .r.itrrc de I'epoque de I'Ignorance préislamique ne cesseront
d'être pratiquées en Isiam > (yu'mal fi't-Islom bi-fadâ'il al-
jâ,hittuah)
(I).
I.a Mecque, berceau de I'Islam, était à cette époque une
Cité-Etat assez développée. On y rencontrait un gouvernement
'
du type oligarchique, un conseil de 15 dignitaires héréditaires
s'occupant de I'administration. I)e ces 15, onze étaierlt habitants

(1) Cité par Inr Hel*sr'u, M*nsd, III, 425.


LÂ PREUVE EN ISLAM e89

aux
de ia Mecque, et 4 autres appartenaient aux étrangers'
tribus peupiant les régions loin de la Mecqlle' cÛffne si elles
constituaient autant d'unités dans l'Ëtat fedératif de la Mecque.
Plusieurs de ces fonctions avaient ull rapport clirect ou étroit
en *
avec I'administration de la justice. Panni les étrangersi,nous
du calendrier, afin
t rencontrons un qui était clnrgé du soin
d'égaliser l'annôe lunaire al'ec l'ann{'e solaire par le moyen
de
I'iniercalation périodique, pour que le Pèlerinage eût lieu toujours
\
à la même époque. I.es autres rninistres assruiés surveillaient
surtottt le déroulement des rites du Pélerinag': à des endroits
différents autour de la Mecque.
avait un pour les
Quant aux ministres locaux, il y en
firrances,un autre cofilme gardien des offrandes faites au temple
rnunicipal, un pour les rapports avec l'étranger' un tluatriènre
pour porter ie drapeau, un autre était ï'hipparque cle ia cavalerie'
un autre pour la chambre basse rie la consultat'ion putilique' un
autre pour la chambre haute, de rnênre tles ministres particuliers
pou, i* détermiqation des dommages à payer pour apaiser les
querelles, pour juger les cas du ciroit pénal, la divination par les
tirages au sort, et, enfin, un ingénieur-architectepour surveilier
le bâtiment du temple municipal, la l(a'bah (i)'

Dans cette liste, il y a plusieurs fonctionnaires liour I'adtni-


nistration de la justice, mais ies sûurces précisent que le rec"ours
à l"urr services n'était que facultatif, et qu'on prenait sÛu'ieûl
des arbitres nonrmésatl hoc. On se servait égalementdes person-
nages réputés pour leurs connaissancessurnatuleiles, et des
les
.,*1i*rr, pour certaines sciences, cûnrme la physiognomonie,
ni les autrt:s ne faisaient qtre
traces des pieds, etc. Mais ni les utrs
droits'
rlér":larerlts tlroits, sans se charger de I'application rle ces
La foire annuclle d'tlkâz peut être considirrie comrne utle
['à' ort
,lél)rutl;ttrce,ltrl nllnnage tle 1:r Clté-litlrt de ill N'ltt:qire'

['rttph]te de
(l) I'tlnr les tlétltils ct ies sourc*s. ci' ll'q$ttltlr't'ttt' tr't
!' I slottt,pp. 122-547.

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190 MUTfiMMAD HAMIDUI.LÂH

pour lcs litiges com-


rencontrâit tletrx juges héréditaires, l'un
la foire' et I'autre un
mercianx pr{)venant des transactions de
dans n'imçtr:rte tluelltr
erbitre porr les litiges génératlx, suÏ-venus
justice irrrirartiale rle ce
régir:n àe l'Ârabie' I'â rtnornrtrée rJe la
de la fr:ire pour
tribunal fit rpe les gens attendaient I'ouvcrture
s'y référer.

MAIS LA PRI1UVË ?

réclamatiou' rtn n'Y


Ërt ce qui concerne la preuve d'une
ma connaissance'il n'y
rencontre p", i", tlocuments écrits' A
(Jutre les admissions et les cotrfes-
avait pas rl'orclalie non plus'
il y avait des-témrrignages
sions des défcncleurs .i tlt' accilsés,
différentes espèces'Les témoins
orauxr des tirages au sûrt de
fétiches' qu'ils tliraient la
jrr."i*t p", ÛL, ainsi que par des
vérité.
c'est-à-dite crux qul
lrTous venons cle pader ties âôIrin'
sumaturelles' occultes'
étaient réputés posséclei des connaissances
mais les Mci:-
Ni à la ù*.qu., ni à Llkâe, on ne les rencontre'
les Arabes d'autres
quois s'en servaient sÔtlv€ut, tout comme
faire avec les prôtres juifs, ce
,egio,,,. Ces hôhin n,cnt rien à
motsémitiqueaunsensenarabedifférentcleceluir]el'hébreu'
la lecture des récits arabes sur
L'i*p."urion qui se dégage après
parties se mettaient cl'accord
les hâhin est que ror* ,iu' iitigts, les
Arabie même' tout
por, .r, réféier à un quelconque kôhin'-en
de longs voyages' quand
comme en Palestine ou ailleurs' Âprès
les deux parties' accoulpa'
on arrivait chez le kâhin, il recevait
gnées de leurs témoins, de leurs amis, en son
hcspitalité pendant t,
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jours' Le jour fixé par le kârhin' on se rendan
io"fq*.
lui, souvent sous un arbre sacré' Là'
l'une ou les deux parttes I
de secret' et si le kâhin montrait
lui demandaient quelque chose
partie avait caché pour éprouver
sa connaissance de .. q"" la
de ce kâhin' on acceptait-.son
les connaiss"o..*
"r,"u*relles la querelle'
arbitrage, et on lui racontait Quelqueiois immédiate-
l(t
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LA PNEUVF EN ISLAM 191

ment, et quelquesâutres fc,is après réflexion, te kâhin prrrnonçait \$


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sa décision, contre laquelle il n'y avait pas tl'appel. En I'absence
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de la force policière, les superstitions et la pression de I'opinion i
publique suffisaient cômme sanction. Quelques exemples illustre- 'l
ront ce point :
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Abdal-Muttalib, grand-père du prophète, découvrit ,,r,
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f indication d'un rêve le puits de Zamzam, en face tle la Ka,bah,
a]
dont les traces avaient été délibérément effacées depuis plusieurs -g
siècles. ll en retira même I'ancien trésor des offrandes faites
çè
à la Ka'bah. I,es autres habitants eurent de la jalousie, et I'on {
accepta de se rendre chez une kâhina, dans le désert. En route, $
on lnanqrla d'eau, mais, après désespoir, lorsqrre Ie chameau
t'
d'Abrdal-IlIuttalib donna un coup de pied sur le sable pour y
$
faire jaillir une source, tout le mon<leeut peur <l'Abdal-Muttalib, \
et l'on rebroussa clemin en renonçant à la contestation (t).-t
EIa' .autrczcaf*z'Ie b; -rrp ô4ccEuqirr;,",ronttlfg:'-'r.?.reégiqenee
à Abdal-Muttalib. Elle fut rrccupée par le Thaqîfite Jundab.
o On en référa à un kâhin en Syrie-Palestine, qui dorrna raison
à Abdal-Muttalib. A la protestation des Thaqîfires, le kâhin
ajnuta que les Mecquois valaient micux que les 'l'haqîfites, que
I'ancôtre de c.esderniers fut à i'origine un esclave criminel (2)-
LÏn autre cas : Harb, un Mecquois, contesta ia proéminence
tl'Abdal-Muttalib. On norrura d'un commun accord le Négus
comme arbitre. A son refus, on en référa à quelqn'un d'autre.
I.orsque cet arbitre donna raison à Abdal-1\{uttalib, Harb dut
s'e-rpatrier et s'absenter de la Mecque pendant dix ans (3).
{Jn cas el'honneur : Quelqu'un soupçonna que sa fernme était
infidèle. En I'absence de preuve, il se cûntenta de la renvr.ryer
I chez ses parents. Ces derniers eurerrt honte, et tl'accord avec

1 (1) Cf. Imr ïftcnex, pp.92-93.


(2) Cf. B,u.,rnmrnr, Ansôh, éf.. du Caire, 1,74-75; er avoc quelques
onlusionq chez Nuwairi, Nihôyah, lII, tJZ.
(J) l}ru"aurrunr, of. ar., pp.73-74; Imr lly'.trr.u,Mn*amrxoq, rns. drez
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Etoi p. ô4; Jarae, Buyôn, I, ll7.

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le r.riari, r';tilr*-nsi'r*:ttlà rrlr 1':âhiir,qui, après !'é;:retl't h;rhitrrtllr


tle st:s c(,nrlais$iltrcts iti:ct.ii1e.c.non seulflllilni af filrur la ch;lsti':l':
rl: la ftrnrrrc, Tîlilis ;rssr-lr:r;rr-tss;it1u'cile lilliit tliirrnt'r !l;tis:;:1t:i''
ii rrn re,i. I,t rir;rri 1'{lulut l;i rcprctttlre, ru:ii$ iti iièr'-: tklm* divorç;t
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d';rvr:r: lti , <'1i riri la 511i1gilr-rfict l:l nièie d".rcali ic ){ rr'iwi1'':rtr I 1 i

Au{rt.: gi:r:r-c de prettr,ei : T;ln certlrin l".}riiiâch fralrpa sr'tlr


oA.rrtir,'lat:s
rarnar"llrl* rle lorrie ïe tlésert, pour ic tut'I'. r{u rLrtt',i.i1
:\'la \'Itr:i.1r:e,ii lssur;i ilttx iiâriitlts rle la vicrirrre qg'il ;i';lil;rs;,tit
11'tinc nrallrli* et d'rinc n1{)ft il:tturtiie. I-hii t;rrcl. l*s il*iilouins
dc lieu rlt f incirler.rt se il111{l;rerlt err ;,èletinege à ia ia*{'ecqrrc,et
rncon1.èrrïjl l,-:rtl"ilre. (Jn s:lrttir sur 1'accu-qé,111âiii{}r'{ft1ifl';rcc*si
jura,ltrr iittrcct'itctt, le 1:rrï:lic irrtervint, €rt l'ûn rJttt en rtifrirer à
r:n arbitr-e, i-'clui-ci elêciria qrte si 5t proches lrilr('llis tie l';lt:euri'
jt;rair'nt pâr scrrtieltt f inltrtl:en*f t1* I'accttsf'. sr'ilt.'rpeine ile l;r
rlivine. le talion 11'41.1râ
rrr;,iéili,.'iir.ir.r pras lieu, ntilis rpt'à tau-se:lti
td:morqtiag,: il,:l l3édoirilrs, r-rtt qlcvra quentl rnôrrrc pavtr le pr-ix
dit sli.ng at-lrt t);rrcnts ,ic ll;. .,'l':iir;re i2).

1l y :r aussi des cas. oir la i.uir-tit rje tiéit'rrs': rclu:i* Ele sr:
1n {e tr:ls cits, lR it;rc* ttratcirielle clcs
.q{ri,ilrcttfr: à u:i artiiti:;gc;
anlis .le l'ttne ou l':iutre pirrtic tranchc ie litigt uTl fin" (lr
compte (3).

I:'oul résumer : Ou bien la f,ri *cupcrstitieuse dans L:s


corrnaissanccs surnatureiles de I'arbitre décidait <les litiges, ou le
témr:ignage ct les serments, oll les firagcs at1 sûrt, ou, enfiri. Ia
{errce rrujeure qui faisait prévaloir le dtoit tlans !'Arabie prd"-
r'slamirpre, car tlans ce pays ii n'y avait ni gouverner-nettt ayant
juridictiorr obligatnire, ni autre organisation ilour âdnlinistrer
la justii:c, si le cléfentieur ou l'accus{: re{rrsait tle se sorrnrettre
ir nn arbitre.

(l) lduu',rrr.rt.
tt1,.tit., IIi, 131-133.
(2) Irx ll,rr*n, ,\'lrÀoilbar,pp.3J-{-3J7.
(3) Cf. l"lrt,rntnlnt,oyt. cît., I, 69-7t.
F
f"

LÀ PRTUVE ËN
rstAt{
r93
C'est dans ces condifions
Mecque. que l'fshm prit
naissanceâ la

EPOQUE ISLA]\{TQUE

La transfon
Muhammad ,. rshm fut d'une déconcertante
rapidité.
":^",:1e'r Ia qualitéd'envoyé
p.no"ntî,1";;:::.1'"",de .1";i;; Ji'lro.
j;;^ilct6::;T: fti:ï que,,es
r,".Jr*.*u,
;: îI:"'
dine en 622, il'o".r;r'ï:":^:"..:"uersions. Jrrrrnigréà À,té-
prutôtco,iilu;;,:"*" à Y constittrer
des
converti. *:'":l t" tl;;iii,,,t#:t;::rin-
*e*i -"
r*t aos.r, l"-'ôlrtl,.jes Médinois"""-t"";;;';:;uJ;ri]i
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crlt ii cette
nous
(l) et elle
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p,ivirèges,;;il,î:t'#f
devairnon seurement
aa"r"r_r,-**;'i;:i1,:,
l,"r:".,:Ë"ï,::""ï*;
i'orcurrence,qui
De même pour les faire exé'cute.te
drc,,t.
";;-j:-:'iit"::t:'légitlatives. vcrici tluerques
rraits de .* o*"*"rllïétences ex-
$ i3. Les Cro pie*x cievrcint
r]'errrie se mtflr'e
mrfl1,e contre
contre celur
ceru.
J-*yants unç
""*;;i
rrne i*justic*, ur,
.:':-*nmis "t"o"t-.
ïï.:tî:îï jli:Ë:#lJîÏï
î tï pe*urba,ion
de tirusse rèverorrr
contrs.*iui-à, il; ;;";rîi.:t;:ï::.*","_
g ?1. De ptus.
quelqu'rrn fait, rle route éyirlcuce,
,,n c.ol,ont pcrrir
;j;î_tt

closequ'assurerte
j
ïîil1'Hil*j:ï:rË"Ëtïi.:ï:--:.,11;lli',ï;,
ils ne.devr*,,;-;.,;i*
J.i::::- luit "t
rârntrende ;,,;;:
cette règle a ses rié1:uls.
$ ??. Il nc seru
r.u contenutle cct à aucun croyant clui
:nt et cru en Djeu
E.T'TtTtt, arira souscrr't
ef au Derni." j;;;";;
(l) Il6rrrnrr.r*+rr,
la Propltète de l.!.:hr*r,
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194 MUHAMMÂD T{ÀMIDUI.IIH

porter aide à un meurtrier ou de lui donner asile. Et qrriconque


I'aidera ou lui donnera asile s'attirera la rnalédiction de Dieu et
Son courroux au jour cie ls Résurrecticln. Ët il ne sera accepté
de lui aucune inclemnité ni aucune conipensation.

$ 23. Quelle que soit la chose qui vous divise, elle devra
faire retour à Dieu et à Muhammad Envoyé de Dieu.

$ 42. Tout ce qui surviendra entre ceux (des Juifs) que


vise cet licrit, cn fait de forfaits ou de disputes dont I'issrre
serait à craindre, devra faire retour à Dieu et à Muhamm;rd
Envoi'é ele l)ieu, que Dieu se penche sur lui et ie prenne etr
Sa sauvegarde, Et Dieu sera garant de la plus stricte et de ia
plus scrupuleuse obserrance de cet Ecrit.

L'abolition de la lengeance privée, la centralisation de


l'administration judiciaire, l'institution de la juridiction obliga-
toire, tont cela n'était rien moins qu'une révolution Cans la
société arabe. Certes, on ne put I'appliquer au début qu'à une
petite ville, à la Cité-Etat de IVIédine, mais cette ville fut la
capitale d'un Etat qui s'étendit pendant dix ans de suite par
850 km2 par jour en moyenne.

Presqu'au même moment où l'on établit une Cité-Iitat à


Médine, le deuxième chapitre du Coran fut révélé, qui imposa
les docnrnents écrits et l'attestation par les témoins" Là, nor-rs
Iisons :

< Ho, les Croyants ! quand vous contractez une dette à échéance
déterminée, écrivez-la; et qu'un scritre l'écive, entre vo!1s, en
toute justice; un scribe n'a pas à refuser d'écrire sek:n ce qr:e
f)ieu lui a enseigné; qu'il écrive donc, et que dicte qui de droit :
qu'il craigne Dieu son Seigneur, et se garde de rien dimirrr"rer
(de la dette). Si le débiteur est sot ou faible, ou incapable rle
dicter lui-même, que son répondant dicte alors en toute justice.
Engagez comme témoins deux de vos hommes; et à défaut de
deux hommes, uri homme et deux femmes d'entre ceux tles
LÀ PREUVË EN ISL/iM 195

témoins que vous agr&z, en sorte que si I'une d'elles oublie,


I'autre puisse rappeler. Et que les térnoins ne refusent pas,
quand ils sont appelés. Ne soyez pas paresseux à ecrire la dette,
ainsi que son terme, qu'elle soit petite ou grande : c'est plus
équitable auprès de l)ieu, plus convenable au témoignage, plus
propre à vous épargner le doute; sauf s'il s'agit d'un simple
échange comrnercial à régler tout de suite entre vûus ; dans cre
cas on ne vous reprochera pas <le ne pas l,écrire. ilIais prenez
des térnoins, lorsque vtxrs négociez entre yous; et que scribe
ni témoin n'en souffrent dommage, car si vous le faites, c'est
qu'il y a en vous de la perversité. Et craignez l)ieu. C,est Dieu
qui vous enseigne,et Dieu s'y connait à tout. > {Coran, Il, ZBZ).

cette institution obligatoire des documents écrits et attestés


date d'une époque o. à peine un sur mille pouvait lire et écrire
dans la métropole. Auparal"ant, en Arabie, la femme ne comptait
pas peur le témoignage; son émancipation sous I'Islam commençâ.
I)'autres versets du Coran complétèrerït ces dispositions. puisque
la preuve dépendait principalement, sinon uniquement, des te_
moins, I'intégrité de ceux-ci fut I'objet de plusieurs cornmantle-
ntents coraniques. En yoici quelques-uns :
' 1) L'exigence de plus d'un
seul férnoin. I,in général, le
coran prescrit au moins deux témoins, pûur res cas eivirs ;russi
Lrien que criminels. Une question, considérée
lrar lui comme
particulièrement {îrave, et or} l'on sème facilemerrt tles troubles
rlans les foyers, le coran exigea nci* rnoins de 4 telrnoilis ùcu-
l:rires. ll s'agit des rapports sexuels iilicites. Si l'accusateurpro-"
duit un térnciigrrageinsuffisant, noir seulement l,accu,céeest
;rttrrittée, nrais aussi chacun des lérnoins et I'accusateur s'exj
l|osent auto'rallrluement à la peine prévue pou. les faussesaccu-
s;rtions, à sawrir B0 coups de fouet, et Ie rejet pour toujours
tle ieurs trlr'r.igrxtges dans n'impr,rtc quel prot-ès rl;.rnst,avenir
icf. (loran XXI\i,4). Dans dç r;rres cas, forc.e était de se
corltenter d'un seul témoin, notarnrnent pour les questions de
l'acct.rnchement, ou seule la sage-fenrrnesuf fit. I.e Coran n'a pas

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196 MUI{ÀMMAD HAMIDT'LLÂH

se base sur la
parlé de ce dernier cas, mais la loi islamique
prâtique du ProPhète.
pas' I{e Co?l
2) Seul le nornbre des témoins ne suffit
(cf ' V' 95 et 106'
insiste satrs cesse sur f intégrité des témoins
moûrent oir il jugeait les
LXV, 2, etc"). Déjà le Prophète, au
des témoins av;lnt tl'ac-
litiges, s'infnrmait auprès des voisins
cette institution' appelée
."o:a., leurs dépositions. Par la suite,
et lors elescalifats
TàAîyot , prit tles proportions considérables'
th-"q:: ville établissait ses
o*uyJa" et abbasside po, t*t*pll
archives qu'on
.r.h-i.r.. sur la réputation de tous les habitants'
revisait constamment'
turtatioils t1e fau''c
3) Porrr éviter tles soupçtlns et des
certaines catégories de
témoignage, le Prophète ordonna que
le fils pour sorr
p.rroio.u saient inadmissibles, par exenrl''le
potlr son maître et ilinsi
père, la {emme potlr son mari, I'esclavs
Il étÂit cali{e' m;ris il
de suite. On connaît le cqlèbre cas d''41î'
retr<lre devant le triburlal
dut comme n'importe quel citoyen se
pour quelqu*, ,é.i**iious' T'e juge rejeta le tétroignage tk:
d'Ali que l{asan
son fils T:[asan,et cela malgré la protestation
était le petit-tils du Prophète (l)'
Coran ne négligee
4) A part ces précautions matérieiies' le
à la conscience tics
p", l'urp".i psychc,logique : il inculqrra
en tléposant un
iroyurrt, ta nécessité (I') de rre pas -mjTrtir
72)' et (II") de lre pas
témoignage (cl. Coron, XXII, 30, XXV'
pas racl'rerle térrloigrurgr'
,efrrr*, À ,* .crulr* en témoin et de ne
croyance dans le jugernent rlernier' aprè's
çCornn, II,28Zj.13
un puissant {acteur pour
la résurrection par Dieu, constituait
influencer les consclences'
juge lut déclarée ina'irrtis-
5) I,a connaissanceprivée du
la base du ténrciign;tgc
sible : on doit juger u"iquement sur
le tribunal (2)' Le Prophète ali;r
cléposé régulièrement der'tant

{1) San*ns, hfabsont, XVI, 122'


iej r*t ar-Q,rrctÀ4Turq hwktnivah,pp' 74-76'
'rwGgffifu.jbn

LA PREUVE ËN ISLAM
t97
jusqu'à dire : * Certainsplaideurs
s,exprimentd.,unefaçon plus
persuasiveque les autres,et je
ne déciàeque selonce que j,en-
tends. Or si je décide en faveur
O* qu.tqu,rr., ce à quoi il n,a
pas droit, qu,il sacheque je
lui donne une partie de l,Enfer >.
(Abou Dâoud, ch. 23, sec.7).

6) E" I'absencede témoignage


direcf Ie témoignagecir_
constantielest retenu.Iæ Coran
en"adorr.réd.u* U*"ui";:;;,
(cf . Coran,XII, 1g et XII,
262T). Le patriarcte
qu'il était petit, fut vendu par Joseph,lors_
ses'frèrej qui racontèrentpar la
suiteà leur père qu'un loup
avait dévoréi*.pt. C"**r" pi*Ë
ils monrrèrentla tuniquf <|e
JoseehqJ des tachesde sang.
la rapacité a" ioup, r*'iuniqu."i",,
Y"ir Ttqré étair intacte, er de
là Jacob dit ; c C,est faux
L ptus tara, le grand intendant
d'Egypte surprit u"
l.1u:.T femme loi .*,"it derrière
dont la tunique érait déchiree. Joseph
Josephî ri f*rrr*", chacunaffir_
mE qu'il était resté
quelqu'undit : < Si $aste malgré l" t*rràtion de l,aurre. Alors
la. tunique cle Joseph était déchirée
derrière,lui serait véridique *t par
*""r"r.u, tantlis que si la
tunique était dechireepar devant, "lt*
lui sàrait menteur et cilervéri-
dique. r On trouva que la tunique
était déchiréepar derrière,
commesi Josephs'évadaitet si
la fernmevoulait l,ar.rêter.

Opinion d'erperts.

I,e Frophète admettait différentes


espècesd,experts pour
téntoigner dans les .:, .1."t*,.r.,
.orrrp!r"r..".. Ainsi pour sug>
puter la quantité de la récolte
prob*ble,pour recûnnaîtrequel_
qu'un par les tracesclesesp*,
,u, i* ,ol, pou. conriaitremême
Ia parentépar physionomie, etc.

I!nquêti.s.

Il y a des cas de l,époque du prophète,


-*"rrui* oir les suspects
étaientgardéspendantqrr,orr
f,.rq*er. pour trouver les
l)ri:uves.I*s juges de la car'pagne 'emand.aient
parfois les

j,; oo
i.

i
t

:
i

.198
MLI FIAMMAD J{AMTDULLAH

rnstructions riu prophète


dans des cas clifficiles. De
Prophète prenait l'initiati'e nrême, le
de le*r envoyer crescrirectives
réparer leurs décisions iniustes. pour

Pra#dure.

Cornme dans d,autres systènres


jurirJiques, l,Islarn aussi
que la preuve incombe au
::1,T"- p,1r dema,rder-rr;le cléfeneleurdoit
reJeter serment l3 qu,il cnn.ciclèreinjurt.
fcJyaiions
c'est une cérèrrrepar'le tle
Muhamm.,r'*u. iaquelre les
se basent à ce propos. 1'uristes

réc
La tradition ra
larna .'A
ienr r. *ê"1:;*;: Jî.,iî:,iï,;:: JfJ: iï-:;i,
preuve. Le prophète ï
ordonna qr'r,À ti.â, au sort pour
laquelle tles .eux oarries rroit jurer décider
0". propriété récrarnéc
étaitbienta sienne
1l). "
Il semble qu'au ternps du prophète,
une pratiquc préisla-
mique subsistait enr
quifit 'innovarion
ï:i i!_":_rïïîlï# jï:,,-,_ïll,i
autres ne delaient pa-s assister
pou, I,é.ourcr (Z). Dc mÊnrr
ti
l'enquête sur 'intégrité rJes
témoin. a*uir,i Jrrrrstartl secrète
(J).
I,e Pr'phète a orrio'né formeile're.t
{lue {* fùt l,accusé
qui eût le bénéfice du cloute.
C,est ltri qui a tlit ençore : <
pardon par erreur est rnieux I,+_
que la purririon
f)irr erreur u (4).
lJne petite anec<Iotemontrera
peut-être les débuts de 'adrni-
nistration judiciaire en Islam
, ati ,upfortc : <
et le Prophète me norurmajuge. J,étais jeune
Su. *", ireritations, il me dit :
Lorsq.ue les deux parties p."iu"nt
place devant toi, ne itrge pas
pour i'une tant que tu n'as
pas entendu l,autre aussi e (S).

(l) Burranr,ch. 52,sec.25.


ar.-Qerrnr.Turuqhubmiyah,
p.60.
I1l l-:
(J., ùAR KHsr, Mabswt,
XVl, gl.
(4J lrRMrDrû, ch. 15, sec. Z.
(5) ABûrJ Daoqro, Trnnoul
et autres.

a
LÀ PRzuVE TN ISLAÀ{ r99

-irrs/icr pou,r îe.r st+iet-rnon-m,u,svl*wnç.

l,c ilorarr (V, 40 47) ordonne l'auronornie jrii:liciaire tle


r.'h;r1uei:lnrmunauté dans ie terr-itoir:e islamique. Si lcs rieux
lliilies âl)pârtiennent à la mêrne contmunauté, c'est leur loi qui
lcui sera appliqrréeirar leurs coreligionnaires. Iæ Coran prévoit
t.rrtefr:is tlue les n.ti*&fusulmans ont l:.rfaculté de re',rncer à leur
.;rrr;e et tle se préscnter elevant le triliunal nrusuirn:rn.I)eux cas
,1t:sJuif s surverus au teraps clu Prophète dd:r:rontre*tq$r L:eilri-r:i
iit verri;:la lliblc er appliqua la Thora {1). Les cas rrixres, où
lr:: <leu>:parties appartiennent à deux clif férentes c{)mmunirutés,
;i*uvaient égalernentvenir deva.ntle juge musnhnan, si les par-
ti'.:::éa:,rientd'accord. NIais je ne connilis pas de ca_*J;récis<ie
,jr qelrre à i'époqrrrrdu lrrophète. Si une rles parties ér;rit rnusul-
n:i;ie" li:s lirocès sernblent venir obligatoirement devanl: le jr-rge
r:1ri<uh;iân. riiais il rn'est difficile rle dlre si c'était l;l loi irlarrriqur
' )r:, l;l justice nlrturelle q$i éfuit ;lg;liqui:*. li-:,; iltirx se
. ri;r itlntl;lir:t-tt.

(.'{)ltrctu.çIo.^/

L.rs t:ixrtl!i)it:: 1.r;{i.;l;un;i1uesrle i'Ârahie furt:tt nl:ii::tLnrlrt-"


'.rr: i:ii;liu err les réfi;r'marrt. I*;.1pre[!r,.{]tl,ipenr{eit rtIinr-l1i;ilcrrrent
rlli t,,irrroifr;;rgerk: i.lt:ux I.,eLSt,lrnt:5 t'lt c;,u":rri.ère irrti:qr.r:.1,t:s r,1o"
, i , : t l r r j i l i si : , : f i t - c ; i u s s d
i e v i t i e t ; ti i t r { j i t t t r s t { i i , l o r s d e l e u r r é r l a c t i ( } n ,
, ; : ; ' d r ' r r x t É t n o i r i s . T - , e s1 é r u o i n s j r r r a i r : n t
l l i r r s e r r ! j c t . ) 1 . : { 1 , , ; ld! et i
l . r l l e l r : i : r - sr i é i . ' o : i i 1 . i 1 r n1s, e. c l i e f d t i ' i i t ; r f r ' a i . : r i t ; t l t . i t i t
ilt.iyi-
rl1...i': (l,ti.illt lc 1r'il-rrin:rlil était ti:lriii_ir:r;liule il'ii!tlJlri_r itll{jl.
.!ri1.:-cLiIoycr. lne tirnoigrag* r:iic,rc:rl,1titici,l.'a-ris r.i.'s rxlrri"ls,
i'f cn 1'abs*rrce de Tor,rtté:rroiglulge ies ti;:ages ;ll sri1.t étai*nt
:i,irris. {,e bi:ni:fire ilu tlor.rte aliail en i;rvcur de I'accrrsrr. Ii y
r L v ; t i tt 1 r - ' iD r é $ O i i t l ) l ; { i n se u s s i d c i a 1 ' ; 1 1 ti i u i u g t : , l i 1 , ) i , u rr . { j ! - . ,
in{-'rct'i. cr,: f;rit qilc tout hornnic Était consitléré inni.'cent et

(l) i3u::ruær,Anou l)arxnl. etc.

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