L’analyse économique du droit et Jean Carbonnier Presses univ…
Presses
universitaires
de Paris
Nanterre
Jean Carbonnier. L’homme et l’œuvre | Raymond Verdier
Pour une
économie du droit
sans rigueur.
L’analyse
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économique du
droit et Jean
Carbonnier
Guillaume Royer
p. 483500
Texte intégral
1 UNE SÈVE ÉCONOMIQUE COULERAITELLE dans les branches du droit
privé français au printemps de ce troisième millénaire ? La
question pourrait passer pour anodine aux yeux du juriste
emprunt de dogmatique, mais elle trouve tout son sens pour
celui qui s’ouvre aux phénomènes juridiques et se soucie des
divers éléments de la vie sociale qui donnent au droit ses
multiples couleurs. Il devient alors nécessaire de se tourner
vers d’autres savoirs, collatéraux au droit, susceptibles
d’expliquer, du moins en partie, les grandes évolutions du
droit privé contemporain. La tendance n’est certainement
pas nouvelle puisque, dès 1937, le doyen Louis Josserand
remarquait que depuis quelques décades, « [le droit] a subi
progressivement l’attraction et le joug des faits
économiques, le détachant ainsi de ses sources
traditionnelles que sont la religion et la morale2 ». S’évader
de la pyramide des normes pour cerner la pigmentation
économique du droit constitue une quête longue et difficile
pour quiconque tentant de saisir l’essence même du
phénomène juridique.
2 Dans cette perspective, quel meilleur guide que le doyen
Jean Carbonnier. N’atil pas écrit qu’il convient de
dissoudre provisoirement la dogmatique en phénomènes
juridiques3 ? Sous sa plume, les sciences auxiliaires
deviennent un antidote contre le mal de l’assèchement de la
pensée juridique lié à l’absolutisme du droit dogmatique4.
Pour atteindre cet objectif, le doyen Jean Carbonnier s’est
essentiellement attaché à explorer les phénomènes
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juridiques en sollicitant les outils de la sociologie juridique.
Si la pertinence de cette méthode ne prête pas à la moindre
discussion, celle des sciences économiques mérite d’être
envisagée également. Selon Max Weber, la théorie
économique se trouve sur le plan de l’événement réel et non
sur celui de la norme idéalement applicable5. Dans la mesure
où les sciences économiques se donnent pour objectif de
saisir les rapports sociaux de façon concrète, elles peuvent
être sollicitées pour expliquer les phénomènes juridiques et,
in fine, pour saisir cette fameuse sève économique qui coule
dans les branches du droit privé français.
3 Trop épris de culture, le doyen Carbonnier ne pouvait
négliger l’apport des sciences économiques dans la
compréhension du juridique et constatait d’ailleurs un
mariage célébré au XIXe siècle entre les sciences juridiques
et économiques6. Conscient de la proximité entre ces deux
matières, il n’a cessé d’irriguer sa contribution à la science
juridique d’une pensée économique particulièrement
féconde aussi bien sur le plan des rapports techniques entre
le droit et l’économie, que sur le plan des grands principes de
théorie économique animant le système juridique. Les
célèbres « États des questions » de ses « Thémis » recèlent
de nombreux paragraphes intitulés « Économie politique »
où des discussions d’ordre économique viennent éclairer ou
colorer un débat juridique7. Ainsi, le passage que consacre le
doyen Carbonnier aux exigences sociales du contrat, au
travers de l’antithèse entre la liberté contractuelle et l’ordre
public, est éclairé par des réflexions sur les courants
économiques libéraux et interventionnistes8. La sphère
économique a encore intéressé l’auteur qui a livré à la
communauté juridique française les bases d’une théorie
générale de la monnaie en droit français9, considérée comme
fondatrice d’un droit monétaire10. Au vu de ces quelques
exemples, il apparaît que la dimension économique du droit
est bien présente dans la pensée du doyen Jean Carbonnier.
4 Pourtant, il peut paraître surprenant de se pencher sur le
regard qu’il a pu porter sur le mouvement de l’analyse
économique du droit. En effet, contrairement à la sociologie
juridique11, à la légistique12, à la psychologie juridique13 qui
ont chacune reçu un héritage, la littérature portant sur
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Minimiser les craintes suscitées par
l’analyse économique du droit
5 Afin de relativiser les craintes suscitées par le courant de
l’analyse économique du droit, le doyen Jean Carbonnier a
été amené à établir avec précision un diagnostic de l’état de
ce courant en France. Il lui a fallu, tout d’abord, constater le
rejet de l’analyse économique du droit par la communauté
juridique pour, ensuite, identifier les maux dont elle souffre.
Constater le rejet de l’analyse économique du droit
6 Pour comprendre le rejet de l’analyse économique du droit
en France, le doyen Jean Carbonnier a fortement insisté sur
la genèse de ce courant de pensée. En effet, l’analyse
économique du droit prend son essor de l’autre côté de
l’océan Atlantique, à l’université de Chicago, sous
l’impulsion de grandes personnalités comme Ronald Coase
ou Gary Becker, tous deux prix Nobel d’économie, ou encore
Richard Posner, juge fédéral et professeur de droit. Dans un
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idéologiquement neutre, l’analyse économique du droit peut
aussi bien servir des valeurs imprégnées d’utilité que
d’équité24. Autrement dit, l’analyse économique du droit n’a
aucunement vocation à orienter le système juridique vers un
unique objectif de capitalisation des richesses25 au mépris
des autres valeurs de notre société. Le projet de l’analyse
économique du droit n’est donc pas philosophique, mais
bien plus exactement méthodologique.
9 Ensuite, sur le plan de la méthodologie juridique, il faut
rappeler que le discours doctrinal français est avant tout
légicentrique26, fondé sur le culte de la loi27. En effet, les
efforts doctrinaux de la première partie du XXe siècle pour
accéder aux sources formelles, ou extrajuridiques, du droit
ont abouti à un demiéchec avec le retour à une conception
beaucoup plus dogmatique de la science juridique. Cette
approche est moins encline à laisser les savoirs auxiliaires,
comme l’économie, pénétrer le droit28. Selon le doyen
Carbonnier, cette perception du phénomène juridique,
limitée à la seule réflexion dogmatique, peut paraître
étriquée au regard des multiples enseignements des sciences
collatérales au droit.
10 Enfin, l’absence de réflexion économique sur les institutions
juridiques s’explique par un argument philosophique. Dans
la tradition juridique française, la philosophie du droit a
toujours strictement opposé les perceptions idéalistes et les
perceptions utilitaristes du phénomène juridique. En effet, la
pensée majoritaire est nettement plus axée sur une
perception kantienne que benthamienne du droit29.
Autrement dit, entre « l’utile » et « le juste », c’est le second
de ces termes qui a le plus profondément marqué les
esprits30 au point que le professeur Michel Villey voyait dans
l’utilitarisme « un tronçon de réflexion juridique31 » ou « le
signe de l’effondrement de l’esprit32 ». Par conséquent, le
discours utilitariste, fondé sur la recherche du bonheur du
plus grand nombre33, et indirectement sur l’analyse du droit
au travers de sa rationalité économique, traduit une
inspiration étrangère à la philosophie juridique française34.
Elle suscite donc un a priori négatif aux yeux de la doctrine.
Pourtant, le doyen Jean Carbonnier ne semble pas partager
le scepticisme ambiant. Il a tenté de le dépasser en
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s’attaquant aux maux dont souffre l’analyse économique du
droit en France.
Identifier les maux de l’analyse économique du
droit
11 Les craintes suscitées par l’analyse économique du droit
dans le discours doctrinal français sont liées autant à l’image
qu’elle génère dans la conscience collective des juristes
français qu’à ses attributs intrinsèques. Selon le doyen Jean
Carbonnier, l’analyse économique du droit devra réussir à
vaincre les préjugés des juristes35. Il poursuit en indiquant
que l’analyse économique du droit « risque de repousser [les
juristes français] par une formalisation trop savante36 » et
qu’elle pourrait les « décontenancer par des météores de
thèses et hypothèses37 ».
12 La première critique relevée par le doyen Carbonnier ne
surprendra personne car la compréhension du paradigme de
l’analyse économique du droit suppose, au préalable, une
certaine maîtrise des outils élémentaires des sciences
économiques. Selon Messieurs les Professeurs Ejan Mackaay
et Stéphane Rousseau, il est nécessaire de fournir une
« culture économique élémentaire » minimum au lecteur qui
souhaite se plonger dans les méandres de l’analyse
économique du droit38. La démarche est similaire sous la
plume de Messieurs les Professeurs Anthony Ogus et
Michael Faure qui se proposent, avant de livrer une analyse
économique du droit français, d’initier le lecteur à la théorie
économique39. Enfin, Monsieur Philippe Simonnot souhaite
livrer une recherche sur l’analyse économique du droit, mais
au préalable, invite le lecteur à « ouvrir la boîte à outil de
l’économiste40 ». Autant dire que la plupart des auteurs qui
souhaitent propager le message de l’analyse économique du
droit sont bien conscients du risque de rejet dénoncé par le
doyen Jean Carbonnier. En effet, tout essai d’analyse
économique du droit suppose la maîtrise de concepts très
particuliers comme l’offre41, la demande42, le
fonctionnement du marché43, l’efficience44, la théorie des
jeux45 ou encore la division du travail46, qui ne sont pas
spontanément sollicités par le juriste francophone,
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Adhérer au paradigme de l’analyse
économique du droit
15 Pour le doyen Jean Carbonnier, adhérer au paradigme de
l’analyse économique du droit constitue un défi
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d’importance. Cette méthode critique d’appréciation du droit
mérite, tout d’abord, de s’étendre à de nombreux points afin
d’enrichir l’ancestrale pensée juridique et elle peut, ensuite,
contribuer à cerner le lien fondamental qui lie le droit et
l’économie.
Étendre le champ de la recherche en analyse
économique du droit
16 Pour le doyen Jean Carbonnier, la proximité unissant les
sciences juridiques et les sciences économiques légitime à
elle seule l’existence d’une réflexion doctrinale menée sur le
terrain inconnu de l’analyse économique du droit. Cette
réflexion doit concerner essentiellement les domaines où se
rencontrent traditionnellement le droit et l’économie, mais
également ceux où cette attirance est plus récente.
17 La terre d’élection des rapports entre le droit et l’économie
est sans aucun doute la matière contractuelle. Le doyen Jean
Carbonnier relevait :
l’analyse économique du droit propose beaucoup de
directions de recherches propres à renouveler la théorie,
sinon toujours la pratique judiciaire, spécialement dans la
matière des contrats55.
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Cerner le lien fondamental entre l’économique et le
juridique
22 Audelà de ces éparses directions pouvant amener à de
fertiles collaborations entre le juriste et l’économiste, le
doyen Jean Carbonnier considérait que le droit et l’économie
étaient liés par un phénomène unique : le marché. Selon lui,
« la théorie économique rejoint la théorie juridique à travers
un phénomène significativement nommé la loi du
marché82 ». Celleci est profondément d’essence économique
puisqu’elle réside dans le constat mathématique qui résulte
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de la rencontre de l’offre et de la demande, deux forces
impersonnelles et opposées.
23 Dans sa philosophie initiale, le Code civil de 1804 consacrait
profondément la loi économique au terme de laquelle le
bienêtre commun ne peut être atteint que par cette
rencontre entre l’offreur et le demandeur. Cela explique sans
aucun doute la conception de l’homme véhiculée par le Code
civil de 1804. Pour le doyen Jean Carbonnier,
l’homme [y] est traité essentiellement comme une volonté :
ce n’est pas un corps [...], c’est une volonté toujours forte,
éclairée, tendue vers un but et libre83.
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26 Néanmoins, cette forme de justice, axée sur la participation
de l’auteur des faits à son propre procès, a déjà fortement
pénétré les systèmes juridiques continentaux87 pourtant
largement influencés par la tradition romanogermanique88.
Cette contractualisation de la réponse punitive prend
définitivement forme en droit processuel français puisque
les lois du 23 juin 1999 et du 9 mars 2004 ont
respectivement consacré les procédures de composition
pénale et de comparution sur reconnaissance préalable de
culpabilité, qui reposent sur le socle de l’aveu de la personne
poursuivie. La loi du 9 mars 2004 a encore contribué à ce
processus en organisant, à l’article 13278 du Code pénal, le
régime des exemptions et des atténuations légales de peine
en cas de dénonciation d’un coauteur ou d’un complice. Les
ressources du droit prospectif mettent l’accent sur la vigueur
de cette tendance puisque le groupe de travail chargé de
mener une réflexion sur la dépénalisation de la vie des
affaires a fait état des nombreux avantages que procurerait
l’admission de mécanismes transactionnels en droit pénal
économique89. L’analyse économique du droit pénal90
légitime l’intérêt de ces procédés en insistant sur l’existence
d’un marché d’un genre très particulier entre les autorités
publiques, proposant des sanctions, et les infracteurs,
acceptant ou refusant ces propositions. La négociation des
parties constitue un moyen peu coûteux pour l’État de
tendre vers la vérité judiciairement établie91 et lui permet de
libérer des ressources pour traiter d’autres affaires92. Partant
de ce constat, il est tentant d’affirmer que la négociation est
préférable à la procédure axée sur la recherche des preuves
puisque les coûts de transaction sont éludés. Le XXIe siècle a
donc vu naître un marché de la sanction pénale négociée qui
vient inscrire le droit criminel dans un dialogue rationnel qui
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Notes
2. . JOSSERAND L., « Un ordre juridique nouveau », D. 1937, chron., p. 41
sq., spéc. p. 41.
3. . Cité par COMMAILLE J., « Présentation générale », CARBONNIER J., Écrits,
Paris, PUF, 2008, p. 933 sq., spéc. p. 936.
4. . CARBONNIER J., « L’esprit sociologique dans les Facultés de Droit »,
L’Année sociologique, 1964, p. 466 sq., spéc. p. 469 (reproduit in Écrits,
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op. cit., p. 950).
5. . WEBER M., Économie et société, t. I Les catégories de la sociologie,
trad. E. de Dampierre, Paris, Plon, 1971, p. 321 sq.
6. . CARBONNIER J., Droit civil – Introduction – Les Personnes – La
famille, l’enfant, le couple, Paris, PUF, « Quadrige », 2004 (rééd. de la
27e éd refondue, 2002), n° 27.
7. . LIBCHABER R., « La pensée économique de Jean Carbonnier : l’exemple
de la monnaie », in Hommage à Jean Carbonnier, Paris, Dalloz,
« Thèmes et Commentaires, Série Association Henri Capitant », 2007, p.
61 sq., spéc. p. 62 et 63.
8. . CARBONNIER J., Droit civil, op. cit., n° 990.
9. . Voir notamment CARBONNIER J., « La monnaie en quête de son droit »,
in Flexible droit – pour une sociologie du droit sans rigueur, Paris,
LGDJ, 10e éd., 2001, p. 329 sq. ; Carbonnier J., Droit civil – Les biens,
les obligations, op. cit., n° 671 à 699.
10. . En ce sens, LIBCHABER R., « La pensée économique de Jean
Carbonnier », art. cit., p. 61 et 62.
11. . CARBONNIER J., Sociologie juridique, Paris, PUF, « Quadrige », 2004
(rééd.) ; CARBONNIER J., Flexible droit, op. cit..
12. . CARBONNIER J., Essais sur les lois, Paris, Defrénois, 2e éd., 1995.
13. . CARBONNIER J., Études de psychologie juridique, Annales de
l’université de Poitiers, 1949, p. 29 sq.
14. . CARBONNIER J., Droit civil, op. cit., n° 27 et 35.
15. . Voir notamment JACQUES Ph., « Départ de M. Canivet et installation
de M. Lamanda à la présidence de la Cour de cassation : l’heure d’un
bilan sans heurt (Cour de cassation, aud. sol., 30 mai 2007) », RTD civ.
2007, p. 514 sq.
16. . Voir en particulier, SUPIOT A., Homo juridicus – Essai sur la
fonction anthropologique du Droit, Paris, éditions du Seuil, « La couleur
des idées », 2005, p. 174 et 297.
17. . MUIRWATT H., « Les forces de résistance à l’analyse économique du
droit. », in L’Analyse économique du droit dans les pays de droit civil,,
DEFFAINS B. (dir.), Paris, Cujas, 2002, p. 39 ; MACKAAY E., « Le juriste atil
le droit d’ignorer l’économiste ? », Revue de la Recherche Juridique,
1987, spéc. p. 422423.
18. . FRYDMAN B. et HAARSCHER G., Philosophie du droit, Paris, Dalloz,
« Connaissance du droit », 2e éd., 2002, p. 56.
19. . DEFFAINS B., L’Analyse économique de la responsabilité du
producteur en cas d’accidents provoqués par son produit, Thèse dactyl.,
Nancy 2, Sciences économiques, 1991, p. 36.
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20. . MACKAAY E., « L’analyse économique du droit dans les systèmes
civilistes », in L’Analyse économique du droit dans les pays de droit
civil, op. cit., p. 11 sq., spéc. 12.
21. . OPPETIT B., « Droit et économie », art. cit., spéc. p. 23.
22. . MACKAAY E., « La règle juridique observée par le prisme de
l’économiste », Revue Internationale de Droit Economique, 1986, art.
cit., spéc. p. 85.
23. . Voir JESTAZ Ph., « Qu’estce qu’un résultat en droit », in Études
offertes au Professeur Philippe Malinvaud, Litec 2007, p. 293 sq., spéc.
p. 294.
24. . Contra : MALAURIE Ph. et MORVAN P., « Introduction générale », op.
cit., n° 28.
25. . SUPIOT A., Homo juridicus – Essai sur la fonction anthropologique
du droit, op. cit., p. 174.
26. . MUIRWATT H., « “Law and Economics” : quel apport pour le droit
international privé », in Le Contrat au début du XXIe siècle – Études
offertes à Jacques Ghestin, Paris, LGDJ, 2001, p. 685 sq., spéc. p. 685 ;
KIRAT Th., Économie du droit, Paris, La Découverte, « Repères », 1999, p.
3.
27. . JESTAZ Ph., « Jurisprudence et économie », in L’analyse économique
dans les pays de droit civil, op. cit., p. 73 sq., spéc. p. 82.
28. . Voir JESTAZ Ph. et JAMIN Ch., La Doctrine, Paris, Dalloz, « Méthodes
du droit », 2004, p. 147 à 157.
29. . FABREMAGNAN M., De l’obligation d’information dans les contrats,
essai d’une théorie, Paris, LGDJ, 1992, spéc. n° 59.
30. . VILLEY M., « Critique de l’utilitarisme juridique », RRJ 19812, p.
167 sq., spéc. p. 170.
31. . VILLEY M., Réflexions sur la philosophie et le droit – Les carnets,
Paris, PUF, 1995, p. 349.
32. . VILLEY M., « Réflexions sur la philosophie et le droit. », art. cit., p.
159.
33. . PICAVET E., Dictionnaire de la justice, CADIET L. (dir.), Paris, PUF,
2004, v° Utilitarisme.
34. . MUIRWATT H., « Les forces de résistance à l’analyse économique du
droit dans le droit civil », in L’Analyse économique du droit dans les
pays de droit civil, op. cit., p. 37 sq., spéc. p. 39 à 42.
35. . CARBONNIER J., Droit civil – Introduction, op. cit., n° 35.
36. . Ibid.
37. . Ibid.
38. . MACKAAY E. et ROUSSEAU S., L’Analyse économique du droit, Paris,
Dalloz, « Méthodes du droit », 2 e éd., 2008, n° 62.
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39. . OGUS A. et FAURE M., Économie du droit : le cas français, Paris,
éditions Panthéon Assas, « Droit comparé », 2002, p. 27.
40. . SIMONNOT Ph., Économie du droit, t. 1 L’invention de l’État, Paris,
Les Belles Lettres, 2004, p. 103.
41. . Voir OGUS A. et FAURE M., Économie du droit, op. cit., p. 32 sq.
42. . Ibid.
43. . Voir MACKAAY E. et ROUSSEAU S., L’Analyse économique du droit, op.
cit., n° 294 sq.
44. . Voir SIMONNOT Ph., Économie du droit, t. 1, op. cit., p. 177 sq.
45. . Voir MACKAAY E. et ROUSSEAU S., L’Analyse économique du droit, op.
cit., n° 151 sq.
46. . Ibid., n° 300 sq.
47. . Sur le particularisme de la réflexion juridique, voir JESTAZ Ph. et
JAMIN Ch., La Doctrine, op. cit., p. 289 et 290.
48. . CARBONNIER J., Droit civil – Introduction, op. cit., n° 27.
49. . Ibid., n° 35.
50. . CARBONNIER J., Flexible droit..., op. cit., p. 5 et 6.
51. . Ibid.
52. . MACKAAY E. et ROUSSEAU S., L’Analyse économique du droit, op. cit.,
p. 18.
53. . KITCH E. W., « Chicago School and Law and Economics », The New
Palgrave Dictionary of Economics and the Law, t. 1, MacMillan, 1998,
p. 227 sq. ; MACKAAY E., “History of Law and Economics”, in
Encyclopedia of Law and Economics, BOUCKAERT B. et DE GEEST G. (dir.),
Vol. I General Works, History and Methodology, Edward Elgar, 2000,
p. 66 sq., spéc. p. 72 sq.
54. . KIRAT Th., Économie du droit, op. cit., p. 11 sq.
55. . CARBONNIER J., Droit civil..., t. 2, op. cit., n° 928.
56. . Cas civ. 3e, 15 déc. 1993, JCP 1995, II, 22 366, note D. MAZEAUD.
57. . FLUET C., « La rupture efficiente du contrat », in Droit et économie
des contrats, JAMIN Ch. (dir.), Paris, LGDJ, « Droit et économie », 2007,
p. 155 sq.
58. . En ce sens, GUYON Y., « Les réformes apportées au droit des sociétés
par la loi du 15 mai 2001 relative aux nouvelles régulations
économiques », Rev. Sociétés 2001, p. 503 sq., spéc. n° 2.
59. . FRISONROCHE M.A. et BONFILS S., Les Grandes questions du droit
économique, Paris, PUF, « Quadrige », 2005, p. 176.
60. . MACKAAY E. et ROUSSEAU S., L’Analyse économique du droit, op. cit.,
n° 1842.
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72. . Voir les exemples empruntés au droit civil donnés par JACQUES Ph.,
« Départ de M. Canivet et installation de M. Lamanda… », art. cit., spéc.
p. 515521.
73. . Voir la contribution essentielle de Ronald Coase : COASE R., Le Coût
du droit, Paris, PUF, « Droit, Éthique et société », 2000.
74. . CALABRESI G., The Cost of accident, A Legal and Economic Analysis,
Yale University Press, 1970.
75. . Rappr. : DEFFAINS B., « Le défi de l’analyse économique du droit : le
point de vue de l’économiste », LPA 2005, n° spécial « Analyse
économique du droit : quelques points d’accroche », p. 6 sq., spéc. p. 78.
76. . Rappr. : OGUS A. et FAURE M., Économie du droit..., op. cit., p. 68.
77. . Ibid.
78. . Ibid.
79. . TALLINEAU L., « La loi organique du 1er août 2001 relative aux lois de
finance », RFDA 2001, p. 1201 sq.
80. . LASCOMBE M. et VANDENDRIESSCHE X., Rép. Cont. Adm., v° Cour des
comptes, janv. 2006, n° 7.
81. . JEAN J.P., Le Système pénal, Paris, La Découverte, « Repères »,
2008, p. 58.
82. . CARBONNIER J., Droit civil..., t. 1, op. cit., n° 35.
83. . Ibid., p. 129.
84. . Rappr. : DEPAMBOURTARRIDE L., « Quelques remarques sur les
juristes français et l’idée de marché dans l’histoire », Arch. Phil. Dr.
1995, t. XXXX, p. 264 sq., spéc. p. 273.
85. . CARBONNIER J., Droit civil..., t. 2, op. cit., p. 129 dans éd. 92.
86. . CARBASSE J.M., Histoire du droit pénal et de la justice criminelle,
Paris, PUF, « Droit fondamental », 2e éd., 2006, n° 88.
1. . BOLLE P.H., « Le nouveau procès pénal », RD pén. crim. 1995, p. 5
sq., spéc. p. 11.
87. . TULKENS F. et VAN DE KERCHOVE G., « La justice pénale : justice
imposée, justice participative, justice consensuelle ou justice
négociée ? », RD pén. crim. 1996, p. 445 sq., spéc. p. 463464.
88. . Sur les origines des mécanismes de négociation procédurale, voir
JUNG H., « Le plaider coupable et la théorie du procès », in Le Droit pénal
à l’aube du troisième millénaire – Mélanges offerts à Jean Pradel, op.
cit., p. 805 sq., spéc. p. 807808.
89. . La Dépénalisation de la vie des affaires, La Documentation
française, 2008, p. 71 sq., p. 105.
90. . Voir ROYER G., L’Efficience en droit pénal économique..., op. cit.
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26/03/2018 Jean Carbonnier. L’homme et l’œuvre Pour une économie du droit sans rigueur. L’analyse économique du droit et Jean Carbonnier Presses univ…
Auteur
Guillaume Royer
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Référence électronique du chapitre
ROYER, Guillaume. Pour une économie du droit sans rigueur. L’analyse
économique du droit et Jean Carbonnier In : Jean Carbonnier.
L’homme et l’œuvre [en ligne]. Nanterre : Presses universitaires de Paris
Nanterre, 2012 (généré le 26 mars 2018). Disponible sur Internet :
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Référence électronique du livre
VERDIER, Raymond (dir.). Jean Carbonnier. L’homme et l’œuvre.
Nouvelle édition [en ligne]. Nanterre : Presses universitaires de Paris
Nanterre, 2012 (généré le 26 mars 2018). Disponible sur Internet :
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