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Réalisé par :

4246 – BOUNASRI Anasse

4507 – OUCHBAB Yazid

4442 – DALIL Ayoub

Encadré par :

M. Hicham Meghouar
Table des matières
INTRODUCTION........................................................................................................................................ 2
LA PREMIERE PARTIE : LE MARCHE HYPOTHECAIRE ................................................................................ 4
1. Définition :.................................................................................................................................... 5
2. Objectifs : ..................................................................................................................................... 6
3. Le fonctionnement du marché : ................................................................................................... 7
4. Les différents types de participants : ............................................................................................ 7
A. Les initiateurs (originators) : .................................................................................................... 7
B. Les intermédiaires (servicers) : ................................................................................................ 8
C. Les assureurs hypothécaires : .................................................................................................. 9
5. Les différents titres hypothécaires : ............................................................................................. 9
A. L’hypothèque à taux et paiement fixes : ................................................................................ 10
B. L’hypothèque à paiement graduel (Graduated- Payment Mortgage) :.................................. 10
C. L’hypothèque à taux variable (Ajustable-Rate Mortgage) : ................................................... 10
6. Les risques associés aux titres hypothécaires : ........................................................................... 11
LA DEUXIEME PARTIE : LE MARCHE HYPOTHECAIRE MAROCAIN .......................................................... 12
1. Contexte général : ...................................................................................................................... 13
2. Titrisation au Maroc : ................................................................................................................. 17
 Titres de créances négociables : ............................................................................................ 17
 Créances existantes ou futures d'institutions tels que : ....................................................... 17
CONCLUSION ......................................................................................................................................... 20
BIBLIOGRAPHIE/WEBIOGRAPHIE ........................................................................................................... 21

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INTRODUCTION

Le système financier international est passé par plusieurs changements profonds


entraînant une révolution dans la sphère financière. Ces nombreux changements ont été
principalement déclenchés par les nouvelles technologies et les déréglementations. En effet, la
financiarisation des actifs financiers, sous l’impulsion des normes comptables (IAS, IFRS,..) ainsi
que le développement de l’ingénierie financière, ont incité à la créativité et à la création de
nouveaux modèles multipliant ainsi les modes de financement.

La titrisation s’est surtout développée aux Etats-Unis, notamment pour les prêts hypothécaires
à n’en pas douter, ce processus a été favorisé par le soutien apporté, sous forme de
rehaussement de crédit, par les agences du gouvernement fédéral. Il s’étend maintenant à
d’autres catégories d’actifs, comme les créances sur cartes de crédit et prêts à la
consommation, de sorte que son volume global s’est fortement accru. Au Canada et au
Royaume-Uni également, des montants significatifs de titres adossés à des hypothèques ont
été émis; dans d’autres pays, les banques et institutions financières se montrent de plus en plus
intéressées.

La titrisation, phénomène relativement récent, s’inscrit parmi les plus importantes innovations
financières connues par les marchés. Elle appartient à la famille des financements
structurés permettant aux investisseurs d’obtenir des solutions d’investissement taillées sur
mesure.

Cette technique est développée sur la base de la confiance accordée à l’évaluation des risques
faites par les agences de notation financière qui accordaient des notes très solides aux tiers

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issus des montages, en particulier sur la base des notes qu’elles accordaient aux rehausseurs
de crédit.

Alors ce présent travail a pour objectif de déterminer qu’est-ce qu’un marché hypothécaire,
son mode de fonctionnement, ainsi aussi nous allons détailler la notion de titrisation puisque
cette dernière constitue un moyen de financement très utilisés récemment.

Ce présent rapport comportera deux parties essentielles, la première partie concerne le


marché hypothécaire, dont nous allons essayer de définir ce marché, son fonctionnent et ses
différents participant, ainsi nous se focaliserons sur le concept de la titrisation au Maroc.

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LA PREMIERE PARTIE
LE MARCHE HYPOTHECAIRE

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1. Définition :

Avant de définir le marché hypothécaire il est fort nécessaire de définir le crédit

hypothécaire, ce dernier est un type de crédit garanti par une hypothèque, il en existe deux
types :

Prêt acquisition classique (crédit immobilier) : l’hypothèque intervient comme une


garantie au profit du prêteur ;

Prêt hypothécaire au sens large : prêt financier quel que soit l’objet et garanti par une
hypothèque.

Le financement du logement par les banques pose le problème de leurs refinancements alors
que la plus part d'entre elles ne disposent que de ressources de durée.

Dans le but d'assurer une adéquation entre financement et refinancement, il existe le marché
des créances hypothécaire c'est-à-dire, afin de réduire et allonger la durée du coût des crédits
immobiliers aux particuliers.

Un marché hypothécaire n’existe que si les établissements de crédit habilités à accorder des
prêts aux particuliers ou aux entreprises en vue d’acquérir des biens immobiliers neufs ou non
se rapprochent d’investisseurs, de manière récurrente et organisée, en vue d’échanger les
actifs et droits qui leurs sont propres.

Alors on peut dire que le marché hypothécaire est un marché qui s’est développé au niveau
de ces dernières années, alors c’est la combinaison entre une offre de refinancement proposé
par les établissements de crédit hypothécaire et une demande représentée par les
investisseurs.

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Il existe un marché primaire et un marché secondaire :

Le marché primaire : se réfère à la fonction d’octroi de crédits hypothécaire par les


institutions prêteuses.
Le marché secondaire : se réfère à la vente des créances adossées sur des portefeuilles
hypothécaires, émises par les institutions financières. Ce marché offre des instruments
financiers diversifiés permettant le refinancement hypothécaire sur les marchés des
capitaux.

Les avantages attendus, à travers un marché secondaire, basé sur divers mécanismes de
refinancement au crédit à l’habitat, devraient :

o Répondre aux besoins des institutions prêteuses de crédits hypothécaires, en facilitant


la transformation des ressources à court terme, en ressources à long terme ;
o Permettre aux institutions de crédit d’adopter de nouveaux outils de gestion de
risques de liquidité, et de taux d’intérêt etc. ;
o Assurer la diversification des sources de financement en offrant la possibilité à toutes
les banques d’accorder des crédits au logement ;
o Permettre le financement hors bilan des crédits hypothécaires ;
o Réduire de coût du crédit et améliorer les conditions d’accès au logement aux
populations à faibles revenus ;
o Réduire les interventions directes ou indirectes de l’Etat sous forme de subventions.

2. Objectifs :

L’objectif de ce marché est de favoriser la réalisation, par l’ensemble des institutions et


organismes pratiquant le crédit hypothécaire, de prêt consentis dans les conditions acceptables
de taux et de durée, en vue de l’acquisition d’un logement.

Ainsi, il vise à permettre aux établissements qui ont consenti les prêts en question d’obtenir
une liquidité immédiate, sans attendre l’échéance de leurs crédits, et lancer un nouveau
cycle de production de crédit

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3. Le fonctionnement du marché :

Les établissements prêteurs émettent des billets hypothécaires correspondants aux prêts
consentis aux particuliers, garantis par des hypothèses et respectant les règles ordinaires du
marché hypothécaires, qu'ils peuvent refinancer à tout moment auprès de la caisse de
refinancement hypothécaire

La caisse de refinancement hypothécaire a pour actionnaire 18 établissements de crédit,


disposant à son actif de billets hypothécaire, elle émet en continu des titres obligatoires cotés
en bourse et de durée de vie très longue (10 à 20 ans).

4. Les différents types de participants :

On distingue trois groupes de participants sur le marché hypothécaire à savoir les initiateurs
(Originators) qui sont ceux qui émettent l’hypothèque et qui agissent au niveau du marché
primaire, les intermédiaires (servicers) qui assurent le suivi en assurant la titrisation au niveau
du marché secondaire et enfin les assureurs d’hypothèque.

A. Les initiateurs (originators) :

Ce sont les banques commerciales, les coopératives de crédit, les compagnies d’assurance et
les fonds de retraites. En effet, ces derniers trouvent leur rémunération principalement de deux
façons: ils peuvent facturer des frais d’émission, généralement calculés en terme de
pourcentage du notionnel du prêt; ils peuvent revendre à profit l’hypothèque ou ils peuvent la
garder au sein de leur propre portefeuille d’actifs.

Lors de l’initiation d’un prêt, le demandeur du prêt va fournir une quantité importante
d’information sur lui-même, ses actifs et sur la propriété qui va faire l’objet de l’hypothèque.

Il devra aussi généralement payer des frais d’évaluation de dossier. L’évaluation du dossier se
fera principalement sur deux facteurs:

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Le ratio de paiement (hypothèque, taxe et autres frais) sur le revenu: un tel ratio faible
promet une bonne capacité de l’emprunteur de rembourser le prêt;

Le ratio valeur du prêt sur la valeur de la propriété, qui mesure la proportion de la


propriété financée par le prêteur: un tel ratio faible assure une bonne protection du
prêteur en cas de défaut de paiement.

NB !
Il est à signaler à ce niveau que l’acheteur d’une propriété est sujet à plusieurs
frais à savoir les frais d’évaluation de la propriété, les frais d’assurance hypothèque, les taxes
sur les droits de mutation immobilière généralement appelée la taxe de Bienvenue, les frais
d’enregistrements de l’hypothèque au bureau de la publicité des droits, les frais de notariat,
les frais d’ajustements des taxes scolaires et municipales et frais de copropriété, les frais de
renégociation à chaque terme et enfin les frais de radiation de l’hypothèque une fois le prêt est
remboursé.

Une fois le prêt hypothécaire accordé, l’initiateur a plusieurs possibilités s’offrant à lui:

o Garder le prêt dans son portefeuille;


o Vendre le prêt à un investisseur (qui peut le garder ou l’utiliser en garantie d’un titre
hypothécaire);
o L’utiliser en garantie pour l’émission d’un titre hypothécaire.

B. Les intermédiaires (servicers) :

Ils agissent au niveau du marché secondaire connu souvent sous le nom de marché de la
titrisation.

Ces hypothèques sont groupées et vendues à des investisseurs sous forme de fiducie1. Cette
titrisation présente l’avantage que la source du capital est moins chère que le financement
régulier.

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Les intermédiaires vont généralement s’occuper de tout ce qui concerne le maintien et
l’entretien du prêt dont, entre autres:

o La collecte des paiements mensuels et le versement de ceux-ci au détenteur du prêt;


o Faire parvenir les états de compte à l’emprunteur;
o Tenir à jour les soldes reliés au prêt;
o Gérer le compte mis de côté pour les taxes et assurances;
o Envoyer les avis de paiement et de renouvellement.

C. Les assureurs hypothécaires :

Ces assureurs protègent la créance de l’institution contre le risque de défaut de l’emprunteur.


En effet, ces acteurs n’entrent en jeu que si le prêt est de type non conventionnel, c’est à dire
qu’il ne respecte pas certaines normes concernant les ratios déjà mentionnés.

5. Les différents titres hypothécaires :

Avant 1930, il n’y avait aucun remboursement systématique du capital à maturité. Ainsi, les
institutions financières pouvaient rappeler l’emprunteur à n’importe quel moment pour
rembourser le montant emprunté.
Ces problèmes subis par le prêteur et l’emprunteur ont poussé à la constitution des
hypothèques à paiements fixes qui ont connu un grand succès jusqu’au milieu des années 1970.

Cette période des années 70 a été caractérisée par une forte inflation et par une inversion de
la courbe des taux ce qui a créé un appariement entre le financement à court terme et les prêts
à long terme. Aussi, il y avait l’existence du problème du « Tilt » qui a caractérisé les
hypothèques de cette époque. Ce problème revient au fait que les paiements initiaux de
l’emprunteur sont élevés qui peuvent causer l’incapacité de ces derniers à payer.
Tous ces problèmes ont permis la création de divers titres hypothécaires dont nous présentons
les plus importants.

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A. L’hypothèque à taux et paiement fixes :

o Taux, maturité et paiement fixes ;


o Remboursement de capital variable ;
o Amortissement complet de capital à maturité ;
o Intérêts payés au complet à chaque mois.

B. L’hypothèque à paiement graduel (Graduated- Payment Mortgage) :

o Paiements initiaux sont plus faible au début et augmentent par la suite ;


o Conséquence : amortissement négatif au début ;
o Répond au problème du « tilt » dans la mesure où les paiements initiaux sont faibles ;
o Taux et maturité fixés ;
o Amortissement complet à maturité ;
o Le contrat spécifie les années et le taux de croissance des paiements.

C. L’hypothèque à taux variable (Ajustable-Rate Mortgage) :

o Un prêt où le taux d’intérêt est réajusté périodiquement ;


o Périodes typiques sont : 6 mois/ 1 an/ 3 ans/ 5 ans ;
o Maturité fixe ;
o Taux d’intérêt basé sur un taux de référence (typiquement le taux préférentiel) auquel
on ajoute (soustrait) une prime (escompte) ;
o Les initiateurs encouragent les emprunteurs à contracter ce type de prêt en les offrant
un Taux d’intérêt inférieur à celui sur le marché hypothécaire ;
o On peut fixer des taux planché ou plafond (caps et floors), temporaires ou permanents.

10 | P a g e
6. Les risques associés aux titres hypothécaires :
L'investisseur en hypothèque court le risque que le propriétaire rembourse ses emprunts en
totalité ou en partie à n'importe quelle date. En effet, aucune pénalité n'est imposée au
propriétaire pour ce prépaiement. De ce fait, l'investisseur n'est pas certain des cash-flows qu'il
va recevoir. Ainsi, une hypothèque de 30 ans peut se transformer en une hypothèque d'une
année si le propriétaire rembourse le montant de son emprunt. Ce risque est appelé le
"Prepayment Risk"2. Aussi, l'investisseur peut courir le risque que le propriétaire ne répond pas
à ses engagements et de ce fait, il sera dans l'obligation d'attendre la liquidation de la propriété
pour qu'il soit remboursé en totalité ou en partie et ceci selon le produit de la vente.

Il est à signaler que le taux d'intérêt hypothécaire joue un rôle primordial dans les prévisions
des cash-flows. Donc, si un investisseur contracte une hypothèque à taux variable et que ce
taux s'est déprécié dans le futur alors ses revenus seront lésés et inversement.

2
S’agit d'un remboursement par anticipation d'un emprunt avant son échéance contractuelle. Il peut être assorti
d'une pénalité financière au profit du prêteur. (vernimmen.net )

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LA DEUXIEME PARTIE
LE MARCHE HYPOTHECAIRE MAROCAIN

12 | P a g e
1. Contexte général :

L'instauration du marché hypothécaire a donné un nouveau souffle au logement au Maroc. Les


pouvoirs publics se sont attelés à mettre sur pied un dispositif complet et efficace. Revue et
corrigée à plusieurs reprises, la loi sur la titrisation (10-98) a fini par sortir sur le Bulletin Officiel
daté du 16 septembre. La prochaine étape est la publication des décrets d'application. Elaborés
par les spécialistes du Ministère des Finances, les projets de décrets sont actuellement soumis
à l'approbation du Premier ministre avant d'être proposés en Conseil de Gouvernement.
La cession des créances hypothécaires permettra aux banques, avec à leur tête le CIH, de
diversifier leurs sources de financement. Le principe est simple: vendre une créance pour en
financer une autre. Une seule condition cependant, les créances ne doivent en aucun cas être
litigieuses. Ce qui aura sûrement un effet de tamis dans les portefeuilles.
Plus techniquement, la titrisation est la transformation de créances en titres financiers via une
société indépendante. La base du mécanisme est qu'une structure ad hoc émet des titres et
achète des actifs avec le produit de cette émission. Les investisseurs sont ainsi remboursés
grâce aux flux dégagés de la cession de ces actifs.
Le marché hypothécaire est basé sur deux intervenants principaux en plus des investisseurs.
L'établissement gestionnaire-dépositaire (banques agréées, CDG ou tout établissement ayant
pour objet le crédit, le dépôt, la garantie, la gestion de fonds ou les opérations d'assurances et
de réassurances) y joue le rôle de pivot. Il est chargé de la garde des créances acquises par le
fonds et assure la gestion des actifs du fonds. Le second maillon important de la chaîne est le
FPCT (Fonds de Placement Collectif en Titrisation). Créé à l'initiative conjointe d'un
établissement initiateur et d'un établissement gestionnaire-dépositaire, il a pour objet
d'acquérir des créances hypothécaires et d'émettre des titres représentatifs.
Contrairement aux pays occidentaux où toutes les créances peuvent faire l'objet d'une
titrisation, le marché hypothécaire marocain sera limité "dans un premier temps" au secteur
logement. "Un véritable manque à gagner", pensent la plupart des créateurs de créances qui
auraient aimé profiter de ce nouvel outil de financement. Mais les arguments du Ministère sont
solides: "Il faut d'abord roder le système avant de le généraliser".

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Toujours selon ces même professionnels, le grand loupé de la loi est la notation. Le rating des
émissions, outil de mesure du risque de crédit très indicatif pour les investisseurs, n'est pas
obligatoire dans la loi marocaine, contrairement aux pays occidentaux.

La titrisation un instrument constitue, l’un des derniers maillons de la chaîne des innovations
financières introduites au Maroc depuis le début des réformes financières au titre d’une
certaine libéralisation des marchés monétaires et financiers.

La titrisation, technique de refinancement, est apparue au Maroc en 2002 suite à la


promulgation de la loi relative à la titrisation des créances hypothécaires du 25 août 1999, pour
soutenir la politique des 200.000 logements.

L’objectif étant de créer une nouvelle dynamique des marchés interbancaires et secondaires
en vue de faciliter les flux de liquidités entre les différents opérateurs, établissements de crédit
et entreprises.

Alors, le Maroc s’était doté d’un régime juridique propre à la titrisation de créances
hypothécaires non litigieuses en 1999. La loi 10–98, qui avait pour objectif premier de favoriser
le financement de l’habitat, a posé les contours d’un premier cadre juridique de la titrisation
fortement inspiré de l’ancienne loi française du 23 décembre 1988 relative aux organismes de
placement collectif en valeurs mobilières. Cette loi a créé les fonds de placements collectifs en
titrisation, structure d’accueil des titrisations marocaines proche des anciens fonds communs
de créances français (FPCT).

En 2008, la loi 10–98 fut abrogée par la loi 33–06 qui a redéfini le cadre marocain de la
titrisation en élargissant le champ des créances éligibles, en renforçant le régime juridique des
FPCT en les rendant notamment immunes à la faillite, en créant les comptes d’affectation
spéciale et en assouplissant les modalités de cession des créances. La loi 33–06 présentait
néanmoins certaines barrières au développement de la titrisation, principalement en raison du
nombre limité des actifs éligibles à la loi rendant impossible la titrisation de créances
commerciales et limitant le développement de la finance participative. En s’inspirant des
législations étrangères les plus performantes et sécurisantes et en prenant en compte les

14 | P a g e
contraintes et demandes des investisseurs, le Maroc a lancé une vaste réforme de sa loi 33-06.
Le projet de loi 119-12 qui modifie la loi 33-06 et d’autres textes d’accompagnement a été
adopté par la Chambre des représentants le 22 janvier 2013 et est en passe d’être promulgué.
Le Maroc a marqué sa volonté de se doter d’un outil de financement complémentaire aux
modes traditionnels de financement pour le bénéfice de ses entreprises, des investisseurs et
du système financier marocain. En permettant désormais aux FPCT d’acquérir des actifs
tangibles et lui permettant d’émettre des certificats de sukuk (des certificats d'investissement
conformes à la recommandation religieuse issue du Coran interdisant aux fidèles croyants le
prêt avec des intérêts (riba)..)

La loi 10-98 limitait à la titrisation des créances hypothécaires uniquement des


établissements de crédit

En septembre 1999, le Maroc adopte la loi n°10-98 relative à la titrisation des créances
hypothécaires, qui limitait la titrisation exclusivement aux créances hypothécaires dites saines,
détenues par les établissements de crédit et consenties pour la construction ou l’acquisition de
logements individuels. C’est qu’en Mai 2000 que le décret d’application de cette loi a été
annoncé, ce qui a encouragé l’arrêté ministériel de publier en Mars 2001, les règles comptables
applicables aux Fonds de Placement Communs en Titrisation. Toutefois, cette série de
publication a donnée naissance aux

La loi 33-06 élargit donc le champ d’application de la titrisation à de nouvelles créances et à


de nouveaux établissements :

Alors le Maroc a introduit en Octobre 2008 la loi 33-06 relative à la titrisation des créances qui
modifiait et complétait la loi relative à certains titres de créances négociables et celle relative
aux opérations de pension. Cette nouvelle loi, fixe le régime juridique applicable à la
titrisation des créances par l’intermédiaire des fonds de placements collectifs en titrisation
dénommé FPCT.

Dans le cadre d’une opération de titrisation, le FPCT pourrait acquérir en totalité ou en partie
tout type de créances qu’elles soient :

Hypothécaires,
Créances des établissements de crédit et organismes assimilés,

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Créances des établissements publics, société d’Etat et filiales publiques,
Créances des personnes morales délégataires ou titulaires de licences
d’exploitation de services publics, sous réserve de l’accord préalable de
l’autorité délégante,
Créances détenues par les entreprises qui sont régies par la loi portant code des
assurances.

Contrairement à la Loi 10-98 qui cantonnait la titrisation aux seules créances hypothécaires et
uniquement aux établissements de crédit. Avec la loi 33-06, d’autres actifs titrisables ont été
définis et dont les créances sont attachées à des crédits de consommation, à l’équipement, à
l’immobilier, aux créances des collectivités locales ainsi qu’au micro-crédit. Et en plus des
banques, des entreprises et des organismes, privés et publics, exploitant des concessions et
des licences d’exploitation peuvent souscrire à cet instrument de la finance (la titrisation).
Toutefois la loi 33-06 élargit le champ d’application afin d’offrir un cadre juridique plus souple.
Elle a été adoptée afin de permettre aux opérateurs de bénéficier d’un moyen de lever de fonds
tout en optimisant leur coût de financement. De ce fait, ils peuvent céder à des fonds de
placement collectifs en titrisant certains revenus futurs pour bénéficier de fonds qui peuvent
être utilisés librement dans le développement de leurs activités.

Le projet de loi n° 119-12 qui modifie et complète la loi n°33-06 ainsi que d'autres textes
législatifs et réglementaires d'accompagnement a été adopté en 2013.

Sept articles de la loi n° 33-06 sur la titrisation des actifs seront amendés. Le Conseil de
gouvernement du 16 janvier a adopté le projet de loi modifiant et complétant les dispositions
de ce texte qui a également fait l’objet d’une modification en janvier 2013. Sont concernés les
articles 3, 7-1, 18, 69, 76, 87 et 111-1. Ainsi, l’article 3 du texte qui définit les fonds de
placements collectifs en titrisation (FPCT) sera complété par des dispositions qui précisent que
chaque compartiment d’un FPCT est soumis aux dispositions applicables au Fonds.

16 | P a g e
2. Titrisation au Maroc :

Au Maroc, cette technique a été utilisée initialement par les établissements de crédit dans le
but de refinancer une partie de leurs prêts hypothécaires en faveur de la clientèle. Ces prêts
sont cédés directement à une société adhoc qui émet en contrepartie des titres/parts placés
sur les marchés financiers. Avec la titrisation, les risques afférents à ces crédits sont transférés
des banques aux investisseurs. Cela permet ainsi de partager le risque entre de multiples
institutions.

Cette pratique s'étend aujourd'hui à d'autres types d'actifs et d'institutions. Depuis l'entrée en
vigueur, fin 2010, de la loi 33-06 relative à la titrisation au Maroc, celle çi s'étend désormais aux
:

 Titres de créances négociables :

 Certificats de dépôts;
 Bons de sociétés de financement;
 Billets de trésorerie.

 Créances existantes ou futures d'institutions tels que :

 Les établissements de crédit et organismes assimilés résultant d'opérations de crédit ou


d'opérations assimilées à des opérations de crédit (crédits hypothécaires, crédits aux
entreprises, crédits à la consommation et équipement, créances d'affacturage, leasing,
créances en souffrance... ..etc.) ;
 Les établissements publics, sociétés d'Etat et filiales publiques (créances clients,
créances sur l'état...) ;
 Les établissements délégataires ou titulaires de licences d'exploitation de services
publics (eau, assainissement, télécoms, transports...) sous réserve de l'accord préalable
de l'autorité délégante ;
 Les entreprises régies par le code des assurances, relatives aux opérations d'assurance
et aux opérations assimilées à des opérations d'assurance.

Qui intervient dans le cadre d'une opération de titrisation ?

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 Définitions des intervenants :

 L'arrangeur :
L’arrangeur analyse les besoins des établissements cédants et structure l'opération de
Titrisation de manière à atteindre les objectifs des cédants et des investisseurs.

 Le cédant :
C'est un établissement qui cède des créances à un Fonds de Placement Collectif en Titrisation
(FPCT).

 FPCT :
C'est une copropriété créée conjointement par un établissement gestionnaire et un
établissement dépositaire. Le but exclusif du FPCT est de d'acquérir des créances et d'émettre
des titres représentatifs de ces créances.

 La société de gestion :
C'est l'établissement qui gère le FPCT. La société de gestion gère la trésorerie du FPCT et veille
au respect des règles et procédures relatives à la gestion des actifs du FPCT et aux
remboursements des titres émis par le FPCT.

 Le dépositaire :
Le dépositaire a pour fonction de garder les actifs du FPCT et contrôler les opérations
effectuées par la société de gestion.

 Les investisseurs :
Ce sont les personnes morales ou physiques qui achètent les titres émis par le FPCT.

 Actif du FPCT :
L'actif du FPCT comprend les créances acquises auprès du Cédant et leurs accessoires, les flux
de paiement qui s'y rapportent ainsi que les produits de placement de la trésorerie.

 Les tires émis par le Fonds :


Les obligations émises par le FPCT sont négociables sur le marché. Elles peuvent être de
plusieurs catégories et comporter des niveaux de risque différents.

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 Rehaussement de Crédit :
Le rehaussement de crédit est un mécanisme qui permet de couvrir les titres émis par le FPCT
contre les éventuels défauts relatifs à l'actif du FPCT. Plus un titre bénéficie de rehaussement
de crédit moins il a de risque de faire défaut.

19 | P a g e
CONCLUSION
Le marché hypothécaire met en place plusieurs mécanismes d’intermédiation et de
refinancement des créances hypothécaires. Alors ce marché n’existe que si les établissements
de crédit habilités à accorder des prêts aux particuliers ou aux entreprises en vue d’acquérir
des biens immobiliers neufs ou non, se rapprochent d’investisseurs, de manière récurrente et
organisée, en vue d’échanger les actifs et droits qui leurs sont propres. L’objectif majeur de ce
marché est le refinancement parce qu’il permet aux établissements qui ont consenti les prêts
en cause d’obtenir une liquidité immédiate, sans attendre l’échéance de leurs crédits, et ainsi
de lancer un nouveau cycle de production de crédits.

Le marché secondaire hypothécaire consiste à transformer des actifs peu liquides en titres
négociables sur le marché, on parle plus précisément de la titrisation, est un instrument
financier de point qui fait appel à des techniques financières complexes. Il constitue une
innovation majeure de la finance moderne.

La titrisation reste un outil indispensable et un élément essentiel pour le financement des


banques et établissements de crédit. Elle présente de nombreux avantages en permettant de
libérer les capitaux nécessaires afin d’élargir leur base de clientèle et rendre l’octroi de crédit
accessible.

Bien que le Maroc ait mené à bien la réforme de son secteur financier et réalisé des
investissements importants dans son infrastructure tel que la modernisation de la bourse de
Casablanca et l’établissement d’un dépositaire central permettant le règlement électronique
des transactions, le marché financier marocain est relativement étroit pourrait s’avérer peu
accueillant pour les produits nouveaux et complexes que sont les titres hypothécaires dans le
cadre de la titrisation

20 | P a g e
BIBLIOGRAPHIE/WEBIOGRAPHIE

http://leconomiste.com/article/marche-hypothecaire-le-dispositif-complet-avant-la-fin-de-
lannee

http://www.etudier.com/dissertations/March%C3%A9-Hypoth%C3%A9caire-
Marocain/395477.html

https://www.maghress.com/fr/leconomiste/6811

https://www.memoireonline.com/02/08/953/m_le-financement-de-l-economie--
marocaine4.html

http://www.challenge.ma/le-marche-de-limmobilier-ne-va-pas-bien-90881/

https://lematin.ma/journal/2013/Assurances_Le-marche-marocain-le-plus-mature--de-la-
region-MENA/185384.html

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