(PHILOSOPHIQUE, EXISTENTIEL ET
SOCIO-CULTUREL)
à comprendre et à maîtriser du Ier au IV degrés
de l’Enseignement secondaire ordinaire
CONTEXTE ET MOTIVATION……………………………………………………….5
Ière PARTIE
IIème PARTIE
LEXIQUE/Vocabulaire……….…………………………………..……………………………209-368
Bibliographie de l’auteur………..………………………..……………..371-371
NOTE DE REMERCIEMENTS
Nous aimerions exprimer toute notre gratitude à l’Autorité ainsi qu'aux Acteurs
de l'Enseignement provincial de la Communauté française, pour le cadre dans lequel
nous évoluons qui a permis d’aller jusqu’au bout de ce travail.
Enfin, aussi modeste que soit notre contribution à l'effort de tout enseignant
soucieux de l’avenir de la jeunesse, nous espérons être parvenu à lui donner, à
travers ce document, une certaine rigueur et une lisibilité acceptables.
CONTEXTE ET MOTIVATION
Tout le monde reconnait, en effet, qu’il serait suicidaire de bourrer nos jeunes
du savoir faire professionnel s’il n’existe dans leur parcours scolaire, des moments
de halte pour UNE QUETE DE SENS, moment parfois privilégié pour SE
REMETTRE EN QUESTION eu égard aux choix que peut faire l’adolescent et/ou le
jeune adulte de l’Enseignement secondaire supérieur. Les cours philosophiques ont
donc, entre autres objectifs l'acquisition de compétences dont celle de faire prendre
conscience de leur responsabilité à nos élèves, celle de les amener à savoir
sauvegarder des valeurs républicaines et humanitaires.
La conscience, c'est aussi savoir se remettre en question, car sans elle, c'est
la "ruine" de notre âme, de notre humanité." (Marcel de Grenoble, ce 02 janvier
2013). Dans le même sens, rappelons que certains textes bibliques ne sont pas
aussi obsolètes qu’on le croirait car, il est écrit :« Quand j'aurais la science de tous les
mystères et toute la connaissance, si je n'ai pas l'amour, je ne suis rien. »(1,Corinthiens 13:2)
Les cours philosophiques ont, par ailleurs, pour rôle d’éveiller cette
conscience, de la nourrir et de la faire grandir avec l’âge. Voilà pourquoi à chaque
degré correspond des thématiques ou des questionnements philosophiques
spécifiques.
Voilà donc d'où nous est venu l'idée de ce petit lexique élaboré dans le seul
espoir de faciliter, un jour, l’acquisition de cette compétence et ouvrir ainsi des
nouveaux horizons à nos jeunes qui sont appelés à grandir et à évoluer dans une
pluralité éthique.
Ce qu'en vérité avoir un métier c’est bon, mais savoir vivre en plus, en
harmonie avec les autres, c'est encore mieux.car, on ne devrait jamais oublier que
''savoir faire et savoir vivre constituent le binôme inséparable d'une vie, pour ainsi
dire, tranquille''
Ière PARTIE
N°1 1 3 0
N°2 3 1 0
N°3 1 3 0
N°4 0 1 3
N°5 3 1 0
N°6 1 0 3
N°7 1 0 3
N°8 0 3 1
N°9 0 3 1
N°10 3 1 0
TOTAL
Le score :
- De 23 à 30 points: vous êtes un négociateur expérimenté efficace ;
- De 14 à 22 points: vous êtes un bon négociateur, mais il faut mettre en valeur votre
volonté d'aboutir. Cherchez à vous perfectionner dans cet art ;
- Moins de 6 points: vous avez le souci de l'efficacité, une autorité ferme mais vous
ne faites pas participer vos interlocuteurs. C'est très risqué aujourd'hui !
INITIATION A
L’ARGUMENTATION ET A
LA DISSERTATION CERTIFICATIVE
La dissertation requiert fidélité aux faits, aux idées, aux preuves et une
logique rigoureuse (Tremblay, 1994)
2.1.- C’est une rédaction + (c’est-à-dire qu’elle est plus qu’une simple
rédaction)
2.3.- A mieux rédiger (son épreuve finale, son travail de fin d’études, sa
mémoire de master, ses découvertes et sa thèse de doctorat)
2.4.- A mieux défendre son client au cours d’une plaidoirie d’un avocat
au tribunal ;
2.5.- A être cohérent dans tout débat, dans une discussion, au cours
d’une conférence (car la démarche d’une dissertation nous aide à mieux
agencer, à mieux élaborer nos arguments et notre raisonnement de vient
cohérent et donc logique) ;
CHOIX DIVERS
4- « Ce n’est pas parce que nous avons peur que nous n’osons pas ; c’est parce que
nous n’osons pas que nous avons peur »… « le péril s’évanouit quand ose le
regarder ». (Chateaubriand)
5- "Les grands ne sont grands que parce que nous sommes à genoux: levons-nous"
( Pierre Victurnien Vergniaud)
9-Mes actes ont l’air de n’avoir aucun sens. Parions avec Dieu. Dieu existe, j’ai tout à
gagner car ma vie a un sens ; Dieu n’existe pas, je n’ai rien à perdre car si ma vie n’a
pas de sens, c’est Dieu qui n’a pas voulu que mes actes soient utiles (pari de
BLAISE Pascal ).
12- Dieu créa l’homme à son image et l’homme le lui rend bien (Voltaire)
13- Rend à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu (J. Christ)
14- L’illusion consisterait à croire qu’une religion établie, stable dans ses formes, qui
fait l’objet d’un consensus social, qui marque les mœurs et les lois d’une société,
comme l’a fait pendant des siècles le christianisme, qu’une telle religion, qu’un tel
état du christianisme signifierait à coup sûr une foi très vivante de tous ses membres
(J.P. MENSIOR, Chemins d’humanisation, Novalis, 1998).
16- Un des paradoxes de notre époque serait que loin de réduire le champ de
l’ignorance, le développement de la science l’élargit indéfiniment (J.-Gr. MUZIGWA)
17- Etre mourir, renaître encore et progresser sans cesse telle est la loi (A.
KARDEC). Quelle analogie avec un des messages chrétiens !
19- Each gun that is made, every warship launched, every rocket fired signifies, in
the final sense, a theft from those who hunger and are not fed and those who are
cold and are not clothed ( Dwight D. Eisenhower)
27- Vous débarquez dans ce pays, vous profitez du système et vous prenez notre
tolérance pour une faiblesse. Quel chef d’inculpation vous convient ? Kidnapping,
28-Quelle est notre part de responsabilité lorsqu’un mensonge moult fois répété
risque de devenir une vérité aux yeux des naïfs ? (Justin M.K.)
29- «Ce qui m’effraie, ce n’est pas l’oppression des méchants ; c’est l’indifférence
des bons.» (Martin Luther King)
LA TECHNIQUE
12. La valeur d'une civilisation se réduit-elle au développement de sa technique ?
13. Est-il légitime de parler d'un pouvoir de la technique ?
14. Le développement technique est-il un processus aveugle ?
15. Que peut-on attendre de la technique ?
16. La technique s'enracine-t-elle dans le rêve ou dans les besoins ?
17. A-t-on raison d'accuser la technique ?
18. Peut-on s'opposer au progrès technique ?
19. Peut-on à la fois exploiter la nature et libérer l'homme ?
20. Les progrès de la technique sont-ils nécessairement des progrès de la raison ?
21. Le développement des techniques nous donne-t-il plus de liberté ?
22. Est-il juste d'affirmer que l'activité technique dévalorise l'homme ?
23. L'action ne vise-elle que l'efficacité ?
LE TEMPS
45. Le temps n'est-il qu'une succession d'instants ?
46. Les instruments de mesure du temps nous font-ils connaître ce qu'il est ?
47. Le temps se réduit-il à la conscience que nous en avons ?
48. Faut-il opposer la durée vécue et le temps des choses ?
49. L'homme est-il prisonnier du temps ?
50. Le temps est-il essentiellement destructeur ?
51. Pour la liberté, le temps est-il un obstacle ou un moyen ?
52. N'y a-t-il que le présent qui soit digne d'estime ?
53. Est-il possible de vivre au présent ?
54. Le passé est-il à jamais révolu ?
55. Est-ce ne pas savoir vivre que de se retourner sur le passé ?
56. L'avenir a-t-il plus de valeur que le présent ?
57. L'avenir nous appartient-il ?
L'EXISTENCE, LA MORT
58. Est-il vrai de dire que l'homme est l'être par qui le monde a un sens ?
59. Notre existence n'est-elle que l'écho et le vestige de notre passé ?
60. La mort ôte-t-elle son sens à l'existence ?
61. Faut-il vivre comme si nous ne devions jamais mourir ?
62. La conscience de devoir mourir peut-elle susciter chez l'homme d'autres
sentiments que la peur ?
LE LANGAGE, LA COMMUNICATION
72. Communiquer et informer, est-ce la même chose ?
73. Le langage n'est-il qu'un moyen de communication ?
74. Le langage est-il ce qui nous rapproche ou ce qui nous sépare ?
75. Peut-on légitimement instituer une langue universelle ?
76. Faut-il reprocher au langage d'être équivoque ?
77. Bien parler est-ce bien penser ?
78. Est-il vrai que l'on ne sait bien ce qu'on voulait dire que quand on l'a dit ?
79. Sommes-nous réduits à subir le pouvoir d'une langue ?
80. Que perdrait la pensée en perdant l'écriture ?
81. Y a-t-il quelque chose que le langage ne puisse dire ?
82. Les images nous parlent-elles comme les mots ?
83. Les mots nous éloignent-ils des choses ?
84. Toute querelle de mots est-elle futile ?
85. Le langage est-il un instrument de domination ?
86. Recourir au langage, est-ce renoncer à la violence ?
LA CONNAISSANCE
102. Le réel se réduit-il à ce qu'on perçoit ?
103. Un fait est-il par nature indiscutable ?
104. Suffit-il de voir pour savoir ?
105. La perception ne nous permet-elle d'atteindre que des apparences ?
106. Peut-on penser contre l'expérience ?
107. Dans quelle mesure est-il nécessaire d'imaginer pour connaître ?
108. Sur quoi nos esprits peuvent-ils s'accorder ?
109. Suffit-il de savoir pour pouvoir ?
110. La connaissance n'est-elle qu'un accroissement de notre pouvoir sur les choses ?
111. Pourquoi cherche-t-on à connaître ?
LA CONNAISSANCE SCIENTIFIQUE
112. Peut-on dire que la connaissance scientifique est la connaissance commune
devenue plus rigoureuse ?
113. Le point de vue de la conscience immédiate et celui de la science sont-ils
incompatibles ?
114. La science découvre-t-elle ou construit-elle son objet ?
115. Mesurer les objets, est-ce les connaître ?
116. N'est-il pas contradictoire de dire d'une connaissance scientifique qu'elle est à la
fois vraie et provisoire ?
117. Un fait unique, et qui ne se répète pas, peut-il être objet de science ?
118. L'erreur peut-elle jouer un rôle dans la connaissance scientifique ?
119. A quelles conditions une hypothèse est-elle scientifique ?
120. Les théories scientifiques sont-elles de libres créations de l'esprit ?
121. La science peut-elle se comprendre elle-même ?
122. La science a-t-elle le monopole de la vérité ?
123. La recherche scientifique peut-elle être désintéressée ?
124. N'y a-t-il de connaissance que scientifique ?
LA LOGIQUE
127. Définir la logique comme l'art de penser, est-ce appauvrir la pensée ?
128. La logique nous apprend-elle quelque chose ?
129. Faut-il éviter de se contredire ?
L'ART, LA BEAUTE
157. Peut-on concevoir une société sans art ?
158. L'art est-il inutile ?
159. L'art n'est-il qu'un divertissement ?
160. L'art n'a-t-il pour fin que le plaisir ?
161. Y a-t-il des arts mineurs ?
162. L'oeuvre d'art nous apprend-elle quelque chose ?
163. Peut-on considérer l'art comme un langage ?
164. L'oeuvre d'art a-t-elle un sens ?
165. L'art est-il dévoilement d'une vérité ?
166. Une oeuvre d'art nous invite-t-elle à nous évader du monde ou à mieux le regarder ?
167. La représentation esthétique est-elle mensongère ?
168. L'art n'est-il qu'apparence ?
169. L'art peut-il être immoral ?
170. La beauté est-elle dans le regard ou dans l'objet regardé ?
171. La beauté s'explique-t-elle ?
172. Qu'est-ce que comprendre une oeuvre d'art ?
173. Le beau s'impose-t-il à notre jugement ou en résulte-t-il ?
174. L'émotion est-elle constitutive du sentiment esthétique ?
175. Peut-on convaincre quelqu'un de la beauté d'une oeuvre d'art ?
176. Est-il vrai qu'on ne peut pas discuter des goûts ?
177. Est-il nécessaire d'être cultivé pour goûter une oeuvre d'art ?
178. Le goût peut-il s'éduquer ?
179. La laideur peut-elle faire l'objet d'une représentation esthétique ?
LE DEVOIR
201. Le devoir se réduit-il à un ensemble de contraintes sociales ?
202. Est-il vrai qu'il est parfois plus difficile de connaître son devoir que de faire son devoir ?
203. Respecter autrui est-ce s'interdire de le juger ?
204. Au nom de quoi accorder ou refuser le pardon ?
LA RESPONSABILITE
205. Que vaut cette excuse : « Je ne l'ai pas fait exprès » ?
206. Dans quelle mesure pouvons-nous apprécier la responsabilité des autres ?
207. La passion est-elle une excuse ?
208. Sommes-nous responsables de ce que nous sommes ?
LE BONHEUR, LE PLAISIR
209. Le bonheur est-il le bien suprême ?
210. La recherche du bonheur vous paraît-elle constituer un fondement valable à la vie
morale ?
211. Faut-il vouloir être heureux ?
212. Au nom de quoi le plaisir serait-il condamnable ?
L'HISTOIRE
213. Est-ce le privilège de l'humanité que d'avoir une histoire ?
214. L'histoire peut-elle délivrer l'homme du déterminisme naturel ?
215. L'histoire est-elle un destin ?
LA VIOLENCE
239. Les guerres sont-elles un effet de la nature des hommes ?
240. Une société sans conflits est-elle possible ? Est-elle souhaitable ?
241. Faut-il défendre le faible ?
242. La guerre est-elle absurde ?
243. Y a-t-il des guerres justes ?
244. Le recours à la force peut-il être une marque de faiblesse ?
245. Peut-on faire la guerre au nom des droits de l'homme ?
246. Le progrès économique suffit-il à assurer la paix entre les peuples ?
247. Peut-on faire la paix ?
248. Faut-il vouloir la paix à tout prix ?
LA LIBERTE
306. Agir spontanément, est-ce agir librement ?
307. Faut-il apprendre à être libre ?
308. La liberté est-elle une donnée de la nature ou une conquête de l'esprit ?
309. Suffit-il d'être soi-même pour être libre ?
310. Etre libre, est-ce n'obéir qu'à soi-même ?
311. Etre libre, est-ce pouvoir choisir ?
312. Peut-on forcer quelqu'un à être libre ?
313. L'éducation donnée à l'enfant et à l'adolescent empêche-t-elle ou permet-elle sa
liberté de penser ?
314. L'obéissance est-elle incompatible avec la liberté ?
315. La liberté implique-t-elle le refus de toute contrainte ?
316. Un acte libre est-il un acte imprévisible ?
317. Est-on d'autant plus libre qu'on a plus de raison d'agir comme on le fait ?
318. Sommes-nous libres lorsque rien, en nous ni hors de nous, n'oriente notre choix ?
319. La liberté de penser consiste-t-elle à penser n'importe quoi ?
320. Peut-on se fier au sentiment de liberté ?
321. La connaissance du passé peut-elle être un instrument de notre liberté ?
322. La conscience que nous avons de notre liberté vient-elle de ce que l'avenir nous
paraît indéterminé ?
323. Le futur est-il incertain parce que nous sommes ignorants ou parce que nous
sommes libres ?
324. Le savoir me rend-il nécessairement libre ?
325. L'ignorance est-elle un obstacle à la liberté ?
326. L'expression « perdre sa liberté » a-t-elle un sens ?
327. Peut-on ôter à l'homme sa liberté ?
328. Peut-on renoncer à sa liberté ?
329. La liberté peut-elle être un fardeau ?
330. Peut-on être esclave de soi-même ?
LA PHILOSOPHIE, LA SAGESSE
331. La philosophie a-t-elle encore sa place dans notre monde ?
332. Si la sagesse est un idéal périmé, comment définir la philosophie ?
333. Peut-on donner pour fin à la recherche philosophique la recherche du bonheur ?
334. Un philosophe est-il nécessairement un homme de son temps ?
335. Comment une philosophie ancienne peut-elle être actuelle ?
336. La science peut-elle tenir lieu de philosophie ?
337. Si le monde n'a pas de sens, la philosophie a-t-elle encore un objet ?
EXEMPLE CONCRET :
[TRANSITION]
2- Développement
2.1.-Thèse : RAISONS DE HAÏR LA FAMILLE ;
*Précision initiale : nous parlerons de la famille nucléaire actuelle ;
*La famille, c’est la dictature du père ;
*La famille, c’est l’aliénation de la femme ;
*La famille, c’est l’aliénation des enfants ;
*La famille, lieu clos et mal sain pour tous ;
*La famille, sert tous les conservatismes ;
[TRANSITION]
2.2.- Antithèse : RAISON D’AIMER LA FAMILLE
*L’harmonie conjugale, cela existe ;
*La famille, réseau affectif ;
*La famille milieu éducatif essentiel ;
*La famille est un refuge ;
*La famille, une évolution incessante ;
[TRANSITION]
2.3.-Synthèse: RAISON DE FONDER MALGRE TOUT UNE FAMILLE
*La famille, comme réponse au message divin de procréer ;
[TRANSITION]
1- Sujet : ?
2- INTRODUCTION :
Au choix
1-
LES ASSUETUDES
2- LA TRIE DES DECHETS
3- LA SECULARISATION
Cas des sujets relatifs aux problèmes d’actualité (une question éthique ou
bioéthique) dont il faut clarifier les tenants et les aboutissants, les causes et les
conséquences afin de mieux appréhender les FAITS, cerner LES CAUSES, mieux
cibler LES CONSEQUENCES afin de suggérer quelques pistes de SOLUTIONS
EXEMPLES
INTRODUCTION
Transition
LES CAUSES
Transition
LES SOLUTIONS
Transition
CONCLUSION
Détails
1- INTRODUCTION
Elle pourra également partir d’un événement précis (cf. sur la dissertation
dialectique) ;
2- PARTIE : PROBLEME(S)
ATTTENTION
Présentez seulement le problème, mais ne l’expliquez pas encore dans cette partie
3- PARTIE : CAUSES
Dans cette partie vous avancez les causes qui sont à l’origine du problème
que vous analysez
4- PARTIE : SOLUTIONS
5- CONCLUSION
Certains enseignants utile d’ajouter une partie à ce modèle de dissertation, mais elle peut
être facultative, car si tu t’es bien pris (e) dans la partie « SOLUTIONS » et/ou
SUGGESTIONS , cette dernière partie constitue déjà une sorte de conclusion à ce travail
d’analyse.
Etc
EXEMPLE CONCRET :
Dissertation du type 3
Sujet : La conscience de soi suppose-t-elle autrui ?
Remarques préliminaires
INTRODUCTION
Dire « moi », c’est affirmer, sur le plan des mots de tous les jours, que l’on est
conscient de soi comme être séparé des autres. Je suis, et je crois pouvoir me poser
comme un « moi » que « toi » tu n’es pas. Je sais que je suis et que je ne suis pas
comme « toi » ou comme « eux », comme cet autre ou comme les autres.
On pourrait dire alors que la conscience de soi met en avant qu’elle ne doit
rien à personne. Plus précisément, elle ne pose pas la question de savoir comment
elle parvient à dire ce qu’elle dit ; mais tout se passe comme si elle répondait à cette
question par l’affirmation de son indépendance (réelle ou illusoire. Hegel écrit :
« D’abord, la conscience de soi est être pour soi simple, égal à soi-même, en
excluant de soi tout ce qui est autre : son essence et son objet absolu lui et Moi »
(Phénoménologie de l’Esprit, I, 158).
Mais qu’est-ce donc que je suis ? (Descartes)
Dans une perspective rationnelle, on peut donc montrer également comment
la conscience de soi se saisit dans un travail qui exclut, dans un premier temps au
moins, de soi tout ce qui est autre. Cette conscience de soi, dégagée par la réflexion,
se distingue de la conscience spontanée, il faut davantage préciser en quoi.
Ainsi, Descartes souligne qu’avant la découverte du cogito, « lorsque je
m’appliquais à la considération de mon être, je me considérais premièrement comme
ayant un visage, des mains, des bras, et toute cette machine composée d’os et de
chair, telle qu’elle paraît en un cadavre, laquelle je désignais par le nom de corps »
(Méditations, II). Cette première dimension de la conscience spontanée de soi-même
comme corps, corps qui est mien, que je peux sentir, paraît plus claire que la
conscience spontanée de l’âme, à laquelle je rapporte mes actions et que j’imagine,
poursuit Descartes, comme « quelque chose extrêmement rare et subtil ».
Celui qui se contente de ces deux formes de conscience de soi n’a pas encore
entrepris de dépasser l’opinion que donne l’expérience générale de la vie et de ses
incertitudes. Doivent-elles quelque chose à autrui ? La question n’est pas posée ici et
ne mérite guère de l’être, dans la mesure où le philosophe ne veut préjuger de rien. Il
souligne seulement ce que ces approches spontanées ont d’imprécis et d’insuffisant
pour qui désire découvrir la vérité.
en un doute volontaire, systématique et radical. Ce doute porte sur tout ce dont il est
possible de douter, y compris ce dont , d’ordinaire, « on ne peut pas raisonnablement
douter » (par exemple), que nous avons un corps). Rien n’échappe à un tel doute,
sauf le doute de lui-même : moi qui ai décidé de douter sans limite pour découvrir un
point indubitable,. »Il n’y a donc point de doute que je suis », et que je suis ce
pouvoir de douter de toute réalité extérieure, même de mon corps. Je prends
conscience que je suis (conscience de soi comme existant) et, de plus, que je suis
une intériorité, une âme, mais purifiée de toutes les obscurités qui étaient attachées
jusqu’ici à cette notion. Je suis certain d’être, à ce moment de la démarche, un moi
qui doute, autrement dit qui pense (conscience de soi comme conscience de la
nature de soi, qui est res cogitans, substance pensante).
Mais cette conscience de soi, en un sens, est radicalement solitaire. Le
doute, dirait Hegel, conduit à exclure de soi tout ce qui est autre. Toute extériorité de
la conscience s’est définie en s’isolant du monde, du corps, des autres. Non
seulement elle ne devrait rien à la présence d’autrui, mais elle est cette présence de
soi à soi qui rejette toute présence étrangère, toute altérité, pour s’affirmer dans sa
spécificité.
peut comprendre la démarche qui conduit à la vérité première et l’effectuer pour lui-
même. Le « je » du « je doute » dépasse l’individualité de Descartes. Par notre
raison, autrui et moi-même sommes des semblables, en dernière analyse. C’est
pourquoi l’idée de devoir quelque chose à la présence d’autrui n’a pas ici de sens :
l’altérité d’autrui est inessentielle.
n’étais tel et ne pouvais donc prendre conscience de moi comme tel. « Autrui est le
médiateur indispensable entre moi et moi-même » (ibid., p. 266).
CONCLUSION
Que la conscience de soi doive quelque chose à la présence d’autrui, cela a
été, dès longtemps, souligné, bien qu’en des sens différents. Seule une conscience
déjà constituée peut avoir l’illusion de se saisir comme enfermée sur elle-même.
Mais il ne suffit peut-être pas de dire que la conscience de soi est redevable de la
présence d’autrui pour sa seule constitution, s’il est vrai que cette présence hante
toujours toute conscience, même lorsque celle-ci ne nomme pas autrui comme tel.
C’est vrai de ce moi psychologique dont j’ai une certaine idée (« ma personnalité,
mon caractère… ») : la psychanalyse, par exemple, met en évidence la
méconnaissance d’un objet autre que le sujet du discours qui dit « je » (« Je est un
autre », écrit Rimbaud), méconnaissance des relations entre soi et les autres qui,
intériorisées, continuent de définir un être, à son insu. C’est encore vrai de la
conscience de soi dont Hegel fait l’analyse : mais ne le serait-ce pas déjà de la
conscience rationnelle que définit Descartes, par exemple, dans la mesure où cette
subjectivité, de communauté des consciences, sans laquelle le « je » qui doute,
pense, connaît, etc., nous demeurerait incompréhensible ?
Références bibliographiques
Descartes, R. Méditations métaphysiques, 1641. « Classiques Hachette Philo » n°
79.
Sartre, J.P. L’Etre et le Néant, 1943. Gallimard. Coll. Tel. 3ème partie.
Platon, Phédon.
Freud, S. Considérations actuelles sur la guerre et sur la mort, 1915. Trad. 1987 et
Au-delà du principe de plaisir, 1920, Trad.1987,in Essais de psychanalyse, réed.
Payot, 1988.
HYPOTHESE HYPOTHESE
FIXISTE EVOLUTIONN
ISTE
Croyances Sciences
Recherchent de la vérité
Question :
Question :
POURQUOI COMMENT
CEPENDANT, LA
VERITE EST UNIQUE
2- Science au
service de
l’exclusion
« Maîtres du soupçon »
IDEES PHILOSOPHIQUES A LA BASE
DE L’ATHEISME ET DE LA SECULARISATION
L. FEUERBACH
(1804-1872)
EXISTENTIALISME
L’existence précède l’essence
Il n’y a plus de prédestination
Je deviens ce que j’ai envie d’être
Rie ne me prédetermine, je me fais !
-Priorité à ma personne
EPICURISME Plaisir -bien-être de l’individu
- Peu de place pour la gratuité et le don
-Relation froide
STOICISME
Détachement -Chacun s’endurcit et ne reconnait aucune faiblesse
-Difficultés de communication
-Chacun se protège et reste centré sur lui-même
-grande tolérance entre les personnes
BOUDDHISME Pacifisme -volonté de comprendre l’autre
Reciprocité -altruisme et empathie
-respect de la dignité de la personne
A- DEFINITION
• BESOIN • DESIR
A- DEFINITION
1- est d’ordre physiologique ; donc
c’est le monde des objets, des choses ; 1-le désir naît du besoin éduquer, dépasser, civiliser.
la recherche de la satisfaction (angoisse) ; c’est le monde des personnes, de la liberté, de la
communication, de la relation ;
2- Comment le satisfaire? par la con- C’est l’insatisfaction malgré la relation et la communion ;
sommation, l’assimilation, la destruction 2- Comment tenir l’équilibre?Communication, partage,
de l’objet qui devient Moi (transformation) ; la demande, le respect de l’autre et de la différence
3- la possession : langage symbolique :
le monde de l’AVOIR, du paraître , 3- le monde de l’ETRE et du respect de la liberté de l’autre
informatif, positif (scientifique, etc…) et de l’acceptation de l’ABSENCE et de la PRIVATION
langage objectif le langage symbolique
• C- CONSEQUENCES DE NE • C- AVANTAGES DE
VIVRE QU’EN FONCTION DE PRIVILEGIER LES
SES BESOINS SENTIMENTS DU DESIR
*C’est la mort du couple ; *C’est donner la VIE ;
FEMME/HOMME AMOUR
(Du point de vue de vue CONVOITISE
d’une vie en couple)
JALOUSIE
ENTREPRISE/SOCIETE
(du point de vue social , EXPLOITATION JUSTICE
économique et politique)
VISION DU MONDE
(Croyances et culture) IDOLATRIE FOI
L’institution
Membres de la famille
L’employeur
LA NON-VIOLENCE:
ENGRENAGE DE LA VIOLENCE
FAUSSE PLAQUE
TRAFFIC D’ETRES (voiture souvent volée) DROGUES
HUMAINS
TRAFFIC
TRAFFIC
ASSOCIATION DE MALFAITEURS D’ARMES
DES DECHETS
La non-violence :
ETATS D’UNE RELATION LORSQU’ IL Y A UN ENJEU
ENJEU Corrélation
positive
COMPETITION
COLLABORATION
Je gagne et tu perds
Nous gagnons tous les deux
COMPROMIS
EVITEMENT ACCOMMODEMENT
RELATION
LA RECHERCHE DE SOLUTION
CONFRONTATION EST PRIORITAIRE
L’APPROCHE NON-
VIOLENTE COMBAT VIOLENTE
- Vaincre à tout prix NON-VIOLENT
y compris en Démarche coopérative:
utilisant le moyen -Respect de soi et de
Jugement
de la violence et l’autre
de l’exclusion -Recherche de la solution
Arbitrage Construire ensemble/Etre en Relation
en commun
Vaincre l’adversaire
Conciliant MEDIATION
Renoncement SOUMISSION
DEMISSION -La solution de l’autre
Ni la relation, ni la est toujours préférable
Capitulation
solution ne sont prise quand il s’agit de
en compte. protéger la
- Passivité devant le relation:DEPENDANCE
LA RECHERCHE DE SOLUTION
problème EST SECONDAIRE
- Non implication
CERCLE DE FRUSTRATION
J’ai mal
BESOIN COLERE
(Souffrance (émotion)
Manque)
MOYENS NON
COERCITION DESTRUCTEURS
-Punitions - Communication
-Sanctions - Expression
éducatives
REPARATION
VIOLENCE HOSTILITE
(passage à (attitude)
l’acte)
LOI INTERDIT
Tu m’as fait du tort Intention malveillante
conséquences
(2)
SUJET MORAL
Fin en soi
Liberté - Autonomie
(3)
(4)
TRANSCENDANCE
ETRE – AVEC -Orientation du
Inter personnalité monde
Socialité -Sens de
PERSONNE HUMAINE l’existence
(6) (5)
NIRVANA
ETRE
Besoins 5
REINCARNATION secondaires
Chemin vers (Echec de la vie) BESOINS
la perfection V GAINE V
DE REALI-
SATION
DE L’AME E
G
BESOINS
GAINE DE E 4
D’ESTIME
IV L’INTUITION T
DE SOI
A
L
GAINE MENTALE: BESOINS D’APPAR-
III (égo-pensée-mémoire) 3
TENANCE
AVOIR
TRANSCENDE
LA NATURE (matérielle)
Subjectivité
Raison
Corps et Liberté
âme
vraiment un
APPARTIENT
A LA NATURE (matérielle)
Corporéité
Végétativité
Animalité
MORALE - Justice
- Vérité
CONSCIENCE
SPIRITUALITE
PSYCHOLOGIQUE (chrétienne)(**)
Intuition(*) -Don de soi
-Accepter des
sacrifices pour
l’autre
(*)Conscience psychologique: c’est l’intuition par laquelle -Bénévolat et
l'homme prend à tout instant une connaissance immédiate et gratuité ;
directe, plus ou moins complète et claire, de son existence, -Introspections
de ses états et de ses actes. et méditations
régulières et
profondes
(**)NB : Les chrétiens n’ont pas le monopole de la spiritualité (Ex. Dalaï Lama
n’est pas chrétien et pourtant, il est d’une spiritualité très remarquable !).
CONCLUSIONS DE L’EXERCICE
1er CONSTAT
I- L'EXISTENTIALISME
Ben'j, 1999
Courant philosophique du XXe siècle qui affirme que l'homme est libre, qu'il
n'est pas déterminé. C'est ce qu'il fait, ce qu'il choisit, qui le fait devenir ce qu'il
est. (L'existentialisme dit que Dieu et la nature humaine sont des concepts
inexistants.) L'homme doit trouver en lui ses propres valeurs et il doit décider par lui-
même les actes qu'il commettra. Cela veut dire que cette conception est la prise de
conscience que l'homme doit prendre sur lui-même ses valeurs et son existence.
Dans un ouvrage, Sartre affirme notamment : L'existentialisme athée, qu'il
représente, est plus cohérent. Il déclare que si Dieu n'existe pas, il y a au moins un
être chez qui l'existence précède l'essence, un être qui existe avant de pouvoir être
défini par aucun concept... cet être, c'est l'homme.
Qu'est-ce que signifie ici que l'existence précède l'essence? «Cela
signifie que l'homme existe d'abord, se rencontre, surgit dans le monde, et qu'il se
définit après. L'homme, tel que le conçoit l'existentialiste, s'il n'est pas définissable,
c'est qu'il n'est d'abord rien. Il ne sera qu'ensuite, et il sera tel qu'il se sera fait. Nous
voulons dire que l'homme existe d'abord, c'est-à-dire que l'homme est d'abord ce qui
se projette vers un avenir, et ce qui est conscient de se projeter dans l'avenir.
L'homme est d'abord un projet qui se vit subjectivement, au lieu d'être une
mousse, une pourriture ou un chou-fleur; rien n'existe préalablement à ce projet; rien
n'est au ciel intelligible, et l'homme sera d'abord ce qu'il aura projeté d'être.»(Sartre,
1946, p.29-30) «L'existence précède l'essence» (Sartre, 1946,p.29), par cette
formule Sartre exprime sa conviction fondamentale «que l'humain est libre».(Sartre,
1946, p.30).
L'être humain est un projet qui se fait peu à peu. En conséquence, il se
définit par l'ensemble des ses actes. En résumé, l'individu est ce qu'il fait. Ce qui
signifie que l'homme existe en premier, après se rencontre par la suite surgit dans le
monde et en dernier il se définit.
L'homme, tel que le conçoit l'existentialisme, s'il n'est pas définissable, c'est
qu'il n'est d'abord rien. Il ne sera qu'ensuite et il sera tel qu'il se sera fait. Ainsi il n'y a
pas de nature humaine, puisqu'il n'y a pas de Dieu pour la concevoir. (...)
L'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait. Tel est le premier principe de
l'existentialisme... L'homme est d'abord ce qui se jette vers un avenir, et ce qui est
conscient de se projeter dans l'avenir.
(...) Si vraiment l'existence précède l'essence, l'homme est responsable de ce qu'il
est. Ainsi la première démarche de l'existentialisme est de mettre tout homme
en possession de ce qu'il est et de faire reposer sur lui la responsabilité totale
de son existence. Et quand nous disons que l'homme est responsable de lui-même,
nous ne voulons pas dire que l'homme est responsable de sa stricte individualité,
mais qu'il est responsable de tous les hommes.
Choisir d'être ceci ou cela, c'est affirmer en même temps la valeur de ce que
nous choisissons, car nous ne pouvons jamais choisir le mal; ce que nous
choisissons c'est toujours le bien et rien ne peut être bon pour nous sans l'être pour
tous." J.-P. Sartre, L'existentialisme est un humanisme, p. 21 à 24, Ed. Nagel
L'identité de la personne
L'être humain invente ses propres valeurs, c'est lui qui les détermine. C'est par
sa conscience que l'être humain donne un sens à sa vie en créant ses valeurs. Parce
qu'au départ l'être humain ne possède aucune identité, valeur. En posant des actes
qui le constituent et rendent son existence signifiante. (encyclopédie de la jeunesse,
1979, p.567)
déterminismes dont elle peut être l'objet. Cette liberté, qui constitue l'être de
l'homme, se manifeste dans tous les actes qu'il pose. L'individu ne peut qu'être libre.
En résumé, la liberté est le pouvoir que détient la conscience de se soustraire à la
chaîne des causes et d'échapper aux déterminations naturelles.
Élément critique
Être le sujet de sa propre existence comme le propose l'existentialisme sartrienne il
ne faudra dorénavant plus utiliser des alibis comme «je ne suis pas doué pour faire
cela, mon environnement social m'a conditionné à être ceci»
Selon moi ce serait très difficile à atteindre.
Néanmoins, il faudrait beaucoup de courage et de persévérance pour bâtir,
construire sa vie, comme l'affirme l'existentialisme sartrienne. La raison est qu'on ne
pourrait plus blâmer la société, notre environnement, ce serait de notre faute parce
que nous sommes libres d'agir comme bon nous semble.
Cependant, grâce a cette «liberté imaginaire» que nous possédons, elle «nous
permet de masquer notre paresse, notre impuissance, nos faiblesses, nos
incapacités.
Voici les principaux concepts de la philosophie de Sartre
- la liberté,
- la distinction entre l'essence et l'existence,
- l'engagement et la responsabilité,
- la mauvaise foi,
- les rapports avec les autres,
- l'identité de la personne,
- la conception de l'histoire,
- la conscience et l'intentionnalité ;
Historique de l'existentialisme
L'existentialisme est un mouvement philosophique qui prend l'existence comme
centre de réflexion.
21/12/2010 - Analyse
Nous avons été servi par les événements. En effet, l’affaire WikiLeaks,
devenue Cablegate, s’inscrit absolument dans cette dynamique de chute du
virtualisme, comme une démonstration in vivo de la chose. Cablegate conclue notre
investigation par un exemple pratique d’une attaque de la réalité contre le
virtualisme.
Historique du virtualisme
que nous lui donnons, date de l’été 1996 avec les JO d’Atlanta, événement en
général totalement ignoré dans ses dimensions psychologique et politique, qui est
pour nous d’une très grande importance (voir notre texte du 2 septembre 2005). Le
public américain se trouvait alors, depuis 1989-1990, dans une crise dépressive
profonde (au sens psychologique, ce que William Pfaff identifia comme une “crise
d’identité”).
La trajectoire de la Chute
Il n’est point nécessaire de s’étendre sur le parcours triomphal que furent les
années de 9/11 à 2004-2005, où le virtualisme devint vraiment l’affirmation
fondamentale, métaphysique d’une civilisation qui crut avoir changé le monde. Rien
ne mesure mieux cette ambition démesurée et d’une grossièreté inimaginable, pour
une conception folle d’une ivresse de puissance et d’une bassesse sans mesure,
que les confidence d’un “officiel”-philosophe de la Maison-Blanche en 2002. On n’y
«We’re an empire now, and when we act, we create our own reality. And while you’re
studying that reality – judiciously, as you will – we’ll act again, creating other new
realities, which you can study too, and that’s how things will sort out. We’re history’s
actors . . . and you, all of you, will be left to just study what we do.»… «We’re an
empire now, and when we act, we create our own reality». L’“officiel”-philosophe
aurait pu ajouter: “…and our own reality is becoming the reality”.»
La chute fut aussi rapide que la Roche Tarpéienne est proche du Capitole.
Depuis 2004-2005, des catastrophes sans nombre caractérisent l’évolution du
Système, ainsi que sa situation interne. A partir de 2008 (crise financière), les effets
sur le public ont été considérables et l’on peut avancer que cette date marque d’une
façon décisive la fin de l’épisode maniaque commencé en 1996. Pour poursuivre
l’analogie de la pathologie, il y a un retour à un épisode dépressif (la Grande
Récession effectivement vécue comme une seconde Grande Dépression). Dans le
chef du public, il y a répudiation du virtualisme devant le constat de son échec final
comme antidépresseur.
Les dirigeants politiques, eux, n’ont pas suivi cette voie. Ils sont à la fois
impuissants et prisonniers du Système, et, bien entendu, impuissants parce que
prisonniers du système. Eux qui sont les “producteurs” du virtualisme continuent
donc à croire au virtualisme et sont les derniers à y croire, et ils demeurent par
conséquent dans l’épisode maniaque où la sensation de bien-être est remarquable.
Cette croyance est un réflexe de survie psychologique (garder une cohérence entre
leur pensée et leurs discours, ou risquer le déséquilibre psychologique pouvant
mener à des pathologies graves). Elle s’exprime par un discours virtualiste
imperturbable qui décrit une fiction parfaitement ridiculisée par les événements de
tous les jours. C’est le “deuxième âge du virtualisme”, ou sa décadence accélérée.
C’est la situation présente.
Il doit être bien compris que l’action du virtualisme est psychologique du début
jusqu’à la fin. Non seulement, le virtualisme cherche à influencer les psychologies (la
fin) comme la propagande ou toute autre forme de mystification, mais il se déclenche
(début) au niveau des psychologies également, sans conceptualisation ni pensée
élaboratrice. Effectivement, comme dans le cas même de sa première intervention,
on peut le comparer analogiquement à un antidépresseur qui agit sur les neurones
du système nerveux.
«Nous faisons l’hypothèse dont l’évidence en est presque la démonstration que cette
transmutation a pris naissance, comme toutes les choses du système de la
modernité, dans le processus de la Chute qui caractérise ce temps métahistorique, à
partir du facteur quantitatif, et à partir de la matière elle-même. “Tout se passe
comme si” l’effondrement de la modernité se réalisait par la transmutation en
créatures autonomes des systèmes de plus en plus monstrueux enfantés par cette
modernité, ou, plutôt, développés par le moyen de cette modernité manipulée par la
matière, l’idée de la modernité figurant dans ce cas d’une façon générale comme une
“idiote utile”. C’est pourquoi nous tenons pour essentielle, dans ce processus,
l’arrivée à maturité d’un nombre important et, surtout, très diversifié, touchant des
matières très différentes, de nouvelles technologies. Il s’agit d’un “effet de masse”,
extrêmement puissant mais d’une bassesse extrême du point de vue qualitatif,
extrêmement lié à la matière, caractéristique de la modernité et de l’“idéal de
puissance”». Cette concentration de puissance, en même temps que la diffusion des
outils de puissance dans le public, donc l’élargissement du phénomène classique de
la communication à des champs nouveaux et totalement inédits, ont engendré des
effets d’une puissance également considérable. Ces effets ont principalement affecté
les psychologies, beaucoup plus que les esprits, les jugements et les connaissances,
donc des effets d’abord inconscients pour les sujets humains ou communautés de
sujets…»
Un point supplémentaire qui rend cette énigme encore plus fascinante est que
ce système de la communication est un Janus, et qu’il peut servir à des actions
objectivement bénéfiques, structurantes, en concourant décisivement à la destruction
de système à finalité déstructurante. Nous tenons en effet que c’est bien en utilisant
une “version” du système de la communication qu’il nomma glasnost pour l’occasion,
que Gorbatchev réussit ce qu’il n’escomptait certainement pas, qui est la destruction
de l’establishment bureaucratique soviétique et le complexe militaro-industriel qui lui
était associé entre 1985 et 1991.
«Le résultat est que, n’ayant rien cédé sur le représentation virtualiste, et même,
n’ayant pas cessé d’alimenter son extrémisme pour s’y aligner, [les] directions
politiques ont été contraintes d’évoluer jusqu’au bout dans un univers totalement
désincarné (le Système, en y faisant régulièrement leurs dévotions), alors que la
détestation et la fureur de la population, sans le moindre exutoire, ne cessaient
d’enfler. Le résultat est la mise à nu de situations si incroyablement fausses que, par
contraste dynamique, des vérités jusqu’ici inconcevables apparaissent.»
«Le virtualisme était un mal nécessaire, comme s’il importait d’aller au bout de
toutes les entreprises du Système, pour le confronter à lui-même, et l’amener à se
dévorer lui-même. Le festin a commencé»… En effet, il nous semble que la
désintégration en cours du virtualisme est une sorte de “modèle” pour la façon dont
le système se dévore lui-même au travers de ses propres productions
catastrophiques, dans un mouvement qui semble devenir générique.
destructeur dans ce processus, nous fait observer que toutes ces situations
catastrophiques sont menacées par cette tendance mortifère du Système général qui
est devenu la structure négative exprimant le “déchaînement de la matière”, jusqu’à
la situation extrême de se dévorer lui-même, de s’autodétruire. Il semble que nous
soyons effectivement à ce point de fusion, et l’on serait tenté de penser que cette
affaire Wikileaks, ou Cablegate, survenue à l’instant de notre constat général et
paraissant comme “exploitée” par le Système pour se porter des coups à lui-même,
en constitue une démonstration in vivo.
»Nous sommes ainsi placés à la fois devant une dévastation sans mesure et devant
la folie, – bien au-delà de la maniaco-dépression, – de cette entité responsable de
cette dévastation et qui entreprend de se dévorer elle-même…»
Notes
(1) Comme dans toutes nos Notes d'Analyse concernant dde.crisis, les citations, sauf
indication contraire, sont extraites du texte référencé de ce même dde.crisis.
Enfin, on ne peut évidemment pas oublier que l’homme a un corps. Il lui faut
manger, dormir, se reproduire : en cela, sa parenté avec l’animal saute aux yeux.
Mais là encore, les choses ne sont sans doute pas si simples, au moins pour deux
raisons : 1) Si certains besoins sont communs aux hommes et aux animaux, la
manière de les satisfaire n’est pas la même dans les deux cas : comme l’animal,
l’homme doit manger et se reproduire, mais il ne mange pas et ne se reproduit pas
comme l’animal ; l’homme n’accepte de satisfaire ses besoins physiques que si
certaines conditions d’un autre ordre (esthétiques, morales) sont remplies. 2) De
multiples manières, l’homme exige donc infiniment plus que ce que son corps lui
réclame. Par exemple, la recherche du beau, du vrai et du juste est essentielle pour
l’homme, alors que, du point de vue de l’organisme et de ses besoins, elle est tout à
fait superflue (c’est pourquoi l’animal l’ignore superbement). Pour finir, remarquons
que cet écart par rapport aux besoins physiques existe, chez l’homme, pour le
meilleur et pour le pire : l’homme est capable de sublimes élévations spirituelles,
mais aussi de violences et d’atrocités absolument inconnues du monde animal
(torture, viol, plaisir à voir souffrir l’autre...). Mais paradoxalement, de tels
comportements confirment la distance infinie qui sépare l’homme de l’animal : car
seul un être ne se limitant pas à sa dimension physique peut connaître de telles
dérives. Même sous son pire aspect, l’homme ne rejoint pas l’animal : il ne devient
pas « bestial », comme on le dit parfois à tort, mais inhumain, ce qui est tout autre
chose (l’animal, de son côté, ne peut pas devenir « in animal »).
QUESTIONS
Résumé
Comment définir la loyauté sans parler de l’obéissance aux lois de l’honneur, de la
probité et de la droiture ? C’est vrai que l’expression : « à la loyale » signifie, sans user de
coups interdits. Mais alors, quel rapport entre « CONFLIT DE LOYAUTE et ABUS
SPIRITUEL ? Un croyant peut-il être confronté aux deux?
scientifique (biologiste) comme moi, j’ajouterai que l’homme n’est pas le seul
être inachevé pouvant justifier cette propension irrésistible à s’aliéner à l’Autre!
Introduction
En quoi consiste "l'abus spirituel" ? "C'est pour la liberté que Christ nous a
affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le
joug de la servitude" (Galates 5:1). "L'abus spirituel peut se produire quand un
conducteur utilise sa position spirituelle pour contrôler ou dominer une autre
personne". "L'abus spirituel peut également se produire quand on utilise la spiritualité
pour forcer les autres à vivre selon une certaine norme spirituelle". L'abus spirituel se
produit quand on emploie la honte pour inciter quelqu'un à accepter une croyance,
ou pour éviter de répondre à des questions légitimes". "Quand vos paroles et vos
actions détruisent les autres, attaquent ou affaiblissent la position d'un Chrétien, afin
de vous mettre en valeur, ou de consolider votre position et vos croyances, en
affaiblissant ou endommageant celles des autres, c'est de l'abus spirituel". Il existe
des systèmes spirituels dont les membres ne sont là que pour satisfaire les besoins
de leurs conducteurs… Ces conducteurs tentent de se réaliser personnellement en
profitant des performances religieuses de ceux qu'ils devraient plutôt servir et édifier.
C'est une perversion dans le Corps de Christ. C'est de l'abus spirituel". "La vie
chrétienne commence par une libération des œuvres mortes, des systèmes religieux,
et de toute tentative humaine de "plaire à Dieu. Il est temps, pour beaucoup d'entre
nous, de nous dégager des systèmes religieux et d'abandonner les attentes que
nous avions créées, pour revenir à cette joyeuse liberté que nous avons en Christ
(Fischer, 2009).
constamment si vous en faites assez pour être agréable à Dieu, vos yeux ne sont
pas fixés sur le Seigneur, mais sur vos propres œuvres. Vous vous préoccupez aussi
de savoir quelles sont les personnes qui vous regardent et qui vous évaluent. Si
nous voulons suivre à la trace notre comportement "spirituel," n'est-ce pas parce que
nous tentons d'en retirer quelques "bons points"? "L'obéissance et la soumission
sont-elles importantes ?
Certes, cela ne fait aucun doute. On peut le voir en lisant Romains 13:1, 1
Pierre 5:5, et Hébreux 13:17. Il faut cependant adopter une position équilibrée. Nous
devons également tenir compte de ces paroles de Pierre et des apôtres, dans Actes
5:29 : "Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes." Remarquez que Pierre dit ceci aux
chefs religieux auxquels il était en train de désobéir. Sortie de son contexte,
l'obéissance à des conducteurs spirituels a l'apparence d'une bonne théologie. Mais
replacez ce concept dans son contexte, et vous verrez que l'on ne doit obéir et se
soumettre à des conducteurs que dans la mesure où leur autorité vient réellement de
Dieu, et où leur comportement correspond à la volonté de Dieu".
"Dans Romains 12:2, Paul dit : "Ne vous conformez pas au siècle présent,
mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous
discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait." Dans
une église ou une famille centrée sur les performances, on pourrait interpréter ce
verset de la manière suivante : "Notre église a raison. Notre conducteur aussi. Notre
compréhension de la Parole de Dieu est meilleure que celle des autres. Nous devons
donc adhérer à notre conception du Christianisme aussi fortement et rapidement que
possible, afin que nous ne devenions pas comme ceux qui ne pensent pas comme
nous. Si toute ma vie ne correspond pas à l'enseignement que j'ai reçu ici, c'est que
j'aurais laissé tomber Dieu." Cette conception des choses écrase les gens dans un
carcan. Ils ne se transforment pas, ils se conforment !".
nous ne devons jamais être en désaccord avec ce que le pasteur nous dit dans ses
prédications. Si vous manifestez votre désaccord, on ne vous fera plus confiance, et
l'on ne vous confiera dans cette église aucune responsabilité dans aucun domaine.
Dans ce cas, la règle non formulée est la suivante : "Ne vous opposez pas aux
conducteurs de l'église, et tout particulièrement au pasteur, sinon votre loyauté sera
remise en cause." De telles règles ne sont pas formulées, parce que si elles étaient
évaluées à la lumière d'un dialogue entre adultes, cela révélerait aussitôt à quel point
elles sont illogiques, malsaines, et anti-chrétiennes. C'est pourquoi le silence devient
une forteresse de protection, qui conforte le pasteur dans sa position de puissance,
et qui lui évite de faire l'objet d'un examen minutieux et d'être remis en cause".
Dans certaines églises, il existe une règle non formulée qui dit ceci : "Il vaut
mieux être gentil qu'être honnête." Si vous soulevez publiquement un problème, c'est
vous qui devenez le problème ! En vérité, quand les gens parlent publiquement d'un
problème, ce n'est pas parce qu'ils causent ce problème, mais simplement parce
qu'ils veulent l'exposer". "Trop d'églises font passer ce message honteux : "Le
problème n'est pas causé par le fait que vous ayez franchi des limites que vous ne
deviez pas franchir, mais simplement par le fait que vous commencez à parler. Si
vous n'en aviez pas fait tout un plat, tout aurait continué à bien marcher !" Si vous
acceptez ce message, vous ne parlerez plus. Toutefois, le problème réel est le
suivant : si un Chrétien qui se sent violé décide de ne plus parler, celui qui a commis
l'offense ne rendra jamais compte de son comportement".
exemples, afin de faire passer un message à tous ceux qui restent. D'autres font
l'objet de campagnes de harcèlement téléphonique. On avertit tous leurs amis et tous
les membres du groupe du "danger" qu'ils représentent".
CONCLUSIONS
Approche systémique et questionnement
Johnson et Van Vonderen croient qu'il est indispensable de recentrer les
victimes d'abus spirituels sur la vérité à propos de Dieu et de Sa "Bonne Nouvelle."
C'est pour cela qu'ils nous présentent une liste des bienfaits de Dieu, dont nous
devons nous rappeler. Nous ne devons pas oublier que Dieu nous aime
profondément: "Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons
appelés enfants de Dieu ! Et nous le sommes" (1 Jean 3:1). Sa grâce est
extravagante: "Nous ayant prédestinés dans son amour à être ses enfants d'adoption
par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, à la louange de la gloire de sa
grâce qu'il nous a accordée en son bien-aimé. En lui nous avons la rédemption par
son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce, que Dieu a
répandue abondamment sur nous par toute espèce de sagesse et d'intelligence"
(Ephésiens 1:5-8). C'est Lui qui nous affermit : "Et celui qui nous affermit avec vous
en Christ, et qui nous a oints, c'est Dieu, lequel nous a aussi marqués d'un sceau et
a mis dans nos cœurs les arrhes de l'Esprit" (2 Cor. 1:21-22). Il est digne de
confiance : "Retenons fermement la profession de notre espérance, car celui qui a
fait la promesse est fidèle" (Hébreux 10:23).
Il nous a entièrement créés de nouveau : "Sachant que notre vieil homme a
été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons
plus esclaves du péché" (Romains 6:6). "Si quelqu'un est en Christ, il est une
nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont
devenues nouvelles" (2 Cor. 5:17). Il nous a personnellement choisis : "En lui Dieu
nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et
irrépréhensibles devant lui" (Eph. 1:4). Tout ce qui Lui appartient nous appartient
aussi : "En lui nous sommes aussi devenus héritiers" (Eph. 1:11). Parce que "l'Esprit
lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si
nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers
de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d'être glorifiés avec lui" (Romains
8:16-17).
faveur" (Héb.7:25). "Et si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père,
Jésus-Christ le juste" (1 Jean 2:1).
"Voici les exhortations que j'adresse aux anciens qui sont parmi vous, moi
ancien comme eux, témoin des souffrances de Christ, et participant de la gloire qui
doit être manifestée : Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par
contrainte, mais volontairement, selon Dieu ; non pour un gain sordide, mais avec
dévouement ; non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais
en étant les modèles du troupeau. Et lorsque le souverain pasteur paraîtra, vous
obtiendrez la couronne incorruptible de la gloire. De même, vous qui êtes
jeunes, soyez soumis aux anciens. Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous
d'humilité ; car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles" (1 Pierre
5:1-5).
Références bibliographiques
1- David Johnson et Jeff VanVonderen , 2004. Christianisme : "L'abus spirituel",
(ParoledeVie.org).
Présenté par
Muzigwa KASHEMA Justin-Gr.
Pr. des sciences et du Cours philosophique (R.C)
I- CONTEXTE ET MOTIVATION
1.1.- Brève données historiques à la base de la sécularisation
1.2- Conséquences et héritage de Mai 68 dans la société actuelle
1.3- La prise de position de certains apprentis psychopédagogues :
C- CONCLUSIONS
On observe que :
La religion n’a plus une position dominante dans la société ; elle ne fonde plus la
pensée, l’humanité, la morale, la loi, le pouvoir ; elle n’est plus fondement du
système.
La raison (rationalité empirique, celle qui s’appuie exclusivement sur l’expérience,
le mesurable, le contrôlable) devient la norme universelle de pensée et d’agir.
D’autant que l’essor de la science rendra la religion inutile : la science (au sens
large) apportera tout ce que la religion apportait !
Bref, tout ceci va conduire à la mise en place d’une nouvelle éthique, par
opposition à toutes les formes d’éthique qui ont précédé dans l’histoire et qui ont
gouverné l’Humanité.
Nous précisons d’emblée que l’éthique dont il est ici question est l’éthique
normative en ce sens que nous nous proposons a priori d’opérer un examen
critique de la morale dominante des sociétés. Elle est mondiale, puisque aucune
nation, aucune société, aucune institution n’est à l’abri.
Une des visées d’une éthique normative, c’est d’interroger et de déconstruire
(à son tour) n’importe quelle éthique sur ses fins cachées en vue de la relativiser et
de dénoncer si nécessaire ses limites, ses croyances qui, au delà de la naïveté
conduisent au suicide.
Nous précisons aussi qu’il entre dans ses prérogatives de fonder les formes et
les principes de l’action droite. L’éthique normative juge et rectifie les mœurs en
proposant des règles, en prodiguant des conseils et des préceptes susceptibles
d’orienter l’homme vers ce qui convient.
En lisant ces ouvrages, on sent qu’ils visent à promouvoir auprès de tous les
hommes, spécialement, ceux engagés dans l’EVANGELISATION, un sens de
discernement. Avec un sens analytique remarquable, l’auteur démontre la fin des
mythes en Occident : mythes de la surpopulation, forgée par Malthus et alimentés
L’originalité des ouvrages c’est l’analyse qu’ils font des concepts opératoires
de la nouvelle éthique et leur vision à la fois critique, préventive et prospective sur
l’éthique et la morale socles des sociétés.
Il ne s’agit pas seulement des mots mais des réalités ; avec la nouvelle
éthique, la femme a pris de nouveaux visages coulés dans des courants de pensée
et de praxis :pour illustration, l’auteur donne 9 courants que je vous livre
intégralement : (pages 7-8)
Il s’agit ici, pas plus ni moins d’une déconstruction de la structure
anthropologique telle que le Créateur l’a définie dans sa sagesse infinie.
Ce qui est pernicieux dans cette éthique c’est la volonté viscérale de gommer
tous les concepts hérités du christianisme : vérité, virginité, conscience, raison,
cœur, époux, mari, femme, mère, père, fils, fille, chasteté, virginité, justice, loi,
L’ONU n’entend pas rester aux déclarations et aux conférences : elle sait faire
plier les récalcitrants qui maugréeraient contre le consensus qu’il entend imposer.
Pour se faire obéir, il s’allie ou travaille en partenariat avec les intraitables : les
réseaux informels de gouvernance transnationale composés des fondations
richissime, des ONG, la Haute finance, les entreprises multinationales, les lobbies
politiques de même obédience…Ses méthodes ? La régionalisation et la
décentralisation de ses structures. Et la pression sur les gouvernements faibles
capables d’entériner et de légaliser l’avortement sans sourciller, au nom des
prétendus droits reproductifs de la femme (protocole de Maputo) Les acteurs ? ses
experts, choisis en fonction de leur idéologie.
Au Sommet d’Istanbul en 1996, l’ONU a opéré une alliance avec les ONG : le
partenariat compris à sa manière. Selon ce principe, « acteurs gouvernementaux et
acteurs non gouvernementaux sont traités comme des partenaires égaux dans
l’accomplissement d’une tâche commune et ils partagent les mêmes opinions et la
même vision stratégique » (p.29) Voilà consacré la mort des vrais détenteurs du
pouvoir : la mort de l’Etat de droit et la démocratie représentative.
Comment, dans ce contexte faire avaler cette pilule sinon créer de nouveaux
concepts comme « la bonne gouvernance, la démocratie participative, le consensus
pluri actionnaire ? Comme faire autrement sinon décider que le gouvernement doit
partager son pouvoir entre la société civile et le secteur privé ?
Comment ne pas se comporter en potentat en imposant les beaux
« OBJECTIFS DU MILLENAIRE » et l’échelonner dans le temps pour les
gouvernements imbéciles ?
Au terme de cette revue de questions, qui n’a rien de caricaturale, nous nous
permettons de relever neuf erreurs imputables à l’ONU.
Ce qu’il faut craindre dans cette nouvelle éthique qui fait le culte de la
différence, fait de l’individu un libre créateur de son destin et du nouvel ordre social
(autodétermination, autonomie des identités) c’est que , par ses thèses incongrues et
sans fondement rationnel, elle bouleverse l’ordre créé par Dieu, la structure
anthropologique établie entre l’homme et la femme, .Il convient de se méfier de la
conception trop simpliste de la réalité qui selon cette éthique n’a pas de contenu
précis et stable et donc sujet à la déconstruction.. Ce relativisme est suicidaire. On
ne voit pas où mènent les différences, les diversités de choix (le droit de choisir,
particulièrement), les diversités culturelles ou sexuelles en dehors de l’ordre établi
par Dieu.
Est-il nécessaire, pour bien choisir de « se libérer » de tout cadre normatif ?
Que reste-il des définitions claires posées par la tradition chrétienne, de la
connaissance objective, du droit qui n’a pas à être construit mais reconnu et
déclaré ? Que reste-il de l’autorité, de l’identité des personnes dans leur singularité
génétique et de ce qui est universellement admis ? Plus radicalement, que reste-il de
la Révélation qui fonde notre foi, de ses valeurs et de la « loi éternelle » inscrite dans
le cœur de tout homme? Cette éthique mondiale qui rejette la transcendance a-elle
un autre fondement ailleurs qui lui conférerait la légitimité ?
Je n’attends pas une réponse à ces interrogations. Je ne demande pas non
plus aux tenants de cette éthique d’être moraux, ni d’être chrétiens ; il leur suffirait
d’être humains, tout court.
Je considère la nouvelle éthique comme une mode passagère qui se détruira
d’elle-même parce qu’elle s’est, d’une part construite sur des bases vacillantes et
d’autre part, parce qu’elle a triché avec elle-même et a embarqué volontairement des
honnêtes gens sur des voies sans issu : un monde sans foi ni loi.
Voilà pourquoi, ainsi prévenus, nous pensons pouvoir mieux structurer notre
vision (ou stratégie) d’évangélisation des jeunes.
Un teenager disait : "Je pense que nous, les plus jeunes, qui ne nous
intéressons guère à l'Eglise catholique, avons trouvé quelque chose à quoi nous
accrocher. Pour la plupart d'entre nous, c'est le clubbing1. C'est là qu'on trouve un
million d'amis au même endroit". Je suis trop vieux pour les rejoindre, mais comment
l'Eglise peut-elle y être présente ? Nous devons être là où ils se rassemblent, sur
Internet, sur leurs chat rooms et leurs blogs. Ils font la distinction entre les gens de la
génération née de l'ère numérique, les digital natives, qui, comme eux, ont Internet
pour patrie et les autres, les digital immigrants, qui, comme moi, ne se rendent
qu'occasionnellement sur la toile. Nous devons aussi être présents là où ils se
réunissent pour les sports. Les dominicains ont fondé la Juventus et Newcastle
United, et j'ai été heureux de constater que les Jésuites étaient présents au
marathon de Londres ! Félicitations à l'Italie pour sa victoire à la Coupe du monde, et
toute ma sympathie à la France. Où était l'Eglise pendant ce tournoi ?
Christ. C'est parce que Jésus a regardé le jeune homme riche et l'a aimé comme il
était (Marc, 10.21) qu'il a pu l'inviter à devenir pauvre et à le suivre.
2.3.- Oublier le modèle de famille idéal, la mono parentalité, une réalité de notre
époque
nourrir d'une histoire qui conduit à Dieu. Mais la majeure partie d'entre eux n'en sont
pas encore là, et c'est maintenant que nous devons les rencontrer.
Les récits qui donnent sens à leur vie et qu'on retrouve dans les films, à la
télévision et dans la musique populaire contiennent certaines valeurs essentielles.
L'évangélisation est la rencontre de l'Evangile avec les valeurs auxquelles les jeunes
sont attachés, en acceptant celles-ci, mais en même temps les considérant d'un oeil
critique. Le bonheur, la liberté, et l'authenticité constituent les valeurs fondamentales
pour leur vie. Comment ces valeurs peuvent-elles rencontrer la liberté et le bonheur
du Christ, celui dont la vérité nous rend libres ?
Aux Etats-Unis, après les achats, les commerçants saluent leurs clients par le
mot Enjoy! C'est une obligation : on n'est pas libre de se sentir malheureux de temps
en temps ! Toute tristesse doit être dissimulée, comme s'il était honteux d'éprouver
ce sentiment. L'enquête sur la génération J conclut « qu'il n'est pas facile de faire
reconnaître sa tristesse alors que le bonheur est censé être réalisable (2 et 5). C'est
pourquoi, chez les jeunes, la tristesse peut représenter une source importante de
honte et de solitude cachées » (12). Cette obligation d'être joyeux est l'une des
causes de l'épidémie de suicides qui sévit parmi eux.
La Vierge y est représentée avec un regard pénétrant vers tous ceux qui lui
adressent leurs prières. Tel devrait être notre bonheur, inexplicable et énigmatique. Il
ne s'agit pas de la joie forcée de certains groupes "évangéliques", qui insistent sur
l'obligation d'être heureux en raison de l'amour de Jésus. C'est ce que le célèbre
poète irlandais Seamus Heany appelle le "sourire figé de la place déjà réservée au
Paradis(13)". Moi aussi, je trouve cette joie profondément déprimante. La première
prédication de l’évangile se retrouve chez Jésus dans son sens de la fête où il boit et
mange et prend plaisir à la compagnie d'autrui. On dit que lorsque St François
d'Assise prêchait la Bonne Nouvelle aux poissons, ceux-ci s'en retournaient heureux
(8). En tant que dominicain, je me demande quand même comment on peut
distinguer un poisson triste d'un poisson heureux!
C'est cette image du nouveau vin qui rend saoul et qui était, d'ailleurs, la
métaphore préférée des premiers dominicains. Et j'ai même l'impression qu’ils
n’appréciaient pas que la métaphore ! Cette joie intrigue parce qu'elle ne constitue
pas le contraire du chagrin. Elle ne se fonde pas sur l'exclusion ou la négation de
celui-ci. Le contraire de la joie, ce n'est pas la tristesse, mais la dureté de cœur qui
exclut tout sentiment, autrement dit le cœur de pierre. Les saints les plus heureux
sont aussi les plus tristes. St Dominique, par exemple, riait le jour avec ses frères,
mais pleurait la nuit avec Dieu. La joie du chrétien peut contenir en elle-même la
tristesse parce qu'elle va au-delà du bonheur du moment présent. Elle a sa source
dans une histoire aux dimensions de la vie du Christ, qui se déroule du baptême à la
Résurrection, englobant le Vendredi saint comme un moment qui s'inscrit dans tout
un mouvement.
Une publicité pour les jeans Levi est devenue en peu de temps un puissant
symbole de cette liberté éliminant toute contrainte. Elle montrait des gens passant à
travers les murs en courant, abattant des arbres et franchissant des abîmes(15). En
yeux de ceux qui ne vivent que le moment présent. C'est une liberté qui anticipe sur
le Royaume, comme le Jeudi saint annonce le dimanche de Pâques. C'est la liberté
du saint plutôt que celle du héros. A l'instar de la joie chrétienne, elle a la capacité
d'englober son contraire.
Nous regardons les héros comme des êtres appelés à régler les problèmes, à
poser des actes de bravoure, à vaincre tout opposant. Mais nous, nous devons
incarner une vérité plus profonde, celle des saints. Le héros est au centre de la
scène, et nous nous cramponnons à notre siège lorsque nous le voyons à l'œuvre.
Les héros sont condamnés à réussir. Les saints, en revanche, ne jouent qu'un rôle
secondaire dans le drame plus large de l'histoire de Dieu. Monsieur Samuel Welles
de la Duke University a écrit qu' "un saint peut échouer d'une manière qu'un
héros ne peut se permettre parce que l'échec d'un saint révèle le pardon et les
nouvelles possibilités que Dieu donne et que le saint n'est qu'un personnage
de second plan dans une histoire dont Dieu sera toujours le thème
fondamental."
comme des gens authentiques, fidèles à leurs convictions, sincères dans leurs
doutes et leurs interrogations, et comme des témoins dont la crédibilité repose sur
leur authenticité personnelle. Nous devons dire ce que nous pensons vraiment et
vivre selon nos convictions. Le Pape Paul VI disait que nos contemporains sont plus
disposés à écouter des témoins que des professeurs, et, s'il leur arrive d'écouter
ceux-ci, c'est parce que ces professeurs se comportent comme des témoins (10 et
14). Si les jeunes soupçonnent que nous cachons ce que nous pensons réellement,
que nous répétons des formules apprises ou que nous ne vivons pas conformément
à nos convictions, nous ne serons pas des témoins.
Le succès écrasant du "Da Vinci Code" montre bien la fascination que les
gens éprouvent envers les théories du complot. Comme le dit un des personnages
dans le film : Et si l'histoire la plus formidable qui ait jamais été racontée n'était qu'un
mensonge? Au cœur de notre évangélisation se trouve la Bonne Nouvelle : la vérité
est une ! Au sein d'un monde qui laisse le champ libre à des opinions fragmentaires
et contradictoires, nous croyons en l'unité de la vérité dans le Christ.
Si nous voulons présenter un témoignage crédible sur ce point, il faut que les
gens puissent constater que nous reconnaissons effectivement ce qui est vrai dans
les convictions et les expériences de ceux à qui nous annonçons l'Evangile.
fin de compte déprécier celui en qui se trouve toute vérité. C'est réduire la vérité de
Dieu à l'étroitesse de notre esprit.
Nathanaël reconnaît Jésus parce que Jésus l'a d'abord reconnu. Il peut
proclamer : "Rabbi, tu es le Fils de Dieu ! Tu es le Roi d'Israël", parce que Jésus
l'avait d'abord vu sous le figuier et reconnu en lui un israélite en qui rien n'est faux.
Notre évangélisation se fonde sur une telle reconnaissance pleine d'amour. Certes,
nous devons finalement mettre en question l'identité et les valeurs de ceux à qui
nous nous adressons, mais uniquement parce que nous les avons d'abord reconnus
et avons aimé ceux qui cultivent ces valeurs.
Cependant, nous n'y parviendrons que si nous-mêmes nous apparaissons
comme vivant réellement des valeurs que nous proclamons. Les gens doivent
percevoir en nous un bonheur qui les intrigue, une liberté qui les séduit et une
authenticité qui fait place à ce qui est vrai dans leur propre expérience (3).
L'évangélisation exige donc un profond renouvellement de l'Eglise : il nous faut
mourir et renaître si nous voulons être des témoins crédibles. Consacrer tout l'argent
du monde à l'évangélisation serait un gaspillage si nous ne mourons pas et ne
renaissons pas pour devenir des témoins crédibles mais fragiles.
C- CONCLUSIONS
Ainsi donc, évangéliser c'est toujours mourir et ressusciter. Est-ce plus difficile
pour nous aujourd'hui ? Je pense que tel est le cas, et ce pour deux raisons. Pour la
première fois depuis l'empereur Constantin, la mission en Europe s'adresse aux
habitants mêmes de nos pays et de nos villes. Les étrangers sont chez nous. C'est là
une priorité pour le pape actuel. Comment tendre la main en signe de
reconnaissance et d'accueil à ceux dont la vie est si différente de celle de leurs
ancêtres chrétiens.
Le second grand défi que pose l'évangélisation à l'heure actuelle est celui de
l'imagination. Nous devons faire en sorte que notre foi capte l'imagination des
jeunes. Dans les années soixante, un des Beatles, John Lennon a écrit une chanson
intitulée "Imagine". Elle contenait notamment les paroles suivantes : « imagine que le
Ciel n'existe pas ; c'est facile : pas d'enfer en dessous de nous, pas de ciel au-
dessus ». L'athéisme a connu ses heures de gloire aux 19e et 20e siècles parce qu'il
était parvenu à capter l'imagination d'un grand nombre de nos aïeux européens13.
L'idée d'un monde sans Dieu était excitante.
Mais après les terribles guerres et les massacres du 20e siècle, l'athéisme a
perdu son attrait pour l'imagination. Il conduit souvent aux camps de concentration.
Si nous parvenons à trouver des manières de partager notre foi qui touchent
l'imagination, qui parlent au cœur et à l'esprit, nous saurons attirer les jeunes (8). Il
nous faut quelque peu partager le sens de l'aventure de la foi, ce que Chesterton
appelait "la romance de l'orthodoxie". Le livre de JRR Tolkien « Le Seigneur des
anneaux » est un roman profondément catholique qui a capté l'imagination de
centaines de millions de personnes. Avoir la foi, c'est voir tout d'une façon différente.
Nous les reconnaissons aussi comme une part de ce que nous sommes nous-
mêmes. Sans eux, nous sommes incomplets. Nous devons apprendre à être visibles
pour eux également. Les accueillir exigera de nous de mourir, mais nous croyons
que Dieu nous accordera la résurrection, même si nous ignorons comment Il s'y
prendra (1 et 6). L'évangélisation nous change d'une manière imprévisible. Mais
comment ? Nous ne le savons pas, mais, à nous aussi, Dieu dit : "Venez et voyez".
4-Sara Svage, Sylvia Collins-Mayo, Bob Mayo et Graham Cray Making sense of
generation Y: the world view of 15-25 years olds [Comprendre la nouvelle génération
J : la vision du monde des 15-25 ans].
7-The Principles of Psycholoy, Boston 1890, cite par Alain de Botton dans Status
Anxiety, Londres 2004, p. 15
8-"Memory and Millenium" in ed. T. Bradshaw Grace and truth in the secular Age,
Grand Rapids 1998, p. 284
9-Generation Y, p. 21
14-Evangelii Nuntiandi 41
15-Alister McGrath The Twilight of Atheism: the rise and fall of disbelief in the modern
world, Londres 2004.
17- Muzigwa K.. 2011. EN MARGE DES PROPOS DU PAPE SUR L’USAGE DES
PRESERVATIFS EN AFRIQUE: Notre temps a besoin de chrétiens responsables, à
l’esprit éclairé et critique, afin de ne plus se tromper de débats, en ce moment de
déconstruction de vérité et de la réalité car, tout chrétien est un cible et un exutoire à
la fois, pour certains malins ! 20p. Pluralisme éthique, Trimestriel, Vol. I/n°3, du
Centre EuroCebadac, 2010.
22- Muzigwa K.,, 2003. Quelques pistes de réflexion sur les origines et causes
d’échecs scolaires en hausse chez l’enfant issu de l’immigration subsaharienne en
Belgique, 17pages.
VERS UN EXISTENTIALISME
DU CROYANT POST MODERNE
(mes notes prises au cours de philo)
PHILOSOPHIE CONTEMPORAINE
V. Flamand ne fait pas ici un travail de théologien ; il va aller jusqu’au bout des
critiques même si elles remettent le Christ transmis en question.
Les Pères de l’Eglise (de grands penseurs du christianisme) ont été de grands
philosophes et ont essayé de penser le Mystère de Jésus-Christ avec la pensée de
leur temps. Ce fut difficile car c’était douloureux pour les premiers chrétiens issus de
la religion juive (un Dieu) et de la religion grecque (des Dieux).
1ière question : La divinité. Comment cet homme peut-il être "de Dieu" ?
Comment pour eux « être de Dieu » alors qu’il n’y a qu’un seul Dieu ?
- concept grec « homo ousious » qui arrive à la conclusion que Jésus est de
même nature (essence) que le Père, (un être est ce qu’il est, malgré tout
ce qui lui arrive.)
- En deux siècles, on se pose la question de l’identité de l’Homme.
- Puis vient la pensée qu’en Jésus, on trouve deux natures : Vrai Dieu, Vrai
Homme
- La logique centrée sur la nature humaine dit ensuite : l’Homme est un
noyau intangible (on reste soi-même) qui vit dans un ordre établi.
Aujourd’hui, cet invariant est remis en question ; on dit que l’Homme est en
perpétuelle construction (par essai, erreur). Il n’y a plus d’ordre qui s’impose. Mon
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L’incarnation est un thème radical. L’incarnation s’est coulée dans les moules de
l’époque. Comme les conceptions de l’homme changent, il faut revoir nos
questionnements. Il est donc légitime, en philosophie, d’aborder le sujet.
Le travail qui va être réalisé lors de cette formation tournera autour de 3 auteurs.
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-Il est utile de relire l’histoire des religions pour que le monde d’aujourd’hui
nous apparaisse intelligible. Pour M. GAUCHET, psychanalyste, philosophe,
anthropologue, … nous sommes sortis de la religion et l’incarnation est le moment
central. Le christianisme est la religion de la sortie de la religion. 1 M. GAUCHET fait
de multiples parcours interdisciplinaires ; il refuse les cloisonnements entre la
philosophie, la psychologie et la théologie. Il refuse les distinctions dans le domaine
du savoir.
Jusqu’au 18ème siècle, la religion est considérée comme une contrainte (elle
est imposée et elle s’impose). On vivait en perspective de l’au-delà qui donne du
sens (le sens est donné, il vient d’ailleurs). Cette vision donne mauvaise presse à la
religion.
La religion est vue aussi comme une perversion2. Tout être tend à affirmer sa
puissance. Et un jeu de volontés lutte les unes contre les autres. La religion est la
réponse générale trouvée par les battus de ce jeu qui ne savent pas dire « oui » à la
vie telle qu’elle est. Ceux-ci sont incapables de s’affirmer. Certaines métaphysiques
vont inventer un autre monde (au nom duquel ils vont pouvoir discréditer ce monde-
ci) pour minimiser la réalité vécue et cela va permettre d’injecter de la mauvaise
conscience morale. Exemple : les prêtres apparaissent comme affirmant du négatif,
de la non-vie. La religion est vue comme un phénomène critique et négatif dont
l’humanité libérée peut se défaire.
1
"La démocratie contre elle-même", Marcel GAUCHET, Tel, 2002
2
cfr Nietzsche
3
Naissance les sectes, le fondamentalisme, le livre « Le ré enchantement du monde » (spiritualité sans
Dieu – athéisme moderne)
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Pour que l’homme soit homme, il ne peut pas vivre sans la fonction religieuse.
Vivre en société, c’est vivre religieusement. Régis DEBRAIX
C’est vivre par rapport à un au-delà
"Cette tension vers l’au-delà assumée par la religion est quelque chose de
constitutif de l’être humain. Nous n’en ferons pas l’abstraction, mais ce sera vécu
d’une manière qui ne sera plus en référence à un Dieu, une mythologie, … Cette
transcendance est un élément constitutif de l’être humain." FERRY
"C’est un moment historique, mais il n’y a pas d’invariant religieux qui fonderait
l’homme. Il n’y a pas de dimension religieuse qu’on retrouverait dans toutes les
sociétés. Ce qu’on appelle « religion », c’est un processus de part en part historique
qui est arrivé à sa fin (ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a plus de croyants, ni religions,
ou que la question de l’au-delà n’a plus de sens). C’est un agencement de facteurs ;
il n’y avait ni pure contingence ni absolue nécessité. Mais ce n’était pas le fruit du
hasard non plus. Et l’histoire avec ses autres agencements a fait qu’on est sorti de
cet agencement et qu’on à redémarré autrement." GAUCHET
La structuration des humains entre eux : le nous. Par exemple en politique : le vivre
ensemble
Jusqu’au 18ème siècle, la religion est considérée comme une contrainte : elle
est imposée et elle s’impose. On vit en perspective de l’au-delà qui donne du sens.
Le sens nous est donné, il vient d’ailleurs. Cette vision donne mauvaise presse à la
religion.
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La religion est une nécessité, qu’elle est inscrite en nous est fausse. Pour lui,
la religion est un fait historique avec un début et une fin. Actuellement nous en
sommes sortis. C’est différent d’un invariant religieux, ce qui ne veut pas dire
que les religions ont disparu.
La religion est une manière que les groupes sociaux ont eu d’instaurer un
certain vivre ensemble. C’est une espèce d’organisation qui s’est mise en
place pour répondre aux grandes questions fondamentales que l’homme se
pose.
C’est une forme de protection.
Il y a une distinction à faire entre religion et croyance.
Le christianisme n’est pas un pur hasard et ce n’est pas une nécessité. (C’est
entre les deux) C’était quelque chose de possible, mais cela aurait pu ne pas se
passer. Il a pu naître : les paramètres étaient prêts. Ce sont des paramètres qui
s’articulent et qui permettent la naissance de la religion. Ces paramètres cachent un
sens qui rend possible la réalisation. La traduction religieuse de ceci est de dire que
la grâce transcende. C’est de l’ordre du choix entre deux possibles.
4
Nietzsche
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pas un chemin, un projet MAIS plusieurs possibilités qui peuvent être réelles. Paul de
Tarse dit : "ce n’est pas tout et n’importe quoi" L’Homme crée un agencement (on
n’est pas tout puissant, on ne fait pas tout, tout seul)
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Un impouvoir constitué
Le chef n’est pas « plus » que les autres par rapport à la loi des ancêtres. Il y a
une égalité foncière de tous. Le chef n’est pas plus que les autres, il est l’égal
de tous. Le chef est la manifestation du renoncement de pouvoir de tous. Cette
société renonce au pouvoir de l’être humain et de sa capacité d’agir. Et des
processus culturels sont mis en place pour manifester cela.
5
Ajout personnel afin de mieux structuré ma pensée !
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Il a existé un temps d’avant notre temps où tout s’est joué: le temps des
ancêtres, des mythes. Des actions de ces ancêtres s’est créé un ordre immuable où
tout s’est joué (les règles, les manières dont nous avons à vivre). Notre monde est
une copie parfaite et nous devons vivre selon cette loi anonyme extérieure. Le temps
d’avant a fixé les choses et on n’y revient pas. Les rites de notre monde ne sont que
la réactualisation de ce monde; on n’a aucun rapport avec cette loi.
Le fondement n’a rien à voir avec notre monde. Notre vie, c’est reproduire à
l’identique, conjurer le mouvement inhérent à notre histoire pour correspondre à ce
long changement qu’est la religion.
C’est loin de l’idée d’un Dieu, d’un rapport avec le divin, de l’idée de médiation,
d’un Dieu personnel. Nous avons à rentrer dans ce cycle de ceux qui étaient
d’ailleurs (différent de ceux qui ont vécu avant nous) et à le reproduire ; on est dans
le « c’est comme ça ».
Un triomphe du donné
La religion est fondée entièrement sur un primat du passé. Tout a déjà eu lieu.
Ce qui est vrai, c’est ce qui a déjà été vécu en dehors de l’Histoire (par nos
ancêtres). Le passé a eu lieu, rien ne doit plus se passer. C’est l’inverse de la
notion d’événement qui arrive non prévu et où la claire logique se brise et où un fait
brut nous force à tout reconsidérer et à partir duquel rien ne sera jamais plus comme
avant. 6
Le fondement est extérieur temporellement quant à sa raison d’être (il n’y a pas
de passé, pas de futur, mais répétition du passé). Il n’y a pas à discuter. Les
questions sont désamorcées. Ce n’est pas de l’au-delà, c’est de l’avant.
6
Référence au film "Plaisant ville"(les personnages entrent dans une série)
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Parce qu’il n’y a pas de temps, nous vivons en permanence en contact avec
cette loi, ce fondement. Nous ne savons qu’y être parce que nous n’avons
aucune distance, aucune différence, aucune possibilité d’histoire.
Aucuns moyens d’influencer de changer.
A première vue, nous sommes dans un monde enchanté : la magie est
partout. (S’il y a une action possible, elle est de l’ordre de la magie –
différents dieux, images de différentes forces,….)
S’il y a une action possible, elle est de l’ordre de la magie, de la manière de
manipuler ces lois sur lesquelles nous n’avons aucune maîtrise.
Le spécialiste de cela, c’est le chaman (prêtre-sorcier) est comme tout le
monde. Ce n’est pas un individu sacré. C’est comme quelqu’un qui a une
connaissance que les autres n’ont pas de la loi, un manipulateur de génie,
mais il a une égalité foncière par rapport à la loi. Il est comme autres quand il
n’est pas en train d’exercer, il ne prétend pas posséder le pouvoir de changer
les règles (différent d’un prêtre qui incarne la médiation).
Il a un rapport à l’originel. Son pouvoir est une pure « utilisation ».
On est dans un monde où le fondement est proche car nous en vivons et en
même temps lointain parce que nous n’avons aucune action possible sur cet
ordre des choses
(Nous sommes dans l’ordre des choses).
Nous n’incarnons pas l’ordre originel, nous sommes dans l’originel. Il y a présence
d’un pur passé. Le rite sert à réactualiser ce passé auquel on ne peut pas toucher.
Nous sommes une réplique de l’ordre voulu. Tout est fait pour le STATU QUO.
Une œuvre de René GIRARD7 est fondée sur l’idée de la violence mimétique.
Exemple : Un enfant dans un bac à sable a un camion rouge avec lequel il ne
joue pas ; vient un autre enfant qui se précipite pour prendre le camion. Le
premier enfant va vouloir le jeu subitement et naît une dispute…
7
La violence et le sacré, Grasset, 1972
Les hypothèses mises en lumière à partir du romanesque dans MRVR peuvent-elles être retrouvées dans les
textes les plus anciens de l'humanité ? Prenant appui sur la tragédie grecque, René Girard va dégager l'identité
entre violence et mimésis. Dès lors, comment les hommes ont-ils pu échapper à la circularité exponentielle et
destructrice de la vengeance ? La réponse de René Girard est sans équivoque : en retournant la violence
collective née d'une crise paroxystique des différences sur un seul, la victime émissaire et en investissant cette
dernière, à la fois de la responsabilité de la crise et de sa résolution, créant ainsi l'ambivalence du sacré. Ouvrage
bien entendu incontournable puisque Girard nous y propose une explication simple de la création de l'humanité
par elle-même, tout en dégageant deux nouvelles hypothèses riches de développements futurs : la crise
sacrificielle et le principe de méconnaissance, qui conditionne l'efficacité du mécanisme victimaire.
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Jésus-Christ est l’ultime bouc émissaire. Pour la 1ière fois, c’est le camp de la victime
qui va raconter et, dévoilant ainsi le mécanisme, va le rendre inopérant. L’Evangile
propose une victime à imiter. L’individu éprouve de la compassion et cultive la
volonté de protéger ce genre de victimes.
GIRARD se posera la question :" Alors que fait-on de la violence ?"
On ne peut plus compter sur ce genre de processus-là pour éviter la violence. Mais
que peut-on faire ? Comme nous sommes des êtres d’imitation, imitons le Christ….
Synthèse
Hétéronomie et dépossession
(Loi donné une fois pour toute)
La religion est une manière de structurer son espace intime, sa vie en se
dépossédant de sa condition au niveau historique, de gommer son devenir.
Mouvement complexe par lequel l’homme choisit de renoncer à lui en postulant
l’existence d’un passé absolu qui est déterminé une fois pour toute. Tout est décidé
par les ancêtres (ceux d’avant), c’est un passé immémorial qui structure notre
présent. La religion est extérieure. Il n’y a pas encore de divinités.8
8
Comparaison possible avec "Le Seigneur des anneaux"
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Lieu de
l’invisible
Sphère de
l’homme
La pyramide du pouvoir
Exemple de fiction :
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ANTIOCHUS XVIII est le roi qui va représenter l’invisible et il est considéré comme le
plus proche de l’invisible. Au gré de l’Histoire, il va faire la règle. Il veut être le reflet
de son dieu, son représentant terrestre.
On assiste à la naissance des dieux (forces qui se disent d’ici-bas et qui sont
personnalisées), ceux avec qui le roi est en lien, ceux qui se disent au présent. Ce
sont les maximalisations de la puissance. ANTIOCHUS XVIII se veut être le reflet de
son dieu, son représentant sur la terre.
Le représentant de l’invisible est inscrit dans l’histoire et l’invisible rentre donc dans
l’histoire. Petit à petit, son représentant prendra de plus en plus de pouvoir, dira :" la
règle, c’est moi." Augmentation du pouvoir des rois.
Naissance des dieux : attestation de l’invisible au présent.
Au départ,
il y a le dieu d’un état : l’invisible se dit au présent
un rapport au présent : des forces avec lesquelles on entre en rapport ici bas
Les garants de la puissance : le roi est voulu et choisi par les dieux, il est le
reflet de la volonté des dieux.
Apparition du pouvoir : le roi va imposer son pouvoir au nom de son dieu =>
apparition des lois
Apparition de la médiation entre les dieux et les hommes
Apparition de la hiérarchie : l’invisible est structuré dans le visible et reproduction de
la même structure entre chaque suzerain. Par ce fait, les hommes ne sont plus
égaux, ils sont soumis à plus puissant qu’eux.
Les dieux, l’invisible, incarnent la puissance absolue. Au nom de dieu, le roi ou celui
qui est son représentant, va étendre sa puissance et la puissance de son dieu. C’est
le plus puissant qui va imposer son dieu. Si un peuple est battu, son dieu n’est pas
digne d’être dieu donc il va adopter le dieu du peuple vainqueur. C’est la logique du
pouvoir de se vouloir absolu, et donc en expansion.
On est passé du pur pouvoir de la loi (anonyme) à la loi du pouvoir qui est pouvoir de
produire la loi.
Conclusion
On est passé du pur pouvoir, de la loi "anonyme" à la loi du pouvoir qui a le droit et
le pouvoir de créer la loi.
"Un fondement purement extérieur est remplacé par un ordre donné, marié à la fois
le donné et l’accidentel, résultat de l’action de nos ancêtres." GAUCHET
La religion devient un ordre donné dans un passé immémorial mais diversifié qui
permet l’intervention de différentes puissances.
→ La religion est un ordre donné par nos ancêtres dans un passé immémorial que
nous n’avons qu’à recopier.
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1. Unification et universalisme
2. La subjectivation
3. La séparation
Naissance du monothéisme
Ces trois principes vont naître dans le tournant axial (Ulrich Aster ??) =>
Caractéristiques d’une période de l’histoire où le même évènement va se passer au
même moment dans différents lieux, civilisations. (800 à 200 ACN)
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Une grande question. Si Dieu est le seul dieu, un dieu tout-puissant, pourquoi a-t-il
un peuple élu ? Dans les vieilles logiques religieuses, si Dieu est tout-puissant, sa
toute-puissance doit dominer les peuples. Mais Dieu a choisi un peuple, il faut bien
que tous nous fassions partie de ce peuple afin de ne pas être déchu le jour de la fin
du monde. C’est : « Un jour, Dieu fera que … », « Un jour, un envoyé viendra et
…»
Si Dieu est dans le monde invisible, plus il y a transcendance, plus le monde visible
prend de l’importance, de la valeur.
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YHVH est un Dieu qui intervient dans le monde, qui est en lien avec le monde.
L’invisible et le visible sont en lien par l’alliance.
Ce peuple élu est un petit peuple, peu puissant. Alors pourquoi leur dieu va –t-il
devenir le seul Dieu ? Par le message messianique d’où va naître le christianisme.
La figure du messie incarne cette tension. Vous avez ce qu’on appelle le
messianisme.
Le messianisme, c’est opposer un impérialisme politique, qui était la règle, à un
impérialisme mystique.
Par cette mort sur la croix, le salut n’est plus possible dans ce monde, le
monde visible. Ce Dieu n’est pas concevable pour les juifs de cette époque. Il est
aux antipodes de leur mentalité. Dieu correspond tellement peu à l’image que les
croyants s’en faisaient qu’il a du s’incarner pour se dire.
Les premiers chrétiens vont être accusés d’athéisme par les pouvoirs romains. Ils
confessent un autre dieu tellement autre, un dieu indépendant de la religion, un Dieu
qui est venu se dire de manière unique. C’est un événement unique et singulier.
Dieu est tellement tout Autre qu’il a du venir dans un monde qui n’est pas le sien et
en adopter les règles. Par l’incarnation, notre monde est à la fois disqualifié et
9
Une illustration de la toute puissance incarnée par un dieu qui s’impose à tous se retrouve dans le livre « Les
petits dieux » de Terry PRATCHETT.
10
«Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné?» Mt 27, 46
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Notre monde a une telle valeur que Dieu, pour se dire en ce monde, lui qui est tout
Autre, va devoir épouser les règles de ce monde qui vont aller jusqu’à le nier. Mais
Dieu va l’accepter. Par Jésus, va apparaître une toute nouvelle conception du
monde, de Dieu, de l’homme.
L’ontologie est une branche de la philosophie qui réfléchit sur l’être en tant que tel.
M.GAUCHET (suite) :
1. les trois composantes de la révolution chrétienne
2. l’histoire politique du christianisme ou la sortie de la religion qui a inauguré le
christianisme. Autrement dit, il s’agira d’affiner un modèle, de voir comment
l’Histoire a créé ce modèle (médiation, Etat), et de faire état de la situation
contemporaine. Avec M. G., on voit la religion dans ses mises en œuvre, dans
ses effets qui créent un système, une société (vision politique de la religion)
ou
11
1. GAUCHET : histoire politique de la religion
2. DUFOUR : anthropologie de la religion ; homme incarné => déclenchement de
la religion
3. Pensée religieuse d’aujourd’hui
L’Invisible Le visible
11
"Le religieux après la religion" Entretien GAUCHET et FERRY
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Ceci va permettre à notre monde d’acquérir son autonomie. L’Au-delà est tellement
loin que le monde terrestre va s’autonomiser.
C’est comme Jésus : 2 natures : Dieu et homme bien distingues, avec une vrai union
et une vraie séparation. L’hérésie est de vouloir ramener le Christ à UN c.-à-d. à une
seule nature soit divine ou humaine.
Référence aux conciles de Nicée-Constantinople.
Dieu homme
Notre monde ne se comprend plus par rapport à l’au-delà, notre monde acquiert sa
valeur propre.
Le Christ est la seule réalité entre le monde visible et invisible. Avant tout ce qui était
religieux se comprenait par l’hétéronomie. Le Christ devient le seul courant qui va
permettre l’autonomie du monde. Par l’incarnation, le Christ est Dieu et homme et
non Dieu ou homme.
L’incarnation va changer le « ou » en « et ». Ce « et » va maintenir les deux
ensembles comme existant séparément mais pouvant s’unir. Cela n’empêche pas ce
Dieu, par amour, d’entrer en rapport avec ce monde. Celui-ci ne se résorbe pas dans
une réalité divine.
12
La base du manichéisme est de diviser l'univers en deux :
d'un côté le bien et le royaume de la lumière
et de l'autre le mal et le royaume des ténèbres
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Ceci n’a pas empêché Dieu d’entrer par amour dans notre monde. Il va
prendre une certaine objectivité qui présuppose une séparation entre les 2 mondes.
Alors, on peut très bien imaginer une manière de penser la création qui soit
l’apparition d’une séparation. : Le TSIMTSOUM13
Le tsimtsoum, idée de la mystique juive. Lors de la création, Dieu s’est
contracté. La création est un mouvement interne à Dieu. Dieu s’est retiré et à créé un
espace vide, la possibilité de l’altérité. Si Dieu a été créateur, il a bien pu créer une
créature indépendante de lui. S’il est question d’amour, il faut bien qu’il n’y ait pas de
nécessité relationnelle. Sinon, on serait dans l’ordre du besoin ; lié à notre créateur,
qu’on veuille ou non. On doit sortir du besoin pour entrer dans le désir de quelqu’un
qu’un abîme sépare de nous.
Donc, parler d’un Dieu créateur, ce n’est pas forcément parler d’un « un »
ontologique. Le Dieu créateur ne dit pas le UN ontologique, Dieu n’est pas
nécessaire au bonheur. Si Dieu est créateur, il va créer une créature indépendante
de lui. Sa création est gratuite, en dehors du besoin, indépendante. On peut imaginer
que, par amour, Dieu fidèle à son mouvement d’amour, a créé des créateurs (monde
capable de fonctionner sans lui, dit Bergson). Dans cette mystique, on n’aime pas
Dieu pour lui ; tant que j’ai besoin de Dieu, je ne l’aime pas.
"La vie de Jésus témoigne d’un Dieu qui est tout-à-fait ailleurs. Ce fils qui va
s’incarner ne sera pas reconnu car il ne correspond pas au conception que les juifs
en avaient"15
Par rapport à Jésus, GAUCHET dit que sa vie témoigne d’un Dieu de tout à
fait ailleurs. Son Fils incarné est venu bouleverser toutes les logiques du monde et il
ne sera pas reconnu. Et il se donne sous les apparences de ce qui est le plus loin
de la divinité, un homme crucifié. Il vient subvertir toutes les mentalités religieuses, y
compris les mentalités messianiques juives qui attendaient un impérialisme mystique,
ainsi que les logiques du monde. Mais paradoxalement, étant venu y vivre, Jésus
leur donne une dignité infinie, inégalée, parce qu’il les reconnaît et accepte d’y entrer
pour se dire, en mots d’homme.
Le Verbe extérieur à nos langages va prendre le risque de l’incarnation.
Présence du paradoxe :
Je ne suis pas de ce monde
J’y viens
Et ce paradoxe est un thème chrétien :
le plus faible est le plus fort
c’est quand je me vide de moi que je suis le plus moi-même
je ne suis pas du monde, mais pourtant "Rendez à César ce qui est à
César et à Dieu ce qui est à Dieu."
Il a fallu que le fils vienne se dire pour qu’on puisse connaître ce paradoxe.
Dans l’Epitre aux Hébreux, Paul dira que Dieu se manifeste par les prophètes =>
c’est une préfiguration pour les chrétiens. Dieu se dit vraiment par son fils qui lui ne
dit rien : ses révélations sont différentes. Il est simplement venu et c’est cela qui dit.
L’évènement Jésus-Christ est l’évènement qui donne valeur à ce monde.16
Encore fallait-il Paul de Tarse. Pour les juifs, c’est l’élection d’un peuple élu
pour un Dieu sans limite. Paul et le christianisme va permettre l’universalisme. Si
Dieu est sans limite, toutes les limitations de ce monde vont se perdre parce que
Dieu est tout-à-fait ailleurs. Toutes nos appartenances n’ont plus de raison. Pourtant
l’Eglise va créer le contraire comme par exemple le baptême. Tout est sauvé et le
baptême ne garantit pas à lui seul le salut. Dieu est tellement tout Autre que seule la
foi permet de Le reconnaître, le salut. C’est les œuvres.
La foi, c’est vivre sans appartenance car tous nous avons une identité propre, celle
d’être fils.
Par l’incarnation, on sort du particularisme pour aller à l’universel.
Pour le christianisme paulinien, il n’y a plus de croyant et de non-croyant. La foi n’est
pas un savoir, c’est l’adhésion à l’évènement de Jésus-Christ, c’est devenir un
homme universel.
16
Eucharistie : autre paradoxe, c’est l’identification de l’absence.
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Apparition de l’Eglise
C’est la formation d’une communauté au nom d’un Dieu situé ailleurs. Ce n’est pas
simplement une sorte d’appartenance mondaine mais une nouvelle manière d’être
ensemble, toute entière fondée sur un Dieu situé ailleurs. D’où le nom d’une
"communauté du salut"
L’Eglise est-elle incarnée ou fidèle à l’incarnation ? Comment envisager une
médiation sur les bases de l’incarnation ? Un être ensemble sur le paradoxe ?
Comment vivre ici bas un lien faisant signe de l’au-delà ?
C’est une communauté qui est le trait d’union cherchant à matérialiser l’incarnation,
l’incarnation de l’impossible. L’histoire de l’Eglise est entre deux tendances : anarchie
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Les premiers chrétiens martyrs sont l’expression de la tension entre le monde d’ici-
bas et le monde d’ailleurs. Sinon pourquoi accepter de mourir au nom de Dieu.
Lorsque le christianisme devient religion d’état, il y a égalité entre le Christ et le roi.
C’est un compromis entre les différentes mentalités. On dit que le roi est "
Christomimètes", il perpétue le rôle du Christ. Ce roi sera sacré par l’Eglise. C’est un
retour vers une unité religieuse : le roi garde sa position sacrale. C’est une hiérarchie
au nom de Dieu. Le roi exerce au nom de Dieu et l’Eglise, institution de salut est la
médiation. Ceci jusqu’à l’an 1000 de notre ère.
17
On parle d'herméneutique pour l'interprétation des textes, en général, anciens, en particulier, voire de toute
œuvre que son herméneutique, dans le cas de l'art contemporain par exemple, est parfois appelée à recouvrir.
Celle des écritures saintes qu'il s'agisse de Bible ou de Coran est un sujet qui demeure délicat. On désigne aussi
par herméneutique la réflexion philosophique interprétative sur les symboles religieux et les mythes. On appelle
ceci l'Herméneutique sacrée.
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3. Refus de la médiation
Il se fera en trois temps :
18
En philosophie, l'ontologie est l'étude de l'être en tant qu'être, c'est-à-dire l'étude des propriétés générales de ce
qui existe. La scolastique considéra cette étude comme une partie de la métaphysique, en tant qu'elle définit les
transcendentia, les déterminations communes à tous les êtres (ce qu'on appellera plus tard métaphysique
générale, par opposition à la théologie, dite métaphysique spéciale). Le terme bien que grec ne fut créé qu'à
l'époque moderne, sans doute au XVIIe siècle, en imitant le terme plus ancien de théologie.
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L’état : définition selon GAUCHET : C’est la machine qui rend l’autonomie humaine
concevable en lui prêtant corps de manière opératoire ; organisation de la mise en
œuvre de l’autonomie humaine.
Référence à un autre d’ailleurs
Maintenant, le roi est une incarnation du terrestre, manifestant une altérité qui
ne renvoie plus à aucun ailleurs. Il devient une altérité d’ici bas.
L’état a-t-il sa propre raison en lui-même ? Peut-on se sacrifier ou tout sacrifier au
nom de l’état ? L’état vaut-il le sacrifice d’autres principes ?
Existence du secret chez le roi. La couronne ne se découvre pas. Ce qui est
important, ce n’est plus la personne mais la fonction royale : la souveraineté royale.
On n’a plus de raisons de tout savoir mais on va essayer de tout expliquer.
Auparavant le pouvoir était hiérarchisé, on faisait référence à un supérieur. Avec le
pouvoir absolu, on n’a plus de supérieur référent. Le pouvoir royal devient
l’incarnation autonome du pouvoir.
Le roi = la délégation de la volonté collective, une exception dans le tout pour que le
tout puisse tenir. Il incarne le lien des individus ensemble.
1. Autonomie – hétéronomie :
Remise en question de soi
Chute de la position royale
2. Autonomie de droit : mythe des droits de l’homme
Au nom même de l’autonomie va apparaître l’histoire, une société de l’histoire qui se
comprend comme limitée, en mouvement, imprévisible. C’est le renoncement à
l’évidence de soi : moment de tension entre un futur inconnu et un passé qui nous
échappe. Et moi ? Que sais-je de mon histoire ? De moi-même ? De mon héritage ?
C’est le renoncement à l’idéaliste, à la vérité.
Quel est le lien entre le sujet et l’éthique universelle ? Etant dans un processus de
création, la société historique est limitée donc a un sentiment d’impermanence. La
société qui se sait historique est une société sortie du religieux car la religion est la
permanence par excellence. => Paradoxe
Cette société est une société de l’individu en puissance mais qui ne sait pas
d’où il vient, ni où il va. Une multitude de sens fait-elle encore sens ? Le
christianisme semble être la religion la mieux armée pour aborder l’avenir
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La première fois ce fut une politique pure, une politique qui vaut pour et par
elle-même sans restructuration de la religion. Organisation de l’état.
Les critères religieux ne sont plus déterminants, le politique devient plus important, il
se suffit à lui-même. Réforme et machiavélisme sont solidaires de la sortie de la
religion, de la médiation.
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Disparition du droit naturel. L’homme est ce mystère qui se fera demain. On ne sait
plus ce qu’est l’homme parce qu’il y a une telle dispersion du savoir. On ne croit plus
en la nature humaine.
L’histoire :
le processus dans lequel la vérité naît.
La prise de conscience de l’esprit par lui-même
Pas l’histoire des idées mais l’histoire est l’idée
Processus de thèse, antithèse et synthèse
C’est passé du néant au devenir
Comme puissance de transformation et de devenir
Elle fait sens : on peut donner le départ et l’arrivée. Hegel peut tracer toute
l’histoire. D’où apparaît la tension entre le théologique et l’historique.
Le politique
Le nazisme
Naturalisme absolu qui se couple à l’état. La société, c’est l’état, reflet de la
biologie et la nature. L’état nazi est un état naturel, triomphe de l’humain, du puissant
qui est inscrit dans la biologie. Ceci va donner naissance à l’idée, de race.
Le communisme
19
Repris de l’article : "La démocratie contre elle-même", 1976 revu en 2002 dans l’article "Les droits de
l’homme deviennent une politique".
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"La difficulté est de faire l’abstraction du politique. Il ne suffit pas de croire que la
société va s’autoréguler." BELLET
Un autre risque, aujourd’hui, ceci depuis +/- 20 ans (année 70) est que l’état
providence a réassumer l’être ensemble couplé à la fin des grandes utopies
révolutionnaire : chute du mur. Fini les lendemains qui chantent. L’état s’assume de
manière tellement forte qu’on assiste à une mutation profonde de la démocratie.
Classiquement, ce mot signifie : la capacité des corps politiques de se gouverner
eux-mêmes.
La démocratie désigne désormais la garantie des libertés personnelles, c.-à-d.
l’autonomie collective devient individuelle. C’est le passage de "l’état, c’est moi" à
"L’état c’est nous" puis "moi, c’est l’état". Le droit va resurgir mais un droit limité : les
droits de l’homme. Ils sont comme vivre un risque démocratique. C’est la démocratie
contre elle-même, une distinction de la démocratie.
Le droit
Aujourd’hui, c’est la résurgence des droits de l’homme au dépend des deux autres.
On fait appel au droit pour juger le politique. Les droits de l’homme sont toujours
identiques à ceux écrits en 1789.
L’hypothèse de GAUCHET20
Depuis la chute du totalitarisme, un souffle nouveau apparaît au niveau des
états en recherche d’unité : l’expansion heureuse de la démocratie La démocratie est
devenue naturelle, acquise une fois pour toute. Elle est une évidence donc on ne la
voit plus, on ne se bat plus pour l’acquérir. C’est une logique de pensée qui s’impose
à tous, nous sommes tous des démocrates. La conséquence est une désertion
civique comme par exemple lors des élections française de 2002 et l’arrivée de Le
Pen au 2ème tour.
1. La démocratie
20
Tiré du livre p. 176-177
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C’est aussi faire le deuil d’une humanité qui serait en parfait accord (pas de
pensée unique) d’où la nécessité de la démocratie dont la tendance serait une
pensée supérieur unique.
Le sacrifice
Mot religieux devenu insupportable, n’étant plus porteur. (Choisir c’est
renoncer). Je perds pour gagner plus, exemple la vie de Nietzche. Aujourd’hui
pourquoi se sacrifie-t-on ? Pour les chrétiens, la vie : on ne la prend pas, on la
donne. En me gardant, qu’est-ce que je sacrifie ? Parfois le sacrifice est don (le
problème de la pub.)
Une belle façade derrière lequel il n’y a plus rien. C’est interne à la
démocratie. Le processus de la démocratie s’est détruit par son processus même.
D’où l’hypothèse : La démocratie n’est valable que par son combat, une fois acquise,
elle se perdrait, s’autodétruirait.
Conclusion :
L’acquisition de la démocratie conduit à son autodestruction
Construction du soi, de l’individualisme
Inflation de la démarche de l’autonomie qui étoufferait l’individualisme
Oubli de la nécessaire différence, réconciliation à la HEGGEL
Une unanimité ne mettant plus en question la démocratie, c’est une évidence
Mise à niveau des témoins sur le même plan, le plus expert est mis sur le même
plan que l’ignorant, l’inconnu.
Actuellement :
on unifie les différences
on défend sa différence :c’est le paradoxe de la démocratie actuelle
Les droits de l’homme, c’est une idéologie selon GAUCHET. Ils désignent
précisément le discours qui succède à la religion à la fin du 18 ème siècle en
substituant une justification temporelle à la justification transcendante de
l’organisation collective. Les droits de l’homme actuels n’ont pas la même fonction
qu’en 1789. Au moment de la révolution, c’est l’utopie à atteindre, un idéal dont le
21
"Le Dieu pervers" de M.BELLET
149
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lien politique est premier pour arriver au respect de ces droits et qui sont organiser
en vue de cet idéal. Le premier mouvement est l’organisation du collectif, but à
atteindre par les droits de l’homme. L’être ensemble est assuré par le lien patriarcal,
par une organisation qui nous structurait ensemble : le politique.
Aujourd’hui, c’est totalement différent. Nous assistons à une éclipse du
politique c.-à-d. l’être ensemble n’est plus premier, assuré, donné. Le "nous" primitif
n’est plus assuré. Tout ce qui assure le politique, l’histoire s’est écroulé, même la
notion d’état, de société s’est écroulée. Nous étions auparavant des êtres d’ordre
avant d’être des individus malgré quelques opposants. Maintenant nous avant tout
des individus.
Avant le christianisme était une organisation sociale, maintenant, il est de l’ordre
individuel. Comment va se faire le "vivre ensemble" ? Par la création de banlieues,
une population mis au ban, à l’écart.
La vie idéologique, tous les buts se sont écroulés. L’histoire nous a déçue,
c’est la condition de l’indépassable (car nous devons toujours nous créer à chaque
instant). Inévitablement, on va se raccrocher aux droits de l’homme qui vont devenir
le fondement du collectif, du politique, l’être ensemble.
Selon GAUCHET, les droits de l’homme ne font pas le politique
"Les droits de l’homme vont apporter la figuration manquante de l’être ensemble et
de son devoir être. Ils vont tenir lieu, tout – la fois, d’idée de politique, de sciences de
la société et de boussole de l’action historique."22
On demandera aux droits de l’homme d’être comme si :
- l’ordre était donné
- l’unité sociale déjà acquise
- la structure sociale existait encore ou déjà.
3- Possibilités de dérives
1-Oubli des règles politiques du vivre ensemble
Comme si on était fondé sur le devoir être. Mais les droits sont rarement
observés car chaque problème est unique donc on a étouffé le politique dans sa
création. On demande aux droits de l’homme de se dire collectif alors qu’ils sont des
droits individuels. On aura donc des individus insatisfaits. On n’existe plus qu’en tant
qu’individu, singulier, importance du "je" avec le risque de la disparition du collectif,
de la société. Donc les droits de l’homme ne peuvent constituer le fondement du
vivre ensemble. Ces droits vont devenir le règne l’individualisme, une éternelle
revendication individuelle.
22
Article 2002, GAUCHET
150
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5-RECENSIONS :
LIVRES DE QUELQUES
PHILOSOPHES POST MODERNES
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Par
Justin-Gr. Muzigwa KASHEMA
AVANT PROPOS
En nous intéressant à cet exercice, nous n’avons nullement pas
l’intention de nous livrer à une autre approche encore plus ardue à savoir,
celle de l’intertextualité. A cet effet, nous ne doutons donc pas de laisser
certains de nos lecteurs sur leur soif, eu égard aux limites que peut
présenter toute étude abordée par chacun de nos auteurs ! Voilà pourquoi
d’une part, nous reprenons à la fin de chaque recension une bibliographie
conséquente et d’autre part, nous venons de créer une plateforme
d’échanges (dp.recension-jgr-@yahoogroupes.fr) pour aller plus loin quant
aux opinions et/ou questionnements exprimés et relatifs à la
problématique abordée.
INTRODUCTION
Cet auteur l’affirme haut et fort qu’il n’est ni croyant et même
pas catholique. En ce moment ou certains s’agitent dans une manœuvre
visant à encourager les débaptisassions, discours qui fait le lit de certaines
croyances manipulatrices et extrémistes, cette analyse de reconnaissance
du bienfait du christianisme, sortie de la bouche d’un intellectuel de haut
rang est tout simplement encourageant, gratifiant et s’ajoute à cette
puissance d’humanité qu’il défend!
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I- CONTENU
Par son livre, il raconte une histoire, il dit les valeurs universelles,
l’histoire finalisée, le sens de l’incroyable odyssée de la puissance
d’humanité depuis le néolithique jusqu’à nos jours. La clef de cette
odyssée, il la trouve dans les grandes spiritualités humanistes :
JUDAÏSME, HINDOUISME, BOUDDHISME, CONFUCIANISME, SHINTOÏSME,
ISLAM. Et plus encore, dans le CHRISTIANISME.
1.1.- A PROPOS DE L’INHUMAINE HUMANITÉ
1.2.1.- TEMOIGNAGE
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CONCLUSIONS
Finalement, à vrai dire, la nouveauté du christianisme ne pas à
chercher ni dans ses rites et encore moins dans ses institutions, qu'il
hérite d’ailleurs de son milieu d'origine, mais plutôt dans la proclamation
que, par la mort et la résurrection de Jésus, Dieu a jugé le monde et
qu'une nouvelle création a commencé. Ce que symbolise désormais les
rites traditionnels du baptême et du repas sacré qui disent aussi leur
efficacité actuelle comme l’affirme aussi Justin Taylor, dans son livre
« D’OÙ VIENT LE CHRISTIANISME ? ». En tout cas, la réflexion de l’historien et
l’espérance du chrétien se conjuguent pour montrer que Dieu, autrefois
moins vivant qu’on ne l’a cru, est aujourd’hui moins mort qu’on ne le dit !
La fin de la courte vie de Jésus, le Christ sur terre se résume par
AMOUR et PARDON. L’amour l’a conduit à la croix, mais c’est sur cette
même croix qu’en demandant pardon pour ses bourreaux, il transforme
l’objet d’HUMILIATION, de HONTE, de HAINE et de VIOLENCE, la CROIX
en un objet de VICTOIRE et de réconciliation des peuples ! Bref, pour
Jésus, le Christ plutôt que de prendre la vie des autres, il préféra donner
157
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la sienne. Bref, toute église qui se dit de Jésus-Christ et qui n’applique pas
ce principe fondamental de la chrétienté devrait se remettre en question.
Ce qu’il faut retenir de ce livre est qu’à chaque dépassement de soi
vers cet au-delà du juste, du pardon, de la compassion, vers cette
clairière éclairée par les vraies lumières, devient une façon de retrouver le
grand message de l’Abbé Guillaume de Saint-Thierry (1075-1148) et
l’Abbé Pierre (né Henri Marie Joseph Grouès, 1922-2007) : « l’art des
arts » est l’art d’aimer. Au fait, quand la clairière de l’Être se découvre à
nous comme clairière de l’Aimer, il importe peu de savoir le nom donné à
cet Aimer qui éclaire le monde.
Bibliographie
Holbach (d’) P.H., T. 2006. Le christianisme dévoilé ou examen des principes
et des effets de la religion chrétienne, Paris, Coda, 2006.
Riboni E. et Th. Paine, 2004. Les Crimes du Christianisme 2000 ans de crimes,
terreur, répression : analyse d’Enrico Riboni (athée, libre-penseur) des textes de
Thomas Paine : "Croire en un Dieu cruel rend l'homme cruel"
Taylor J., 2011. D’où vient le Christianisme. Ed. Le Cerf « Lire la Bible » 208p.
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CREDERE DI CREDERE
Ed. Original: Garzanti Editore, Milan
Garzanti Editore s.p.a., 1996; ISBN original: 88-11-65869-1
(UN LIVRE DE Gianni VATTIMO)
Par
I.-INTRODUCTION
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attribuer au nom de son accès privilégié comme fondement de l’être. Ce qui change, en
synthèse, c’est l’image de la rationalité. Sûrement l’expression pensée faible est la plus
caractéristique pour parler de la philosophie du philosophe de Turin. Il l’appelle aussi
« ontologie du déclin », « ontologie décadente » et « ontologie faible ». Bien que
Vattimo se différencie d’autres post-modernes, il décrit sa pensée à l’intérieur de la post-
modernité.
Gianni Vattimo parle d’une ontologie du déclin. En quoi consiste cette ontologie ?
L’ontologie du déclin n’a rien à voir avec une sensibilité pessimiste ou décadente, même pas
avec ce que nous appelons le déclin de l’occident. Telle ontologie se forme, non pas tant sur
l’objectivité immobile des objets de la science, mais sur la vie, qui est jeu d’interprétation. En
l’ontologie faible, l’être n’est rien d’autre que ce qui arrive.
On peut élucider davantage en disant que Vattimo présente la pensée faible comme
des pratiques, des jeux ou des techniques localement valables comme différents langages
de la raison. La vérité s’atteint à travers des manières de procéder ; la vérité a cette manière
d’arriver. Le philosophe de Turin suit les traces de Nietzsche : « IL N’Y A PAS DE
DONNEES, IL Y A SIMPLEMENT DES INTERPRETATIONS » « Le monde vrai à la fin s’est
converti dans une faible. »
eux ; le sens de l’expérience dépend de cela. Une autre question qu’on ne peut pas éviter
est la suivante : quel est le rapport entre pensée faible et praxis ? La pensée faible ne
courrait-elle pas le risque d’une totale passivité ? Notre auteur se rend compte de ce
problème. Sa réponse semble indéterminée. Il soutient que d’une pensée-souvenir est « un
projet qui peut justifier l’engagement. »
Le Dieu de la métaphysique a été nécessaire pour que l’humanité organise une vie
sociale ordonnée et sécuritaire qui ne soit pas continuellement exposée aux menaces de la
nature – combattues victorieusement avec un travail social hiérarchique et ordonné – et des
pulsions internes – domptées par une morale sanctionnée religieusement. Mais aujourd’hui,
cette œuvre de sécurisation est pratiquement conclue. Nous vivons aussi dans un monde
social formellement ordonné, disposant d’une science et d’une technique qui nous
permettent d’être dans le monde sans ressentir les peurs de l’homme primitif. Dans ces
conditions Dieu apparaît comme une hypothèse très éloignée, barbare, et excessive. En
outre, ce Dieu qui a fonctionné comme principe de stabilisation et de sécurité est aussi celui
qui a toujours interdit le mensonge.
L’évocation de l’annonce nietzschéenne nous approche aussi de la thématique du
nihilisme. Si l’herméneutique, comme théorie philosophique de caractère interprétatif de
toute expérience de la vérité, se pense d’une façon cohérente seulement comme
interprétation, est-ce qu’elle ne se trouvera pas inévitablement emprisonnée dans la logique
nihiliste, qui est propre à l’herméneutique du Nietzsche ? En d’autres mots : il ne semble
possible d’essayer la vérité de l’herméneutique qu’en se la représentant comme une réponse
à une histoire de l’être vue comme élément du nihilisme.
Nietzsche avait fait la relation entre la théorie de l’interprétation et le nihilisme.
Nihilisme signifie chez Nietzsche la « dépréciation des valeurs suprêmes » et la fabulation
du monde. Il n’existe pas de faits, mais simplement leur interprétation . Jusqu’à présent les
philosophes ont cru à la possibilité de décrire le monde, maintenant, le temps de l’interpréter
est arrivé.
CONCLUSION
Bibliographie
1.- J .P. Sartre, 1960. Critique de la raison dialectique, Paris, Gallimard,1960
2.- Nouveau Testament, St. Paul, Epître aux Philippiens 2, 7.
3.- Fr. O. Rota, 2003. Caractéristiques et ouvre un dialogue entre foi, culture et science, 3p.
4.-G. Vattimo, 1985. Introduction à Heidegger, trad, J. Rolland, Paris, Ed. du Seuil, 1985.
5.-G.Vattimo, 1991.Introduction à Nietzsche, trad. F. Zanussi, Bruxelles, De Boeck-
Wesmael, 1991.
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Par
Pr.Justin-Gr. Muzigwa KASHEMA
Introduction
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Tertio, Paul renaît-, c’est la grâce. La renaissance est un pur cadeau. Ce que
je suis devenu, dit-il, c’est la grâce qui l’a fait de moi (1Co 15,10) ;
la tentative d’être justifié devant Dieu par les œuvres de la Loi qui
relèverait de l’ancien temps (Ga 1,4 ; 6, 14) ;
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pourtant, c’est un monde des différences fondé sur les acquis religieux,
politiques, sociaux, économiques pouvant donner droit à des prérogatives
ou des privilèges.
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Conclusions
Quesnel, 2008 affirme qu’incontestablement, St. Paul est le « père de
la théologie dogmatique chrétienne». Becker, 1992 écrit :
Paul,« l’Apôtre des nations ». C’est sous sa plume que des nombreux
concepts, pourtant absents des Evangiles, sont entrés dans le vocabulaire
et la pensée théologique de l’Eglise. Nous citerons :
- primo, la « rédemption » ; secundo, la « justification » ; tertio, la
« conscience » ; quarto, la « grâce » et quinto, la « liberté ». Bref, à
partir de ces mots et d’autres semblables, la doctrine chrétienne
s’est peu à peu formulée et le discours chrétien a pu se doter d’une
ossature, d’une cohérence.
Chez Paul tout est relu à travers le mystère pascal. Cette théologie
christologisée, dira Spronck (2008), au cours d’un séminaire organisé
pendant l’année 2008, consacrée à l’apôtre Paul, trouve son véritable
point d’ancrage dans un « événement de grâce », qui n’est autre que
l’expérience éblouissante du chemin de Damas (Ac 9, 1s) : Saul,
l’intellectuel cultivé, le pharisien de haut vol, est littéralement « saisi »
(Ph 3,12), non par une doctrine, mais par quelqu’un : Jésus-Christ en
personne. Rencontre bouleversante qui va être la véritable « matrice »
de toute la théologie paulienne, qui va en définir les grandes lignes que
nous connaissons : primat et surabondance de la grâce divine (Rm
5,20), justification par la foi (Rm 3, 21s., Ga 2, 16, sens du corps
mystique du Christ (1Co 12, 12s.), évangélisation des nations et
destinée eschatologique du peuple hébreu (Rm 9-11). On peut affirmer
haut et fort que ces différentes thématiques théologiques n’ont rien
perdu de leur actualité.
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8.4.-RECENSION DU LIVRE
Titre du livre : Jésus et Mahomet
par
Dans cet ouvrage, Mark A. Gabriel, qui connaît bien son sujet, nous
présente une analyse factuelle des deux hommes les plus influents de
tous les temps: Jésus, le fondateur du christianisme, et Mahomet, le
fondateur de l'islam.
Du contenu :
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Thèmes abordés:
la vie de Jésus
la vie de Mahomet
la guerre sainte
les miracles
les femmes
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Le Coran ordonne aux disciples de l’islam de lire les révélations du prophète
Mahomet sur Jésus contenues dans le Coran.
Mahomet, le prophète de l’islam, cru que Jésus fut envoyé par Allah afin d’être le
Messie, né miraculeusement de la vierge Marie, il envoya l’évangile, mourut et
ressuscita de la mort, puis monta au ciel pour être avec Allah.
Jésus devint alors une bénédiction éternelle pour toute l’humanité.
Le Coran raconte la manière dont Dieu envoya Jésus, qui naquit à travers une
vierge, afin d’être le Messie-sauveur du monde.
Pourtant, Mahomet naquit cinq cent cinquante ans plus tard. Les musulmans
croient que le Coran a été écrit par Dieu et que ce livre est le message de Dieu pour
l’humanité.
Si Jésus est ce que le Coran croit qu’il est/était, en aucun cas il ne peut être
remplacé par Mahomet.
Autrement, il n’est plus le Messie. Or il a été le seul à avoir accompli la mission du
Messie (ouvrir les portes du paradis) 550 ans avant la naissance du prophète de
l’islam.
Etant le messager de Dieu, Jésus expliquait, simplifiait et démontrait la volonté de
Dieu et son message malgré l’incrédulité des juifs. Jésus « Bonnes nouvelles » -
l’évangile est question de l’amour et du pardon de Dieu pour les hommes.
Les révélations de Mahomet mentionnées dans le Coran stipulent ceci :
1-Jésus fut envoyé par Allah, rempli du Saint-Esprit dans le but de faire connaître la
volonté de Dieu au monde (2, 87, 5.110-117*)
2- Allah donna Jésus, l’éleva au-dessus des autres et le remplit du Saint-Esprit
comme preuve de sa souveraineté (2,253*)
3- Allah permit la naissance miraculeuse de Jean-Baptiste au vieux Zacharie et à sa
femme stérile afin que celui-ci soit le messager annonçant Jésus comme le Messie
(3,33-41*)
4-Allah permit à la vierge Marie d’être la mère de Jésus, le Messie (3,42-45 ; 19,12-
22 ; 21,90*)
5- Jésus fut juste (sans péché) toute sa vie (3,46 ; 6,86 ; 19,19*)
6-Jésus fut élevé de la mort (19,33*)
7- Jésus, le Messie et fils de Marie, crucifié, apparut mort et enlevé par Allah lui-
même (3,55; 4,157,158*)
8- Jésus étant un messager de Allah qui doit être cru (4,171*)
9- Allah enseigna sa religion à Jésus et lui ordonna de l’instaurer (42,13 ; 43,63*)
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10- Allah permit à Jésus, fils de Marie, de suivre (les prophètes), lui donna l’évangile
et mit la compassion et la miséricorde dans les cœurs de ceux qui le suivirent
(57,27*)
11-Allah fortifia le groupe des juifs qui crurent en Jésus et à son message et ils
dominèrent ceux qui restèrent incrédules (61,14*)
12- Le véritable message de Jésus et des prophètes furent déformés par les
sacrificateurs condamnés par Allah (9.31*)
13- Bien avant le prophète Mahomet, Allah révéla la loi et l’évangile à l’humanité
comme direction à suivre. (3: 3,4,48,65*)
14-Allah enseigna l’écriture et la sagesse, la loi et l’évangile à Jésus (3:48,48)
15-Allah recueillit Jésus, le ressuscita et l’éleva à lui (3,55*)
16-Allah donna l’évangile à Jésus afin d’être une lumière (5,46*)
17-Observer la loi et l’évangile, c’est la nourriture du ciel (5,66*)
18-Ceux qui s’égarèrent des commandements de Allah furent maudits par David et
Jésus (5,78*)
19-Allah inspira aux disciples de Jésus de croire en Jésus et à son message (5,110*)
20-Jésus et ses disciples furent des serviteurs de Allah (41,14*)
21-Croyez en tout ce que fut révélé à Abraham, Ismaël, Isaac, Jacob et aux tribus, et
en ce que Moïse et Jésus reçurent (2,136*)
22-La soumission à l’islam, et les musulmans sont soumis à la volonté de Allah et à
son commandement (3,19*) (lesquels ont été révélés par Jésus).
Sources :
1-Les citations mentionnées sont extraites de la traduction du coran glorieux, traduit par un
religieux classique. La nouvelle librairie Américaine, New-York , 5è impression 1956.*
Le Coran parle de Jésus et de son ministère qui se déroulait plus de 600 ans avant
Mahomet. La nécessité d’une comparaison permet-elle aisément de connaître la différence
entre Jésus et Mahomet ? Aussi, n’a-t-on pas le droit de nous demander pourquoi si Jésus
est ce que le Coran croit qu’il est/était, devrait-on le remplacer par Mahomet ?
8.5.-RECENSION DU LIVRE
Par
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ans, enfin, Il m'a donné le coup de grâce qui m'a permis de faire le grand
saut de la Torah à l'Évangile. Voilà ce que je vais raconter dans ce livre,
l'histoire de ma vie avec Dieu. Quand je la relis, je me dis que c'est une
histoire de fou. «Ce qu'il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a
choisi» : c'est saint Paul qui le dit. Dieu lui-même ne se comporte-t-il pas
de façon complètement folle dans l'Ancien et le Nouveau Testament, par
exemple, lorsqu'il demande à son prophète Osée d'épouser une
prostituée ? «Ce qui est folie aux yeux des hommes est sagesse aux
yeux de Dieu», écrit le même saint Paul.
D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été attiré par Jésus,
à tel point qu'à l'adolescence j'ai voulu me convertir au christianisme.
Pourtant je savais que cela ferait scandale chez les miens parce que
lorsqu'un Juif se convertit, sa famille, même si elle n'est pas religieuse, le
vit comme une trahison. Les voies de Dieu sont mystérieuses : je voulais
être chrétien et je suis devenu Juif ultra-orthodoxe puis Juif hassid. Mon
coeur me portait vers Jésus mais ma tête s'y refusait et mon identité
juive me travaillait. Un jour, enfin, au terme d'un long cheminement, Dieu
a levé un voile devant mes yeux. Alors là, tout s'est éclairé, il m'a donné
une intelligence «nouvelle» et je voyais les choses sous un jour différent.
Ce livre raconte une conversion, mais surtout l'histoire d'un homme qui a
lutté très longtemps contre le Dieu de Jésus qui l'attendait et lui faisait
signe. »
Dans l’espoir que cette recension suscitera dans votre vie un tout
autre regard sur Jésus Christ et un questionnement sur le rôle d’un
chrétien à l’ère d’une plus grande liberté de conscience et de
sécularisation.
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8.6.-RECENSION DU LIVRE
Dans son livre, il va souligner les convergences qui existent entre ses trois
maîtres, ayant vécu dans des cultures différentes, mais aussi les différences.
Tous les trois ont commencé leur enseignement tardivement et l'on peut dire,
motivés par une inspiration divine. Pour Socrate, ce sera, les paroles de la pythie qui
aurait affirmé "De tous les hommes Socrate est le plus sage". Il se rendra à Delphes
et fera sienne la devise inscrite au fronton du temple d'Apollon : "Connais- toi toi-
même." Il fera souvent allusion à l'existence en lui d'une voix intérieure,
un daimôn, qu'il considère comme une émanation de la divinité.
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La famille dans laquelle naît Jésus est pieuse, respecte le shabbat, participe
aux fêtes juives. Jésus est circoncis et présenté au Temple peu de temps après sa
naissance. Même pendant sa prédication, il se rend à Jérusalem. Mais, il apparaîtra
comme révolutionnaire parce qu'il affirme vouloir réformer la loi :"Je ne suis pas venu
abolir, mais accomplir". "Dieu est esprit, et ceux qui adorent, c'est en esprit et en
vérité qu'ils doivent adorer."
Frédéric Lenoir tiendra à dire que l'antijudaïsme chrétien s'est nourri pendant
des siècles d'un argument fallacieux : les Juifs sont responsables collectivement de
la mort de Jésus ce qui fait d'eux le "peuple déicide". Ce que ne suggèrent jamais les
Evangiles. Il faudra attendre Vatican II pour que l'Eglise retire du missel la prière du
vendredi saint incitant les fidèles catholiques à prier pour la conversion du "peuple
perfide" responsable de la mort de Jésus.
D'autres aspects sont abordés par l'auteur : les miracles accomplis par Jésus
et Bouddha, la manière de s'exprimer de Jésus, souvent en paraboles qui rend son
message parfois peu explicite.
Bouddha est mort dans sa quatre-vingtième année, après avoir une dernière
fois, visité ses communautés. Jésus et Socrate auraient pu échapper à la mort.
Socrate, qui sera, plus tard, considéré comme le père de la philosophie, accusé de
pervertir la jeunesse, boira la ciguë et à son épouse qui se lamente de le voir mourir
injustement, il dira : "Voulais-tu donc que ce soit justement ?" On connaît la mort de
Jésus et sa résurrection, fondement de la foi chrétienne.
Frédéric Lenoir termine son livre par un hommage à ses trois maîtres : "Ils
m'ont donné la force de vivre pleinement ... La connaissance du vrai n'a de sens que
si elle nous permet d'agir de manière bonne."
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Jésus et Bouddha
Par Nguyen Huu Khoalt et Sanafraj Bey
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vous une notion de Bouddha ? Si tel est le cas, prenez garde !” Car les
leçons de l'histoire montrent qu'on tue, on massacre, on détruit au nom
de la foi en Bouddha ou en Jésus, au nom de l'amour de Bouddha et de
Jésus.
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Le Père Bernard SENECAL, jésuite, est depuis plusieurs années en Corée. Il donne
ici le fruit de son expérience en milieu asiatique, très fortement marqué par le
bouddhisme : de très bonnes clés pour sortir de la confusion et apprécier les points
de rencontre et de divergence entre christianisme et bouddhisme.
Acheter ce livre Bernard SENECAL, Jésus le Christ à la rencontre de Gautama le
Bouddha, Identité Chrétienne et Bouddhisme, Cerf, Paris, 1998, 252 p.
Le Père B. Sénécal analyse longuement les conséquences positives et négatives
que peut avoir, pour un chrétien, la pratique du « zazen ». Comme lecteur de son
livre et habitué de l’expérience de moments « d’immobilité » (associée au « moment
présent » et à « l’ici et le maintenant ») depuis plusieurs dizaines d’années à la suite
de la lecture de l’abondante littérature sur le Yoga, le Zen et autres pratiques
connues en Asie, nous en retiendrons ici l’essentiel.
Le P. Bernard SENECAL est depuis plusieurs années en Corée. Il donne ici le fruit
de son expérience en milieu asiatique, très fortement marqué par le bouddhisme.
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« Une séance de pratique du zen s’appelle une « assise ». Elle peut se faire seul ou
à plusieurs. Elle dure une période de temps prédéterminée, variant généralement
d’une trentaine de minutes à une heure. Chacun s’assoit dans un position qui se
rapproche de celle du lotus, dos droit et yeux mi-clos ou fermés, et reste aussi
immobile que possible jusqu’à l’écoulement du temps fixé. Pendant le temps de
l’assise, suivant les traditions et le point où l’on en est, on peut fixer son attention soit
sur sa respiration, de préférence abdominale, soit sur ses sensations
physiques. Dans certaines écoles du bouddhisme mahayana, le maître peut
proposer une énigme : le koan, paradoxe qui ne peut se résoudre qu’avec l’intuition.
Le méditant a pour consigne de ne penser qu’à l’objet qui a été proposé à son
attention. L’observation impartiale de ce qui se passe est de rigueur. La fin de
chaque assise est suivie de quelques minutes de pause. On peut méditer ainsi
plusieurs heures par jour pendant plusieurs jours. Une telle retraite s’appelle
un sessbin. Il existe toutes sortes de formules, de durée et d’intensité variables… Le
travail se fait toujours sous la surveillance d’un maître. On peut dire que tout l’effort
de l’assise se résume simplement à « être là » (p. 80-81).
Une autre solution se dessine du côté de l’attente pleine d’espérance, dans la nuit de
la foi, jusqu’à ce qu’une nouvelle expérience du mystère, sous forme de consolation
sans cause par exemple (« lorsque rien ne s’offre ni à nos sens, ni à notre
intelligence, ni à notre volonté qui puisse par soi-même causer une consolation de ce
genre », Exercices n°330), appelle un nouveau discours. Mais, entre le moment
fugitif où son éclair se produit, dans la nuit, et le moment où elle pourra s’énoncer
durablement, dans la chair, le temps d’une gestation s’impose. Temps de patience,
douloureux par instants, et de durée indéterminée. Les spiritualités de l’abandon à la
divine providence (J.-P. de Caussade : l’Abandon à la Providence divine) aident
beaucoup à traverser ces moments de marche dans l’obscurité. » (p. 86-87)
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2d Le « devenir disciple »
Le P. B. SENECAL est bien convaincu qu’il faut « proscrire, sans appel, toute
tentative cherchant à mettre bout à bout, par construction intellectuelle, des systèmes
de pensées issus d’univers religieux différents » (p. 86) Ensuite, il poursuit l’étude de
diverses tentatives de dialogue entre les religions. Il montre comment, dans un
premier temps, la foi en Dieu est gardée, et dans un deuxième temps, la foi en
Jésus-Christ fils de Dieu reprend toute sa place. En aucun cas, la foi ne peut être
mise de côté. Il précise aussi qu’il convient de lire l’Évangile comme un tout ou
comme un ensemble centré autour du texte de Marc 1, 17 : « Venez derrière moi ! Je
vous ferai devenir pêcheurs d’hommes ou je vous ferai pêcher des hommes. » Ce
qui veut dire : « Soyez mes disciples ! ». « Au cœur de cette structure, le « devenir
disciple » de ceux qui, en réponse à son appel, s’engagent à la suite de Jésus de
Nazareth, est caractérisé par une double et incessante tâche d’identification :
l’identifier comme Christ et Fils de Dieu, et devenir comme lui afin d’entrer dans le
partage de sa mission… » (p. 114-115)
3b Attention ! Précautions !
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3c La prière de Jésus-Christ
« Comment Jésus priait-il dans le secret ? Bien que l’Evangile ne nous dise
pratiquement rien des formes de méditation ou de contemplation employées par
Jésus, il nous est permis de penser que sa prière était le lieu où, dans une relation
de parfaite communion à son Père, il puisait le dynamisme nécessaire à son action
de Fils envoyé parmi les hommes. D’un point de vue chrétien, l’horizon de
l’illumination peut donc être défini comme l’accession au partage de la conscience
filiale de Jésus-Christ. Cependant, l’imprécision à peu près complète dans laquelle
nous a laissés l’Evangile, non quant à l’esprit mais quant aux méthodes employées,
n’a-t-elle pas invité toute la tradition chrétienne, aujourd’hui comme hier, à inventer ?
Il y a certes en Occident de nombreuses écoles de prière, mais le dynamisme de
l’Evangile ne nous presse-t-il pas toujours, sans pour autant faire fi de cet
inestimable acquis, d’aller à la rencontre des religions des nations ? Ce faisant, à
partir du moment où la visée, telle que nous l’avons définie, est devenue
parfaitement claire, dans quelle mesure ne sommes-nous pas autorisés à nous
inspirer, avec toute la prudence et le discernement que cela exige, de pratiques qui
nous viennent d’autres grandes traditions religieuses de l’humanité et du zazen en
particulier ? » (p. 144)
« L’expérience spirituelle à l’état pur est une vue de l’esprit n’ayant aucune réalité en
soi. Toute expérience spirituelle est intimement liée à un ensemble de structures
psychiques, culturelles, sociales et religieuses auxquelles correspond un discours.
«Au cœur même du rapport immédiat à Dieu, nous ne sommes pas affranchis de nos
conditionnements historiques, et ce sont eux qui se font sentir dès que la conscience
est sortie de l’Instant ineffable. Il faut même dire que cet instant n’est traduit dans et
par la conscience réfléchie qu’au moyen du matériau psychique propre à l’être
humain : il peut être purifié ou libéré de certaines contingences, mais il peut être
également – et il l’est au moins en partie – grevé par ces contingences. Une
expérience mystique, même très authentique, est toujours vécue réflexivement et
interprétée selon une culture et dans le cadre d’une époque ; ce qui explique que les
saints restent de leur époque et en épousent parfois les préjugés et les aberrations,
même quand à la pointe d’eux-mêmes ils ont émergé dans l’éternel ». (E.
Pousset, La vie dans la foi et la liberté….). Même lorsqu’il s’agit du sommet de
l’expérience mystique, le discours précède et suit le jaillissement de l’Origine. Il est,
dirions-nous, le siège de son envol et le lieu de son retour. Comment le surgissement
de l’Absolu pourrait-il être concevable hors de l’histoire d’une fidélité simple se
nouant au fil de l’existence, tissée d’événements et de rencontres qui, précisément,
l’appellent et peut-être même le suscitent ? Et si, dans l’expérience spirituelle
qualifiée de « pratique », le jaillissement de l’Origine paraît premier, a l’initiative en
quelque sorte, c’est toujours, pour reprendre les mots de notre définition de la
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AVANT PROPOS
En nous intéressant à cet exercice, nous n’avons nullement pas l’intention de
nous livrer à une autre approche encore plus ardue à savoir, celle de l’intertextualité.
A cet effet, nous ne doutons donc pas de laisser certains de nos lecteurs sur leur
soif, eu égard aux limites que peut présenter toute étude abordée par chacun de nos
auteurs ! Voilà pourquoi d’une part, nous reprenons à la fin de chaque recension une
bibliographie conséquente et d’autre part, nous venons de créer une plateforme
d’échanges (dp.recension-jgr-@yahoogroupes.fr) pour aller plus loin quant aux
opinions et/ou questionnements exprimés et relatifs à la problématique abordée.
INTRODUCTION
Cet auteur l’affirme haut et fort qu’il n’est ni croyant et même pas
catholique. En ce moment ou certains s’agitent dans une manœuvre visant à
encourager les débaptisassions, discours qui fait le lit de certaines croyances
manipulatrices et extrémistes, cette analyse de reconnaissance du bienfait du
christianisme, sortie de la bouche d’un intellectuel de haut rang est tout simplement
encourageant, gratifiant et s’ajoute à cette puissance d’humanité qu’il défend!
I- CONTENU
Par son livre, il raconte une histoire, il dit les valeurs universelles, l’histoire
finalisée, le sens de l’incroyable odyssée de la puissance d’humanité depuis le
néolithique jusqu’à nos jours. La clef de cette odyssée, il la trouve dans les grandes
spiritualités humanistes:
JUDAÏSME, HINDOUISME, BOUDDHISME, CONFUCIANISME, SHINTOÏSME,
ISLAM. Et plus encore, dans le CHRISTIANISME.
1.1.- A PROPOS DE L’INHUMAINE HUMANITÉ
Pour cet auteur, on ne peut parler de sentiment d’humanité chez nos ancêtres du
néolithique (entre 9000 et 3300 ANC) en passant par la protohistoire à l’âge du
cuivre. C’est avec les temps contemporains, en refoulant la pensée magico-
religieuse qu’un semblant de sentiments d’humanité apparaît. D’ailleurs, le rituel
anthropophagique au paléolithique et qui persiste au néolithique et à travers
certaines pratiques telles que l’exocannibalisme et l’endocannibalisme n’étaient pas
de nature à favoriser l’émergence d’un quelconque sentiment d’humanisation !
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1.2.1.- TEMOIGNAGE
« Je ne suis pas catholique, mais qu’y puis-je si, à chaque découverte de
l’intelligence, cette Eglise apparait plus admirable encore ? Faudrait-il avoir honte
d’une spiritualité qui célèbre sans laxisme depuis des siècles la puissance d’aimer au
nom de la puissance d’humanité ? La mode n’est pas de mon côté, le politiquement
correct moins encore, seulement la recherche de la vérité »
C’est en trois étapes que cet auteur met en évidence le génie du
Christianisme ayant contribué d’une manière déterminante à définir les contours de
cette puissance d’humanité :
l’esclavage et le colonialisme.
montre une autre spiritualité qui sache punir sans faiblesse, mais aussi tendre la
main, au lieu de se venger quand le criminel regrette avec sincérité son acte ? Qui
est capable d’aller au-delà des intérêts, du juste même, donnant sans contre-don à
l’ennemi vaincu pour éviter de nourrir la haine et le conflit ?
En ce début du XXIème siècle, ce rôle de l’Eglise est encore plus
préoccupante et ce Pape que l’on attendait pas, Benoit XVI et ce, malgré les dures
épreuves que traverse l’Eglise voudrait aller encore plus loin car, il cherche que son
Eglise se soumette en plus à une sorte de purification fondamentale…, il s’agit selon
lui de montrer Dieu aux hommes, de leur dire la vérité. La vérité sur les mystères de
la Création. La vérité sur l’existence humaine. Et la vérité sur notre espérance, au-
delà même de notre seule vie sur terre.
En vérité, le christianisme ne fut pas le complice des crimes, mais son antidote
affirme cet auteur Roucaute. Il sauva Dreyfus et s’opposa dès l’origine aux thèses
antisémites et racistes développées dans la culture païenne et propulsées par les
révolutionnaires socialistes qui inventèrent un antisémitisme et une christianophobie
révolutionnaires au nom du peuple et de la race aryenne, conditions de leur projet
révolutionnaire. La puissance d’humanité posa ainsi les jalons de ce qui allait lui
permettre d’abattre les totalitarismes athées nés dans les caves de l’extrême gauche.
Dans ce livre l’auteur précise que quand l’être est réduit à l’avoir, quand le
bien de la cité se mesure à ses richesses, quand les droits de l’individu effacent ceux
de l’humain, l’être humain se mesure, il vaut, donc il ne vaut rien !
Le message du Christianisme qui se trouve résumé par « AIMER » en
affirmant qu’en son fils, qui a assumé toute pauvreté en épousant la misère humaine,
le salut déjà donné peut être accueilli par toute liberté. Il ne peut cependant y avoir
liberté sans paix ! Comment alors penser la paix sans développement durable? Et
comment penser le développement durable sans réorienter les œuvres de
l’intelligence créatrice, scientifique, technique et pratique selon l’Aimer ?
CONCLUSIONS
Finalement, à vrai dire, la nouveauté du christianisme ne pas à chercher ni
dans ses rites et encore moins dans ses institutions, qu'il hérite d’ailleurs de son
milieu d'origine, mais plutôt dans la proclamation que, par la mort et la résurrection
de Jésus, Dieu a jugé le monde et qu'une nouvelle création a commencé. Ce que
symbolise désormais les rites traditionnels du baptême et du repas sacré qui disent
aussi leur efficacité actuelle comme l’affirme aussi Justin Taylor, dans son livre «
D’OU VIENT LE CHRISTIANISME ? ». En tout cas, la réflexion de l’historien et
l’espérance du chrétien se conjuguent pour montrer que Dieu, autrefois moins vivant
qu’on ne l’a cru, est aujourd’hui moins mort qu’on ne le dit ! La fin de la courte vie de
Jésus, le Christ sur terre se résume par AMOUR et PARDON. L’amour l’a conduit à
la croix, mais c’est sur cette même croix qu’en demandant pardon pour ses
bourreaux, il transforme l’objet d’HUMILIATION, de HONTE, de HAINE et de
VIOLENCE, la CROIX en un objet de VICTOIRE et de réconciliation des peuples !
Bref, pour Jésus, le Christ plutôt que de prendre la vie des autres, il préféra donner la
sienne. Bref, toute église qui se dit de Jésus-Christ et qui n’applique pas ce principe
fondamental de la chrétienté devrait se remettre en question.
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Ce qu’il faut retenir de ce livre est qu’à chaque dépassement de soi vers cet
au-delà du juste, du pardon, de la compassion, vers cette clairière éclairée par les
vraies lumières, devient une façon de retrouver le grand message de l’Abbé
Guillaume de Saint-Thierry (1075-1148) et l’Abbé Pierre (né Henri Marie Joseph
Grouès, 1922-2007) : « l’art des arts » est l’art d’aimer. Au fait, quand la clairière de
l’Être se découvre à nous comme clairière de l’Aimer, il importe peu de savoir le nom
donné à cet Aimer qui éclaire le monde.
Références bibliographiques
Holbach (d’) P.H., T. 2006. Le christianisme dévoilé ou examen des principes et des
effets de la religion chrétienne, Paris, Coda, 2006.
Riboni E. et Th. Paine, 2004. Les Crimes du Christianisme 2000 ans de crimes,
terreur, répression : analyse d’Enrico Riboni (athée, libre-penseur) des textes de
Thomas Paine : "Croire en un Dieu cruel rend l'homme cruel"
Taylor J., 2011. D’où vient le Christianisme. Ed. Le Cerf « Lire la Bible » 208p.
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CREDERE DI CREDERE
Ed. Original: Garzanti Editore, Milan
Garzanti Editore s.p.a., 1996; ISBN original: 88-11-65869-1
(UN LIVRE DE Gianni VATTIMO)
I.-INTRODUCTION
métaphysique de la pensée ; parce que la pensée ne peut pas exhiber cette force
qu’on a toujours cru devoir lui attribuer au nom de son accès privilégié comme
fondement de l’être. Ce qui change, en synthèse, c’est l’image de la rationalité.
Sûrement l’expression pensée faible est la plus caractéristique pour parler de la
philosophie du philosophe de Turin. Il l’appelle aussi « ontologie du déclin », «
ontologie décadente » et « ontologie faible ». Bien que Vattimo se différencie
d’autres post-modernes, il décrit sa pensée à l’intérieur de la post-modernité.
CONCLUSION
Références bibliographiques
3.- Fr. O. Rota, 2003. Caractéristiques et ouvre un dialogue entre foi, culture et
science, 3p.
4.-G. Vattimo, 1985. Introduction à Heidegger, trad, J. Rolland, Paris, Ed. du Seuil,
1985.
5.-G.Vattimo, 1991.Introduction à Nietzsche, trad. F. Zanussi, Bruxelles, De Boeck-
Wesmael, 1991.
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Introduction
La réputation de Paul, n’est plus à démontrer. Bien qu’il fut pour longtemps, le mal-
aimé du christianisme, l’Occident chrétien n’en finit pas de régler ses comptes avec
un apôtre auquel pourtant, il doit sa foi.
En effet, il faut reconnaître que sans lui, sans son génie à formuler les vérités
essentielles du christianisme, la chrétienté serait demeurée une secte obscure. Mais,
au fait, Paul s’est trouvé là, homme providentiel s’il en est, en ce lieu-carrefour où le
christianisme s’est ouvert à l’universel.
Les ennuis de Paul, ce juif, intellectuel de haut rang commencent lorsqu’il troque la
pure religion de cœur, enseignée par Jésus, contre un système doctrinal compliqué
et tortueux. Bref, cet homme, devenu renégat du judaïsme irrite et ses propos sont
même compris à l’envers de ce qu’ils veulent vraiment dire !
Cependant, l’on peut affirmer que les références à Paul sont incontournables, à nôtre
époque, pour des raisons suivantes :
1- Cet homme a eu un parcours personnel surprenant qui l’a fait passer du statut
d’ennemi du mouvement de Jésus à celui d’ami (HOMME A L’HISTOIRE
SIPIRITUELLE CASSEE EN DEUX);
Paul serait né probablement vers l’an 7 de notre ère et pourrait donc être de 12 ans
plus jeune que Jésus, le Christ. Malheureusement leurs chemins ne se sont jamais
croisés. Tout sépare Jésus de Paul (naissance, culture, métier, origine, langage). Le
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Ier est galiléen, pays de lac et de villages. La Ville de Jérusalem ne devait pas lui
être familière. Paul quant à lui est citadin, de tarse en Asie mineure. Intellectuel de
haut rang, pharisien, membre de ce groupe que Jésus affrontera si souvent ! Jésus a
le langage de la terre et de l’eau. Ses paraboles parlent des noces dans les villages,
des chômeurs attendent l’embauche, des semailles difficiles, et du berger comptant
ses moutons le soir venu. Paul quant à lui, il évoque les maisons et les marchés, les
maîtres et les esclaves, les routes, les sanctuaires dominant la cité.
Dans l’Antiquité pour bénéficier d’une bonne éducation et d’une Instruction d’une
grande qualité , il fallait répondre aux critères suivants :
Paul réunissait toutes ces conditions. Aussi, il jouit de deux cultures : romaine et
juive. Ce qui fait de lui, le citoyen du monde connu à cette époque là. Paul,
l’asiatique de tarse, souvent comparé à Philon, le philosophe l’africain d’Alexandrie et
à l’historien Flavius Josèphe (le juif de Rome) peuvent être considérés comme des
passeurs de mémoire et de conviction d’un monde à l’autre.
Tarse où a grandi Paul est une ville-carrefour où on vit tourné vers l’ouest, Rome.
D’où, d’ailleurs, pense-t-on que Paul évangélise dans des villes et ensuite il s’oriente
vers Rome.
En ce début du christianisme, ou Paul commence son évangélisation, le visage du
judaïsme ancien est multiforme et présenterait plusieurs sensibilités. Nous pouvons
citer :
Paul a d’abord vécu suivant loi de la Torah et il le dit mieux que quiconque dans Ph
3, 5-6):
« …. Circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu
fils d’Hébreux ; pour la Loi, pharisien ; pour le zèle, persécuteur de l’Eglise ; pour la
justice qu’on trouve dans la Loi, devenu irréprochable ». Au vu de ce palmarès de
Paul, peut-on vraiment parler de CONVERSION ou plutôt d’ILLUMINATION, de
REVELATION et de VOCATION ou de TRANSFORMATION de Paul ? Finalement
changer, n’est-ce pas regarder aujourd’hui différemment les mêmes choses qu’ hier
?
Dans Gallates (Ga 1, 15-16), il dit : « Mais quand Celui qui m’a mis à part dès le sein
de ma mère et m’a appelé par sa grâce a jugé bon de révéler en moi son Fils pour
que je l’annonce parmi les paiens… »
Du point de vue théologique, ce retournement de Paul peut donner à penser 4
choses :
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Secundo, l’illumination a consisté à voir tout d’un coup que le perdu du Golgotha était
le fils, le Vivant, et que Dieu était du côté de la victime et non du côté des bourreaux !
Tertio, Paul renaît-, c’est la grâce. La renaissance est un pur cadeau. Ce que je suis
devenu, dit-il, c’est la grâce qui l’a fait de moi (1Co 15,10) ;
Quarto, le lien qu’établit Paul entre révélation et vocation d’évangéliser les nations.
Son regard sur Dieu change. Il découvre que le Dieu de l’alliance avec Israël veut
faire alliance avec le monde entier et qu’il l’offre sans condition.
Cependant, tout doit se jouer entre deux pôles inconciliables : le Christ et la Loi ! La
formule par laquelle Paul a cristallisé son choix est bien connu : L’homme n’est pas
justifié par les œuvres de la Loi, mais seulement par le foi de Jésus Christ (Ga 2,16).
N’est-ce pas 2 époques de l’histoire du salut qui se trouvent ainsi distinguées par
deux attitudes de vie :
-5 ;
4, 1-7) ;
Par son slogan, Paul a donc le mérite d’introduire la notion d’une identité
ouverte : Il n’y a plus ni juif ni Grec, ni esclave ni homme libre, ni masculin ni féminin
(Ga 3,28 ; 1Co 12,13 ; Rm 10,12).Cette déclaration est révolutionnaire du point de
vue théologique, pense l’auteur Marguerat. La Loi trie en effet selon les qualités alors
que Dieu aime l’individu inconditionnellement, hors de toute prestation de sa part.
Bien que le monde dans lequel vit Paul de Tarse est à identité fermée, certains
n’hésitent pas à le juger quant à son discours relatif aux femmes ! Et pourtant, c’est
un monde des différences fondé sur les acquis religieux, politiques, sociaux,
économiques pouvant donner droit à des prérogatives ou des privilèges.
Paul de Tarse vient révolutionner car, sa théologie démontre que le «moi» résulte de
l’approbation de Dieu, Seul qui permet la reconnaissance d’autrui comme d’un autre
moi, un « toi » auquel Dieu consent, quelles que soient les différences qui nous
séparent.
Il est vrai que la doctrine paulienne de la justification hors la Loi ait fonctionné comme
une arme idéologique antijuive. De là, faire porter à Paul seul le chapeau, cela me
parait très réducteur. A cet effet, l’auteur se pose deux questions :
Mais, on ne rencontre dans les écrits de Paul ni généralisation sur « les juifs » (sauf
chez 1Th 2, 14-16), ni image négative d’Israël, ni agressivité antijuive. Il ajoute en
affirmant dans Rm 7, « ce n’est pas la Loi qui est mauvaise, mais le péché qui agit en
moi et qui me fait accomplir non pas le bien que je veux , mais le mal que je ne veux
pas ». Ainsi donc Paul marque le plus fortement son écart avec la théologie juive. Il
va effectivement conceptualiser ce qui sépare la foi juive de la foi chrétienne ! A cet
effet, il aura permis au Christianisme de penser la rupture qui s’est produite après,
de la comprendre, et de la justifier théologiquement.
Ce qu’il faut retenir est que certains juifs ont reconnu le bien fondé de l’universalisme
des enseignements pauliens. Je m’en voudrais de ne pas citer ce juif américain,
Daniel Boyarin (1994) qui écrit dans un livre consacré à Paul de Tarse : cet apôtre
serait la source de l’universalisme occidental.
IV– UN DES MERITES DE PAUL EST D’AVOIR FAIT RESSURGIR UNE MEME
GRACE QUI FONDE L’HUMANITE
Conclusions
Quesnel, 2008 affirme qu’incontestablement, St. Paul est le « père de la théologie
dogmatique chrétienne». Becker, 1992 écrit : Paul,« l’Apôtre des nations ». C’est
sous sa plume que des nombreux concepts, pourtant absents des Evangiles, sont
entrés dans le vocabulaire et la pensée théologique de l’Eglise. Nous citerons :
- primo, la « rédemption »
- secundo, la « justification »
- tertio, la « conscience »
- quarto, la « grâce » et
- quinto, la « liberté ». Bref, à partir de ces mots et d’autres semblables, la
doctrine chrétienne s’est peu à peu formulée et le discours chrétien a pu se doter
d’une ossature, d’une cohérence.
Chez Paul tout est relu à travers le mystère pascal. Cette théologie
christologisée, dira Spronck (2008), au cours d’un séminaire organisé pendant
l’année 2008, consacrée à l’apôtre Paul, trouve son véritable point d’ancrage dans
un « événement de grâce », qui n’est autre que l’expérience éblouissante du chemin
de Damas (Ac 9, 1s) : Saul, l’intellectuel cultivé, le pharisien de haut vol, est
littéralement « saisi » (Ph 3,12), non par une doctrine, mais par quelqu’un : Jésus-
Christ en personne. Rencontre bouleversante qui va être la véritable « matrice » de
toute la théologie paulienne, qui va en définir les grandes lignes que nous
connaissons : primat et surabondance de la grâce divine (Rm 5,20), justification par
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la foi (Rm 3, 21s., Ga 2, 16, sens du corps mystique du Christ (1Co 12, 12s.),
évangélisation des nations et destinée eschatologique du peuple hébreu (Rm 9-11).
On peut affirmer haut et fort que ces différentes thématiques théologiques n’ont rien
perdu de leur actualité.
Références bibliographiques
Marguerat D. 1999. Paul de Tarse, un homme aux prises avec Dieu, Ed. du Moulin,
1999.
Spronck, J., 2008. « Saint Paul le théologien ». Article pour Eglise de Liège- octobre
2008.
Références bibliographiques
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- http://www.wikepedia.com
«Un homme aux prises avec Dieu »., 7 pages. (Editions du Moulin,1999 SA
CH-1041 Poliez-le-Grand (Suisse)
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6.-QUESTIONS ETHIQUES DU
TEMPS CONTEMPORAIN
(Puisque l’homme est capable du pire et du meilleur, l’éthique reste notre dernier garde-
fou, faute de quoi, des nombreux breakthrougs biotechnologiques et les envies
démesurées de dominer l’autre pourraient conduire l’homme à son autodestruction).
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2.-L’UTILITARISME ET LE RELATIVISME
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IIème PARTIE :
LEXIQUE /VOCABULAIRE
Aaaa
a ABBESSE : Religieuse supérieure
AARON : Personnage de l’Ancien dans un Abbaye (ou dans un
testament , frère de Moïse et reconnu monastère)
comme tel dans le Judaïsme, le
Christianisme et l’Islam.
ABSCONSE (abscons) : abstrait,
ABAJOUE (s) : sont des poches abstrus, cabalistique, caché, difficile,
situées de part et d'autre de la tête énigmatique, ésotérique, hermétique,
chez certains mammifères, servant à impénétrable, incompréhensible,
stocker provisoirement de la nourriture. inintelligible, nébuleux, obscur, secret,
sibyllin, ténébreux
ABBAYE : (voir monastère) ;
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Hitler, d’un Reich regroupant les pays et qui appartient au domaine des
et territoires germanophones. sciences humaines.
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Pondichéry, qui est à l'origine jours plus tôt, mais une fois le tombeau
d'Auroville. ouvert, il ne trouva personne.
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CATHOLICISME/CATHOLIQUE:
L'Eglise catholique est la
principale religion chrétienne (voir
christianisme), dont le pape est le chef
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qui lui appartiennent, ou qui sont, en Trente est l'un des conciles les
langage aristotélicien, prédiqués d'un plus importants de l'histoire du
sujet. On pourrait peut-être dire catholicisme ; il est le plus
qu'Aristote considère qu'un bon abondamment cité par le concile de
concept est un concept qui se réfère Vatican II. Entre Trente et Vatican II, il
à l'essence, et non au propre: ainsi, le n'y eut qu'un seul concile, Vatican I,
concept d'homme n'est pas « l'animal qui définit la primauté pontificale mais
capable de rire » (car le rire est le fut interrompu par la guerre franco-
propre de l'homme: seul l'homme rit; prussienne de 1870 et l'intervention
ce n'est pas son essence), mais un des troupes italiennes qui annexèrent
« animal raisonnable » ou un « animal les États du pape.
2
politique » (zoon politikon) .
Autrement dit, le concept devrait L'historienne Régine Pernoud
exprimer la quiddité de la chose. présente ce concile comme « la
coupure entre l'Église médiévale et
CONCILE (de TRENTE) : Le l'Église des temps classiques.
Concile est un rassemblement de tous les
évêques et cardinaux à la demande du CONFEDERALISME : Terme
Pape. Il y en a eu très peu depuis politico-administratif qui désigne une
l’existence de l’Eglise. Le concile de manière de gouverner un pays ou un
Trente est le dix-neuvième concile état dans lequel, chaque entité
œcuménique reconnu par l'Église constituée n’a plus grand-chose à avoir
catholique romaine. Il y a eu jusqu’à avec l’ensemble. C’est une étape plus
ce jour, 21 Conciles œcuméniques administrativement décentralisée que
dont le 1er a été tenu à Nicée en 325 dans le fédéralisme. NB : Pour les
et le dernier, tenu au Vatican (le Etats fragiles et pauvres, il y aurait
Vatican II) (Rome) de 1962-1965., risque de balkanisation, d’implosion
disparition, dispersion et/ou
Convoqué par le pape Paul III séparation.
en 1542, en réponse aux demandes
formulées par Martin Luther dans le CONFERENCE EPISCOPALE :
cadre de la Réforme protestante, il Réunion de tous les évêques d’un
débute le 13 décembre 1545. Étalées pays ou d’une région.
sur dix-huit ans, ses vingt-cinq
sessions couvrent cinq pontificats
(Paul III, Jules III, Marcel II, Paul IV et CONFIRMATION : C’est un des 7
Pie IV) et se tiennent dans trois villes. Sacrements de l’Eglise chrétienne
catholique et orthodoxe. Ce Sacrement
En réaction à la Réforme donne au Chrétien la force de l’Esprit
protestante, il confirme la doctrine du Saint.
péché originel, précise celle de la
justification, de l’autorité de la Bible CONFLIT DE LOYAUTE : Le
spécifique au catholicisme romain et conflit de loyauté peut se définir
confirme les sept sacrements, le culte comme un conflit intrapsychique né de
des saints et des reliques ainsi que le l'impossibilité de choisir entre deux
dogme de la transsubstantiation. Sur le situations possibles, ce choix
plan disciplinaire, il crée les séminaires concernant le plus souvent les
diocésains, destinés à former les sentiments ou ce que nous croyons en
prêtres. être, envers des personnes qui nous
sont chères.
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CRYPTOLOGIE: la science du
secret, ne peut être vraiment
considérée comme une science que
depuis peu de temps. Cette science
englobe la cryptographie — l'écriture
secrète – et la cryptanalyse – l'analyse
de cette dernière.
La cryptologie est un art ancien et une
science nouvelle : un art ancien
car Jules César l'utilisait déjà ; une
science nouvelle parce que ce n'est un
Symbole du nazisme thème de recherche scientifique
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DAESH : Etat Islamique (en arabe : ad- DAS : Débit d’absorption spécifique. Il
dawla al-islāmiyya), abrégé en EI, s’agit de mesures du rayonnement
est une organisation armée terroriste d’ondes d’un GSM (portable) que les
constructeurs des téléphones
islamiste, d'idéologie salafiste portables seront tenus d’indiquer pour
djihadiste, qui a prévenir les effets nocifs. Obligatoire à
partir de 2014 et mesurer en Watt/Kg ;
proclaméle 29 juin 2014, l'instauration
le minimum autorisé étant de 0,09
d'un califat sur lesirakiens et territoires syri watt/kg. Les GSM actuels sur le
ens qu'elle contrôle. Son essor est marché présentent des valeurs entre
0,124 ; 0,349 et 1,4. Cette dernière
notamment lié aux déstabilisations
valeur, la plus élevée et donc le moins
géopolitiques causées par les guerres en conseillé (à un enfant de moins de 15
Irak puis en Syrie. Sa création remonte ans) est celle d’un BlackBerry
à 2006, lorsqu'Al-Qaïda en Irak forme
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La députation est présidée par est donc une Doctrine selon laquelle
le gouverneur de province qui n'a pas tout, dans le monde, arrive
de droit de vote, étant fonctionnaire nécessairement selon la loi des causes
désigné par le gouvernement régional. et des effets. C’est une théorie selon
laquelle la succession des événements
Le conseil provincial choisit en et des phénomènes est due au
son sein un collège provincial de 6 principe de causalité, ce lien pouvant
membres, les députés provinciaux, et parfois être décrit par une loi physico-
nomme l’un d’entre eux à la mathématique qui fonde alors le
présidence du Collège. caractère prédictif de ces derniers.