Par
Lhassane JAOUHARI
&
Soufiane BOUHADI
Résumé
Dans les pays industrialisés comme dans les pays en voie de développement, les PME jouent
un rôle important et fondamental. Elles participent fortement à la création de la richesse, la
promotion de l’emploi et la croissance des pays. C’est un vrai moteur de développement et de
promotion sociale. Malgré cette place importante, les Petites et moyennes entreprises (PME)
souffrent de plusieurs contraintes financières telles que l’accès au financement. Aujourd’hui, le
Maroc est très conscient de l’importance des PME et de leur contribution à la croissance du pays.
Selon les données publiées par l’Agence Nationale pour la Promotion des Petites et Moyennes
Entreprises (ANPME), la PME représente presque 98% du secteur d’activité Marocain.
Notre étude empirique a été effectuée sur un échantillon des PME marocaines exerçant leurs
activités au niveau de la ville d’Agadir, cela est dans le but de connaitre et déterminer la situation
dans la quelles se trouvent les PME actuellement et montrer si les futures banques islamiques
marocaines joueront un rôle essentiel et crucial dans le financement des Petites et Moyennes
Entreprises. Les résultats obtenus, nous ont permis de mettre en évaluation nos hypothèses de
recherche et de confirmer qu’au cas où les banques conventionnelles tenaient de rester purement
« conventionnelles », les PME marocaines changeront certainement d’établissement de crédit et
que les produits participatifs répondront sûrement aux besoins de financement et attentes des PME
marocaines. Nous pouvons dire que les futures banques islamiques marocaines joueront un rôle
essentiel et fondamental pour le financement des PME.
http://revues.imist.ma/?journal=FFI ISSN: 2489-1290
1
Mots clés : PME, banques islamiques, banques conventionnelles, financement, produits
participatifs.
Abstract
In both developed and developing countries, SMEs play an important and fundamental role.
They are heavily involved in creating wealth, promoting employment and growing countries. It is
a real engine of development and social advancement. Despite this important role, Small and
Medium Enterprises (SMEs) suffer from several financial constraints such as access to finance.
Today, Morocco is very conscious of the importance of SMEs and their contribution to the growth
of the country. According to data published by the National Agency for the Promotion of Small
and Medium Enterprises (ANPME), SME accounts for almost 98% of the Moroccan sector.
Our empirical study was carried out on a sample of Moroccan SMEs operating at the level
of the city of Agadir, with the aim of knowing and determining the situation in which SMEs are
currently located and showing whether the future Islamic banks Moroccans will play an essential
and crucial role in financing Small and Medium Enterprises. The results obtained enabled us to
evaluate our research hypotheses and to confirm that in the event that conventional banks were
keen to remain purely "conventional", Moroccan SMEs will certainly change their credit
institutions and that participatory products will respond surely to the financing needs and
expectations of Moroccan SMEs. We can say that future Moroccan Islamic banks will play an
essential and fundamental role in financing SMEs.
I. Introduction :
Aujourd’hui, et depuis la naissance de la finance moderne 1971, le monde n’est plus
comme avant, il ne cesse pas de passer d’une crise à une autre. Selon une étude menée et
publier par le Fond Monétaire International (FMI) en 2015, depuis la fin des accords de
BrettonWoods en 1971, le monde a connu 147 crises bancaires, 218 crises de change et 66
crises de dettes souveraines. Depuis 2007, les banques ont perdu près de 3.000 Milliards de
Dollars d’actifs et durant les 4 dernières années, elles ont expulsé près de 5 Millions de
personnes de leurs maisons ainsi que 14 Millions de personnes ont perdu leurs emplois.
1. Contexte de l’étude :
Le Maroc a déjà vécu l’expérience des banques participatives. Il s’agit en fait du
lancement des premiers produits alternatifs au Maroc en 2007 avec la filiale bancaire
« DAR ASSAFA » d’ATTIJARIWAFA BANK. Mais, leur lancement était, en quelque
sorte, timide et méconnu par les Marocains, et le produit utilisé était uniquement la
« Mourabaha ». D’une autre manière, on peut dire que l’expérience des produits alternatifs
au Maroc a partiellement échoué. Ce n’est qu’après 8ans d’attente que les Marocains
pourront enfin bénéficier des produits participatifs offerts par des banques participatives à
part entière. En 2015, le parlement Marocain a voté la nouvelle loi bancaire 103.12 et qui
contient toute une partie rien que pour les futurs banques islamiques au Maroc, c’est dans
les quelques jours à venir qu’il y aura l’ouverture des premières banques islamique au
Maroc.
Aujourd’hui, plusieurs parties fixent leurs espoirs sur ces futures banques islamiques
comme une alternative au financement bancaire conventionnelle classique. Parmi ces
parties, on trouve les Petites et Moyennes Entreprises (PME), des entités qui présentent
une vraie source de croissance économique, de richesse, de dynamisme et de flexibilité,
elles représentent plus que 95% de tissu économique Marocain. Cependant, ce type
d’entreprise souffre de plusieurs contraintes et problèmes surtout au niveau financier. Les
produits offerts par les banques conventionnelles sont plutôt destinés aux grandes
entreprises qui disposent des moyens importants pour accéder facilement au financement
bancaire adéquat à leurs besoins, alors que les PME comme étant des petites structures ne
sont pas prisent en compte.
Les PME marocaines sont très optimistes vis-à-vis de futures banques islamiques
marocaines et se posent la question sur les avantages et les opportunités qu’elles vont
apporter à leur égard. C’est dans ce sens, que nous traiterons dans cette recherche
l’importance et le rôle que pourra jouer les nouvelles banques islamiques ainsi que les
alternatives de financement qu’elles présenteront aux PME.
Pour tenter de répondre à notre problématique, nous avons essayé d’apporter les
éléments de réponses via les hypothèses suivantes :
2
La ville d’Agadir, qui se situe au centre Ouest du Maroc, a une grande importance
régionale et internationale, vu les richesses dont elle dispose. C’est la capital de la région
3
Souss Massa. Elle est limitée au Nord par la province d’Essaouira, à l’Est par la province
de Taroudannt, au Sud par la préfecture d’Inezgane Aït Melloul et à l’Ouest par l’Océan
Atlantique. La commune urbaine de la ville d’Agadir est constituée, en 2004, d’une
population totale de 344.461 Habitant, et qui a évolué pour atteindre les 453 130 habitant
en 2014, avec une évolution de +31%1.
3. Constitution de l’échantillon :
D’une manière générale, un échantillon peut être défini comme un ensemble des
éléments extraits d'une population étudiée de manière à ce qu'il soit représentatif de celle-ci
et ce pour des fins statistiques. C’est choisir une partie d’une population pour représenter
l’ensemble de la population. Pour chaque échantillon, on se pose toujours une question
importante et fondamentale, c’est celle de sa représentativité. Donc, lors de la constitution
d’un échantillon on a toujours le souci d’incertitude et des risques d'erreurs.
Pour le cas de notre étude, notre échantillon est composé uniquement des Petites et
Moyennes Entreprises (PME) exerçant leurs activités au niveau de la ville d’Agadir.
Les raisons derrière ce choix sont principalement le manque d’informations et de données
sur les PME marocaines intéressés par la finance islamique comme étant une alternative
financière pour le financement bancaire classique. En principe, la formule exacte pour
calculer la taille d’un échantillon est la suivante :
𝑡 2 [𝑓. 1−𝑓 ]
n= 𝑒²
1
Préfecture d’Agadir ida-outanane, (2014), secrétariat général, division des affaires économiques et de la
Coordination « Monographie de la préfecture d’Agadir ida-outanane, l'année 2013 » p 13, Agadir, Maroc.
4
Dans le but de faciliter le recueil des données pour notre analyse ainsi que d’obtenir
des informations fiables et crédibles, nous avons opté pour la méthode de l’échantillonnage
par convenance. Il s’agit d’un échantillonnage guidé principalement par la facilité et non
pas par le souci de représentativité. C’est un échantillon choisi pour des raisons
d’accessibilité et de coût. Pour la constitution de cet échantillon, nous avons basé sur 2
critères, à savoir :
Taille de l’entreprise : Notre échantillon est constitué uniquement des entreprises
qualifiées de PME, c’est-à-dire dont l’effectif des salariés ne dépasse pas les 200
salariés et le Chiffre d’Affaire annuel ne dépasse pas les 175 MDH.
Zone géographique : Notre échantillon s’intéresse essentiellement aux
entreprises, plus précisément aux PME exerçant leurs activités au niveau de la
ville d’Agadir, et sans faire la distinction au niveau des secteurs d’activités.
Ce choix peut être justifié par la définition de Bollecher M. (2001, p.28) de l’étude
quantitative : « le principal avantage de l’étude quantitative, par rapport à l’étude
qualitative, est qu’elle fournit des résultats quantifiés pouvant donner lieu à des analyses
statistiques. Le second avantage est que l’analyse des données peut permettre de
déterminer des différences entre groupes. Le troisième avantage de ce type d’étude, par
rapport à l’étude qualitative, est la possibilité d’atteindre en un peu de temps un nombre
élevé ». La recherche quantitative se définit essentiellement par le fait que les données de
la recherche sont des mesures numériques qu’il est possible d’analyser de façon statistique.
Dans l’élaboration de nos questionnaires, nous avons pris soin de ne choisir que des
questions claires, simples, pertinentes et importantes pour aboutir à une bonnes collections
de données et informations qui nous permettront une bonne vérification de nos hypothèses
de recherche. Chaque questionnaire contient le nombre de questions suffisant pour bien
répondre aux objectifs de notre enquête, et comme l’a déjà prouvé plusieurs recherches
scientifique « la longueur des questionnaires n’est pas un frein ». La constitution de
chaque questionnaire est la suivante :
Questionnaire destiné aux PME : il compte 34 questions réparties en 3
thèmes. Cela est dans le but de regrouper les modalités pour que le
questionnaire se voie cohérent et structuré. On distingue les thèmes suivants :
Les PME et les besoins de financement
La finance islamique et le financement des PME
L’identification de l’entreprise
Questionnaire destiné aux banques : il compte 22 questions réparties en 3
thèmes. Cette répartition a pour objectif de faciliter la lecture de questionnaire.
On distingue les thèmes suivants :
La relation banque – entreprise (PME)
La finance participative comme une alternative financière
L’identification de l’établissement bancaire
Les PME Marocaine représentent selon Bank Al Maghrib 30% des crédits accordés
aux entreprises non financières, et la part des crédits bancaires rapportée à l’économie
marocaine a fortement progressé au cours de la dernière décennie passant de 46% du PIB
en 2003 à 77% du PIB en 2010.
Depuis les années 1990, le Maroc continu à enregister des données positives
concernant le financement des entreprises. Aujourd’hui, les banques marocaines sont
conscientes de l’importance des PME, ce qui les poussent à manifester un plus grand
intérêt à ces dernières, et cela par une diversification de produits de financement qui se
différent selon le type de l’entreprise ainsi que son secteur d’activité. On distingue deux
types de financement des PME :
Le financement interne (Fonds propres et quasi-fonds propres) : Le capital
social, les comptes courants d'associés, les apports de sociétés de
capital-risque, les subventions d'investissement.
Financement externe : L'emprunt bancaire, l'emprunt aidé, le crédit-bail, la
location financière, le découvert autorisé, le crédit fournisseurs, marchés
financiers, capital investissement, capital Risque, crowdfunding participatif, les
fonds et mécanismes de garanties au profit des PME.
2. Contraintes liées au financement de la PME :
Malgré que les PME marocaines disposent de plusieurs qualités et caractéristiques
positives telles que le savoir-faire technique, une main d’œuvre qualifiée et
professionnelle…etc., la PME marocaine souffre d’une contrainte majeure qui est le
« Financement ». Aujourd’hui, une grande partie des PME dans les pays émergents se
basent sur l’autofinancement pour répondre à leurs besoins de financement mais la part de
lion revient au crédit bancaire. En revanche, l’emprunt bancaire reste le moyen le plus
sollicité par les PME même si ses conditions sont un peu difficile à satisfaire vu le
problème des garanties et d’engagement. Le problème de financement demeure,
actuellement, la contrainte la plus difficile à résoudre et qui entrave la croissance, la
compétitivité, le développement et la continuité de la PME marocaine.
Les problèmes sont également enracinés dans les entreprises elles mêmes : outre
l’insuffisance d’informations financières, beaucoup de chefs d’entreprise, qui seraient
autrement éligibles au crédit, sont peu au courant des pratiques bancaires et des sources
alternatives de financement, telles que le crédit-bail et l’affacturage, ce qui constitue un
obstacle à la prise d'une décision financière optimale et partant à l'accès au crédit. Il s'agit
7
Depuis la dernière crise financière de 2007, les PME rencontrent plus de difficulté
pour financer leurs projets d'investissement. Cela peut être expliquer par deux facteurs :
l’effet de crédit-crunch ainsi que l'aggravation du risque de défaut des entreprises.
Si la création et le démarrage des PME sont assurés par les fonds propores et
familiales, le financement du cycle d’exploitation et de croissance quant à eux, nécessitent
le recours aux crédits. Le crédit bancaire, constitue la principale source de financement
formel des PME marocaines (CDVM, 2011), mais il est limité par la déficience de
l’environnement juridique et réglementaire (OCDE, 2014 ; WEF, 2015).
Toutefois, les prêts bancaires alloués aux PME marocaines est de 24 % dans le total
des prêts des banques. Selon Beck et al (2008), le Maroc est le seul pays dont les prêts
accordés aux PME est similaires aux pays développés (22 % en 2008).
Prêts bancaires aux PME, par pays. (% du total des prêts bancaires)
2
M. ABDELLAOUI et A. HAOUDI, (2014), « Outils de financement et contraintes de développement des
PME au Maroc », Université FÈS, Maroc
8
Source : Source : Rocha, R. et al. (2011), “The status of bank lending to SMEs in
the Middle East and North Africa region : the results of a joint survey of the
Union of Arab Bank and the World Bank”, Série des documents de politique
générale de la Banque mondiale, Banque mondiale, Washington, DC.
Dans ce cadre économiques non stable, là où les PME expriment de fort besoin de
financement, elles se trouvent dans l’obligation de faire recours à l’emprunt bancaire, ce
qui oblige les banques à augmenter et changer leur vision vis-à-vis du risque lié au crédit
ainsi que de diminuer l’octroit des crédits (OCDE 2014), ce qu’on appel « Crédit-
Crunch ».
3
Saadallah R, (1996), « Introduction aux techniques de financement islamique », actes de séminaires, n°37,
Institut Islamique de Recherche et de Formation, Banque Islamique de Développement (IRTI/IDB), 1ére
édition, Djeddah, Arabie Saoudite, p 16.
9
La finance islamique est une finance qui a pour objectif l’exercice de l’économie et
de la finance selon les principes de la charia, aussi tout en respectant certaines valeurs
sacrées telles que : La justice, l'équité et la transparence.
La finance islamique dispose de toute une gamme de produits bien diversiés et qui
sont despersés selon 3 catégories, à savoir :
o Opérations sans contreparties : Al Qard al Hassan, l'aumône légale (Zakat) et
legs pieux (Al waqf).
o Opérations commerciales : Mourabaha, Ijjara, Salam et Istisna'a.
o Financement avec participation : Moudaraba et Moucharaka.
L’ensemble des instruments de financement des banques islamiques.
Prêt sans intérêt Contrats d’échange Contrats hybrides
• Échange d’argent contre • Contrats de vente et de • Mise en commun de fonds
argent location (Mourabaha, (capital) et ratio de partage
• Garantie du principal Salam, Istisna, Ijara) du profit déterminé à
• Aucun frais • Échange d’argent contre l’avance
supplémentaire bien • Contrats de partenariat
autorisé • Prix déterminé avant (Moucharaka, Moudaraba)
• Transaction sans but l’échange • Capital doit être investi
lucratif • Une fois le prix déterminé, • Pas de garantie sur le
(Tabarru) le rendement pour la banque principal et le rendement
est certain • Bénéfice incertain; dépend
• Dette découle de la vente des résultats de l’activité
et de la location
4
Z.IQBAL, (1997), « Islamic Financial Systems» Finance & Development, June 1997, Volume 34, Number
2, p 43.
10
Ces services, dans tout le continent Africain, on fait preuve de succès. L’essor des
alternatives islamiques est particulièrement notable au Kenya, au Nigéria et en Afrique du
Sud. La plupart des institutions financières islamiques opèrent dans les pays membres de
l’Organisation de l’Unité Africaine.
A part ces deux types d’instruments financiers, il existe d’autres instruments qui ont
pour objectif de répondre aux différents besoins des entreprises. On distingue : les lettres
de crédit, les opérations sur devises, les contrats d’agence et les garanties..etc.
12
13
A travers les résultats obtenus, d’une part, nous avons constaté que 51,9% des PME
enquêtées ont confirmé que la source de financement principale pour leur création était les
« Fonds propres ». D’une autre part, 32,5% des PME font recours à une autre source de
financement importante, il s’agit de « Love Money » qui signifie l’argent apporté par des
amis, des membres de famille et/ou des proches. L’emprunt bancaire, quant à lui, arrive en
3éme place et il n’est utilisé que par 29,6% des PME enquêtées.
85,18%des PME enquêtées font recours au financement bancaire classique, alors que
d’autres utilisent leurs propres moyens de financement (14,82%). Cela est évident vu que
ces dernières sont incapables de répondre à leurs besoins de financement par leurs propres
moyens et sources. Malgré ce résultat, 81,48% des entreprises enquêtées nous ont
confirmé qu’elles trouvent de grandes difficultés à accéder au financement bancaire
classique. Cela revient au coût du crédit bancaire trop élevé, les garanties exigées et le
temps de traitement de la demande de crédit. Ces éléments représentent les critères sur
lesquelles se basent les PME pour choisir leur banque.
Aujourd’hui, il est évident que les PME marocaines ont du mal à accéder au
financement bancaire classique. Dans ce cadre, la majorité des PME de notre échantillon
(93,8%) ont confirmé qu’elles ont déjà essayé de chercher d’autres alternatives de
financement autre que le crédit bancaire classique. Cela revient, comme on l’avait montré
au niveau des analyses précédentes, de plusieurs éléments tels que les garanties exigées, le
coût du crédit bancaire, la durée de traitement de la demande de crédit,…etc., et qui
rendent la mission de financement difficile pour les PME.
Avec la nouvelle loi bancaire Marocaine 103.12, qui inclue toute une partie rien que
pour les établissements bancaires participatifs (islamiques), les PME aujourd’hui auront
une alternative au financement bancaire classique. 97,5% des PME enquêtées ont déjà
entendu parler de la finance islamique, ses principes et ses produits, et cela signifie que la
finance participative commence déjà à gagner de la place auprès des futurs clients
potentiels, ce qui constituera une vraie opportunité pour les entreprises. 67,9% des PME
enquêtées ne sont pas du tout d’accord avec l’utilisation des intérêts bancaires (Riba), un
pourcentage qui encouragera surement le lancement des banques islamiques au Maroc.
14
96,3% des PME visitées sont prêtes à s'adresser aux banques islamiques.
Cette prédisposition peut être justifiée par plusieurs raisons. 95,1% des PME enquêtées
l’ont justifié par des raisons religieuses, d’autres l’ont justifié par la recherche de d'autres
alternatives de financement plus avantageuses (48,1%) et diversification des moyens de
financements (27,2%).
Notre analyse univariée, des données collectées, nous a permis d’obtenir des résultats
pertinents et importants. Cela nous a poussés à procéder à un autre type d’analyse, il s’agit
d’une analyse bivariée. Nous avons essayé de croiser les différentes variables clés afin de
déterminer l’influence d’une variable sur une autre :
Pour le cas de notre analyse croisée entre les deux variables : « les éléments que les
PME contestent le plus après le recours au crédit bancaire classique et la prédisposition de
ces dernières à s'adresser aux nouvelles banques islamiques au Maroc », et selon la table
statistique de Khi-deux, on obtient le résultat suivant :
o Le khi-deux calculé (0,727) < khi-deux théorique (9,4877).
Cela signifie qu’il n’y a aucune relation entre les deux variables et que la
dépendance entre eux n’est pas significative. Les deux variables sont
indépendantes. L’une n’exerce aucune influence sur l’autre.
o Donc, à travers notre analyse ci-dessus, on peut confirmer l’hypothèse (H0) qui
stipule qu’elle n’y a aucune relation entre les deux variables et réfuter
l’hypothèse (H1) qui stipule le contraire.
Constat : Les éléments que les PME contestent le plus après leur recours au
crédit bancaire classique n’exercent aucune influence sur leur prédisposition à
s'adresser aux nouvelles banques islamiques au Maroc.
Financement islamique :
La comparaison entre la valeur de Khi-deux calculé et celle de khi-deux théorique
permet d’arbitrer entre les deux hypothèses suivantes :
H0 : Le mode de financement le plus utilisé par les PME n’exerce aucune
influence sur le type de produit de financement préféré par ces dernières dans
le cadre d’un contrat de financement islamique
H1 : Le mode de financement le plus utilisé par les PME exerce une influence
sur le type de produit de financement préféré par ces dernières dans le cadre
d’un contrat de financement islamique
Pour le cas de notre analyse croisée entre les deux variables : « Le mode de
financement le plus utilisé par les PME et le type de produit de financement préféré par ces
dernières dans le cadre d’un contrat de financement islamique », et selon la table statistique
de Khi-deux, on obtient le résultat suivant :
o Le khi-deux calculé (9,78) > khi-deux théorique (5,9915).
Cela signifie qu’il a y une relation entre les deux variables et que la dépendance
entre eux est significative. Les deux variables sont dépendantes. L’une exerce une
influence sur l’autre.
o Donc, à travers notre analyse ci-dessus, on peut confirmer l’hypothèse (H1) qui
stipule qu’elle y a une relation entre les deux variables et réfuter l’hypothèse
nulle (H0) qui stipule le contraire.
Constat : Le mode de financement le plus utilisé par les PME exerce une influence sur le
type de produit de financement préféré par ces dernières dans le cadre d’un contrat de
financement islamique
Pour le cas de notre analyse croisée entre les deux variables : « La source de
financement de la création des PME et la recherche des PME de d’autres alternatives de
16
financement autre que le crédit bancaire classique », et selon la table statistique de Khi-
deux, on obtient le résultat suivant :
o Le khi-deux calculé (0,1500) < khi-deux théorique (5,9915).
Cela signifie qu’il n’a y aucune relation entre les deux variables et que la
dépendance entre eux n’est pas significative. Les deux variables sont
indépendantes. L’une n’exerce aucune influence sur l’autre.
o Donc, à travers notre analyse ci-dessus, on peut confirmer l’hypothèse nulle (H0)
qui stipule qu’elle n’y a aucune relation entre les deux variables et réfuter
l’hypothèse (H1) qui stipule le contraire.
Constat : La source de financement de la création des PME n’exerce aucune influence sur
la recherche des PME de d’autres alternatives de financement autre que le crédit bancaire
classique.
Le chargé d'affaires est aussi chargé de vendre les produits financiers de sa banque
pouvant être soit pour de l'épargne (LEP, PEL, etc...), soit pour des prêts (prêt classique,
crédit-bail) ou encore plus récemment avec l'avènement de la bancassurance des produits
d'assurance pour la maison, la voiture, la santé, la survie de l'entreprise, …etc.5.
5
http://www.regionsjob.com/observatoire-metiers/fiche/charge-affaires-btp [Consulté le 13/07/2016]
17
Toutes les banques de notre échantillon nous ont confirmé qu’elles exigent de
satisfaire certains critères afin de pouvoir accéder à l’emprunt bancaire. Les critères se
diffèrent d’une banque à l’autre, mais d’après les données collectées, on a remarqué que
toutes les banques enquêtées, sans exception, se sont mises d'accord sur l’importance du
critère de « faisabilité de projet » pour accéder au crédit bancaire. Ce dernier est suivi par
un deuxième critère, jugé important par les banques de notre échantillon, il s’agit des
« Garanties » telles que les nantissements sur fonds de commerce, les cautions solidaires et
les hypothèques. D’autres banques (66,7%), nous ont exprimé un intérêt assez important
pour d’autres critères tels que « l’historique de l’entreprise », c’est-à-dire ses états de
synthèses, son activités, ses opérations financières,...etc. D’après nos données, le critère de
« Confiance » est un peu négligé et marginaliser par les banques de la place, cela est
évident vu que dans le domaine des affaires, y a pas de confiance, Rarement que le lien de
confiance joue un rôle important dans les opérations de crédits et dans les relations qui
reliées les PME aux banques, et souvent il doit être associé à d’autres garantie.
Aujourd’hui, la finance islamique est un sujet d’actualité qui est au centre de tous les
débats. Avec l’adoption de la nouvelle loi bancaire 103.12, le secteur bancaire marocain
s'apprête à accueillir un nouvel acteur sur le marché bancaire qui est les « banques
participatives ». Avec toutes ces nouvelles et changements, les parties du secteur bancaire
marocain se trouvent dans l’obligation de mettre à jour leur connaissance et de s’informer
sur le nouveau-né (banques islamiques).
100% des chargés d’affaires interrogés nous ont confirmé qu’ils ont déjà entendu
parler de la finance participative, ses produits et ses principes. La totalité des chargés
d’affaires sont au courant du principe de 'interdiction de taux d'intérêt (Riba), 83,3% sont
au courant du principe de l'interdiction d'Al Mayssir& Al Gharar (Spéculation &
incertitude), 66,7% sont au courant du principe de l'interdiction des activités illicites et
enfin 50% de la population enquêtée a déjà entendu parler des deux principes qui restent, à
savoir : Partage des profits et des pertes (3P) &AssetBanking (Adossement à des actifs
réels).
Il est vrai que les banques participatives n’ont pas encore commencé leur activité au
Maroc, mais déjà plusieurs économistes et chercheurs sont optimistes à leur égard. Notre
recherche, nous a montré que presque la moitié des enquêté (50%) sont prêts à renoncer à
leur banques conventionnelles si la banque participative demeure au Maroc.
Dans l’intérêt de déterminer et de vérifier s’il existe une relation entre les variables
étudiées ou non, est-ce qu’elle y a une indépendance ou dépendance, ou encore est-ce que
des variables influencent d’autres variables ou non, nous avons procédé à une analyse
bivariée. Le croissement des variables, selon l’analyse bivariée (croisée), est comme suit :
18
Pour le cas de notre analyse croisée entre les deux variables : « La relation que les
banques entretiennent avec les PME et la prédisposition des banquiers, chargés d’affaires,
de renoncer à leur banque conventionnelle si la banque participative demeurera au Maroc»,
et selon la table statistique de Khi-deux, on obtient le résultat suivant :
o Le khi-deux calculé (0,8800) < khi-deux théorique (3,8415).
Cela signifie qu’il n’a y aucune relation entre les deux variables et que la
dépendance entre eux n’est pas significative. Les deux variables sont
indépendantes. L’une n’exerce aucune influence sur l’autre.
o Donc, à travers notre analyse ci-dessus, on peut confirmer l’hypothèse nulle (H0)
qui stipule qu’elle n’y a aucune relation entre les deux variables et réfuter
l’hypothèse (H1) qui stipule le contraire.
Constat : La relation que les banques entretiennent avec les PME n’exerce aucune
influence sur la prédisposition des banquiers, chargés d’affaires, de renoncer à leur banque
conventionnelle si la banque participative demeurera au Maroc.
Les garanties exigées par la banque en contre partie des crédits qu’elle
octroi et le pourcentage des PME adhérentes aux types de financement
disponibles :
Pour le cas de notre analyse croisée entre les deux variables : « Les garanties exigées
par la banque en contre partie des crédits qu’elle octroi et le pourcentage des PME
adhérentes aux types de financement disponibles », et selon la table statistique de
Khi-deux, on obtient le résultat suivant :
o Le khi-deux calculé (0,1400) < khi-deux théorique (5,9915).
Cela signifie qu’il n’a y aucune relation entre les deux variables et que la
dépendance entre eux n’est pas significative. Les deux variables sont
indépendantes. L’une n’exerce aucune influence sur l’autre.
o Donc, à travers notre analyse ci-dessus, on peut confirmer l’hypothèse nulle (H0)
qui stipule qu’elle n’y a aucune relation entre les deux variables et réfuter
l’hypothèse (H1) qui stipule le contraire.
Constat : Les garanties exigées par la banque en contre partie des crédits qu’elle octroi
n’exerce aucune influence sur le pourcentage des PME adhérentes aux types de
financement disponibles.
19
En fait, les établissements de crédit islamiques calculent, eux aussi, leur marge
commerciale sur la base d’un taux d’intérêt, exactement comme dans le cas d’un prêt
classique. Il faut en effet savoir qu’aujourd’hui, certains impôts et taxes ne sont pas encore
adaptés aux produits offerts par les établissements bancaires islamiques ce qui nous
conduit à des produits financiers chers dû à la double taxation.
Toujours dans le même cadre de notre analyse, la finance islamique est une finance
qui offre des produits licites sous forme de partenariat ou association, tels que la
Moucharaka et la Moudharaba. Notre étude nous a montré que 97,5% des PME enquêtés
préfèrent le contrat de financement islamique « Moudharaba » au détriment de la
« Moucharaka », vu que dans le cas du premier produit, la banque islamique finance le
projet sans qu’elle intervienne dans sa gestion. Le problème qui se pose dans ce cas, c’est
que pour les banques islamiques, le produit le plus avantageux pour eux c’est la
« Moucharaka » vu qu’elle permet de minimiser le risque car il est basé sur le principe de
Partage de Profits et des Pertes (PPP), et c’est pour cela qu’elles utilisent rarement le
produit « Moudharaba ». Notre recherche, nous a démontré un autre élément important
c’est que 87,7% des PME refusent de partager leur capital avec les banques islamiques.
Toutes ces informations et interprétations nous amènent au résultat suivant :
Constat : L’accès au financement via les banques participatives ne sera pas plus facile et
moins cher que les banques conventionnelles. (L’hypothèse est rejetée)
Hypothèse H2 : Les produits proposés par les banques participatives répondront aux
besoins de financement et attentes des PME marocaines.
Dans le monde de l’entrepreneuriat, nous avons toujours besoin d’une assistance,
d’aide et d’orientation afin de réussir à surmonter les échecs. C’est un monde là où peut
être vous perdrez la bataille mais il ne faut jamais perdre la guerre.
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Constat : Les produits proposés par les banques participatives répondront aux besoins
de financement et attentes des PME marocaines. (L’hypothèse est validée)
Hypothèse H3 : Le coût des financements passe avant la conviction religieuse chez les
entrepreneurs marocains.
Lors de notre analyse des données collectées auprès des PME du Grand Agadir, nous
a avons constaté qu’aucune entreprise de notre échantillon n’a déjà utilisé l’un des produits
islamiques (Participatifs). D’après les réponses de ces entreprises, ce résultat ne signifie
pas que les PME refusent de faire recours aux produits participatifs, mais 80,2% d’entre
eux ont confirmé que la raison derrière ce résultat est plutôt juridique, il s’agit de l’absence
d’un cadre juridique et d’une loi bancaire claire qui intègrent les produits participatifs et
qui cadre les établissements de crédit qui offrent des produits conforment à la Shariaa.
En fait, il existe une autre raison, celle de la technicité et du mécanisme des produits
islamiques disponibles sur le marché bancaire. Les analyses nous ont montré que 97,5%
des PME ont déjà entendu parler des produits islamiques, mais cela nous ne confirme pas
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Concernant la perception des PME aux intérêts bancaires (Riba), notre enquête nous
a démontré que 67,9% des entreprises visitées, ne sont pas du tout d’accord avec
l’utilisation des intérêts bancaires. Cela peut être considéré comme une raison de plus pour
dire que les PME marocaines seront prêtes à faire recours aux produits participatifs malgré
leurs surcoûts. Pour conclure, on peut dire que la conviction religieuse chez les
entrepreneurs marocains passe avant le coût des financements. Cette analyse et
informations, nous conduisent donc vers le résultat et la conclusion suivants :
Constat : Le coût des financements passe avant la conviction religieuse chez les
entrepreneurs Marocains.(L’hypothèse est rejetée)
Lors de l’analyse des données collectées, nous avons remarqué que dans le cadre de
la question concernant le contrat de financement islamique préféré, 97,5% des PME ont
choisi le contrat « Moudharaba » pour une unique et simple raison qui est la non
intervention des banques islamiques dans la gestion des projets. Mais, le problème qui se
pose dans ce cas, c’est que la banque islamique ne fait pas beaucoup appel au produit
« Moudharaba », voir même rare, vu qu’il présente un risque très élevé pour elle.
Le contrat « Moudharaba », comme on l’avait déjà mentionné au niveau de la partie
conceptuelle de notre travail de recherche, c’est un contrat conclu entre un investisseur qui
apporte desfonds (Rab al Mal) en l’occurrence la banque et un entrepreneur qui assure le
travail nécessaire et apporte son expertise pour faire fructifier ces fonds (Moudharib) dans
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une opération conforme à la Sharia’a et que la banque n’a pas le droit d’intervenir dans la
l’emploi des fonds octroyés et dans la gestion des projets.
Concernant la prédisposition des PME à partager leur capital avec une banque
participative, 87,7% des entreprises visitées ont refusé cette idée. Ce résultat entre en
contradiction avec le principe des produits « Moudharaba et Moucharaka » qui sont basés
sur le partage des ressources pour aboutir à la réussite du projet. La Moucharaka, comme
pour le cas de la Moudharaba, une association entre deux parties ou plus dans un projet ou
investissement moyennant une répartition du profit ou perte. Les bénéfices sont répartis
selon des rations prédéterminés alors que les pertes sont supportées en fonction de l’apport
initial de chacun. Toutes ces informations, nous amène au résultat suivant :
Aujourd’hui, même si une bonne partie des PME du Grand Agadir se basent sur leurs
fonds propres pour répondre à leurs besoins de financement, notre enquête nous a
montré que la quasi-totalité de ces PME interrogées font recours au financement bancaire
classique, ce qui prouve que l’établissement bancaire conventionnel joue encore un rôle
fondamental et indispensable pour les PME, malgré que certaines entreprises (93,8%)
aient confirmé que c’est difficile d’accéder à ce financement. Cependant, ces mêmes
entreprises visitées et interroger (67,9%) nous ont exprimé un désaccord sur l’utilisation
des intérêts bancaires (Riba). Cette contradiction peut être expliquée par l’absence
d’alternatives au financement bancaire conventionnel classique. L’utilisation des prêts à
intérêt par les PME ne signifie pas qu’elles encouragent ceci ou encore qu’elles sont
satisfaites, mais plutôt qu’elles ne trouvent pas d’autres moyennes adéquates pour
substituer le financement bancaire classique et financer leurs besoins licitement.
Notre travail de terrain, nous a confirmé que 96,3% des PME enquêtées, du Grand
Agadir, sont prêtes à s’adresser aux nouvelles banques islamiques au Maroc. La raison
principale qui les pousse à faire recours à ces banques et opter pour un financement
participatif, est une raison religieuse plus qu’une raison d’intérêt financier. 95,1% des
entreprises nous ont confirmé qu’elles sont convaincues que l’utilisation des intérêts
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bancaires est illicites ainsi que prohiber par notre religion « Islam ». Leur conviction forte
est celle qui les encourage à s’adresser aux banques islamique et renoncer à leurs banques
conventionnelles usuraires. De ce fait, on peut conclure avec le résultat suivant :
Dans le but d’obtenir des informations et des résultats fiables, crédibles et exacts,
nous avons essayé dans notre travail de recherche, malgré plusieurs contraintes et
difficultés, de respecter toutes les règles et normes de la recherche scientifique.
Durant notre projet, nous avons rencontré quelques difficultés et obstacles, surtout au
niveau de notre étude empirique. Parmi ces difficultés, on distingue :
L’indifférence de certaines entreprises vis-à-vis de notre sujet de recherche, ce qui
a réduit la quantité des données et des informations collectées. Cela a privé notre
étude de plus de données et par conséquent de mener une analyse pertinente ;
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Toutes ces difficultés, nous en imposer une limitation du terrain d’étude. Mais,
malgré tous ces obstacles que nous avons rencontrés, nous avons réussi à mener une
enquête rigoureuse, fiable et selon les normes de la recherche scientifique.
VII. Conclusion :
Grâce à nos analyses et interprétations des données collectées par le biais des
questionnaires distribués à la population de notre échantillon, nous avons pu confirmer 2
hypothèses parmi 5hypothèses.
De ce fait, nous pouvons dire qu’au cas où les banques conventionnelles tenaient de
rester purement « conventionnelles », les PME marocaines changeront certainement
d’établissement de crédit et que les produits proposés par les banques islamiques
répondront surement aux besoins de financement et attentes des PME marocaines. Cela
signifie que les futures banques islamiques au Maroc seront d’une grande utilité financière
et éthique pour les dirigeants des PME marocaines. Elles constitueront une alternative aux
banques conventionnelles classiques. Pour les 3 hypothèses rejetées, nous pouvons
affirmer que l’accès au financement via les banques participatives ne sera pas plus facile et
moins cher que les banques conventionnelles et que le coût de financement passe avant la
conviction religieuse chez les entrepreneurs Marocains ainsi que le recours aux banques
participatives ne réduira pas la complexité des procédures bancaires et n’augmentera pas la
capacité d'investissement et d’exploitation des PME marocaines.
En guise de conclusion, nous pouvons dire que les futures banques islamiques
marocaines joueront un rôle essentiel et fondamental pour le financement des PME.
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BIBLIOGRAPHIE
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