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CORROSION ET PASSIVATION

Généralités
La corrosion est le phénomène par lequel les métaux et alliages subissent de leur
environnement une attaque qui les fait retourner à l’état d’ion métallique, l’oxydant est le
dioxygène ou le cation H+ en majorité.

La passivation ou passivité représente un état des métaux ou des alliages dans lequel leur
vitesse de corrosion est notablement ralentie par la présence d'un film passif naturel ou
artificiel, par rapport à ce qu'elle serait en l'absence de ce film. La formation de ce film est liée
à un domaine de potentiel électrochimique ainsi qu'à un domaine de pH dans lesquels l'oxyde
est stable.

Manipulations
Passivation chimique
On immerge une tige de fer bien décapée dans une solution d’acide nitrique concentrée.
Dés l’immersion on observe un dégagement des bulles gazeux pendant les premières
secondes.
Apres un certain temps on remarque que la partie immergée dans la solution est colorée en
blanc qui montre la passivation.
Dans le deuxième essai on travaille toujours avec l’acier ordinaire et on immerge cette fois
une tige de fer dans une solution d’acide nitrique diluée, on observe une coloration rouille qui
montre bien la corrosion de la tige.
Ensuite cette tige est immergée dans une solution d’acide nitrique concentrée on observe que
la passivation reprend, la corrosion s’élimine et la couleur devient blanche.
Mesures des potentiels
Ec1= -350 mV/ECS : la tension d’abandon du fer dans l’acide nitrique dilué.

Ec2= +660 mV/ECS : la tension d’abandon du fer dans l’acide nitrique concentré.
Tension d’abandon d’une électrode de fer plongée dans l’acide nitrique à différentes
concentrations

On introduit dans une cellule d’électrolyse 25ml environ d’acide nitrique 12N puis on y
plonge la pointe d’une tige de fer préalablement polie, lavée et séchée. On introduit également
dans l’acide nitrique, l’extrémité de l’électrode de référence rodée à double jonction.

On maintient une agitation magnétique continue et on verse progressivement, ml par ml, de


l’eau distillée contenue dans une burette de 25 ml et on suit après chaque addition l’évolution
du potentiel de l’électrode de fer.
On récupère dans un tableau la variation de la tension en fonction du volume ajouté de l’eau,
et on calcule au fur et à mesure la nouvelle concentration de la solution.

Volume (ml) C(M) E(mv)


0 12 770
1 11,5 770
2 11,1 750
3 10,7 750
4 10,3 750
5 10 735
6 9,6 725
7 9,3 715
8 9,09 710
9 8,8 700 Clignotement
10 8,8 695
11 8,5 695
12 8,3 690
13 8,1 685
14 7,8 700
15 7,6 695
16 7,5 300 Corrosion

17 7,3 -150 Dégagement de


NO2
18 7,1 -160
19 6,9 -170
20 6,8 -190
21 6,5 -200
22 6,3 -210
23 6,2 -220
24 6,1 -225
25 6 -230
On trace la courbe donnant la variation de la tension d’abandon Ei=0 de l’électrode de fer en
fonction de la concentration de l’acide.

1000

800

600
Tension (mV)

400

200

0
11.5
11.1
10.7
10.3

9.09

6
7.5
12

10
9.6
9.3

8.8
8.8
8.5
8.3
8.1
7.8
7.6

7.3
7.1
6.9
6.8
6.5
6.3
6.2
6.1
-200 Concentraion (M)

-400

Interprétation
Lors de cette manipulation l’évolution se passe comme suit :
Zone de passivation : une couche grise entoure la pointe de la tige en fer.
Zone de clignotement : c’est la zone intermédiaire dans laquelle l’aiguille du voltmètre se met
en va et vient, elle a lieu vers environ 9 ml d’eau ajoutée.
Zone de corrosion : apparition d’une couche rouille et dégagement de NO2 lorsque la solution
est très diluée.
La tension du fer passivé est de l’ordre 770 mV alors que la tension du fer attaqué est de
l’ordre -230 mV.
Ils sont très supérieures à la tension du système Fe2+/Fe.
Passivation électrochimique
On réalise un montage potentiocinétique à trois électrodes, on mesure la tension initiale Ei=0
du fer et on enregistre la variation du courant en fonction de E.

MONTAGE

On prend comme tension initiale Ei=0=…mV.


L’évolution de l’expérience donne une allure I=f(E) (courbe sur le papier millimétré)
D’après la courbe Ec= ….mV et E’p=…. mV.

Interprétation
La formation de la couche passive peut être mise en évidence par l’essai de polarisation
anodique.
Le courant dans un premier temps augmente avec le potentiel jusqu’à atteindre une valeur
maximale avant de diminuer à nouveau. L’augmentation de courant est associée à la
dissolution du fer qui se produit via la formation de composés intermédiaires tels que
Fe(OH).
A un potentiel suffisamment élevé la conversion de ce composé intermédiaire en une
couche d’oxyde protectrice est privilégiée devant sa dissolution, ce qui explique la
diminution du courant observé à des potentiels plus anodiques.
Dans une certaine gamme de potentiel, appelée domaine de passivité, le courant est ensuite
indépendant du potentiel appliqué et très faible en raison de la présence de cette couche
d’oxyde protectrice.

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