de la santé
SANT0110-2
Compétences non-
techniques
En Belgique…
Communication
Empathie, éthique
Changement de paradigme
1. Récolte 1. Désir de
d’information compréhension
2. Annonce
du diagnostic
de savoir
2. Désir
de transmission
Référent
Référent spécifique
4. Adhésion
aux soins
universel
4. Désir
3. Désir
vital
3. Acceptation du
plan de soins
SOIGNANT PATIENTS/PARENTS
Changement d attitudes
Utilisation de Compréhension
Réalisation de soi
stratégies de
Satisfaction
communication
Gestion du temps/ stress Adhésion au traitement
adéquates
Howells & Lopez (2008); Hart et al. (2007); Glascoe (2003); Kurtz, Silverman, Draper (1998), Stewart (1995)
Vous allez me dire….
Croyance 3: La communication n’est utile que quand le problème
médical s’accompagne d’un effet psychologique important…
Croyance 3: Croire que la communication n’est utile que quand il y a une composante psy
Aller à l’essentiel:
Soulager la souffrance, aider à recouvrer la santé
Insuffisant
12%
Limité/problématique 30%
59%
2. Etablir et maintenir
1. Echanger des informations
une relation professionnelle
Levetown, 2008
L’entretien en médecine
2 fonctions principales pour répondre à 2 types de besoin
2. Etablir et maintenir
1. Echanger des informations
une relation professionnelle
Communication Empathie
Besoin cognitif Besoin affectif
Besoin de savoir et de Besoin émotionnel de se
comprendre sentir reconnu et compris
Levetown, 2008
Fonction 1
Comment bien échanger l’information?
Filtres?
• VIDEO
• Nécessité d’investir
des ressources
• Attention au
jugement sur base
d’inférences, aux
stéréotypes…
Communiquer, un investissement
Coût immédiat
• En temps
• En ressources mentales
• En prise de risque: risque de communiquer une information inexacte ou
incomplète…
Bénéfices différés
• Perdre 2 minutes maintenant pour gagner 2 h plus tard
• Garder l’autre dans la boucle et améliorer les relations et la compréhension
partagée
Verbal
7%
Grande part de contribution
du langage non-verbal dans la
Paraverbal compréhension du message
38% (Hargie, 2011)
Non-verbal
55%
Communication non-verbale
• Premier langage utilisé ‘Je vous
• Dans la vie écoute…’
• Lors d’une rencontre
• Ne ment pas
• Permanent
• Facile
• Beaucoup de renseignements s’il
est observé
• Facile à imiter pour parfaire
l’alliance
1. Environnement
2. Vêtements, accessoires
3. Proxémique
4. Toucher
5. Kinésique
Knapp (1972)
1. Environnement
• L’aménagement de l’environnement a son importance: salle de réunion, bureau
professionnel, chevet…
• Le soignant peut envoyer des messages non verbaux, indiquant qu’il est une
personne très occupée: allées et venues, bip en mode actif, alertes émises par le
smartphone, discussions avec le personnel, appels téléphoniques …
2. Vêtements, accessoires…
• Vêtements/accessoires (habillement,
uniforme, masque,…)
Moyenne
Basse
Haute
• Habitude
• Les gens mettent le
docteur en position haute
• Parfois utile (urgences)
• Savoir-faire du soignant
pour rééquilibrer les
choses
• Pouvoir ré-installer une
compétence du patient
Basse
• Patient
• Passive
Moyenne
• Echange
• Equilibrée
Mirroring
Installation automatique
Installation volontaire
Communication non-verbale: Créer une cohérence
1. Environ-
nement • Vidéo
2. Accessoires
3. Proxémique
4. Toucher
5. Kinésique
Exercice: Identifier les sources d’inconfort
Dimensions Non-verbal
Envionnement Mauvaise place (devant porte du bloc)? On voit un autre patient sur le lit
Pudeur
Conversation inadaptée (j’ai autre chose à faire: manger!)/tél portable
Vêtements Masque!
Proxémie Proxémie inadaptée: dossier sur le patient, s’assied sur le lit
Verbal
7%
Paraverbal
38%
Non-verbal
55%
Langage paraverbal
• Rythme
• Parler avec un débit qui donne le temps au patient de comprendre le
message
• Rythme ralenti, pauses, silence
Verbal
7%
Paraverbal
38%
Non-verbal
55%
Langage verbal
• 16 sujets sains
• Mots douleur vs Mots positifs/négatifs/neutre
• Séquences IRMf
Résultats
• Activation de la matrice cérébrale de la douleur quand les mots sont liés à la douleur
• Dimension cognitive de la douleur: perception, localisation, encodage de la douleur attendue
• Effet d’amorçage
Anesthesia & Analgesia
Issue: Volume 110(3), March 2010, pp 868-870
Randomisation en 2 groupes
1. Nocebo: “Vous allez ressentir une grosse
piqûre, cela va brûler dans votre dos,
comme une grosse piqûre d'abeille”
2. Placebo: “Nous allons injecter
l'anesthésique local qui va engourdir la
zone où nous allons faire l'anesthésie
épidurale/rachidienne et vous serez à l'aise
pendant la procédure”
• Vidéo
Exercice: Identifier les mots qui pourraient être source
d’inconfort
Mot négatif Interprétation
Couper
Ca devrait pas faire trop mal ‘ça va faire trop mal ?’
Cancer
Suggestion de complications
Ca va Monsieur? ‘comment ça pourrait aller ?’
Souci ‘y’a des soucis ?’
Intubation difficile ‘ça va mal se passer ?’
Pb technique ‘je dois m’inquiéter ?’
Saigner ‘ça risque de saigner’
Bistouri électrique, très froid
Ca peut bruler, chauffer… ‘je vais me bruler’
Pas trop mal installé? ‘je suis vraiment mal installé’
Pas tomber ‘je risque de tomber’
Tête tourne fort, vertige
Pensez à qqch d’agréable ‘oui mais à quoi ?’
Communication verbale et non-verbale
Ce qu’il vaut mieux faire…
• Vidéo
https://vimeo.com/96527424
Langage verbal: quelques stratégies
Modèle Calgary Cambridge
Questions fermées
• Plus directives, courte réponse :‘oui’, ‘non’, toujours, jamais, peut-être, j’ai 50 ans…
• Désavantages: Questions suggestives (issues d'un certain a priori), influence le
patient; Climat d’interrogatoire: réponses de plus en plus courtes
• Avantages: Contenir un patient loquace ou encourager un patient réservé
1. Recontextualiser
2. Reformuler
3. Résumer
4. Renforcer
1. RECONTEXTUALISER = remettre dans le contexte
“ Si j’ai bien compris/entendu… Il me semble que vous dites… ” (exprimé sous une forme interrogative
douce, en attente d’une réaction du patient, qui validera notre reformulation)
(Hackney & Cormier, 1979)
2. REFORMULER ou REFLETER
• Structurer l’entretien
• Donner à la liste de problèmes un début et une fin
• Résumer à voix haute les propos du patient
• Résumé descriptif non-évaluatif
• Bien pour réfléchir (au lieu de reposer des questions inutiles)
S: J’aimerais prendre quelques instants pour m’assurer que je vous comprends bien.
Vous m’avez dit que la douleur à l’épaule droite était apparue il y a qqs semaines à
la suite du lavage de vos fenêtres. Vous ressentez la douleur dans toute la région,
mais une douleur particulièrement forte juste ici (en pointant un endroit), et cela
vous réveille la nuit. Est-ce bien cela?
(Silverman et al., 2013; Cole et Bird, 2014)
4. RENFORCER ce qui est souhaitable de développer
S: ‘Je sais qu’avec les ressources que vous avez, vous allez réussir à surmonter
cette difficulté’
Perspective du patient
Représentation du patient/parent
Imprécise
Générale
Stéréotypée
Les 4 R
Recontextualiser
Reformuler/reflet
Résumer
Renforcer
Représentation du patient/parent
Précise
Particulière
individualisée
Récolte d’informations bio-psycho-sociales
AVIS
Vécu
Attentes/espoir Cognition, émotions
Types d’information
Impact/conséquences Symptômes
Langage verbal: quelques stratégies
Modèle Calgary Cambridge
Évaluation
Connu et souhaité
Vérification Évaluation
de la compréhension de l’état émotionnel
Patient « débordé »
Poursuivre SOUTIEN
Expliquer/informer
• Annoncer de quoi vous allez discuter
• Partir de ce qu’ils savent (Ex. Vous avez mentionné que votre oncle avait la maladie de Crohn. Que
savez-vous à propos de ce problème?)
• Construire sur les idées/préoccupations/attentes (Ex. Vous avez dit que vous vs
demandiez si vs aviez la même chose que votre oncle. Je ne pense pas que vs ayez la maladie de Crohn, cela
aiderait-il si j’expliquais pourquoi?)
2. Etablir et maintenir
1. Echanger des informations
une relation professionnelle
Communication Empathie
Besoin cognitif Besoin affectif
Besoin de savoir et de Besoin émotionnel de se
comprendre sentir reconnu et compris
Levetown, 2008
Fonction 2
Comment établir et maintenir la relation?
Développer une relation chaleureuse et harmonieuse
1. Empathie
• Accueillir les points de vue et émotions sans juger
• Ne signifie pas être d’accord
• Reconnaître ouvertement les points de vue et émotions et utiliser le reflet
• S: Je peux sentir à quel point vous êtes en colère contre cette maladie
• Empathie vs Sympathie
• Empathie affective vs cognitive
• Evolution du concept à travers le temps et les disciplines
• Empathie comportementale – communication
• ‘Détachement clinique’
Empathie vs sympathie
Empathie Sympathie
Représentation de l’émotion Partage/contagion de l’émotion
Distinction entre soi et l’autre Identification à l’autre
Pas (de nécessité) de lien affectif Etablissement d’un lien affectif
Réaction à l’émotion par le comportement Réaction à l’émotion par l’émotion
Objectif: compréhension de l’autre Objectif: bien-être de l’autre, sa séduction
pour un retour de sentiment positif
Empathie Se mettre à la place de l’autre tout en gardant à
l’esprit qu’on n’est pas l’autre
La façon dont ces éléments vont s’articuler et donner forme à une réponse empathique
spécifique, est influencée par divers facteurs cognitifs, motivationnels, expériences
antérieures… (Lamm et al al 2007; Decety 2010)
Empathie affective et cognitive
(Decety, Smith, Norman, & Halpern, 2014)
Affective Cognitive
• Entrer en résonance émotionnelle avec la • Reconnaître et comprendre l'expérience
situation et les émotions d’un autre émotionnelle d'autrui (en imaginant ce
• Partager l’état émotionnel de l’autre qu’elle ressent, comment son expérience
• On doit avoir conscience de ce que nous- l’affecte, ce que nous ressentirions à sa
mêmes ressentons pour faire la part des place)
choses entre nous et l’autre • Se représenter les pensées de l’autre, le
fonctionnement mental d’autrui
Lipps (1903)
• sentiment d’un artiste qui se
projette par son imagination dans
un objet inanimé et aussi dans
l’expérience vécue d’une autre
personne
Pas matière d’examen (pas vu au cours)
Evolution du concept d’empathie
Psychologie - Titchener (1909) – Royaume-Uni
• Traduit einfühlung par empathy
• Entrée officielle en psychologie
Dolev, Friedlaender, Braverman (2001). Use of Fine Art to Enhance Visual Diagnostic Skills. JAMA
Empathie et l’art
L’expérience de la faculté de médecine de YALE
Améliorer les compétences d'observation grâce à une formation visuelle systématique à l'aide
de peintures figuratives
Etude en 1998-2000
176 étudiants de 1ère année médecine
Randomisés en 3 groupes
Pré-post test: Série de photographies de personnes atteintes de troubles médicaux
Groupe Groupe YCBA
Groupe contrôle conférence sur Yale Center for
Tutorat clinique
l’anatomie British Art
Dolev, Friedlaender, Braverman (2001). Use of Fine Art to Enhance Visual Diagnostic Skills. JAMA
Empathie et art
L’expérience de la faculté de médecine de YALE
• Post-test: Différence significative entre les groupes (P = 0,003)
• Score du groupe YCBA significativement plus élevé (56%)
• Contrôle: 44% (p = 0,001)
• Conférence: 46% (p = 0,009)
• Scores faibles : concentrés uniquement sur les attributs visuels globaux,
décrivaient les détails au hasard, faisaient des erreurs d'observation
• L'utilisation de peintures capitalise sur le manque de familiarité des
étudiants avec les œuvres d'art: Ils recherchent et sélectionnent tous les
détails dans les peintures parce qu’ils ne sont pas biaisés quant à
l'attribut visuel qui est plus important qu'un autre.
Dolev, Friedlaender, Braverman (2001). Use of Fine Art to Enhance Visual Diagnostic Skills. JAMA
Compétence empathique (Decety et Jackson, 2004)
• Communication verbale
• Communication non-verbale
Empathie émotionnelle =
Empathie cognitive =
interférant avec votre capacité
bénéfique dans la relation
à poser un diagnostic et à
clinique
obtenir des bons résultats
4 sous-échelles Items
1. Prise de perspective: tendance spontanée à adopter le point de 8, 11, 25, et 28
vue d’autrui
2. Préoccupation empathique : tendance expérimenter les 2, 9, et 20
sentiments d’un autre et à ressentir de la sympathie ou de la
compassion pour une personne malheureuse
3. Fantasy: tendance à s’imaginer dans une situation fictive 5, 16, 23, et 26
4. Détresse personnelle : évalue la tendance à ressentir la 13, 19, 24, et 27
détresse d’autrui
Conclusion
Poursuivre 2 objectifs :
1. Comprendre suffisamment l'expérience du patient pour être efficace
dans le traitement de sa maladie (empathie cognitive)
2. Communiquer avec succès afin de construire une bonne alliance
thérapeutique, nécessaire pour un traitement efficace (empathie
communicationnelle)
Même si l'expérience d’empathie n'est pas sous notre contrôle direct
(grande part de spontané), les cliniciens peuvent consciemment cultiver
leurs compétences empathiques (Halpern 2014)