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COMPACITE ET COMPACTABILITE DU BETON COMPACTE AU ROULEAU

(BCR) POUR PAVAGES COMPACTNESS AND COMPACTABILITY OF THE
ROLLER COMPACTED CONCRETE (RCC) FOR PAVEMENT

Conference Paper · February 2007

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3 authors, including:

Mongi Ben Ouezdou

National Engineering School of Tunis, University of Tunis El Manar
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 Colloque « Sols et Matériaux à Problèmes » – 9-11 février 2007 – Tunisie

COMPACITE ET COMPACTABILITE DU BETON COMPACTE AU ROULEAU (BCR)

POUR PAVAGES

COMPACTNESS AND COMPACTABILITY OF THE ROLLER COMPACTED

CONCRETE (RCC) FOR PAVEMENT
MUSTAPHA Zdiri 1et2 et MONGI Ben Ouezdou 1et3
1
Laboratoire Génie Civil LGC, Ecole Nationale d’Ingénieurs de Tunis (ENIT) BP37, Tunis, Belvédère1002 Tunisie
2
Institut Supérieur des Etudes Technologiques de Radès, Tunisie
3
Ecole Nationale d’Ingénieurs de Tunis ENIT, Tunisie

RESUME : Le béton compacté au rouleau (BCR) se comporte, lorsqu’il sort du malaxeur, comme un sol
légèrement humide et sa consistance très «sèche» nécessite obligatoirement l’application d’un effort de
compactage qui modifie fortement les caractéristiques mécaniques de ce matériau. Ce compactage peut
être réalisé en utilisant les mêmes moyens utilisés pour les sols, tels que les rouleaux compacteurs
vibrants ou non. Malgré que ces méthodes de compactage soient nombreuses et différentes, elles mènent
toujours au même objectif qui est la densification du BCR. Dans ce travail expérimental nous avons
étudié la sensibilité du BCR au phénomène de densification, en utilisant trois méthodes de compactage
différentes regroupant la méthode de compactage manuel Proctor, le compactage automatique et le
vibro-compactage. Une partie a été consacrée aussi à l'étude de la compacité du BCR sec et humide ainsi
que la comparaison avec la compacité théorique. Les résultats de ce travail montrent l'influence des
divers procédés de compactage et la sensibilité de l'évolution de la résistance mécanique et de la
compacité à l'énergie de compactage.
MOTS-CLEFS : Béton Compacté au Rouleau, matériaux granulaires, compactage Compactabilité,
Compacité, essais.

ABSTRACT: Roller Compacted Concrete (RCC) behaves, when it leaves the mixer, as a slightly wet soil.
Its relatively dry consistency requires obligatorily the application of a compaction in order to modify the
mechanical characteristics of this material. This operation can be achieved using the machines used for
the soils, such as the compacting rollers with or without vibration. Although these methods of compaction
are different, they lead to the same objective which is the thickening of the RCC. In this experimental
work we studied the sensitivity of the RCC to the phenomenon of compaction, by using three different
methods of compaction containing the method of manual compaction "Proctor", the automatic
compaction and vibro-compaction method. A part was also devoted to the study of compactness of the dry
and wet RCC as well as the comparison with theoretical compactness. The results of this work show the
influence of the various processes of compactions and the sensitivity of the compactness and the evolution
of the mechanical resistances to the compaction energy.
KEY-WORDS: Roller Compacted Concrete (RCC), granular materials, compaction, compactability,
Compactness, experimental tests.

1. Introduction
Compacter le Béton Compacté au Rouleau (BCR) est identique au compactage d'un sol ou d'une couche
de graves en corps de chaussée. L'objectif est de réduire le volume des interstices dans ce matériau. Le
BCR utilisé dans notre cas comme un matériau de construction des couches de base ou de roulement des
chaussées doit présenter des bonnes caractéristiques. Des paramètres intéressants tel que la densité, la
compacité, la résistance à la compression et la résistance à la traction sont tenus à être convenables
puisque l'amélioration des caractéristiques mécaniques de ce matériau par l'opération de compactage
influe nettement sur le comportement du BCR après sa mise en place dans les couches de chaussées et par
conséquent sur le dimensionnement de ces couches. Le BCR est un matériau composé de 3 phases: la
phase solide composée de grains solide, phase liquide composée d'eau liée ou libre et la phase gazeuse
occupant le complément de volume des interstices. La phase solide et la phase liquide sont peu
compressibles ou supposées incompressible alors que la phase gazeuse est très compressible et elle peut

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être plus facilement chassée par les procédés de compactages et ceci est en analogie aux idées
développées par Arquie et Morel (Arquie et Morel, 1989). D’autre part le BCR à l’état frais se comporte
comme un sol non compacté, dont il peut tasser sous l'effet, soit naturellement de son poids propre, soit
des charges qu'il supporte, soit des charges roulante du trafic routier. L'objectif de ces opérations de
compactage c'est de prévenir ce compactage lent, qui conduit à des désordres et réaliser une action
préventive en anticipant ces déformations avant la mise en service des chaussées. Cette opération mettra
le BCR dans un état suffisamment serré pour qu'un affaissement ultérieur soit impossible ou d'une
ampleur admissible (Arquie et Morel, 1989). Le présent travail comporte une étude expérimentale sur la
sensibilité du BCR au phénomène de serrage, en utilisant des méthodes de compactage différentes ainsi
que l'étude de la compacité du BCR sec et humide et la comparaison avec la compacité théorique.

2. Les matériaux utilisés

Le liant que nous avons utilisé est un ciment hydraulique du type Portland dont il représente l’élément
permanent pour la fabrication du BCR. Ce liant est de type ciment Portland Classe C.P.C. II/C-L 32.5, de
la cimenterie Kharrouba (Nord de la Tunisie) et de Masse volumique 3,029 kg/m3. Le choix des
matériaux est très large et nous avons utilisé deux types de granulats : roulés pour les sables siliceux et
concassés pour les sables calcaires, les graviers et les graves (Zdiri et al., 2005). Les caractéristiques et les
données relatives à ces agrégats sont résumées dans le Tableau 1.
Tableau 1. Caractéristiques des granulats utilisés
Granulats Type Provenance ρ kg/m3 Ap Los Angeles
Sable Kh Sable roulé 0/5 Khlidia (1) 2575
Sable JO Sable concassé 0/4 Djebel Ouest (1) 2530
Gravier 4/16 Gravier concassé 4/16 Djebel El-Ressas (1) 2650 19.37 28,30
Gravier 0/20 Grave concassé 0/20 Djebel El-Ressas (1) 2631 25.58 26,5
(1) Carrière au Nord de la Tunisie, Ap: Coefficient d’aplatissement et ρ : Masse volumique.

3. Préparation des mélanges

Nous avons appliqué le Modèle d'empilement compressible développé au Laboratoire Central des Ponts
et Chaussées en France (LCPC). Ce modèle conçu pour la formulation des bétons conventionnels, est
appliqué pour la formulation des BCR à compacité granulaire optimale. Pour déterminer les pourcentages,
nous avons utilisé le logiciel ″René LCPC″ (Sedran et De Larrard; Pouliot, 2001). En se basant sur les
différents granulats identifiés précédemment, nous avons considérés quatre mélanges obtenus par
combinaison des deux types de sables et des deux types de graviers. Les résultats des constituants des
quatre mélanges sont les suivants:

Tableau 2. Valeurs des pourcentages des différents constituants et de l’Optimum Proctor modifié Wop

N° Mélange Ciment Sable Kh Sable JO Grave 0/20 Gravier 4/16 Teneur W op

M1 Sable Kh et Grave 0/20 11,22 26,628 62,132 5,4

M2 Sable JO et Grave 0/20 11,22 26,634 62,146 5,7
M3 Sable Kh, Sable JO et Gravier 4/16 11,22 22,5 21,915 44,415 5,5
M4 Sable Kh, Gravier 4/16 11,22 35,528 53,292 5,3

4. Analogie entre le compactage du sol et du BCR

A la sortie du malaxeur, le BCR se comporte comme un sol légèrement humide. Il contient en général
beaucoup de vides, sa résistance est faible et des tassements peuvent se produire sous l'action des charges.
Pour obtenir une bonne «portance », il faut compacter ce matériau. Généralement pour compacter ce
matériau, on utilise des engins de compactage des sols tels que les rouleaux à pieds de mouton, à pneus,
vibrateurs, etc., qu'on fait circuler sur le BCR. Au-delà d'un certain nombre de passages, la compacité
n'augmente plus et si l'on voulait compacter plus fort, il faudrait prendre un matériel plus lourd.
Généralement pour obtenir, avec un engin donné, le compactage le plus poussé, il faut donner au BCR
une teneur en eau optimale et ceci par analogie au compactage du sol (Arquie et Morel, 1989).

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Indice
des Vides
e max e mini
Résistance à
l'attrition
Perméabilité

Tassements
ultérieurs

Tassement nul
Résistance
Mécanique
Coût du
compactage
γd
γd 0 γd N γd M γd ∞
Tassements ultérieurs
Coût du compactage Perméabilité
Résistance mécanique Résistance à l'attrition

Figure 1. Schéma général fondamental des objectifs du compactage (Arquie et Morel, 1989)

D'après le schéma de la Figure 1 relatif aux objectifs de compactage, le tassement s'arrête à partir d'une
densité proche de celle du l'Optimum Proctor, alors que les résistances mécaniques continuent à
augmenter jusqu'à ce que l'on s'approche de la densité sèche maximale γd∞ , mais le coût du compactage
croît très vite (Arquie et Morel, 1989). La présente étude participe à la compréhension et l'application de
ce schéma en faisant apparaître les limites et les performances des procédés et des méthodes de
compactage du BCR aux laboratoires, modélisant les méthodes de compactage sur chantiers.

5. Approche pour la mesure de Compactabilité du BCR

La compactabilité peut être définie comme l'aptitude du béton frais à se mettre en place dans un moule
donné, selon un procédé donné. Pendant la mise en place du mélange, il doit épouser la forme du moule,
avec un degré suffisant de consolidation qui pourrait être estimé grâce aux essais de laboratoire.
Cependant pour les mélanges fermes ou plastiques, tel que le cas du BCR, les outils rhéologiques utilisés
pour le béton plastique ne peuvent pas convenir. Car ce béton a tendance à foisonner, et sa mise en place
relève autant du compactage que du coulage (Neville, 2000). Le BCR mise en place en couche de
roulement doit s'étaler sur toute la largeur de la chaussée. Ce procédé est réalisé expérimentalement dans
les chantiers à l'aide des finisseurs à haut pouvoir de compactage. Cette densification effectuée au fur et à
mesure de l'avancement de l'engin est obtenue au moyen d'un vibro-compactage regroupant les deux
phénomènes de serrage et de vibration. Dans ce travail, nous proposons une approche expérimentale pour
la mesure de la compactabilité du BCR du fait que ce facteur reste encore indéfini et ne peut être estimé
que par l'apparence car il ne peut pas être mesuré par les moyens utilisés pour le béton conventionnel.

Charge Tableau 3. Compactabilité des quatre Mélanges à sec et humide

Compactabilité CR
Mélange Sec Humide
Moule
M1 0,1389 0,3369
H2 M2 0,1341 0,2556
BCR
M3 0,1373 0,3005
H1
M4 0,1308 0,3001

H2
CR =
( H1 + H 2 )
Figure 2. Mesure expérimentale de l'Indice de Compactabilité CR
Généralement c'est le praticien qui juge par expérience si un mélange d'apparence ouvrable est apte ou
non à être utilisé et compacté. La méthode consiste à définir un indice de compactabilité CR tenant
compte de la différence de hauteur avant et après compactage. Le compactage doit ce faire par la

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technique de vibro-compactage sous une charge et pendant un temps fixés par le procédé utilisé dans le
projet BaCaRa (Projet National BaCaRa, 1996). Les résultats sont résumés dans le Tableau 3.

6. Etude expérimentale du compactage de BCR

Une vibration continue permet d'éliminer la plus grande partie de l'air piégé, mais il est normalement
impossible d'arriver à l'éliminer complètement (Neville, 2000). La vibration doit être appliquée d'une
façon uniforme à toute la masse et sur toute la surface du béton, sinon certaines parties pourraient ne pas
être serrées suffisamment alors que, dans d'autres parties, on pourrait avoir un phénomène de ségrégation
par une forte vibration.
6.1. Le compactage manuel
Pour le compactage manuel, il existe deux types d'essais normalisés: l'essai Proctor Normal et l'essai
Proctor Modifié. Ils diffèrent par l'énergie de compactage mise en œuvre. Pour compacter le BCR au
laboratoire, nous avons utilisé un procédé donnant lieu à une énergie de compactage assimilable à
l’énergie donnée par un rouleau compacteur, c’est l’essai Proctor modifié. L’essai Proctor consiste à
compacter dans un moule de dimension définie avec une dame de poids et de hauteur de chute normalisé
un échantillon de BCR à une teneur en eau donnée. On refait l’essai à énergie de compactage fixe avec
des différentes teneurs en eau jusqu'à la détermination de l’optimum Proctor.

Figure 3. Compactage du béton compacté au rouleau (BCR) selon le procédé Proctor Modifié

Cour be densite en f oncti onde l a teneur en eau

2410

2360

2310

2260

2210
0 1 2 3 4 5 6 7 8

Teneur en eau %

Figure 4. Courbe de la variation de la densité sèche en fonction de la teneur en eau : courbe Proctor Modifié

On a choisi le moule CBR (California Bearing Ratio Test) de 15,2 cm de diamètre intérieur et de 15,2 cm
de hauteur. Ce moule convient pour le cas des diamètres des grains ne dépassant pas 20 mm.
6.2. Le compactage automatique
Dans cette partie, nous avons utilisé la machine de compactage automatique type "RMU Testing
Equipment" qui comporte une dame tombant automatiquement dans un moule, effectuant un compactage
équivalent à celui produit par les engins de chantiers courants. Le mouvement de translation verticale
automatique de la dame est couplé à un mouvement de rotation du moule autour de son axe. Ce procédé

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permet la réparation uniforme de compactage sur la surface du moule. Le compactage au moyen de cette
machine correspond à un compactage relativement énergique. On a choisi aussi le moule CBR (California
Bearing Ratio Test) pour la confection des éprouvettes dans ce mode de compactage (Fig. 5).
6.3. Le Vibro-compactage
Les rouleaux vibrateurs sont généralement utilisés pour densifier le BCR mis en place en corps de
chaussées pour les constructions de route. Et pour modéliser ce type de compactage au laboratoire, nous
avons utilisé le mode de Vibro-compactage qui regroupe la combinaison des vibrations à l'aide d'une table
vibrante et la pression d'une charge placée directement à la surface du BCR. De cette manière, le béton est
confiné dans toutes les directions et sa ségrégation est donc limitée. Dans cette étude, la fréquence a été
fixée à 50 Hz. Cette méthode de serrage permet la mise en œuvre de bétons très secs comme c'est le cas
du BCR, car la vibration a été complétée par une compression de 6,5 kPa (Projet National BaCaRa,
1996).

Figure 5. Compactage automatique du BCR avec la Figure 6. Compactage avec table vibrante
machine ''RMU Testing Equipment"

6.4. Essais et interprétations des résultats

Après confection des éprouvettes, le démoulage se fait après 24 heures et les éprouvettes confectionnées
seront conservées dans l’eau, un milieu à température proche de 20°c et d’hygrométrie supérieur à 95%.
Les essais d’écrasement par compression centrée sont faites sur la machine de traction-compression
Modèle C70-Matest de capacité 3000 KN et ce ci selon une échéance de 3, 7, 14 et 28 jours de la date de
confection. Les résultats de la variation de la résistance en fonction de l'age pour les trois procédés de
compactage sont reportés sur les Fig. 7a, 7b et 7c.
Les principales interprétations sont résumées ci-dessus:
- En comparant les résultats des résistances à la compression réalisés sur les quatre mélanges M1, M2, M3
et M4, nous remarquons que le compactage automatique par la machine "RMU Testing Equipment"
présente les résistances les plus fortes surtout pour les mélanges M1 et M2, cette résistance peut atteindre
43 MPa (M2).
- Les résistances du BCR obtenues par compactage à l'aide de la méthode manuel Proctor et la méthode
de vibro-compactage présente des valeurs comparables dans l'ensemble variant entre 20 et 30 MPa (Fig.
7a et 7b) et ceci vu que ces modes de compactage ne sont pas trop énergétiques, surtout pour le
compactage manuel qui est le siège des erreurs humains.

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Résistance à la compression en fonction de l'age (Compactage M)

Résistance à la compression en fonction de l'age (Compactage Aut)
35 50

Résistance à la compression (Mpa)

45
30
Résistance à la compression (Mpa)

40
25
35
20 30
25
15
20
10 15
10
5
5
0
0
0 5 10 15 20 25 30
0 5 10 15 20 25 30
Age en j
M1 CM M2 CM M3 CM M4 CM M1 CA M2 CA M3 CA M4 CA Age en j

Figure 7a. Figure 7b.

Résistance à la compression en fonction de l'age (Table vibrante)

35
Résistance à la compression (Mpa)

30

25

20

15

10

0
0 5 10 15 20 25 30
M1 V M2 V M3 V M4 V Age (j)

Figure 7c.
Figures 7a, 7b et 7c: Variation de la Résistance à la compression en fonction de l'age pour les trois cas de Compactage

- Par l'effet de compactage, les résistances à la compression sont améliorés, ceci peut être expliqué par le
fait que après la densification, les grains sont plus serrés et les efforts seront reprises par les surfaces de
contacts des gros grains.
- Lorsque l'on compacte un BCR à une teneur en eau trop élevée, le compactage ne se déroule pas
normalement en créant une sorte de vague et le BCR se comporte donc comme un matelas pneumatique

7. Etude de la compacité du BCR

7.1. La Compacité Théorique
Pour déterminer le paramètre compacité théorique nous avons utilisé le logiciel ″René LCPC″ qui permet
de produire des mélanges secs à compacité optimale pour une maniabilité donnée, c. à. d, pour un indice
de serrage représentant le phénomène de compactage par un cylindre compacteur (Sedran et De Larrard;
Pouliot, 2001). Un exemple de résultats de simulation par le logiciel est présenté sur les figures: 8 et 9.
Compacité en fonction de dosage
Compacité en fonction de dosage
0,85
0,76

0,8 0,75

0,74

0,75 0,73
Compacité

Compacité

0,72

0,7 0,71
0,7

0,65 0,69

0,68
% constituents
% Constituents
0,67
0,6
0 20 40 60 80 100
0 20 40 60 80 100
Sable Kh Garve 0/20 sable JO Garve 0/20

Figure 8. Variation de la Compacité en fonction du dosage M1 Figure 9. Variation de la Compacité en fonction du dosage M2

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7.2. Mesures expérimentales de la Compacité

Nous avons déterminé la compacité réelle de chaque classe granulaire par des mesures expérimentales.
Nous avons appliqué par conséquent le même principe décrit dans la procédure de De Larrard et Sedran
pour la détermination des compacités aussi bien pour les mélanges secs et humides (Sedran et De
Larrard). Les essais sont faites dans des moules cylindriques 16x32, sous une pression de 10 kPa, à la
table vibrante de fréquence 50Hz.

Comparaison des deux méthodes à sec Comparaison des deux méthodes Humide
1,00
1,00
0,90
0,95
0,80
0,70
0,90
0,60
0,50
0,85
0,40
0,30 0,80
0,20
0,10 0,75
0,00
1 2 3 4 0,70
1 2 3 4
Méthode 1 Méthode 2 Méthode 1 Méthode 2

Figure 10. Figure 11.

Comparaison des compacités Sec et Humide Comparaison Théorique Pratique
1,20 1,2

1,00 1

0,80 0,8

0,60 0,6

0,4
0,40
0,2
0,20
0
0,00
1 2 3 4
1 2 3 4
Compacité Théo Compacité Pratique Sec Compacité Pratique Humide
Compacité Sec Compacité Humide

Figure 12. Figure 13.

Figures 10,11,12 et 13. Divers compacité : sec, humide et théorique suivant la méthode René-LCPC

Les mesures de la compacité ont été faite par deux méthodes: la méthode 1 consiste à utiliser le mélange
en une seule classe 0/16 ou 0/20 selon les classes des granulats constituants le mélange alors que la
méthodes 2 consiste à mesurer la compacité en séparant le mélange en deux classes 0/5 et 0/16 ou 0/20
selon la composition du mélange aussi. Les résultats des mesures sont résumés sur les Figures 10, 11, 12
et 13.

7.3. Comparaison et Interprétations

- En comparant les valeurs données par les deux méthodes de mesures expérimentales de la compacité des
mélanges à l'état sec, nous remarquons que ces méthodes présentent des valeurs comparables avec une
différence moyenne de 15% (Fig. 10). En outre c'est la méthode 1 qui donne des compacités légèrement
supérieures aux valeurs données par la méthode 2.
- En comparant les valeurs données par les deux méthodes de mesures expérimentales de la compacité des
mélanges à l'état humide, nous remarquons que ces méthodes présentent des valeurs encore plus proches
avec une différence maximale de 11% (Fig. 11). Les valeurs données par la méthode 1 sont supérieures
aux valeurs données par la méthode 2 sauf pour les mélanges M3 et M4 ou les résultats sont presque
égaux.
- La Figure 12 présente une comparaison des compacités des mélanges à l'état sec et humide dont nous
remarquons que les valeurs des compacités des mélanges à l'état humide dépassent, de 8 à 16%, les

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valeurs des compacités des mélanges à l'état sec et ceci à cause de la quantité d'eau introduite qui va
occuper une partie du volume des vides des mélanges.
- Une comparaison des valeurs des compacités expérimentales des mélanges à l'état sec et à l'état humide
avec les compacités théoriques déterminées par le modèle René LCPC, montre que les valeurs
expérimentales dépassent les valeurs déterminées théoriques d'une moyenne de 18% (Fig. 13). Nous
pouvons expliquer ceci du fait qu'expérimentalement on utilise des matériaux avec une teneur en eau
naturelle et par conséquent ils ne sont pas parfaitement secs comme c'est supposé dans le modèle.

8. Conclusion
- La méthode de mesure de l'indice exprimant la compactabilité résout le problème rhéologique des
mélanges secs comme c'est le cas du BCR.
- La différence entre les résistances des mélanges soumis aux trois méthodes de compactages prouve
d'abord l'influence des divers procédés de compactages et la sensibilité de l'évolution des résistances
mécaniques à l'énergie de compactage. Dans notre étude le compactage automatique à l'aide de la
machine "RMU" représente le procédé le plus performant puisqu'il donne les résistances les plus élevées
(43 MPa pour le mélange M2)
- Les valeurs des compacités expérimentales des mélanges sont proches des valeurs des compacités
théoriques déterminées par le modèle René LCPC. Cependant expérimentalement on utilise des matériaux
contenant une faible teneur en eau naturelle et par conséquent ils ne sont pas parfaitement secs comme
c'est supposé dans le modèle.
- La détermination pratique et l'estimation théorique de la compacité est très fondamentale puisqu'on ne
peut pas densifier le BCR pour arriver à une compacité très forte alors que le coût d'un compactage trop
énergique revient trop chère et les résistances demandées sont atteintes. Mais il faut plutôt choisir les
mélanges convenables comme le mélanges M2 et M1 pour notre cas.

9. Bibliographie
Arquie G. et Morel G, Compactage, Eyrolles, 1989.
De Larrard F., Structures granulaires et formulation des bétons, études et recherches des laboratoires des
ponts et chaussées, 2000.
Gauthier P., Marchand J., Boisvert L., Ouellet E. , PIGEON M., Conception, formulation, production et
mise en oeuvre de revêtement en béton compacté au rouleau, CRIB, Université Laval, 2000.
Neville A. M., Propriétés des bétons, Centre de recherche interuniversitaire sur le béton, Laval, Eyrolles
2000
Pouliot N., Sedran T., De Larrard F., Marchand J., Prédiction de la compacité des bétons compactés au
rouleau à l’aide d’un modèle d’empilement granulaire 2001.
Projet National BaCaRa 1988-1996. Le béton compacté au rouleau. Presse ENPC, Paris, 1996.
Sedran T., De Larrard F., Manuel d’utilisation de René-LCPC: logiciel d’optimisation granulaire Version
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Zdiri M., Néji J., Ben Ouezdou M. et El Ouni M.R., Formulation et Simulation des Bétons Compactés au
Rouleau: Applications aux Matériaux de Gisements Locaux, CMEDIMAT, 6-7 Décembre 2005 Algérie

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