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CHIRURGIE ABDOMINALE
La chirurgie abdominale regroupe la chirurgie viscérale, gastrique, vasculaire, urologique (cancer), et rénale (greffes).
I- GÉNÉRALITÉS
II- PHYSIOPATHOLOGIE
Retard d’apparition du transit = distension abdominale qui ne favorise pas la mécanique diaphragmatique car
ça fait une contre-pression. C’est aussi lié au pneumopéritoine.
o Effet réflexe des viscères dû à l’intervention
1
o Pression positive dans l’abdomen qui limite la course du diaphragme
Types d’incision :
Sous-ombilicale, sus-ombilicale
Médiane ou paramédiane : plus c’est médial, plus il y a de risque de syndrome restrictif
Xypho-pubienne :
o La plus agressive
o Le plus de conséquences sur les volumes
Remarque : tout ce qui est sus-ombilical a le plus d’incidence sur le syndrome restrictif. Il faudra bien protéger la
paroi abdominale pendant toute la durée de la cicatrisation, car elle est très fragile. Cette fragilité est d’ailleurs au
maximum entre les 8ème et 15ème jours post opératoire.
Un des risques majeurs de la chirurgie abdominale est l’éventration et l’éviscération : la ligne blanche se distend, les
plans musculaires s’écartent et il n’y a plus aucune contention de la masse viscérale. On a une inhibition complète de
la sangle abdominale. Tout ceci est dû au fait que les sutures ne tiennent pas (éventration). L’éviscération, c’est quand
en plus le péritoine lâche. Plus les incisons sont basses, plus la restriction volumétrique est importante.
Technique de laçage sous-dermique : système de lacets sous la peau qui se croisent et son attaché de part et d’autre
de la cicatrice, ce qui fait que quand le patient va tousser, les lacets vont resserrer les berges de la cicatrice.
Remarque : on peut prévoir les conséquences restrictives d’une telle opération en fonction du type de chirurgie
pratiquée préparation pré-opératoire en conséquence.
Syndrome restrictif
Il lié à une dysfonction du diaphragme (afférences inhibitrice d’origine viscérale et douleur)
On a une diminution de la crf liée à une hypoventilation des bases pulmonaires et ça génère des atélectasies
et une hypoxémie :
o Le parenchyme des bases bilatérales est refermé sur lui-même atélectasie de fermeture (zone
perfusée mais non ventilée)
o Traitement : surpression dans l’arbre bronchique pour atteindre ces zones
Au niveau abdominal, le péritoine à la même réactivité de la plèvre la structure thoraco diaphragmatique se met
en inhibition.
Causes d’atélectasie :
Encombrement / bouchon muqueux
Œdème
Epanchement pleural
Diminution du surfactant
Corps étranger
Remarque :
Il faut traiter la cause pour pouvoir traiter l’atélectasie.
La chirurgie cardiaque (pontages) engendre toujours des atélectasies de collapsus à cause d’une diminution de
surfactant.
Auscultation : abolition du murmure vésiculaire.
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3) Anesthésie
Hypersécrétion :
Augmentation transitoire ou permanente de la production de mucus dont les propriétés rhéologiques
peuvent être modifiées
Et altération de la clearance muco ciliaire physiologique
Encombrement :
Stagnation, à l’intérieur des voies aériennes, de mucus bronchique en quantité et/ou en qualité normales ou
pathologiques.
o Lié aussi au calibre bronchique
o Lié à la force musculaire (p expiratoire insuffisante)
o Lié à un volume d’air mobilisable (ils ne peuvent pas emmagasiner suffisamment d’air du fait de tout
ce qu’on a dit précédemment : syndrome restrictif pur) pas de volume prétussif
Il vaut mieux que les patients arrêtent de fumer deux semaines avant l’opération même plus, ça ne sert à rien qu’ils
arrêtent deux jours, voir huit jours avant l’opération car on a une hyper production et donc c’est pire. Sinon
bronchorrhée
Stratégie d’optimisation de la fonction respiratoire pour patients à risque et ou chirurgie lourde (2 mini à 4
semaines ; 1x/jour)
Évaluation respiratoire pour appréciation d’un gain fonctionnel potentiel
Explications des enjeux de la kiné pré opératoire
Entraînement pédagogique et technique pour participer à la lutte contre les mécanismes qui entraînent
hypoxémie et atélectasies
o Apprentissage des techniques employées en post opératoire
o Entraînement des muscles respiratoires (voir cours thoracique)
o Désencombrement et /ou évaluation de la capacité d’auto désencombrement
2) Moyens
a) Principes
Augmentation de la pression inspiratoire dans les va par augmentation passive de pression alvéolaire ;
favorise l’expansion thoraco pulmonaire
Insufflation passive ou participation inspiratoire active du patient
C’est une aide ventilatoire aux patients conscients
Générateur de débit d’air à réglage de pression = insufflation d’un volume gazeux dans les poumons jusqu’à
une pression maxi prédéterminée (alpha 200, porta bird ii, monsunr)
Effort de déclenchement inspiratoire = le patient doit être conscient, on va lui apprendre à utiliser l’appareil.
(= ne pas utiliser en réa)
Insufflation dans circuit inspiratoire d’un flux gazeux avec débit de pointe préréglé : 7 à 60 l/min
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Cyclage de l’insufflation : quand la pression positive atteint valeur présélectionnée, l’insufflation cesse et
valve expiratoire s’ouvre
Expiration : passive ou active, avec plus ou moins frein expiratoire.
Pression motrice : elle se fait soit avec de l’o2 ou de l’air comprimé soit avec le compresseur ou un moteur
électrique.
Progression de l’air :
o Elle est due à la différence de pression entre le compresseur et les alvéoles.
o Elle dépend de la résistance interne du respirateur et des voies aériennes (la résistance des va
dépend des patients, donc il faut adapter les réglages pour chaque patient)
Le réglage du débit permet d’atteindre la pression inspiratoire max + ou - rapidement en fonction des
résistances des va. Pour que ce soit confortable pour le patient, il faut estimer le débit en fonction des
résistances des va. Il ne doit pas peiner. En général, on a un débit rapide pour les restrictifs et un débit plus
lent pour les obstructifs.
Nécessité de visualiser le volume expiratoire du patient sur un spiromètre permettant de mesurer le volume
expi du patient (permet de visualiser la ventilation minute). (cependant c’est très rare d’avoir un spiromètre,
on n’a que le saturomètre, d’où l’intérêt de l’utiliser +++ = c’est le seul indicateur (indirect) de la ventilation).
b) Réglages
c) Indication ippb
Recommandations de l’aarc :
o Atélectasie pulmonaire
o Restrictif (neuromusculaire post op chir) encombré
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o Restrictif incapable de tousser
o Aérosol thérapie
d) Limites de l’ippb
Douleur
Rigidité pariétale trop importante
Non coopération du patient
Pas de contrôle de la fréquence respiratoire, ni du rapport inspi/expi, ni la ventilation / minutes.
Contre-indication :
o Emphysème (cad patient distendu), pneumothorax
o Pic > 15 mm de hg (pression intra-cranienne)
o Hémoptysie
Rq : d’après une étude de 2003 (grade c)= pas de consensus sur l’emploi de l’ippb mais l’expérience prouve que dans
le désencombrement c’est indispensable pour les équipes s’occupant de patient neuro-musculaire
1) Principes
Antalgie
Surveillance de l’hypoxémie avec un saturomètre
Protection abdominale (risque d’éventration et d’éviscération)
Surveillance SDRA (syndrome de détresse respiratoire aigüe)
Séances courtes et fréquentes, surtout en post opératoire immédiat
Tenir compte de l’environnement du patient (tuyaux ++)
2) Encombrement
Antalgie
Aérosols et humidification
Afe initié à haut volume et à bas volume (sachant que vu qu’ils sont restrictifs, on a peu de volume, on a du
mal à faire du balayage de la course volumétrique), eltgo (pas en dl car les patients sortent de la chirurgie et
ne supportent pas la position)
Pression manuelles thoraco abdominale : la main abdo ne fait que maintenir, elle n’appuie pas.
Biblio rare : aucune étude n’a validé l’efficacité d’une technique
Kiné (3 études) : exercices respiratoires + toux contrôlée + drainage postural diminution du taux de
pneumonie et d’atélectasie
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Le percusionaire et le cough assist permettent de faire du désencombrement.
a) Le percussionaire
Envoie à haute fréquence des débits d’air sur son temps inspiratoire.
b) Le cough assist
i. Définition
Il se substitue au mécanisme de la toux, il est appliqué par les proches. Le principe est d’envoyer de l’air dans le
système pulmonaire avec une hyper insufflation (30 à 40 mm d’h2o : c’est plus que ce que le patient n’est capable
d’inspirer en actif) puis la machine aspire l’air des poumons. C’est cet aller-retour qui se substitue à la toux. Il n’est
utilisable qu’en fin de séance de kiné car les secrétions ne doivent pas être trop loin. Attention, le trouble de
déglutition est une contre-indication.
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Adulte :
o Pi : + 30 / + 40 cm d’h2o
o Pe : - 30 / - 40
o Temps inspi : 1,5 – 4 sec
o Temps expi : 1 – 2 sec
o Pause : 1 – 2 sec
Enfant : (très peu utilisés chez l’enfant)
o Pi : + 15 / + 20
o Pe : - 15 / - 20
o Temps inspi : 0,5 – 2 sec
o Temps expi : > 1 sec
o Pause : 1 – 2 sec
iv. Effets
v. Indication
Quand l’état des muscles inspi ou expi ➞ toux inefficace, technique de base inefficace, coût énergétique trop
élevée
Cvf < 1,5 – 2 l (càd 30% à 50% théorie) (mesuré par spirométrie)
Pe max < 45 – 60 cm d’h2o (càd 40 – 50 % théorie) (mesuré avec dep)
Dep toux : limite toux efficace : 240 – 270 l/min (mesuré par pic flow)
Atteinte bulbaire ne permettant pas une ouverture complète des cordes vocales
Adaptation d’interface (paralysie faciale, sonde gastrique) ➞ fuite, donc pas efficace sur l’aspiration
Dep > 270 l/min
Emphysème
Pneumothorax
Sdra (sd décompensation respi aigue)
Hémodynamique instable
Oap
Trachéomalacie (déformation trachée)
Chirurgie pulmonaire
3) Atélectasie : prévention
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Posture décubitus controlatéral : poumon atélectasié en haut car c’est ce qui ouvre le mieux
Spirométrie incitative volumétrique inspiratoire couplée à une ventilation dirigée, et tout ça semble plus
efficace que la spirométrie débimétrique
Posture décubitus controlatéral : poumon atélectasié en haut car c’est ce qui ouvre le mieux
Spirométrie incitative volumétrique inspiratoire couplée à une ventilation dirigée, est plus efficace que la
spirométrie débimétrique
Spirométrie incitative inspiratoire (voldyne) : efficacité limitée dans le cadre de cette chirurgie quand on regarde
la littérature. Une étude seulement montre l’efficacité de la technique et elle date de 1984. On ne sait pas dans
quelle posologie il faut l’utiliser, il y a plusieurs théories.
8 – 10 répétitions avec apnées téle-inspi de 3 – 4 secondes toutes les 2h (c’est le + réaliste)
20 à 30 inspi max / heure (c’est beaucoup trop).
c) Vs-pep
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Maintien d’une pression expiratoire positive dans les va pendant toute la phase expiratoire du cycle
respiratoire donc :
o Ouverture des alvéoles fermées ou mal ventilées
o Augmentation du calibre bronchique et alvéolaire et retard du collapsus
o Amélioration des échanges gazeux
6) Réhabilitation rapide après chirurgie digestive (voir réhabilitation cf. cours pleurésie)
Ce protocole permet un retour à domicile rapide (j3) et un faible taux de complications (8%).
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