- LA GRANDEINTERVIEW- LA GR

FLORENCE PARLY
MINISTRE DES ARM~ES

'
ccNOUSIRONSPARTOUT
OU
L'INNOVATION
SETROUVE
>>
LA MINISTRE DES ARMÉES
A REÇUAIR & COSMOS.
L'OCCASIOND'ÉVOQUER
AVEC ELLE LES RÉCENTES
AVANCÉESDANS LA
COOPÉRATIONFRANCO-
ALLEMANDE, LA
POLITIQUE D'INNOVATION
DU MINISTÈREET LES
RÉFORMESLANCÉES
POUR OPTIMISER LE
MAINTIENEN CONDm ON
OPÉRATIONNELLE DES
AÉRONEFSMILITAIRES.

• Vousvenez,ausalon/LAde
Berlin, d'annoncer desétapes
Importantes dansla coopéra-
tionfranco-allemande surplu-
sieurssujets. Pourquoisetour-
neraujourd'hui versBerlin?
Ce n'est pas tout à fait nou-
veau, la p olitique européenne
se construit d'abord et avant tout
dans le cadre d'un partenariat
franco-allemand C'est Vtaidans
beaucoup de domaines et l'Eu-
rope de la défense en fait partie .
Un somm et franc o -allema nd
avait mis, le 13 juillet 20 17, sur
la rampe de lancement lesprojets
qui ont franchiune étapedécisive
lors du salon ILA de Berlin.
Cependant, ce par tenariat est
loin d'être exclusifpuisque nous
p ortons également un certain
nombre de projets avec, par
exemple, l'Espagne et l'Italie.Le
sommet franco-allemandde juil-
let 2017 avait ainsi été immé-
diatement suivi d'une réunio n
à Paris en présence de nos ho - 1
mologuesespagnolet italien, car ..,"-"-- - ---'

12 www.alr-cosmos.com AHlœSlll5
N° 2594 11 MAI 2018

•
NOEINTERVIEW-

nous pensons que ce moteur allemands.C'est seulement sur Evidemment,un travailpolitique de la répartition industrielle des
fian<XraJlcmand doit être soutenu ecs basc.5solides que nous pou- trèsdense a été réaliséen amont projets.J'ajouterai qu' Airbus et
et amplifiépar des coopérations vons construire des projets am- pour créer les conditions de cet Dassault sont des fournisseurs
avec d'autres pays en Europe. bitieux, avant d'appeler d'autres accord et nous sommes ravis dont les clients, c'est-à-dire les
Maintenant il faut continuer nations à se joindre à nous. que les industriels aient passé Etats, devront valider la répar-
le travail! D'abord, il y a l'Eu- L'autre leçon que nous avons tition industrielle qu'ils propo-

<C'
rodrone,dont nous avonsdévoilé tirée du projetA400M est que seront. Maisje parlaisà l'instant
la maquette à Berlin.Le nombre l'organisation industrielle doit des erreurs du passéà ne pas réi-
de clr.1peauxsur cet aéronef ne
vous aura pas échappé, il n'y en
se faireSl!r des basesin?l!S~clles
et non pas sur un prmape de
Ofiganisation térer :no11sn'allonspas façonne.r
nous-mêmes l'organisation in-
a pasdeux,ily en a quatre,&an~, retour par rapport aux contri- • , dustrielle pour le Scaf comme
allemand, italien et espagnol. butions des nations.Jecroisqu'il ,ndustnelle
du les Etats avaient pu le faire pour
Ensuite,le sysrèmede combat s'agit là d'un élément fonda- l'A400M; en revanche nous al-
aérien du futur,le Scaf,un projet mental et qu'il faut garder en lons la suivre de près. Le plus
majeur qui avanceconcrècement permanence ce fil rouge à l'esprit Scat doitse important est de trouver une
puisque nous avons été capables pour la structuration et l'orga- solutionéquilibréequi convienne
de définir les grandes fonction- nisation de nos projets futurs. fairesur des à tous, ne passons pas d'un ex-
nalités attendues de ce système Finalement, on le voit, l'Eu- trême à l'autre.
de combat. C'est le fruit d'un
travail intense qui a mobilisé
toutes les énergies dans les mi-
nistères comme chez les indus-
rope de la défense avanceenfin.
Ellese consttuitautour de projets
concrets, autour d'un cœur
franco-allemand, mais d'une
triels, alors même qu'il y a ambition plus large, ouverte à
,
bases l'ndus-
tr,e/JeS. ~ > La prochaine étape sera donc
de donner une première appré-
ciationsur farépartitiondes rôles.
Vobjectifest que chaque indus-
triel mette à profit ses points
quelques mois encore,personne tous les pays européens. forts.Il en va de la performance
n'y croyait. cette étape décisive.Souvenez- des produits qlli seront fabriqués,
Enfin,nous avonsaussiavancé • Avez-vous incitéAirbuset vous,il y a quelquesmois encore, de la bonne utilisation des in-
dans le domaine des avions de Dassault.t se rapprocher ? de nombreux commentateurs vestissementspublicsréaliséspar
patrouillemaritime, qlli ont vo- Quelle répartition industrielle expliquaient que les industriels les Etatsparticipantset du respect
cation à remplacer l'ATL2, et imaginez-vous pourcespro- refuseraient de dialoguer sur le des calendriers.
pour lesquels nous avons signé jets? Scaf. Nous avons aujourd'hui Enfin, Ursula von der Leyen
une lettre d'intention. nya un accord entre les deux la preuve du contraire,c'est ex- a rappeléà Berlin quelque chose
Ces trois projets reflètent un entreprises,qui prouve combien trêmement positif. que je trouve très important : il
travail6-anco-allemand ambitieux ce projet est source d'union et Cependant, il est encore un faut des leadersindustriels. Pour
et volontaire.J'ajouteraiun qua- d'espoirs pour notre industrie. peu tôt pour entrer dansle détail réussir efficacement les projets,
trième dossier dont nous avons
encore peu parlé : le standard 3
de l'hélicoptèreTigre, pour lequel
nous allons nous engager réso-
lument avec nos partenaires al-
lemands. Tous ces projets sont
de très bon augure dans le cadre
de la préparation du sommet
franco-allemand qui se tiendra
en juin à Berlin.
J'ajoute que nous avonseffec-
tué à Berlin avec Ursula von der
Leyen, mon homologue alle-
mande, w1 vol enA400M qui a
été symboliquement escorté par
un Eurofighter et un Rafale.
T.:A400Mest un magnifiquepro-
jet et nous avons tiré beaucoup
de leçons de la manière dont il
a été mené. Nous avons notam-
ment vu l'importance de définir
des fonctionnalités communes
en amont, sur la basede nos be-
soins militaires, tels qu'ils sont !
définis par les états-majors et la i
OGA ainsique leurs équivalents ..,

11 MAI 2018 N° 2594 AIICOSlll5 www.air-cosmos.com 13


je crois essentiel, en effet, que la
notion de responsabilité de pi-
lotage de proj et soit réaffirmée.
• La supervisiondu pro-
gramme Scat sera-t-elle
confiéeà l'Occar?
La question est à l'étude.
L'Occar a d'wtant phis de sens
quand les partenaires sont nom-
breux. Nous sommes au début
du projet avec deux pays bien
identlfiés, cela ne nous sem-
14 www.alr-cosmos.com
- LA GRANDEINTERVIEW- LA GR
blerait pas illégitime que la
OGA soit impliquée puisque
la ministre allemande elle -
même a reconnu le leadership
de la France sur le Scaf. Mais
à ce stade il sera it prématuré
de prendre une décision. Si la
DGA était en charge du projet,
des officiers et des represe.ntants
allemands seraient intégrés dans
les équipes. L'objectif est de
travailler main dans la main
avec une méthode claire.
• Quedevientla coopération drone de combat. Nos alliésbri-
avec le Royaume-Uni sur le
programme
FCAS?
La coopération franco-bri-
tannique est toujours trèsactive!
Lesaccords de Lancaster House,
qui ont été confirmés et pour-
suivis lors du sommet franco-
britanniq\1e de janvier 2018,
fonctionnent pleinement.
Le projet FCAS est en cours
de réorientation.Au départ.nous
avions l'ambition de faire un
i
,
AHlœSlll5
tanniques souhaitent faireévoluer
le projet vers un drone de sur-
veillance.Pour pouvoir concilier
les deux approches,nous sommes
en trainde travailler à la défuùtion
de briques technologiques qui
nous permettront de nourrir en
même te-1nps ces deux orienta-
tions.
Ces briques technologiques
sont une opportuni té formidable
et pourraient même venir en-
richir le projet de Scafà un mo-
ment donné. D'ailleurs.si nous
souhaitons dans un premier
temps préserver la coopération
en franco-allemand pour donner
des bases solides au projet Scaf,
cela n'exclut nullement que ce
projet puisse s'ouvrir plus tard
à d' auttes partenaires européens.
Certains en ont déjà fait la de-
mande et rien n'int.crditd'ouvrir
ce projet au Royaume-Uni s'il
le souhaite.
Pour en revenir au projet
FCAS, ce que nous faisons est
extrêmement utile pour laFrance
et le Royaume-Uni. Nous
voyons des résultat5concret5 ar-
river et des résultats utiles : ce
n'est pasune opération de com-
munication! Mais laissons le
projet mûrir et nous verrons en-
suite comment il pourra s'insérer
dans un cadre européen plus
large.
Ainsi, sur des projets de coo-
pérati on tels que le Scaf ou le
FCAS, ma méthode est simple :
identifier des projets utiles et
concrets, travailler en collabo-
ration étro ite , construire des
bases solides et ensuite élargir.
C'est une vision pragmatique,
orientée vers les résultatset c'est
comme ça que nous pourrons
construire l'Europe de ladéfense,
consolider nos industries et, bien
sûr, assurer notre supériorité
opérationnelle.
• Quellessont les grandes
orientations
devospolitiques
dansle domainedel'innova-
tion?
Préparer l'averur, prendre le
tou rnant de l'innovation : c'est,
bien au-delà du Scaf, l'un des
N° 2594 11 MAI 2018
•
NOEINTERVIEW-

chantiers les plus essentiels de et ttès grands groupes, entre pe-

mon action. C'est d'ailleurs pour
ça que l'innovation est l'un des
quatre axesde b loi de program-
mation nùlitaireen cours de dis-
cussion au Parlement.
Les technologies et le numé-
rique nous entourent. Ils struc-
turent nos q11otidiens et nos
champs de bataille. Ils sont à la
fois des défis, des chances à saisir
impérativement et des sources
potentielles de danger.
Quand on parle de conflits.je
vois deux principaux enseigne-
ments de cette révolution nu-
mérique et technologique en
cours. Le premier, c'est la pro -
1.ûerationde systèmes de plus en
plus sophistiqués. Cela veut dire
que si nous voulons gardernotre
supériorité technologique, nous
devons innover encore, encore
et encore. Le deuxième ensei-
gnement,c'estle fàitqu'un certûn
nombre de technologies, à bas
coût. sont de plus en plus utilisées
à des fins militaires. Toutes les
technologies deviennent acces-
sibles et peuvent être utilisées
contre nous. Nous en avons tous
les jours la démonstration au
Sahelou au Levant,où de simples
drones disponibles sur le marché
grand public peuvent être trans-
formés en engins de mon.
Ces deux risques sont majeurs.
C'est pourquoi le ministère doit
agir, être prêt, réactif et parfai-
tement déterminé à innover.
D'abord, il fàut une meilleure
association entre le civil et le
militaire.L'innovation dévelop-
pée par des structures de beau-
coup plus petite taille, stan - up
ou PME, doit irriguer notre
base industrielle et de techno-
tites strucrurcs et le nùnütèrc
desArmées, c'est la clé de voûte
de ma vision de l'innovation.
Des mesures très utiles ont
déjà été misesen œuvre,je pense
notamment aux dispositifsRapid
etAstrid. Ce n'était pas suffisant
et nom avons complété cette
panoplie en créant un fonds
d'investissement : Dcfinvest. Cc
fonds, géré en partenariat par la
Direction générale de l'arme-
ment (DGA) et Bpifrance, in-
vestira directement au capital
de start-up, PME et de toutes
les pépites technologiques dont
les innovations pourraient aider
notre défense. Dans un premier
temps, ce fonds est financé à
hauteur de 50 M€ et nous ve-
nons d'annoncer son premier
investissement au profit d'une
entreprise grenobloise, Kalray,
dont les microprocesseurs pour-
ront être particulièrement utiles
pour nos armées.
Si nousvou-
lonsgarder
notresupério-
ritétechnolo-
gique,nous accueillera bientôt une structure rieur du ministère, trouvent im-
dédiée, une agence de l'inno- médiatement b voie qui va leur
devonsinno-
verencoree~
encore.
> vation de défense, qui aura pour
rni,;sionde piloter et coordonner
de f~çon étroite les initiatives
lancees.
Cette agence de l'innovation
permettre d'accéder aux aides
et aux interlocuteurs qui leur
seront utiles.

logie de défense. Nous devons
être en situation de bien iden -
tifier des structures qui, parfois,
ignorent elles-mêmes qu'elles
pourraient contribuer à notre
Base industrielle et technolo-
gique de Défense, car elles tra-
vaillent à des projets utiles au
monde civil. A nous de créer
des passerelles, c'est du don-
nant-donnant!
Ce dialogue entre civilset mi-
litaires, entre petites strucrures
No us allons donc aller vers
l'économie civile, les start-up,
versles PME. En un mot, nous
irons partout où l'innovation se
trouve.
Mais pour être ambitieux,
nous devons aussi nous réor-
ganiser en interne. La DCA
reste le fer de lance dans le do-
maine de l'innovation au sein
du ministère des Armées : elle
va avoir pour mission d'orga -
niser ce dialogue entre les dif-
îerents contri buteurs à l'inno-
vation qui se trouvent dans le
monde civil et qui parfois sont
à la tête de toutes petites orga-
nisations qui ne sont pas du
tout des interlocuteurs habituels
des grands groupes industriels.
Le chemin vers le ministère des
Armées doit être grand ouven.
Il faut que les innovateurs , qu'ils
soient à l'intérieur ou à I' exté-
• Lesstart-up travaillentsur
JetempscourtCelaest-il com-
patibleavecle rythme
longdes
programmes
d'armement?
J'y vois un atout. Les start-up
vont vite. Elles peuvent donc
nous apporter une forme d'ac-
célération formidable grâce à
cette aptitude à gérer des projets
dans un temps coun.
Je ne voispasde conttadictions.
Un progr.a.mme d'équipement
s'étendant sur plusieurs années
peut très bien accueillir en son

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 - LA GRANDEINTERVIEW- LA GR

sein des cyclesd'innovation sur

le temps court.Prcnon$W1 =m-
ple : un sous-marin est conçu
pour naviguerplusieursdizaines
d'années.maisce qu'il y a à l'in-
térieur du sous-marina vocation
à évoluer à interv.ùleplus court.
Le temps court et le temps
long doivent donc dialogt1r.ren
permanence. Cela peut paraître
paradoxal,c'est un défi,mais un
défi nécessaire et un défi que
nous devons relever. C'est la
seule façon d'être certains de
bénéficier des technologies les
plus avancées,capablesd'assurer
notre supériorité technologique
et opérationnelle.

• Quelle
serala placedespro-
grammesspatiauxdansles
prochainesannées? !
Il existe de nouveaux espaces t1
de confrontation et il est clair f
quel' espaceexo-atmosphérique
et le cyberespaceconstituentdes renouvelées d'ici 2025. Ces • Avez-vous fixédesobjectifs qu'ellespourraient avoirun effet
nouvelles zones de conilit. moyens supplémentaires per- chiffres
à la nouvelle
direction cl'entraînementpositifsur le nÏ\.eiu
Aujourd'hui il y a 1500 sa- mettront à la France d'aborder de la maintenance aéronau - général de la disponibilité des
tellites en orbite au-dessus de avec ambition et autonomie tiqueentennesde disponibilitéflottes.Jen'excluspas un peu plus
la terre; dans cinq à dix ans on sa stratégie spatiale, un do- desflottes? tardde fixerdesobjectifsquantifiés
estime qu'il y en aura 6000. maine peu régulé au sein du- Par le passé,on a souvent fixé d'améliorationdu CUJXde dispo-
Nous voyons donc bien que quel il convient de ne pas des objectifs quantifiés pour nibilité,maisje pensequ'il nous
l'espace est un environnement prendre un retard qui serait améliorerle taux de disponibilité fautd'abordgagnerdespointssur
extrêmement disputé.Nous ob- impossible à rattraper. Les suc- et,à chaque fois,sansaucun suc- ces flottesprioritaires.
servons une montée en puis- cesseursde Musis (surveillance cès.Je n'aime pas m'inspirer des J'aieu l'occasion de voir à
sance d'actions peu amicales... optique) et Ceres (surveillance recettes qui ne marchent pas et l'étranger,en particulieren Ma-
pour ne pas dire offensives.Avec électromagnétique) vont être c'est pourquoi mon objectif est laisie,qui opère desA400M,des
des satellites butineurs, des sa- mis en service, tout comme plutôt de me concentrersur cer- exemples réussis de MCO. Je
tellitesdotés de bras susceptibles nos deux premiers satellites taines flottes pour lesquelles souhaitedonner beaucoupd'élan
de venir modifier l'orbite d'au- du système Syracuse IV (sys- l'amélioration de leur taux de à la nouvclleclirecrionde la main-
tres satellites, par exemple. Le tème de communication). disponibilitéest un enjeu majeur tenance aéronautique. Je veux
risque ultime est d'être privé Nous allons également lancer et essayerd'en tirer un maximum que cette directionpuissese don-
de nos capacitésd'appréciation le programme Omega (sys- de bonnes pratiques.Autrement ner lesmoyensd'étudier en détail
si un de nos satellites venait à tème de navigation). dit,je souhaite que l'on puisse les facteurs clés du succès pour
être agressé d'une manière ou D ans le domaine de la sur- avoir quelques sucœssstcriesca- ensuite lancer une dynamique
d'une autre. veillancespatiale,le radar Graves pablesd'entraîner pareffetd'imi- progressivemais nette d'amélio-
Il est fondamentalde conserver sera rénové pour lui permettre tation d'autreS flottes. ration de la disponibilitéde nos
nos capacitésde renseignement d'obtenir une capacité de dé- Nous avons,en accord avecla flottes.Cette nouvelle méthode
grâceaux satellites.Nousdevons tection de l'ordre de quelques nouvelledirectricede la mainte- doit faire la difference,car nous
être capablesde disposerde nos dizaines de cent imètres. nance aéronautique,Madame l'in- avonstous les moyensde réussir.
propres informations pour ne En parallèle,nous tirons déjà génieure généraleLegrand-Lar- J'aitoute confiancedans lesper-
pasêtre dépendantsde tiers.C'est profit de télescopes mis à dis- roche,définidesflOttfS prioritaires: sonnels qui mettent en œuvre
ça, très concrètement, ce qu'on position parArianeGroup et par lesFennec,lesCougar,lesCaracal, nosaéronefset leur maintenance:
appellel'autonomie stratégique. le Cnes. Nous sommes très les Panther et les Dauphin pour pilotes,mécaniciens,logisticiens,
C'est la raison pour laquelle la conscientsde la nécessitéd' ob- les hélicoptères.Concernant les ingénieurs.Ilssont d'une excep-
loi de programmation militaire server l'espace. Nous pouvons aviom,deuxflottessont absolument tionnelle qualité, c'est grâce à
investit très fortement dans le aussi imaginer des caméras in- prioritaires:l'A400M etl'ATL2. eux que nous réussironsce plan
domaine spatial. tégréessur dessatellitesexistants, Ces flottes ont été choisiessoit de transformation du MCO.
Ainsi, l'ensemble de nos ca- pourquoi pas sur des constella- en raisonde leur taux d'indispo- • Proposrecueillis
pacités satellitaires vont être tions commerciales. pwœ quenouspensons
nibi1ité,soit parEmmanuelHuberdeau

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