Vous êtes sur la page 1sur 57

LA THEORIE

DES CONTRAINTES

Christophe CABERLON 1 Management des contraintes


PRINCIPES :
R1
Qu’est ce qu’une CONTRAINTE ?
R2 Une contrainte est un facteur
qui limite la performance d’un système.
R3

Tout système de production est


R4
par principe déséquilibré
R5

TOUT SYSTEME SUBIT AU MOINS UNE CONTRAINTE

Christophe CABERLON 2 Management des contraintes


LA GESTION DU DESEQUILIBRE EXISTANT

LES REGLES DE BASE :

Elles concernent 4 aspects de la fabrication :

‰ Elles découlent de la présence de goulets d'étranglement.


‰ Elles définissent la politique de taille de lot.
‰ Elles servent à estimer le temps que prendra la fabrication d'un produit.
‰ Elles doivent remplacer les objectifs de productivité locale.

RAPPEL :
La contrainte est un facteur qui limite la performance d'un système

Christophe CABERLON 3 Management des contraintes


LA GESTION DU DESEQUILIBRE EXISTANT

LES GOULETS ET LES NON-GOULETS :

GOULET X NON GOULET Y


Ressource dont la capacité Ressource dont la capacité
est, en moyenne, (*) égale ou est, en moyenne (*) supérieure
inférieure au besoin au besoin

X sera toujours un goulet Y sera toujours un non goulet

(*) sur une période suffisament longue pour filtrer les déséquilibres temporaires

Christophe CABERLON 4 Management des contraintes


LA GESTION DU DESEQUILIBRE EXISTANT

LES CONFIGURATIONS POSSIBLES :

‰ Un GOULOT alimente un NON GOULOT. X Y


‰ Un GOULOT alimente le MARCHE. X Marché
‰ Un NON GOULOT alimente un GOULOT. Y X
‰ Un NON GOULOT alimente le MARCHE. Y Marché
‰ Un NON GOULOT alimente un NON GOULOT. Y1 Y2
‰ Un GOULOT alimente un GOULET. !??!!
X1 X2
Christophe CABERLON 5 Management des contraintes
LA GESTION DU DESEQUILIBRE EXISTANT

LES 16 COMBINAISONS POSSIBLES :

CONFIGURATIONS D'OPERATIONS EN CONTINU

X Marché X1 X2
Y Marché Y1 Y2
CONFIGURATIONS CONVERGENTES CONFIGURATIONS DIVERGENTES

Y1 Y1 X1 Y2 Y1 Y2
Y3 X X2 Y1 X Y1
Y2 Y2 Y Y3 Y2 X
X1 X1 Y1 X2 X1 X2
X3 Y Y2 X1 Y X1
X2 X2 X X3 X2 Y

Christophe CABERLON 6 Management des contraintes


LA GESTION DU DESEQUILIBRE EXISTANT

LES 16 COMBINAISONS POSSIBLES : ET ALORS ? ? ?

2 règles peuvent être déduites de ces configurations :

‰ Les contraintes ou GOULOTS déterminent le débit des ventes.


‰ L'utilisation d'un NON GOULOT ( Y ) ne devrait pas être déterminées
par son potentiel mais par une contrainte ( X ) située ailleurs dans le
système.
CHANGEMENT DE SERIE

GOULET PRODUCTION

NON GOULET PRODUCTION

NON PRODUCTION
Christophe CABERLON 7 Management des contraintes
LA GESTION DU DESEQUILIBRE EXISTANT

LES 2 DEFINITIONS DES GOULOTS ET NON GOULOTS :

Définition avec une référence externe

GOULOTS NON GOULOTS

Machine A Machine B Machine C


La demande
Capacité Capacité du marché : Capacité
80 / j 90 / j 100 / j 110 / j

Définition avec une référence interne

NON GOULOTS
GOULOTS
Goulots actuels GOULOTS POTENTIELS

Christophe CABERLON 8 Management des contraintes


LA GESTION DU DESEQUILIBRE EXISTANT

LA TAILLE DES LOTS :


Calcul traditionnel de la taille du lot économique :
45

40

35

30
Coûts

25

20

15

10

0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35
Qua ntité la ncé e

Recherche du compromis entre :


Indus Chgt série Chgt série
- Coût de la préparation

- Coût de possession de produit. F. financ. F. stock. F. gestion


Christophe CABERLON 9 Management des contraintes
LA GESTION DU DESEQUILIBRE EXISTANT

LES FAIBLESSES DE LA METHODE TRADITIONNELLE :

‰ Les coûts de possession des stocks sont souvent sous estimés

‰ Les temps de changement de série ne doivent pas être considérés


comme des données, mais doivent être réduits de façon constante.

‰ Les méthodes traditionnelles recherchent les tailles de lots


représentant les coûts unitaires minimaux et ignorent ainsi l’impact sur la
trésorerie.

POUR LE MANAGEMENT PAR LES CONTRAINTES :

‰ 2 jeux de règles différents pour les GOULOTS et les NON GOULOTS

‰ Distinction des lots de production et des lots de transfert


Christophe CABERLON 10 Management des contraintes
LA GESTION DU DESEQUILIBRE EXISTANT

LA TAILLE DES LOTS SUR LES GOULOTS :

X Marché Maximisation du temps de production

PRODUCTION PRODUCTION

CHANGEMENT DE SERIE

PRODUCTION PRODUCTION PRODUCTION PRODUCTION

Le choix de tailles de lots doit être dynamique et fonction du marché

MANQUE A GAGNER DU DEBIT PERDU


Compromis entre :
EXIGENCES DE DELAIS DES COMMANDES
Christophe CABERLON 11 Management des contraintes
LA GESTION DU DESEQUILIBRE EXISTANT

LA TAILLE DES LOTS SUR LES NON GOULOTS :

Y Marché Maximisation du temps de production

PRODUCTION PRODUCTION PRODUCTION VIDE

PRODUCTION PRODUCTION PRODUCTION PRODUCTION PRODUCTION

On peut dire que la taille des lots sur les non goulots peut être réduite,
du moment que l’on prend garde à ne pas accroître leurs charges à un
point tel qu’il y ait un risque de créer de nouveaux goulots

Christophe CABERLON 12 Management des contraintes


LA GESTION DU DESEQUILIBRE EXISTANT

LES DIFFERENTS TYPES DE LOTS :

B Lots de transfert

C Lots de production

D
Goulot : C
E Non goulots : A – B – D - E

Christophe CABERLON 13 Management des contraintes


LA GESTION DU DESEQUILIBRE EXISTANT

QUELQUES REMARQUES SUR LES TAILLES DE LOTS :

Le management par les contraintes met en avant


le concept de tension des flux.

2 GRANDS INCONTOURNABLES :

‰ La taille des lots de transfert doit être minimisée


‰ ainsi que ses coûts et délais
‰ objectif : taille de lot = 1

Augmentation des manutentions et de la gestion


! Simplifier au maximum les flux

‰ Les temps de changement de série doivent sans cesse être écourtés

Christophe CABERLON 14 Management des contraintes


LA GESTION DU DESEQUILIBRE EXISTANT

LES CYCLES DE FABRICATION :

‰ Nos cycles de fabrication sont de 5 semaines.


‰ Nous lançons la fabrication 5 semaines avant le délai.

‰ Nos cycles de fabrication sont de 10 semaines.


‰ Nous lançons la fabrication 10 semaines avant le délai.

Où est la cause ? Où est l’effet ?

Christophe CABERLON 15 Management des contraintes


LA GESTION DU DESEQUILIBRE EXISTANT

LES CYCLES DE FABRICATION :

‰ Nos cycles de fabrication sont de 5 semaines.


‰ Nous lançons la fabrication 5 semaines avant le délai.

‰ Nos cycles de fabrication sont de 10 semaines.


‰ Nous lançons la fabrication 10 semaines avant le délai.

Où est la cause ? Où est l’effet ?

La gestion des flux est meilleure que la gestion des matières

Christophe CABERLON 16 Management des contraintes


LA GESTION DU DESEQUILIBRE EXISTANT

L’UTILISATION DE LA MATIERE :

Temps d’utilisation matière = 5% du temps de passage dans l’usine :

Les machines sont elles des contraintes ?

NON !

Ce sont les règles et procédures qui limitent les performances,


très rarement les machines.
La qualité de notre synchronisation détermine donc une grande
partie de la compétitivité de l’entreprise

Christophe CABERLON 17 Management des contraintes


LA GESTION DU DESEQUILIBRE EXISTANT

LES PIEGES DE LA RECHERCHE D’OPTIMUM LOCAUX :

Il existe 2 logiques :

‰ Produisez ! - Production traditionnelle.


- Machine + personne disponible = obligation de produire.

‰ Arrêtez ! - Période de non production.

- C’est le fonctionnement général qui ordonne l’arrêt.

Le gaspillage par la surproduction est notre pire ennemi


Une solution : LA SYNCHRONISATION Taiichi OHNO

Christophe CABERLON 18 Management des contraintes


LA TECHNIQUE DE SYNCHRONISATION

LA TECHNIQUE DE SYNCHRONISATION :

OBJECTIFS : - Fournir les produits dont le client a besoin


- au moment où il en a besoin

UNE BONNE SYNCHRONISATION, C’EST :

‰ La maximisation du débit des ventes


‰ La minimisation des longueurs de cycle de production
‰ L’optimisation des respect des délais de livraison.

Christophe CABERLON 19 Management des contraintes


LA TECHNIQUE DE SYNCHRONISATION

LA TECHNIQUE DE BASE :

Déséquilibre structurel :

‰ Exploiter au mieux des ressources contraintes.


‰ Asservir les non contraintes au rythme des contraintes.

Déséquilibres temporaires :

‰ Eliminer ou réduire les facteurs déséquilibrants.


‰ Protéger l’activité planifiée des déséquilibres résiduels.

Christophe CABERLON 20 Management des contraintes


LA TECHNIQUE DE SYNCHRONISATION

SIMPLIFICATION DE L’APPARENCE DU PROBLEME :

Représentation détaillée

Lancements A B C D E F G H I J K
Mise à
des matières disposition
premières LA CONTRAINTE des
et des produits
composants finis
Bloc A à E F Bloc G à K

Représentation simplifiée

Les regroupements par blocs sont faits pour concentrer les efforts de
planification par les contraintes (goulots)

Christophe CABERLON 21 Management des contraintes


LA TECHNIQUE DE SYNCHRONISATION

LA CONTRAINTE DONNE LE RYTHME :

Représentation simplifiée

Bloc A à E F Bloc G à K Date du lot


Appros de
le plus urgent
Matières Cycle du bloc sans contrainte Cycle du bloc sans contrainte
Premières
Impossibilité de goulot
Programme maître de production

Les entrées et les sorties sont connues !


On peut alors déduire - le niveau des stocks
- le débit de l’usine

On synchronise ensuite les lancements de lots sur les non goulots au


programme maître de production

Christophe CABERLON 22 Management des contraintes


LA TECHNIQUE DE SYNCHRONISATION

LA PROTECTION CONTRE - LES ALEAS


- LES FACTEURS DESEQUILIBRANTS :

Le bon remède : SE PROTEGER DE LEURS EFFETS

Christophe CABERLON 23 Management des contraintes


LA TECHNIQUE DE SYNCHRONISATION

LA PROTECTION CONTRE - LES ALEAS


- LES FACTEURS DESEQUILIBRANTS :

Le bon remède : SE PROTEGER DE LEURS EFFETS

SE DEBARASSER DES CAUSES DES ALEAS

2 pistes à creuser :
‰ Prendre de l’avance stocks.
‰ Disposer de capacités de rattrapage excédents de capacités

La logique de protection est différente entre les goulots et les non goulots

Christophe CABERLON 24 Management des contraintes


LA TECHNIQUE DE SYNCHRONISATION

LA PROTECTION CONTRE - LES ALEAS


- LES FACTEURS DESEQUILIBRANTS :

1 protection en 2 points différents du processus

(*)

Protection du
debit des ventes
Protection du
respect des
Goulot délais

(*) optionnel et non justifié : Protection d’un point d’assemblage non contraint pour
améliorer la synchronisation

Christophe CABERLON 25 Management des contraintes


LA TECHNIQUE DE SYNCHRONISATION

NIVEAU DE STOCK DE PROTECTION


/
CAPACITE DE RATTRAPAGE DISPONIBLE :

20 %
NON GOULOTS

Capacité
de rattrapage
(excédentaire)

GOULOTS
0%
Niveau des stocks de protection nécessaire

Christophe CABERLON 26 Management des contraintes


LA TECHNIQUE DE SYNCHRONISATION

LE CONCEPT DU CYCLE GARANTI :

Définition :
C’est la durée maximum de l’ensemble des transformations d’un lot à
travers un bloc de ressources NON GOULOTS
( dans 99,9 % des cas )

Cette durée correspond à la somme des cycles techniques + les


décalages de protection

Si la contrainte est correctement identifiée et le cycle garanti


de bonne longueur, les non contraintes ne devraient jamais
poser de problème

Christophe CABERLON 27 Management des contraintes


LA TECHNIQUE DE SYNCHRONISATION

LE CONCEPT DU CYCLE GARANTI :

Les non goulots servent à combattre les aléas

Il n’est pas indispensable de construire un ordonnancement détaillé pour


toutes les ressources de l’usine.
‰ surcharge momentanée d’une non contrainte
‰ aléas fréquents tout au long du cycle de fabrication

Il est primordial de se concentrer sur la qualité du service offert au client.

Christophe CABERLON 28 Management des contraintes


LA TECHNIQUE DE SYNCHRONISATION

LE CONCEPT DU CYCLE GARANTI :

Planification irréaliste : 2 produits : A et B en séquence simple


Lancement du programme maître dans 10 jours

Bloc A à E F Bloc G à K

Cycle Produit A Cycle du bloc sans contrainte Cycle du bloc sans contrainte

Cycle sur le goulot : 1 jour


Cycle Produit B Cycle du bloc sans contrainte Cycle du bloc sans contrainte

Dans la pratique, le scénario est peu probable car il dépend de


ce qui se passera sur les non goulots précedemment

Christophe CABERLON 29 Management des contraintes


LA TECHNIQUE DE SYNCHRONISATION

PRODUIRE AUSSI VITE QUE POSSIBLE :

Les ressources peuvent chercher à produire aussi vite que possible du


moment que l’usine applique les règles suivantes :

‰ Respecter toutes les dates de lancement du planning.

‰ Respecter toutes les procédures de qualité ou autres.

‰ Chaque poste de travail doit suivre la séquence de lot imposée

En calant les lancement sur le rythme du goulot, on constate donc de


fréquentes interruptions de production sur les non goulots de la même
façon que quand les bacs d’un kanban sont pleins on arrête de produire

Christophe CABERLON 30 Management des contraintes


LA TECHNIQUE DE SYNCHRONISATION

RESUME DE LA TECHNIQUE DE SYNCHRONISATION :

‰ Programmer les goulots en fonction de leurs capacite et de la


demande.

‰ Protéger le débit et les délais.

‰Anticiper les lancements en production par rapport au programme


maître des goulots.

‰ Produisez aussi vite que possible

La théorie des contraintes emprunte le meilleur du MRP (avec ses


lancements programmés) et le meilleur de l’ approche japonaise (avec ses
flux activés localement et son exploitation des temps de non production

Christophe CABERLON 31 Management des contraintes


LA TECHNIQUE DE SYNCHRONISATION

LES CONTRAINTES TROP PEU FLEXIBLES :

Temps de changement de séries réduits = gestion simple.


MAIS,
Flexibilité réduite = Complications

‰ Les problèmes surviennent à l’élaboration du programme maître.

‰ Il n’est plus possible de programmer au plus tard.


Quantité déraisonnable de changements de séries.

‰ Il est nécessaire de regrouper différents lots compatibles sur la contrainte.

‰ Il faudra sans cesse gérer le compromis « débit – délai ».

Christophe CABERLON 32 Management des contraintes


LA SYNCHRONISATION : CAS DIFFICILES

SYNCHRONISATION ET COMMANDES INTEGREES :


T0 J+10 J+12 J+14
UN EXEMPLE
4 jours

Bloc A à E F Bloc G à K

Cycle garanti : Produit A


En amont : 3 jours
Produit B
En aval : 6 jours

Goulot dispo à J + 4 Produit C


Goulot libre Cycle sur le goulot : 1 jour pour A, B, C

Mauvaise négociation pour A , Trop de pessimisme pour C


Christophe CABERLON 33 Management des contraintes
CHOISIR LA BONNE CONTRAINTE

QUELLE CONTRAINTE CHOISIR ?


Coûts de capacité identiques

‰ Eviter d’avoir une contrainte aux performances aléatoires.


‰ La contrainte doit être fiable pour garantir une synchronisation efficace.
‰ Si 2 ressources ont des capacités moyennes identiques, l’une fiable l’autre
non, on choisira la ressource fiable comme contrainte .
‰ L’autre ressource sera un non goulot qui coûte très cher.

‰ Le problème de la flexibilité insuffisante.


‰ Les coûts des changement de série et des stocks supplémentaires s’envolent.
‰ Pour 2 ressources aussi coûteuses l’une que l’autre, l’une flexible, l’autre non,
on choisira la ressource la moins flexible comme contrainte .
‰Maximiser l’argent généré par heure de goulot.

Christophe CABERLON 34 Management des contraintes


LA MISE EN ŒUVRE DU M.P.C.

OBJECTIFS :
Rendre tangibles les raisonnements développés dans la première partie.

Les 3 types de production sont : V ; A ; T.

PRODUITS FINIS

MATIERES PREMIERES
Christophe CABERLON 35 Management des contraintes
LA MISE EN ŒUVRE DU M.P.C.

LES 3 TYPES DE PRODUCTION :

Typologie de production dite en « V ».

PRODUITS FINIS
Industries de 1ere ou 2eme transformation

‰ Plus de références de produits finis


que de types de matières.

‰ Flux de production assez simple.

Ex : Métallurgie ; Fabrication d’acier


MATIERES PREMIERES

Christophe CABERLON 36 Management des contraintes


LA MISE EN ŒUVRE DU M.P.C.

LES 3 TYPES DE PRODUCTION :

Typologie de production dite en « A ».

Industries de 2eme ou 3eme transformation


PRODUITS FINIS

‰ Prédominance d’assemblages

‰ Plus de références de produits


achetés que produits finis.

‰ Flux de production assez simple.

Ce type d’entreprise disparaît avec l’augmen


MATIERES PREMIERES
tation de la demande du marché en nombre
de gammes.
Christophe CABERLON 37 Management des contraintes
LA MISE EN ŒUVRE DU M.P.C.

LES 3 TYPES DE PRODUCTION :

Typologie de production dite en « T ».


Entreprises livrant le marché avec un
PRODUITS FINIS nombre très élevé de références (variantes)

‰ Combinaison de la production de masse


et de la personnalisation.

‰ Les sous ensembles sont communs à


plusieurs types de produits finis

‰ Flux de production assez complexe.


MATIERES PREMIERES
Ex : L’automobile ; Assemblage final

Christophe CABERLON 38 Management des contraintes


LES AUTRES PRODUCTIONS ( A et T )

EXEMPLES :
Les producteurs de biens intermédiaires ( essentiellement fournisseurs
de l’automobile ou de l’électroménager
‰ Pompes
‰ Moteurs
‰ Radiateurs . . .

Ou de produits spécifiques et coûteux


‰ Aéronautique.
‰ Spatial
‰ Militaire

Christophe CABERLON 39 Management des contraintes


LES AUTRES PRODUCTIONS ( A et T )

CARACTERISTIQUES D’UNE PRODUCTION EN « A » :

‰ Un ou plusieurs stades d’assemblage.


‰ Un grand nombre de composants sont fabriqués et achetés pour
constituer un éventail relativement limité de produits finis.
‰ La standardisation est limitée.
‰ Les clients sont en général d’autres entreprises.
‰ La production est répétitive (mais les volumes annuels peuvent être
faibles.
‰ Les gammes de fabrication des composants sont très diversifiées.
‰Les machines sont assez polyvalentes et travaillent sur toute une famille
de composants.

Christophe CABERLON 40 Management des contraintes


LES AUTRES PRODUCTIONS ( A et T )

CARACTERISTIQUES D’UNE PRODUCTION EN « A » :

‰ Les taux d’utilisation des machines et de la main d’œuvre sont faibles


avec des surcharges sporadiques et imprévisibles absorbées par des
heures supplémentaires.
‰ La proportion de la transformation et de l’assemblage des pièces par
rapport au cycle total de production est très faible.
‰ La production souffre de goulots baladeurs.
‰L’assemblage est sans cesse confronté aux problèmes de «manquants»,
malgré des stocks de composants excessifs.
‰ Le taux de respect des délais est globalement mauvais.
‰ La fabrication a tendance à utiliser des tailles de lots importantes

Christophe CABERLON 41 Management des contraintes


L’ANALYSE DU M.P.C.

PROBLEMATIQUE DES PRODUCTION EN « A » :

A livre des industriels Bonne visibilité.


(commandes fermes /besoins prévisionnels)
Lancements très tôt de lots conséquents

Peu de changements de série / Suffisamment de travail

Activité des entreprises en « A » tranquille et ordonnée.

Christophe CABERLON 42 Management des contraintes


L’ANALYSE DU M.P.C.

PROBLEMATIQUE DES PRODUCTION EN « A » :

A livre des industriels Bonne visibilité.


(commandes fermes /besoins prévisionnels)
Lancements très tôt de lots conséquents

Peu de changements de série / Suffisamment de travail

Activité des entreprises en « A » tranquille et ordonnée.

En réalité, ces entreprises sont soumises à plusieurs


facteurs qui déstabilisent leur activité

Christophe CABERLON 43 Management des contraintes


L’ANALYSE DU M.P.C.

FACTEURS DESTABILISANTS DES ENTREPRISES EN « A » :

‰ Concurrence Délais raccourcis Besoin de fiabilité des délais

‰ Évolution rapide des produits Nombreuses modifications techniques.


Reprise des pièces en cours de fabrication.

‰ Les fluctuations des commandes sont proportionnelles au nombre de


niveaux de clientèle.

‰ Heures supplémentaires Coûts de production excessifs.

‰ Manquants endémiques Impossibilité de terminer l’assemblage


en dépit des stocks pléthoriques.

Christophe CABERLON 44 Management des contraintes


L’ANALYSE DU M.P.C.

L’ANALYSE :

Ce qui nous gène le plus : Les coûts de production excessifs.


Tailles de lots importantes
Vagues de travail
Surcharges ou ruptures
Heures supplémentaires non prévues

L’atelier d’assemblage final : Il souffre des retards


Mise en place de chasseurs de pièces
Choix de lancer d’autres types d’assemblages

Christophe CABERLON 45 Management des contraintes


L’ANALYSE DU M.P.C.

L’ANALYSE : suite

L’usine en « A » souffre de :
‰ Goulots baladeurs
‰ Manquants respect des délais impossible
‰ Nombreuses heures supplémentaires
‰ Faible taux d’utilisation des ressources

Pour tenter de ramener les coûts à un niveau acceptable :


‰ Les heures supplémentaires sont strictement contrôlées
‰ Au vu du faible taux d’utilisation de la main d’œuvre, la direction a tendance
à en limiter la quantité.
‰ Les investissements visent à réduire le coût unitaire des opérations.
‰ Des investissements importants sont consacrés au SGI dans l’espoir de
mieux contrôler l’activité

Christophe CABERLON 46 Management des contraintes


L’ANALYSE DU M.P.C.

L’IDENTIFICATION DES CONTRAINTES :

Usines en « V », analyse du profil des en-cours


==
Usine en « A », analyse par les manquants et les excédents

‰ Endroit le plus instructif : stocks de sous ensembles qui alimentent le montage final
‰ C’est en amont de celui-ci qu’il faut chercher les contraintes
‰ L’assemblage final a presque systématiquement un excédent de capacité

Pour identifier les contraintes, il faut :


‰ Établir la liste des manquants chroniques.
‰ Établir la liste des excédents chroniques.

Christophe CABERLON 47 Management des contraintes


L’ANALYSE DU M.P.C.

L’IDENTIFICATION DES CONTRAINTES :

« Il ne manque JAMAIS un peu de tout »

Il faut :
‰ trier les 5 à 10 manquants récurrents
‰ Filtrer les fluctuations en remontant suffisamment loin dans le temps.

LA TRAME DE FOND DOIT APPARAITRE

‰ La liste des excédents chroniques ne doit retenir que les composants


dont les composants en stock sont réellement déraisonnables.

Les contraintes sont les ressources qui fabriquent un


manquant chronique sans produire d’excédent.
Christophe CABERLON 48 Management des contraintes
L’ANALYSE DU M.P.C.

L’IDENTIFICATION DES CONTRAINTES :


Manquants
Listes des REF Les suspects :
Listes des
manquants
1234 567 899
Listes des
manquants
des
manquants
des
chasseurs
9999
9999
999
999
999
999 Liste des Liste des
dechasseurs
piècesdes 9999
9999
999
999
999
999 ressources ressources
dechasseurs
pièces
de pièces produisant des produisant des
manquants manquants

GAMME
GAMME
S
Gammes S
GAMME
TRI

Vérification :
Excédents Liste des
ressources Files d’attente ?
État des REF produisant des Taux de charge ?
stocks excédents Confirmation des
1234567899
9999999999 chasseurs de
9999999999
9999999999 pièces
9999999999

Nota : Il n’est pas rare qu’une usine en A ne contienne pas de contrainte de capacité
Christophe CABERLON 49 Management des contraintes
LES ENTREPRISES DE TYPE « T »

DEFINITION / OBJECTIFS :

Si un site industriel est capable de


Assemblage
fournir un plus large éventail plus Sur commande
large de produits que ses concurrents
dans un délai et pour un prix
comparables, il s’imposera sur le
Stocks
marché.

C’est pour cela qu’est née l’entreprise Fabrication


Transformation
en T, qui est naturellement appelée à et assemblages
Déclenchés
s’imposer dans la majorité des sur prévision
secteurs industriels à dominante
d ’assemblage.

Christophe CABERLON 50 Management des contraintes


LES ENTREPRISES DE TYPE « T »

DEFINITION / OBJECTIFS :

Le challenge : Très grande variété / Délais courts / Prix raisonnables


‰ Fabriquer des produits avec des sous ensembles communs.
‰ Si possibles, fabriqués à partir de prévisions temporelles
‰ En utilisant les stocks de sous-ensembles communs
‰ Le délai peut se résumer au temps d’assemblage final.

Exemple :
Si l’on imagine une voiture proposée avec 5 différentes motorisations, 12 couleurs,
4 niveaux de finition et n’importe quelle combinaison de 5 options :
On obtient 12 480 variantes pour seulement 28 sous-ensembles différents.

Quantité de pièces à stocker raisonnable.


Délai de livraison court pour plus de 12 000 produits différents.

Christophe CABERLON 51 Management des contraintes


LES ENTREPRISES DE TYPE « T »

CARACTERISTIQUES D’UNE PRODUCTION EN T :

Le challenge : Très grande variété / Délais courts / Prix raisonnables


‰ Beaucoup de sous ensembles communs différents types de produits.
‰ Importants problèmes de respect des délais (1/3 ; 1/3 ; 1/3).
‰ La plupart des fabrications et des achats sont réalisés sur prévision.
‰ L’assemblage final est déclenché sur commande extérieure.
‰ Pour pouvoir répondre au marché, présence d’excédents de capacités
‰ Nomenclatures très complexes entre sous ensembles et produits finis.
‰ Très nombreux sous-ensembles en attente devant le montage
‰ Nombreux manquants attendus pour terminer un montage.
‰ Taux d’utilisation faible et pourtant beaucoup d’heures supplémentaires.
‰ Affectation des composants aux sous-ensembles. Ré-affectations fréquentes
pour gérer les priorités voir cannibalisation.

Christophe CABERLON 52 Management des contraintes


LES ENTREPRISES DE TYPE « T »

L’IDENTIFICATION DES GOULOTS :

On procède en 2 temps :
‰ Rechercher les sous-ensembles utilisés seulement dans les produits en retard.
‰ On étudie leur gamme de fabrication

Procédure comparable aux productions en A avec quelques particularités :


‰ L’effet des ré-affectations sauvages.
‰ Les erreurs dans les nomenclatures.
‰ Les erreurs dans les prévisions.

Christophe CABERLON 53 Management des contraintes


SYNTHESE

TAMBOUR, TAMPON, CORDE :

‰ Le « Tambour » bat la mesure.


‰ Le « Tampon » assure le débit et le délai.
‰ La « Corde » lance en production en fonction du Programme maître.

Ressources goulot
TAMBOUR
Matières
premières Ressources non goulot Commandes

Protection Protection

CORDE TAMPONS
Partie instable de la production Partie stable de la production

Christophe CABERLON 54 Management des contraintes


CHOISIR LA BONNE CONTRAINTE

LES INDICATEURS :
Le management par les contraintes propose 3 indicateurs simples

‰ Le Throughput :
‰ C’est le produit des ventes et non la valeur potentielle des produits finis.

‰ L’Inventory.
‰ La valeur de l’argent immobilisé des matières premières et des stocks.

‰ L’Operating expenses.
‰ Le total des sommes dépensées pour transformer les stocks en produits
vendus.

Christophe CABERLON 55 Management des contraintes


9 REGLES ET 1 DEVISE

R1 : Il faut équilibrer les flux et non les capacités.


R2 : Toute perte de temps sur un goulot ets une perte de temps sur tout le système.
R3 : Tout gain de temps sur un non goulot est un leurre.
R4 : L’activation d’un non goulot ne doit pas être déterminée par son potentiel, mais
par les autres contraintes du système.
R5 : Les ressources doivent être utilisées, pas seulement activées.
R6 : Les goulots déterminent le débit de sortie et les niveaux de stock.
R7 : Il faut parfois différencier les lots de fabrication et les lots de transfert.
R8 : Les lots de fabrication doivent être de taille variable.
R9 : Les programmes de fabrication doivent prendre en compte toutes les
contraintes simultanément

DEVISE
La somme des optima locaux n’est pas égale à l’optimum global
Christophe CABERLON 56 Management des contraintes
CHOISIR LA BONNE CONTRAINTE

LE GOULOT SATURE EST IL VOUE A DISPARAITRE ?

Les entreprises se dotent de plus en plus d’excédents de


capacités ! ! !

Le goulot saturé devient un point focal qui sert de chef


d’orchestre à la synchronisation de l’activité.

Christophe CABERLON 57 Management des contraintes

Vous aimerez peut-être aussi