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1◦ ) La fonction f (x) = e−|x| est définie et continue pour tout x réel. Comme elle est
paire, sa transformée de Fourier fb(y) peut être calculée à l’aide de la formule des cosinus
de Fourier :
Z +∞ Z +∞ Z +∞
f (y) =
b e−|x| cos(2πxy) dx = 2 e−x cos(2πxy) dx = 2Re −x
e e 2iπxy dx .
−∞ 0 0
(par parité) (formules d’Euler)
−x e2iπxy +∞
"
#
Z +∞
e
Or : e−x e2iπxy dx = , et : e−x e2iπxy −→ 0,
0 2iπy − 1 x→+∞
0
−x 2iπxy
car e e = e−x −→ 0. On en déduit :
x→+∞
Z +∞
1 1 + 2iπy 1 + 2iπy
e−x e2iπxy dx = = = .
0 1 − 2iπy (1 − 2iπy)(1 + 2iπy) 1 + 4π 2 y 2
(quantité conjuguée)
2
On a trouvé : fb(y) =
1 + 4π 2 y 2
2◦ ) Puisque la fonction f (x) est paire, et égale à e−x pour x ≥ 0, sa dérivée f 0 (x) est
impaire, et elle vaut −e−x pour x > 0, et ex pour x < 0.
On a donc f 0 (0+ ) = −1 6= f 0 (0− ) = 1 (par symétrie) : f 0 (x) est continue par morceaux,
donc la fonction f (x) elle-même 1 par morceaux.
Z +∞est de classe CZ +∞ i+∞ 2
e−x dx = −2 e−x
h
D’autre part, elle vérifie : |f (x)| dx = 2 = .
−∞ 0 0 e
(par parité)
(on dit que f (x) est absolument sommable)
Donc on peut appliquer la formule de réciprocité de Fourier à f (x), ce qui donne ici :
F −1 (fb) = F −1 (F(f )) = f (car f (x) est continue pour tout x réel).
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Exercice 2
y
1◦ ) La fonction g(x) est définie et
continue pour tout x réel, et elle est
nulle en dehors de l’intervalle [−1; +1].
Comme elle est paire, sa transformée 1
de Fourier gb(y) peut être calculée à
l’aide de la formule des cosinus de
Fourier : !1 O 1 x
Z +1 Z 1
gb(y) = g(x) cos(2πxy) dx = 2 (1 − x) cos(2πxy) dx, d’où, pour y 6= 0 :
−1 0
(par parité)
1
2 1 1 1 1
gb(y) = (1 − x) sin(2πxy) − cos(2πxy) = − cos(2πy) +
2πy 2πy 0 πy 2πy 2πy
(voir formulaire)1
sin(πy) 2
1
= (1 − cos(2πy)) = (y 6= 0). D’autre part :
2(πy)2 πy
(1 − cos(2a) = 2 sin2 (a))
Z 1 1
x2
1
gb(0) = 2 (1 − x) dx = 2 x − =2 1− =1
0 2 0 2
(on pouvait aussi dire que l’intégrale donne l’aire d’un triangle rectangle isocèle de coté 1)
sin(πy) 2
La fonction est continue pour tout y 6= 0. De plus, en utilisant sin(u) ∼ u,
πy u→0
2 2
sin(πy) πy
on obtient : gb(y) = ∼ −→ 1 = gb(0), ce qui montre que gb(y) est aussi
πy y→0 πy y→0
continue pour y = 0. On a trouvé :
2
gb(y) = sin(πy)
pour y 6= 0
gb(y) est continue, et πy
gb(0) = 1
On a trouvé : F −1 (b
g ) = F −1 (F(g)) = g
1
Ces formules sont valables pour tout complexe α 6= 0 :
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Z +∞
3◦ )
L’égalité précédente se traduit par : gb(y)e+2iπxy dy = g(x) pour tout x ∈ IR,
Z +∞ −∞
4◦ ) La fonction f (x) est un cas particulier des « fonctions créneaux » 1l[a;b] (x) 2 .
y
Calculons (une fois pour toutes) la
transformée de Fourier ha (y) =1bl[−a;+a] (y) 1
Puisque F(f ∗ f ) = (F(f ))2 = (fb)2 = gb, les fonctions g et f ∗ f ont les mêmes transformées
de Fourier. On en déduit : F −1 (F(f ∗ f )) = F −1 (F(g)) = g (Cf. question 2◦ ) ). Or :
Z +∞ Z x+ 1
2 1 1
(f ∗ f )(x) = f (t)f (x − t) dt = f (t) dt = F x + −F x− , en notant
−∞ x− 12 2 2
F (x) une primitive de f (x).
La fonction F (x) étant continue 3 et dérivable par morceaux, on en tire :
f ∗ f est de classe C 1 par morceaux.
D’autre part, f ∗ f est à support compact comme f elle-même Z (elle est nulle en dehors +∞
d’un intervalle fini), ce qui assure l’existence de l’intégrale : |(f ∗ f )(x)| dx.
−∞
(
2
1l[a;b] (x) = 1 pour a < x < b
La fonction créneau 1l[a;b] (x) est définie par :
1l[a;b] (x) = 0 pour x < a ou x > b
3
Plus généralement, les primitives des « fonctions en escalier » sont toujours des fonctions continues
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On en déduit : f ∗f =g
+∞ 1 1
(1 − x)3
Z Z
2 2 2
Or : |g(x)| dx = 2 (1 − x) dx = −2 = , et, d’autre part :
−∞ 0 3 0 3
(par parité)
sin(πy) 4 1 +∞ sin(t) 4
Z +∞ Z +∞ Z
2
|b
g (y)| dy = dy = dt.
−∞ −∞ πy π −∞ t
(en posant t = πy)
Z +∞ 4
sin(t) 2π
D’où, en égalant ces deux résultats : dt =
−∞ t 3
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