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CHAPITRE 7 : PARTIE HYGIENE ET SECURITE

Introduction :
Les accidents de travails, les maladies professionnelles ont sur le plan financier et sur le
plan de production des incidences que tout gestionnaire ne peut sous-estimer, car cela
affecte directement la gestion de l’entreprise. Afin d’éviter ces risques inutiles, c’est
l’hygiène et la sécurité de prendre en charge ce rôle qui est bien indispensable est capital
pour la vie de tous les jours du personnel et de l’entreprise, et qui insiste au respect
d’une suite de procédures qui répondent ç une norme bien structurée et bien définie.

1. Définition et historique de l’hygiène de travail :

1.1. Historique :
Née dans les pays anglo-saxons principalement, l’hygiène du travail s’est
progressivement imposée comme étant une des disciplines essentielles de la santé au
travail.
Elle joue un rôle très important dans la prévention des maladies liées au travail.

1.2. Définition :

C’est une partie de la médecine qui traite les milieux où l’homme est appelé à vivre.
L’hygiène du travail s’occupe de la prévention des risques chroniques pour la santé, en
anticipant, identifiant, évaluant et maîtrisant les nuisances a la place de travail. En cela
cette discipline est un complément indispensable de la médecine et de la sécurité du
travail.

1.3. Les différentes activités avec dangers particuliers :

 Des travaux souterrains (construction de tunnels).


 Des travaux sous air comprimé, travaux de révision de citernes.
 De la fabrication de plâtre, chaux et ciment.
 Des travaux avec des déchets spéciaux ou industriels.
 Des solvants, des substances chimiques et autres substances nocives.
 Des substances allergènes.
 Des agents biologiques.
 Des substances radioactives et autres rayonnements ionisants.
 Des hautes ou basses températures.
 Des fortes vibrations.
 Du bruit.

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2-Définition et objectifs de la sécurité:

2.1. Définition de la sécurité :

C’est l’absence de risques d’accident


C’est l’étude de la situation de travail
Le bien-être des employés est une préoccupation quotidienne pour les entreprises car
ceux-ci travaillent dans le même environnement et dans la même position pendant
plusieurs heures, parfois sans interruption.
Les entreprises ont l'obligation de veiller, par des mesures concrètes, à la santé et à la
sécurité de leurs employés.

2.2. Objectifs des stratégies de santé et sécurité au travail :

• Éliminer toutes sources de danger pour la santé, la sécurité et l'intégrité physique des
employés
• Adapter l'environnement de travail des employés à leurs caractéristiques physiques
• Sensibiliser le personnel à maintenir l'aménagement des lieux conforme aux règles de
santé et de sécurité et à veiller à la propreté.

2.3. Démarche pour éliminer les dangers :

1. Identifier
2. Corriger et prévenir
3. Contrôler

Conseil

La démarche de prévention doit être menée par une personne qui connaît bien
l’entreprise et ses habitudes de travail.
La participation des employés est importante dans ce type de démarche étant donné
qu’ils travaillent quotidiennement sur les lieux.

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ÉTAPE 1 : Identifier

Il est important d'inciter les employés à signaler les dangers liés à la santé et à la
sécurité dans leur environnement de travail dès qu'ils les identifient ; ce devrait être une
préoccupation quotidienne.
Selon la Commission de la santé et sécurité du travail, les sources possibles de danger
sont les suivantes :

• Machinerie, appareils, outils, robots, etc.


• Transport et manutention de charges de toutes sortes
• Contacts avec des clients potentiellement agressifs
• Organisation du travail (horaires, itinéraire de travail, etc.)
• Mouvements répétitifs
• Environnement de travail inadéquat (éclairage, bruit, etc.)
• Produits dangereux
• Émission de poussières, de gaz et de vapeur
• Qualité de l'air: mauvaise ventilation
• Absence de mesures d'urgence.

Il faut ensuite établir les priorités visant l'élimination de ces sources potentielles de
danger. Il serait bien sûr préférable de commencer par ce qui a le plus de conséquences
négatives sur le travail des employés. En ce sens, il peut être intéressant de consulter ces
derniers pour déterminer avec eux la priorité à donner aux éléments à corriger.

ÉTAPE 2 : Corriger et prévenir

Lorsque le danger ne peut être éliminé, il faut tenter de le réduire ou de le maîtriser. En


même temps, les employés doivent être protégés. Par exemple, s'il y a une fuite de gaz
dans un immeuble, il faut rapidement qu'il y ait une personne qui s'occupe de faire
évacuer et une autre qui voit à contacter des spécialités pour éliminer la fuite de gaz.
Dans un cas qui n'est pas urgent, une réflexion sur les solutions et une évaluation de ces
dernières s'imposent. Par la suite, des dates de réalisation doivent être fixées et une
évaluation des résultats devra être planifiée.

ÉTAPE 3 : Contrôler

Cette phase est malheureusement souvent oubliée lorsque la source de danger est
éliminée. Enfaite, l'étape du contrôle est cruciale car elle évite que le danger ne revienne.
De plus, elle permet de faire une analyse des solutions mises en œuvre ainsi que
d'effectuer les correctifs, si nécessaire.

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3. Les risques chimiques :

3.1. Toxicologie :

La toxicologie s’intéresse au devenir d’une substance dans l’organisme et aux effets de


cette substance sur celui-ci.
Seule la dose fait qu’une chose devienne toxique.

3.2. Gaz et vapeur :

De nombreuses substances chimiques se retrouvent dans l’air sous forme de gaz ou


vapeurs.
Le premier risque auquel on pense pour certains gaz et vapeurs est le risque d’explosion

3.3. Les aérosols :

On entend par aérosols l’ensemble des poussières, fumées et brouillards en suspension


dans l’air. Voici donne quelques exemples d’aérosols : impuretés dans l’air, brume,
gouttes de pluies, poussière de ciment, charbon, fumée du tabac, pollens, etc.…

3.4. L’amiante :

L’amiante étant souvent mélangé à d’autres matériaux fibreux, il existe plusieurs


méthodes pour détecter les fibres d’amiantes en plus des autres fibres, les plus
employées sont la microscopie à lumière polarisante (PLM) et la microscopie
électronique par balayage (SEM), par la diffraction par rayons-X (XRD), la spectroscopie
infrarouge (IR) et la microscopie électronique par transmission (TEM), cette dernière
méthode est largement utilisée en France.

4. Les risques physiques


4.1. Le bruit :

Le bruit peut provoquer des effets irréversibles sur l’ouïe. La perte auditive due au bruit
est une des maladies professionnelles les plus répandues.
En plus de ces effets physiologiques, le bruit provoque la baisse de la compréhension
verbale et de la perception des signaux, ce qui peut engendrer un risque d’accident
accru. Le bruit touche également le bien-être et peut avoir des conséquences sur le
système nerveux.
Pour toutes ces raisons, il sera important de pouvoir mesurer cette nuisance pour
évaluer l’exposition à la place de travail et mettre en place la prévention qui s’impose.

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4.2. Les vibrations :

On distingue deux types de vibrations: les vibrations transmises au corps entier et les
vibrations transmises au système main-bras. Contrairement à d’autres risques, il
n’existe pas d’équipement de protection individuelle contre les vibrations, d’où
l’importance des mesures techniques pour les réduire.

Les vibrations du corps entier transmises par un siège ou une surface d’appui. On les
subit dans les véhicules, les chariots élévateurs, etc. La bande de fréquence se situe
principalement entre 1 et 80 Hz.

Les vibrations transmises aux membres supérieurs par l’intermédiaire de poignée ou de


surface de contact. Elles sont provoquées par de nombreux outils ou petites machines
frappeur sou rotatifs, par exemple marteaux piqueurs, tronçonneuses, burins
pneumatiques, etc. La bande de fréquence se situe principalement entre 6 et 1250 Hz.

La nature des lésions dépend en partie de la fréquence des vibrations. Les vibrations de
basse fréquence (0,5 à 16 Hz) peuvent provoquer des lésions de la colonne vertébrale et
des troubles neurovégétatifs. Des vibrations de fréquence moyenne (16-80 Hz) peuvent
provoquer des lésions ostéo-articulaires des membres supérieurs. Quant aux vibrations
de haute fréquence (60-1000 Hz et plus), elles peuvent être à l’origine de troubles
vasomoteurs (syndrome de Raynaud ou doigts morts) et des lésions neuromusculaires

4.3. Les radiations ionisantes :

Les rayonnements ionisants sont utilisés dans de nombreuses activités industrielles


pour la biochimie, et pour le contrôle des matériaux en génie civil

on appelle ionisante une radiation qui a suffisamment d’énergie pour libérer un ou


plusieurs électron de leur atome

Il existe deux sortes d’émissions radioactives :

Le rayonnement corpusculaire: Rayonnement α (rassemblement de deux protons et


de deux neutrons), rayonnement β (transformation d’un neutron en proton et électron,
éjection de l’électron).

Le rayonnement électromagnétique: Rayonnement γ(libération d’un trop plein


d’énergie sous forme d’un photon), rayons X (même nature et propriétés que les
rayonnements Y ,mais origine différente : interaction avec des électrons).

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4.4. Rayonnement optique et lasers :

Bien connu pour ses effets bénéfiques, le rayonnement optique solaire présente aussi
des risques d’atteinte à la santé non négligeable. Les “trous” présents dans la couche
d’ozone ont d’ailleurs largement contribué à sensibiliser le public à ce problème. Dans le
domaine professionnel, le rayonnement solaire ne constitue qu’une des nombreuses
sources d’exposition aux rayonnements optiques. En effet les sources de rayonnement
artificiel, comme les lasers, présentent du fait de leur intensité des risques particuliers

4.5. Le stress thermique :

Les ambiances thermiques conduisent à des astreintes physiologiques se manifestant


sous diverses formes. L’exposition à la chaleur peut, à l’extrême, aboutir à des
syndromes d’hyperthermie très graves. A l’opposé, l’exposition au froid a le plus souvent
pour conséquences des pathologies locales de type engelures ou gelures. Il convient
donc de savoir mesurer les différents termes de la charge thermique imposée à un
travailleur, de façon à pouvoir proposer des moyens de protection adaptés.

Ambiances froides: les pathologies aiguës sont représentées par le refroidissement de


tout le corps (hypothermie) ou le refroidissement local excessif (gelure, engelure). Le
refroidissement des mains a déjà comme conséquence une diminution de la dextérité.
D’une manière chronique, on admet que le froid est un facteur de risque favorisant
certaines affections respiratoires et vasculaires

Ambiances chaudes: Les deux pathologies aiguës dues à une exposition trop longue ou
trop sévère au chaud sont l’hyperthermie (augmentation de la température corporelle)
et la déshydratation (sudation trop importante). D’une manière chronique il semblerait
que l’infarctus, les affections gastro-intestinales et certaines maladies de la peau soient
favorisées par le travail à la chaleur.

4.6. Environnements hypo- et hyperbares :

Les environnements en surpression ou en sous-pression, respectivement appelés


hyperbares et hypobares, présentent des dangers particuliers.

Les plongeurs professionnels, le domaine des ouvrages souterrains, sont les travailleurs
les plus exposés au milieu hyperbare

Dans les milieux hypobare on retrouve, les cosmonautes, les installations


industrielles ou scientifiques présentant de larges volumes sous vide, et dans le
domaine aéronautique

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Effets physiologiques

Ils proviennent généralement d’une variation trop rapide de pression :

L’hypoxie hypobare diminution de la teneur de l’oxygène dans le sang

L’hyper oxygénation hyperbare

La maladie de décompression hypobare

5. Les accidents du travail :

5.1. Introduction :

C’est à l’employeur de susciter et d’encourager les initiations en matière de


sécurité et d’hygiène

Dans une attention particulière devrait être accordée à la création de la comité de


la sécurité au sein desquels toutes les parties intéressées soient représentées pour
que l’ouvrier travaille avec satisfaction il faut :

 L’adapter à sa tâche
 Améliorer les conditions de son travail
 Avoir des contacts avec lui, le connaître et le considérer
 Lui offrir des possibilités d’avancement
 Lui garantir la stabilité ou la stabilisation de son emploi.

5.2. Définition de l’accident de travail :

On appelle accident de travail un événement imprévu à la santé de la victime par


l’action soudaine et violente d’une cause extérieure.

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