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soit-elle, de façon relativement isolée et en se donnant le temps de l’analyse. Il doit
s’adapter à un rythme proche du temps réel, intégrer une vision globale de
l’entreprise et communiquer ses résultats de façon lisible et frappante. En outre, il ne
peut plus se cacher derrière une trop faible disponibilité de données.
En 2011, McKinsey a estimé que l’on manquerait de 140 000 à 190 000 data
scientists à l’horizon de 2018. Qui est ce data scientist tant recherché ? C’est un
professionnel certes doté de compétences techniques, mais aussi d’une solide
curiosité et d’un désir de faire des découvertes dans le monde des big data. Or
aujourd’hui, l’offre de programmes formant spécifiquement de tels profils n'est pas
large. Il n’y a pas non plus de consensus sur le rôle d’une telle fonction dans
l’organisation, ni sur la mesure de sa performance.
Le premier a l'habitude de dresser son analyse et établir un rapport figé, tandis que
le second continue à explorer ses données pour identifier de nouveaux phénomènes.
Les résultats du premier souvent aident à mesurer la performance du passé, alors
que ceux du second ont l'objectif d'aider à prendre des décisions opérationnelles sur
les produits stratégiques futurs, et parfois même en temps réel.
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À mon avis, l’innovation la plus importante, et par conséquent la plus difficile à mettre
en œuvre, ne tient ni à la technologie ni à la méthodologie, mais à la culture de
l’organisation. L’entreprise ne peut plus se contenter d’investir dans une technique,
dans une technologie et dans des données. Le big data l’oblige à opérer une
véritable révolution organisationnelle qui implique aussi une collaboration plus étroite
avec le monde de la recherche académique précédée par une forte sensibilisation à
ces thématiques au niveau du board et de l'équipe dirigeante de l'entreprise.
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